Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. mai 23, 2012 6:54 pm

Le Canard Enchaîné révèle que le lieutenant-colonel Sergio Albarello, nommé médecin-chef à l'Élysée le 19 mai, a ouvertement soutenu Nicolas Sarkozy pendant la présidentielle. L'homme a même été élu conseiller municipal sur une liste UMP dans le Val d'Oise.

Avec l'élection de François Hollande, le lieutenant-colonel Sergio Albarello a pris du galon. Le président socialiste l'a nommé médecin en chef à l'Élysée, comme en atteste le Journal officiel du 19 mai. L’homme, qui officiait déjà du temps de Nicolas Sarkozy à un poste moins honorifique, a ouvertement soutenu son ancien employeur pendant la campagne et a même été élu en 2008 conseiller municipal dans le Val d'Oise sur la liste de Joël Boutier, maire apparenté UMP de Groslay.

L'urgentiste de l'hôpital Percy était pourtant soumis, en tant que militaire de carrière en activité, à l'obligation de réserve. Il n'aurait donc pas dû se présenter à une élection locale ou transmettre à ses «amis et connaissances» les messages de mobilisation du président sortant. Il aurait en effet utilisé son portable professionnel pour envoyer, entre autres, ce texto: «Je compte sur votre soutien. Le destin de la France est entre vos mains. Signé N. Sarkozy.»

Fait chevalier de la légion d'honneur par ce dernier en 2010, les compétences de Sergio Albarello ne sont pas remises en cause. Les nouveaux responsables de l'Élysée n'en sont pas moins «tombés de l'armoire» en apprenant les engagements politiques du militaire médecin. «L'agenda présidentiel, avec ces sommets à l'étranger, était exceptionnel. Nommer un médecin personnel était une priorité», se sont-ils simplement défendus. Sergio Albarello a quant à lui préféré esquiver les questions de l'hebdomadaire

§§§

Les Affaires sociales et la Santé n’auront qu’une seule tête, les deux ministères étant regroupés sous la houlette de Marisol Touraine, députée PS d’Indre et Loire, experte reconnue des dossiers Sécurité sociale, retraite et santé. Son directeur de cabinet est le préfet Jean-Luc Névache, 52 ans, jusqu’ici délégué interministériel à la sécurité routière.

Marisol Touraine devrait partager la problématique de la retraite avec son collègue du Travail, Emploi et Dialogue social, Michel Sapin. Comme durant la campagne électorale, la députée d’Indre et Loire tient tout le pôle social et il n’y a pas de ministre délégué à la santé.

Trois ministres délégués seront placés sous sa tutelle. Le président de la République ayant annoncé le dépôt d’une loi sur la prise en charge des personnes âgées dépendantes, le ministère tenu par Michèle Delaunay, médecin hospitalier de 65 ans, jusqu’ici responsable de l’unité de dermatologie-cancérologie ay CHU de Bordeaux revêt une importance stratégique dans ce casting. A ses côtés, Marie-Arlette Carlotti s’occupera des personnes handicapées et Dominique Bertinotti, de la Famille.

Pour sa première sortie officielle, Marisol Touraine (sœur de médecin hospitalier), s’est rendue en Seine Saint-Denis (93), au centre hospitalier public de Saint Denis, un établissement situé "dans un territoire qui rencontre (...) des publics en grande difficultés même si tous ne le sont pas", a-t-elle déclaré. La ministre a rendu hommage "à celles et ceux qui travaillent dans le service public, s'engagent au service des autres", ainsi qu'à "la place de l'hôpital public dans notre système de santé". Mais, a tout de même ajouté celle qui défend l’arrêt de la convergence tarifaire public-privé, "l'hôpital public n'est pas tout le système de santé", lequel concerne aussi les médecins libéraux ou les maisons médicales.

§§§
Il est toujours intéressant de voir quelles sont les professions siégeant à l'Assemblée nationale.

2 sages-femmes, deux cadres de santé (classés en catégorie B de la fonction publique), beaucoup de médecins, 7 chirurgiens, une infirmière, aucun IADE.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. juin 07, 2012 6:30 pm

Le ministre de la Santé, Marisol Touraine a inauguré hier le Centre de crise sanitaire (CCS) de la Direction générale de la Santé. Ce nouveau dispositif a pour vocation « d’anticiper les différentes hypothèses probables, coordonner la réponse sanitaire et assurer la gestion des situations d’urgences sanitaires ». A brève échéance, le centre pourrait être appelé à intervenir en cas de canicule, mais aussi dans le cadre du déroulement des Jeux Olympiques de Londres. En effet, la France accueillera dans le Nord pas de Calais plusieurs délégations sportives. Par ailleurs, « l’afflux supplémentaire de voyageurs transitant dans le nord de la France » invite à une « surveillance épidémiologique particulière (…) » ainsi qu’au « renforcement de l’organisation sanitaire » dans les régions concernées.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. juin 08, 2012 4:54 pm

Les moteurs diesel équipent 70 % des voitures circulant dans notre pays. Cette situation a été favorisée par le prix élevé de l’essence et la plus faible consommation des moteurs diesel mais aussi par l'industrie automobile française et les pouvoirs publics. Le système de bonus/malus écologique mis en place en 2008 a ainsi contribué à doper la vente de voitures diesel. Et s’il est indéniable que même équipées d’un pot catalytique les moteurs à essence dégagent des quantités de CO² bien plus importantes que les diesels (ce qui justifie les malus), les méfaits spécifiques du diesel sont de plus en plus activement dénoncés.

Pour les professionnels, le diesel est aussi toxique que l’amiante

Les oxydes d’azote (NOx) rejetés par les moteurs diesels apparaissent en effet plus nocifs pour la santé que le CO² et aussi délétères pour l’environnement. L’attention s’est également portée sur les particules fines rejetées par ces voitures, les benzopyrènes, qui pourraient favoriser le développement de nombreuses pathologies. Or, les filtres à particules ne permettent pas d’empêcher la dispersion dans l'atmosphère de la totalité des particules fines (mais seulement de 90 % lorsqu’ils sont parfaitement entretenus), tandis que les pots catalytiques sur les voitures diesels demeurent imparfaits face aux oxydes d’azote.

Ces différents éléments ont incité les chercheurs à multiplier les études physiopathologiques et épidémiologiques pour tenter d’évaluer l’impact sanitaire des moteurs diesel. Ainsi, en 2000, des chercheurs suédois de l’hôpital Karolinska à Stockholm avaient confirmé que chez les personnes fortement exposées aux particules diesel en raison de leur activité professionnelle, l’augmentation du risque de souffrir d’un cancer du poumon équivalait à celui favorisé par l’inhalation de fibres d’amiante. Par ailleurs des modélisations américaines réalisées en 2002 indiquaient que les particules de suie liées aux moteurs diesels entraînaient un réchauffement de l’atmosphère comparable au CO².

Filtres à particules et pots catalytiques : des écrans de fumée

Fort de ces différentes données, Bruno Guibeaud, responsable d’Europe Qualité Expertise, un des plus grands réseaux d’experts automobiles français, interrogé hier par le Parisien estime que la préférence accordé encore aujourd’hui aux diesels en France fait le lit d’un important scandale sanitaire. Il met notamment en cause les discours visant à conférer une totale efficacité aux filtres à particule et autres pots catalytiques. « Le filtre à particules ne s’attaque qu’aux particules sans faire de chimie fine. Or le diesel émet aussi des oxydes d’azote (…). Le pot catalytique, lui, ne fonctionne qu’à partir d’une certaine température… que les voitures n’atteignent pour ainsi dire jamais en ville. Résultat, les moteurs diesel s’encrassent et émettent encore davantage de particules fines. (…) Une partie des dispositifs antipollution mis en place ne font qu’accentuer le problème. La pollution est moins visible qu’autrefois, quand le diesel fumait noir, mais les particules fines et les gaz NOx (NO et NO²) sont toujours là et tuent tous les jours » indique-t-il.

Quand Tokyo bannit le diesel… et cherche à le rendre plus propre

Dès lors quelle solution envisager face à ce que Bruno Guibeaud décrit comme une « véritable bombe à retardement » ? Plusieurs voies semblent devoir être suivies. D’une part une atténuation des discours mettant trop systématiquement en avant l'intérêt écologique et sanitaire des voitures neuves et du diesel paraît nécessaire. En réalité, c’est au cas par cas que la préférence entre essence et diesel pourra être donnée en fonction de l’utilisation propre à chacun. Ainsi, pour ceux circulant peu et prioritairement en ville, le diesel ne paraît pas être le choix idéal d’un point de vue tant sanitaire qu’environnemental. De même, bannir les voitures les plus âgées (et censément les plus polluantes) de certaines zones d’actions prioritaires pour l’air (ZAPA) pourrait n’être pas totalement efficace. « Un diesel récent au moteur encrassé pollue autant qu’un vieux » constate en effet Bruno Guibeaud. Les solutions destinées à limiter l’impact de la pollution provoquée par la circulation automobile paraissent donc devoir échapper aux discours simplistes qui tentent tout à la fois de doper l’industrie automobile et de lutter contre la pollution. Plus certainement, semble-t-il essentiel de donner la priorité à la recherche afin d’aboutir à l’élaboration de dispositifs anti polluants plus efficaces, voire à la mise au point d’un nouveau type de carburant moins néfaste pour la santé de l’homme et de la planète.

A cet égard, l’exemple japonais ne manque pas d’intérêt. Face aux diesels, le Japon effet opté pour une solution drastique en l’interdisant dans ses grandes villes. Une mesure ferme qui n’empêche pas les géants nippons de l’industrie automobile de poursuivre leurs recherches sur le diesel. Ainsi l’encyclopédie en ligne Wikipedia rapporte que Daihatsu Diesel et l'université d'Osaka ont mis au point en 2007 « un traitement de gaz d'échappement, sans catalyseur, détruisant 80 à 90 % des oxydes d'azote (NOx) et des particules (PM) par un plasma, qui produit du CO, transformé en CO² éliminé par une solution de sulfite, pour un coût annoncé très inférieur aux solutions catalytique ». A suivre.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. juin 13, 2012 6:17 pm

La première doléance formulée par le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux lorsqu’il rencontra pour la première fois Marisol Touraine en tant que ministre de la Santé concerna l’accès aux crédits des établissements de soins. L’urgence avec laquelle le patron de la FHF insista sur ce point traduisait une nouvelle fois l’ampleur des difficultés financières rencontrées par les hôpitaux. De fait, on le sait, l’objectif utopiste fixé par le précédent gouvernement de voir les hôpitaux retrouver l’équilibre budgétaire en 2012 n’a pas fait long feu. Aujourd’hui, selon des chiffres à paraître demain dans Le Point qui consacre une longue enquête à la situation financière de l’hospitalisation publique, l’endettement du secteur atteint 23,6 milliards d’euros, tandis que 43 % des 603 hôpitaux que compte notre territoire sont en déficit pour un total de 637 millions (contre 433 millions en 2010). Ainsi, non seulement, les établissements de santé ne sont nullement parvenus à redresser la situation, mais plus encore celle-ci semble s’être en partie dégradée : si l’endettement n’a pas progressé par rapport à 2010 (il atteignait alors 24 milliards), le déficit, lui, qui avait pu être contenu entre 2009 et 2010 grâce une hausse des charges très modérée a connu une forte progression.

Une liste d’emprunts autorisés

Parmi les raisons qui expliquent l’impossible redressement de la situation, figure en bonne place la contamination des hôpitaux par des emprunts toxiques contractés auprès de la banque Dexia. Une enquête publiée en octobre dernier par Libération avait ainsi révélé comment les factures dues par certains hôpitaux en raison de la contraction d’emprunts en partie à taux variable pouvaient dépasser facilement le million d’euros. Ces révélations avaient par ailleurs souligné le manque de formation et de préparation des directeurs d’hôpitaux face à de tels instruments financières et désormais une forme de « tutelle » a été mise en place pour les structures les plus fragiles. Ainsi, le 9 mai dernier, en application d’un décret publié fin 2011 a été diffusé une circulaire interministérielle qui précise que les établissements « dont le ratio d’indépendance financière excède 50 %, la durée apparente de la dette dépasse 10 ans et l’encours de la dette rapporté au total des produits toutes activités confondues franchit le seuil de 30 % » verront désormais leur accès à l’emprunt bancaire soumis à l’autorisation préalable des directeurs des agences régionales de santé (ARS). Par ailleurs, a été établie une liste des types d’emprunts et de produits dérivés que l’ensemble des établissements est désormais autorisé à souscrire.

Quels sont les établissements les plus dépensiers ?

Cette règle devrait contribuer à éviter de nouvelles dérives mais n’apporte cependant pas une solution définitive aux difficultés financières chroniques des hôpitaux. En filigrane, le Point, dans son édition de demain, paraît suggérer une piste de réflexion : l’établissement de classements des hôpitaux qui ne tiendraient plus compte uniquement de leurs performances médicales, mais également de leur rentabilité économique ! C’est ainsi qu’en se basant sur les données de la base HospiDiag de l’Agence nationale d’appui à la performance (ANAP) à laquelle les journalistes de l’hebdomadaire n’ont pu accéder que de « haute lutte », le journal propose une liste des établissements les plus dépensiers. En guise de critère, le Point a notamment passé au crible les structures dans lesquelles les coûts de personnels représentent un poids bien plus important que dans le reste des hôpitaux. Ainsi, à la clinique Bonneveine de Marseille, actuellement en redressement judiciaire, les coûts de personnels absorbent 75,1 % des recettes (contre 36 à 47 % en moyenne). Autres « mauvais élèves » : le centre hospitalier de Freyming-Merlebach (Moselle) ou celui de Figeac (Lot). Dans un second classement, le Point épingle les structures accusant les plus lourdes dépenses administratives et place en tête du palmarès le groupe hospitalier Sud-Ardennes Rethel-Vouziers, le centre hospitalier de Nanterre et celui de Bayeux (Calvados). Enfin, dans un dernier classement, le magazine a entrepris de trier les blocs opératoires en fonction de leur indice de coût relatif (ICR). Ainsi, on découvre que les salles d’opération les moins rentables se situent à Cambrai (Nord), Saint-Affrique (Aveyron) ou encore Lisieux (Calvados).

