Articles sur la santé

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Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 09, 2010 7:32 pm

Mardi 6 avril, le directeur du CHU de Montpellier, Alain Manville, s’est vu signifier sa suspension à titre conservatoire par la Direction générale de l’offre de soins. Officiellement, cette décision est destinée à prendre acte de la récente confirmation de la condamnation du directeur, accusé de harcèlement moral par trois de ses anciens cadres.
Cependant, le suicide, le 29 mars, d’un jeune anesthésiste de 31 ans (à l’origine d’une erreur de dosage qui avait entraîné la paralysie d’une petite fille de six mois), demeure aujourd’hui dans tous les esprits à Montpellier et beaucoup établissent un lien entre le remerciement très rapide d’Alain Manville (la décision en appel date du 24 mars) et cette affaire.

Cette interprétation est par ailleurs étayée par le fait que Jacques Domergue, député UMP de l’Hérault, par ailleurs chirurgien au CHU de Montpellier, aurait demandé, selon le Midi Libre, à Roselyne Bachelot la « démission » du directeur.

Deux mois de mise à pied et interdiction de venir à l’hôpital

Il apparaît en tout état de cause que la gestion des affaires internes par Alain Manville est vigoureusement critiquée. Ainsi, trois jours après les obsèques du docteur Eric Delous, le secrétaire général de la CGT au sein de l’établissement lançait hier : « L’hôpital ne doit plus être une zone de non droit. On attend d’un nouveau directeur qu’il casse le système Manville ». Ces déclarations étaient entendues au lendemain de la publication d’un témoignage troublant par le site Rue 89.

Emanant d’un interne en chirurgie viscérale à l’hôpital de Montpellier, Jérémie Ripoche, qui se présente par ailleurs comme un ami de l’anesthésiste, il insiste sur la part de responsabilité de la direction du CHU dans ce drame. « Certes, la douleur et la culpabilité d'Eric dans cet accident ont pris une part importante dans sa décision de mettre fin à ses jours. Mais il apparaît que le comportement de la hiérarchie médicale et administrative l'a fortement influencée » indique-t-il ainsi en préambule avant de continuer : « Le jour de l'accident, Eric est mis à pied, ce qui apparaît normal pour éviter les confrontations avec la famille de l'enfant. Il est effondré, déclare à un proche que sa carrière est brisée et qu'il ne s'en remettra pas.

Puis l'administration, dont il ne verra jamais un responsable, reconduit toutes les deux semaines sa mise à pied. Elle le convoque juste une fois pour lui interdire de mettre un pied à l'hôpital ». Le 29 mars, enfin, le comité des sages devait se réunir afin d’évoquer la reprise de son activité : mais quand la rencontre commence, l’absence d’Eric Delous est constatée et son corps sera retrouvé quelques heures plus tard. Au-delà de la décision de la direction, plutôt rare dans ce type de cas, de maintenir le praticien à distance, il semble que peu de soutien ait été offert au jeune médecin. « Eric n'a rencontré aucun psychologue ou psychiatre. Il s'est muré dans le silence. On aurait dû l'obliger à aller voir un psy », continue Jérémie Ripoche.

Rapports hostiles

L’absence totale de sollicitude de la direction a également été soulignée par plusieurs syndicats de praticiens hospitaliers qui cette semaine ont pour leur grande majorité fait part de leur compassion et de leur tristesse. Ainsi, la Confédération des praticiens hospitaliers (CPH) a fustigé la direction du CHU « qui s’est crue autorisée sous de mauvais prétextes à décider d’une mise à pied renouvelée d’un jeune collègue, le stigmatisant maladroitement dans la faute en le mettant à l’écart de son exercice professionnel et de ses patients ».

De son côté, le syndicat des médecins anesthésistes réanimateurs non universitaires a tenu à faire part de son effroi et a rappelé les conditions d’exercice difficiles de ces praticiens, évoquant parmi les différents obstacles dressés sur leur route : « Les rapports hostiles ou tendus avec la direction des soins et l'administration, l'absence de soutien psychologique reçu au travail, l'insatisfaction des conditions physiques de travail et la crainte de faire des erreurs ».

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. avr. 22, 2010 10:37 pm

source JIM

Chômage, précarité de l’emploi, difficulté d’embauche : ces mots sont étrangers aux infirmières. Pourtant, une véritable crise touche aujourd’hui le recrutement de ces professionnelles, illustrée la semaine dernière par des chiffres publiés par le Pôle emploi dans le cadre de son enquête annuelle « Besoins en main d’œuvre des entreprises » (BMO). Parmi les nouveautés de cette édition : l’inclusion dans cette étude de nombreux employeurs publics, parmi lesquels les hôpitaux. Ainsi, des données plus précises concernant l’emploi dans ce secteur sont aujourd’hui disponibles. Ce bilan révèle que les établissements de santé rencontrent aujourd’hui des difficultés croissantes pour embaucher des infirmiers et des aides-soignants.

Dans 63 % des cas, il est difficile d’embaucher une infirmière

Ainsi, ces deux professions figurent parmi le « top 15 » des « métiers rassemblant le plus grand nombre de projets de recrutement jugés difficiles ». Au total, « les fonctions sociales et médico-sociales représentent 210 100 intentions d’embauche, soit 12,4 % de l’ensemble des projets » indiquent les statisticiens du Pôle emploi dans leur synthèse. De façon plus précise, on observe que 23 931 propositions d’embauche concernent aujourd’hui les infirmiers. Or, pour plus de la moitié de ces « projets de recrutement » (63 %) selon la terminologie du Pôle emploi, les employeurs éprouvent des difficultés. Concernant les aides-soignants, une situation moins âpre est observée, bien que 51,8 % des 41 703 offres d’emploi paraissent difficiles à combler.

