Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. avr. 19, 2012 7:20 pm

Deux médecins ont été condamnés pour avoir rendu une patiente incontinente.

Âgée de 63 ans, la patiente a dû subir 14 interventions chirurgicales. Les deux médecins écopent de 18 mois de prison avec sursis.

La cour d’appel de Reims a condamné mardi deux chirurgiens, dont l’un déjà connu pour deux graves erreurs médicales, à 18 mois de prison avec sursis après la plainte d’une patiente devenue incontinente au terme de 14 opérations, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Des peines de 20 000 euros d’amende et des interdictions d'exercer de 3 et 5 ans ont également été prononcées à l’encontre des deux médecins qui officiaient au moment des faits, l’un à Charleville-Mézières et l’autre à Reims.

En première instance, les docteurs Célestin Esso et Jean-Pierre Giolitto avaient été condamnés à un an de prison avec sursis, 15 000 euros d’amende et 10 mois d’interdiction d’exercer la chirurgie.

Entre 1994 et 2003, la patiente âgée de 63 ans, admise initialement pour des problèmes gynécologiques, avait été opérée 14 fois par les deux chirurgiens. Une multiplication d’interventions chirurgicales injustifiées ayant entraînée une incontinence totale pour la plaignante, selon l’accusation.

Pour Jean-Luc Lubrano-Lavadera, l’avocat de la patiente, les magistrats ont accru les peines prononcées en première instance en raison de « l’incompétence manifeste des deux médecins » mais également à cause du « dossier » d’un des deux chirurgiens qui est depuis installé à Strasbourg.

Ce dernier, le docteur Jean-Pierre Giolitto, avait été suspendu au mois de mars pour cinq mois par l’Agence régionale de santé (ARS) de Strasbourg pour avoir enlevé par erreur le rein sain d’une patiente cancéreuse admise pour une néphrectomie.

Le chirurgien avait également été condamné par la cour d’appel de Reims à 18 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire pour une erreur médicale lors d’une opération ayant coûté la vie à un jeune homme de 18 ans dans une clinique de Reims en 2006.

Dans ce dossier, il s’est pourvu en cassation.

§§§

Une infirmière à la tête de la CGT ?

Nadine Prigent, 54 ans, est la favorite de Bernard Thibault pour lui succéder. Problème : l’ex-numéro 1 de la fédération de la santé ne fait pas l’unanimité.

Bernard Thibault en aurait fait sa dauphine. Nadine Prigent, une ex-infirmière de 54 ans, pourrait bien succéder à ce dernier à la tête de la CGT. L’actuel secrétaire général est bien décidé à voir une femme prendre la relève. Après avoir un temps semblé opter pour Agnès Naton, retraitée de La Poste et directrice de l’hebdomadaire cégétiste Nouvelle vie ouvrière, c’est sur Nadine Prigent, secrétaire confédérale, que son choix s’est finalement porté.
Cette ancienne de l’AP-HP a été pendant dix ans la présidente de la fédération de la santé et de la protection sociale, la deuxième plus grosse fédération de la CGT. Elle a d’ailleurs permis une progression du nombre d’adhérents, notamment du secteur privé, avant de lâcher les rênes en juin 2011. C’est une autre infirmière, Nathalie Gamiochipi, qui lui a succédé à la tête de cette fédération, forte de 70 000 adhérents.

Protégée de Bernard Thibault, Nadine Prigent avait été intégrée dès 1999 au bureau confédéral et y avait siégé jusqu’en 2003. À nouveau membre depuis 2009, l’ex-infirmière s’est vue confier la gestion des relations intersyndicales et la coordination de l’action revendicative, deux postes clé. Elle a notamment organisé la mobilisation contre la réforme des retraites, en 2010.

Trop « rigide »

Mais, Nadine Prigent ne fait pas l’unanimité. La jugeant trop « rigide », « trop cassante » ou manquant de charisme, de nombreux patrons de fédération lui préfèrent Eric Aubin, 49 ans, numéro 1 de la fédération de la construction, qui affiche une volonté d’ouvrir le syndicat et d’allier contestation et négociation.

Bien décidé à proposer officiellement, ce mardi 17 avril, lors de la réunion de la commission exécutive de la CGT, le nom de Nadine Prigent, Bernard Thibault s’est finalement rétracté et a préféré poursuivre sa consultation des patrons des fédérations et des unions départementales, une démarche inédite pour le syndicat. Si certains plébiscitent l’avènement d’une femme, d’autres préfèreraient voir quelqu’un issu du privé prendre la tête de la centrale.

Le leader a donc choisi de reporter au 25 mai le choix de son successeur. La décision finale reviendra au comité confédéral national, sorte de parlement de la CGT, qui se réunira les 30 et 31 mai. Si Nadine Prigent est finalement adoubée, elle succèdera à Bernard Thibault, secrétaire général depuis 1999, lors du 50e congrès de la CGT, en mars 2013.

(AFP)

ps ; les IADE connaissent un professionnel de santé, syndiqué CGT, qui a fait du bon boulot. Allez Bruno, présente toi ! :D
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 20, 2012 11:46 am

Hôpital Pompidou: référé pour suspendre la nomination du Pr Juvin

Un syndicat de médecins et le praticien qui jusqu'à présent dirigeait les urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou, ont demandé vendredi en référé la suspension de la nomination à la tête de ce service du Pr Philippe Juvin, spécialiste santé de l'UMP.

Le tribunal administratif de Paris, qui devrait rendre sa décision dans la semaine du 23 avril, a été saisi par le syndicat des praticiens des hôpitaux publics (SPHP) et le Dr Alain Davido, jusqu'alors chef des urgences.

Ces derniers estiment que la nomination le 23 février du Pr Juvin à la tête des urgences a été une "nomination sur ordre", de nature politique, juste avant les élections, alors que le Dr Davido ne doit prendre sa retraite qu'à la fin de l'année.

Ils contestent donc l'urgence d'une telle décision, sans mettre en cause la compétence du Pr Juvin, ont-ils souligné.

"On s'est dit qu'il fallait peut-être sécuriser la nomination de M. Juvin", a relevé à l'audience l'avocat du Dr Davido, Bertrand Joliff.

La directrice des affaires juridiques de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) Laure Bédier a, elle, fait valoir que les fonctions du Dr Davido avaient automatiquement pris fin avec une réorganisation au sein de l'AP-HP, par groupes d'établissements et par pôles, ayant modifié le périmètre du service des urgences.

M. Juvin a ensuite été préféré à M. Davido pour diriger le nouveau service, et nommé par la directrice de l'Hôpital Pompidou, Elisabeth Larochelambert, après avis des autorités médicales compétentes, a expliqué Mme Bédier.

Les plaignants ont par ailleurs ironisé sur le "don d'ubiquité" du Pr Juvin qui lui permet de cumuler "huit fonctions", médicales et politiques, puisque le responsable exerce aussi un mandat de député européen, de maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) et un poste de secrétaire national de l'UMP.

Pendant la campagne électorale il est de surcroît amené à conseiller le président Nicolas Sarkozy en matière de santé.

La juge Janine Evgenas s'est interrogée sur une certaine confusion administrative laissant à penser qu'il pourrait y avoir encore actuellement deux chefs du même service des urgences.

Mme Bédier a reconnu que l'AP-HP a tardé à publier un arrêté de cessation des fonctions du Dr Davido.

Pour clarifier tout cela, la juge a demandé un "délibéré prolongé", avec dépôts de pièces complémentaires pour le 19 avril, annonçant une décision pour le début de la semaine du 23.

Rédaction ActuSoins, avec AFP
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 20, 2012 2:19 pm

Santé : enquête sur les mandarins cumulards


Le professeur Philippe Juvin a-t-il cumulé une fonction de trop ? Depuis sa nomination à la tête des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris, la polémique n'en finit plus autour de celui qui est déjà député européen, maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) et qui ne compte pas ses efforts dans la campagne présidentielle pour représenter l'UMP.

Le Syndicat des praticiens des hôpitaux publics devait déposer, mercredi 28 mars, une demande de suspension en référé de cette nomination. "La lourdeur d'un service aussi important (...) et la nécessité de garantir la continuité du service public, dans une situation difficile, sont totalement irréconciliables avec l'ensemble des missions et fonctions du professeur Juvin", dénonce le syndicat.

Privilège pour les uns, scandale pour d'autres, cette affaire a mis au grand jour une curieuse pratique : le cumul du mandat de parlementaire et du titre de professeur d'université-praticien hospitalier (PU-PH). Outre ce parlementaire, quatre députés - Bernard Debré (UMP, Paris), Jean-Louis Touraine (PS, Rhône), Jacques Domergue (UMP, Hérault) et Olivier Jardé (Nouveau Centre, Somme) - cumulent ces deux fonctions, et les rémunérations qui vont avec. Un autre député-médecin, Arnaud Robinet (UMP, Marne), est lui maître de conférences.

Lire nos articles, Polémique sur le système de retraites des "mandarins" de l'hôpital public et L'emploi du temps bien rempli de Philippe Douste-Blazy.

CHACUN SA MÉTHODE

Ces stakhanovistes jurent s'en sortir avec leur emploi du temps. Chacun a sa méthode : peu de sommeil, des journées à rallonge, un bon adjoint, moins de passages dans le service, un temps partiel à l'hôpital. Tous, surtout, assurent que cette pratique est légale. Pourtant, aucun n'a jamais saisi le Conseil constitutionnel pour s'en assurer. Car si le code électoral prévoit une exception pour les professeurs d'université à l'interdiction de cumuler un mandat parlementaire et un poste de la fonction publique, le cas des PU-PH n'est pas explicitement abordé. "Jamais nous n'avons été saisis de la question", assure-t-on au Conseil constitutionnel. L'exception au non-cumul pour les professeurs d'université est historiquement motivée par le fait qu'ils ne sont pas soumis au pouvoir exécutif comme les autres fonctionnaires. Jusque-là, le Conseil constitutionnel a pourtant eu une vision plutôt restrictive de l'exception réservée aux professeurs d'université.

En 2008, il a ainsi interdit à plusieurs parlementaires de donner des cours comme professeurs associés dans des universités. Le cas d'Arnaud Robinet, qui n'est pas professeur d'université mais maître de conférences, paraît encore plus étonnant. "Lors de mon élection, j'ai demandé au rectorat et au ministère. On m'a assuré qu'il n'y avait aucun problème pour cumuler", affirme ce toxicologue.

Tout le monde ne voit pas les choses ainsi. "Je suis simplement praticien hospitalier. Le lendemain de mon élection, mon directeur m'a convoqué pour m'annoncer ma mise en détachement. Je ne vois pas trop comment on peut cumuler les deux fonctions", témoigne Jean-Luc Préel, député Nouveau Centre de Vendée. "Une fonction médicale à haute responsabilité et un mandat à haute responsabilité, qui oblige à être absent plusieurs jours par semaine, ne sont pas compatibles", juge Michèle Delaunay, députée PS de Gironde. Responsable d'une unité de cancérologie au CHU de Bordeaux, elle a quitté son poste après son élection.

Parmi les intéressés, certains sont un peu gênés. "J'admets qu'il s'agit d'un privilège", confie M. Domergue. "Je ne suis pas un défenseur farouche du cumul", dit M. Touraine. D'autres n'ont pas ces états d'âme : "Il suffit de regarder la productivité de mon service", défend M. Debré. "J'ai une mission, réduire le temps d'attente aux urgences, je demande à être jugé sur des indicateurs", assène M. Juvin, qui estime qu'il a fait ses preuves comme chef des urgences de l'hôpital Beaujon, à Clichy, alors qu'il était déjà député européen.

DOUBLES SALAIRES

Il faut dire que les PU-PH profitent aussi d'un statut qui n'impose aucun décompte des heures de présence à l'hôpital ou à l'université. A chacun de gérer. Tous ont d'ailleurs une bonne raison de cumuler les fonctions. "Il est très difficile pour un chirurgien de reprendre une activité après cinq ou dix ans sans opérer", avance Jacques Domergue, chirurgien au CHU de Montpellier et directeur du centre anticancer du département. "On reproche beaucoup aux élus de ne pas connaître assez les difficultés de la vie de tous les jours. Là, je reste en contact", avance M. Touraine, adjoint au maire de Lyon et chef de service à l'hôpital Edouard-Herriot.

Pour M. Robinet, "il fallait bien quelqu'un pour continuer de donner des cours"."Mon activité me permet de garder ma liberté de parole, un député doit avoir un métier, sinon il est prêt à n'importe quoi pour rester élu", défend même M. Debré, élu député pour la première fois en 1986 et qui n'a jamais cessé d'exercer à l'AP-HP.

Ce flou leur permet de percevoir de grasses rémunérations, composées de leur indemnité de parlementaire, de leur salaire de PU et de leurs émoluments de PH. Certains, cependant, se sont mis en temps partiel et ne perçoivent qu'une partie de leur rémunération hospitalière, mais continuent de recevoir la totalité de leur salaire de professeur d'université. Deux d'entre eux ont choisi de conserver la totalité de leurs revenus, MM. Debré et Juvin. Ce dernier explique cependant qu'il lui arrive de poser un jour de congés quand il est très pris par son mandat, voire de demander une courte disponibilité. Et précise qu'il n'a pas d'activité privée à l'hôpital, pas plus qu'il ne touche de rémunération complémentaire de laboratoires pharmaceutiques ou pour des expertises. Ce qui peut rapporter beaucoup à certains.