A quoi ça sert ?

Il est très probable que ces différents classements entraînent au sein de la sphère hospitalière des commentaires acerbes. Beaucoup s’interrogeront notamment sur leur utilité. L’existence d’établissements « moins rentables » que d’autres doit-il en effet inciter à les restrcuturer ? N’y a-t-il pas d’autres critères qui priment sur ces considérations uniquement financières ? Si les classements d’hôpitaux en fonction de leurs performances médicales proposés régulièrement par les hebdomadaires sont déjà souvent fortement critiqués, il est certain que ce nouveau type d’approche provoquera d’avantage encore de réticences.

§§§

Si le démantèlement de la banque franco-belge Dexia n’avait pas encore été acté, la très mauvaises santé financière de l’établissement était bien connue de tous, lorsque le 21 septembre le quotidien Libération révélait que 5 500 collectivités locales et établissements publics en France avaient contracté auprès d’elle des « prêts structurés ». On le sait, ces prêts sont considérés comme « toxiques » car ils contraignent le plus souvent les « bénéficiaires » de s’acquitter de surcoûts qui peuvent parfois atteindre jusqu’à plus de 50 % du montant de l’emprunt et des intérêts initiaux tels que calculés au moment de la signature. Or, parmi les établissements concernés par ces outils financiers dangereux, figurent des centaines d’hôpitaux. Si pour la majorité d’entre eux, le surcoût a semblé « limité » à moins de 20 %, les cas où il a varié (ou aurait dû varier) entre 20 et 50 % ne sont pas rares.
De quoi vous faire monter la moutarde au nez

Ces surcoûts s’expliquent par la mise en œuvre de différents mécanismes. Les hôpitaux ont ainsi été nombreux à être confrontés à des emprunts pour partie à taux fixe et pour partie à taux variable. Or cette dernière était souvent indexée sur la parité de monnaie étrangère, et notamment le franc suisse. Ce jeu très dangereux a soumis plusieurs établissements à des surcoûts parfois pharaoniques. Parmi les exemples cités par Libération, figurait notamment le cas du centre hospitalier de Dijon, contraint selon le quotidien de « s’acquitter de 31 millions d’interêts pour un emprunt toxique de 111 millions ».

Dijon, cependant n’était qu’un cas emblématique parmi tant d’autres et depuis quelques semaines la presse locale n’en finit pas d’énumérer les établissements qui se sont prêtés à ces mécanismes financiers dangereux. Pour la seule Normandie, quinze centres sont ainsi plus ou moins touchés pour un surcoût global estimé par le syndicat Sud Santé à 12 millions d’euros. Si certains établissements sont grevés de factures modérées (23 000 euros à Vimoutiers), d’autres sont très fortement touchés (3 408 000 au Havre).

Des offres séduisantes

Les directeurs d’hôpitaux sommés aujourd’hui de se justifier quant au danger auquel ils ont exposé leurs établissements admettent volontiers des erreurs mais s’expliquent également. « Rapidement, la seule solution que nous avons eue pour faire face aux investissements demandés dans le cadre du plan Hôpital 2007 a été l’emprunt. Dans un contexte de faible concurrence entre constructeurs, nous avons été confrontés à une hausse de prix et nous avons donc eu recours aux emprunts structurés. L’offre était séduisante : le taux d’intérêt n’était que de 1 %. Cela nous a permis, sur la période 2007-2011, de gagner 9 600 000 d’euros » s’est ainsi défendu Pierre-Charles Pons, directeur du CHRU de Dijon devant la commission d’enquête sur les produits financiers à risque souscrits par les acteurs publics locaux à l’Assemblée nationale le 5 octobre dernier.

Un emprunt qui vire sous de meilleurs auspices

Outre leurs justifications, cette audition de plusieurs responsables d’hôpitaux a permis de révéler également que, dans plusieurs centres, des solutions avaient pu être trouvées pour limiter ces surcoûts. Des négociations ont en effet pu être menées. Ainsi, à Vire, la moitié de l’emprunt contracté par l’hôpital est désormais passé en emprunt consolidé. Cet arrangement a pu se répéter dans plusieurs endroits.

Cependant, dans d’autres établissements, des solutions plus drastiques ont été tentées : il s'agit d' actions juridiques à l’encontre de Dexia. Telle était notamment la tentation du directeur de l’hôpital d’Ajaccio. Cependant, l’Etat l’a pressé de retirer sa plainte pour pouvoir plus facilement agir au niveau national. Aujourd’hui, le démantèlement de la banque et la création d’une « bad bank » destinée à reprendre les actifs toxiques afin de les assainir permet de fait de rassurer les collectivités locales et les hôpitaux. Néanmoins, ce soulagement n’est pas entier, étant donné que Dexia n’est pas l’unique banque auprès de laquelle les établissements de soins ont pu contracter des prêts "structurés". Aussi, l’idée de mettre en place des cellules d’experts financiers pour mutualiser les compétences et les mettre au service des directeurs d’hôpitaux, avancée par Frédéric Boiron, président de l’Association des directeurs d’hôpitaux, devrait-elle faire son chemin.

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. juin 24, 2012 4:48 pm

Le travail de nuit peut nuire gravement à la santé des femmes

Considéré comme probable cancérogène en raison de son effet perturbant sur le rythme biologique, le travail de nuit entraîne chez les femmes un risque accru d'environ 30% de cancer du sein, selon une étude française publiée mardi.

Ce n'est pas la première fois qu'est pointé du doigt l'effet néfaste du travail nocturne. L'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (IARC/CIRC), l'a classé en 2010 comme "probablement cancérogène" en tant qu'activité perturbatrice du "rythme circadien".

Le rythme "circadien" (qui en latin signifie "environ un jour") gère l'alternance veille-sommeil, régulant de nombreuses fonctions biologiques et se trouve altéré chez les personnes travaillant la nuit ou ayant des horaires décalés.

Une étude chez des infirmières avait déjà "montré un excès de risque de cancer du sein pour celles travaillant la nuit", explique Pascal Guénel, directeur de recherche au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm, France).

Mais l'originalité de cette étude est de porter sur une population féminine générale et de traiter de manière relativement détaillée les types et les durées des activités de nuit effectuées, explique cet épidémiologiste.

Une augmentation de 30% du risque de cancer chez les femmes ayant travaillé la nuit peut être considérée comme "plutôt légère mais significative d'un point de vue statistique", indique à l'AFP M. Guénel qui a dirigé l'étude publiée dans l'International Journal of Cancer.

Un tel accroissement signifie que le "risque relatif" est de 1,3 alors que "par comparaison le risque relatif de cancer du poumon chez les fumeurs est de dix", relativise-t-il.

Mais le risque lié au travail de nuit est "du même ordre de grandeur" que d'autres risques connus de cancer du sein comme les mutations génétiques, l'âge tardif de la première grossesse ou les traitements hormonaux.

Une perturbation du cycle hormonal

L'étude relève une augmentation du risque particulièrement marquée pour les femmes ayant travaillé la nuit pendant plus de quatre ans et pour celles qui ont alterné travail de nuit et travail de jour, plus perturbant pour l'horloge interne.

L'étude montre aussi un risque accru (50% au lieu de 30%) pour les femmes qui ont commencé à travailler la nuit avant leur première grossesse.

Dans ce cas, l'hypothèse est qu'avant la première grossesse, "les cellules des glandes mammaires, pas encore complètement différenciées, sont encore plus vulnérables à des perturbations", explique M. Guénel.

D'une manière générale, "toutes les études sur le travail de nuit partent de l'hypothèse d'une perturbation du rythme circadien qui entraîne une perturbation du cycle hormonal, suspectée d'entraîner un risque accru de cancer", indique-t-il.

Ces données tirées de l'étude générale Cécile sur les facteurs environnementaux, professionnels et génétiques sur le cancer du sein, a porté sur l'analyse comparée de 1.250 femmes atteintes d'un cancer du sein et 1.350 femmes non touchées, dans deux départements français (Ile-et-Vilaine, dans l'ouest et Côte-d'Or, dans le centre, choisis pour des raisons pratiques).

Désormais plusieurs études vont "globalement dans le sens d'une augmentation du risque de cancer liée au travail de nuit", souligne M. Guénel. "C'est un problème de santé publique qu'il faudra prendre en compte à un moment donné".
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. juin 25, 2012 6:06 pm

Un médecin condamné à 10 millions d’euros

Le petit Charles, huit mois, avait été admis en urgence en 2001 à la clinique du Val d’Ouest (Ecully) pour une ponction de la hanche. L’intervention, inutile, a laissé l’enfant handicapé mental et physique, à vie. Onze ans plus tard, il est indemnisé dans des proportions records pour la France

À la suite d’une intervention qui laissera Charles handicapé à vie, mentalement et physiquement, le Dr René Paule, chirurgien orthopédique à la clinique du Val d’Ouest (Écully) est condamné à lui verser plus de dix millions d’euros. Assuré, c’est la compagnie ACE Europe qui prendra en charge le versement.

Ce 11 septembre 2001, les tours ne se sont pas encore effondrées à New York, quand la vie de Charles, 8 mois, va basculer. À jamais. Il a un genou enflé. Il faut faire une ponction à la hanche et c’est urgent, explique-t-on à sa maman, dans la clinique réputée de l’Ouest lyonnais. L’acte chirurgical se déroule normalement, même s’il se révélera inutile. Pour l’administration des antibiotiques, là aussi inutiles, mais exigée par le chirurgien qui suspecte une infection, un anesthésiste, le Dr Robert, puis un deuxième qui vient à la rescousse, le Dr Bru, se succèdent devant la difficulté de la pose du cathéter sur la voie veineuse centrale située sous la clavicule. Problème : en piquant vers le poumon, l’organe se remplit de sang. Le cerveau de l’enfant n’est plus oxygéné. Une radiographie pour vérifier la pose du cathéter est bien réalisée par le docteur Venin, mais elle ne sera pas interprétée correctement.

En état de choc, le garçonnet est alors évacué en urgence sur l’hôpital Debrousse où l’on décèlera trois jours plus tard, une hémophilie sévère, responsable du problème au genou et contributrice du saignement massif.
Graves séquelles

Charles se relèvera de son séjour au Val d’Ouest, avec de graves séquelles neurologiques et physiologiques. Il est quasiment aveugle. Il ne pourra jamais parler, ne marche qu’avec de l’aide, est incontinent, ne mange ni ne boit seul et à l’âge mental d’un enfant de huit mois.

La Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux, mise en place par une loi de Bernard Kouchner conclut à un partage de responsabilité des praticiens, mais les assureurs ne font aucune proposition d’indemnisation. Il faut donc aux parents poursuivre la voie pénale, initiée au départ. Le tribunal relaxe le chirurgien ; les autres médecins, eux, n’ont pas été renvoyés devant le tribunal correctionnel. Le docteur Paule se voit cependant reprocher des « fautes civiles commises dans les soins apportés à la victime » qui ont « concouru à la réalisation du dommage ».

Restait à savoir quelle somme serait susceptible de… « réparer » le préjudice. Outre son handicap physique et mental, les magistrats relèvent que Charles, qui ne pourra ni faire d’études, ni exercer une profession, « aura besoin, sa vie durant d’une tierce personne en permanence à ses côtés », sans parler de l’aménagement adapté de son lieu de vie et du véhicule qui pourra le transporter. Les souffrances sont également indemnisées tout comme les préjudices « d’agrément » (hobby, musique, sport) et « sexuel ». Total : c’est une somme de 10 millions d’euros qui est allouée. Un record pour la France. « Cela paraît être une somme énorme…. mais la vie en bonne santé de notre enfant ne valait même pas le double ou le triple… Elle n’avait pas de prix », affirment les parents de Charles. Une somme obtenue surtout après plus de dix ans d’un combat judiciaire acharné mené avec des larmes. « Des larmes de sang », confient-ils. Les proches de l’enfant sont également indemnisés : les parents pour leur préjudice « moral » (40 000 euros chacun) mais aussi pour leurs pertes de chances professionnelles, les carrières ayant été mises entre parenthèses, les frères et sœurs, les grands-parents, les oncles. Enfin, l’assureur du médecin devra aussi rembourser l’assurance-maladie de toutes les dépenses exposées pour soigner le petit Charles du fait des suites de l’intervention maudite, soit 620 000 euros.

Au milieu de tous ces chiffres, il n’y aura pas eu un seul mot d’excuse de la part du docteur Paule, accusent les parents. Lui, s’en défend, indiquant « avoir été profondément bouleversé et affecté par le terrible drame dont ils ont souffert ». Contactés, les deux anesthésistes n’ont pas donné suite à notre demande. Le Dr Venin, radiologue, manifestement très atteint par cette affaire, confie y penser « toutes les nuits depuis onze ans ». Charles, lui, n’y pense pas. « Il a sa petite vie », souffle sa maman.  Une vie qui n’était pas la sienne.

source :lejsl.com
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. juin 28, 2012 12:18 pm

Le défenseur des droits, Dominique Baudis, a reçu 2.831 plaintes en 2011 sur le secteur de la santé, selon son rapport annuel remis le 25 juin 2012 au président de la République.

droit des patients mediateur de la republiqueIl s'agit du premier rapport de Dominique Baudis, nommé en juin 2011 dans cette nouvelle fonction regroupant le médiateur de la République, le défenseur des enfants et la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), et la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS). Au total 79.805 dossiers ont été reçus en 2011 par le défenseur des droits.

En matière de santé, 1.317 requêtes ont nécessité une analyse approfondie et l'ouverture d'un dossier par le pôle santé et sécurité des soins, soit une baisse de l'ordre de 25% par rapport à 2010 (2 175 dossiers ouverts en 2010). Cette baisse s'est traduite par un délai de traitement plus rapide: 14 jours en 2011 contre 38 jours en 2010. 1.514 dossiers ont été clôturés pour l'année 2011.