Ainsi, les « plus fortes difficultés » de recrutement sur l’ensemble du marché de l’emploi en France concernent aujourd’hui les infirmiers. C’est le manque d’expérience des candidats qui est le plus souvent mis en avant par les recruteurs qui peinent à rencontrer les profils qu’ils recherchent (dans 42 % des cas). Cependant, la pénurie, évoquée par 40 % des employeurs semble plus certainement correspondre à la situation des établissements de santé. D’autres motifs sont également cités pour expliquer les problèmes de recrutement, tel le manque de motivation (cité par 36 % des employeurs) ou encore l’insuffisance de diplôme des candidats (17 %).

Carrière d’une infirmière à l’hôpital : 12 ans

Si le Pôle emploi ne dit rien du manque d’attractivité des carrières d’infirmière ou d’aide-soignante, le Syndicat national des professions infirmiers (SNPI) n’a pas tardé sur son site à établir ce diagnostic évident. L’organisation évoque en outre pour expliquer ces difficultés de recrutement « la fuite des nouvelles diplômées dont la moitié quitte la profession infirmière après quelques années d’exercice (pénibilité, manque de reconnaissance, fortes contraintes, faiblesse des rémunérations) » énumère-t-elle. De fait, selon la plupart des syndicats et l’encyclopédie Wikipédia, la durée d’exercice d’une infirmière à l’hôpital est aujourd’hui limitée à douze ans. Pas sûr que les réformes en cours de la profession, qui visent à retarder l’âge de la retraite contre des augmentations de salaire, contribuent à changer la donne.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mai 06, 2010 1:35 pm

Le personnel des établissements de santé est exposé aux ammoniums quaternaires et à des irritants du système respiratoire.

Une étude a été menée à Strasbourg sur le personnel employé depuis plus de 6 mois dans plus de 7 établissements différents. On a inclus, par tirage au sort, 543 personnes (dont 88 % de femmes) qui ont rempli un auto-questionnaire et chez lesquelles on a pratiqué un examen clinique, une spirométrie et un prélèvement sanguin. Un jugement d’expert a évalué l’exposition professionnelle.

L’exposition aux ammoniums quaternaires a été précisée chez 444 employés avec 335 personnes exposées et 109 non exposées.

Les premiers résultats montrent que le personnel exposé était presque en totalité féminin (94 %) et composé pour moitié d’infirmières, 22 % d’aides-soignantes et 19 % d’agents de nettoyage.

Cette étude a prouvé que les personnes exposées aux ammoniums quaternaires avaient plus fréquemment de l’asthme que les autres. L’existence d’un asthme à un moment quelconque de la vie était retrouvée chez 18,3 % du personnel exposé contre 5,5 % pour les autres (p = 0,001). Un asthme confirmé par un médecin était présent chez 14,4 % versus 2,7 % (p = 0,001). Un asthme dans les 12 derniers mois a été mis en évidence chez 6,7 % versus 1,8 % (p = 0,05) et un asthme de novo chez 7,9 % des personnes exposées aux ammoniums quaternaires versus 1,8 % (p = 0,02).

Une relation a été mise en évidence entre les symptômes au travail, la manipulation de produits contenant des ammoniums quaternaires et la variable « asthme ». De plus, une amélioration des symptômes était retrouvée lors des congés.

La désinfection des surfaces, la préparation des bacs de trempage, la dilution des produits à base d’ammoniums quaternaires et l’utilisation de sprays étaient les activités les plus souvent à l’origine de l’exposition.


Dr Geneviève Démonet
source JIM

et après on a ça

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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mai 13, 2010 12:08 pm

Les Français très attachés à l'hôpital public

Selon le baromètre 2010 "Les Français et l'hôpital", l'hôpital public est plébiscité par nos compatriotes, très attachés à cette équité sociale. Mais ils apparaissent également très critiques quant aux moyens financiers et humains dont il dispose.

Depuis 2003, TNS Sofres réalise pour la Fédération Hospitalière de France le Baromètre "Les Français et l'Hôpital public" afin de juger de la perception des Français à l'hôpital public et plus généralement de l'accès aux soins. L'édition 20101 rend compte d'un attachement des Français à l'hôpital public et d'un jugement très critique sur les moyens humains et financiers dont il dispose.
Un attachement profond au principe d'équité sociale

Français hôpital publicSelon cette enquête, le fait que l'hôpital public soit accessible à tous, quel que soit son niveau de revenu, est la valeur cardinale du système hospitalier français (elle recueille 56 % de citations). Même si les réponses varient sensiblement en fonction de l'âge, du niveau de revenus et de la préférence partisane, tous les Français apparaissent très attachés aux missions du service public hospitalier. Constante depuis 2004, cette conviction progresse depuis 2006.

En comparaison, l'offre publique hospitalière de soins de proximité est jugée secondaire (19 % de citations), même si on note des écarts importants entre urbains et ruraux. Le fait qu'il y ait toujours un hôpital à proximité totalise 15 % de citations parmi les habitants des grandes agglomérations, contre 32 % parmi les habitants des territoires ruraux isolés. Mais l'organisation de l'offre de soins en milieu rural dépasse le simple cadre de l'hôpital public…

Enfin, la possibilité de se faire hospitaliser dans des délais d'attente très réduits, le libre choix de l'établissement et le faible montant de la participation financière demandée aux malades recueillent respectivement moins de 10 % de citations. Le choix de l'établissement est le plus souvent guidé, voire délégué au médecin traitant. 93 % des Français font confiance au professionnel de santé qu'ils connaissent. Les classements établis par la presse ou les sites internet sont regardés avec méfiance2 mais près d'un répondant sur cinq (18 %) affirme qu'il ne dispose pas du tout de l'information nécessaire pour choisir un établissement hospitalier, et plus d'un sur quatre (28 %) qu'il n'a que très partiellement les ressources nécessaires pour faire ce choix.
L'hôpital public fragilisé par une économie de moyens ?

