Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. déc. 17, 2009 5:01 pm

L’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) est récemment entrée dans une profonde phase de restructuration dont la principale manifestation sera la réunion des 37 hôpitaux actuels en douze groupes. En outre, un large programme d’économies a été fixé. Pour la période 2009-2012, 228 millions d’économie doivent en effet être réalisées. Cet objectif passe nécessairement par la suppression de centaines de postes qui devrait s’élever à 5 700 au total. Ainsi, le non renouvellement de 700 postes a déjà été entériné, tandis qu’est également évoquée pour 2010 la suppression de plus de 1 000 emplois, dont une part non négligeable concerne des soignants.

423 chefs de service pourraient démissionner

Déjà échaudés par les remous qui ont accompagné les discussions de la loi Hôpital patients santé territoire (HPST) au printemps, les chefs de services, les médecins et les pharmaciens des établissements parisiens ont accueilli cette nouvelle par de très vifs mouvements de protestation. Dès le mois de novembre, le président de la Commission médicale d’établissement (CME) de l’AP-HP, Pierre Coriat faisait part de son intention de démissionner si se révélait effective la suppression de 1 000 postes l’année prochaine. Son indignation, qui l’incita à déclarer « menacée » l’institution qu’est l’AP-HP, est aujourd’hui partagée dans tous les établissements et chez tous les professionnels qu’il s’agisse des médecins, des pharmaciens ou des infirmiers.

Ainsi, l’organisation le Mouvement de défense de l’hôpital public (MDHP) fédère les mécontentements et propose à chacun de venir s’exprimer sur son blog. La plume du professeur André Grimaldi s’y est récemment illustrée pour dénoncer la rentabilité que l’on impose aujourd’hui aux hôpitaux franciliens. Le site recense également plusieurs menaces de démission : ils seraient au total 118 chefs de pôle et 423 chefs de service à avoir fait part officiellement de leur intention de démissionner.

Manifestation demain à Paris

C’est à la fin du mois de janvier qu’ils pourraient mettre leurs menaces à exécution. A cette date sera en effet définitivement dévoilé le plan de l’AP-HP. Des concessions pourraient être faites de la part de la direction, qui a déjà réduit de 138 à 51 le nombre de postes de médecins supprimés en 2010. Cependant, la marge de manœuvre pourrait être limitée, tant la volonté des pouvoirs publics de modifier les systèmes en raison de la crise est grande.

C’est ainsi que le ministre du Budget, Eric Woerth, interrogé cette semaine par le Quotidien du médecin a remarqué : « Pour le même nombre de passages aux urgences, il faut à certains hôpitaux cinq fois plus d’infirmières et d’aides soignantes qu’à d’autres », une façon de souligner que les suppressions de postes ne devaient pas toujours être considérées comme des fatalités ! Les praticiens de l’AP-HP y verront surtout la confirmation que la partie sera rude. Déjà ils fourbissent leurs armes : une manifestation des agents parisiens est prévue ce 18 décembre.


source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. janv. 01, 2010 1:30 pm

Si l’on ne devait retenir qu’un seul sigle de l’année 2009, ce serait sans doute celui de HPST, qui signifie qu’on se le dise, Hôpital patients santé territoire (HPST) et non comme certains pourraient être tentés de le penser in petto une « Horrible période pour des soignants tourmentés ».

Les discussions enflammées autour de cette loi auront pourtant duré toute la première partie de l’année, avec la remarquable montée au créneau de très nombreux chefs de service, notamment à Paris, pour dénoncer un texte qui tentait d’amoindrir considérablement le pouvoir décisionnaire des médecins au sein des établissements pour le confier à un directeur d’établissement promu au rang de super patron. De manifestations en menaces de démission collective, les opposants obtinrent bientôt gain de cause. On déguisa le revirement sous les traits du rapport du professeur Jacques Marescaux qui dessinait pour les hôpitaux une nouvelle gouvernance, offrant une place plus équilibrée entre les responsables administratifs et médicaux.