Les principaux motifs de saisine sont, comme en 2010, l'apport d'un éclairage individuel à partir d'une analyse médicale et juridique d'un dossier et du contexte dans lequel l'événement est survenu (55%), une demande d'assistance à la médiation (20%), une demande d'information juridique ou médicale (15%) et un témoignage ou une alerte (10%). Les réclamations liées à des accidents d'origine médicale ou chirurgicale, c'est-à-dire consécutives à un acte de prescription, de diagnostic ou de soins, demeurent importantes (50% des requêtes).

Les spécialités chirurgicales sont toujours les premières disciplines mises en cause devant les services d'urgence et de réanimation, où les passages sont numériquement importants. Les réclamations sur une erreur ou un retard de diagnostic sont de plus en plus fréquentes. En revanche, suite au transfert au 1er juin 2010 de l'indemnisation des victimes d'hépatites C post-transfusionnelles, de l'Etablissement français du sang (EFS) vers l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam), le nombre des réclamations mettant en cause le sang et les dérivés sanguins a "sensiblement chuté".

La sécurité des personnes et la protection des personnes vulnérables représentent 22% des requêtes. "Ces réclamations sont liées à des actes qualifiés de maltraitance, violence et/ou d'emprise mentale. Ces dossiers sont en augmentation et concernent les enfants, les personnes âgées, les handicapés et les détenus".

Les réclamations concernant le non-respect des droits des patients représentent 14% des dossiers et les problèmes de déontologie des professionnels 9% des dossiers. Le défenseur relève que 5% des demandes correspondent à des professionnels confrontés à "des situations complexes et sensibles".

Dans le but de développer un travail transversal, le pôle santé et sécurité des soins a collaboré au cours du second semestre 2011 avec les autres missions du défenseur des droits, la déontologie de la sécurité, la défense des enfants et la discrimination. Un groupe de travail intervient en conseil et aide à la décision, sur des dossiers ayant entraîné un dommage corporel suite à une intervention des forces de sécurité. Cinq dossiers (dont trois affaires concernant des personnes décédées) ont ainsi fait l'objet d'une analyse approfondie par le pôle santé.

En matière de maltraitance sur une personne vulnérable (âgée ou en situation de handicap), le défenseur constate que, après médiation du pôle santé, "la grande majorité des directions d'établissements de santé ont répondu efficacement aux doléances des familles". Le défenseur recommande de proposer des actions de formation ciblées sur la "lutte contre la maltraitance" ou la "promotion de la bientraitance" aux personnels soignants. "Cette sensibilisation devrait toutefois être étendue à tous les acteurs du dispositif de soins (direction, administratif, agent hospitalier, personnel de ménage extérieur...)".

Le défenseur constate par ailleurs que des difficultés persistent dans l'accès direct au dossier médical.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. juin 28, 2012 5:26 pm

L’Allemagne pose la question : la circoncision est-elle une mutilation ?

Cologne, le jeudi 28 juin 2012 – « A la différence de nombreux responsables politiques, le tribunal ne s’est pas laissé dissuader par la crainte d’être jugé comme étant antisémite ou antireligieux » s’est félicité Holm Putzke professeur de droit à l’Université de Passau (sud de l’Allemagne) cité par le Financial Times Deutschland (FTD). De fait, le tribunal de grande instance de Cologne n’a pas hésité, en dépit de l’avalanche prévisible de réactions criant à l’atteinte à la liberté de culte, à rouvrir un débat séculaire sur la nature de la circoncision.

Une mutilation irréparable

Les faits examinés par la cour concernaient un médecin ayant réalisé chez un enfant de quatre ans une circoncision à la demande de ses parents de confession musulmane. L’intervention avait été suivie de complications ayant nécessité l’hospitalisation de l’enfant. Le signalement fait par les équipes hospitalières a été le point de départ d’une procédure judiciaire à l’encontre du médecin. En première et en seconde instance, les magistrats ont considéré que le médecin ne pouvait, compte tenu de l’état actuel de la loi, déterminer s’il agissait légalement ou illégalement en répondant au souhait émis par les parents. Une interprétation confirmée par le tribunal de grande instance de Cologne, jugeant sur la forme et non pas uniquement sur le fond. « L’erreur était inévitable » ont ainsi admis les magistrats en raison de l’ambiguïté de la littérature juridique sur le sujet. Aussi pour dissiper le flou existant, le tribunal a clairement établi que : « le corps d’un enfant était modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision ». Or, une telle « modification » peut être considérée comme « contraire à l’intérêt de l’enfant qui doit décider plus tard par lui-même de son appartenance religieuse ». Les juges ont encore noté que la circoncision des enfants demeurait autorisée pour des motifs médicaux. Enfin, il a souligné qu’une telle décision ne pourrait être considérée comme une atteinte à la liberté de culte ou d’éducation puisqu’il demeurait possible pour les parents d’attendre que leur enfant soit en mesure de décider lui-même s’il acceptait cette intervention et ce signe d’appartenance religieuse.

Les catholiques à la rescousse

Sans surprise, cette position a provoqué un tollé au sein des communautés musulmanes et juives. Le Conseil de coordination des musulmans en Allemagne (KRM) a ainsi dénoncé « une grave atteinte » à la liberté religieuse tandis que le Conseil central des juifs d’Allemagne s’inquiétait de cette « intervention gravissime et sans précédent dans les prérogatives des communautés religieuses ». Les représentants des confessions catholiques et protestantes ont également publiquement regretté ce jugement qualifié de « très surprenant » par l’évêque catholique d’Aix-la-Chapelle, Heinrich Mussinghoff.

Abatage rituel et circoncision : même combat ?

Après les remises en cause de l’abatage rituel qui ont eu lieu dans de nombreux pays européens, y compris en Allemagne, les communautés juives et plus particulièrement musulmanes voient dans ce verdict une nouvelle manifestation des discriminations et de la stigmatisation qui pèsent sur elles de façon accrue depuis quelques années. Cependant, le débat autour de la circoncision ne peut se résumer (loin de là) à l’existence d’une volonté (peut-être réelle) de limiter certaines pratiques religieuses dont on redoute l’extension au-delà des seules communautés concernées. Le sujet est en réalité un débat éthique et médical sur lequel réfléchissent de nombreux praticiens, philosophes et sociologues depuis de très nombreuses années.

Circoncision et VIH : une occurrence moderne d’un débat hygiéniste vieux comme le monde

Plusieurs questions sont ainsi soulevées. En premier lieu, celle des vertus médicales de la circoncision. Depuis quelques années, la position de ceux qui défendent l’utilité préventive de la circoncision (notamment aux Etats-Unis où l’on trouve la plus grande proportion d’hommes circoncis pour des raisons non cultuelles) a été renforcée par la promotion de cette pratique par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’agence recommande en effet désormais la circoncision des adultes dans les pays en voie de développement, afin qu’ils se dotent d’une arme supplémentaire pour freiner la propagation du VIH. Cependant, cette nouvelle donne (ainsi que la protection conférée quant à la transmission des HPV) ne saurait être suffisante pour justifier une circoncision très précoce, qui plus est dans les pays les plus riches. Pour les jeunes enfants, l’intérêt médical de la circoncision demeure ainsi plutôt faible. Et depuis de nombreuses années, y compris récemment, la plupart des sociétés savantes anglosaxonnes déconseillent de réaliser cette intervention chez les nourrissons (comme le confirme ce lien, , cité par Martin Winckler sur son blog il y a quelques années).

« On ne peut pas avoir grandi à la fois avec et sans son prépuce »

Autre interrogation récurrente : la circoncision peut-elle entraîner une altération de la sexualité ? La question demeure très difficile à résoudre. S’il est certain que la perte du prépuce ne peut nullement être assimilée à l’excision du clitoris, demeurent des interrogations sur les différences de sensibilité. En la matière, les études comparant l’intensité des orgasmes et la satisfaction sexuelle des hommes circoncis et des hommes non circoncis manquent indubitablement. Par ailleurs, à l’échelon individuel, il apparaît impossible de trancher (alors qu’il est facile d’affirmer qu’une femme excisée aurait connu une bien plus grande satisfaction sexuelle si elle ne l’avait pas été). En 2005, le médecin et écrivain Martin Winckler proposait sur son blog une longue réflexion sur le sujet, mettant en avant la difficulté de se prononcer. « Il est difficile (…) de démontrer que la perte du prépuce est nocive pour la sexualité, car on n’a pas d’élément de comparaison (…). On ne peut avoir grandi à la fois avec et sans son prépuce et comparer les deux », notait-il avec bon sens. Il concluait cependant que si la circoncision paraissait n’avoir qu’un faible impact physiologique sur la sexualité masculine, l’influence du contexte ne devait pas être éludée. Ainsi, un homme athée ayant été circoncis enfant pourrait ressentir l’ablation de son prépuce plus facilement comme une mutilation qu’un croyant, ce qui pourrait avoir un effet sur sa vie intime (même si bien sûr la circoncision n’a pas du toute la même dimension avilissante pour les hommes que l’excision pour les femmes).

Septicémies et autres hémorragies

Enfin, dernier élément qui rapproche plus certainement la circoncision de l’excision : les conséquences directes de l’intervention. Au-delà de la question du traumatisme psychologique, là aussi difficile à déterminer (notamment pour les circoncisions réalisées très jeunes), il existe évidemment des complications hémorragiques et infectieuses aux circoncisions, notamment dans les pays en voie de développement. A cet égard, à l’instar de l’excision, la question de l’interdiction de la circoncision pourrait être clairement posée.

§§§

On peut aussi poser la question : L'Etat français laïc, doit-il prendre à sa charge la circoncision sous couvert de phimosis qui est remboursé par la sécurité sociale ? Pour autant, la circoncision semble protéger des mst et de façon assez formelle concernant le sida.
Alors, faut-il circoncire la population française ?
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. juil. 03, 2012 7:47 pm

Une part importante des vaccins autorisés en France contient des adjuvants à base d’hydroxyde d’aluminium. Selon un rapport publié en 2003 par l’Institut national de veille sanitaire (InVS), l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), et la Direction générale de la santé (DGS), 40 % des vaccins disponibles sur le marché français contenaient de l’aluminium à l’époque. Une proportion qui pourrait tendre à augmenter à la faveur du retrait successif ces dernières années de vaccins exempts d’aluminium. Ce fut ainsi le cas en 2008 d’un vaccin DT polio produit par les laboratoires Sanofi Pasteur MSD qui ne contenait pas d’adjuvants aluminiques mais dont la commercialisation a été suspendue, tandis qu’en ce début d’année un sort similaire attendait un vaccin conjugué contre la grippe et le tétanos sans aluminium des mêmes laboratoires. Ces suppressions sont systématiquement dénoncées par l’association d’entraide aux malades de la myofasciite à macrophages (AE3M). Comme le rappelle l’Académie de médecine dans un rapport récent, la myofasciite à macrophages désigne « un syndrome comportant fatigue chronique, douleurs musculaires et athlragies ». Si le rôle joué par les adjuvants aluminiques dans le développement de cette pathologie n’a pas été parfaitement explicité, les patients considèrent néanmoins que devrait s’appliquer un principe de précaution.

Moratoire

Les associations de malades ne sont pas seules à s’être interrogés sur les dangers liés aux adjuvants aluminiques et à se prononcer en faveur d’une plus grande prudence. Au début de l’année un groupe d’étude diligenté par l’Assemblée nationale avait ainsi formulé plusieurs recommandations concernant la vaccination, parmi lesquelles figurait l’application d’un « moratoire sur les adjuvants aluminiques ». « Au vu des résultats d’un certain nombre d’études réalisées », cette position s’était imposée aux élus « en attendant de recueillir davantage de données scientifiques sur [leurs] conséquences éventuelles, en particulier dans les cas de vaccinations d’enfants en bas âge et de vaccinations répétées ».

La teneur en aluminium des vaccins trop faible pour être dangereuse

Il est cependant certaines voix qui ne s’inscrivent pas dans cette même orientation. Cette position discordante est notamment portée, comme assez fréquemment, par l’Académie de médecine. Dans un rapport consacré aux adjuvants aluminiques rendu public la semaine dernière, les sages se sont en effet déclarés totalement opposés à l’idée d’un moratoire. L’Académie de médecine rappelle tout d’abord en préambule quelques données sur la structure et les propriétés physico-chimiques de l’hydroxyde d’aluminium utilisée dans la fabrication des vaccins. « Il n’est pas possible qu’à l’état physiologique ces adjuvants aluminiques libèrent des nano particules d’aluminium », relèvent-ils. Ils citent par ailleurs les résultats d’une étude menée en 1997 chez des lapins qui semblaient considérer comme « peu probable que l’aluminium apporté par les vaccins ait une influence significative sur le risque d’exposition à l’aluminium en général ». De même, des modélisations mathématiques réalisées récemment à partir des études menées chez l’animal se montrent rassurantes quant à la toxicité des adjuvants pour le nourrisson. « Ces auteurs estiment que les vaccins injectés aux nourrissons et prévus par le calendrier vaccinal exposent à un risque très inférieur à la dose de sécurité minimale actuellement définie pour l’alimentation des nourrissons ». Enfin, au sujet de la myofasciite à macrophages, il rappelle qu’en 2004, une étude de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) avait conclu à l’absence de relation entre les « signes systémiques » présents dans ce syndrome et la « lésion histologique » constatée chez certains patients vaccinés dont l’analyse peut mettre en évidence des cristaux d’aluminium très localisés au niveau des macrophages.

Importance de ne pas freiner la vaccination

Forts de ces différents éléments, l’Académie de médecine conclut qu’« aucune preuve de toxicité neurologique imputable à l’aluminium de l’alimentation ou des adjuvants n’a pu être fournie » même si de fait l’aluminium est bien en cas de forte exposition un produit neurotoxique. Elle observe qu’un moratoire, rendrait, sans être pourtant justifié par des preuves scientifiques assez solides, impossible la majorité des vaccinations. En tout état de cause, elle note que « si la recherche s’orientait » vers un remplacement de l’aluminium « la substitution ne pourrait être faite qu’après de longs et nombreux essais et contrôles, nécessitant de nombreuses années ».