Selon cette enquête, les Français ont également un jugement très critique sur les moyens humains et financiers dont dispose le système hospitalier français. Si la sévérité du diagnostic n'est pas nouvelle, elle semble désormais impacter directement la satisfaction des usagers.

La satisfaction globale reste élevée et stable (81 %), mais l'évaluation détaillée de la situation se dégrade sensiblement et ses atouts majeurs s'effritent. La part de Français "très satisfaits" passe à 16 % (contre 22 % en 2008). Cette perception d'une fragilisation des fondamentaux de l'hôpital n'est pas virtuelle puisqu'elle est, pour la plupart, fondée sur une expérience personnelle et récente : plus de deux Français sur trois (67%) déclarent être allés dans un hôpital public pour eux-mêmes ou pour un proche dans les douze mois précédant l'enquête : 24 % d'entre eux en étaient "très satisfaits" il y a deux ans, ils sont aujourd'hui 19 % (-5 points). Dans le détail, la qualité des relations humaines entre personnel soignant et patient (écoute, dialogue et temps passé avec le patient) enregistre le recul le plus net (-7 points).

Cette érosion de l'opinion traduit manifestement l'inquiétude des Français, incertains quant à la capacité du modèle d'hôpital "à la française" à conjuguer excellence humain et technique dans le cadre d'une politique d'économie des moyens.
La loi HPST dans la tourmente ?

L'avenir de l'hôpital et en particulier la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoire (loi HPST ou loi Bachelot) ont été l'objet de nombreux débats. Cette loi votée au printemps 2009 comporte 4 enjeux principaux : modernisation des établissements de santé, accès de tous à des soins de qualité, prévention et santé publique, organisation territoriale du système de santé. Mais nombre d'hospitaliers craignent une approche uniquement budgétaire des pouvoirs publics. Le Mouvement de défense de l'hôpital public a d'ailleurs lancé une pétition dénonçant cette réforme, qui, selon eux, a un "objectif apparent, réduire les dépenses de la Sécurité Sociale, et un vrai but occulté, favoriser la privatisation du secteur de la santé pour le livrer aux assureurs et aux groupes de cliniques commerciales et des maisons de retraites à but lucratif"3.

Même si la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a affirmé à plusieurs reprises que l'hôpital n'était pas concerné par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le MDHP estime que les réductions de budget entraînent mécaniquement des suppressions de postes, les hôpitaux ne pouvant diminuer les dépenses liées à leurs lits d'hospitalisation et à l'accueil aux urgences, aux traitements, à leur équipement, alors même que les services fonctionnent déjà pour la plupart en flux tendu.

source doctissimo
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. mai 28, 2010 8:45 pm

source webzine magazine
Plan stratégique : 6 questions à Benoit Leclercq, Directeur Général de l’AP-HP

Le 30 juin, l’AP-HP adoptera, comme tous les cinq ans, son plan stratégique 2010-2014. Benoît Leclercq, Directeur général de l’AP-HP, répond à quelques unes des questions que suscite ce projet, actuellement en discussion.

A quoi sert le plan stratégique ?

Le plan stratégique définit les grandes orientations et les priorités de l’AP-HP et plus particulièrement son projet médical pour les cinq prochaines années : réponse aux besoins des Franciliens et aux évolutions de la médecine, offre de recours nationale, répartition cohérente et lisible de l’offre de soins, développement de certaines disciplines, relations avec les autres acteurs de santé... Ce plan résulte d’une longue élaboration de 2 ans, suivie d’une large concertation, toujours en cours, avec les médecins, les organisations syndicales, les universités, les tutelles, les représentants des usagers, les élus, les partenaires de l’AP-HP...

A quoi ressemblera l’AP-HP en 2014 ?

Un établissement de pointe et de proximité, ouvert à toute la population et lui offrant l’ensemble des spécialités et du progrès médical. Ses 37 établissements seront organisés en 12 groupes hospitaliers, dont le principe a déjà été adopté par le Conseil d’Administration en juillet 2009. Ces centres proposeront aux Franciliens une offre graduée en trois niveaux : des urgences et des soins à proximité immédiate de leur domicile pour toutes les spécialités courantes, une offre dite "intermédiaire" correspondant à des disciplines ou des savoir-faire particuliers développés au sein du groupe hospitalier et, enfin, un troisième niveau sur des disciplines très pointues ou des pathologies rares avec une vocation d’accueil régionale, voire nationale. L’AP-HP sera, plus qu’aujourd’hui, ouverte vers l’extérieur, et intégrée dans son environnement. Enfin, en étant le CHU d’Ile de France, elle assurera avec les sept universités partenaires, la formation de plusieurs milliers d’étudiants en médecine, en soins infirmiers et dans toutes les autres professions paramédicales.

Le plan stratégique va-t-il remettre en cause l’accueil de proximité pour les mères et les nouveau-nés ?

