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Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mars 18, 2010 5:11 pm

tabernacle !!

De nombreux hôpitaux québécois connaissent depuis plusieurs semaines une situation quasiment explosive : ainsi, le taux d’occupation moyen dans les services d’urgences de Montréal atteignait 134 % lors de la dernière semaine de février. Ces difficultés seraient en partie le fait d’une pénurie d’infirmières chronique et croissante : il en manquerait aujourd’hui 2 000 au Québec. Bien que le nombre de nouvelles diplômées ait connu une très forte augmentation ces dix dernières années, passant de 997 en 1997 à 2 880 en 2006, les tensions demeurent en effet.

Plusieurs raisons l’expliquent et notamment la part importante des postes à temps partiel qui concernent 40 % des infirmières et 60 % des infirmières auxiliaires. En outre, nombreuses sont celles, parmi les jeunes, qui choisissent d’abandonner leur métier. Selon la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent, elles seraient 15 à 20 % à renoncer à leur vocation après moins de trois ans d’exercice. Ce phénomène est lié à des conditions de travail de plus en plus difficiles, symbolisées par un recours de plus en plus fréquent aux heures supplémentaires obligatoires. « Les infirmières qui font des 16 heures et même des 24 heures dans une journée, ce n’est pas rare. Normale qu’elles soient épuisées », assure ainsi la présidente de la FIQ. A cet état de fait déjà inquiétant s’ajoute la perspective du départ à la retraite de 15 000 infirmières d’ici trois ans, ce qui ne fera qu’aggraver une situation de pénurie alarmante.

Soutien historique

Pour manifester leur inquiétude et leur colère, les infirmières ont multiplié les actions symboliques ces dernières semaines, dont la plus marquante fut le refus d’une quinzaine d’infirmières de l’hôpital du Haut Richelieu à Montréal de prendre leur service à 16 heures ce vendredi 12 mars. Elles n’acceptèrent de rentrer dans l’établissement qu’après cinq heures de négociation à l’issue desquelles elles obtinrent de la direction la garantie qu’elles ne seraient plus contraintes d’effectuer des heures supplémentaires le week-end.
Cependant, au-delà de ces solutions ponctuelles, les infirmières réclament que des mesures majeures soient prises. Leurs principales exigences concernent une augmentation des postes à temps plein, une hausse des primes accordées la nuit et le week-end et une progression de leurs rémunérations de 3,75 % pendant trois ans. Fait particulièrement remarquable, ces revendications ont obtenu hier soir le soutien des représentants des médecins du Québec. Une conférence de presse, ce lundi 15 mars est venue souligner l’union entre les praticiens et les infirmières, considérée comme « historique » par la FIQ.

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Neurobiologie
La soumission chimique

Annihiler la résistance d'un preneur d'otages au moyen d'un aérosol paralysant, faire parler un prisonnier à l'aide d'un sérum de vérité ou encore rendre une personne docile afin d'abuser d'elle : de nombreuses substances permettent d'assujettir autrui.
Patrick Barriot
01 novembre 2006| CERVEAU & PSYCHO



La soumission d'un individu peut être obtenue par la contrainte physique ou morale. Dans ce cas, l'obéissance et la docilité résultent du recours à la violence ou à la menace. Au cours des dernières décennies, grâce aux progrès des neurosciences et de la psychopharmacologie, un troisième mécanisme s'est développé : la soumission chimique. Cette dernière se définit habituellement comme l'administration à des fins criminelles ou délictueuses d'un ou de plusieurs produits psychoactifs à l'insu de la victime. Il s'agit de substances médicamenteuses qui rendent la victime vulnérable en abolissant ses réflexes de protection et ses réactions de défense. Il est alors facile de profiter de la diminution de ses performances intellectuelles ou physiques, de l'amener à agir contre ses intérêts, de la violer, de lui extorquer une signature ou des aveux.

Les molécules utilisées à des fins de soumission chimique mettent le plus souvent en jeu des mécanismes cérébraux inhibiteurs responsables de troubles de la vigilance et de la mémoire. D'autres circuits cérébraux pourraient être activés par l'administration de substances chimiques. Il ne s'agirait plus de soumettre un individu en inhibant un comportement de défense, mais en suscitant un comportement de confiance excessif qu'il ne possède pas spontanément.

La soumission chimique est un mode d'interaction privilégié entre les animaux : les prédateurs utilisent de nombreuses substances chimiques pour capturer et dévorer leurs proies. Certains parasites sécrètent des molécules capables de modifier le comportement de leur hôte au point de les pousser au suicide. Les vers gordiens ou nématomorphes sont des parasites d'insectes terrestres, tels les grillons et les criquets. C'est ainsi que la larve du ver parasite Paragordius tricuspidatus se développe dans un grillon. Au bout de quelques mois, le ver mature doit impérativement atteindre un milieu aquatique pour se reproduire et achever son cycle. Sous l'emprise de molécules produites par le ver parasite, le grillon se dirige inexorablement vers un plan d'eau, s'y jette et se noie. Le ver s'en extirpe alors, et rejoint des partenaires sexuels. Dans cet exemple, l'hôte est soumis à la stratégie de reproduction du parasite par le biais de molécules modifiant son comportement et provoquant sa mort par noyade.

Soumission dans tout le règne animal

De même, chez les insectes sociaux, les femelles reproductrices produisent des substances chimiques aux effets draconiens : les reines émettent des phéromones qui inhibent le développement sexuel des autres femelles, maintenues dans la caste des ouvrières. Chez les abeilles, la « substance royale » inhibe le développement des ovaires des ouvrières et les empêche de construire des cellules royales à l'intérieur de la ruche. Les ouvrières élaborent alors des alvéoles hexagonaux qui abriteront les larves des futures ouvrières. Si la reine vieillit ou meurt, la production de phéromone cesse et les ouvrières construisent des cellules oblongues à la périphérie des rayons où se développeront de futures reines.

Enfin, chez les mammifères (notamment chez les orangs-outangs), les mâles reproducteurs provoquent souvent, par le biais de phéromones, la castration chimique d'autres mâles ainsi maintenus dans une caste de « sous-mâles ». Ce phénomène ressemble beaucoup à celui observé dans les sociétés d'insectes. Dans ces deux types de sociétés une catégorie d'adultes voit son pouvoir reproductif amoindri ou aboli, de façon temporaire ou définitive, par des phéromones émises par des individus dominants.

Chez l'homme, les molécules utilisées à des fins de soumission chimique permettent soit d'enrayer le fonctionnement du cerveau en provoquant une perte de connaissance et un coma médicamenteux, soit d'anéantir sa résistance mentale et de provoquer sa docilité, soit encore de susciter artificiellement sa bienveillance.