A l’hôpital, cependant, la fronde organisée contre la loi HPST a laissé des traces : elle semble avoir redonné aux chefs de service le goût de la contestation, comme l’a récemment révélé leur prise de parole contre les projets de suppression de postes au sein de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP). La persistance d’un climat de méfiance est d’autant plus vive que l’application de la loi HPST pourrait faire naître de nouvelles inquiétudes : celles exprimées en septembre par les syndicats face à la possibilité de recruter une partie des directeurs d’hôpitaux parmi des non fonctionnaires en a récemment témoigné.

2009 ou l’essoufflement du syndicalisme médical chez les libéraux ?

Pour les médecins libéraux, l’issue de l’examen de la loi HSPT n’aura pas été marquée par une telle victoire. La disposition qu’ils redoutaient le plus, à savoir la création, à partir de 2013, en cas d’échec de tout autre dispositif visant à améliorer la répartition territoriale des praticiens, d’une taxe visant les médecins libéraux qui refuseraient de prêter ponctuellement main forte à leurs confrères installés en zone désertifiée, a finalement été maintenue par les sénateurs.

Ce singulier revers pour les praticiens libéraux doit-il être perçu comme un essoufflement du syndicalisme médical ? De fait, l’année aura été rude pour eux. Ainsi, alors que la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) s’était opposée plus que durement à la création des CAPI (Contrat d’amélioration des pratiques individuelles), ces derniers se sont révélés un véritable succès, avec plus de 12 000 contractants. Ce phénomène témoigne selon les syndicats d’une évolution délétère: la mise en place de rapports individuels entre les médecins et l’Assurance maladie aux dépens de la convention.

Cette dernière, qui expire en 2010, semble en effet particulièrement vulnérable. Les négociations pour l’élaboration d’une nouvelle mouture ont définitivement achoppé ces dernières semaines, tandis que les derniers textes adoptés ne semblent guère voués à un brillant avenir. Ainsi, Roselyne Bachelot a récemment souligné qu’elle considérait comme insuffisant l’accord signé en octobre concernant la création d’un secteur optionnel.

ARS et hausse du forfait hospitalier !

Parmi les autres points phares de la loi HPST, d’aucuns retiendront également la création d’Agences régionales de Santé (ARS) dont les directeurs ont été nommés le 30 septembre dernier. Si ces derniers symbolisent le volet « territoire » de la loi, les Français, c'est-à-dire les patients, estimeront peut-être que leur destin aura été plus certainement scellé en 2009 par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) qui a entériné l’augmentation du forfait hospitalier de 16 à 18 euros ; une disposition dont le décret d’application vient d’être publiée.

DésOrdre total pour la profession infirmière

Si pour les praticiens hospitaliers, le début d’année fut particulièrement combatif, tandis que les médecins libéraux ont plutôt dû fourbir leurs armes au cours du deuxième semestre, chez les infirmières les conflits ont duré toute l’année. Ces troubles ont tout d’abord agité la profession en son sein même : la création de l’Ordre a en effet continué à provoquer dissensions et critiques. Ces dernières n’ont fait qu’amplifier avec la décision de la direction de l’Ordre d’opter pour une cotisation plutôt élevée atteignant 75 euros. Avec ce choix, il est peu dire que les syndicats n’estiment guère que cette nouvelle institution puisse être d’un précieux recours face aux enjeux auxquels est confrontée la profession : au premier rang desquels les revalorisations salariales.

On le sait les discussions demeurent difficiles : face à la proposition du gouvernement visant à permettre un passage des infirmières en catégorie A, contre un départ à la retraite plus tardif, les organisations n’ont pas caché leur colère. Elles estiment en outre que les hausses salariales restent limitées et trop lointaines. Les négociations doivent donc se poursuivre en 2010, tout comme celles concernant le contenu de la nouvelle formation des infirmières.

Réforme des études médicales : lancement prévu en 2010

Chez les étudiants en médecine, il a également été question d’évolution de leur formation. L’élaboration de la réforme de la première année des études médicales s’est cependant déroulée plus en douceur, notamment parce que les associations étudiantes ont finalement pu obtenir qu’elle entrerait en vigueur en 2010 et non en 2009. Le texte adopté au printemps crée quatre concours distincts pour les futurs médecins, sages-femmes, dentistes et pharmaciens et prévoit des passerelles supplémentaires pour limiter le gâchis humain que constitue encore aujourd’hui trop souvent l’année de PCEM1.

