Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. déc. 04, 2009 7:22 pm

Pour ma part, un DE doit déboucher sur un caducée.
Mais il est vrai qu'il y a pléthore en la matière.
https://www.polemil.net/caducees-professionnels-c-410
https://www.polemil.net/caducees-etudiants-c-409 (ou comment faire un caducée d'une situation non professionnelle)

il y en a d'autres ici
Le caducée d'assistante de vie aux familles me plait particulièrement...
Modifié en dernier par Arnaud BASSEZ le ven. avr. 13, 2012 5:30 pm, modifié 1 fois.
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Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » ven. déc. 04, 2009 8:10 pm

Pour moi un caducée est une alerte à destination du public pour signaler la présence d'un professionnel de santé apte à intervenir en situation de détresse de santé.
Il devrait donc être réservé à cet usage et aux professions compétentes en la matière.
Sinon, il n'est plus qu'une manière de se faire voir et de s'auto-féliciter de sa réussite sociale. Une plume dans le cul serait aussi efficace.
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Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. déc. 04, 2009 8:26 pm

Donc tu reconnais que les IADE doivent avoir leur caducée.
Et ta proposition imagée ne me déplait pas.
Au contraire ! :D

question : On a une petite idée sur la sonde d'intubation, mais où est passé le laryngo ?? :D
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Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » ven. déc. 04, 2009 9:40 pm

Non, je pense qu'ils doivent en avoir un mais que tous les caducées doivent être identique afin que le public n'y perde pas son latin.
Par contre pas de caducée pour ceux qui n'ont pas les compétences nécessaires à une telle intervention (ESI, externes, MK, SF... et plombiers).
Thomas WUEST
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Message par Thomas WUEST » mar. déc. 08, 2009 8:16 pm

Éric DELMAS a écrit : Par contre pas de caducée pour ceux qui n'ont pas les compétences nécessaires à une telle intervention (ESI, externes, MK, SF... et plombiers).
Vous pensez donc qu'une sage femme est incapable de porter secours à une personne en détresse de santé (pour reprendre vos propos) ???

Quand j'étais étudiant infirmier en 3e année, je m'estimais plus à même de porter vraiment secours à une personne en arrêt cardiaque qu'un étudiant en médecine ou qu'un pharmacien de 60 ans jamais sorti de sa boutique. En effet, je savais donner l'alerte, commencer la réanimation et poser une VVP si j'avais du matériel. Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mar. déc. 08, 2009 8:29 pm

Je pense effectivement que la formation d'une sage-femme n'est pas adaptée à l'intervention sur une urgence vitale (excepté l'accouchement inopiné). Il en va de même pour un pharmacien et un audio-prothésiste, etc.
Je parle d'intervention qui dépasse le niveau de compétence d'un secouriste, fonction qui peut concerner n'importe quel personne de plus de 12 ans.
Et je suis d'autant plus prudent quant aux personnes qui seraient amenées à intervenir dans ce cadre qu'il me semble évident qu'un professionnel de santé intervenant sur une urgence vitale engage sa responsabilité professionnelle, tant au plan pénal que civil.

Enfin, comprenez bien que je parle de la compétence démontrée par une formation adéquate et non de la compétence ressentie, fut-ce par un étudiant en soins infirmiers de troisième année.
Thomas WUEST
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Message par Thomas WUEST » mer. déc. 09, 2009 3:25 pm

Éric DELMAS a écrit :Je pense effectivement que la formation d'une sage-femme n'est pas adaptée à l'intervention sur une urgence vitale (excepté l'accouchement inopiné).

Je ne sais pas si vous intervenez sur les forums d'autres professions mais je serais curieux de voir la réaction des SF si vous alliez leur dire cela.

Pour avoir suivi la formation d'IADE avec un sage femme, je peux vous dire qu'il tenait la route niveau théorie et pas seulement sur la mère et l'enfant... et niveau pratique les sages femme apprennent à intuber pendant leur formation et le font en stage dans les services qui s'y prêtent (dixit mon ancien camarade de promo) donc je les crois volontiers efficaces sur d'autres choses que l'accouchement inopiné : la réanimation d'un petit enfant par exemple.
Éric DELMAS a écrit : Je parle d'intervention qui dépasse le niveau de compétence d'un secouriste
De quel genre d'interventions parlez vous alors ? Gros carton sur la route ? Je pense que la réanimation complète d'un arrêt cardiaque dépasse déjà le niveau de compétence d'un secouriste (perfusion, intubation).
Éric DELMAS a écrit : Enfin, comprenez bien que je parle de la compétence démontrée par une formation adéquate et non de la compétence ressentie, fut-ce par un étudiant en soins infirmiers de troisième année.
Justement je ne comprend pas ce que vous voulez dire ? Je ne posais pas mieux les VVP le lendemain de mon obtention de mon DE d'Infirmier que la veille quand je ne n'avais pas encore le diplôme.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mer. déc. 09, 2009 6:02 pm

Je ne doute pas qu'une sage-femme s'y connaisse un peu mieux dans la réanimation d'un nouveau-né qu'une infirmière libérale. Cependant, en la matière c'est la capacité à intervenir sur une situation d'urgence lambda. Dans ce domaine les personnes qui ont la formation la plus complète et la plus adaptée ne sont certainement pas les SF. Moi aussi je les côtoie au quotidien et quand une de leur parturiente fait un malaise, c'est moi qu'elles appellent.
Les réactions épidermiques ne sont pas forcément la preuve que leurs auteurs ont raison. Je me souviens de jeunes IADE qui en 2002 acusaient les anciens de leur avoir négocié une perte de salaire jusqu'à ce que je publie un comparatif des carrières avant et après l'accord qui démontrait le contraire.