La soumission chimique avec perte de connaissance est parfois pratiquée lors de prises d'otages, comme ce fut le cas le 15 mai 1993, lorsqu'un dénommé Eric Schmitt, surnommé Human Bomb, prit en otages les enfants d'une classe de maternelle de Neuilly-sur-Seine. Le preneur d'otages fut abattu dans son sommeil, après avoir été drogué au moyen d'un agent anesthésique versé dans son café, le gamma-hydoxybutyrate de sodium ou gamma-oh.

Comment a fonctionné la soumission chimique dans ce cas ? Pour le comprendre, examinons ce qui, dans le cerveau, contribue à maintenir un individu alerte et éveillé, ou ce qui le plonge au contraire dans un état de passivité, de sommeil ou de coma. Dans le cerveau, le degré de vigilance est commandé par le cortex frontal, partie antérieure de l'encéphale. Cette zone est connectée à un centre nommé thalamus, qui reçoit notamment les informations visuelles et auditives de l'extérieur. Le thalamus peut exciter le cortex frontal via des connexions fonctionnant à l'aide du glutamate, un neuromédiateur excitateur, ou bien il peut inhiber le cortex frontal via des connexions fonctionnant à l'aide du gaba (acide gamma-aminobutyrique), un neuromédiateur inhibiteur. Dans ce contexte, le gamma-oh utilisé en soumission chimique modifie la façon dont le thalamus active ou inhibe le cortex frontal. Il active les circuits inhibiteurs et inhibe les circuits excitateurs, ces deux effets conjugués aboutissant à une diminution de la vigilance (voir l'encadré ci-contre).

Il existe d'autres techniques de soumission chimique fondées sur une neutralisation du cortex frontal. Lors de la prise d'otages du théâtre de la Doubrovka à Moscou, le 26 octobre 2002, les forces de sécurité russes ont diffusé un gaz anesthésiant pour neutraliser les terroristes avant de les abattre. Ce gaz dont les autorités russes, invoquant le secret d'État, refusent de divulguer la composition exacte, contenait un aérosol de Fentanyl, opiacé utilisé en anesthésie, et un agent anesthésiant halogéné tel l'halothane.

Le Fentanyl est un analogue très puissant de la morphine : il se fixe sur les récepteurs spécifiques des opiacés (la morphine est un opiacé) en particulier dans le cortex temporal et le système limbique. À très fortes doses, cela entraîne une sédation qui atténue la vigilance de l'individu. Quand ils sont activés par un opiacé, les récepteurs morphiniques kappa provoquent une sédation, car ils réduisent l'intensité des signaux dans les neurones du cortex dits glutamatergiques (le glutamate est un neuromédiateur excitateur). Les agents anesthésiants, tel l'halothane, s'insèrent dans les membranes neuronales dont ils modifient l'état, et ils inhibent de façon non spécifique les influx activateurs : ils perturbent toutes les fonctions physiologiques du cerveau.

Les drogues de l'obéissance

Ces effets se conjuguent et, après quelques inhalations, les preneurs d'otages furent plongés dans un coma médicamenteux profond avec dépression respiratoire. Notons ici que la militarisation des médicaments constitue un emprunt forcé à la médecine, le « médicament d'assaut » se situant à mi-chemin entre le gaz anesthésique et le gaz de combat. L'épisode du théâtre moscovite a révélé, au terme d'un drame ayant fait plus de 100 victimes, que l'usage de ces méthodes comporte des risques évidents. Ces armes présentées comme non létales possèdent en réalité un pouvoir mortifère en deux temps : elles paralysent avant de tuer. Mais il ne s'agit pas à proprement parler de soumission, car il n'y a pas d'obéissance : la victime est livrée inconsciente à la merci du manipulateur.

Différente est la véritable soumission chimique qui requiert un certain niveau de conscience chez la victime, laquelle doit obéir à des injonctions ou à des incitations nécessitant une certaine activité motrice et mentale : participation à des pratiques sexuelles, signature de chèques ou de documents, réponses à un interrogatoire. Le premier effet recherché lors de l'administration d'un agent de soumission chimique est l'altération du niveau de conscience. Le gamma-oh, mais aussi les benzodiazépines et les barbituriques peuvent être utilisés à cette fin. Ces molécules agissent sur les voies inhibitrices mentionnées précédemment, qui relient notamment le thalamus au cortex frontal. Elles se fixent généralement sur les récepteurs du gaba, dont elles modifient l'ouverture : les benzodiazépines augmentent la fréquence d'ouverture du récepteur-canal, les barbituriques en augmentent la durée. Des doses modérées de gamma-oh peuvent placer le sujet dans un état d'obéissance : incapable d'opposer la moindre résistance psychique aux ordres qu'on lui adresse, il comprend néanmoins les injonctions et les exécute passivement.

Comment expliquer une telle docilité ? Prenons le cas du pentothal, barbiturique utilisé aussi bien comme agent anesthésique que comme « sérum de vérité ». Si l'on administre une dose élevée, le sujet s'endort et peut même faire un arrêt respiratoire : il n'est pas en état de réaliser les actions qu'on lui demande, car son cortex frontal est entièrement anesthésié. Mais s'il reçoit une faible dose, l'inhibition du cortex frontal est partielle : on dit que le sujet est dans un état crépusculaire, somnolent. L'activité partielle du cortex frontal lui permet de comprendre ce qu'on lui dit, mais pas d'analyser les conséquences possibles des injonctions reçues, ni de s'y opposer. En effet, l'évaluation des conséquences d'un acte suppose une activité soutenue des lobes frontaux, ce dont le sujet est alors incapable. Son comportement est davantage de l'ordre de l'automatisme, le même que chez certains patients victimes de lésions frontales, qui se comportent comme des automates, sans être en mesure de juger si leurs actes sont appropriés.

Dès lors, une personne sous l'emprise d'un tel composé ne contrôle pas ses réponses aux questions posées dans le cadre d'un interrogatoire visant à extorquer des aveux ou des confidences. Pour comprendre ce qui se passe, songez à ce que vous faites lorsque vous décidez de ne pas livrer une information que vous jugez personnelle ou secrète : votre interlocuteur vous pose une question, et les informations stockées dans votre mémoire (qui permettraient de répondre à la question) sont réactivées, c'est-à-dire que vous y pensez, mais que vous ne les prononcez pas. C'est le cortex frontal qui joue le rôle de barrière et vous permet de garder les informations que vous ne voulez pas transmettre. Dès lors, si l'activité du cortex frontal est altérée, le filtre est anéanti, et les informations stockées en mémoire sont énoncées en réponse aux questions posées.