Les chantiers restent encore cependant nombreux. Ainsi, alors que 2009 a constitué une année phare en ce qui concerne les épreuves classantes nationales (ECN) avec la première épreuve de lecture critique d’article (LCA), beaucoup s’interrogent sur la nécessité de refonder l’examen dans son ensemble, notamment pour en minimiser la part d’arbitraire.

Une femme à la tête de l’Ordre des pharmaciens

La réforme de la première année des études médicales entraîne donc également un changement pour les futurs pharmaciens, qui se voient, non sans un certain mécontentement, intégrés dans ce PCEM1 refondée. Il s’agit de l’un des principaux changements de l’année 2009 pour cette profession, outre l’arrivée à la tête de l’Ordre des pharmaciens d’une femme, Isabelle Adenot, qui a remplacé après 16 ans de bons et loyaux services Jean Parrot. A l’exception de ces événements importants, l’année 2009 semble marquer par une certaine continuité pour les officines, avec des phénomènes toujours aussi inquiétants, comme les attaques répétées de l’enseigne Leclerc et d’autres très encourageants, tel le succès non démenti du dossier pharmaceutique (DP).

Il faut dire que les pharmaciens auront marqué leur nette différence sur l’un des sujets phares de l’année en accordant leur soutien à la loi HPST qui voyait leurs missions mieux reconnues. Pour les syndicats, les sujets de réflexion n’ont cependant pas manqué, tel le lancement de l’expérimentation de la réintroduction des médicaments dans le forfait des EHPAD. Enfin, sur leurs linéaires, un événement d’importance est à signaler : le retrait annoncé du Di-Antalvic.

L’état de la psychiatrie toujours inquiétant en 2009

Année de turbulences, 2009 n’aura pas été très positive dans de nombreux domaines. Ainsi, les gynécologues obstétriciens restent inquiets quant à leurs difficultés à s’assurer et l’état de la psychiatrie française demeure préoccupant. En la matière, les propositions du rapport Couty ont été accueillies par la profession sans grande conviction.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. janv. 01, 2010 3:37 pm

source webzine de l'APHP

Enjeux et effets de la démographie médicale d’ici à 2030
De nombreuses statistiques et études constatent que la période qui s’ouvre va être marquée par une baisse généralisée des effectifs médicaux et de la densité médicale. Quels sont les effets et les enjeux de cette situation ?
Enjeux et effets de la démographie médicale d'ici à 2030

Un retard de la décrue annoncée...

Dans le Livre Blanc de la cardiologie, l’économiste spécialiste de la santé Claude Le Pen constate que le pire ne s’est pas encore produit. En effet, au début des années 2000, les prévisions annonçaient une baisse des effectifs à partir de 2005. Or, cette décrue n’est pas aussi importante qu’annoncée. Claude Le Pen affirme : "Pour l’instant, on est un peu à un pic, jamais il n’y a eu autant de médecins en France et jamais il n’y en aura à l’avenir". Cette constatation doit être corrélée avec la prise en compte récente des médecins étrangers dans les effectifs du corps médical. Nous sommes donc à une date-charnière. Après le pic, le versant.

...mais de grandes inquiétudes pour les 10 prochaines années

Le Dr Michel Legmann, président du Conseil national de l’Ordre des médecins est plus inquiet. Selon lui, entre 2008 et 2009, le nombre de médecins actifs pour 100 000 habitants est passé de 322 à 312. Une première. "Les augmentations du numerus clausus ne suffisent pas puisqu’on ne retrouve pas à la sortie des études les médecins qu’on est en droit d’attendre". Le numerus clausus a en effet augmenté à partir de 2000, après été divisé par trois depuis les années 1970. Une augmentation qui arrive trop tard pour compenser les futurs départs en retraite des médecins ?

Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) sur la démographie médicale en 2030 confirme que la densité des médecins devrait considérablement baisser. De 312 pour 100 000 habitants aujourd’hui, elle serait alors de 292. A cette baisse générale s’ajouterait une augmentation des inégalités géographiques avec un renforcement du regroupement des médecins dans les centres urbains : "Dans pratiquement toutes les régions, plus de la moitié des médecins exerceraient en pôle urbain avec Centre hospitalier universitaire (CHU)".

Pour la DREES, il est indispensable d’anticiper dès maintenant les évolutions futures de la population médicale et des patients : "L’évaluation des besoins futurs nécessite de tenir compte du vieillissement de la population, des variations de prévalence des pathologies, de l’évolution des techniques médicales, de la coopération entre professionnels de santé et des objectifs visés en matière de politique de santé".

Cependant, si l’effectif médical devrait tout de même suffire en 2030, la période critique est 2012-2020. Une période où l’augmentation du numerus clausus n’aura pas encore pris effet et où la population vieillissante nécessitera plus de soins qu’aujourd’hui. Gérer l’offre médicale à cette période est un des enjeux majeurs des hôpitaux français.

La situation à l’AP-HP

Le Dr Silvia Pontone, chargée de mission à la Direction de la politique médicale de l’AP-HP, travaille depuis 1990 sur les questions de démographie médicale. Elle a notamment publié avec Pascal Maury La démographie médicale à l’AP-HP : Etat des lieux et prospectives à l’horizon 2020 : projet pour le plan stratégique 2010-2014 dont l’objectif était identifier les ressources médicales actuelles et futures pour apprécier la capacité de l’institution à s’adapter aux évolutions de la demande de soins. Si les effectifs médicaux de l’AP-HP ont globalement augmenté entre 1997 et 2007, ils pourraient baisser du fait de l’augmentation des départs à la retraite et d’un renouvellement des effectifs insuffisant. Ceci est une conséquence directe de la baisse du numerus clausus dans les années 1980-2000.

D’après le rapport sur la démographie médicale de l’AP-HP, presque toutes les disciplines devraient pouvoir renouveler leurs effectifs de titulaires d’ici 2015 et faire face à la demande de soins. Quatre disciplines posent problème : l’anesthésie-réanimation, l’anatomie et cytologie pathologiques, la médecine nucléaire et la radiologie.

Compte tenu du contexte de raréfaction des ressources humaines médoicales, l’AP-HP a engagé un plan d’adaptation en deux volets pour maintenir la qualité et la sécurité des soins :
— Renforcer la gestion prévisionnelle des effectifs médicaux et en particulier le recrutement après le clinicat. Pour cela, l’AP-HP doit être attractive pour fidéliser ses internes et chefs de cliniques et réduire la mobilité professionnelle de ses praticiens. En outre, le maintien en activité des praticiens jusqu’à 65 ans par l’adaptation des postes en fin de carrière permettrait de limiter les tensions dans les disciplines à risque démographique majeur.
— Développer de nouveaux schémas d’organisation susceptibles d’optimiser l’utilisation des ressources médicales dans chaque discipline. C’est un des principes du processus de modernisation de l’AP-HP

Pendant sa transformation, l’AP-HP fait une priorité du soutien et de l’accompagnement de ses professionnels
Souhaitant de nouveau s’adresser aux représentants du personnel de l’AP-HP réunis ce 11 décembre en Comité d’Hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), et invité le 10 décembre à répondre aux questions de l’Association des journalistes de l’Information Sociale (AJIS), Benoît Leclercq, Directeur Général de l’AP-HP, s’est longuement expliqué sur les enjeux et les modalités de mise en œuvre de la réforme engagée. Il a notamment insisté sur l’exigence de forte implication des équipes qu’appelait cette recomposition du paysage hospitalier et confirmé que l’AP-HP était plus encore que jamais mobilisée pour soutenir et accompagner ses équipes.

Pendant sa transformation, l'AP-HP fait une priorité du soutien et de l'accompagnement de ses professionnels

Garantir en Île de France une offre hospitalière adaptée aux besoins de la population et préserver l’égalité de tous à des soins de qualité malgré une démographie médicale préoccupante, est bien tout l’enjeu de la transformation engagée, a confirmé le directeur général de l’AP-HP.