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. juil. 05, 2012 5:34 pm

source Medscape France
Le protoxyde d'azote, outil antidouleur pour les secours non médicalisés
Auteur : Dr Isabelle Catala

En pré-hospitalier, le Mélange Equimolaire Oxygène Protoxyde d'Azote (MEOPA : Kalinox®, Entonox® …) permet une bonne antalgie des traumatismes orthopédiques aigus de l'adulte associés à une douleur d'intensité moyenne, selon les résultats d'une étude menée en Haute Garonne et présentée à l'occasion du congrès Urgences 2012 par le Dr Manon Durand-Bechu (Toulouse) [1]. C'est la première fois qu'une étude montre que cette technique recommandée chez l'enfant est aussi efficace chez l'adulte et qu'elle peut être utilisée par des pompiers avec une surveillance médicale à distance effectuée par le régulateur du SAMU.
Un essai prospectif randomisé en Haute-Garonne

L'étude prospective, randomisée, multicentrique en double aveugle a été menée à l'initiative du Samu 31 et de la brigade des sapeurs-pompiers de Haute Garonne. Au total, 60 patients souffrant de traumatismes orthopédiques ont été pris en charge en pré-hospitalier.

Pendant les 15 premières minutes, 30 d'entre eux ont reçu du MEOPA au débit de 9 L par minute et 30 autres (groupe Air médical), n'ont reçu que de l'air délivré au masque avec un débit de 9 L par minute pendant 15 minutes.

A l'issue de cette phase initiale, tous les patients ont été traités par MEOPA jusqu'à leur arrivée aux urgences de l'hôpital (maximum 30 minutes). L'efficacité du traitement testé a été analysée par les modifications éventuelles de l'auto-évaluation de la douleur.
Effet rapide sur la douleur

« Au moment de la prise en charge, l'EVA s'établissait à 6 dans les deux groupes. Pour les patients traités par MEOPA, elle est passée à 4 en 5 minutes, à 3 en 10 minutes est ensuite restée en pallier à 2 pendant 10 minutes avant de s'établir à 1 à l'arrivée aux urgences. Dans le groupe contrôle, l'EVA ne s'est abaissée que d'un point au cours des 15 minutes d'inhalation d'air médical. Dès que le traitement actif a remplacé le gaz neutre, elle a perdu 3 points en 5 minutes avant d'être estimée à 2 à l'arrivée aux urgences », explique le Dr Durand-Bechu.
Nausées, tachycardie

Si ce traitement doit être utilisé en dehors de toute médicalisation effective sur les lieux et par des pompiers formés seulement aux gestes non-médicaux, il faut que son utilisation soit sûre. C'est ce qu'a démontré aussi cette étude puisque seuls 4 patients se sont plaints d'effets indésirables : il s'agissait de nausées pour l'ensemble d'entre eux et pour un patient ces symptômes étaient associés à une tachycardie. Au bout de 20 minutes d'exposition au MEOPA, le traitement a été suspendu pour un patient en raison de sa mauvaise tolérance.

« Cette étude prouve que le MEOPA peut être utilisé par des pompiers en pré-hospitalier après accord du régulateur et sans recours à du personnel médical ou paramédical. Il s'agit du premier résultat de ce type et il pourra permettre de mieux prendre en charge la douleur modérée aiguë sans recours à une médicalisation », conclut le Dr Durand-Bechu.

§§§

Et bien entendu les sp vont encore se sentir des ailes...
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. juil. 06, 2012 5:18 pm

Pour ses examens de santé, Guéant découvre qu’il faut… attendre

Mais qu'est-ce que la vraie vie quand on a été un technocrate, perché dans les hautes sphères du pouvoir ?

Pour le savoir, écoutons donc Claude Guéant, ancien préfet, secrétaire général de l’Elysée puis ministre de l’Intérieur, redevenu citoyen ordinaire depuis la défaite de son camp à la présidentielle et son propre échec électoral aux dernières législatives.

Eh bien, c’est de devoir, à 67 ans, "passer soi-même des coups de téléphones", sans qu’une secrétaire zélée compose le numéro à votre place. Ou bien encore réaliser qu’on peut vous demander d’attendre avant d’accéder à des examens de santé. "Je dois faire quelques contrôles médicaux, eh bien je vois ce que c’est d’obtenir un rendez-vous. Ce n’est pas si simple que cela" a-t-il benoitement reconnu sur France Inter, hier.

On frémit à l’idée que l’ancien ministre de l’Intérieur ait eu son mot à dire, en tant que responsable de l’aménagement du territoire, sur l’installation de déserts médicaux dans certains quartiers défavorisés ou dans nos campagnes…

Mais tout semble aller mieux maintenant car, reconnait-il : "ça apprend, y compris sur l’action publique" ! Un constat qui n’est pas pour rassurer …

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Suppressions de postes : l’hôpital en grève depuis 21 jours

Conseil de surveillance de l'hôpital de Belfort-Montbéliard sous haute-tension ce jeudi. En grève depuis 21 jours, les personnels refusent les 95 suppressions de postes envisagées par la direction pour faire des économies.

Plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées devant l'hôpital de Belfort-Montbéliard cet après-midi alors que se tenait le conseil de surveillance de l'établissement. Les grévistes, en tenue de travail maintiennent la pression. Certains ont envahi la salle du conseil pour tenter de se faire entendre. Ils demandent un rendez-vous auprès de la Ministre de la Santé Marisol Touraine.

Etienne Butzbach, maire de Belfort et président du conseil de surveillance de l'hôpital, a pris la défense du personnel soignant et demande un moratoire sur le plan de réduction des effectifs. La directrice de l'Agence régionale de santé, Sylvie Mansion, a de son côté proposé un calendrier de réunions.

Tous les regards se tournent désormais vers l'Etat, seul à pouvoir débloquer les 5 millions d'euros pour sauver les 95 postes. La grève se poursuit à l'hôpital de Belfort-Montbéliard où une nouvelle réunion intersyndicale est programmée mardi 10 juillet.

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Les dépenses d'assurance-maladie ne progresseront que de 2,7 % en 2013, comme cette année. Le gouvernement annonce de nouvelles baisses de prix pour les médicaments et des mesures d'économies à l'hôpital. Et plus de 5 milliards d'euros de nouvelles recettes pour la Sécurité sociale.
Médicaments, hôpital : la rigueur concernera aussi les dépenses de santé

Rigueur oblige, l'alternance politique ne marquera aucun changement pour le budget de l'assurance-maladie. Les dépenses de santé remboursées par la Sécurité sociale devront progresser au maximum de 2,7 % l'an prochain, a annoncé hier Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget. C'est, à la virgule près, la même progression que celle qui est prévue pour cette année. Le gouvernement Fillon a fixé un objectif de 2,5 % pour 2012, mais, dans les faits, on atteindrait 2,7 % selon la Cour des comptes.

Pour 2014 et 2015, Jérôme Cahuzac a évoqué hier une hausse encore plus faible, de 2,5 %. Cela compromet l'engagement de François Hollande, qui avait évoqué une hausse de 3 % par an en moyenne pendant le quinquennat. Mais les objectifs du gouvernement sur les dépenses publiques ont été durcis entre-temps (lire page 2). La CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, a jugé hier que la « promesse » du chef de l'Etat n'était d'ores et déjà « pas tenue ».

Le budget 2013 de la Sécurité sociale, qui va être établi pendant l'été, s'inscrira dans la continuité des années précédentes. La progression « naturelle » des dépenses de santé, due à l'augmentation de la population, au vieillissement et au développement des maladies chroniques comme le diabète, est d'environ 4 %. Brider la hausse à 2,7 % impliquera donc un plan d'économies massif à la rentrée, supérieur à 2 milliards d'euros, comme chaque année.

Les mesures précises seront arrêtées à l'automne, mais le rapport diffusé hier par Bercy dévoile déjà les grandes orientations. L'effort portera en particulier sur le médicament. Le document évoque « un renforcement des baisses de prix, avec une attention particulière sur les prix des médicaments génériques » et « des actions visant à la maîtrise des prescriptions ». Cela ne sera pas facile. Le gouvernement Fillon a déjà fait porter un effort massif au secteur pharmaceutique cette année, à hauteur de 1 milliard d'euros. Et faire reculer la consommation des produits de santé n'est pas aisé, car cela implique un changement de comportement des patients et des médecins prescripteurs. Le LIR, qui représente les laboratoires étrangers en France, vient de publier une étude montrant que l'Hexagone était déjà revenu dans la moyenne européenne pour la consommation de médicaments. Par ailleurs, les dépenses de médicaments et de dispositifs médicaux ne représentent que 13 % des dépenses d'assurance-maladie. Agir sur ce poste ne suffira pas.

Chirurgie ambulatoire privilégiée

D'autres efforts seront donc demandés à l'hôpital, qui représente 44 % du budget : « Optimisation des achats », « amélioration des parcours des personnes âgées » et « accélération du développement de la chirurgie ambulatoire », moins coûteuse que la chirurgie avec hospitalisation complète. Enfin, le rapport de Bercy évoque de nouvelles baisses de tarifs pour certains professionnels de santé qui bénéficient « d'évolutions technologiques ». Il s'agit, même s'ils ne sont pas désignés clairement, des biologistes et des radiologues.

A ce stade de la préparation du budget de la Sécurité sociale, l'exécutif n'envisage pas de faire peser une partie du plan d'économies sur les assurés. Il n'est pas question, pour l'instant, de réduire la prise en charge d'actes ou de produits.


5,5 milliards pour la Sécurité sociale

Les nouveaux prélèvements annoncés hier vont apporter 1,5 milliard d'euros de recettes supplémentaires à la Sécurité sociale dès 2012, et 5,5 milliards en 2013. Elles proviennent surtout de la hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du capital et de la hausse du forfait social sur l'épargne salariale. Cette manne est la bienvenue, car le redressement des comptes sociaux est plus lent que prévu à cause de la crise. Le gouvernement retient une hausse limitée à 2,5 % cette année pour la masse salariale, sur laquelle sont assises les cotisations. Sans tenir compte des nouveaux prélèvements, la Cour des comptes table sur un déficit de 14,5 milliards d'euros pour le régime général cette année, et de 4,4 milliards pour le Fonds de solidarité vieillesse, qui prend en charge les cotisations retraite des chômeurs. Ces prévisions seront actualisées aujourd'hui lors de la réunion de la commission des comptes de la Sécurité sociale.

Vincent COLLEN
Journaliste les echos

§§§
Happy Hour Atlantico

7,2 milliards : l'économie que réaliserait la France si elle calquait sa dépense publique de santé sur celle de l'Allemagne

Chaque soir de la semaine avant de quitter le bureau, les 3 chiffres du jour pour briller en société... ou à la machine à café.


À propos des 28% d'actes médicaux injustifiés pratiqués par les médecins français, selon l'Institut Thomas More, si la France ramenait sa dépense publique de santé par habitant au niveau allemand, elle réaliserait une économie de 7,2 milliards d'euros/an.

À propos de la crise qui n’épargne personne, l’INSEE publie aujourd’hui des chiffres sur l’année 2009 montrant qu’ «elle constituait une des rares années où le niveau de vie des personnes les plus aisées baisse ». Qu’on en juge, en 2009, les 10 % des Français les plus aisés ont vu leur niveau de vie moyen se replier de 1,2 % par rapport à 2008. La baisse à même atteint 1,8 % chez le 1 % les plus riches (86 700 d'euros pour une personne seule) et 6,8 % chez les 0,1 % déclarant au moins 223 100 d'euros de revenu annuel. Se rassureront-ils en apprenant que, la même année, les 10 % des Français les plus pauvres ont eux vu leur niveau de vie reculer de 2,1 % ?

À propos d’aider la Grèce, le projet de loi de finances rectificative adopté aujourd’hui en Conseil des ministres, prévoit que, conformément aux accords de soutien d'aide financière à Athènes, conclus en février et mars, « l'État français va restituer à la Grèce les intérêts perçus par la Banque de France au titre de emprunts grecs qu'elle détient ». Soit 754,3 millions d'euros.

§§§

France Info
Touraine: "pas de nouveaux déremboursements"

La ministre des Affaires sociales et de la Santé a indiqué jeudi matin sur France Info que les revenus du capital doivent également contribuer au financement de la Sécurité sociale et qu'il n'y aura pas de nouveaux déremboursements de médicaments pour les Français.



Les dépenses d'assurance maladie

Elles augmenteront de 2,7% en 2013, contre 2,5% cette année. La ministre des Affaires sociales et de la Santé rappelle que "la santé est une priorité dans notre pays", car c'est pour elle un facteur de "progrès, de croissance, d'investissement".

Financement de la Sécurité sociale

Marisol Touraine défend la réforme du financement de la sécu. Elle veut "faire en sorte que les revenus du capital contribuent également au financement la Sécurité sociale pour que ce ne soit pas simplement le travail qui vienne alimenter notre protection sociale".
Elle précise que "la santé ne doit pas coûter plus cher aux Français". Et elle accuse l'ancien gouvernement d'avoir creusé le trou de la sécu. "Nous avons une facture qui est de 90 milliards de déficits accumulés au cours des 5 dernières années [...] et dans le même temps, on a ponctionné les Français à coup de déremboursements". Et Marisol Touraine d'assurer : "Nous ne procèderons pas à de nouveaux déremboursements".

Dépassements d'honoraires

La ministre de la Santé va demander à l'Assurance maladie d'engager une négociation sur les dépassements d'honoraires "pour garantir que chacun pourra se soigner". "Je ne me résous pas à ce que dans notre pays il y ait des hommes et des femmes qui renoncent à se soigner pour des raisons financières", assure-t-elle.

Aide médicale aux étrangers

Marisol Touraine justifie la suppression la semaine prochaine de la franchise de 30 euros que devaient payer les étrangers sans papiers pour pouvoir se faire soigner. Pour la ministre, "c'est une protection que nous assurons à l'ensemble des Français" car "ne pas permettre à des hommes et à des femmes parce qu'ils sont étrangers de se faire soigner, c'est prendre le risque d'avoir des maladies qui se rependraient dans notre pays". Elle cite notamment la tuberculose.