Oublier tout

L'action de ces molécules sur le cortex a une autre conséquence : l'amnésie antérograde qui se manifeste chez les victimes de cette soumission chimique. Bien souvent, une victime violée sous l'emprise d'une substance chimique ne garde aucun souvenir du viol. Le cerveau est incapable d'acquérir de nouvelles informations et de mémoriser de nouveaux souvenirs après l'administration de la drogue, car le stockage des informations semble requérir l'action conjointe de l'hippocampe et des lobes frontaux. Ainsi, la neurologue Jamie Ward, de l'Université de Londres, a constaté que des patients victimes de lésions des lobes frontaux sont incapables de mémoriser les faits survenus après leur accident. Heureusement, dans le cas d'une soumission chimique, le lobe frontal est réactivé quand la drogue cesse de produire son effet, mais les souvenirs correspondant à cette parenthèse ne sont pas stockés. Ceci entraîne bien évidemment une difficulté supplémentaire dans l'identification de tels forfaits et de leurs auteurs.

Toutefois, soulignons qu'il ne suffit pas de disposer de quelques composés chimiques pour obtenir toutes les informations que l'on désire de la part d'une personne. Encore faut-il savoir les utiliser et les doser. Enfin, étant donné la complexité des mécanismes neurochimiques en jeu, une même substance peut avoir un effet inhibiteur sur certains circuits et excitateur sur d'autres. Ainsi, le gamma-oh peut entraîner à la fois des effets inhibiteurs (troubles de la vigilance et de la mémoire) et une levée d'inhibition sexuelle (exacerbation de la libido et effets aphrodisiaques).

De nombreux travaux sont aujourd'hui consacrés à la neurobiologie des comportements sociaux complexes, de l'attachement social ou de la fidélité. Le but de ces recherches est bien entendu thérapeutique : il s'agit de traiter les patients souffrant de repli pathologique, de perte de contact, d'isolement ou de détachement, par exemple chez les personnes autistes ou schizophrènes. Mais déjà certains évoquent la possibilité d'influencer des individus en créant artificiellement un comportement de confiance qu'ils ne présentent pas spontanément. La vasopressine et l'ocytocine suscitent à cet égard le plus grand intérêt.

La vasopressine et l'ocytocine sont des neurohormones produites par l'hypothalamus. La première contrôle l'équilibre hydrominéral de l'organisme. L'ocytocine, libérée au moment de la naissance, provoque la contraction de l'utérus et la montée de lait chez la mère. Comme l'ensemble des neurotransmetteurs, la vasopressine et l'ocytocine agissent sur des récepteurs spécifiques présents dans diverses aires cérébrales, telles que l'hypothalamus, l'insula ou le noyau accumbens. D'après des études récentes, ces molécules influeraient sur certains comportements complexes intervenant dans la formation des liens sociaux.

Chez l'animal, la vasopressine intervient aussi dans certains comportements de reconnaissance sociale, tel le marquage de territoire. L'ocytocine intervient dans l'induction et le maintien du comportement maternel. Chez l'homme, si le rôle de la vasopressine reste mal connu, on commence à comprendre comment l'ocytocine promeut la formation de liens sociaux, rend plus amical et plus confiant vis-à-vis d'autrui. Les travaux de Peter Kirsch, à l'Université de Giessen, en Allemagne, ont récemment précisé que l'injection d'ocytocine réduit l'activité du complexe amygdalien, un centre cérébral spécialisé notamment dans la perception de la peur. Mieux encore, l'ocytocine réduit le couplage des activités du complexe amygdalien et de ses relais nerveux dans le tronc cérébral supérieur, relais qui transmettent l'information de nature anxiogène au cœur et aux muscles. Ainsi, l'ocytocine pourrait promouvoir le lien social en réduisant la peur de l'autre. Quant à la vasopressine, une étude réalisée à l'Université de Lausanne a révélé qu'elle stimule des populations de neurones voisins de ceux activés dans le complexe amygdalien par l'ocytocine.

Société et soumission

Ces neuropeptides qui peuvent être diffusés sous forme de spray seraient susceptibles d'induire des comportements de confiance, mais également de favoriser la fidélité et la monogamie. L'équipe de Ernst Fehr, à l'Université de Zurich, a récemment montré que l'ocytocine vaporisée dans le nez de volontaires rend ces derniers plus généreux dans des jeux de société de type Monopoly. Un conjoint volage pourrait-il être ainsi ramené dans le « droit chemin » ? Certains s'inquiètent de la possibilité d'inspirer confiance à une proie sexuelle, un client potentiel ou un électeur. Le neurobiologiste américain Antonio Damasio s'est interrogé à ce sujet : « On peut se demander si des agents électoraux ne seront pas tentés d'asperger généreusement la foule d'ocytocine afin qu'elle rallie leurs candidats. »

Nous avons essentiellement évoqué ici les utilisations criminelles ou délictueuses de substances chimiques déclenchant la soumission. Mais les apports de la biologie moléculaire et des neurosciences offrent des possibilités inouïes de soumission chimique sous couvert d'avantages thérapeutiques. La soumission au marché de l'industrie pharmaceutique, qui élargit de façon excessive les indications des nouvelles molécules, tend à normaliser les comportements humains. Tout citoyen est un malade qui ne peut plus s'ignorer. Citons un exemple : la « normalisation » chimique de la libido.

Après le succès du Viagra dans le traitement des dysfonctions érectiles chez l'homme, des laboratoires tentent de mettre au point une pilule du plaisir pour les femmes. L'Américain Procter et Gamble a déjà commercialisé un patch à la testostérone, l'Intresa, premier stimulant de la libido féminine. En théorie, l'Intresa est réservé aux baisses du désir sexuel survenant après une ablation chirurgicale des ovaires, le plus souvent à cause d'un cancer. C'est en effet la diminution de la testostérone après ovariectomie qui entraîne une perte de désir, constatée dans près d'un tiers des ménopauses chirurgicales. En pratique, dans de nombreux pays, les praticiens proposent ce type de traitement à des patientes naturellement ménopausées et souffrant de troubles du désir ou à des femmes non ménopausées se plaignant de défaillances passagères de la libido. Aux États-Unis, un cinquième des ordonnances de testostérone délivrées à des hommes seraient en fait destinées à des femmes. Pourtant, la testostérone peut entraîner les effets secondaires gênants des hormones mâles et ses conséquences à long terme dans cette indication sont mal connues. La notion de « dysfonction sexuelle féminine » est dénoncée par certains comme une construction de l'industrie pharmaceutique visant à développer un nouveau marché. La prise en charge des dysfonctions sexuelles féminines représenterait un marché colossal, de l'ordre de 20 milliards de dollars et de nombreuses entreprises de biotechnologies se lancent vers ce nouvel eldorado. Les molécules étudiées pour stimuler la libido féminine sont désormais des neuromédiateurs, tels que la mélanocortine, l'ocytocine ou la sérotonine. Au regard des progrès fulgurants de la soumission chimique, la plus grande vigilance est de rigueur.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mars 18, 2010 6:53 pm

« Douze ans après, on ne sait pas ce qu’on peut attendre de ce genre de procès » déclarait, le 6 octobre dernier, avec une certaine lassitude Béatrice Ceretti, qui fut la première victime de la Clinique du sport dont le cas fut révélé sur la scène médiatique par un article du Parisien, le 11 septembre 1997.