Conforter l’excellence de la médecine, faciliter l’accès aux soins des patients et améliorer les conditions de travail des professionnels dans un soucis d’efficience d’ici 5 ans, Benoit Leclercq n’a pas nié l’ampleur de la tâche mais a confirmé que l’élaboration du plan stratégique serait bien achevée d’ici le printemps 2010.

Soulignant que ce plan de modernisation était avant tout un projet médical décliné dans un second temps au travers des 12 nouveaux groupes hospitaliers, il a rappelé que le plan stratégique comportait également un important volet social et professionnel destiné à accompagner cette transformation d’ensemble.

Maintenir la capacité d’offre de soins mais l’adapter au progrès médical

Rappelant que l’excellence médicale se conjugue avec des modes d’organisation permettant de développer l’accès au progrès médical en s’appuyant sur les meilleures compétences ainsi que sur des plateaux techniques performants, en chirurgie, en imagerie et en biologie, le directeur général a fait un point d’étape sur la préparation du plan stratégique et la constitution des groupes hospitaliers.

Il a souligné que cette nouvelle organisation permettrait de mettre en synergie des hôpitaux géographiquement proches et de rationaliser l’offre et le fonctionnement des services en améliorant l’accueil des patients et les conditions de travail des professionnels. Il a également souhaité rassurer sur le fait que ces redéploiements n’avaient pas pour but de réduire les capacités mais au contraire de les faire mieux converger avec les besoins de la population tout en améliorant la diversité et la complémentarité des spécialités assurées en un même lieu.

Cette recomposition de l’offre médicale au travers des groupes hospitaliers fait actuellement l’objet de discussions pour permettre de trouver l’organisation interne la plus cohérente, à la fois pour les patients et les professionnels. Selon Benoit Leclercq, « les hôpitaux pourront ainsi unir leurs forces dans leur groupe, au lieu de les voir dispersées, pour former des ensembles cohérents permettant de mieux répondre aux besoins de la population des territoires de santé que l’AP-HP dessert ».

Une politique sociale et professionnelle adaptée aux enjeux de modernisation

Parallèlement aux discussions sur l’organisation en groupes hospitaliers, l’AP-HP prépare un programme d’accompagnement social et professionnel dédié à cette transformation, celle-ci devant être portée et relayée par les ressources humaines : « Accompagner et guider le personnel est intrinsèquement lié au projet médical », a souligné Monique Ricomes, directrice des Ressources Humaines de l’AP-HP, en précisant que ce volet social et professionnel, en cours d’élaboration avec les partenaires sociaux, serait adopté avec le plan stratégique. Destiné à accompagner le mieux possible les collaborateurs de l’institution dans un contexte de changement qui exige beaucoup d’efforts et de mobilisation de la part de chacun, les travaux préparatoires menés s’intéressent notamment à l’emploi, au développement des compétences, à la formation initiale, à l’accompagnement individuel des mobilités, à la politique de management et d’encadrement, aux conditions de travail et à la politique sociale (logements, crèches et centres de loisir), a t elle ajouté.

Alors que cette réforme rencontre des inquiétudes, Benoît Leclercq a annoncé qu’il souhaitait que « la prévention des risques professionnels soit traitée comme un enjeu majeur ».

Accompagner et soutenir les professionnels

Le CHSCT réuni ce 11 décembre était dédié à la prévention des risques professionnels du personnel, tant physiques que psychiques. Les troubles psychosociaux se manifestent de diverses manières : stress, mal-être, agressivité, dépression, addiction, fatigue professionnelle. L’AP-HP s’est toujours préoccupée de ces phénomènes avec la plus grande vigilance. Cécile Castagno, chef du Service prévention et santé au travail le confirme : « l’hôpital est un milieu originellement déstabilisant et difficile, qui comporte des risques physiques et psychiques. Il est normal que des changements professionnels comme une nouvelle organisation de service et des mouvements de personnels, accentuent le stress au travail. Il faut donc mettre en place un dispositif adapté à ce contexte de changement et qui accompagne le personnel le mieux possible. »