La périnatalité est au contraire l’un des éléments clés de la politique médicale de l’AP-HP, d’autant plus que le nombre de naissances augmente. Elle était déjà au cœur des deux précédents plans (2000 - 2004 / 2004 - 2009), ce qui lui a permis de bénéficier d’un effort d’investissement considérable – de l’ordre de 400 millions d’euros - se traduisant par la construction de cinq nouvelles maternités et la modernisation de plusieurs structures. Le plan 2010 - 2014 bénéficiera encore des effets résultant de cette politique, notamment grâce à l’ouverture de la nouvelle maternité de Port Royal à Cochin en 2011 et de celle du bâtiment Laennec de Necker en 2012. Non seulement il n’y aura pas de réduction des capacités, mais le nombre de naissances pourrait être accru de 5 à 10 % (2 000 à 3 500) d’ici 2014.

L’AP-HP va-t-elle réduire son offre en matière d’IVG ?

L’IVG est un droit garanti par la loi et il n’est donc pas question de le mettre en cause. Au contraire, l’AP-HP a souhaité réorganiser cette prise en charge aujourd’hui trop dispersée pour prévenir l’errance de celles qui souhaitent y avoir accès. Car tous les centres n’offrent pas les mêmes types d’intervention et aujourd’hui, seulement 7 centres sur les 17 que compte l’AP-HP sont en capacité de proposer toutes les techniques disponibles (médicamenteuse, instrumentale sous anesthésie locale ou générale). C’est pourquoi le plan stratégique prévoit que chacun des douze groupes hospitaliers (voir plus haut) disposera d’au moins un centre proposant l’ensemble de ces techniques, adossé au service de gynécologie-obstétrique du groupe, piloté par un praticien dédié à cette activité et qui développera des liens avec les médecins de ville pratiquant l’IVG médicamenteuse.

L’AP-HP va-t-elle voir ses effectifs diminuer ?

Avec près de 90 000 professionnels, l’AP-HP est le premier employeur de la région Ile de France. Mais, chaque année, environ 7 000 d’entre eux partent travailler ailleurs ou prennent leur retraite. Compte tenu de la nécessité de moderniser son organisation tout en en réalisant des efforts de redressement financier, une partie des départs naturels ne seront pas remplacés excepté lorsqu’ils seront la conséquence de restructurations et de projets médicalement justifiés. Dans le même temps, l’AP-HP continuera de recruter massivement : sur la période 2010 -2012, on peut estimer à au moins 20.000 le nombre de nouveaux professionnels qui rejoindront ses hôpitaux.

L’AP-HP poursuivra-t-elle ses efforts d’investissements ?

Le plan stratégique 2005 - 2009 a atteint, dans le cadre du plan Hôpital 2007, un niveau historique d’investissement s’élevant à 510 M€ en moyenne par an depuis 2005, en travaux, équipement et informatique. Sur la période 2010 - 2014, l’AP-HP souhaite maintenir une capacité d’investissement à peu près similaire pour accompagner la modernisation de ses hôpitaux . L’autofinancement ne représentant qu’une partie des investissements, la réponse dépend aussi de financements extérieurs (Etat, assurance maladie, collectivités...), qui ne peuvent pas encore tous précisément être connus à ce jour.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. juin 01, 2010 8:01 pm

Si la procédure d’alerte enclenchée face à un dépassement trop important de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) n’a pas été mise en oeuvre, le gouvernement a cependant mis en place six mesures « correctrices » afin que le seuil fixé soit parfaitement respecté. Ainsi, le tarif de l’anesthésie pour intervention sur une cataracte devrait diminuer afin d’obtenir une économie de 10 millions d’euros. Les anesthésistes libéraux expriment leur colère face à cette décision « unilatérale » qui correspond à un choix de « maîtrise comptable brutale et irréfléchie » selon le Syndicat national des anesthésistes réanimateurs de France (SNARF).

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. juin 07, 2010 4:25 pm

source JIM

Un milliard d’euros : tel était selon le Journal du dimanche au début du mois de mars le coût de l’épidémie de grippe A (H1N1). Pour obtenir cette estimation, l’hebdomadaire affirmait avoir inclus dans son calcul le paiement des vacataires et les dépenses liées au remboursement des consultations chez le médecin généraliste. En comptabilisant également la prise en charge des visites chez les omnipraticiens, le président de la commission d’enquête du Sénat sur le « rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le gouvernement de la grippe A (H1N1) », François Autain (PCF) avait jugé pour sa part que « le coût total lié à la pandémie » semblait s’établir « entre 1,8 et 2,2 milliards d’euros ».

Entre 490 et 510 millions d’euros

Hier, invitée de l’émission le Grand Jury RTL-Le-Monde, le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot a balayé d’un revers de la main ces « inexactitudes ». Non seulement les frais liés à la pandémie auraient été bien moindres, mais les chiffres précis qu’elle a avancés hier s’avèrent inférieurs aux propres estimations annoncées par le ministère de la Santé à la mi avril et qui tablait sur 600 millions d’euros. Ce serait en réalité entre 490 et 510 millions d’euros qui ont dû être investis pour assurer la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1). Le ministre de la Santé a souligné que 420 millions concernent directement le ministère de la santé : il s’agit du prix des vaccins, de l’indemnité de 48 millions d’euros versée aux laboratoires après la résiliation des contrats, des « honoraires des médecins, des bons envoyés par la sécurité sociale, la logiste et les consommables » a énuméré le ministre. Par ailleurs, « au maximum 90 millions d’euros peut-être un peu moins » sont à la charge du ministère de l’Intérieur et concernent le fonctionnement des centres de vaccination.