La France découvrait alors l’histoire de cette jeune femme, opérée en 1991 pour une hernie discale dans cet établissement renommé et qui, six ans après, révélait au grand jour sa contamination par un germe ayant infesté le circuit d’eau potable de l’établissement, la bactérie Mycobacterium xenopi. Bientôt, Béatrice Ceretti su qu’elle partageait ce sort avec 58 autres patients opérés entre janvier 1988 et mai 1993, date de la refonte du réseau d’eau de la clinique et qu’une première alerte, en 1989 avait été ignorée par la direction.

Au-delà des réquisitions du ministère public

Si à l’heure de l’ouverture du très attendu procès de la clinique du sport, le 6 octobre 2009, vingt ans après le premier signalement, Béatrice Ceretti se montrait plutôt méfiante quant à l’issue du procès, hier, alors que le tribunal correctionnel de Paris rendait son jugement, elle ne cachait pas sa satisfaction. « Nos souffrances sont enfin reconnues. Je ne suis pas animée par un besoin de vengeance mais de reconnaissance » lançait-elle aux journalistes, alors qu’elle fut la seule partie civile à avoir fait le déplacement pour entendre les magistrats prononcer de lourdes peines à l’encontre du directeur de la Clinique du Sport, le docteur Pierre Sagnet et de deux autres chirurgiens ayant comparu devant eux au mois d’octobre.

A l’encontre du responsable de l’établissement et d’un des deux autres praticiens, le tribunal a en effet choisi d’aller au-delà des réquisitions du ministère public. Le docteur Pierre Sagnet a ainsi été condamné à quatre ans de prison, dont trente mois avec sursis, tandis que trois ans de prison dont deux avec sursis avaient été demandés par le parquet à la fin du mois d’octobre. De même, deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis ont été prononcés contre le docteur Didier Bornet, alors que le ministère public avait choisi de s’en tenir à une peine d’emprisonnement avec sursis.
A l’égard du docteur Patrick Béraud, le tribunal s’est conformé à la prescription du ministère public : soit huit mois de prison avec sursis.

Chacun se rejette la faute

Ainsi, la ligne de défense adoptée tant par le directeur de l’établissement que par les médecins n’a pas convaincu la justice (tout au moins en première instance). La longue instruction avait mis à jour deux séries de phénomènes ayant précipité la contamination de 59 personnes : la présence de la bactérie xenopi dans le réseau d’eau de l’établissement d’une part et d’autre part les mauvaises pratiques de désinfection adoptées par certains des chirurgiens. La stérilisation à froid et non à chaud des instruments chirurgicaux, le rinçage à l’eau filtrée, le temps de trempage trop court, la réutilisation dans certain cas d’instruments à usage unique et des cadences d’opération mettant en péril le processus de désinfection ont notamment été pointés du doigt tant pendant l’instruction qu’à l’audience.

Face à ces différentes accusations, la direction et les médecins avaient choisi d’avancer séparément et de se rejeter la faute. Ainsi, Pierre Sagnet a choisi d’affirmer que la contamination du réseau n’aurait causé aucun trouble si les bonnes pratiques de désinfection avaient été respectées. De leur côté, les docteurs Bornet et Béraud ont affirmé s’être conformés aux règles en vigueur à l’époque et qu’ils ne pouvaient être tenus pour responsable des dysfonctionnement des bâtiments dans lesquels ils travaillaient.

Un Lien fort entre des pratiques de désinfection bâclées et la contamination des victimes

Plusieurs éléments sont cependant venus mettre à mal la ligne de défense des uns et des autres. Le silence de Pierre Sagnet, qui a notamment ignoré la première alerte reçue en 1989, a ainsi été sévèrement dénoncé. Aux praticiens affirmant s’en être tenus aux pratiques communes de l’époque, il a été rappelé les résultats totalement différents obtenus par les six autres chirurgiens opérant dans la même clinique. L’association le Lien, dédiée à la lutte contre les infections nosocomiales, née de cette affaire car fondée par l’époux de Béatrice Ceretti, rappelle pourtant qu’à l’époque « il existait déjà de nombreuses règles d’hygiène et en particulier la réutilisation du matériel à usage unique était interdite depuis la circulaire du 14 avril 1986 ».

Pour cette organisation, qui affirme que l’affaire de la Clinique du sport a eu impact décisif en matière de lutte contre les affections nosocomiales, la sévérité de la « sentence » prononcée hier doit être remarquée. Elle n’ignore cependant pas que cette décision est suspendue à un appel. Les docteurs Sagnet et Bornet ont en effet immédiatement annoncé leur volonté de faire appel de la décision. Ils doivent donc toujours être présumés innocents.

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. mars 19, 2010 7:20 pm

Benoit Leclercq, Directeur Général de l'AP-HP quitterait ses fonctions après le 22 mars 2010...
(source syndicale)
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. mars 22, 2010 5:49 pm

AP-HP : mots à maux

Occupation de son siège mythique de l’avenue Victoria, séquestrations de directeurs, "buzz" médiatique où le seul perdant est le malade… Que se passe t il à l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris ?

L’AP-HP, c’est 37 hôpitaux qui assurent chaque année un million d’hospitalisations, 1 100 000 urgences. Quatre vingt dix mille personnes y travaillent dont 17 000 médecins. L'AP-HP est le fleuron de la médecine Française. L’Assistance Publique produit 50% de la recherche médicale en France et forme 20% des futurs médecins. Elle est presque unique au monde : un catalyseur, une usine à progrès médical. Elle rassemble le plus grand nombre de « grands patrons », les meilleures équipes de soins et de recherche autour des techniques biomédicales les plus innovantes et les plus reconnues.