Les rémunérations de ces mandarins-parlementaires vont de 10 000 à 16 000 euros. Des doubles salaires qui flirtent avec ceux des ministres. Leur situation, si elle peut apparaître choquante, n'a pourtant rien de nouveau. "Bien sûr, la question du cumul d'activités se pose, mais Philippe Juvin n'est pas le premier, et ne sera vraisemblablement pas le dernier", fait remarquer Loïc Capron, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP.

Jean-Baptiste Chastand et Laetitia Clavreul (le monde.fr)


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Autre vedette de la médecine


Le Livre noir des médecins stars: la "PME" David Khayat

Extrait du Livre noir des médecins stars d'Odile Plichon, publié le 27/03/2012


C'est l'un des phares de la lutte anticancer, chercheur, oncologue, écrivain à succès et responsable d'une association richissime et contestée, Avec: le professeur Khayat est l'une des vedettes du Livre noir des médecins stars, d'Odile Plichon. Extrait.

[L'auteur revient sur le parcours du Pr David Khayat, ce cancérologue révélateur de l'influence et du mode de fonctionnement de certaines célébrités du monde médical.]

Qui est vraiment le Pr David Khayat? On l'aime ou on le déteste, avec lui il n'y a guère de place pour l'entre-deux. Certains vantent ses qualités humaines, le couvrent de dons, se ruent sur ses ouvrages qui dévoilent, sans rire, le menu "anticancer" dont nous rêvons tous. D'autres, à l'inverse, lui reprochent de ne s'intéresser qu'aux riches ou aux puissants, et d'avoir fait carrière sur la peur du crabe. (...) Les politiques de tous bords, rencontrés au fur et à mesure des années, sont eux aussi venus étoffer le carnet d'adresses du cancérologue. (...)

En tant que chercheur, il n'a guère brillé. C'est en tout cas l'avis du professeur en pneumologie Philippe Even: "Il a bien publié une poignée d'articles, mais aucun n'a véritablement changé le traitement du cancer." (...) Un autre professeur de l'AP-HP, lui aussi pneumologue, Jean-Philippe Derenne, conclut sèchement: "Il n'a rien découvert, rien inventé." Aujourd'hui, Khayat ne laisse plus dire cela sans réagir: "Un journal a écrit que j'avais 35 publications. C'est faux, j'en ai 5504", assure-t-il à propos de ses écrits scientifiques. (...)

Enfin, il y a les livres. S'ils permettent au cancérologue de "raconter" la dureté de son travail, avec les années, ils sont également devenus une source non négligeable de revenus. (...) Avec Le Vrai Régime anticancer, paru en 2010 chez Odile Jacob, il entre dans une nouvelle dimension. "Auparavant, il donnait l'image d'un homme en empathie avec ses malades, plein de compassion. Là, il se transforme en magicien anticancer, il n'y a plus de retour en arrière possible", assène l'un de ses anciens collègues, "affligé" par le contenu de ce pavé (...). Quand on lui demande ce qu'il répond à ceux qui l'accusent de s'être effectivement métamorphosé en magicien, le cancérologue se ferme: "Cela me blesse. C'est comme si je n'avais pas le droit d'avoir une vie en dehors de ma blouse blanche. Eh bien si, j'ai une vie, j'écris." (...)

Plus que son activité privée, plus que les revenus issus des essais thérapeutiques menés pour le compte des labos, c'est cette association [NDLR: l'association baptisée "Avec"], indissolublement liée à David Khayat, qui gère désormais des millions d'euros. Au profit de qui? Pourquoi? (...)

Les statuts d'Avec, consultables à la préfecture de police de Paris, précisent que l'association a pour but d'humaniser les conditions d'accueil du service d'oncologie de la Pitié-Salpêtrière, de soutenir la recherche (notamment en allouant des bourses), et enfin de promouvoir la Charte de Paris, signée en 2000 entre la France et d'autres pays engagés dans la lutte contre cette maladie. Voilà pour les objectifs affichés. Et en pratique? En pratique, toute vérification relève de la mission impossible, puisque les comptes d'Avec ne sont tout bonnement pas publics. Exception faite de ceux de l'année 2008, disponibles sur le site du Journal officiel, jamais, en effet, ils n'ont été dévoilés. (...)

Oubliant que son association fait essentiellement appel à la générosité publique, le cancérologue se braque. "Ces comptes sont confidentiels, pourquoi voulez-vous qu'on les diffuse partout?" s'énerve-t-il, avant de se reprendre, et de proposer que l'on vienne "les consulter ici".

Six mois plus tard, en janvier 2012, les voici posés devant nous, sur le bureau de David Khayat. Trois opus pas très gros, pour les trois dernières années connues. Mais attention, pas question d'y toucher. Tout juste l'expert-comptable présent ce jour-là est-il autorisé à répondre à quelques questions. "Vous voyez, nous sommes transparents, conclut le cancérologue, toujours fâché. Depuis 1996, d'ailleurs, nos comptes sont déposés chaque année à la préfecture!" C'est faux, du moins à en croire la Préfecture de Paris. Sollicitée, juste après cet entretien, elle nous signale en effet qu'Avec n'est "pas connue" de ses services, puisqu'elle n'est "pas reconnue d'utilité publique". (...)

Mais, pour Avec, devenue en moins d'une décennie l'un des étendards quasi officiels de la lutte contre le cancer, le meilleur des "attrape-fric", comme disent ses détracteurs, reste le très chic gala de Versailles (...). D'une année sur l'autre, les convives changent, pas la recette. Chacune des 35 à 40 tables est réservée par un laboratoire (AstraZeneca, Roche, GSK...) ou une grande entreprise (Pinault, Dior...), à raison de 12 000 à 15 000 euros, la tablée. Des dizaines d'altesses, de millionnaires, de stars se croisent sous les ors du château. Les rivières de ­diamants sont de sortie. (...)

Les "mauvaises" années, la soirée rapporte de 250 000 à 300 000 euros, frais déduits. Les bonnes années, un pays sponsorise le gala, en signant à son tour la Charte de Paris, moyennant "60 000 à 200 000 euros selon les cas", nous précise le Pr Khayat. (...) Quand on le titille sur cette soirée chic mais contestée, Khayat s'agace. "Mais vous pensez vraiment que j'aime ça, me pavaner en smoking? Versailles, pour moi, c'est la pire soirée de l'année. Tout cela n'a aucun intérêt. On me souffle les noms, je confonds tout le monde, je ne mange rien." Quant au jackpot supposé que représente cette manifestation, il tempère: "Nous sommes nous aussi touchés par la crise. En 2012, nous n'aurons sûrement que 500 convives, contre 700 d'habitude." (...)

C'est donc entendu, Avec draine de l'argent pour la lutte contre le cancer. Mais qu'a donc réalisé l'association en ce sens? (...) Faute de transparence spontanée, et faute de contrôle effectué par un organisme officiel, nous avons demandé à Michel Lucas, l'ancien patron de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), désormais à la retraite, de décortiquer pour nous l'année 2008, la seule à avoir été rendue publique. (...) Après examen des documents financiers d'Avec, Michel Lucas résume ainsi son sentiment général: "Ces comptes sont peu bavards et surprenants."

(...) Un dernier point, le plus important, nécessite d'être souligné au sujet d'Avec: année après année, les sommes thésaurisées gonflent. (...) Fin 2010, la "trésorerie", précise l'expert-comptable, atteignait "5,2 millions d'euros". L'équivalent de quatre années de collecte! De l'avis d'un ancien ami du cancérologue, le voilà, d'ailleurs, le principal point d'interrogation sur Avec: "C'est comme la Croix-Rouge après le tsunami: ils sont assis sur un tas d'or et n'en font rien, alors que les chantiers à réaliser restent ­titanesques!" (...)

Interrogé sur cette absence structurelle de projets d'envergure, David Khayat rétorque: "2010, c'est vrai, est une année creuse pour la recherche, mais en 2011 et en 2012, nous dépenserons 500 000 euros, puis 2 millions d'euros pour le nouveau laboratoire que nous inaugurerons en avril 2012 à la demande de la direction de la Pitié-Salpêtrière." Quelques instants plus tard, il nous entraîne "là-haut", sous les toits du bâtiment Jacquart, visiter une enfilade de petites pièces flambant neuves, équipées de plusieurs machines. (...) Nous finissons la visite au rez-de-chaussée, en découvrant le nouvel hôpital de jour, qui a remplacé l'ancien service des archives. (...) Interrogé sur le budget de cette nouvelle structure, le médecin précise qu'elle est financée à un tiers par Avec et à deux tiers par... l'hôpital lui-même.

source l'express.fr

§§§


Dans son Livre noir des médecins stars, Odile Plichon dénonce les pratiques parfois douteuses de certains grands pontes de l'hôpital. Aidés par un lobbying très efficace et... leur ministre.

Le cadeau de Xavier Bertrand

[L'auteur évoque ici le régime des retraites des 6000 professeurs de médecine (PU-PH), choyés par les politiques. En 2007, alors qu'il était ministre de la Santé, Xavier Bertrand avait mis en place, à leur intention, un système d'abondement plafonné à 2000 euros par an. En 2012, il renforce ce dispositif, mais en toute discrétion...]


La deuxième étape décisive en matière de retraite des PU-PH date des tout premiers jours de 2012, lorsqu'un accord a été finalisé, dans le plus grand secret. Une fois de plus, c'est Xavier Bertrand, entre-temps promu ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, qui a initié le mouvement. Dans un premier temps, fin 2010, il mandate discrètement le prestigieux corps des inspecteurs de l'Igas pour plancher sur le sujet crucial de la retraite des "hospitalo-universitaires". Dans la lettre de mission de l'Igas - qui n'a pas franchement fait l'objet d'une communication ministérielle - le gouvernement annonce d'emblée la couleur. Il s'agit, précise la missive, de "répondre aux besoins exprimés par la communauté médicale". Les inspecteurs rendent leur travail début 2011. Puis le ministre prend de lui-même l'initiative d'engager les négociations: dans un courrier confidentiel, envoyé aux syndicats de praticiens en juillet de la même année, il leur donne rendez-vous pour la fin 2011. Les pourparlers, entamés alors, ne durent que quelques semaines. En janvier 2012, les uns et les autres paraphent un accord-cadre "historique" sur l'exercice médical à l'hôpital - compte épargne-temps, retraites, prime d'exercice exclusif... Si l'accord en lui-même fixe un canevas général, les "annexes", totalement passées sous silence, se révèlent bien plus instructives. Dans l'une d'elles, le gouvernement "booste" clairement la possibilité de cotiser, et donc de toucher une pension sur les revenus hospitaliers des PU-PH. Au final, selon nos estimations, le plafond d'abondement de 2000 euros pourrait être ainsi poussé jusqu'à 4800 euros, ce qui permettrait à certains praticiens d'épargner près de 9 600 euros chaque année! (...)

Rétroactif au 1er janvier 2012, le nouveau système coûtera plus de 30 millions d'euros par an au budget de la Nation. Les signataires ont accepté de faire tout leur possible pour ne pas ébruiter la nouvelle de ce beau cadeau avant l'élection présidentielle d'avril et mai 2012. (...)

Le lobbying des mandarins

[Témoignages à l'appui, l'auteur explore les coulisses du monde des "mandarins", ses rivalités, ses pratiques. Elle montre aussi comment certains médecins savent se mobiliser, et faire jouer leurs relations, pour défendre les avantages acquis ou la survie de tel ou tel service]

Le dernier exemple en date de cet "entrisme" est celui de la réorganisation francilienne des greffes cardiaques. En 2010, le constat de départ de l'agence régionale de santé d'Ile-de-France était simple: évolution des techniques oblige, le nombre de greffes de coeur dans ce bassin de population de 10 millions d'habitants ne dépassera plus jamais la centaine par an. Or, la région dispose de quatre centres, dont l'un, Bichat, n'effectue quasiment aucune greffe: en six ans (2005-2010), il n'en a réalisé que... trois! Décision est donc prise, en 2010, de fermer à terme la moitié de ces services, dont Bichat. L'opération s'avérera plus compliquée que prévu. Le grain de sel a pour nom Arno Klarsfeld. Fils du célèbre "chasseur de nazis" Serge Klarsfeld, cet avocat de 46 ans, proche de Carla Bruni-Sarkozy, est également un "collaborateur occasionnel" de Nicolas Sarkozy à l'Elysée et une relation du patron des greffes cardiaques à Bichat, le Pr Patrick Nataf. Lorsque ce dernier sent son activité "transplantation" menacée (il dirige également le service de chirurgie cardiaque qui, lui, n'est pas en danger), il se mobilise. "On a vu du monde, pour faire savoir qu'on avait besoin d'aide", nous confirme-t-il. A partir de l'automne 2010, Klarsfeld envoie plusieurs courriers aux autorités sanitaires, afin de plaider la cause du service. Succès garanti: comme les trois autres unités de transplantation, Bichat a finalement vu son autorisation renouvelée. "Et, en 2011, déjà, nous avons réalisé 17 greffes", s'enorgueillit le Pr Nataf. Un connaisseur du dossier tempère: "Cela ne change rien: on ne dépassera jamais 100 greffes par an. Quatre centres, cela reste trop. Alors, si Bichat fait feu de tout bois, il faudra en fermer un autre." Un ancien haut fonctionnaire tire, lui, une autre leçon de cette histoire: "Au fond, qu'un médecin utilise ses réseaux pour résister, c'est de bonne guerre. Mais ces lettres auraient dû partir à la poubelle! Ce qui me frappe dans cette histoire, c'est la lâcheté de l'administration. Elle aurait dû faire rempart."