Cependant, ces estimations à la différence de celle du Journal du Dimanche et de François Autain n’incluent pas les dépenses de l’Assurance maladie, liées aux remboursements des consultations chez le généraliste, à la prescription de médicaments et aux indemnités journalières. S’il s’agit du poste de dépenses le plus élevé (entre 376 et 752 millions d’euros selon François Autain), ces remboursements correspondent peu ou prou à ceux réalisés chaque année face aux épidémies de grippe saisonnière et ne semblent pas devoir être « imputés » spécifiquement à la grippe A (H1N1).

Infirmières : 10 000 paiements en attente

Si la présentation de ces chiffres par le ministre de la Santé est destinée à mettre fin à une polémique, presque plus virulente que ne fut l’épidémie elle même, elle sera sans doute observée avec un certain agacement par les infirmières qui n’ont encore aujourd’hui pas été totalement indemnisées pour leur participation à la campagne de vaccination. Le problème a été soulevé par la sénatrice Anne-Marie Payet lors de l’examen, la semaine dernière, du projet de loi sur la rénovation du dialogue social qui inclue un article sur le statut des infirmières.

Anne-Marie Payet a avancé le chiffre de « 10 000 paiements en attente ». Le ministre de la Santé n’a pas totalement démenti ces propos, sans pourtant confirmer exactement cette estimation. « Il reste quelques paiements à effectuer à des personne non rattachées à un établissement de soins, des retraités ou dépendant d'un institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) non rattaché à un établissement de santé » a expliqué le ministre, mentionnant par ailleurs « des problèmes spécifiques en Ile de France ». Aussi, pour clarifier la situation, le ministre a confié à la conseillère générale des établissements de santé (CGES) le soin de mener au nom de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) une enquête sur le défaut de paiement des infirmières.

Conflits d’intérêt : une information d’ordre privé !

Soulignons par ailleurs qu’alors que la France ne semble pas avoir totalement réglé ses dettes liées à la grippe A (H1N1), l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) n’en finit pas pour sa part de régler ses comptes sur ce sujet. Elle vient de rendre public un rapport non encore adopté définitivement qui épingle très sévèrement l’OMS, les institutions de l’Union européenne et les gouvernements nationaux pour leur manque de « transparence » dans la gestion de l’épidémie. Le ton du texte rédigé par l’eurodéputé britannique Paul Flynn est particulièrement vif et pour étayer ses arguments il n’hésite pas à multiplier les déclarations sans nuance. Il affirme ainsi que « cette pandémie n’a jamais vraiment existé » ou explique encore : « Le rapporteur considère que les effets de la pandémie, comme l’atteste le présent rapport, ont été dramatiques : la distorsion des priorités des services de santé publique à travers l’Europe, le gaspillage des sommes colossales d’argent public, l’installation d’un sentiment de crainte injustifié parmi les Européens, l’exposition à des risques sanitaires engendrée par des vaccins et des médicaments qui n’ont peut-être pas subi suffisamment de tests avant d’être autorisés par le biais de procédures accélérées, en sont autant d’exemples ».

Enfin, le texte enjoint l’OMS à une publication claire « des déclarations d’intérêts des experts membres des conseils consultatifs concernés », l’agence de l’Onu ayant indiqué à des journalistes publiant une enquête sur ce sujet dans le BMJ que ces informations étaient « d’ordre privé » !


http://assembly.coe.int/CommitteeDocs/2 ... emic_F.pdf

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Vous avez remarqué ?
Les médecins sont payés.
Les infirmières peuvent attendre elles !
La pénibilité n'a pas disparue de notre métier. Nous avons un ministère qui reprend le flambeau !
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. juin 11, 2010 6:39 pm

Après les affaires Epad, Estrosi, Amara ou encore Boutin, qui a crié le mot "piston" du côté de chez Roselyne Bachelot ? Le fils de la Ministre de la Santé et des Sports vient tout juste de devenir “responsable de plaidoyer de la santé dans toutes les politiques publiques” à l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), établissement sous l'égide de la femme politique, et cette nomination crée déjà des remous.
Il s'agit d'un organisme sous tutelle du ministère de la Santé. Etablissement public administratif, avec 140 salariés (quatre directions techniques, une administrative, un service comptable et financier, pour un budget en 2010 de 114,270 millions d'euros, financé par l'Etat et l'Assurance Maladie.

Le poste de Pierre Bachelot n'a en effet pas grand rapport avec les qualifications premières du jeune homme, diplômé de l'Institut supérieur des Arts de Paris, ce qui semble échapper à Roselyne Bachelot : “Quand on est fils de ministre, on n'a droit à aucun passe-droit mais on peut poursuivre sa carrière professionnelle quand on en a les compétences et les mérites”, a-t-elle ainsi certifié au micro de RTL. Ca ne vous rappelle pas un "Pour réussir il ne faut plus être bien né" que balançait un certain Nicolas Sarkozy à des lycéens en plein scandale Epad ?

Dernièrement attaché parlementaire, puis membre du cabinet ministériel de sa mère, Pierre Bachelot s'occupera désormais du "développement d'une stratégie d'influence ou de lobbying", et ce, notamment auprès du Parlement, et veillera également à l'intégration du thème de la Santé dans toutes les politiques gouvernementales.On ne connaît cependant pas encore le salaire du nouvel employé de l'INPES.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. juin 21, 2010 4:42 pm

Une info très parisienne mais bon...

La composition du Conseil de Surveillance de l’AP-HP arrêtée

Selon une depêche de l’Agence de Presse Médicale, le Directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, Claude Evin, a signé l’arrêté sur la composition du conseil de surveillance de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).