Mais dans le même temps, elle compte des activités obsolètes et des locaux vétustes, parfois insécures comme en témoigne la trentaine d’injonctions préfectorales des dernières années. Certains doublons, des rivalités coûteuses et pénalisantes pour les malades, une communication numérique embryonnaire et une administration pléthorique achèvent d’en faire un ensemble à l’organisation "sur-administrée" d’hier, à la dette et au déficit mettant en cause la capacité d’autofinancement des investissements et de l’innovation.

Alors que sur les 32 CHU, 26 ont amélioré leur situation financière en 2009 par rapport à 2008, celle de l’AP-HP continue globalement de se détériorer. Bref, l'AP-HP c'est à la fois la médecine hospitalière dont la France s'enorgueillit et une dispersion des moyens également unique au monde, à ce niveau. Ce constat est d’autant plus grave que la faille démographique va engloutir une partie des forces vives qui font sa renommée. Et puis, comment ignorer la crise économique qui oblige à une plus grande efficience dans l’utilisation des deniers publics ?

Ne rien faire serait coupable.

Aujourd'hui, ni les solutions simplistes, que ce soit l'obsession du retour à l’équilibre en 2012 ou la solution miracle de découper l'AP-HP en morceaux, ni les cartels d’intérêts particuliers ne répondent aux besoins et attentes de la population et des malades. Casser cet ensemble unique reviendrait à en faire autant de CHU « moyens » produisant des soins « moyens » et une recherche « moyenne » privés de cette dynamique centrale de la recherche clinique et innovante.

Les administrations des 37 hôpitaux de l’AP-HP sont sous pression de leurs tutelles. Elles sont elles même suivies à la loupe par le sommet de l’état. Elles cherchent à grappiller les emplois notamment soignants, au hasard des opportunités, pour les supprimer créant autant de manques réels ou ressentis. La méthode est calamiteuse et programmerait la mort apoptotique de l’AP-HP si elle est mise en oeuvre.

Bien sûr, certaines propositions actuelles devront être revues : pour autant, l’AP-HP ne pourra pas à la fois investir pour se moderniser et conserver tous ses emplois notamment parmi les 2 500 de son siège central. Or, l’investissement est la clé de voûte de la restructuration pour créer ici un cancéropole, ici regrouper des équipes, là encore installer ces indispensables et si coûteux plateaux techniques d’imagerie et de biologie médicale.

Mais voilà, dans notre « supertanker », l’intérêt individuel prend parfois le pas sur l’intérêt collectif. Oui, il faut dire que certains n'opèrent plus assez, ne consultent plus assez, dire qu’il n’est plus possible de réunir 18 équipes médicales et paramédicales complètes tous les soirs pour faire fonctionner 18 SAU, dire enfin que l’AP-HP ne retient plus assez de « compagnons chefs de clinique » qui, à regret, s'en vont à 80 % vers le privé. C’est pour l'AP-HP la perte de l'héritage le plus important, celui des compétences humaines.

Des regroupements indispensables doivent se faire autour d’équipes capables de faire face aux exigences de la production de savoir (le compagnonnage, les standards de publication, la pluridisciplinarité) et aux contraintes démographiques (avec une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences permettant la pérennité de ces grandes unités).

Pour tout cela, la réorganisation doit aussi se faire urbi et orbi, c'est-à-dire être intégrée dans celle plus globale de la distribution des soins en Ile-de-France en désignant clairement les filières de prises en charge qui rapprochent par exemple les personnes âgées de leur domicile et de leurs familles.

Le plan stratégique de l’AP-HP vise pour l’essentiel à regrouper les 37 hôpitaux au sein de 12 groupes hospitaliers afin de gagner en masse critique (cardiologie neuroradiologie interventionnelle voire les plateformes technologiques de biologie et génétique moléculaire et bien d’autres), et, surtout, d’offrir à la population une gamme de soins de haut niveau pour les 15 ans à venir avec des parcours de soins revisités et clairement identifiés. Ce plan est entre les mains des médecins et de leur CME. Est-il acceptable de disposer d’un nombre de sites de transplantation sous utilisés ? Est-il acceptable de voir des filières d’urgences ou de gériatrie inadaptées ou oublieuses des besoins de santé publique ?

Dans cet énorme chantier, la légitimité médicale est essentielle. Face à la "sur-administration", elle seule peut et doit associer éthique et économique. Parce qu’elle doit porter l’intérêt des malades, la communauté médicale est au pied du mur : soit elle se dérobe et laisse toute la place à une "économocratie" dont le calendrier est électoral, soit elle se rassemble en mettant entre parenthèses les égoïsmes particuliers et prend avec détermination la responsabilité de la réforme.

Les semaines sont comptées.


François Aubart - Président de la CMH
Roland Rymer - Président du SNAM-HP
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. mars 22, 2010 6:20 pm

La Retraite à 60 ans

Je suis allé au bureau de la Caisse Régionale d'Assurance Vieillesse
pour déposer mon dossier de retraite.

Une employée derrière le guichet me demande une pièce d'identité pour attester de mon état civil et pour vérifier mon âge.

Je cherche dans mes poches et réalise que j'ai laissé mon portefeuille
à la maison, Je lui dis que je suis désolé mais que je vais devoir revenir plus tard...
La femme me dit : " Ouvrez votre chemise !... "
Je l'ouvre laissant apparaître mon torse couvert de poils gris frisés.
Elle dit " Ce poil gris est une preuve suffisante pour moi et cela
atteste de votre droit à la retraite".

En arrivant tout excité à la maison, je raconte l'incident à ma femme
qui me dit :
"Tu aurais dû baisser ton pantalon, tu aurais sûrement obtenu aussi une
pension d'invalidité !" :D
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. mars 22, 2010 7:52 pm

Georges Tron est nommé secrétaire d'État à la Fonction publique.
Eric Woerth prend les rênes du dossier de la réforme des retraites.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. mars 23, 2010 4:27 pm

Le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, coupera-t-elle, un peu l’herbe sous le pied des sénateurs, qui l’attendent avec une certaine sévérité, ce soir à 17 heures ? La commission d’enquête mise en place au Palais du Luxembourg à la demande du groupe communiste et de celui du Parti de gauche, présidée par François Autain (Parti de gauche) et Alain Milon (UMP) s’apprête en effet à questionner le ministre de la santé sur « le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le gouvernement de la grippe A (H1N1) ».
Image
Sur le sujet, certains des membres de la commission ont déjà des idées bien arrêtées, le président ayant en effet dénoncé les « liens incestueux » qui attacheraient certains experts d’une part aux pouvoirs publics et d’autre part aux laboratoires pharmaceutiques. Cependant, la discussion pourrait être quelque peu détournée par des révélations du ministre de la Santé, concernant les conditions de résiliation d’une partie des contrats passés avec trois laboratoires pharmaceutiques concernant l’achat de 50 millions de doses de vaccins. Le quotidien le Figaro affirme en effet aujourd’hui que les discussions débutées au début de l’année avec les trois firmes, Sanofi Pasteur Aventis, GlaxoSmithKline (GSK) et Novartis, viennent d’aboutir.