§§§

"Nous ne sommes pas des stars, simplement des serviteurs de la nation." Frédéric Bargy, président du Syndicat national des médecins hospitalo-universitaires (SNPHU), n'a guère apprécié le "ton polémique" de l'article paru mardi 27 mars dans Le Parisien.

Le quotidien, qui relaie les révélations du Livre noir des médecins stars de la journaliste Odile Plichon (Editions Stock), assure que "l'hiver dernier, dans la plus grande discrétion, Xavier Bertrand, le ministre de la santé, a négocié [...] un accord conclu en janvier [qui] prévoit pour ces PU-PH [professeur des universités - praticien hospitalier] jusqu'à... 30 % de revalorisation de leurs pensions en fin de carrière". "Une réforme des retraites secrètes pour les stars de la médecine", titre Le Parisien, qui a calculé que si leur retraite est en moyenne de 4 400 euros aujourd'hui, elle pourrait atteindre 5 700 euros mensuels avec cette nouvelle mesure.

"Il ne s'agit pas d'une réforme, mais d'un ajustement budgétaire", explique M. Bargy, par ailleurs spécialiste en chirurgie pédiatrique au sein du groupe hospitalier Saint-Vincent-de-Paul-Cochin, à Paris. "L'accord principal date en effet de 2007 et était déjà destiné à compenser le fait que les hospitalo-universitaires n'avaient de retraites que sur leurs émoluments universitaires", ajoute-t-il.

Il s'agit en effet du décret relatif à "la participation des établissements de santé à la constitution de droits à la retraite au bénéfice des personnels enseignants et hospitaliers", publié le 5 avril 2007. Celui-ci prévoit que les établissements publics de santé participent à la constitution de droits à la retraite des PU-PH à hauteur de 5 % des émoluments hospitaliers bruts annuels dans une limite maximale de 2 000 euros. Cela signifie pour simplifier que si un médecin hospitalo-universitaire épargne 2 000 euros pour sa retraite, son établissement participe lui aussi à hauteur de 2 000 euros.

"UN VRAI SOUCI DE TRANSPARENCE"

Interrogé par Le Parisien, le professeur Roland Rymer, président du Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics (SNAM-HPK), précise : en 2007, cette mesure "a introduit une sorte de retraite à points : la cotisation volontaire du médecin était abondée par l'hôpital. Dans le nouvel accord signé cet hiver, le plafond de cotisation a été supprimé, ce qui rend le système plus intéressant encore." "Les bases étaient posées en 2007, explique-t-il au Monde.fr, mais ça n'allait pas loin, ce dont le ministère avait convenu. Or, nous étions la seule profession en France ayant une retraite calculée sur la moitié des revenus."

L'arrêté, qui n'a pas encore été publié au Journal officiel mais dont le projet est disponible en ligne, modifie en effet plusieurs points de celui de 2007. Le montant de la participation de l'hôpital passe à 9 % des émoluments hospitaliers, à l'exception des titulaires exerçant une activité privée avec des dépassements d'honoraires, qui restent à 5 %. En outre, le plafond des cotisations disparaît. M. Bargy explique pour sa part que celui-ci n'est pas supprimé, mais qu'il remonte.

Pour Odile Plichon, cette réforme pose plusieurs problèmes. "Il y a d'abord un vrai souci de transparence, explique-t-elle. Avant de négocier cette mesure dans le plus grand secret, Xavier Bertrand a commandé un rapport à l'IGAS sur la question des retraites des PU-PH. Ce rapport n'a jamais été rendu public. Et aujourd'hui, il faut chercher dans les annexes de l'accord-cadre sur l'exercice médical pour trouver le projet d'arrêté revalorisant les retraites de ces médecins."

Par ailleurs, souligne-t-elle, "cette revalorisation va à contre-courant de tout ce qui a été fait sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy au niveau des retraites. Comme il n'est juridiquement pas possible d'accorder aux PU-PH deux retraites d'Etat, le gouvernement a trouvé une astuce en créant ce système de retraite surcomplémentaire." Et la journaliste de s'étonner : "Ne s'agit-il pas là pour M. Bertrand d'opérer une reconquête de l'électorat de ces médecins influents après la période de désamour qu'ils ont connu sous l'ère Bachelot ?"

Des arguments balayés par M. Bargy, pour qui cette communication a minima est justifiée. "C'est une mesure annexe et banale. Et ça n'a rien d'un immense privilège, dans la mesure où nous n'avions pas avant de retraite sur nos émoluments hospitaliers. Qui plus est, ça ne grève pas le système de retraite par répartition. Quant à l'argument électoraliste, croyez-moi, les politiques ne sont pas à 5 000 voix près."

IL EXISTAIT DES AVANTAGES COMPENSATOIRES

Des serviteurs qui se sont vu accorder ces dernières décennies d'autres avantages pour compenser cette absence de retraite, de la possibilité d'exercer une activité privée à l'hôpital à la création du système de consultanat - un système qui permet au PU-PH qui en fait la demande de prolonger son activité pendant trois ans après son départ en retraite. Contre l'exercice de "mission transversale", le médecin garde son statut de PU-PH et la rémunération qui va avec.

Contacté, le ministère de la santé explique que "l'arrêté ne concerne que le régime des retraites complémentaires" et ajoute "qu'il s'agissait ici de donner un signal clair à la communauté hospitalière en maintenant le caractère attractif des carrières à l'hôpital".

La question de la retraite des professeurs hospitalo-universitaires est un vieux débat. Dans l'ouvrage de Mme Plichon, le professeur Rymer date les premières revendications à l'année 1978. En 2005 dans Le Monde, les responsables de la "coordination nationale des médecins hospitalo-universitaires" estimaient que l'urgence était d'obtenir pour eux une retraite digne de ce nom, même s'ils reconnaissaient que leur dossier "n'est pas de nature à faire pleurer dans les chaumières".

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Les grands mandarins des hôpitaux publics se retrouvent à nouveau sur la sellette après la parution mercredi d'un livre dénonçant leurs honoraires excessifs et leurs privilèges, alors que l'accès aux soins devient un problème de plus en plus aigü pour la population. Un mois après la publication d'une enquête sur les dépassements d'honoraires "indécents" pratiqués dans les hôpitaux par le magazine 60 millions de consommateurs, une journaliste du Parisien-Aujourd'hui en France, Odile Plichon, élargit encore le débat et cite des noms et des chiffres associés à ces noms, dans un ouvrage intitulé "Le livre noir des médecins stars" (Editions Stock, 393 pages, 21,50 euros).


Le coeur du problème réside dans le fameux secteur libéral, dont bénéficient quelques centaines de grands pontes pour leur clientèle très privée, au sein même de l'hôpital public, mais qui prend des proportions démesurées alors qu'il n'est censé représenter que 20% de leur activité. Il y a une semaine d'ailleurs, deux cents praticiens hospitaliers ont réclamé, dans un manifeste publié par Libération, la suppression de cet exercice privé à l'hôpital public, dont ils ont souligné les « dérives régulièrement dénoncées mais de fait tolérées et par la communauté médicale (...) et par l'administration et le pouvoir politique incapables de faire respecter la loi ». « Tolérerait-on, par exemple, que des enseignants dûment rétribués par l'Education nationale désertent leur collège pendant les heures de cours pour aller dispenser leur savoir devant des écoliers "privés". Accepterait-on que des policiers jouent les vigiles sur leur temps de service », se demande la journaliste.

Jusqu'à 145.000 euros de salaire brut annuel

C'est pourtant la pratique de certains mandarins qui semblent, selon la journaliste, faire passer leur clientèle privée avant leurs obligations de soins pour un service public hospitalier qui les rémunère avec l'argent des contribuables. Les plus capés des blouses blanches sont les quelque 6.000 Professeurs Universitaires-Praticiens Hospitaliers (PU-PH) dont le salaire brut annuel moyen oscille entre 72.000 euros en début de carrière et 145.000 en fin de carrière. Mais s'ils ont une certaine notoriété et disposent d'un secteur privé, ils peuvent ajouter, en moyenne, 250.000 euros supplémentaires à leurs revenus annuels. Certaines stars gagnent au moins deux fois plus.
Une médecine à deux vitesses

En théorie, les grands professeurs ne doivent pas consacrer plus de deux demi-journées à leur clientèle privée. Mais comme ils n'ont de comptes à rendre à personne, explique l'ouvrage, il leur est facile d'organiser leur emploi du temps comme bon leur semble. En théorie également, il ne peut y avoir plus de deux semaines de différence entre un rendez-vous pris dans le secteur privé du mandarin et pour son activité publique. Mais Odile Plichon a elle même testé les délais en appelant les secrétariats des médecins stars et a constaté qu'ils pouvaient aller au delà de deux mois, démontrant qu'il y a, de fait, une médecine à deux vitesses à l'hôpital.

Les grands pontes sont redoutés politiquement, d'autant que certains d'entre eux sont des hommes politiques influents.

Le livre révèle que la retraite des PU-PH a été revalorisée d'environ 32% fin 2011 au moyen d'un système de capitalisation, en raison du fait qu'ils ne cotisaient pas sur leurs revenus hospitaliers - seulement sur leurs revenus universitaires - et qu'ils enregistraient une forte baisse de leurs revenus une fois à la retraite. Ces révélations n'ont pas été démenties par le ministère de la Santé. Mais, de plus, les PU-PH peuvent aussi devenir consultants, après 65 ans et jusqu'à 68 ans, et continuer ainsi à toucher leur salaire hospitalier.

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Un livre paru ce mercredi épingle plusieurs "mandarins", de grands médecins souvent appelés à soigner les grands de ce monde et qui « utilisent le service public hospitalier, notamment, au profit de leurs intérêts personnels ». A peine sortie, ce "Livre noir des médecins stars" (édition Stock, 393 pages, 21,5 euros) signé par la journaliste du Parisien Odile Plichon, a suscité un début de polémique.

Le député UMP, urologue et chef de service à l'hôpital Cochin, Bernard Debré, est l'un des « pontes » pointé du doigt dans le livre pour « se faire passer depuis 20 ans pour le chirurgien qui opéra François Mitterrand » et qui « en partie grâce à ce malentendu originel » a fait le succès de son service. Dans un communiqué de mise au point, le Pr Debré réaffirme qu'il a effectivement « assisté » le Pr Adolphe Steg lors de la première opération en 1992 subie par François Mitterrand et dément que le succès de son service soit dû « à l'impact médiatique de l'intervention présidentielle ».


Le cancérologue David Kayat, chef de service à la Pitié-Salpêtrière est l'objet d'un chapitre entier, intitulé « Cancer : la PME Kayat » où la journaliste dresse le portrait de ce spécialiste auteur à succès sur les aliments censés protéger du cancer. La journaliste, grand reporter au Parisien, y relate notamment ses difficultés à obtenir les comptes détaillés de l'association contre le cancer Avec (Association pour la vie-Espoir contre le cancer) que le Pr Kayat a mise sur pied et qu'il préside.

Le Dr Stéphane Delajoux parmi ces pontes

Odile Plichon retrace également le parcours trouble du neuro-chirurgien Stéphane Delajoux de l'opération de la dernière chance sur Marie Trintignant, un « bluff » selon l'auteur, jusqu'au litige qui l'opposa en 2009 à Johnny Hallyday pour une opération d'une hernie suivie de complications qui a obligé le chanteur à une intervention en urgence quelques jours après. L'auteur détaille les salaires annuels - allant jusqu'à près de 600.000 euros - d'une quinzaine de ténors de salles d'opérations qui pourtant exercent dans des hôpitaux publics.

Leurs tarifs de consultation et d'intervention chirurgicales dépassent généralement très largement les tarifs conventionnés de la sécurité sociale, détaille Odile Plichon selon qui l'hôpital public pourrait renouer avec « sa vocation première » si « la question clé de l'égal accès au soin » revenait au centre du débat politique et « au coeur des premières décisions du nouveau quinquennat ».

Actu France Soir (avec AFP)
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. avr. 24, 2012 10:50 am

Un médecin des urgences de Châteauroux est poursuivi en justice. Il serait responsable du décès d’une adolescente. Le délibéré sera rendu le 30 mai.

Un médecin poursuivi pour homicide involontaire

Tribunal correctionnel de Châteauroux

Dans quelques jours, ce sera le sixième anniversaire du décès d'Amélie. Après une instruction longue et difficile, le dossier complexe de sa mort a été rouvert, hier, devant le tribunal correctionnel de Châteauroux. Si plusieurs médecins ont eu son dossier entre les mains, un seul, pourtant, a été appelé à comparaître sur le banc des prévenus : un médecin urgentiste de l'hôpital de Châteauroux qui doit répondre d'homicide involontaire.