Selon l’arrêté daté du 16 juin et publié vendredi à la préfecture, les représentants des collectivités territoriales sont : Jean-Louis Missika, adjoint PS au maire de Paris, Jean-Marie Le Guen, député socialiste, adjoint au maire de Paris chargé de la santé publique et des relations avec l’AP-HP dont il présidait le conseil d’administration, Pierre-Christophe Baguet, député-maire UMP de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), qui représente la principale commune d’origine des patients en nombre d’entrées en hospitalisation autre que Paris, François Kosciusko-Morizet, maire UMP de Sèvres qui représente le conseil général des Hauts-de-Seine, et Jean-Paul Huchon, président PS du conseil régional.

Les représentants du personnel médical et non médical sont : Martine Andrieu, cadre supérieure de santé, désignée par la commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques (CSIRMT), le Pr Loïc Capron, chef de service de médecine interne (HEGP), et le Dr Alain Faye, chirurgien digestif (HEGP), désignés par la commission médicale d’établissement (CME), Isabelle Borne du syndicat SUD et Rose-May Rousseau de la CGT.

Cinq personnalités qualifiées font également partie de la nouvelle instance.

Parmi elles figurent Bertrand Fragonard, président de chambre à la Cour des comptes, président délégué du Haut conseil à la famille et ancien président du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM), et Raoul Briet, conseiller maître à la Cour des comptes en service détaché, membre du collège de la Haute autorité de santé (HAS), responsable récemment d’un groupe de travail sur le pilotage de l’assurance maladie. Tous deux ont été désignés par le directeur général de l’ARS.

Les trois autres membres ont été désignés par le préfet.

Il s’agit de Guy Berger de la Ligue nationale contre le cancer et Thomas Sannié du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), qui représentent tous deux les usagers, et de Michel Hannoun, ancien député RPR de l’Isère, directeur des études pour Servier Monde et président de la fédération des métiers de la santé à l’UMP.

Il appartient désormais au président du directoire de l’AP-HP, Benoît Leclercq, de convoquer les membres du conseil de surveillance pour leur première réunion.

Source : APM
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. juin 21, 2010 4:56 pm

Source JIM

Mise en place dès la rentrée dans certaines facultés et dans toutes en 2012, la réforme des études médicales a fait l’objet d’une nouvelle présentation la semaine dernière par le ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse. Devant les doyens des facultés de médecine, elle a évoqué les différents enjeux de cette rénovation. « L’objectif premier est la lutte contre le gâchis humain que représente pour une majorité d’étudiants la première année de médecine et de pharmacie », a-t-elle énoncé. De fait, aujourd’hui, 80 % des étudiants inscrits en première année de médecine et 70 % de ceux commençant des études de pharmacie ne peuvent accéder en deuxième année. Afin de limiter le nombre d’étudiants laissés sans solution après deux (voire trois) années difficiles, de nombreuses passerelles ont été mises en place.

Des réorientations seront possibles dès la fin du premier semestre et seront conseillées à ceux n’ayant « statistiquement aucune chance de réussir le concours ». Par ailleurs, le redoublement sera interdit à ceux dont le rang excédera 2,5 fois le numerus clausus. Pour les représentants des universités, ces dispositifs sont encourageants mais pourraient se révéler insuffisants compte tenu du nombre d’étudiants concernés. En effet, face aux 60 000 inscrits que comptent chaque année les facultés de médecine (plus de 50 000) et de pharmacie (9 000), le nombre d’étudiants qui pourront continuer à tenter (sans réel espoir) les concours restera élevé.

Culture commune

Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur souhaite que cette nouvelle première année permette de « favoriser l’émergence d’une culture commune aux professionnels de santé concernés : médecine, odontologie, pharmacie, sage-femme ». L’une des nouveautés majeures réside en effet dans l’inclusion de la pharmacie dans cette première année d’études communes ; une perspective qui n’a d’abord guère enchanté les représentants des étudiants en pharmacie qui redoutent notamment une dégradation de leurs conditions d’études. Cependant, ils ont vu une partie de leurs inquiétudes apaisées, par le fait que quatre concours (et non plus un examen commun) viendront sanctionner cette première année. Cependant, là encore, les dispositifs mis en place n’éviteront pas qu’un petit nombre d’étudiants tente de passer les quatre concours, comme l’a reconnu lui-même le président de la commission santé de la Conférence des présidents d’université (CPU), Yvon Berland.

Une application de la réforme à géométrie variable

Les étudiants observent pour leur part cette réforme avec une certaine satisfaction, jugeant notamment positives les passerelles de sortie et d’entrée (accès facilité aux professions paramédicales ou aux titulaires de masters scientifiques) mais redoutent qu’une trop grande liberté soit laissée aux universités dans l’application de la réforme.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. juin 21, 2010 4:58 pm

source JIM

Une union syndicale s’est concrétisée ces dernières semaines face aux décrets d’application de la loi Hôpital patient santé territoire (HPST) réformant les commissions médicales d’établissement (CME). L’affaiblissement du pouvoir de décision des praticiens au sein des instances dirigeantes des hôpitaux ne représente cependant pas aujourd’hui le seul sujet d’inquiétudes et de colère des organisations syndicales et des médecins et pharmaciens hospitaliers. Ce 14 juin, la Coordination médicale hospitalière (CMH auquel est affilié le Syndicat des biologistes pharmaciens et hospitaliers universitaires), la Coordination des praticiens hospitaliers (CPH), l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH auquel est affilié le Syndicat national des pharmaciens des établissements publics de santé) et le Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics (SNAM-HP) signaient de nouveau un communiqué commun affirmant qu’ils refuseraient tout « passage en force » concernant la publication des décrets relatifs au statut des praticiens et pharmaciens des hôpitaux. Les syndicats assurent en effet que « ces textes finalisés n’ont pas été présentés aux organisations syndicales représentatives » et que les critiques formulées par leurs soins n’ont semble-t-il pas été entendues lors d’une concertation trop rapidement suspendue.