C’est pourquoi, depuis juillet 2008, un dispositif de signalement des « événements graves » a pour but de mieux connaître l’expression de ce risque et d’en suivre les évolutions. Le plan de prévention proprement dit a d’abord pour ambition de limiter ou éviter les situations à risque pour l’ensemble des personnels en identifiant les facteurs d’organisation produisant du stress et en cherchant à les réduire. L’AP-HP a ensuite pour objectif de sensibiliser largement les acteurs hospitaliers sur le stress, le risque suicidaire et la gestion des situations à risques. Le réseau de prise en charge sera identifié. La diffusion de documents d’information et la formation viendront en appui de ces actions.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. janv. 01, 2010 3:40 pm

En novembre 2009, Jean-Marie Desmonts a été désigné médiateur des coordinateurs de l’AP-HP. Dans un entretien, il nous explique quelle est sa fonction et comment l’hôpital essaie de répondre au mieux aux réclamations des patients.
Jean-Marie Desmonts, coordinateur des médiateurs

Quel est votre parcours professionnel ?

Je suis professeur d’anesthésie-réanimation à l’Université de Paris-7 depuis 1971 et j’ai été chef de service d’anesthésie-réanimation à l’hôpital Bichat de 1972 à 2007. J’ai également occupé plusieurs fonctions administratives : président du Comité consultatif médical (CCM) de 1977 à 1984, membre de la Commission médicale d’établissement (CME) de 1982 à 1990, membre du conseil d’administration de l’AP-HP de 1997 à 2005 et Doyen de la Faculté de médecine Xavier Bichat de 1994 à 2005. En novembre dernier, j’ai été désigné coordinateur des médiateurs médicaux par le Directeur Général de l’AP-HP.

En quoi consiste cette fonction ?

Cette fonction consiste à coordonner les actions des médiateurs médicaux de chaque établissement ou groupe hospitalier de l’AP-HP. J’ai moi-même occupé les fonctions de coordinateur suppléant puis médiateur titulaire à l’hôpital Bichat pendant plusieurs années. Cette fonction découle de la mise en œuvre de la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. En tant que coordonnateur des médiateurs médicaux, j’ai trois grandes priorités. Tout d’abord, j’apporte de l’information aux usagers qui contestent une prestation médicale. Il faut noter tout de même que j’interviens seulement en dernier ressort, lorsque le patient, le médiateur local et la direction de l’établissement hospitalier n’arrivent pas à se mettre d’accord et à dialoguer. Ensuite, je veille à la bonne organisation de la fonction de médiation dans chaque hôpital ou groupe hospitalier, ainsi qu’à la bonne formation des médiateurs. Enfin, je tire le bilan des activités de médiation pour orienter les actions de l’AP-HP et répondre au mieux aux attentes des patients. Pour être complet, précisons que je compte travailler avec le Pôle Santé de la cellule de médiation animée par Jean-Paul Delevoye, Médiateur de la République. Ce dernier est chargé de renforcer le dialogue avec les usagers, d’analyser et de traiter toutes demandes d’information ou réclamations qui mettent en cause en particulier le service public.


Êtes-vous en relation avec des associations de droits des patients ?


Les associations sont surtout en rapport avec les médiateurs des groupes hospitaliers. A un niveau local, chaque établissement possède une Commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRUQPC) qui veille au respect des droits des usagers et facilite leurs démarches afin qu’ils puissent exprimer leurs griefs. La CRUQPC se compose notamment de deux représentants des usagers et de médiateurs. Le coordinateur des médiateurs n’agit vraiment qu’en dernier ressort.

Assiste-t-on à une augmentation des réclamations des patients auprès des médiateurs ?