A-t-il laissé la patiente repartir trop tôt ?

Revenons tout d'abord sur les faits. Le 20 mars 2006, Amélie, hospitalisée à Gireugne pour une infirmité motrice cérébrale sévère et des épisodes d'automutilation, avale un morceau de cuillère en plastique dans sa chambre. L'équipe médicale n'a pas assisté à la scène mais, craignant que l'ingurgitation soit réelle, elle conduit d'urgence la jeune femme à l'hôpital de Châteauroux. Un médecin urgentiste (le prévenu) la prend alors en charge. Il procède à un examen clinique. Rien. Puis à des radios. Toujours rien. Aucun corps étranger n'est détecté dans l'organisme de la patiente (1). L'urgentiste décide donc de renvoyer Amélie à Gireugne.

Mais, au fil des semaines, l'adolescente est victime de maux d'estomac et de renvois gastriques. Le 24 mai 2006, sa mère, inquiète, finit par la conduire de nouveau aux urgences. Une infection est alors détectée. Amélie est victime d'une péritonite. Week-end de l'Ascension oblige, les effectifs sont insuffisants. Ce n'est donc que quatre heures plus tard qu'Amélie est opérée. Le chirurgien extrait le fameux morceau cuillère en plastique. Amélie décédera pourtant, le 27 mai, à 20 h, d'un état septique sévère.
Un an plus tard, les parents déposent plainte. Pour eux, le décès de leur fille est dû à de sérieux manquements dans sa prise en charge. Une information judiciaire est ouverte (lire par ailleurs). Le médecin urgentiste est finalement le seul à être mis en cause. Ce qui lui est reproché ? « Ne pas avoir suffisamment informé la famille sur les suites possibles de l'ingestion et d'avoir laissé repartir la patiente, prématurément, sans soins ni traitements. »
A la barre, hier, l'urgentiste est resté ferme. « Je suis désolé. Mais j'ai fait ce qu'il y avait à faire. » Pour lui, cela ne fait aucun doute : « J'ai donné des consignes orales. Je suis incapable de vous dire à qui précisément. Mais il est inconcevable que j'ai pu dire : " Il n'y a rien, au revoir. " » Gêne respiratoire, douleurs abdominales, selon lui, tout symptôme aurait dû alerter l'entourage. Cité par la défense, le chef de service, Dr Soulat, est venu appuyer son confrère. « Pour moi, son comportement a été conforme à ce que doit être le rôle d'un médecin urgentiste : diagnostiquer les urgences et orienter, si besoin. » « On reproche justement qu'il n'y ait pas eu d'orientation de la patiente », plaide l'avocat de la famille d'Amélie, Me Carré, du barreau de Poitiers. Pour lui, « les précautions nécessaires n'ont pas été prises ».

Le procureur, Christian Mercuri, a reconnu « ne pas partager les mêmes certitudes que la partie civile ». Pour le ministère public, impossible de déterminer si la faute commise est caractérisée. Admettant avoir « plus d'interrogations que d'affirmations » dans ce dossier, le ministère public préfère s'en rapporter.

L'avocat de la défense, Me Bangoura, du barreau de Bourges, a, de son côté, plaidé la relaxe : « J'ai l'impression qu'on veut faire porter le chapeau à mon client ». Selon lui, la chambre de l'instruction s'est tout simplement fourvoyée. « Elle ne parle que de négligences, comme si cela était suffisant pour engager des poursuites pénales. Et alors même qu'aucun des deux experts, mandatés durant l'instruction, n'a estimé que ces " imprudences " étaient à l'origine du décès d'Amélie. »
Le tribunal rendra sa décision, le 30 mai.

(1) Un objet plastique peut en effet être « radiotransparent », c'est-à-dire invisible à la radiographie.

repères

Urgences surchargées en cause ?

Le 20 mars 2006, lorsqu'Amélie est admise aux urgences de Châteauroux, le service est surchargé. « Nous avions enregistré 126 passages, ce jour-là », témoigne le chef de service. Lorsque le médecin urgentiste reçoit l'adolescente, il avait vu 40 à 45 patients, sur une amplitude horaire de seize heures. A Châteauroux, le débordement des urgences nuit-elle à la prise en charge des patients ? C'est l'une des questions que soulève ce dossier. Pour l'avocat de la défense, ce facteur doit en tout cas être pris en compte dans cette affaire. Et ce, en vertu de l'article 121-3 du code pénal. « Quand on examine 45 patients en seize heures, on n'exerce évidemment pas de la même manière qu'un médecin de ville. Le comportement de mon client doit donc aussi être apprécié, à l'aune de ses possibilités. »

source la nouvelle république.fr

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Un peu d’alcool pour le foie

Source : W. Dunn et coll. Modest alcohol consumption is associated with decreased prevalence of steatohepatitis in patients with nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD). Journal of Hepatology 2012 ; published online 18 April 2012http://www.journal-of-hepatology.eu/article/S0 ... 6/abstract

Pour une fois, l’alcool ne s’avère pas être l’ennemi du foie ! Bien sûr à condition de n’en consommer que d’une façon très raisonnable, c'est-à-dire pas plus d’un verre ou deux par jour. Pourtant, dans les maladies du foie qui n’ont pas pour origine une intoxication alcoolique, la recommandation, toujours d’actualité, notamment pour les hépatites virales aigues ou chroniques, c’est plutôt l’abstinence alcoolique. En revanche, pour prévenir le syndrome de stéatose hépatique non alcoolique, une consommation modérée d’alcool pourrait même être recommandée à en croire une étude publiée dans un journal de référence de l’hépatologie internationale, le Journal of Hepatology.

Le syndrome de stéatose hépatique non alcoolique, le NASH syndrom des anglo-saxons (qui lui donnent de plus en plus le nom de nonalcoholic fatty liver disease, ou NAFLD), est à la mode compte tenu d’une prévalence en très forte augmentation sous la double influence de la progression de la surcharge pondérale, voire de l’obésité, et du diabète de type 2. Aux Etats-Unis, la prévalence estimée est de 40 millions ! Car ce sont bien la prise de poids et l’insulinorésistance qui apparaissent être les principaux facteurs de risque de cette pathologie hépatique qui, tout comme la stéatose alcoolique, peut évoluer vers la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire. Toutefois, ce NASH syndrom n’est pas un état irréversible et la perte de poids peut en provoquer la disparition (un tiers des cas sur une période d’observation de 7 ans dans une étude rapportée par la même revue).

La NAFLD, outre la maladie hépatique que ce syndrome constitue, est également un facteur de risque cardiovasculaire. Or, une consommation modérée d’alcool est susceptible de réduire le risque cardiovasculaire. D’où la question que se sont posé les auteurs de l’étude citée en référence : une consommation modérée d’alcool a-t-elle une influence sur la survenue et/ou l’évolution d’une NAFLD. Cette étude a permis d’inclure 586 patients ; aucun n’avait d’antécédent de consommation abusive d’alcool (plus de 20g d’alcool par jour). Parmi ces patients, 331 étaient des consommateurs modérés (un ou deux verres par jour), 251 étaient abstinents depuis toujours. La probabilité d’établir un diagnostic de NAFLD chez ces patients était plus faible pour les consommateurs modérés que pour les abstinents (OR 0.56% ; IC 95% = 0.39-0.84, p=0.002). Cette probabilité diminuait en même temps que la consommation d’alcool augmentait, du moins tant que celle-ci restait modérée (inférieure à 2 verres par jour). Les consommateurs modérés qui avaient une consommation modérée d’alcool avaient également moins de fibrose hépatique que les abstinents (OR 0.56 ; IC 95% = 0.41-0.77) et moins de ballonisation des hépatocytes (OR 0.66 ; IC 95% = 0.49-0.92), donc une maladie moins sévère.

Pourquoi une consommation modérée d’alcool réduirait-elle le risque de NAFLD chez des patients exposés, notamment en raison d’une surcharge pondérale ou d’une obésité ? Les auteurs suggèrent deux hypothèses : soit le rôle de l’alcool sur le profil lipidique, soit son rôle sur l’insulinosensibilité.

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PARIS (AFP) © 2012 AFP

Une intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Sud, Unsa) a apporté son soutien aux kinésithérapeutes qui reçoivent des lettres de relance les menaçant de poursuites en raison de leur refus de cotiser à l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes.

Les organisations de "l'intersyndicale anti-Ordre réaffirment leur soutien plein et entier aux salariés kinés qui refusent de cotiser à leur ordre", écrivent-elles vendredi dans un communiqué.

Certains kinés "reçoivent des courriers en recommandé avec accusé de réception leur demandant de s'acquitter de leurs cotisations et les menaçant d'être poursuivis pour exercice illégal de leur profession", a expliqué à l'AFP Denis Basset, secrétaire fédéral de FO services publics et santé.

Mais selon Pascale Mathieu, secrétaire générale de l'Ordre, les kinés n'ayant pas cotisé ont simplement reçu des lettres de relance, suivies d'un courrier en recommandé avec, en cas de non paiement, une injonction de payer du tribunal d'instance.

L'Ordre a recensé 72.708 masseurs kinésithérapeutes, dont 67.455 inscrits et 20% de salariés.

"Pour ceux qui ne sont pas inscrits, le conseil national privilégie la négociation", a souligné Mme Mathieu, tout en admettant que localement, les conseils départementaux pouvaient engager des poursuites pour exercice illégal de la profession.

"Nous avons gagné plusieurs procès" car "selon la loi, seule l'inscription à l'Ordre rend licite l'exercice de la profession", a-t-elle indiqué.

"Nous avons envoyé un courrier à Xavier Bertrand (ministre de la santé) lui demandant de mettre un terme à cette pression sur les kinés salariés. Etre titulaire d'un diplôme d'Etat suffit pour exercer cette profession", a affirmé M. Basset.

L'intersyndicale rappelle que "les hôpitaux, cliniques, centres de rééducation souffrent dangereusement d'un manque de kinésithérapeutes salariés" et redoute que l'Ordre "par ses menaces" n'aggrave cette situation.

M. Basset a par ailleurs indiqué que les syndicats s'étaient adressé aux parlementaires "pour résoudre le problème par voie législative ou réglementaire" afin que les salariés soient "exemptés d'adhésion".

Trois masseurs-kinésithérapeutes de l'Ain, poursuivis pour exercice illégal de leur profession après avoir refusé d'adhérer à leur ordre, avaient été relaxés fin octobre par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse.

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Dire qu'une inscription est plus importante qu'un DE pour exercer son métier en France...
:roll:

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Morte d'avoir bu trop de coca ?

© REUTERS

Une consommation excessive du soda ne serait pas étrangère à la mort d'une jeune Australienne.

Elle en buvait huit à dix litres par jour. Natasha Harris, une Australienne de 30 ans vivant en Nouvelle-Zélande, a-t-elle payé de sa vie cette "addiction" au célèbre soda ? La jeune femme, mère de huit enfants, a succombé chez elle à une crise cardiaque en février 2010.

La caféine présente dans la boisson gazeuse en cause

Ce décès prématuré a conduit à l'ouverture d'une enquête : en Nouvelle-Zélande, en effet, tous les décès anormaux font l'objet d'un examen par une instance juridique dans le but d'une éventuelle modification de la politique en matière de santé.

Les premières conclusions sont tombées jeudi, rapporte The Guradian : d'après le docteur Dan Mornin, Natasha a été victime d'hypokaliémie - sa concentration plasmatique de potassium était beaucoup trop faible.

Et d'après le médecin, la surconsommation de coca par la jeune mère de famille serait bien en cause : la caféine présente dans la boisson gazeuse aurait contribué à sa mort prématurée.

Accro au coca du matin au soir

"La première chose qu'elle faisait en se levant, c'était de boire un verre de coca dans son lit dans son lit et la dernière chose qu'elle faisait avant de se coucher, c'était d'en boire un", a confié Chris, le compagnon de la jeune femme au Guardian.

Ce dernier précise que la mauvaise hygiène de vie de sa compagne ne s'arrêtait pas là : elle mangeait, par ailleurs, très peu et fumait beaucoup. Toujours d'après lui, elle était extrêmement fatiguée dans les mois qui ont précédé sa mort et souffrait de tension artérielle.

"Boire trop d'eau peut aussi tuer", se défend Coca-Cola

Pointée du doigt, la société Coca-Cola a diffusé un communiqué pour défendre ses produits. "Nous sommes d'accord avec les informations du médecin légiste qui indique que l'ingestion excessive de tout produit alimentaire, y compris l'eau, sur un court laps de temps ainsi que la consommation insuffisante de nutriments essentiels, et l'impossibilité de trouver un traitement médical approprié peut être considérablement symptomatique", peut-on lire dans le texte de Karen Thompson, la porte-parole de Coca-Cola en Océanie.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. avr. 26, 2012 5:46 pm

C’est une première. Une pharmacie halal vient de voir le jour dans la banlieue de Sydney en Australie. C’est Forat Sultan, propriétaire de l’officine, qui a eu l’idée de créer ce projet face à la demande croissante de clients sur les compositions, halal ou non, des médicaments.