Clinicien hospitalier : un contrat bling bling !

Les principales oppositions des syndicats face aux projets de réforme du statut des PH concernent l’émergence d’un contrat de « clinicien hospitalier ». Il s’agit d’une mesure destinée à améliorer l’attractivité du secteur public, qui connaît d’importantes difficultés de recrutement, avec par exemple 46,6 % des postes à temps partiel en imagerie et 44,6 % des postes à temps partiel de pharmaciens vacants et des difficultés de recrutement globales qui touchent 20 à 30 % des postes de PH. Un contrat à durée déterminée (entre un et cinq ans), s’appuyant sur une rémunération comportant une part fixe et une part variable pourra être proposé aux praticiens hospitaliers en poste et aux médecins libéraux. La part fixe pourrait se situer « aux alentours de l’actuel huitième échelon » soit environ 5 300 euros. La part variable pourrait représenter jusqu’à 45 % du salaire (pour un total plafonné à 10 000 euros net mensuel soit une majoration de 65 % par rapport au dernier échelon de rémunération des PH). C’est sur la base d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs que sera fixée la part variable. Ce système déplaît très fortement aux syndicats. Il y a une dizaine de jours, la présidente de l’INPH affirmait : « le statut de clinicien est nul et non à venu ; il s’agit d’un statut contractuel rémunéré au point qu’il légitimerait un mercenariat d’Etat aux facettes trop « bling bling » pour être honnête ». De son côté, interrogé par le Quotidien du Médecin, le président de la CMH, ironisait récemment : « On invente le CDD comme outil d’attractivité ».

Retraites : des syndicats partagés

Outre la question du statut, le dossier des retraites suscite, comme ailleurs, irritations et inquiétudes. La dernière réforme de l’IRCANTEC, entrée en vigueur en janvier 2009, a été vécue dans la douleur par les syndicats. La refonte de ce dispositif qui assure 60 % des pensions des médecins et pharmaciens hospitaliers pourrait en effet entraîner une réduction de la retraite de 35 % à l’horizon 2017. Pourtant, de nouveaux textes devraient être prochainement publiés. Ces derniers suscitent la division des syndicats. Du côté de l’INPH, l’élargissement de l’assiette de cotisations à l’IRCANTEC de l’ensemble des primes et revenus des praticiens est une mesure totalement « insuffisante », tandis que tout en concédant qu’il ne s’agit pas d’une solution complète, le SNAM-HP et la CMH se félicitent de ces avancées. Enfin, le troisième motif de fort mécontentement des PH concerne la réforme de la formation médicale continue. « La publication des décrets « DPC » (développement professionnel continu) est elle aussi annoncée comme prochaine. Ces décrets sont confus et technocratiques. Ils organisent une usine à gaz inefficace », dénoncent les quatre syndicats de nouveau unis sur ce sujet.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. juin 23, 2010 4:47 pm

Le pronostic des arrêts cardiaques (AC) reste sombre et ce, malgré le succès initial de la réanimation cardiorespiratoire. En effet, on considère que seulement 40 % des patients admis à l’hôpital à la suite d’un AC en sortiront vivants.

Parmi les facteurs expliquant ce taux de mortalité élevé, on évoque le phénomène d’ischémie-reperfusion c’est à dire l’augmentation du dommage tissulaire induit par une carence temporaire en oxygène lorsque cet apport est restauré. Les résultats d’études expérimentales suggèrent en effet qu’une exposition à de trop fortes doses d’oxygène après un arrêt circulatoire pourrait majorer les dégâts cérébraux.

Un projet clinique a cherché à démontrer si ce concept pouvait être extrapolé à l’homme. Il s’agit d’une étude de cohorte utilisant la base de données des unités de soins intensifs (USI) de 130 hôpitaux aux Etats-Unis, entre 2001 et 2005.

Les adultes âgés de plus de 17 ans, admis en USI après un arrêt cardiaque non traumatique et pour lesquels on dispose d’une gazométrie artérielle dans les 24 premières heures sont inclus. La population est répartie en trois groupes : un groupe « hyperoxie » quand la PaO2 de la première gazométrie artérielle est supérieure ou égale à 300 mmHg ; un groupe « hypoxie » quand le chiffre de PaO2 est inférieur à 60 mmHg (ou avec un rapport PaO2/Fi O2 <300) ; et normoxie pour ceux n’entrant pas dans l’une ou l’autre de ces catégories.

Sur 8 736 dossiers d’AC, 6 326 sont exploitables. Le groupe hyperoxie représente 18 % du total (1 156 malades), le groupe hypoxie, 63 % (soit 3 999) et le groupe normoxie, 19 % (1 171 patients).

La mortalité intra-hospitalière globale est de 56 %. La mortalité est significativement plus élevée dans le groupe hyperoxie avec un taux de 63 % (IC 95 % : 60 %-66 %) que dans le groupe hypoxie (taux de 57 % [IC 95 % : 56%-59%]) et dans le groupe normoxie (mortalité de 45 % [IC 95 % : 43 %-48 %]).

De plus, la proportion de patients sortant autonomes de l’hôpital est plus basse dans le groupe hyperoxie que dans le groupe normoxie (29 % vs 38 %, p<0,002).