Intérêt général et négociations complexes

On se souvient comment le 5 janvier, Roselyne Bachelot avait créé la surprise en annonçant au journal de 20 heures de TF1 que le gouvernement avait l’intention de résilier une partie de ses commandes de vaccin, à hauteur de 50 millions de doses (sur les 94 millions initialement achetées). Le ministre avait souligné que le gouvernement ne paierait pas ces doses, tandis que des négociations s’ouvraient entre l’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) et les trois laboratoires. Pour légitimer son choix de ne pas s’acquitter d’une facture s’élevant à 358 millions d’euros, correspondant aux 50 millions de doses auxquelles le gouvernement souhaitait renoncer, l’EPRUS s’appuya sur le motif « d’intérêt général ».

En l’espèce les pouvoirs publics ont mis en avant le fait que les nouvelles recommandations vaccinales précisées en novembre, soulignant qu’une seule dose était nécessaire et non deux, avait créé les conditions permettant une résiliation unilatérale du contrat en « raison de l’intérêt général ». Il n’en demeurait pas moins qu’une indemnisation devait être versée aux laboratoires et que la fixation de son montant promettait des discussions complexes. Certains « spécialistes » des contrats publics d’affaires observaient en janvier, cités par le Figaro, que les indemnisations habituellement versées face à ce type de situation équivalaient à « 4 % du chiffre d’affaires non réalisés », soit en l’espèce, au total, une quinzaine de millions d’euros. Le gouvernement sembla vouloir se montrer plus généreux.

En préambule des négociations, selon les proches du dossier, le gouvernement fixa les limites : il refuserait de verser plus de 50 millions d’euros aux trois laboratoires et s’en tiendrait à une indemnité équivalant à 16 % de la commande annulée pour chacun des laboratoires.

Novartis : fermeté initiale mais transaction confirmée

Au terme des discussions qui furent assez « viriles » selon un proche du dossier cité sous couvert d’anonymat par Le Figaro, les situations diffèrent selon les laboratoires. Novartis apparaissait au début des négociations la partie la plus difficile à convaincre. Au lendemain de l’annonce de Roselyne Bachelot, le ton, au sein du groupe suisse, restait assez ferme. On affirmait « avoir pris note de la décision du gouvernement français » et on se disait prêt à examiner les demandes « au cas par cas (…) dans le cadre des accords contractuels que nous considérons comme fermes ».

Ce contrat engageant l’Etat et Novartis portait sur la fabrication de 16 millions de vaccins, tandis que la résiliation du gouvernement en concernait sept millions. Aujourd’hui, le gouvernement s’apprêterait à verser 10,5 millions d’euros à Novartis, ce qui correspond à 16 % des 65 millions d’euros en jeu. Selon le Figaro, Novartis est le seul groupe à avoir aujourd’hui formellement accepté la proposition de l’Etat Français et à renoncer à tout recours en justice.

Déception coûteuse chez Sanofi

Chez Sanofi, la situation est moins transparente. Pourtant, c’est avec le laboratoire français que les discussions semblaient s’engager le plus facilement. Après avoir initialement réservé 28 millions de doses auprès du groupe, le gouvernement français a souhaité revenir sur la commande de 11 millions de doses. La réponse de Sanofi Pasteur Aventis laissait augurer des tractations faciles : le laboratoire a en effet rapidement proposé au gouvernement « de diminuer le volume des commandes », à raison de neuf millions de doses. Cependant, pour les deux millions de vaccins restants, les prétentions de Sanofi Pasteur étaient élevées : le laboratoire souhaitait une indemnisation de 12,5 millions d’euros. Aujourd’hui, l’Etat limiterait son versement à deux millions d’euros, ce qui laisserait circonspects les représentants du laboratoire qui réfléchissaient hier encore, selon le Figaro, quant à la position à adopter entre l’acceptation de la transaction ou l’engagement d’un recours.

Silence chez GSK

Enfin, GSK était le laboratoire le plus touché : la résiliation souhaitée par la France portait sur 32 millions de doses, alors que 50 millions avaient été initialement achetées. L’indemnisation proposée par la France s’élève à 36 millions d’euros : celle-ci pourrait être allouée par l’Etat au laboratoire, sans que ce dernier ne signe formellement d’accord avec lui.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. mars 31, 2010 4:41 pm

source JIM

C’est un rapport qui suscite probablement déjà au sein de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) remous et contestation. A l’heure en effet où un plan de restructuration des établissements franciliens s’appuyant sur une suppression de 3 000 à 4 000 postes d’ici 2012 provoque des débats houleux, la Cour régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France publie une analyse qui jette un pavé dans la mare. Destiné à étudier la situation financière de l’AP-HP, s’intéressant à la mise en place de la nouvelle gouvernance ou encore à l’affectation des moyens, le rapport de la CRC propose en effet une vision très différente de l’institution francilienne de celle qui prévaut le plus souvent dans les discours politiques et syndicaux. C’est notamment sur la question des effectifs que ses conclusions sont les plus explosives.

Emploi médical stable mais des disparités fortes concernant les affectations

En préambule, la Cour, qui se réfère à l’année 2008, remarque que si les effectifs non médicaux ont connu il y a deux ans une « régression de 0,62 % », les emplois médicaux ont pour leur part légèrement progressé avec 643 équivalent temps plein (ETP) supplémentaires entre 2007 et 2008, dont 557 renvoient cependant à des postes d’internes et d’étudiants. Aussi, si l’on peut considérer que « le nombre de personnels soignants est resté stable », on observe que l’affectation de ces derniers connaît des disparités importantes. Ainsi, alors qu’une « diminution significative des personnels d’encadrement de l’ordre de 8 % » était constatée « le personnel des plateaux médico-techniques a, en revanche, fortement augmenté : le personnel de pharmacie, de plus de 13 % et le personnel de radiologie, de plus de 17 % ».