Le pharmacien a donc eu l’idée de fonder une organisation chargée de certifier les médicaments. Il a donc créé le Halal Certified medecine. Il s’agit d’un organisme chargé d’étudier la composition des médicaments afin d’indiquer s’ils sont halal ou non (gélatine, additifs et colorants). Les médicaments certifiés par l’organisme sont vendu aux patients avec un autocollant estampillé HCM.

§§§

Le terme Halal que veut-il dire ?

Le terme est souvent employé de nos jours, et parfois à tort et à travers. Alors, revenons aux textes de référence et aux savants de l'Islam, passés et contemporains, afin de définir les fondamentaux : que veut dire "Halal" ?

Nous prenons comme référence, l'article "Halal" rédigé par les frères du site Salafs.com, que vous retrouverez ici. Ils se basent sur le commentaire de sheikh Al Bassâm, du très célèbre livre "Bulugh Al Maram".

Nous citons donc, afin de rester exacts : "Shaykh Al-Bassâm nous donne donc ici la définition de ce que signifie le terme Halâl : tout ce qui n’a pas été interdit par le Législateur (Dieu), en tout ce qui concerne ce bas-monde. En d’autres termes : tout ce qui n’est pas interdit est licite [...]. Il est important de bien saisir cette nuance, le terme Halal ne désigne pas, concernant les choses de ce bas-monde, ce qui doit réunir certaines conditions, mais au contraire, le principe de base est que tout est halal (licite), sauf ce qui a été interdit par un Texte."

Voilà. Tout simplement. Pour ce qui concerne la nourriture, ce qui n'est pas clairement interdit par un texte, est autorisé.

Pour prendre le cas des viandes : la consommation de viande est licite, sauf ce qui a été interdit, à savoir certains animaux, et ceux qui n'ont pas été abattus de manière légale.

Donc, pour résumer, ce qui est considéré comme "Halal", lorsqu'il s'agit de nourriture, c'est tout ce qui n'a pas clairement été interdits. Par exemple, si demain on découvrait un fruit inconnu jusqu'alors, il serait "Halal", autorisé à la consommation, sauf si un texte venait l'interdire.


source http://www.halal.fr/nourriture/26299-halal-.html

Le Propofol est-il halal ?
Je n'ai pas la réponse.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 27, 2012 6:27 pm

Le tribunal administratif de Paris a autorisé le Professeur Philippe Juvin à conserver ses fonctions à la tête des urgences de l’hôpital Georges Pompidou. Le Dr Juvin est également conseiller santé à l’UMP.

Le Pr Juvin restera à la tête de du service des urgences de l’hôpital européen Georges Pompidou.

La décision a été prise par le tribunal administratif de Paris qui avait été saisi par le syndicat des praticiens des hôpitaux publics (SPHP) et le Dr Alain Davido, jusqu'alors chef des urgences. Ces derniers réclamaient la suspension du Dr Juvin, également conseiller santé de l’UMP. Ils estimaient que cette nomination, faite le 23 février dernier, était de nature politique, juste avant les élections.

§§§

Les puéricultrices attendent elles aussi la revalorisation de leur formation

Les infirmières anesthésistes ont récemment obtenu que leur formation soit reconnue à un niveau master. Les puéricultrices attendent une même évolution mais se désolent que lors de la dernière réunion du groupe de travail sur la réingéniérie de la profession d’infirmière puéricultrice « aucun cadrage ministériel n’ait été défini » déplore l’Association nationale des puéricultrices diplômées et des étudiants.

§§§

La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) appelle ce phénomène : les « inadéquations hospitalières ». Dans une étude rendue publique à la fin 2011, elle a considéré que 10 % des lits de médecine et de chirurgie sont aujourd’hui occupés de façon non justifiée, une situation qui représente un coût de deux milliards d’euros. Cette situation s’explique d’une part en amont, en raison de l’hospitalisation injustifiée de nombreux patients qui devraient préférablement bénéficier de soins à domicile, mais aussi en aval à cause du manque de lits de soins de suite et de réadaptation. En tout état de cause, le phénomène est considéré comme un véritable fléau par plusieurs praticiens hospitaliers cités aujourd’hui par le Parisien. Le problème pourrait cependant trouver difficilement une issue. « C’est un défi majeur pour l’hôpital qui risque pendant encore des années de devoir héberger des malades qui devraient être traités ailleurs », admet ainsi la Fédération hospitalière de France, citée par le Parisien.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. avr. 30, 2012 4:04 pm

Qui veut un château, la maison d’Emile Zola, une dune à Berk-sur-Mer, une forêt, des vignes ? C’est le moment d’acheter, on brade ! Secoués par la Cour des Comptes qui a pointé du doigt dans son dernier rapport la mauvaise gestion du patrimoine colossal de l’Assistance publique-Hôpitaux et des Hospices civiles de Lyon, ces groupes sont en train de vendre à la découpe certains de leurs biens souvent issus de legs, pour combler le déficit de 24 milliards d’euros qui grève les comptes des hôpitaux publics. A noter que jusqu’ici, ce patrimoine n’avait jamais été réellement évalué, les établissements se contentant d’une gestion de père de famille peu regardante sur le retour sur investissement, se bornant souvent à donner la priorité au logement de leurs agents (ou de leurs familles), avec un laxisme également dénoncé par la Cour.

Selon une estimation tout juste engagée, l’AP-HP possèderait plus de 500 hectares de terrain, 2 700 logements, des commerces, des écoles. "Nous comptons céder pour 40 millions d'euros de biens par an, contre une dizaine auparavant", avance son directeur financier, Philippe Sauvage, qui a vendu de nombreux biens insolites ces dernières années : le Théâtre Mogador à Paris pour 5,5 millions d’euros au groupe néerlandais Stage Entertainment ; un hôtel Holiday Inn pour 14 millions à une société familiale ; la mosquée du cimetière musulman jouxtant l’hôpital Avicenne à Bobigny pour 180 000 euros ; des terres agricoles pour 580 000 euros dans l’Eure ; et même 180 hectares de dunes près de l’hôpital maritime de Berck-sur-Mer.

Plus récemment, l’AP-HP a cédé un magnifique château et son domaine de 33 hectares qui lui avait été légués au XIXe siècle. Cette propriété a été achetée pour 1,5 million d'euros par deux particuliers qui ont décidé de la restaurer et de l’ouvrir au public.

Parmi les biens mis en vente en 2012, hormis la maison d’Emile Zola qui sera sans doute léguée à la fondation éponyme, se signalent le château du Laber à Roscoff, qui va être récupéré pour 3 millions d’euros par la communauté de commune afin d’accueillir des étudiants en biologie et écologies marines ; l'hôtel de Miramion, une somptueuse demeure du XVIIe siècle situé quai de la Tournelle (Paris Ve arrondissement), qui héberge son musée et une partie de ses services administratifs.

Très actifs dans la braderie immobilière, les Hospices civils de Lyon disposent d’un patrimoine de 600 millions d’euros, riche de 90 immeubles (27 ont été vendus l’an passé), des dizaines d’hectares de foncier à Lyon et une forêt dans l’Eure. En début d’année, le château des Halles dans le Rhône, propriété du XIXème siècle léguée en 1902 par une famille d'industriels dont la valeur est estimée à 4 millions d'euros a été mis en vente. Les Hospices attendent aussi l'autorisation de la justice pour vendre une propriété de 9 hectares, située près de Saint-Tropez et louée à des organisateurs de colonies de vacances. L'opération devrait rapporter au moins 10 millions.

source challenge.fr
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mai 03, 2012 12:01 pm

Quatre blessés, un médecin qui frôle la mort… C’est une scène de chaos et un déchaînement inouï de violences qui se sont déroulés aux urgences du CHU de l’hôpital Michallon à Grenoble, où une bande ultra violente a attaqué le personnel soignant pour protester contre le traitement infligé à l’un d’entre eux.

L’un des médecins qui travaillait dans un bureau a été quasiment lynché après avoir reçu un coup sur la tête, et il ne doit sans doute sa vie sauve qu’à l’intervention d’un aide soignant, qui a ceinturé l’un des agresseurs au moment où il allait lui casser une chaise sur la tête. Deux autres membres du personnel soignants, des brancardiers, ont également été blessés dans l’attaque.

Les faits se sont produits dimanche en fin d’après-midi, au service des urgences du CHU. Cinq à sept personnes, dont une femme, se sont introduits dans le service, sans passer par l’entrée des patients qui est filtrée. Ils ont ensuite fait irruption dans les lieux en hurlant et se sont précipités sur le médecin présent dans un bureau en lui reprochant de ne pas avoir suffisamment bien pris soin de l’un des leurs - une femme - hospitalisée dans le service.

Selon Françoise Carpentier, la directrice des urgences, ces propos ont été hurlés sans que le nom de la personne concernée soit prononcé. C’est le personnel qui a ensuite fait le rapprochement avec une patiente qui s’était plainte d’avoir été placée à un endroit du service qui ne lui plaisait pas. Une fois le carnage effectué, les agresseurs ont pris la fuite dans une voiture munie d’une fausse plaque, poursuivis par les vigiles du CHU.

Le médecin agressé souffre d’un important déficit d’audition à une oreille à la suite du coup reçu sur la tête, l’un des brancardiers est blessé aux côtes et les deux autres intervenants souffrent de contusions multiples. Deux font l’objet d’une ITT supérieure à huit jours.

"Nous avions déjà été victimes d’agressions, mais pas aussi graves que celle-là", explique, atterrée, la directrice des urgences. "Le personnel est très choqué : nous ne sommes pas là pour nous faire frapper mais pour soigner, avec les moyens dont nous disposons. La patiente en question n’était pas un cas grave et elle était prise en charge normalement".

Une plainte a été déposée pour agression lundi auprès des services de police. Une enquête a été ouverte. Le CHU va faire une intervention officielle dans la journée.

NDLR : des textes nous protègent
http://sofia.medicalistes.org/spip/spip.php?article239
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. mai 04, 2012 3:26 pm

Le serial massacreur du bloc a été radié de l'Ordre des médecins après avoir retiré par erreur en mars le rein sain d'une patiente dans une clinique strasbourgeoise, a-t-on appris hier auprès du conseil régional de l'Ordre d'Alsace.

Déjà connu pour d'autres affaires d'erreurs médicales, le Dr Jean-Pierre Giolitto, 55 ans, devait pratiquer le 13 mars une néphrectomie sur une septuagénaire admise à la clinique Sainte-Anne pour une tumeur. Mais il avait retiré par erreur le rein sain de la patiente.

Le praticien, qui ne nie pas sa responsabilité mais évoque de mauvaises informations dans le dossier en soulignant une "absence de radio le jour de l’opération", avait été suspendu en mars pour cinq mois par l'Agence régionale de Santé (ARS), estimant qu'il exposait ses patients "à un danger grave".

Après avoir entendu le médecin, la chambre disciplinaire de l'Ordre national des médecins a prononcé sa radiation, selon une notification rendue publique jeudi par le Conseil régional de l'Ordre des médecins à Strasbourg. Le médecin dispose désormais de 30 jours pour faire appel de cette décision auprès du Conseil national de l'Ordre.

Le chirurgien n'en est pas à sa première affaire d'erreur médicale. Le 18 avril, la cour d'appel de Reims l'a condamné à 18 mois de prison avec sursis et lui a interdit d'exercer la chirurgie pendant 5 ans pour une série d'opérations fautives sur une patiente de 63 ans devenue incontinente alors qu’elle avait initialement été admise pour des problèmes gynécologique.

Il a également écopé d'une amende de 20.000 euros dans cette affaire, pour laquelle un confrère a aussi été condamné pour avoir pratiqué une série d'actes injustifiés sur cette patiente, qui a été opérée 14 fois au total entre 1994 et 2003.

La même cour d'appel de Reims avait déjà condamné le Dr Giolitto à 18 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire après une erreur médicale lors d'une opération ayant coûté la vie à un jeune homme de 18 ans dans une clinique de Reims en 2006. Dans ce dossier, le chirurgien s'est pourvu en cassation.

Lors de son arrivée dans la clinique strasbourgeoise en 2010, ses collègues urologues, au courant de ses précédents déboires, avaient émis un avis défavorable à son établissement.Aujourd’hui indignés, ils avaient à l’époque accusé la clinique dans un courrier de porter "l’entière et lourde responsabilité d’un agrément unilatéral" ajoutant que le médecin allait "probablement faire la une de la presse nationale et locale". La direction de la clinique avait alors fait valoir que les affaires en question n'avaient alors pas encore été jugées

§§§

Le tribunal administratif de Strasbourg vient de condamner les hôpitaux universitaires de Strasbourg pour "faute dans l’organisation et le fonctionnement du service". En 2000, une patiente était décédée après avoir reçu une injection contenant dix fois la dose de potassium normalement prévue lors d’une hémodialyse.

En Octobre 2000, une patiente de 49 ans admise à l’hôpital Hautepierre de Strasbourg décède des suites d’une injection fatale. Atteinte d’une hépatite C, elle était en attente d’une greffe hépatique et subit alors une hémodialyse.