Déserts médicaux

Pour lutter contre les déserts médicaux, notamment en zone rurale, la ministre souhaite que "tous les étudiants (en médecine, ndlr) puisse faire des stages dans les déserts médicaux" pour pouvoir connaître ces secteurs et avoir éventuellement envie de s'y installer.
Mais elle ajoute : "Nous ne sommes pas favorables à une contrainte" pour l'installation des médecins.

§§§

Comment le frère de Marisol Touraine refuse la carte vitale et dépasse les honoraires

Conformément à la promesse de François Hollande, Marisol Touraine, la ministre de la santé, va entamer à la mi-juillet des négociations avec l’assurance maladie, les syndicats médicaux et les organismes de protection santé complémentaires, afin de limiter les dépassements d’honoraires jugés “excessifs”.

Particulièrement dans sa ligne de mire, d’après l’aveu de son entourage, quelques 200 hospitaliers qui ont une consultation privée à l’hôpital public. Pour le conseil national de l’Ordre des médecins, l’excès intervient au-delà d’un tarif quatre à cinq fois supérieur à celui de l’acte (la propre pratique du président du CNOM, selon Le Monde).

Si ces recommandations sont suivies, Marisol Touraine devra-t-elle affronter une crise familiale ? Sur le site d’information Ameli-direct.fr, les tarifs du Pr. Philippe Touraine, le frère de la ministre, sont clairement affichés. Professeur d’endocrinologie et de diabétologie à l’hôpital Pitié Salpétrière à Paris, le praticien, conventionné secteur 2, n’accepte pas la carte Vitale et pratique des tarifs de consultation de 130 à 150 euros (130 euros dans 9 cas sur 10), remboursés sur une base de 23 euros par l’assurance maladie. Soit entre 5 fois et demi et six fois et demi les tarifs sécu.

Le montant est identique (150 euros et 130 euros dans 7 cas sur 10) lorsque le professeur intervient en tant que consultant sur une base de remboursement de 69 euros par l’assurance maladie, des consultations dans cette spécialité qui sont souvent lourdes et longues. Néanmoins, l’Ordre - qui va revoir sa copie - aimerait que tous les praticiens en honoraires libres soient de plus obligés d’effectuer 30 % de leur activité en secteur 1 strict.

Certaines situations étant largement plus “excessives” que celle du frère de la ministre, mais le dépassement moyen des médecins étant de l’ordre de 20 % du coût de l’acte, la négociation qui s'annonce risque d’être compliquée.
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. juil. 07, 2012 3:01 pm

Selon la Cour de cassation un patient ne peut se plaindre des décisions prise par le chirurgien au cours d’une opération. En effet, le malade ne peut donner son consentement du fait de l’anesthésie.

Les juges ont rejeté la demande d’une patiente qui reprochait au chirurgien de lui avoir ôté l'utérus, ce qui n'était pas prévu, lors d'une intervention abdominale. Le praticien ayant découvert en cours d'intervention un risque d'incontinence et d'infection dangereuse, avait pris seul la décision puisque sa cliente, inconsciente, était hors d'état d'être informée et de s'exprimer.

Selon les juges, Il n'y a pas de manquement au devoir de conseil car il s'agit, selon la justice, d'un cas d'exception à l'exigence du consentement préalable du malade.

Il s'agit, pour la Cour de cassation, d'un cas d'exception au principe qui exige qu'un médecin recueille toujours le consentement préalable du client, après l'avoir averti des risques, y compris pour un acte indispensable.

afp
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. juil. 10, 2012 7:10 pm

Un petit peu d'histoire, avec un grand H.
Après tout, on peut aussi se cultiver.
Je vous rappelle le CHAR qui témoigne sur l'histoire de notre spécialité, et est animé par deux anciens MAR que j'ai connu.

enfin, modestement, la page du site dédiée à l'épopée. Iliade. Rien que le nom, on voyage...

Décapitations, vinaigre, saignées : pour sauver Henri II, ses chirurgiens ont tout tenté…

Pour sauver Henri II du trépas, ses chirurgiens ont tout tenté, jusqu'à décapiter quatre prisonniers du Châtelet pour reproduire sa blessure à la tête et l'étudier. En vain. Le 10 juillet 1559, après dix jours d'atroces souffrances, le fils de François Ier, époux de Catherine de Médicis, abandonne le royaume des vivants pour celui des morts.

Le 28 juin 1559, Henri II célèbre un double mariage : celui de sa fille avec Philippe II, roi d'Espagne, et celui de sa sœur avec le duc de Savoie. Pour fêter l'événement, il organise un tournoi devant son palais des Tournelles, rue Saint-Antoine.

Las d’être assis sur son trône depuis deux jours, le souverain de 40 ans et colosse d’un mètre quatre-vingt exige de participer au tournoi. Il enfile alors une lourde armure, enfourche son destrier, empoigne sa lance, salue la foule et sa belle maîtresse cougar de vingt ans son aînée, Diane de Poitiers, négligeant au passage la reine Catherine de Médicis.

Après plusieurs victoires, il invite le jeune capitaine de sa garde écossaise, Gabriel de Montgomery, à l’affronter. Les deux cavaliers s'élancent ; le choc est terrible. La lance de Montgomery se brise sur la cuirasse du roi. Un éclat s'introduit sous la visière de son casque et se plante au-dessus de l'œil droit. Sous la violence du coup, le corps du roi vacille et glisse à terre, sous les cris de désespoir de la foule.

Lorsqu’on lui enlève son casque, un flot de sang s'écoule sur le sol. Par miracle, Henri II n'est pas mort. Il a perdu connaissance. Pour le ranimer, ses sujets l'aspergent généreusement d'eau et de vinaigre. Selon certains témoins, le roi reprend ses esprits quelques minutes et pardonne à son adversaire.

Une fois qu'il est allongé, ses médecins et chirurgiens commencent par laisser les barbiers retirer les principales échardes fichées dans la partie gauche de son visage. Le souverain se tordant de douleur, ils s'interrompent avant d'en avoir terminé. Jean Chapelain, le premier médecin du roi, ordonne alors la saignée, le blessé ayant pourtant déjà perdu beaucoup de sang. Puis, pour combattre sa fièvre, les apothicaires lui font absorber un puissant émétique composé de rhubarbe et de momie (mélange de bitume et de poix), le malheureux réagissant en se vidant par les deux extrémités.

Ambroise Paré, chirurgien ordinaire du roi, est appelé au chevet du blessé. Il laisse une description de la blessure du roi dans son journal, dont la véracité n’est pas authentifiée : "... un esclat du contrecoup luy donna au-dessus du sourcil dextre et lui dilacéra le cuir musculeux du front près l'os, transversalement jusques au petit coin de l'oeil senestre, et avec ce plusieurs petits fragmens ou esquilles de l'esclat demeurèrent en la substance dudit oeil sans faire aucune fracture aux os. Donc, à cause de telle commotion ou esbranlement du cerveau, il décéda l'onzième jour qu'il fut frappé."

Avant de sonder la plaie avec leurs instruments, les chirurgiens veulent d’abord connaître sa forme et sa direction. Ils décident alors d'organiser une reconstitution, avec de vraies têtes fraîchement coupées. Quatre détenus de la prison du Châtelet sont décapités. Des éclats de bois sont fichés de force dans les quatre têtes qui sont, ensuite, sciées en deux.

Peine perdue. Le quatrième jour après la blessure, la température du blessé connaît un répit. Henri II reprend connaissance. Trouve-t-il le temps de dire adieu à sa maîtresse, Diane ? Nulle ne le sait. Le roi retombe vite dans le coma. À partir du 5 juillet, Henri II se met à délirer. Le 10 juillet, vers 15 heures, Henri II l’impétueux meurt après un dernier spasme.

§§§

Agonie du président Lincoln : le rapport du médecin retrouvé 147 ans après

Le témoignage du jeune médecin qui a volé au secours du président américain Abraham Lincoln, assassiné en 1865, vient d'être retrouvé aux Archives nationales de Washington, après une disparition de 147 ans.

La copie des 21 pages du rapport du médecin militaire Charles A. Leale, 23 ans à l'époque, a été découverte par une chercheuse de l'association Papers of Abraham Lincoln, au milieu de centaines de boîtes d'archives des services médicaux de l'armée, a annoncé l'association qui se consacre à l'œuvre écrite du 16e président des Etats-Unis.

Charles Leale, diplômé de médecine depuis alors six semaines, raconte, dans un témoignage écrit quelques heures après les faits, comment il se trouvait ce 14 avril 1865 au théâtre Ford de Washington, à une dizaine de mètres de la loge du président. "La représentation de la pièce suivait agréablement son cours quand on a pu très nettement entendre un coup de feu. Une minute après, on a vu un petit homme sauter (de la loge) sur la scène", écrit le médecin. "Il y a eu des cris et le président a été assassiné", rapporte le jeune médecin, qui s'est alors "précipité vers la loge".

"Dès que la porte s'est ouverte et que je suis entré, on m'a présenté à Mme Lincoln qui m'a dit : Oh Docteur, faites ce que vous pouvez pour lui, faites ce que vous pouvez. Je lui ai dit que nous ferions notre possible", écrit-il.

Le jeune homme raconte ensuite de manière très clinique l'état du président, comment il repère la balle dans la tête et fait demander "de l'eau-de-vie et de l'eau". Les médecins officiels arrivent sur place et on décide de transporter Abraham Lincoln dans une maison voisine où "nous avons placé le président en diagonale sur un lit, le lit était trop court", écrit Charles Leale. Après avoir examiné la blessure, "rien de plus n'a été fait si ce n'est empêcher le sang de coaguler", poursuit le rapport évoquant le pouls intermittent du président et son souffle de plus en plus difficile.

"A 7 h 20 le lendemain matin, il a rendu le dernier soupir et son âme s'est envolée vers Dieu", ajoute le témoin.

Charles Leale avait envoyé en juillet 1867 une copie de son rapport, écrit de la main d'un secrétaire, au comité de la Chambre des représentants chargé d'enquêter sur l'attentat. Pour Daniel Stowell, directeur de l'association,"ce rapport est remarquable car c'est un témoignage pris sur le vif, et émouvant. On peut sentir combien Leale et les autres médecins se sentaient impuissants mais, en même temps, il ne sombre pas dans la sentimentalité", dit-il.

Le nom Abraham Lincoln (1809-1865) est associé à la guerre de Sécessionet à l’abolition de l'esclavage. C’est le premier président des Etats-Unis à être assassiné. L’auteur de l’attentat, John Wilkes Booth, abattu deux semaines après, était un sympathisant du Sud.

§§§

Les enfants consanguins de Louis XIV

Le Roi-Soleil et son épouse étaient très étroitement apparentés, ce qui expliquerait la mort en bas âge de cinq de leurs six enfants, selon les auteurs d'une étude réalisée par Hervé Delacour, de l'Hôpital d'instruction des Armées Bégin (Saint-Mandé), publiée dans la revue Immuno-analyse & Biologie spécialisée.

Durant l'Ancien Régime, les mariages royaux obéissaient toujours à des considérations politiques et les familles régnantes se sont assez vite retrouvées plus ou moins toutes apparentées. Le mariage de Louis XIV et de l'infante d'Espagne Marie-Thérèse d'Autriche scella avant tout le rapprochement de la dynastie des Bourbons avec celle des Habsbourg. Arrangée par le cardinal Mazarin, leur union, qui fut célébrée le 9 juin 1660 à Saint-Jean-de-Luz, apporta la paix avec l'Espagne.

Pour des biologistes, cette stratégie présentait des risques évidents pour la santé des descendants. Louis XIV et Marie-Thérèse étaient doubles cousins germains. Le père de Louis était le frère de la mère de Marie-Thérèse et sa mère était la sœur du père de sa jeune épouse. Vingt et un de leurs ascendants possédaient de plus un coefficient de consanguinité élevé, "traduisant une union entre petits cousins ou apparentés plus proches", selon l’étude.

Des six enfants qui naquirent de l'union des deux époux, trois périrent dans leur première année. "Impossible à établir avec certitude, la consanguinité de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche a pu jouer un rôle non négligeable dans cette mortalité infantile", soulignent les auteurs. Car si les causes de la mort de leurs progénitures restent inconnues, le taux de mortalité des enfants issus du lit conjugal est supérieur à celui des onze enfants que Louis eut avec ses deux maîtresses, la duchesse de La Vallière et la marquise de Montespan.

Un seul des enfants du couple royal atteignit l'âge adulte: Louis de France, surnommé «le Grand Dauphin», mort à 49 ans et grand-père de Louis XV. À partir des données généalogiques de plus de 280 de ses ascendants, les biologistes ont calculé que son coefficient de consanguinité était de 0,173. Un chiffre très élevé, qui le place juste derrière Philippe III d'Espagne (0,212).

Dans des temps encore plus reculés, la mort du jeune pharaon égyptien Toutankhamon, à seulement 19 ans, il y a plus de 3000 ans, a elle aussi été attribuée en partie à son taux de consanguinité élevé, sa mère n’étant autre que la sœur de son père Akhenaton.

Les personnes ayant un coefficient supérieur ou égal à 0,0625 (enfants issus d'un mariage entre cousins germains ou apparentés plus proches) présentent "un risque accru de mortalité infantile de 3,5 % par rapport à celles issues d'une union entre non apparentés", indiquent les auteurs. Ce coefficient peut désormais être calculé en ligne pour n'importe quelle famille grâce à un logiciel baptisé "FSpeed" .

§§§

1859-2012 : l’officine familiale rend les armes

Installée au 3 rue Soufflot à Paris depuis 1859, la pharmacie Lhopitallier va fermer définitivement ses portes pour se transformer en magasin de vêtements. Roger Lhopitallier prend sa retraite, comme l’avaient fait son père et son grand-père, propriétaires des lieux avant lui. Lots de consolation, le décor de l’officine qui n’a pas changé depuis le 19ème siècle ira enrichir les collections du musée Carnavalet.