A activité comparable, il y aurait 44 % de personnels médicaux en plus à l’AP-HP que dans les autres hôpitaux

Au-delà de ces constatations générales, le verdict proposé par la CCR concernant les effectifs est sans appel et bien loin de la situation de pénurie parfois évoquée. « Les données de 2007 indiquent que l’AP-HP représente 9,4 % des lits et places installées dans les centres hospitaliers (CH) et les centres hospitaliers universitaires (CHU), ainsi que 9,1 % des journées d’hospitalisation en médecine chirurgie oncologie (MCO) et pour l’ensemble des activités retracées dans le périmètre du budget principal. Ainsi, sans compter ses 2 860 internes, l’AP-HP emploie 13,1 % des ETP soignants qui travaillent dans l’ensemble des hôpitaux publics français de court séjour. L’effectif de l’AP-HP en la matière est donc supérieur de 44 % à celui observé en moyenne dans l’ensemble des hôpitaux français pour réaliser la même part d’activité. (…) Ainsi, contrairement au sentiment d’un manque de temps médical exprimé par différents interlocuteurs de l’AP-HP, on peut chiffrer, en 2007 à partir des ratios rapportant les lits ou journées aux ETP médicaux, à 550 ETP l’écart entre le personnel médical de l’AP-HP et celui des autres CHU », écrivent les magistrats battant en brèche certaines idées reçues.

Matin ou après-midi : le jour et la nuit

Pour autant, différents éléments mis en avant par les auteurs du rapport permettent d’expliquer le malaise si souvent évoqué par les personnels des établissements franciliens. Ainsi, il apparaît que de très grandes disparités existent entre les équipes du matin et de l’après-midi. Ainsi, à Henri-Mondor, qui a fait l’objet d’une analyse approfondie de la CCR, le nombre de soignants est divisé par cinq entre les premières heures de la journée et le milieu de l’après-midi. A Georges Pompidou (HEGP) on compte 1 052 professionnels de santé au chevet des malades quand débute la matinée, alors qu’ils ne sont plus que 77 quand s’achève l’après-midi. Ces différences sont probablement à mettre au compte d’une défaillance dans la gestion des plannings. « La chambre note qu’aucun des trois établissements contrôlés (Mondor, l’HEGP et Bichat, ndrl) n’a été en mesure de produire des tableaux généraux d’activité (…). Les directions des affaires médicales des hôpitaux ont rappelé que la mise en place du système d’information en ressources humaines (SIRH), outil de gestion informatisée du temps de travail, y compris de celui du corps médical, qui sera généralisé à compter de 2010, devrait
« imposer » la production des tableaux de service, puisque cet élément sera nécessaire au déclenchement du paiement de la rémunération des médecins. Les tableaux prévisionnels d’activité sont également peu nombreux à l’AP-HP et les tableaux de service réalisé sont inégalement produits, tout au moins dans les établissements contrôlés », observent les auteurs du rapport.

Réforme de la gouvernance : une opération manquée

D’une façon générale, c’est l’histoire d’une gouvernance souvent défaillante et d’une réforme du pilotage ratée que nous conte ce rapport. « Si l’AP-HP s’est fortement impliquée dans la mise en place de la nouvelle gouvernance en son sein, cette opération s’avère un rendez-vous manqué », peut-on lire en introduction avant que des explications plus détaillées soient livrées. « Malgré les différents filtres prévus pour la constitution des pôles, les périmètres sont très divers et rendent quasiment impossible toute comparaison entre les hôpitaux » constatent ainsi les magistrats. Ils signalent ainsi à titre d’exemple : « Les pharmacies à usage intérieur, la biologie et l’imagerie sont soit isolées dans un pôle, soit couplées entre spécialités, soit intégrées dans un pôle mixte comprenant une activité clinique ».

A demain, pour les innombrables réactions que devraient susciter ce rapport explosif.

Le rapport est disponible en téléchargement ici.
En fin de page de rubrique.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. avr. 01, 2010 4:13 pm

La mise en place d’entités régionales chargées de prendre en charge la globalité des enjeux de santé, qu’il s’agisse de l’organisation des soins de ville, de la gestion hospitalière ou encore de la veille sanitaire figurait dans le programmes des principaux candidats à l’élection présidentielle de 2007. La nécessité de mettre fin à une multiplicité de structures, favorisant le manque de coopération et un certain cloisonnement, était en effet l’une des rares idées à faire consensus.
Pour Nicolas Sarkozy, ces « entités » devaient prendre le nom d’Agences régionales de santé (ARS) et englober les Agences régionales d’hospitalisation (ARH), les CRAM et URCAM (Caisses et unions régionales d’assurance maladie), les DDASS et DRASS (directions départementales et régionales des affaires sanitaires et sociales), les GRPS (groupements régionaux de promotion de la santé) ou encore les MRS (missions régionales de santé). Aujourd’hui, ces ARS voient officiellement le jour et sont l’objet d’une conférence de presse de lancement sous l’égide du ministère de la santé et du secrétariat d’Etat à la famille.

Etatisation ?

Si la grande majorité des acteurs du monde de la santé reconnaissent que ces nouvelles institutions devraient permettre d’améliorer le pilotage des politiques régionales de santé et de lui offrir plus de cohérence, les inquiétudes demeurent. Beaucoup redoutent en effet une « étatisation » par l’intermédiaire de cette mainmise de plus en plus marquée du gouvernement sur la gestion de l’ensemble du système de santé, de l’Assurance maladie en passant par l’organisation des soins de ville sans oublier l’hôpital.
Ce sont d’ailleurs dans les établissements hospitaliers que les craintes se sont exprimées le plus vivement et qu’elles demeurent importantes, alors qu’a été rappelé que l’une des missions des ARS seraient d’accompagner les centres hospitaliers vers un retour à l’équilibre financier d’ici 2012. Le professeur André Grimaldi, qui s’était montré particulièrement hostile au printemps dernier au projet de loi Hôpital patient santé territoire (HPST) avait ainsi jugé que le directeur de l’ARS serait une « sorte de préfet sanitaire, omnipotent, puisqu’il est nommé en conseil des ministres » et avait affirmé que cela dénotait « une politisation de la gestion hospitalière tout à fait étonnante ». Didier Tabuteau, directeur de la chaire santé à Sciences-Po remarque pour sa part, évoquant le rôle des ARS dans la nomination des patrons d’hôpitaux : « En faisant du directeur son subordonné, l'ARS risque d'être impliquée dans la gestion et le contrôle des établissements hospitaliers et donc à la fois juge et partie ».

Des craintes également présentes chez les praticiens libéraux
Chez les praticiens libéraux, la méfiance a également été forte. Les médecins redoutent de voir leur autonomie réduite à néant et ne savent ce qu’il restera des rapports conventionnels sous l’égide de l’ARS. Aussi, les critiques demeurent : « Cet organisme a l’inconvénient d’être purement étatique, aux ordres de la DGOS (Direction générale de l’organisation des soins) » analyse ainsi Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français, cité par le Quotidien du médecin.