En analyse multivariée, neuf facteurs sont associés à la variable mortalité. Parmi les facteurs préexistants, on retiendra l’âge, un état de dépendance préalable, un AC se produisant aux urgences, un traitement en cours par chimiothérapie et une insuffisance rénale chronique. Les données physiologiques de mauvais pronostic sont l’hypotension à l’arrivée en USI, la tachycardie, l’hypoxie et selon les résultats de la présente étude, l’hyperoxie.

En conclusion, cette étude montre qu’après un AC, il est fréquent que les malades se retrouvent en hyperoxie (1 sur 5) car souvent de forts débits d’O2 sont maintenus pour des durées très variables après le rétablissement d’une circulation efficace. La mortalité plus élevée dans ce sous-groupe doit toutefois faire reconsidérer ces pratiques en contrôlant la réoxygénation afin d’éviter une hyperoxie délétère, l’objectif étant de maintenir la saturation percutanée entre 94 et 96 %.


Dr Béatrice Jourdain
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. juin 25, 2010 8:30 pm

Alors que dans l’Europe entière fleurissent les plans d’austérité budgétaire, une étude publiée par des chercheurs britanniques et américains dans le British Medical Journal vient mettre en garde contre des coupes trop drastiques affectant les dépenses sociales. Ils indiquent en effet qu’une réduction de 100 dollars dans la protection sociale est liée à une augmentation de la mortalité liée à l’alcool de 2,8 % et à une progression de 1,2 % des décès provoqués par des maladies cardiovasculaires. A contrario, ils soulignent que pour chaque centaine de dollars supplémentaire investie dans le domaine de la santé et de la protection sociale, on assiste à une réduction de la mortalité liée à l’alcool ou aux troubles cardiaques.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. juin 25, 2010 8:31 pm

L’InVS publie aujourd’hui de nouvelles données sur la vaccination des Français contre la grippe A (H1N1). Alors que les autorités sanitaires ont longtemps affirmé que la situation de la France n’avait rien à envier aux autres pays, l’InVS indique que 24 % des Américains et 74 % des Canadiens ont été vaccinés, contre 8 à 10 % des Français. Ce bilan indique par ailleurs que 1 334 formes graves ont été prises en charge en France, entraînant 312 décès. Les trois quarts de ces formes sévères ont concerné des adultes âgés de 15 à 64 ans.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. juin 25, 2010 8:34 pm

Les manifestations contre la réforme des retraites ont donné des idées aux praticiens hospitaliers. Ces derniers ont déjà été confrontés à une refonte du régime de retraites complémentaires des assurances sociales en faveur des agents non titulaires de l’Etat et des collectivités publiques (IRCANTEC). Les modifications intervenues ont laissé un goût amer aux praticiens hospitaliers : leurs pensions, de l’aveu même du gouvernement, ont connu une diminution significative, de l’ordre de 30 % selon les syndicats. Aussi, aujourd’hui, souhaitent-ils que la réforme générale actuellement discutée et les négociations à venir concernant leurs propres dispositifs leur permettent de faire valoir certaines de leurs revendications. Il s’agit notamment pour eux de faire enfin reconnaître la spécificité et la pénibilité du travail de nuit.

Ce n’est pas aux vieux PH que l’on va apprendre à faire une nuit blanche

Ainsi, faisant fi des conflits syndicaux, neuf organisations, représentant des anesthésistes, des urgentistes, des pédiatres et des gynécologues se sont unis pour mettre en avant cette question du travail nocturne. Dans une lettre adressée au Président de la République, ces praticiens rappellent tout d’abord les conséquences du travail de nuit : « Les effets induits (…) sont connus et documentés, ce sont des troubles cardio-vasculaires, des cancers, des troubles du sommeil, des troubles psychologiques, des morts violentes ». Ils soulignent qu’en dépit de ces risques, les praticiens hospitaliers n’hésitent pas à assurer jour et nuit la permanence des soins. De fait, on estime que quatre à cinq années de la carrière des praticiens hospitaliers se déroule après la tombée du soir ou le week-end. Par ailleurs, le manque de jeunes recrues, oblige désormais de plus en plus souvent les praticiens hospitaliers à conserver des gardes de nuit jusqu’au moment de leur départ à la retraite, ce qui, notent les syndicats, n’est pas sans représenter parfois « des problèmes de sécurité pour nos patients ».

En voiture, ça ne compte pas

A ces conditions de travail difficiles s’ajoute un manque de reconnaissance marqué de la spécificité du travail de nuit. Ainsi, aujourd’hui, la permanence de soins assurée la journée est mieux rémunérée que celle de nuit. Par ailleurs, les syndicats dénoncent « le mépris dans lequel est tenu le travail en astreinte » et signale notamment le fait qu’en dépit de nouvelles dispositions prises en 2003, le temps de déplacement n’est toujours pas considéré comme du temps de travail.

Les mille et une nuits

Face à ces différentes lacunes et irrégularités, les neuf organisations souhaitent l’ouverture immédiate de négociations destinées à une reconnaissance claire de la pénibilité inhérente au travail de nuit. Ils fixent à 1000 permanences de soins le seuil au-delà duquel, le travail de nuit devrait entraîner des compensations. Ainsi, au-delà de ces 1000 nuits travaillées, il ne devrait pas être possible d’exiger plus de 160 trimestres de travail pour bénéficier de la retraite à taux plein. Mais les praticiens hospitaliers ne s’intéressent pas uniquement à la question de la retraite, ils veulent également protéger leur fin de carrière. Ils estiment ainsi qu’après 60 ans, une garde de nuit ne devrait plus pouvoir être imposée et ils souhaitent que soient mis en place des « aménagements » qui favoriseraient le travail réduit ou « l’orientation vers des travaux moins usants pour la santé ».
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