Derrière la vieille porte en bois de la pharmacie Lhopitallier, la lumière est éteinte. La croix verte ne s’allumera plus. Sur la porte une affichette annonce que l’officine ferme définitivement. Elle remercie les clients de leur fidélité et les informe que le décor sera transféré au musée Carnavalet à Paris. Le propriétaire de cette pharmacie, installée rue Soufflot depuis 1859, prend sa retraite à l’âge de 76 ans. Et ce n’est pas sans un pincement au cœur qu’il voit les étagères se vider et les cartons se remplir. Pour Roger Lhopitallier, ce lieu représente son histoire familiale. “Ca me fait de la peine de voir les souvenirs de mon enfance s’effacer. J’ai toujours vécu ici. Petit lorsque je rentrais de l’école, je venais directement à la pharmacie. Ca me fait mal de la laisser” soupire-t-il.

http://dai.ly/LFQWZo


Installée au 3 rue Soufflot, face au Panthéon depuis 1859, l’officine était alors une apothicairerie. “C’est un dénommé Buirat qui s’installa ici le premier. Il venait d’être expatrié de la rue de la montagne Sainte Geneviève pour cause de travaux haussmanniens” raconte Roger Lhopitallier, incollable sur l’histoire de sa pharmacie. L’apothicairerie se transforme en pharmacie en 1892 lorsqu’elle est rachetée par Octave Lhopitallier, grand-père de Roger. “Cela fait plus de 120 ans que la pharmacie est dans la famille” témoigne le retraité, pensif. Et depuis 1892, le décor n’a pas changé.

Dans l’arrière boutique, de vieux alambiques en cuivre datant de la Révolution côtoient un immense mortier posé sur un sublime poêle à charbon en faïence. Sur les étagères de vieux flacons poussiéreux sont alignés. Contenant des matières toxiques, ils seront voués à la destruction. Tous ces outils, qui semblent sortir droit d’un film historique, ont été utilisés par le père et le grand-père de Roger Lhopitallier, lors de la préparation de médicaments. (Voir le diaporama sonore pour plus de détails)





Aujourd’hui le métier n’est plus le même, et ce décor fascinerait les jeunes étudiants en pharmacie. Heureusement, tout ne sera pas détruit. Les curieux pourront bientôt découvrir les plus belles pièces de la pharmacie au musée Carnavalet à Paris. “La personne en charge du patrimoine à l’Ordre des pharmaciens a tenu à ce tout cela ne soit pas saccagé. Elle a usé de son influence pour que le musée reprenne les pièces” se réjouit Roger Lhopitallier avant d’ajouter : “Je suis très heureux que ce patrimoine ne disparaisse pas. Ca m’aide à faire passer la pilule”. Les vieux ordonnanciers de l’officine ont été récupérés par l’Ordre des pharmaciens pour les conserver à la faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques de Paris. “Au temps de mon grand-père, on notait pour chaque achat, le nom du médecin qui l’avait prescrit et la formule exacte de la préparation” explique le retraité qui constate à quel point la profession a changé.


Artisans

“Le métier se dégrade. Il se transforme. Autrefois les pharmaciens étaient des artisans. On aurait ainsi pu les comparer aux boulangers ou aux pâtissiers. Certains faisaient du pain, d’autre des gâteaux et les pharmaciens fabriquaient les médicaments. De nos jours, les pharmaciens sont devenus des commerçants” déplore-t-il. La famille Lhopitallier a assisté à la naissance des laboratoires pharmaceutiques et au développement des médicaments à l’échelle industrielle. Roger Lhopitallier relativise : “Le changement était inévitable. Aujourd’hui les technologies ont atteint un tel niveau. Mon grand-père n’aurait jamais été capable de faire une pilule contraceptive. Les doses sont si infimes”.

Si Roger Lhopitallier a choisi d’être pharmacien, c’est “un peu par la force des choses”, pour pouvoir prendre la suite de son père. Et la filiation continue. Sur ces quatre enfants, le septuagénaire à un fils, lui aussi pharmacien ! “Il a préféré s’installer en province. C’est un rythme de vie qui est différent. A Paris, il y a beaucoup de concurrence et la vie est beaucoup plus chère” explique-t-il, compréhensif. S’en est donc fini pour la mythique pharmacie Lhopitallier. “J’ai eu plusieurs propositions de reprises. Je n’ai pas donné suite car j’ai une toute petite retraite et une grande famille que j’aimerais aider. S’il y avait eu un pharmacien, le prix du loyer aurait été un pourcentage de mon petit chiffre d’affaire. Etant donné l’emplacement magnifique de l’officine, j’ai eu plusieurs propositions de magasins de luxe et demi-luxe. Je vais donc leur vendre le pas de porte, ce qui me permettra de bénéficier d’un loyer intéressant” confie le pharmacien retraité.

Pas d’inquiétudes pour les anciens patients fidèles de Roger Lhopitallier, une autre pharmacie est située au numéro 17 de la rue Soufflot. Mais si la densité des officines est très forte à Paris, elle va en régressant à l’échelle du pays. Selon l’Ordre national des pharmaciens, qui vient de procéder à un recensement de la profession et s’inquiète pour l’avenir, 141 licences de pharmaciens ont été supprimées en 2011 et plus d’une pharmacie ferme tous les trois jours.

§§§

Pour ceux qui veulent en savoir plus : Augustin Cabanès

les morts mystérieuses de l'Histoire

ça vaut Histoires d'amour de l'histoire de France à mon sens.

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Revenons à notre époque...

Le CHU d’Angers mis en examen pour homicide involontaire

Une permanencière du centre 15 et le CHU d’Angers sont mis en examen pour homicide involontaire. En 2009, une jeune femme de 27 ans est décédée alors que les secours ont mis plus de 40 minutes à la prendre en charge.

Les faits datent du 9 avril 2009. Stéphanie Rousset, jeune femme de 27 ans, fait un malaise sous les yeux de son époux, ambulancier au CHU d’Angers. Il appelle les secours, mais la ligne passe mal. Il parvient tout de même à décrire la situation de son épouse qui entre temps à perdu connaissance. La permanencière n’envoie pas d’ambulance. Ce sont finalement les pompiers, vers lesquels M. Blot s'était tourné, qui avaient pris en charge la jeune femme près de 50 minutes après son premier appel, la transportant inconsciente aux urgences. Elle y décédera trois heures plus tard.

Pour Arnaud Blot, le mari de la jeune femme, ce retard de prise en an charge “lui a enlevé toute chance de survie éventuelle”. Pour lui, il s’agit clairement d’une erreur de la permanencière. La faute a d’ailleurs été confirmée dans les conclusions d’un rapport demandé en 2010 par le ministère de la Santé à la direction des affaires sociale. Il y est écrit, “il s’agit d’une erreur individuelle commise par une permanencière qui avait reçu une formation théorique satisfaisante sanctionnée par deux examens et qui disposait d’une expérience professionnelle de 12 années”.

En revanche un rapport de l’inspection des services (Igas) a “conclu à l'absence de faute du CHU”, a indiqué samedi à l'AFP Me Alain Fouquet, l'avocat du centre hospitalier. La permanencière “a mal évalué la situation, c'est vrai, mais ce n'est pas parce qu'elle est mauvaise, mal formée ou négligente mais parce qu'elle a été confrontée à une situation particulière de coupures répétées du téléphone” de M. Blot, qui secourait sa femme, a précisé Me Fouquet, affirmant que les secours ont été déclenchés au bout de 20 minutes.

L'avocat d'Arnaud Blot, Me Pascal Rouiller, a en revanche souligné que lors des appels téléphoniques, son client a prononcé “des mots clés, dûment répertoriés, qui imposaient le déclenchement de secours immédiats ; la communication pouvait couper, ça ne changeait pas les choses”. Il a déploré une “une culture de service où on ne doit pas déranger le médecin régulateur”.

La permanencière et le CHU ont été mis en examen pour homicide involontaire. Reste à savoir si la jeune femme aurait pu être sauvée si l’ambulance était partie plus tôt. Le procès le déterminera.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. août 01, 2012 7:04 pm

source egora et afp

A l’heure ou les hôpitaux sortent de plusieurs années de pression financière et de réduction de postes, le retour dans le vert des comptes du plus gros centre hospitalier universitaire (CHU) de France semble sur les rails.

En 2012, le déficit de l'Assistance publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP) sera limité à 38 millions d'euros pour 6,65 milliards de recettes. Un résultat appréciable après le trou de 72 millions enregistré en 2011 et les pertes de 103 et 75 millions respectivement en 2010 et 2009. Les dirigeants de l'AP-HP espèrent par conséquent que l'équilibre des comptes est à portée de main. Il pourrait être atteint dès 2013, tous comptes confondus, et en 2014 avant même les résultats annexes.

Le groupe hospitalier géant - qui compte 37 établissements - sera aidé, notamment, par la poursuite des cessions immobilières. Plus de 50 millions d'actifs seront vendus en 2013, plus de 40 millions en 2014 puis en 2015.

En 2012, la dynamisation des recettes participe à l'amélioration des comptes, selon un document interne de l'AP-HP. En hospitalisation complète, 8000 séjours supplémentaires sont prévus en chirurgie, en particulier dans le domaine cardio-vasculaire, en gynéco-obstétrique (+ 1,4 %) et en médecine, essentiellement dans les services de gériatrie et en soins palliatifs. Les services d'hospitalisation partielle compteront, de leur côté, 10.000 séjours de plus, en chirurgie plastique notamment (+ 8 %) et en séances de radiothérapie.

L'année en cours sera également marquée par l'aboutissement de cinq gros investissements lancés ces dernières années pour moderniser les hôpitaux. Les grands brûlés de Cochin vont ainsi intégrer la nouvelle unité construite à Saint-Louis. À l'hôpital Tenon, un bâtiment urgences, chirurgie et anesthésie ouvrira bientôt ses portes, après un investissement de 88 millions d'euros.

Ces investissements élevés, 500 millions d'euros en 2012, dont 300 millions d'emprunts, essentiellement sous forme d'obligations, entraînent de lourds frais financiers. Mais, contrairement à beaucoup d'hôpitaux de l'Hexagone, la situation financière de l'AP-HP, qui pèse 10 % de l'hospitalisation française, n'a pas connu de difficultés particulières cette année.

Les dépenses de personnel médical restent sous tension mais la pénurie d'infirmières se résorbe. Les mesures de fidélisation et d'aide au recrutement mises en place après les difficultés de 2011 pourraient convaincre les élèves en fin de cursus de rejoindre les rangs de l'AP-HP. Le groupe hospitalier, à qui il manquait encore 600 infirmiers début juin, atteindrait, dans ce cas, son objectif de plein-emploi cet été.

Une situation atypique dans le paysage économique des hôpitaux français. Dans son rapport annuel 2012 rendu public le 8 février dernier, la Cour des comptes avait lancé un appel à un effort accru pour tenir les engagements de la France à redresser ses finances, consacrant notamment 15 pages à l'échec du projet d'informatisation du dossier patient à l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), qui, "lancé en 2005, n'a toujours pas abouti en 2011 et entraîné au moins 14 millions d'euros dépenses largement, voire totalement inutiles". Dans une autre veine, l’hôpital de Briançon, dans les Hautes-Alpes, parmi les plus endetté de France, cumule 40 millions d’euros de dettes, des prêts toxiques et 8 millions de déficit en 2010 pour un budget de 46 millions.

§§§


“Travail en mode dégradé (…) pénibilité intrinsèque du travail (…) absentéisme exceptionnellement fort (…) difficulté à faire face à la gravité des pathologies (…) surcharge due à un manque de personnel (…) tension sur les effectifs”. Ces phrases extraites du rapport d’audit rédigé par le cabinet d’expertise Syndex sur cinq services* du Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nantes (44) et remis le mois dernier au Comité hygiène et sécurité des conditions de travail (CHSCT) qui l’avait commandité, signent l’histoire du malaise hospitalier vu de l’intérieur.

La description "in vivo” du concept vécu d’hôpital entreprise, ce label décrié par ces hospitaliers publics qui ne supportent pas que leurs pratiques professionnelles s’assimilent progressivement à celles présidant en cliniques privées à but lucratif. L’emploi est en première ligne dès qu’il y a contrainte budgétaire, et les personnels trinquent.


Horizon 2020-2025

Or, ces règles de gestion très dures, il faut bien y venir lorsqu’à l’image du CHRU de Nantes, en 2008, le gigantesque établissement hospitalier de plus de 10 000 personnels médicaux et non médicaux s’enfonce dans le déficit. Le bilan d’exploitation de l’établissement hospitalo universitaire laissait apparaître, en 2007, des charges de personnel représentant 65,9 % des dépenses et un déficit de 33 millions d’euros. Cette année 2012, témoigne le secrétaire général adjoint (CFDT) du CHSCT, M. Daniel Robière “le déficit a été résorbé, et même mieux. On a serré un cran supplémentaire à la ceinture, pour dégager de l’argent pour le futur hôpital sur l’île de Nantes, à l’horizon 2020-2025”.

Entre 2008 et 2012, que s’est-t-il passé ? Un plan de retour à l’équilibre, qui a parfaitement donné ses fruits. Les charges de personnel qui étaient de 65,9 % en 2007, sont passées à 63 % en 2008, puis 62,4 % en 2009 (derniers pourcentages disponibles). Le déficit a fondu parallèlement : - 33 millions d’euros en 2007, - 18 en 2008, - 12,03 millions en 2009… La direction a poussé les feux de la réorganisation et de l’optimisation budgétaire en mettant notamment en place dès le démarrage du plan de retour à l’équilibre, un guichet de départs volontaires avec prime, incitation au départ des personnes ayant quinze ans d’ancienneté et trois enfants. 400 contractuels ont été également débauchés en 2009.


Signal d’alarme

Le résultat ? “Comme dans n’importe quelle activité, être en situation de sous-effectif conduit à une tension dans la réalisation du travail et peut avoir des effets sur la qualité de la prise en charge de patients” relève le cabinet Syndex. Or, est-il souligné dans le rapport d’audit : “la manière dont sont comptabilisés les effectifs (sur la base d’effectifs rémunérés et non d’équivalents temps plein (ETP) travaillé), met ‘volontairement’ les équipes en situation de sous-effectif (…) une situation que “nous ne retrouvons pas dans d’autres hôpitaux”… L’ETP mensuel travaillé est en effet d’un niveau inférieur à l’effectif rémunéré (paiement à 100 % d’un mi-temps thérapeutique, paiement à 85,6 % d’un temps partiel de plein droit à 80 %, etc.). Ce qui peut se traduire au final, par le manque de bras durant une ou deux journées par semaine pour les aides soignantes ou les infirmières. Et ce qui génère une tension très forte sur les effectifs.