Les demandes sont variables d’un établissement à l’autre. Trois fois par an pour certains, trois fois par mois pour d’autres. Les trois quarts des plaintes portent sur le manque d’informations, un conflit entre le patient et l’équipe des soignants ou un mécontentement suite à une prestation médicale contestée. Dans la plupart des cas, une rencontre entre les patients et le médecin, suivie d’une discussion courtoise et raisonnée suffit à régler les litiges. Mais on ne peut pas parler d’augmentation des réclamations. Depuis une dizaine d’années, les équipes soignantes ont pris conscience de l’amélioration nécessaire de l’information à donner aux patients et à leur famille. Comme ceux-ci posent de plus en plus de questions, les soignants doivent avoir la capacité de leur répondre et de les rassurer.


Concrètement, comment le patient peut-il contacter les médiateurs ?


Si un patient est mécontent d’un service rendu, il peut écrire directement au directeur de l’établissement hospitalier. Ceci dit, le dialogue entre le soignant ou l’équipe médicale mise en cause est la première chose à rétablir. La rencontre avec le médiateur local intervient seulement si le dialogue devient impossible. Le médiateur et le coordinateur des médiateurs ne doivent pas devenir les spécialistes de la communication avec les usagers. Ils n’ont pas pour rôle de se substituer à la mission de base des médecins.

source : webzine APHP
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. janv. 08, 2010 6:26 pm

La fermeture de services de chirurgie réalisant un nombre d’interventions limité est systématiquement l’objet de polémique. Parmi les arguments soulevés par les défenseurs de ces petites structures figure souvent en bonne place l’absence de démonstration que la quantité d’actes soit réellement un gage de qualité. Si les études dans ce sens se sont multipliées à l’étranger, il est vrai que les données françaises manquaient en la matière. Une récente étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) pallie cette lacune.
Huit interventions et prises en charge passées au crible

Menée par Or Zeynep et Thomas Renaud, cette enquête s’est intéressée aux taux de mortalité hospitalière et de réadmission non programmée trente jours après la réalisation de huit prises en charge différentes, qu’il s’agisse d’opérations complexes (cancer du côlon, pontage aorto-coronarien et résection pancréatique), plus courantes (prothèse totale de hanche, appendicectomie et pose de stent) ou de prise en charge classique (infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral). Ils se sont basés sur des données récoltées en 2006 et avaient pour principal objectif de déterminer si « le volume d’activité d’un établissement a (…) un impact sur la probabilité de réadmission et de décès d’un patient, à gravité égale des cas ».

Effet de seuil

Sans conteste, la réponse semble affirmative. « La probabilité de réadmission à trente jours est plus élevée dans les établissements à faible volume d’activité pour six prises en charge : la chirurgie du cancer du côlon, le pontage aorto-coronarien, l’opération de résection pancréatique, l’infarctus aigu du myocarde, l’accident vasculaire cérébral et la prothèse totale de la hanche ». On retrouve par ailleurs un impact du volume d’activité sur la mortalité à trente jours en ce qui concerne la chirurgie du cancer du côlon, la résection pancréatique, l’infarctus aigu du myocarde et l’accident vasculaire cérébral.

Ces résultats incitent entre autres les auteurs à conclure que « la relation est plus marquée pour les interventions lourdes, comme la chirurgie cancérologique ». Ils soulignent par ailleurs qu’il semble exister un « effet de seuil », notamment en ce qui concerne la chirurgie du côlon, les pontages et la prise en charge de l’infarctus et qu’en tout état de cause « l’impact semble s’atténuer au fur et à mesure que l’activité augmente ». Enfin, les experts de l’IRDES ont pu observer que « le degré de spécialisation de l’établissement et le poids de la chirurgie dans l’activité totale ont aussi un impact sur les résultats des soins ».

L'étude est disponible ici. Quel lien entre entre volume d'activités des hôpitaux et qualités des soins en France (fin de page)
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. janv. 11, 2010 9:05 pm

Philippe Seguin est enterré ce jour, après ses obsèques aux Invalides.
Toute la presse et les politiques unanimes ont retracé son parcours.
Ils ont été très peu, à revenir sur sa campagne calamiteuse, désastreuse pour la conquête de la mairie de Paris en 2001, face à Delanoë.
Je me souviens l'avoir vu par deux fois, à l'hôpital où j'exerçais à l'époque.
Il m'est apparu comme fatigué, désabusé, peu motivé, et lointain.
Et sa campagne fut de même.