C’est là qu’une infirmière du service commet une erreur fatale. Elle injecte à la patiente dix fois la dose de potassium normalement prévue. La patiente décède très vite après l’injection.

D’après le professeur responsable du service, il y a eu une erreur d’interprétation des consignes. En 2007, l’infirmière est condamnée à neuf mois de prison avec sursis pour homicide involontaire.

Douze ans plus tard, c’est au tour des hôpitaux universitaires de Strasbourg d’être condamnés pour "faute dans l’organisation et le fonctionnement du service". Ils devront verser 26 524 euros au mari de la victime et 5000 euros à sa fille.

§§§


La Chine éprouve des difficultés à embaucher des infirmiers

À part la douleur, ce qui a ennuyé le plus Yang Zhihong pendant une circoncision, ce sont les infirmières dans la salle d'opération.

« Cela ne pouvait pas être plus embarrassant », a déclaré l'étudiant de 23 ans de l'Université des études étrangères de Beijing qui a subi, pour des raisons d'hygiène, une opération du prépuce à l'Hôpital no 3 de l'Université de Beijing, en mars.

« Je me suis senti mal à l'aise avec des femmes autour de moi alors que mon pantalon était baissé, même si elles étaient là pour aider à mon opération », a-t-il dit.

Ce n'était pas la première fois que M. Yang pensait qu'il devrait y avoir plus d'infirmiers à l'hôpital.

« Pour un examen physique dans les parties anatomiques intimes, un examen urologique par exemple, il vaudrait mieux être aidé par des infirmiers », a-t-il ajouté.

Leur nombre a augmenté ces dernières années, mais les infirmiers représentent toujours moins de 1 % du personnel infirmier en Chine, selon le ministère de la Santé. On compte seulement 21 000 infirmiers parmi les 2,18 millions de membres du personnel infirmier en Chine.

Aux États-Unis et dans beaucoup de pays européens, le pourcentage des infirmiers est d'environ 10 %, a déclaré le chef infirmier Deng Jun de l'hôpital no 1 de l'université de Beijing pendant un forum sur les infirmiers, tenu le 25 avril.

« Nous devons offrir plus d'infirmiers pour pallier le manque d'infirmiers en Chine », a-t-il dit.

En dépit de la longue et profonde association culturelle entre les femmes et le mot « infirmière », qui est dérivé du mot latin signifiant nourrir ou allaiter un enfant, les hommes ont joué un rôle indispensable dans les soins de santé, a dit M. Deng.

« Le manque d'infirmiers est principalement dû à l'idée fausse qu'un travail infirmier est un travail dégradant n'exigeant aucune compétence technique et n'offrant qu'un salaire comparativement faible, a confié M. Deng. Les gens croient que les hommes sont trop maladroits pour nettoyer le corps d'un patient ou pour prendre soin d'un malade. »

Cependant, les infirmiers possèdent des attributs uniques, a révélé M. Deng.

« Alors que les femmes sont considérées comme douces et minutieuses, les hommes sont physiquement plus forts que la plupart des femmes, et plus rationnels lorsqu'ils doivent affronter des urgences », a confié M. Deng.

« De plus, pendant certains examens et soins de santé dans des parties intimes, c'est aussi plus respectueux que des hommes prennent soin de patients masculins.»

Dans certains milieux de travail à forte pression et au rythme rapide, notamment les salles d'opération et les urgences, les infirmiers ont certainement un avantage, a déclaré M. Deng.

« Pour une infirmière, il est difficile de retourner toute seule un patient paralysé dans une unité de soins intensifs, a-t-il expliqué. Pendant des catastrophes naturelles, des tremblements de terre par exemple, les infirmiers jouent également un rôle essentiel pour sauver les victimes et fournir des soins de santé dans un environnement dangereux. »

Les hommes représentent seulement 1 900 des 69 000 membres du personnel infirmier qui sont enregistrés dans la capitale, et ils travaillent principalement aux urgences, aux soins intensifs, en psychiatrie et dans les services qui exigent beaucoup de « travail », selon le Bureau municipal de la santé de Beijing.

On s'attend habituellement à ce que les hommes soient le pilier d'une famille et d'une société, mais travailler dans une profession surtout féminine aux prises avec des idées fausses et des stéréotypes leur fait souvent se sentir dans l'impasse, selon M. Deng.

« J'ai vu tellement d'infirmiers ayant quitté leur travail ou ayant démissionnés ces dernières années, a-t-il confié. Avec un salaire de base d'environ 1 500 yuans (240 $), la plupart des infirmiers se retrouvent tout simplement dans une impasse. »

Sous pression de la société, l'industrie médicale a connu un exode des infirmiers, a déclaré Zhao Yue, directeur de l'École de soins infirmiers de l'Université médicale de Tianjin.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. mai 07, 2012 4:15 pm

Un médecin urgentiste et un infirmier anesthésiste du Samu Martinique sont morts dans l'accident en mer d'un avion qui effectuait un transfert sanitaire, samedi à 2H45 du matin, à proximité des côtes françaises de l'île franco-néerlandaise de Saint-Martin, dans les Caraïbes. Le pilote de l’avion et le patient qui était entrain d’être évacué vers la Martinique ont également perdu la vie, selon le ministère de la santé.

Le petit bimoteur à hélices s'est abîmé dans la mer environ cinq minutes après son décollage, sous les yeux de badauds qui sortaient des bars et boîtes de nuit donnant sur la plage. L'avion volait "anormalement bas", selon des déclarations recueillies sur place. Des témoins ont alors donné l'alerte.

Les secours nautiques ont été déclenchés depuis Saint-Martin et des renforts aériens sont arrivés de Guadeloupe. "L'épave a été localisée à un mille nautique de la côte" dans l'après-midi et "les recherches se poursuivaient pour trouver les corps" avec d'importants moyens dont des plongeurs, a précisé la préfecture.

"Les circonstances et les causes exactes du drame restent pour le moment inconnues", selon le ministère. Un accompagnement psychologique a été mis en place au CHU de Fort-de-France pour les familles et les équipes médicales.

Xavier Bertrand, ministre de la santé, et Nora Berra, secrétaire d'Etat chargée de la Santé, ont salué la mémoire des victimes, "notamment celle du médecin et de l'infirmier du Samu qui, avec dévouement, ont tout mis en oeuvre pour ramener leur patient et qui viennent de perdre la vie dans l'exercice de leur devoir".

L’avion d'évacuation sanitaire était un Piper Cheyenne 3 PA-42 de la compagnie française TAI. En février, les médecins de l'hôpital Louis-Constant Fleming avaient rendu public leur refus d'assurer des évacuations sanitaires à bord de l'avion de cette compagnie, pourtant agréée en France, lui reprochant de ne pas disposer d'aménagements spécialisés.

Les médecins dénonçaient le fait que les malades étaient placés à même le sol et que l'appareil ne disposait pas de ressources en oxygène médical.

A la suite de cette polémique et malgré l'opposition de l'ARS de Guadeloupe et Saint-Martin et de l'Aviation civile, la direction de l'hôpital avait signé avec une compagnie basée dans la partie néerlandaise de l'île un contrat lui permettant d'assurer des évacuations sanitaires vers la Guadeloupe (250 km plus au sud) et la Martinique (à 500 km au sud).

§§§

La connerie n'a pas de llimite :

Afin de rendre le port des talons vertigineux moins douloureux, les demandes d'injections aux orteils, aux talons et sur la voute plantaire ont augmenté de 21 % en un an au Royaume-Uni. Une opération appelée Loub job en anglais, en référence au créateur de mode Christian Louboutin.

Les traitements consistent en une injection de collagène dans le pied pour créer un effet de coussinet et rendre plus agréable le port de hauts talons. Administré par un médecin qualifié, ce traitement, dont le résultat dure 6 mois, coûte £320.

D'autres méthodes plus anciennes, comme l'amincissement chirurgical du petit orteil pour faire entrer le pied dans les chaussures pointues connaissent une recrudescence aux États-Unis et en Grande-Bretagne. La méthode Cendrillon, un processus préventif destiné à réduire la taille du pied, est également en vogue.

Il y a quelques années, certaines femmes demandaient déjà des injections de Botox pour remédier aux douleurs plantaires qui apparaissent après des années de port de talons.

Le chercheur australien Neil J. Cronin a récemment publié une étude selon laquelle le port de hauts-talons modifiait la biomécanique du pied. Il recommandait ainsi d'éviter le port prolongé des talons aiguilles et préconisait de limiter le port des talons à une ou deux fois par semaine ou d'enlever ses chaussures à talons le pus souvent possible pendant la journée.

[Info dénichée sur Dailymail.co.uk]

§§§

J'aime bien ce type d'infos

Si Pasteur avait écrit que "le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons", des chercheurs confirment aujourd’hui qu’à défaut sans doute d’être la plus saine des boissons, le vin rouge dispose au moins de solides propriétés antivieillissement, bien entendu à la condition d’être consommé en quantités très modérées. Et que la compréhension de ses propriétés pourraient permettre de guider la recherche dans le but d’identifier de très petites molécules dotées des mêmes propriétés et qui pourraient préfigurer les futurs traitements de maladies neuro-dégénératives, en particulier la maladie d’Alzheimer.

Le travail de recherche est publié dans la prestigieuse revue américaine Cell metabolism, il a été conduit sous l’autorité du Pr David A Sinclair, de la Harvard Medical School (Boston, Etats-Unis). Les chercheurs ont travaillé non pas sur le vin rouge mais sur son composant qui porterait cette propriété antivieillissement, le resvératrol, un polyphénol que l’on retrouve dans le raisin et d’autres fruits tels que les mûres ou bien les cacahuètes.

Cette équipe analyse le mode d’action du resvératrol, constatant qu’il est médié par certains gènes tels que SIRT1 ou AMPK ; ainsi, DA Sinclair et coll. démontrent ici que des souris knocked-out pour le gène SIRT1 ne tirent aucun avantage d’une supplémentation en resvératrol contrairement aux souris témoins chez lesquelles ce même gène est parfaitement fonctionnel. Le resvératrol agit alors via SIRT1 puis l’AMPK (AMP-activated protein kinase) sur la fonction mitochondriale et la régulation du métabolisme énergétique, expliquant ses propriétés antivieillissement. L’objectif est maintenant d’identifier des molécules capables de reproduire le même effet et susceptibles d’être des candidats-médicaments contre les maladies du vieillissement, et notamment du vieillissement cérébral.


Source : NL Price et coll. SIRT1 Is Required for AMPK Activation and the Beneficial Effects of Resveratrol on Mitochondrial Function.Cell Metabolism, Volume 15, Issue 5, 2 May 2012, Pages 675-690
http://www.sciencedirect.com/science/ar ... 311200143X
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. mai 08, 2012 2:11 pm

La mairie de Toulon a plus d’un tour dans son sac lorsqu’il s’agit d’abonder les finances municipales. Se basant sur la règlementation en vigueur pour les foires et marchés, la voilà qui a entrepris de lever un impôt sur les médecins de ville, calculé sur la surface de leur plaque. Pour une plaque standard, l’impôt s’élève à 31,20 euros l’unité. L’Ordre des médecins étant le garant de la réglementation concernant les plaques, on attend ses réactions.

Pour UG Zapping, qui soulève ce lièvre, "la cotisation ordinale est suffisante pour que l'Ordre se décarcasse à notre place et mène les protestations". De plus en plus souvent, la signalisation des cabinets médicaux ressemble plus à un barnum qu'à l'information discrète de la plaque standard, commente le journal d’Union généraliste. “Raison de plus pour respecter ceux qui sont dans un affichage réglementaire”, conclut-il.

§§§

ça ne risque pas de nous arriver, vu que les MAR masquent systématiquement notre existence.
J'ai entendu dire, mais sans doute s'agit-il d'une erreur, qu'un MAR devait être présent en permanence lors d'une anesthésie...
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. mai 09, 2012 6:41 pm

On me dira mais que fait cette info ici ?
C'est pour ceux qui s'inquièteraient de la santé du président sorti.
Celui qui disait en 2008 " qu'il ferait ça pendant 5 ans puis qu'il ferait du fric".

Voila comment un ex dirigeant de premier plan, s'est reconvertie à l’économie de marché. il semble que notre ancien président décide de faire de même. Il croisera donc des anciens dirigeants dit de "gauche" qui mettent du fric de côté. A droite ou à gauche, ils s'en foutent, ça va dans leurs poches !

La petite entreprise de Tony Blair
Tony Blair Associates, du nom de la société de l'ex-Premier Ministre britannique, ne connaît pas la crise. Elle a réalisé plus de 14 millions d'euros de chiffre d'affaires pour son dernier exercice.

La politique mène à tout à condition d'en sortir. Question finances, Tony Blair, l'ex-Premier Ministre britannique, ne s'en sort pas trop mal, si l'on en croit The Telegraph. Y compris quand il s'agit d'optimiser son bilan. Le quotidien conservateur britannique s'inquiète en effet du faible montant d'impôts réglé l'an passé par Tony Blair: environ 380.000 euros, pour un chiffre d'affaires de plus de 14 millions d'euros.

