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Posté : lun. janv. 08, 2007 4:19 pm
par Maxime Darde
2 IADE + forcement un MAR pour superviser, ca fait quand même pas mal pour un ASA I en réglé.

Le fait de bosser a 2 ne peut supprimer la nécessaire présence d'un MAR pouvant intervenir rapidement.

En France, le droit suit souvent les faits. On sait tous que le fonctionnement de bcp de blocs font que les IADE bossent seuls et décident seuls d'un certain nombres de choses. Et ce d'autant plus que les patients sont ASA I ou II.

Je pense que le principal progrès à attendre dans ce domaine c'est la simple reconnaissance officielle de ce qui se fait déjà, qu'on nous reconnaisse le droit et la responsabilité de manier les drogues courantes d'anesthésie comme on le fait déjà souvent (Ephedrine, atropine, hypnotiques, curares, morphiniques, analgésie postop...), qu'on assume la responsabilité de nos actes, et qu'on revalorise en même temps le salaire en fonction de ces responsabilités.

Néanmoins, la présence d'un MAR dans les parages reste incontournable.

L'exemple des SF est tout a fait pertinent, mais tachons de nous en sortir mieux qu'elles au niveau des grilles indiciaires.

Posté : lun. janv. 08, 2007 4:41 pm
par Éric DELMAS
La problématique se situe à deux niveaux.
D'abord, les responsables MAR campent sur leurs positions car ils sont persuadés que s'ils mettent le doigt dans l'engrenage de la délégation officielle de tâches, ils ne pourront plus rien contrôler.
En clair, ils ne veulent pas se retrouver dans la situation qu'ont connu les chir par rapport à eux.
Le fait que les IADE soient encore dans une démarche collaborative et l'évidence que la situation socio-économique oblige à des concessions n'y fait rien. Comme le scorpion sur le dos de la grenouille au milieu de la rivière, ils piquent parce que c'est dans leur nature.
L'autre point est financier. Ils pourraient envisager de déléguer mais ils voudraient que la Sécu continue de les payer comme si ils avaient effectué l'anesthésie. Aujourd'hui, soit on induit avec eux, soit on induit seul et on assure l'entretien et souvent le réveil seul. Mais la sécu considère qu'ils n'ont pas quitté le patient une seconde.
Si l'anesthésie déléguée devient officielle, la Sécu veut appliquer deux tarifs, un sil'IADE est seul et un si le MAR est présent. Et ça ils n'en veulent pas.

Posté : lun. janv. 08, 2007 7:45 pm
par Maxime Darde
D'où l'importance, une fois de plus, d'une structure IADE forte indépendante, capable d'apporter des preuves tangibles au gouvernement de ce qu'on sait faire, et qu'on fait déjà tous les jours.

Couplé a un besoin de plus en plus vital de faire des économies dans tous les secteurs, et malgré ce que dirons les MAR avec de grands effets de manche, je suis persuadé que si il y a une réelle volonté, il y aura un chemin pour nous.

Posté : lun. janv. 08, 2007 8:51 pm
par Éric DELMAS
Je le crois aussi même si j'aurais préféré que notre reconnaissance soit la résultante d'une analyse de nos compétences plutôt que celle d'une catastrophe économique.
Pour autant gardons nos arrières en évitant de nous livrer pieds et poings liés aux MAR en intégrant un corps médical où ils seront tout puissants contre nous.
M. Meistelmann rêve d'être notre supérieur hiérarchique ? Veillons à ce qu'il n'en soit rien.

Posté : lun. janv. 08, 2007 9:22 pm
par Maxime Darde
Reconnaitre un droit de prescription et rester des 'paramédicaux' me semble un compromis délicat a coucher sur le papier.

Je vois mal pourquoi le fait de ne plus être paramédicaux mais rattaché au corps médical nous rends plus vulnérable.

A contrario, nous serons plus libre de nos décisions, de nos publications et d'une facon plus large de nous même si nous nous organisons de façon indépendante du corps infirmier et surtout de son ordre.

En outre, une autonomie dans les prescriptions et la gestion des problêmes de responsabilité qui en découlent me paraissent plus logiquement relever uniquement des IADE que d'un ordre infirmier global.

Ca reste personnel bien sur, mais pour moi, ca passerai mal de me faire juger sur ces points par autre chose que des IADE ( ou eventuellement des MAR... Quoique).

Faudrait peut etre penser a diviser le sujet, paske a mon avis le retour au sujet initial est pas gagné.... :roll:

Posté : lun. janv. 08, 2007 9:44 pm
par Éric DELMAS
Je partageais ton avis jusqu'à la parution du rapport Berland.
Depuis je sais que l'on peut étendre son champ de compétence sans être obligé de changer de statut.
On pourrait prescrire (surtout si c'est à nous-même) en restant infirmiers.
Les Ibode sont en passe d'obtenir un droit d'intervention chirurgicale et de consultation avec la bénédiction du Collège français de chirurgie.
L'Ordre n'est pas une gêne, au contraire.