D’où, un absentéisme ”énorme” selon le CHSCT: 25 jours en moyenne annuelle par agent ou professionnel de santé, qui n’est, de plus, remplacé qu’à hauteur de 65 % des carences constatée. Autre cause de tension sur les personnels restant, ce qui génère à son tour, de l’absentéisme… Dernier point, confirmé par la médecine du travail du CHRU, le pourcentage de maladies courantes (hors maternité) déjà très élevé, s’est accru de 10 % en 2011… “C’est un très gros signal d’alarme” commente M. Robière.

Le rapport d’audit Syndex vient à point corroborer une enquête interne sur les conditions de travail, lancée en 2010 par le CHSCT et à laquelle 30 % des personnels ont répondu, démontrant la “réelle dégradation des conditions de travail, et les difficultés de plus en plus grandes des agents à exercer leur métier”.


Au pied levé

Ces difficultés sont confirmées par l’audit et se traduisent par plusieurs attitudes selon les fonctions exercés : épuisement professionnel, réduction drastique du temps consacré à chaque tâche, du fait d'un plannning impérieux, attitude de retrait social de l'équipe, peur de l’erreur (surtout parmi les infirmières), mauvaises relations au niveau de l’équipe (entre médecine et infirmières), turn over et flexibilité des équipes. “J’ai vu des jeunes pleurer dans leurs vestiaires car ils avaient le sentiment de s’être trompé de métier. Ils avaient pourtant la vocation du soin, qui est un métier noble. Ils n’avaient pas suffisamment de recul pour réaliser que c’est l’institution qui les maltraitait ainsi” raconte M. Robière. “Le problème, c’est qu’il faut aller vite et qu’on n’a pas le temps de faire les contrôles et la surveillance comme on devrait les faire (…) Je pars parce que je trouve que cette façon de penser le patient comme un client ne me va pas. Les patients, ils deviennent procéduriers, mais on les amène à çà (…) Je ne trouve pas çà bien de démissionner, ce n’est pas dans mes valeurs, mais je ne vois pas comment tenir autrement physiquement et psychologiquement (…) Les gens du service sont sympa, mais on n’a pas le temps de se parler”, témoigne une infirmière récemment arrivée, et déjà sur le départ.

A cause de ces dysfonctionnements, la vie professionnelle empiète exagérément sur la vie privée, du fait de changements de plannings impromptus, de remplacements au pied levé induits par une absence imprévue, de l’enchaînement d’un poste du soir avec un poste du matin pour compenser les absences, de l’alternance poste de jour/poste de nuit ou encore de rappels à domicile (très fréquents), pour revenir au travail. C’est peu de dire que l’audit met en cause la direction du CHRU et sa gestion du personnel…

“Cet audit a été confié à un cabinet privé par le CHSCT sans appel d’offre. Cela semble être fréquent dans de nombreux établissements en ce moment… Il va sans dire que nous regardons ses conclusions avec beaucoup de recul” tranche sèchement Mme Sandrine Delage, directeur adjoint du CHRU dans un propos lourd de sous-entendus. Pour le comité hygiène et sécurité, en revanche, une jurisprudence du tribunal a confirmé l’an dernier qu’un CHSCT, organisme qui n’est pas considérée comme une instance publique, mais privée, pouvait solliciter un cabinet indépendant, sans passer par un appel d’offre. Fermez le ban.


De glace

La vice-présidente tient d’abord à souligner que “depuis l’an dernier, le CHRU est à l’équilibre budgétaire, après avoir traversé une situation très difficile”. La situation brossée par le cabinet d’audit se situe en conséquence “dans la continuité du plan de retour à l’équilibre, elle n’est pas pire qu’avant. D’ailleurs, le cabinet Syndex ne donne aucun chiffre, il ne préconise pas de recrutements”. Certaines de ses préconisations en revanche, sont “de bon sens” et la direction “n’a pas attendu ce rapport pour les mettre en place”. Il en irait ainsi de l’élaboration des plannings, des équipes de suppléances organisées pour les remplacements, du taux de 65 % de remplacement des absences. Des groupes de travail sont en place et depuis janvier dernier, un “très gros travail” est en cours pour améliorer les relations professionnelles entre médecins et infirmières, unité par unité, énumère Mme Delage avec un léger agacement.

Un discours qui laisse de glace le CHSCT. Malgré la mise en place de groupes de travail, qu’on ne conteste pas, on y insiste au contraire, sur la souffrance, bien réelle, des personnels au CHRU. ”Nous sommes dans une situation endémique de sous-effectifs. L’audit privé le démontre, conteste M. Robière. D’ailleurs, le CHSCT a l’intention d’attaquer le CHRU pour “faute inexcusable de l’employeur”, pour avoir mis en péril la santé et la sécurité de ses agents. Affaire à suivre, donc puisque la situation nantaise n’est pas unique, loin s’en faut. Le dernier rapport de l’Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale), relève ainsi que les effectifs des hôpitaux et des collectivités ont cessé d’augmenter en 2011, alors qu’entre 2001 et 2007, l’emploi progressait de 1,9 % à 2,8 % par an dans la fonction publique hospitalière.

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Que les hauts salaires lèvent le doigt ! Appel inédit que celui qui vient d’être répercuté par les médias où seize personnalités françaises heureusement dotées de très grosse fortunes, demandent à être fortement taxées pour contribuer au renflouement de la dette nationale. A la veille de la présentation demain en conseil des ministres, d’un train de mesures exceptionnelles, censé rapporter 10 milliards d’économies en 2012, ces « riches »* écrivent : « Nous, présidents ou dirigeants d’entreprises, hommes ou femmes d’affaires, financiers, professionnels ou citoyens fortunés, souhaitons l’instauration d’une "contribution exceptionnelle" qui toucherait les contribuables français les plus favorisés. Cette contribution serait calculée dans des proportions raisonnables, dans le souci d’éviter les effets économiques indésirables tels que la fuite des capitaux ou l’accroissement de l’évasion fiscale. Nous sommes conscients d’avoir pleinement bénéficié d’un modèle français et d’un environnement européen auxquels nous sommes attachés et que nous souhaitons contribuer à préserver. Cette contribution n’est pas une solution en soi : elle doit s’inscrire dans un effort plus global de réforme, tant sur les dépenses que sur les recettes (…) ».

Presque en échos, Charles Beigbeder, entrepreneur et président du conseil de surveillance d’AgroGénération, affichait quelques jours plus tôt dans Les Echos, sa conviction qu’il fallait « rembourser moins les plus riches pour sauver l’assurance maladie ». Redoutant que la crise économique qui secoue actuellement le monde, ne parvienne à briser « l’ordre économique et monétaire instauré en 1945, et accélère par contre coups l’agonie du système de protection sociale instauré à la même époque », l’ancien dirigeant de Poweo et membre du Medef (organisation syndicale patronale), pointe du doigt le déficit de l’assurance maladie pour estimer qu’il « faut avoir le courage de remettre en cause la logique même de notre système de protection, sans renoncer à son esprit, afin de lui redonner des bases pérennes ». Il faut, estime-t-il, ré envisager les principes fondateurs de la Sécu, selon lesquels le non malade paye pour le malade, l’actif pour l’inactif et le célibataire pour les familles, sans qu’il soit tenu compte du niveau de revenu, les remboursements étant identiques pour tous. Il faudrait substituer à ce concept, celui d’une « logique verticale », tenant compte des niveaux de revenus, plaide-t-il. Charles Beigbeder reprend partiellement à son compte la logique du bouclier sanitaire défendu par Raoul Briet et Bertrand Fragonard, basée sur l’instauration d’une franchise de remboursement des frais de santé « proportionnelle aux revenus ». C'est-à-dire que l’Etat garantirait le remboursement intégral des dépenses maladie « au-delà d’un certain pourcentage du revenu par tête », par exemple 2 %. Ce système qui reviendrait à instaurer une franchise personnalisée, ou encore à « dé rembourser les plus riches tout en continuant de financer totalement les personnes qui n’ont aucun revenu « représenterait un radical « changement de philosophie », d’autant plus qu’elle pourrait être étendue, selon son auteur, à l’ensemble des branches de la sécurité sociale, notamment retraite et famille.

Mais nous n’en sommes pas là et il ne sera certainement pas question d’un « grand soir » demain au conseil des ministres. Si la taxation « temporaire et exceptionnelle » des plus riches semble sourire à une fraction de l’UMP, il sera surtout question d’économies de fonctionnement de l’Etat, et de coups de rabots supplémentaires sur les niches fiscales, à commencer par la défiscalisation des heures supplémentaires, mesure phare de la loi Tepa (travail, emploi et pouvoir d’achat), symbole du quinquennat.

De son côté, la FHP MCO (Fédération de l’hospitalisation privée) pointe du doigt l’endettement du secteur hospitalier public et affirme qu’un tarif hospitalier unique entre les deux secteurs permettrait de générer 10 à 12 milliards d’économies par an… Attendons le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale 2012 dont les contours seront prochainement dévoilés, et croisons les doigts pour que les augmentation d’honoraires inscrites dans la convention médicale signée en juillet dernier, ne fassent les frais de ce drastique serrage de vis observé au plus près par l’Union européenne et les agences de notation.

*Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal ; Liliane Bettencourt, actionnaire de L’Oréal ; Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement ; Denis Hennequin, PDG d’Accor ; Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac ; Maurice Lévy, PDG de Publicis ; Christophe de Margerie, PDG de Total ; Frédéric Oudéa, PDG de la Société générale ; Claude Perdriel, président du conseil de surveillance du Nouvel Observateur ; Jean Peyrelevade, président de Leonardo & Co France ; Franck Riboud, PDG de Danone ; Stéphane Richard, PDG d’Orange ; Louis Schweitzer, président de Volvo et d’AstraZeneca ; Marc Simoncini, président de Meetic, fondateur de Jaïna Capital ; Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France-KLM, président du conseil de surveillance d’Areva ; Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën.

NB : pouvez-vous m'expliquer comment mr Louis Schweitzer peut gérer un constructeur automobile et un laboratoire pharmaceutique ? (AB)

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L’hebdomadaire Le Point s’est penché sur la situation financière des hôpitaux publics et il la juge "désastreuse".

Avec une dette de 23,6 milliards d'euros pour les 1 266 établissements de soins de court séjour, 43% des 603 hôpitaux sont en déficit pour un total de 637 millions, explique l’hebdomadaire qui a pu accéder "de haute lutte" à la base de données HospiDiag de l’Agence nationale d’appui à la performance (ANAP).

Il accorde ainsi la palme des établissements les plus dépensiers, ceux dont les coûts de personnels soignants pèsent plus lourd que la moyenne (36 à 47 % des recettes) à la Clinique Bonneveine de Marseille (Bouches-du-Rhône), établissement hospitalier de la Mutualité française embauchant 200 personnes, que l’on dit proche de la fermeture et dont les coûts en personnel soignant culminent à 75,1 %. Il devance le centre hospitalier de Freyming-Merlebach (Moselle) et ses 68,8 % et celui de Figeac, dans le Lot (67,7 %).

S’agissant des plus lourdes dépenses administratives, l’hebdomadaire accorde la première place au groupe hospitalier Sud-Ardennes Rethel-Vouziers (38,1 % de frais généraux), devant le centre hospitalier de Nanterre (Hauts-de-Seine), avec 37,5 % et celui de Bayeux, dans le Calvados, avec 36 %.

Le magazine publie aussi une carte de France des blocs opératoires sous-utilisés en prenant en compte l'indice de coût relatif (ICR) "qui reflète mieux l'utilisation et l'organisation des blocs."

Ces blocs opératoires non performants se retrouvent sur l'ensemble du territoire, de Cambrai (Nord) à Saint-Affrique (Aveyron) de Lisieux (Calvados) à Brignoles (Var), en passant par Loches (Indre-et-Loire) et Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

La région parisienne est concernée avec une vingtaine de blocs sous-utilisés, dont ceux de l'Hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), de Neuilly-Courbevoie (Hauts-de-Seine) ou encore le centre hospitalier des courses de Maisons-Laffitte (Yvelines).

Le Point cite encore des comparaisons européennes : la France arrive en 8e position sur 25 pays pour le nombre de lits d'hôpitaux par habitant. Elle occupe le premier rang pour la survie à cinq ans après un cancer (pour les femmes), mais se retrouve dans le bas du tableau pour la mortalité à l'hôpital après un infarctus ou un AVC.

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Direction et personnel de l’AP-HP ne semblent pas sur la même longueur d’onde. Alors que les premiers se félicitent de la non-suppression de postes cette année, les seconds déplorent des conditions de travail de plus en plus compliquées. Les comptes de l’Assistance publique étant déficitaires, la direction cherche de nouveaux modes d’organisation qui ne conviennent pas toujours aux soignants.



Dialogue de sourds au sein des hôpitaux parisiens de l’AP-HP. En mai dernier, des membres de la CGT envahissaient le siège de la direction pour dénoncer les suppressions de postes et le manque de dialogue social. Le malaise ne date pas d’hier. Olivier Cammas, aide soignant et responsable de l’USAP (Union syndicale CGT de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris) déplore une moyenne d’environ 1 000 suppressions d’emplois par an sur les cinq dernières années. Le dernier document en date annonce que 3 326 emplois, dont 1 140 postes d’infirmières, devraient disparaître d’ici à 2016.


Dans les cartons

Pourtant, dans les colonnes du Monde, la direction récusait ces accusations, expliquant qu’il s’agissait de non renouvellement de postes, comme pour les départs à la retraite par exemple. Un avis contesté par le syndicaliste. “La logique de suppression des postes est bien là. Nous étions 90 000 au milieu des années 80, nous ne sommes plus que 70 000 aujourd’hui”. “Les instances dirigeantes elles mêmes ne nient pas les suppressions d’emploi” ajoute-t-il.