Depuis son départ de Downing Street, en juin 2007, l'ex-leader du parti travailliste s'est lancé dans le consulting. Non sans succès: Tony Blair Associates - c'est le nom de sa société - prodigue ses conseils, entre autres clients, aux gouvernements du Koweït et du Kazakhstan. Elle conseille également JP Morgan, la banque d'investissement américaine, et Zurich International, la compagnie d'assurances basée en Suisse. Sans parler des extras : environ 120.000 euros la conférence ou le discours, selon le quotidien britannique. Ce qui ne manque pas de susciter quelques critiques de l'autre côté de la Manche... Les observateurs reprochent non seulement à l'ancien Premier Ministre de monétiser ses anciens contacts mais surtout d'avoir créé une myriade de petites sociétés, pas toujours très transparentes, pour vendre ses services...

Les chiffres du Telegraph sont d'ailleurs les premiers à donner des indications sur le business de Tony Blair. Jusqu'à présent, il n'était en effet pas tenu de publier ses comptes, son entreprise étant trop petite.

Là où ça coince, c'est que le montant des taxes réglées l'an passé par sa société semble, on l'a dit, anormalement faible. Sur les 14 millions d'euros de chiffre d'affaires, environ 2,7 millions sont affectés à la rémunération de ses 26 employés. Ajoutez 667.000 euros pour ses luxueux locaux londoniens de Grosvenor' Square et environ 360.000 euros supplémentaires en meubles et matériel divers... Avec, à l'arrivée, 1,2 millions de bénéfices déclarés, reste près de 10 millions d'euros de dépenses administratives que personne ne s'explique vraiment, même si aucun expert ne se risque à remettre en cause l'honnêteté de l'ancien Premier Ministre... Les comptes de ses sociétés sont audités par KPMG.

source l'express.fr
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. mai 11, 2012 6:46 pm

Samedi 5 mai, un médecin et un infirmier anesthésiste sont décédés dans le crash d’un avion qui effectuait un transfert sanitaire. Le patient et le pilote ont également perdu la vie. Ce drame à fait réagir le Dr Bernard Leger-Plumet, ancien médecin généraliste qui a lui aussi effectué de nombreux rapatriements sanitaires. 71 missions plus tard, il a jeté l’éponge, “écœuré par les conditions de travail”.

"Je suis un ancien médecin généraliste. J’avais mon cabinet à Solutré (Saône-et-Loire). A côté de mon travail, je devais gérer une propriété viticole. Mais s’occuper d’une propriété en plus d’une patientèle, avec les gardes de nuit, l’administration, au bout de 20 ans c’était devenu intenable. J’ai donc arrêté le travail en cabinet. C’est à ce moment que des amis qui savaient que j’avais une formation au Samu m’ont proposé de faire des rapatriements sanitaires. J’ai accepté et, pour en savoir plus, j’ai même passé un diplôme de rapatriement sanitaire à la faculté Saint Antoine à Paris. J’y ai appris beaucoup de choses et notamment une notion fondamentale : dès lors qu’un médecin accepte une mission, il en est le seul responsable. Or il semble que cet aspect des choses soit quelque peu ignoré des sociétés d’assistance. Ces dernières n’ont qu’une idée : le rapatriement doit se faire, un point c’est tout !

En mon âme et conscience

En tant que rapatrieur je n’étais pas salarié. J’agissais en tant que travailleur indépendant et je n’avais aucun rapport de subalterne vis-à-vis des sociétés d’assistance ou les transmetteurs d’ordres. Je devais donc à chaque fois juger en mon âme et conscience si je pouvais faire la mission, ou pas. Les dossiers de patients que j’avais entre les mains étaient souvent très succincts. Dans un certain nombre de cas, l’état clinique du patient ne correspondait absolument pas à la façon dont les faits étaient présentés. Dans ces situations, je me rendais compte de l’état du malade une fois en face de lui, et il m’est arrivé de refuser d’effectuer le rapatriement.

Je peux citer plusieurs exemples. Je me souviens particulièrement d’un malade séropositif "qui allait bien", que la régulation médicale me demandait d’aller chercher du sud du Brésil à Paris. A mon arrivée au Brésil, je me rends compte que le malade que j’examine est bien différent de celui présenté par la régulation. Son état clinique était catastrophique : perfusions, diarrhées profuses, fièvre à 40°, vomissements, pneumocystose, suspicion de tuberculose… Ce malade était en fait en stade terminal de sida.

Du côté de la société d’assurance, le médecin se moquait complètement des problèmes et des risques qu’aurait engendré le transport de ce patient. Il fallait que je le ramène en France, point barre. Par exemple, le malade avait trois ou quatre perfusions, mais les lignes intérieures brésiliennes refusaient le transport de patients perfusés. A Paris on me répondait qu'il n’y avait qu’à les enlever. De toute manière, la société était tranquille à partir du moment où j’acceptais le transport d’un patient, j’en étais le seul responsable. J’ai bien entendu décidé de refuser le transport de ce patient qui ne pouvait clairement pas voyager en position assise. Il est d’ailleurs décédé le lendemain. Si j’avais accepté le rapatriement, il serait sans doute mort dans l’avion. La famille aurait pu porter plainte contre moi.

Comme des sardines

La situation des médecins transporteurs sanitaires est délicate. Nous sommes pris entre les malades, les familles et les sociétés d’assistance qui ne cherchent jamais à nous aider. Nous subissons une pression pour accepter le transport des malades et peu importe les conséquences. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai arrêté ce travail. Après 71 missions aux quatre coins du monde, j’étais écœuré par les conditions de travail. Et là je ne parle que des vols réguliers, mais il y aurait beaucoup à dire sur les conditions d’exercice dans les vols sanitaires.

Ces avions sont loués par la société d’assistance à une compagnie aérienne. L’infrastructure est vraiment critiquable car les avions sont très mal conçus. Les patients sont entassés comme des sardines. Il faut bricoler pour attacher les perfusions au plafond de l’avion. Sous la pression, il nous arrive d’accepter des missions alors qu’elles ne sont pas compatibles avec de bonnes conditions d’exercice. Quand je repense au drame de l’avion sanitaire qui s’est crashé en Martinique, je m’interroge : les soignants avaient-ils subis des pressions pour effectuer cette mission ? D’autant que l’avion était semble-t-il en mauvais état. Pour ma part, je n’ai jamais eu à voyager dans des avions que je ne trouvais pas surs. Si cela avait été le cas, j’aurais tout simplement refusé d’embarquer. Je trouve intolérable que, nous médecins, ayons à prendre des risques, tout comme le patient, pour que l’affaire se fasse.


A une époque j’avais écrit au ministère de la santé pour demander un statut correct du médecin rapatrieur. Dans le cas d’un accident d’avion,nous ne sommes pas couverts. J’attends toujours la réponse ! Nous ne sommes pas considérés. On doit dire oui et se taire."

§§§

Le tribunal correctionnel de Grenoble a prononcé hier jeudi des peines de 10 mois de prison ferme et 5 mois avec sursis contre deux hommes accusés d'avoir violemment agressé fin avril un médecin du CHU de Grenoble à qui ils reprochaient d'avoir mal traité une de leur proche.

Jugés en comparution immédiate, Laurent Nobre, 28 ans, fils de la patiente hospitalisée, a été condamné à 10 mois de prison ferme tandis que son ami, Gilles Prunier, 25 ans, écope de 5 mois de prison avec sursis.

Le parquet avait requis des peines de 10 mois de prison ferme pour le fils et 6 mois ferme pour son ami. Le procureur de la République a dénoncé à l'audience un "acte prémédité", une "expédition punitive" et une "scène d'une violence extrême".

Mercredi, les deux hommes s'étaient présentés d'eux-mêmes au commissariat de Grenoble où ils avaient été placés en garde à vue. Ils étaient recherchés, ainsi que plusieurs autres personnes, depuis le dimanche 29 avril pour avoir agressé à coups de poing et de téléphone sur la tête un médecin psychiatre des urgences du CHU de Grenoble.

Laurent Nobre, déjà condamné à cinq reprises dont trois fois pour violences, a reconnu les faits, évoquant un "coup de chaud" et s'excusant à plusieurs reprises à l'audience. Il a dit être allé voir le médecin chargé de l'hospitalisation de sa mère dépressive et atteinte d'un cancer, à la demande de sa sœur qui se plaignait du comportement du médecin. "Elle m'a dit: on lui parle mal, on lui parle comme à une chienne", a-t-il raconté à la barre. La sœur de M. Nobre se plaignait notamment que sa mère soit hospitalisée dans une chambre sans fenêtre.

Selon le témoignage du médecin lu à l'audience, M. Nobre est entré dans son bureau, lui a crié "Tu as vu où tu as mis ma mère?" avant de lui porter un coup de poing à la mâchoire et de le serrer à la gorge. Le praticien a ensuite été frappé à coups de téléphone par une deuxième personne tandis qu'un troisième agresseur a tenté de le frapper avec une chaise. Le médecin a évoqué un "lynchage", assurant "avoir vu sa dernière heure venir". "J'étais très énervé, je sais que ce n’est pas malin, je sais que j'aurais pas dû le faire", s'est défendu Laurent Nobre.

Agent de service apprécié par son employeur, M. Nobre est père d'un enfant gravement malade et en attend un deuxième. "Ca fait deux ans que je vais à l'hôpital une fois par mois pour mon enfant malade, et j'ai jamais tapé personne", a-t-il mis en avant. "Je suis désolé de ce que j'ai fait, je nourris des bouches, y a des gens qui comptent sur moi", a-t-il imploré. Aucun des deux prévenus n'a voulu donner les noms des personnes qui les accompagnaient le jour de l'agression.

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La retraite moyenne du médecin libéral, c’est 2 625 euros par mois. La Caisse autonome de retraite des médecins français (Carmf) vient de livrer cette statistique qui concerne 45 079 praticiens pour le premier semestre 2012. La plus grosse partie de l’allocation (42 %) provient du régime complémentaire, suivi par l’ASV (30 %). Le régime de base représente 19 % de la retraite moyenne.

Mais ces chiffres sont malheureusement amenés à évoluer dans la mauvaise direction, puisque les effets de la réforme du régime de l’ASV, mis en place à l’automne dernier, vont commencer à se faire sentir en juillet prochain pour les retraités.

En outre, la Carmf a confirmé les résultats des projections confidentielles réalisées par ses services, dévoilées par MG France, selon lesquelles, à partir de projections démographique basses, le régime complémentaire serait en cessation de paiement en 2031. « Il s’agit de documents de travail, est il est évident que nous n’attendrons pas cette échéance pour agir en amont” avait expliqué à egora Henri Chaffiotte, les directeur général de la Carmf.. A défaut d’allongement de l’âge du départ à la retraite pour les médecins libéraux, des ajustements d’environ 10 % sont donc à prévoir d’ici-là, tant sur le montant des cotisations que sur celui des allocations.


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Save the Children est une organisation non gouvernementale de protection de l’enfance ; elle publie aujourd’hui son 13e rapport sur la situation des mères et de leurs enfants à travers le monde.

Premier constat : c’est dans les 73 pays en développement que l’on recense 95% de la mortalité infantile évitable, notamment par une alimentation adaptée aux besoins de l’enfant. Globalement, 171 millions d’enfants ont des besoins nutritionnels insatisfaits tout au long de leurs 1 000 premiers jours, la période prise en compte allant du premier jour de la grossesse au 2e anniversaire de l’enfant, une période au cours de laquelle les besoins nutritionnels sont déterminants pour le développement cérébral et corporel de l’enfant. Les 4 pays en développement qui s’en sortent le mieux sont le Malawi, Madagascar, le Pérou et les iles Salomon ; quant aux 4 pays où les résultats sont les plus dramatiques, ce sont la Somalie, la Côte d’Ivoire, le Botswana et la Guinée équatoriale.

Deuxième constat : 30 pays en développement ont un taux de plus de 40% d’enfants en situation de retard de croissance. Et dans pas moins de 14 de ces pays, notamment d’Afrique subsaharienne, la situation a tendance à se dégrader.

Troisième constat : sans volonté politique, la situation ne pourra s’améliorer du fait d’une simple croissance économique. Le meilleur exemple est celui de l’Inde où la proportion d’enfants en situation de retard de croissance est de 48% pour un PIB per capita de 1.500 USD (dollar américain) alors qu’au Vietnam où ce PIB per capita est de 1.200 USD, la proportion d’enfants en retard de croissance est moitié moindre, à 23%.

Quatrième constat : les besoins insatisfaits pourraient être couverts moyennant un coût de 20 USD par enfant sur la période des 1 000 premiers jours (couvrir les besoins en fer, en folates, en vitamine A et en zinc, assurer les conditions d’une lactation satisfaisante et si besoin, assurer l’allaitement artificiel et enfin, satisfaire les besoins d’hygiène). Plus de 2 millions de vies de mères et d’enfants pourraient être ainsi sauvées chaque année.

Cinquième constat : les pays développés ne sont pas toujours les plus enviables quant au sort des jeunes mamans et des nouveau-nés. Ainsi, parmi ces 36 pays, les Etats-Unis arrivent en queue de peloton sur le critère de l’allaitement maternel.