JE suis attéré de lire un collègue qui considère encore qu'un acte technique se résume à une compétence gestuelle. Vous avez dormi pendant vos études. Oui, un singe peut intuber un patient ou un infirmier poser une voie centrale quasiment à l'aveugle.
Personnellement, quand j'ai eu mon cours sur la pose d'un cathéter artériel, j'ai eu quelques sueurs froides rétrospectives en me souvenant de la façon dont on me les faisait poser quand je n'en connaissait pas les risques.
Thomas WUEST
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Message par Thomas WUEST » mer. déc. 09, 2009 7:54 pm

Éric DELMAS a écrit :Je ne doute pas qu'une sage-femme s'y connaisse un peu mieux dans la réanimation d'un nouveau-né qu'une infirmière libérale.
Ah tant mieux alors parce que cela est contradictoire avec ce que vous avez dit un post plus haut à savoir "je pense effectivement que la formation d'une sage-femme n'est pas adaptée à l'intervention sur une urgence vitale (excepté l'accouchement inopiné)". Il me semble que l'accouchement inopiné et la réanimation d'un nouveau-né sont 2 situations différentes.
Éric DELMAS a écrit : Cependant, en la matière c'est la capacité à intervenir sur une situation d'urgence lambda. Dans ce domaine les personnes qui ont la formation la plus complète et la plus adaptée ne sont certainement pas les SF. Moi aussi je les côtoie au quotidien et quand une de leur parturiente fait un malaise, c'est moi qu'elles appellent.
Il ne faut pas faire de votre cas une généralité.
Éric DELMAS a écrit : JE suis attéré de lire un collègue qui considère encore qu'un acte technique se résume à une compétence gestuelle. Vous avez dormi pendant vos études. Oui, un singe peut intuber un patient ou un infirmier poser une voie centrale quasiment à l'aveugle.
Les GRANDS principes du traitement d'un arrêt cardiaque sont d'assurer une oxygénation cérébrale et de rétablir une hémodynamie. On peut donc dire que masser, poser une VVP et intuber aident à atteindre les principes du traitement.

Vous êtes attéré par pas grand chose ...
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. déc. 09, 2009 8:30 pm

Les grands principes du traitement de l'arrêt cardio-respiratoire, sont :
- alerter
- masser
- défibriller.

Recommandations internationales ILCOR et ERC.

Ensuite il y a une prise en charge médicalisée, nous sommes d'accord.
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Message par Thomas WUEST » mer. déc. 09, 2009 8:39 pm

Je parle évidemment de la réanimation spécialisée.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mer. déc. 09, 2009 9:37 pm

Thomas WUEST a écrit :Vous êtes attéré par pas grand chose ...
C'est vous qui l'avez dit.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mer. déc. 09, 2009 9:48 pm

Pour revenir à des choses plus sérieuses.
Encore un cas personnel.
Un homme de 85 ans à table se met à tousser et ne parvient pas à reprendre une respiration correcte malgré sa toux et ses lèvres commencent à bleuir.
Une personne lui tape dans le dos à deux reprises (alors qu'il est assis à table) sans résultat d'amélioration.
Une autre propose d'appeler un médecin.
Bien que cette personne soit une personnalité de premier rang et que nous soyons dans un lieu de restauration où une cinquantaine de scientifiques - tous en admiration devant les travaux de cet homme - déjeunent et commencent à murmurer sur ce qui se passe à notre table, je lui explique ce que je vais faire et je le prends dans mes bras pour l'allonger délicatement sur le sol. Une fois en PLS j'explique à l'esprit frappeur que je ne vois pas d'avantage à pratiquer une technique Heimlich et je remercie une archéologue, par ailleurs secouriste, qui me propose son aide.
Enfin, les lèvres se recolorent et le monsieur cesse de tousser, ayant enfin réussi à évacuer ce corps étranger qui surfait devant sa glotte.
Je relève délicatement cet historien et je le rassied à table où il peut continuer son repas et se préparer pour sa communication vu qu'il n'est pas mort étouffé et que je ne lui ai pas brisé la xyphoïde pour faire plaisir à l'organisateur du congrès.
Comme tu vois, ce cas est chiant : pas d'arrêt cardiaque, pas d'accouchement ni de nourrisson à réanimer, pas de dossier correctement staffé, un patient qui risque plus à recevoir une réanimation béton qu'à être laissé tranquille et un contexte particulièrement stressant qui ne laisse place à aucune erreur même mineure vu les personnalités présentes.
Je ne sais pas ce qu'aurait fait ta SF, moi je me suis contenté d'appliquer un principe banni depuis longtemps des SAMU et des CHU : Primum non nocere.
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. déc. 10, 2009 6:35 pm

Éric DELMAS a écrit : Une personne lui tape dans le dos à deux reprises (alors qu'il est assis à table) sans résultat d'amélioration.
C'est même fortement contre-indiqué s'il tousse.
Une autre propose d'appeler un médecin.
... quoi ? j'ai rien dit là ! Image
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Message par Éric DELMAS » jeu. déc. 10, 2009 7:30 pm

Et oui, le plus important n'est pas de maîtriser une gestuelle quelconque, surtout si on n'a pas le matériel pour la mettre en œuvre.
La plus grande partie des interventions que l'on peut rencontrer porte sur des « malaises » divers et variés pour lesquels nous devrons évaluer l'urgence réelle ou ressentie, les risques évolutifs et le choix thérapeutique le moins susceptible d'aggraver la situation.
Il faut donc un peu de compétence sémiologique, un peu de bon sens holistique et un peu d'organisation et de maîtrise de l'environnement (notamment humain).
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