La direction ne conteste pas les suppressions de postes déjà survenues. En revanche, les choses devraient s’améliorer. “Nous avons décidé de construire le budget autrement. Il y aura donc cette année pas la moindre diminution de l’emploi” annonce Christian Poimboeuf, directeur des ressources-humaines de l’Assistance publique. L’objectif est même plutôt de recruter. L’AP-HP aurait besoin de

450 infirmiers supplémentaires. Il laisse pourtant entendre “qu’un plan stratégique d’ajustement de l’emploi” est dans les cartons, mais qu'il ne devrait pas toucher le personnel soignant. L’objectif de l’AP-HP étant qu’il n’y ait “pas de changement au chevet du malade”.


Pas de relève

Ce n’est pas ce que constatent les soignants. Gérard Jean-Noël, infirmier en dialyse et secrétaire général de la CGT à l’hôpital Ambroise Paré à Boulogne-Billancourt, pourrait raconter 1 000 histoires sur les conditions de travail au sein de son établissement. L’une des dernières en date concerne une jeune infirmière.

“Elle devait travailler de 13h à 21h. Ses supérieurs lui ont demandé de rester jusqu’à 7h le lendemain, parce qu’il n’y avait pas de relève. Ils lui ont mis la pression. Le problème, c’est que son enfant était à la crèche de l’hôpital. Comme elle fermait, on lui a déposé son bébé dans un lit de pédiatrie. Il y a passé la nuit puisqu’elle est restée travailler. Ses supérieurs l’avaient culpabilisée en lui disant que si elle partait alors qu’il n’y avait pas de relève, cela pouvait être considéré comme un abandon de poste. Cela aurait pu être dangereux pour les patients comme pour l’infirmière. Elle n’est pas une machine et ne peut pas travailler autant. Fatiguée, elle aurait pu se tromper. Elle aurait alors été la seule responsable de son erreur” déplore le syndicaliste.


Stress

Plus récemment encore, un nouveau responsable est arrivé dans le service dialyse de Gérard Jean-Noël. “Au lieu de faire deux séances de dialyse par jour, il a proposé d’en faire trois, mais avec les mêmes moyens, histoire de faire de l’activité en plus. C’est aberrant pour la sécurité des patients” s’indigne-t-il.

Mais c’est la seule marge de manœuvre de l’AP-HP. Christian Poimboeuf est réaliste. “Le contexte de contrainte économique va rester tel qu’il est, malgré un Ondam passé à 2,7%. Le seul levier possible est l’organisation. Il faut réussir à ajuster les choses au mieux, pour répondre aux besoins des patients” explique-t-il.

En attendant, c’est le personnel soignant qui en paye le prix. “Depuis deux ans, l’AP-HP réalise de plus en plus de plans sociaux ou de restructurations. Il y a des services qui ferment sans concertation avec le personnel” regrette Olivier Cammas. Encore une fois, c’est l’incompréhension du côté de la direction des ressources humaines qui estime “travailler en concertation avec les employés dans l’objectif de réduire au maximum le stress au travail”. Difficile de croire qu’ils travaillent tous à l’AP-HP…

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Trois suicides en un peu plus d’un an, dont deux en un mois, c’est le lourd bilan de l’établissement psychiatrique EPSM de l’agglomération lilloise. Si les actes n’ont pas été commis à l’hôpital, une des victimes, un infirmier a laissé une lettre explicite dénonçant ses mauvaises conditions de travail. Des difficultés expliquées en partie par le fait que la psychiatrie, dans le Nord-Pas de Calais, doit faire face à un gel des crédits de la part de l’ARS.

Le mois de juin 2012 aura été sinistre pour le personnel de l’hôpital psychiatrique EPSM de l’agglomération lilloise. Deux suicides en l’espace d’un mois. Sans compter celui qui a eu lieu, il y a à peine plus d’un an. Avec de telles statistiques, le hasard devient de plus en plus difficile à croire. Pour Vladimir Nieddu, syndicaliste Sud Santé sociaux, les conditions de travail sont à mettre en cause.


Cauchemar

“Le premier suicide a eu lieu en mars 2011 et il est scandaleux. Nous avions alerté les pouvoirs publics et la direction de l’établissement sur le risque de suicide de cette collègue. Aucune mesure n’a été prise. Nous avons été profondément choqués par cette absence totale d’empathie. D’autant que cette infirmière venait tout juste d’être licenciée alors qu’elle était malade. Sa fin de contrat n’était pas du tout légale” s’emporte Vladimir Nieddu.

Et le cauchemar ne faisait que commencer. Au début du mois de juin, un autre infirmier s’est donné la mort. “Il ne laissait pas transparaître son malaise, mais sa femme a trouvé une lettre dans laquelle il mettait clairement en cause ses conditions de travail” s’indigne Vladimir Nieddu. La victime a notamment insisté sur sa difficulté à travailler seul, ce que la direction a contesté. “Ils ont sorti des planning pour montrer qu’il n’était pas seul, mais ils étaient faux. L’enquête du comité d’hygiène et sécurité des conditions de travail (CHSCT) a démontré qu’il travaillait effectivement en solitaire” souligne-t-il. Malheureusement ce n’était pas le seul problème à déplorer. “Il exerçait dans un secteur de l’hôpital que nous dénonçons. Les conditions y sont indignes, tant pour les salariés que pour les patients. Il y a de gros problèmes de bruit. L’endroit est très sombre et il y fait très chaud l’été et très froid l’hiver” s’énerve le syndicaliste avant d’ajouter “le bâtiment dans lequel la victime travaillait aurait dû être détruit. Nous sommes en conflit avec la direction depuis deux ans concernant ces mauvaises conditions de travail”.


Pseudo-faute

Le CHSCT s’est réuni jeudi 29 juin dans l’objectif d’enquêter sur la cause de ce suicide. Omar Byhia, son secrétaire, qui a pu lire la lettre laissée par le défunt est formel quant au lien entre suicide et conditions de travail. “La mort de ce salarié est directement corrélée à ces conditions de travail. La direction elle-même ne le nie pas. Depuis environ cinq ans, il y avait un contexte de difficultés dans les rapports sociaux au sein de l’établissement. Cet infirmier avait été accusé de pseudo-fautes directement liées à la baisse des effectifs. D’autant que le lieu de travail était indigne. L’ARS était venue le constater l’an passé. Les conditions d’exercice étaient intolérables pour le 21e siècle. Cet hiver, tout le service a dû être évacué parce que la température était descendue à 12° dans les chambres” souligne Omar Byhia.

Baisse d’effectifs, conditions de travail à la limite de l’insalubrité et dans le même temps, les crédits alloués à la psychiatrie dans la région Nord-Pas de Calais sont bloqués. Pour Vladimir Nieddu, “là est la source du problème”. Il regrette que ce plan d’économie soit “injuste et discriminatoire”. Jeudi 29 juin, il a rencontré Sylvie Le Chevillier, directrice de cabinet du directeur général de l’ARS. “Ils ont cherché à nous faire croire que le plan d’économie serait peut-être annulé, mais sans aucune certitude. Ils se renvoient la balle entre ministère et ARS” explique-t-il. Joint par Egora, l’ARS a tenu à insister sur “l’absence de lien mécanique entre suicide et gel des crédits”. Selon Sylvie Le Chevillier, “l’ARS œuvre à ce que les pouvoirs publics participent au dégel des crédits avant la fin de l’année. Si nous y parvenons, nous réaffecterons ces crédits vers la psychiatrie. Pour le moment, rien n’est certain. A l’échelle régionale, nous n’avons aucune marge de manœuvre financière” souligne-t-elle.


Accident du travail

La première solution votée par le CHSCT pour éviter d’autres drames sera de “déplacer les équipes du vieux bâtiment dans le nouveau, en attendant qu’un neuf soit construit”. Cet été, une réunion aura lieu pour déterminer si ce suicide doit être requalifié en accident du travail. “Bien qu’il ne se soit pas donné la mort à l’hôpital, la lettre laissée est explicite quant au lien entre suicide et travail. Selon la jurisprudence, il y a de grandes chances qu’il soit donc reconnu comme étant un accident du travail” souligne Omar Byhia.

Vladimir Nieddu et Omar Byhia craignent que d’autres suicides surviennent dans l’établissement. Le syndicaliste a alerté la direction quant au risque de passage à l’acte d’une salariée fragile. D’autant qu’un employé de l’ESPM s’est donné la mort il y à peine quelques jours. “Ce salarié était malade psychologiquement. Il avait très mal vécu la restructuration de l’établissement” rapporte Vladimir Nieddu. A la direction de l’ESPM, on se passe de commentaires.

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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. août 02, 2012 2:00 pm

AP-HP : un partenariat avec les hôpitaux chinois pour renflouer le déficit

HÔPITAUX - Comment trouver de nouvelles ressources, alors que nombre d’hôpitaux français font face à d’énormes dettes et que les banques veulent de moins en moins leur prêter d’argent? Comme les musées avec le Louvre à Abou Dhabi ou la SNCF qui exporte ses compétences, les hôpitaux français développent aujourd’hui des stratégies pour trouver de l’argent frais. Et pour cela, s’exportent à l’international.

L'Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP), qui regroupe 37 hôpitaux en Île-de-France, a donc développé avec la Chine une coopération scientifique et médicale... qu’elle fait payer. Une convention de partenariat a été signée le 17 juillet dernier par Mireille Faugère, la directrice générale de l’AP-HP, avec le bureau municipal de santé de Pékin. “Nous estimons qu’il est nécessaire d’élargir notre champ de compétence vers de nouveaux marchés”, explique Emmanuel Goddat, le directeur délégué aux relations internationales du centre hospitalier, contacté par le Huffington Post.

"Situation financière tendue"

Combien cela rapportera-t-il? Difficile à évaluer, le montant de la convention de partenariat n'étant pas encore dévoilé - et peut-être pas encore totalement fixé. Mais il devrait servir à combler une partie du déficit de l'AP-HP, estimé à 90 millions d'euros en 2011, et que l'AP-HP prévoit de réduire à 73,7 millions en 2012. "Notre situation financière est tendue et c'est ce qui a motivé la directrice", lâche le directeur délégué, qui cite à titre de comparaison le chiffre d'affaires des cabinets de conseil avec lesquels l'AP-HP travaille : "ils ont un volume d'affaires de 4 à 5 millions d'euros par an sur leur activité santé à l'international".

La convention a été signée pour 5 ans reconductibles. Des médecins, mais aussi des directeurs d'hôpitaux et du personnel paramédical devraient participer à ce partenariat, sur de la courte durée. Impossible en effet pour l'instant de détacher du personnel en permanence, mais "si le volume d'activité est suffisant nous pourrions envisager d'implanter un bureau en Chine. Nous n'en sommes pas là", explique le directeur délégué, qui souhaite "s'adapter à la demande des Chinois".

La coopération entre le Chine et la France se heurte à un certain nombre d'obstacles, dont la langue. Pour ce faire, l'AP-HP a prévu de renforcer ses liens avec les ambassades sur place. Et pourquoi pas, un jour, instaurer des cours de chinois au sein de l'hôpital? plaisante Emmanuel Goddat.

S’inspirer du système français

Au niveau du contenu du partenariat, l’AP-HP exportera à la fois ses compétences scientifiques, mais aussi de gestion et d’organisation. Pour la recherche, il s’agira, selon le directeur délégué, d’apporter aux médecins-chercheurs chinois une méthodologie de recherche clinique, et de monter des programmes de recherche communs, notamment autour de la découverte de nouvelles molécules.

L’AP-HP devra aussi apporter ses connaissances pour améliorer le système de santé publique chinois, qui souffre d'un afflux permanent et très important de patients pour des consultations. Le gouvernement chinois souhaite fluidifier ce système. Les hôpitaux français, aujourd’hui organisés sous forme de groupes hospitaliers ou “clusters”, serviront de modèle à leurs homologues chinois en matière d’organisation. Ce mode de gestion permet en effet de mutualiser les compétences et les ressources pour gagner en efficacité.

Par ailleurs le financement des hôpitaux chinois repose aujourd’hui en grande partie sur les médicaments. A l’intérieur des hôpitaux chinois, les pharmacies alimentent pour 60% les budgets de ces mastodontes. Mais ce système s’essouffle, et la Chine souhaite donc s’inspirer du système français pour évoluer vers une tarification “à la pathologie”, une version un peu différente du système de “tarification à l’acte” français.

Le ministre de la santé chinois formé en France

Ce genre de coopération n’est pas nouveau, mais prend aujourd'hui une dimension nouvelle avec la Chine, qui dispose de ressources importantes. Auparavant, l’AP-HP avait formé une bonne partie des médecins vietnamiens. Au Vietnam, près de la moitié d’entre eux sont passés entre les mains et les conseils experts des médecins français, et près de 40% de cette moitié l’a été par le biais de l’AP-HP. Depuis la circulaire Guéant, qui restreignait la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France, le flux des échanges avait été réduit.

L'abrogation de cette circulaire par le nouveau gouvernement socialiste en mai 2012 a relancé de plus belle les échanges, et notamment avec la Chine. Une aubaine pour le groupe hospitalier, le ministre de la santé chinois, Chen Zhu, a été formé pendant cinq ans en France, à l’hôpital Saint-Louis, qui fait partie du réseau de l’AP-HP. De quoi s’assurer une coopération juteuse pendant encore quelques années peut-être...

La France classée troisième à l'OMS

La France est-elle assez exemplaire en matière de santé pour se permettre 'exporter son modèle ? "Oui, mais pas sur tout!", reconnaît Emmanuel Goddat, qui rappelle que l'organisation mondiale de la santé classe le système de santé français troisième, et notamment pour le rapport entre coût et performance.

"Peut-être que l'on attend plus aux urgences ailleurs, et sans doute le système de santé français coûte-t-il cher, mais les résultats sont là: nous avons l'une des éspérances de vie parmi les plus élevées au monde", constate le directeur délégué. "D'autre part, la France est l'un des rares pays à offrir une réponse de santé universelle" et à prendre en charge tout le monde, poursuit Emmanuel Godat. "Les Chinois ont dû se faire la même remarque avant de nous choisir."

source huffington post
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