Quant au classement international, établi sur la base d’un critère composite prenant en compte la santé de la mère et de l’enfant, les conditions de la grossesse et de l’allaitement et plus globalement les 1 000 premiers jours à compter de la fécondation, le pays arrivant premier est la Norvège suivie de l’Islande, de la Suède, de la Nouvelle-Zélande et du Danemark. A l’opposé du classement, arrivant 165e, le Niger, précédé de l’Afghanistan, du Yémen, Guinée-Bissau et du Mali. Quant à la France, elle se classe 14e, encadrée par le Portugal (15e) et la Slovénie (13e). Les Etats-Unis s’affichent au 25e rang.

Du 6e au 12e rang se trouvent : la Finlande, l’Australie, la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Allemagne.


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Séoul, en Corée du Sud, a intensifié sa lutte contre la contrebande de médicament à base de chair humaine. Importées de Chine ces capsules sont supposées pouvoir guérir de maladies ou améliorer les performances sexuelles. Une superstition qui alimente les trafics. Depuis le mois d’août dernier 17 451 comprimés ont été interceptés.

Des pilules à base de poudre de chair séchée prélevée sur des fœtus ou des bébés morts nés, c’est ce qu’exporte la Chine en Corée du Sud. Les douanes de Séoul ont indiqué mardi avoir intensifié leur lutte contre ce phénomène de contrebande.

Depuis le mois d’aout dernier, 17 451 capsules ont été interceptées par les douaniers. Elles provenaient, pour la plupart de villes du nord-est de la Chine. Les personnes interpellées étaient des particuliers. Le commerce de ses pilules repose sur une superstition selon laquelle avaler des morceaux de jeunes enfants peut guérir de maladies et donner une grande force physique.

Selon le quotidien sud coréen Chosun Llbo, ces capsules se vendent entre 40 000 et 50 000 wons l'unité (27 à 34 euros) chez des herboristes. Le commerce de ces comprimés est totalement interdit en Corée du Sud. Outre l’aspect éthique, son interdiction relève d’une préoccupation de santé publique, les autorités mettant en garde contre la nocivité de ces pilules susceptibles de contenir de nombreuses bactéries.

Récemment, une étude australienne publiée dans la revue américaine PloSGenetics a démontré que certains remèdes de la pharmacopée chinoise seraient effectivement nocifs. Des études ADN ont mis en évidence des substances toxiques et allergènes, mais aussi des traces d’animaux menacés d’extinction, comme l’antilope saïga ou l’ours noir asiatique. C’est à partir de l’analyse de quinze échantillons de médicaments traditionnels saisis par les douanes australiennes (sous forme de poudre, comprimés, gélules, infusions) que l’équipe du Dr Michael Bunce, de l’Université Murdoch en Australie a mis en avant la présence de 68 différentes familles de plantes contenant des substances chimiques qui peuvent être toxiques lorsqu’elles sont mal dosées. Aucune indication de dosage ne figurait sur l’emballage.
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. mai 13, 2012 3:19 pm

Dès cinq jours de consommation, l’acide contenu dans les boissons énergisantes attaque l’email des dents de façon irréversible et les rendent plus sensibles. Ces constatations sont le fruit d’une étude réalisée par des chercheurs américains.

Ces derniers ont évalué l’impact de 13 boissons énergétiques pour sportifs et 9 boissons énergisantes type RedBull en plongeant des morceaux d’émail dans ces liquides 4 fois par jour pendant 15 minutes. Les particules étaient ensuite immergées dans de la salive artificielle pendant 2 heures, de façon à reproduire la physiologie. L’expérience a été reproduite pendant 5 jours.

Les auteurs ont alors constaté des lésions avec, en moyenne, une perte d’émail de 1,5% pour les boissons pour sportifs et de 3% pour les boissons énergisantes.

Avec cette étude, les auteurs souhaitaient aller contre l’idée reçue, en particulier chez les jeunes, selon laquelle ce type de boisson est moins nocif que les sodas.

Les spécialistes conseillent donc de limiter la consommation de ces boissons, de mâcher des chewing-gums sans sucre et de rincer la bouche à l’eau claire, pour augmenter le flux salivaire et diminuer l’acidité de la bouche.

--- c'est vrai qu'attaquer l'os, ça rend les dents plus blanches...

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La Fédération des médecins suisses s’inquiète des nombreux cas de patients abusés sexuellement par leur docteur.

"De tels actes sont beaucoup trop fréquents et ils ne font pas l’objet d’investigations assez énergiques, déplore dans son éditorial le Dr Christine Romann, membre du Comité central de la FMH et responsable du domaine Promotion de la santé et prévention. Les abus sexuels commis par des médecins – et, beaucoup plus rarement mais cela arrive, par des femmes médecins – restent un tabou au sein du corps médical."

Les statistiques sont rares, mais toutes celles qui ont été établies chiffrent à plus de 10 % la part des praticiens concernés par des accusations d'abus sexuels. Aux Etats-Unis par exemple, le taux atteint 15 % des psychiatres, gynécologues ou généralistes. Plus inquiétant, 80 % des auteurs de tels actes seraient des récidivistes.

La FMH a décidé de réagir.En août 2010, le Comité central a mis sur pied un groupe de travail chargé d’élaborer des propositions destinées à mieux protéger les patientes et patients, et donc aussi les médecins.

Il s’agit d’une part d’intégrer le sujet dans la “formation postgraduée” et continue et, d’autre part, de modifier le Code de déontologie afin d’accorder plus de droits aux patientes. Une meilleure collaborationavec les autorités de surveillance est par ailleurs recherchée.

---
NB : "De tels actes sont beaucoup trop fréquents et ils ne font pas l’objet d’investigations assez énergiques" on est en Suisse, n'oublions pas... ouais bon ça va Image
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. mai 14, 2012 5:49 pm

On savait déjà qu'Harry Potter était une source d’inspiration pour des millions d’enfants et d’adolescents dans le monde. On découvre dans la revue Angewandte Chernie qu’il l’est également pour certains chercheurs. A ses heures perdues, le professeur Wei Shen de la Monash University à Melbourne a un petit faible pour les aventures du jeune sorcier. Il avait notamment beaucoup apprécié la scène du film « Harry Potter et la chambre des secrets » dans laquelle l’apprenti magicien pose une question à un carnet intime magique dans lequel la réponse s’écrit toute seule. L’idée a fait mouche. Et le scientifique a voulu mettre au point un procédé presque similaire pour découvrir le groupe sanguin d’un patient. Il a ainsi mis au point un papier bio-actif spécial qui en contact avec une goutte de sang affiche très lisiblement les lettres A, B ou O, suivies du rhésus. Pour réaliser leur prouesse magique, l’équipe de la Monash University a repris la technologique de tests papiers classiques en utilisant des anticorps particuliers disposés sur le buvard afin de former les lettres désignant les différents groupes sanguins. Ce dispositif pourra-t-il être utile dans les situations d’urgence où connaître rapidement et sans ambiguïté le groupe sanguin d’un individu peut être une question de vie ou de mort ?

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La composition du gouvernement de François Hollande sera connue en tout début de semaine prochaine. Sera alors révélé le nom du successeur de Xavier Bertrand. Si celui-ci sut s’attirer les bonnes grâces des syndicats de médecins libéraux (qui attendaient avec impatience son retour après le fiasco de la loi Hôpital patients santé territoire [HPST] défendue par Roselyne Bachelot) il n’a pas toujours été le favori du monde hospitalier. Son remplaçant devra donc tenter d’apaiser les dissensions traditionnelles entre les secteurs hospitaliers et libéraux, parfois attisées au cours du précédent quinquennat. Par ailleurs, le futur locataire de l’Avenue de Ségur devra concrétiser les engagements de campagne du nouveau Président de la République : la dépénalisation de l’euthanasie, l’encadrement des dépassements d’honoraires, une lutte renforcée contre les déserts médicaux et la garantie pour tous de disposer à moins de trente minutes de chez soi d’un centre de soins de proximité… sans oublier le rétablissement des comptes de l’Assurance maladie. Un spécialiste des questions de santé et fin connaisseur des attentes des professionnels de santé est donc fortement espéré à ce poste.
La parité : objectif auto-imposé

A cette qualité incontournable, s’ajoutent d'autres critères nés des orientations de François Hollande concernant son gouvernement et notamment répondre à une exigence de parité et être concentré en une quinzaine de grands pôles. Enfin, des considérations politiques sont inévitablement de mise dans toute constitution d’un nouveau gouvernement : il faut savoir flatter toutes les sensibilités de son parti tout en récompensant les fidèles.
Marisol Tourraine : une inconnue incontournable

Ces différents impératifs expliquent que parmi les prétendants les plus fréquemment cités figurent plus souvent des femmes que des hommes. Les deux favoris, Marisol Tourraine et Jean-Marie Le Guen, représentent pourtant les deux sexes. La première, quasi inconnue du grand public avant le début de la campagne présidentielle, s’est imposée ces derniers mois comme une spécialiste des questions sociales. Elle était d’ailleurs responsable au sein de l’équipe du candidat du pôle « Social, Santé, Handicap et Personnes âgées ». Députée et présidente du Conseil Général d’Indre et Loire, cette femme de 53 ans est au sein du parti socialiste responsable de la Solidarité et de la protection sociale. Proche de Michel Rocard et de Dominique Strauss-Kahn, elle a été très active durant toute la campagne auprès de François Hollande et ne cache pas ses ambitions. « Si l’on gagne, j’aimerais avoir des responsabilités tout en état convaincue, contrairement à quelques autres, qu’il faut d’abord gagner avant de se répartir des postes » a-t-elle ainsi déclaré quelques jours avant l’élection, cité par le portail Actu Soins. Sa bonne connaissance des dossiers et le fait d’être une femme lui confèrent de solides atouts par rapport à son principal « rival », Jean-Marie Le Guen.
Jean-Marie Le Guen : l’inconvénient de ne pas être né femme (mais l’avantage d’être médecin)

Le député socialiste parisien, également strausskahnien de cœur, est connu comme le « Monsieur Santé » du Parti Socialiste depuis plus de vingt ans. Ce médecin a en effet fait des questions d’accès aux soins et d’éthique sa priorité politique dès les premières années de son engagement au sein du parti socialiste. C’est à ce titre qu’il avait répondu aux questions du JIM il y a quelques semaines, proposant des réponses très détaillées aux principaux enjeux de santé et d’éthique soulevés pendant la campagne. Le fait d’être praticien représente un solide atout : les professionnels de santé sont en effet souvent sensibles au fait que leur ministre soit un des leurs. De même, sa connaissance précise des dossiers pourrait lui permettre de séduire François Hollande lors du choix final, à moins qu’il ne réserve au docteur Jean-Marie le Guen un secrétariat d’Etat à la santé, sous la tutelle d’une Marisol Tourraine chargée d’un ministère global dédié aux Affaires sociales.
Celui par qui le scandale arrive

Mais nombre de pronostics l’ont montré dans l’histoire : les favoris ne sont pas toujours à l'arrivée. Plusieurs autres noms circulent ainsi pour occuper le poste actuel de Xavier Bertrand. Deux autres professionnels de santé pourraient voler la vedette à Jean-Marie Le Guen : un homme, Aquilino Morelle et une femme Catherine Lemorthon. Le nom du premier évoquera peut-être un souvenir à ceux qui s’étaient intéressés dans les années quatre vingt à l’affaire du sang contaminé. Le jeune médecin et énarque, inspecteur général des affaires sociales, avait en effet consacré un de ses premiers rapports aux méthodes de collecte des produits sanguins en prison ! Ses révélations avaient fait l’effet d’une bombe. Vingt ans plus tard, il est encore celui par qui le scandale arrive en rédigeant le premier rapport de l’IGAS sur l’affaire du Mediator. Est-ce cette plume acérée qui a séduit François Hollande ? Ce socialiste de cinquante ans tout juste qui n’a jamais été élu à députation (il a été battu en 2007) a en effet été durant toute la campagne la plume du candidat. Reste à savoir si cette qualité lui vaudra de voir La vie en Rose, avenue de Ségur.
Un pharmacien Avenue de Ségur ?

Mais plutôt qu’un médecin, pourquoi ne pas choisir un pharmacien pour occuper le poste du ministre de la Santé ? Moins connue que Jean-Marie Le Guen, Catherine Lemorthon, député de Haute Garonne est cependant également une fine connaisseuse des questions de santé. Son rapport sur « La prescription, la consommation et la fiscalité des médicaments » en 2008 a notamment fait date et elle s’est imposée comme une pourfendeuse des conflits d’intérêt dans le domaine pharmaceutique. Cette personnalité pourrait plaire à François Hollande s’il considère que ce dossier doit encore figurer parmi les priorités de la politique de santé des prochains mois. Enfin, d’autres personnalités, moins souvent citées, pourraient cependant également créer la surprise, telle Anne Hidalgo, premier adjoint au maire de Paris ou Laurence Rossignol, sénatrice de l’Oise, dont la spécialité est cependant plus certainement l’écologie. La nommer Avenue de Ségur pourrait cependant être considérée comme un gage de bonne volonté par les Verts.

source JIM
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