La nouveauté peut avoir du bon

Cependant, en ville, comme à l’hôpital, certains veulent croire que les ARS peuvent être une chance d’instaurer de nouvelles formes de dialogue, là où les rapports avec les « anciennes » structures se révélaient parfois hasardeux, voire difficiles. Ainsi, alors que la convention vient d’expirer dans un climat proche de la rupture, certaines organisations estiment que l’ARS pourrait devenir un interlocuteur plus à même de prendre en compte la réalité du terrain. « L’assurance maladie n’étant plus depuis deux ans un partenaire conventionnel, nous plaçons des espoirs dans le futur système », indique ainsi le président du Syndicat des médecins libéraux (SML), le docteur Christian Jeambrun. La même situation pourrait s’observer à l’hôpital : les liens avec les ARH n’ont en effet pas toujours été de tout repos. En Ile-de-France, on pourrait ainsi imaginer qu’une personnalité telle que Claude Evin saura être la voix de l’apaisement dans le conflit qui agite aujourd’hui l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP). D’ailleurs, le plus célèbre des directeurs d’ARS a déjà souhaité s’imposer comme une figure d’arbitre. « L’ARS ne rentrera pas dans la gestion de l’AP-HP mais sera sa vigie » a-t-il ainsi déclaré cité par le quotidien gratuit 20 minutes.

Période de mise en place

Cinq domaines de compétence sont réservés aux ARS : la promotion de la santé et la prévention, la veille et la sécurité sanitaire, l’organisation des soins hospitaliers et ambulatoires, les pratiques soignantes et les modes de recours aux soins des personnes et enfin l’accompagnement médico-social. L’heure est encore aujourd’hui à la mise en place, bien que les présidents des ARS, dont les nominations ont été confirmées hier en conseil des ministres sont à pied d’œuvre depuis le mois de septembre. Aujourd’hui, certaines « instances » nécessaires à leur fonctionnement manquent en effet encore : les conseils de surveillance et les conférences régionales de santé. Cependant, certaines actions phares peuvent déjà être menées, tel le développement des maisons de santé, déjà prévu dans plusieurs ARS et notamment dans le Nord Pas de Calais, où la nouvelle structure est présidée par Daniel Lenoir.
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Message par Éric DELMAS » sam. avr. 03, 2010 10:53 am

Je suis un peu surpris de ne pas voir de réactivité suite à l'affaire de Montpellier.
Car ce qui arrive à cet enfant et à ce médecin peut arriver à n'importe lequel d'entre-nous.
Il serait intéressant de rappeler à la population que nous sommes soumis aux mêmes contraintes sécuritaires et que, souvent c'est nous qui dosons les médicaments que nos MAR injectent en se fiant juste à la taille de la seringue.
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Message par Sylvain COELHO » sam. avr. 03, 2010 11:46 am

Éric DELMAS a écrit :Je suis un peu surpris de ne pas voir de réactivité suite à l'affaire de Montpellier.
Car ce qui arrive à cet enfant et à ce médecin peut arriver à n'importe lequel d'entre-nous.
Il serait intéressant de rappeler à la population que nous sommes soumis aux mêmes contraintes sécuritaires et que, souvent c'est nous qui dosons les médicaments que nos MAR injectent en se fiant juste à la taille de la seringue.
Ne sois pas surpris Eric car en fait, hier au journal du soir sur France 2 il y a eu un reportage sur les "pauvres anesthésistes" qui doivent remplir les seringues avec un risque très important d'erreur car les ampoules se ressemblent (texto) et doivent doser l'injection au patient qui risque d'être fatale en cas d'erreur :!: A cela s'ajoute le poids des patients toujours plus vieux, avec des pathologies cardiaques toujours plus graves, des pathologies rénales toujours plus importantes, des pathologies hépatiques toujours plus....etc, etc, etc.... Et les IADE la dedans :?: Quels IADE :?: Pas vu, aucun, même pas cité, ça existe les IADE :?:
Sylvain COELHO

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Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 03, 2010 12:16 pm

Ben justement ...
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » sam. avr. 03, 2010 3:12 pm

Ce lien sur les coordonnées des ARH (remplacées depuis par les ARS) indique t'il les bonnes (valides) adresses courriels de ces nouveaux présidents ?

http://www.sante-sports.gouv.fr/les-age ... n-arh.html
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 03, 2010 4:08 pm

Non, car ça date de 2005.
Alain Garcia devrait prendre sa retraite bientôt, si ce n'est déjà fait. C'est un MAR avec qui j'ai travaillé dans un hôpital parisien qui fut mon premier poste en tant que IADE.
ça ne me rajeunit pas...
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. avr. 08, 2010 2:29 pm

source SNPI

Dans un document de travail publié le 24 mars 2010, le Conseil d’orientation des retraites (COR) évalue l’impact, pour les prochaines générations de retraités, des récentes évolutions démographiques (allongement de l’espérance de vie à 60 ans, de 1 an tous les 10 ans), combinées à l’application du principe selon lequel le rapport établi en 2003 entre la durée de cotisation requise et la durée moyenne de retraite doit être gardé constant, jusqu’en 2020 (loi du 21 août 2003).

Selon eux, afin de respecter ce principe, la génération née en 1960 et atteignant 60 ans en 2020, devrait cotiser 166 trimestres (41,5 ans) pour obtenir une retraite à taux plein. Analysant le comportement des actuels retraités, le COR retient que l’âge de liquidation (à partir duquel la pension est versée) est nettement plus élevé pour les anciens salariés du privé que pour ceux du public (61,3 ans contre 57,5 ans). En revanche, les âges de fin d’emploi (à partir desquels les personnes ne travaillent plus et peuvent être dans des situations diverses : chômage, préretraite, etc) sont proches (respectivement 58,8 ans et 58,2 ans).

Pour le Conseil d’orientation des retraites, les caractéristiques des personnes qui viennent de partir à la retraite (âge de liquidation et durée de cotisation) ne peuvent cependant pas nous renseigner sur les comportements qu’adopteront les personnes qui partiront à la retraite à moyen et long terme. En effet, l’instauration en 1953 de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, la tendance à la prolongation des études, et les difficultés d’accès au premier emploi retardent l’âge de la première cotisation et du premier trimestre validé pour la retraite, réduisant d’autant la durée d’assurance validée à divers âges au fil des générations. Le prochain rapport du COR (relatif aux ressources du système de retraite et au niveau des pensions) sera rendu public le 14 avril 2010
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