Alors qu'à l'inverse, Delanoë était enthousiaste, jovial, familier et volontaire.
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De Philippe Seguin, mort à l’âge de 66 ans, le jeudi 7 janvier et auquel la nation entière rend hommage lors d’une cérémonie à l’Eglise Saint Louis des Invalides aujourd’hui, les historiens ne retiendront sans doute pas, comme la Société Européenne de Cardiologie, qu’il était un fumeur en surpoids, mais plus vraisemblablement que plus que n’importe quel homme politique d’envergure national de sa génération, il a fait l’expérience de la douloureuse confrontation entre les idéaux et l’exercice du pouvoir. C’est ainsi que celui que tous décrivent comme un « gaulliste social », aura pourtant dû mener une politique de rigueur économique lors de son passage au ministère des Affaires sociales en 1986.

On se souvient ainsi comment il instaura l’ordonnancier bizone destiné à différencier pour les patients en affection longue durée (ALD) les prescriptions associées à leur maladie et celles qui ne le sont pas ou encore qu’il dut se résoudre à imposer une hausse du forfait hospitalier, tandis que baissaient les taux de remboursement des médicaments. Parallèlement à ces différentes mesures qui ne correspondaient peut-être pas toutes parfaitement à son idéal, il épargnait les professionnels de santé, que la droite souhaitait, à l’époque, protéger.

Une certaine idée de la Sécurité sociale

A la tête de la Cour des comptes, loin des impératifs de l’exécutif, Philippe Seguin, révéla à travers ses nombreux rapports concernant la Sécurité sociale une autre vision de la gestion des dépenses de santé. C’est ainsi qu’il y a encore quelques semaines, interrogé par l’Assemblée nationale, il remarquait : « La recherche d’économies ne suffira pas à équilibrer notre protection sociale obligatoire, et il faudra chercher des ressources nouvelles, en commençant par réduire les niches sociales. [...] A défaut, cela reviendrait à faire financer le coût de ces exonérations par des économies supplémentaires sur les dépenses au moyen, par exemple, de moindres remboursements de soins. Cela ne me paraît pas juste ». Ainsi, le fervent bonapartiste proposait pour la Sécurité sociale des recettes différentes de celles qu’il dut appliquer, tandis qu’on se souvient également combien son passage rue Cambon put signifier de vexations pour les professionnels de santé, qu’il n’épargna guère au cours de ces différents rapports.

Cette intransigeance n’était cependant pas réservée aux seuls responsables de la Sécurité sociale ou aux praticiens, elle put également concerner les comptes des associations de patients et des sociétés savantes.

Un message médiocre coulé par une encore plus mauvaise traduction

Il est cependant peu probable que dans leurs astucieux conseils pour réduire des dépenses parfois inutiles, Philippe Seguin et ses proches aient pu aller jusqu’à recommander à une organisation scientifique de remplacer les traducteurs par des robots. C’est pourtant la voie que l’European Society of Cardiology (ESC) a semble-t-il suivi. Un communiqué de presse diffusé le vendredi 8 janvier par la société savante comporte dans le texte français des formules que l’on semble devoir à un logiciel de traduction. En hommage peut-être au Président de la Cour des comptes, le texte multiplie les économies de mot. C’est ainsi que l’on apprend que Philippe Séguin « a souffert une crise cardiaque mortelle ». Cette étrange formulation est le premier exemple d’une longue série d’aberrations grammaticales qui permettent de poser avec une certaine certitude le diagnostic d’une traduction automatisée.

On apprend ainsi que le professeur Nicolas Danchin est « un expert de porte-parole », ou encore que le mot décès est féminin (« la maladie cardio-vasculaire » est en effet « la cause presque de la moitié de toutes les décès ») et que « La situation dans certains pays européens centrals (sic) et de l’est est très différent avec des taux de la maladie cardiaque coronaire qui se levant nettement » ! Mais surtout, on y découvre une présentation de l’anatomie presque poétique où « la mort cardiaque soudaine se produit (…) dans les individus », celle-ci pouvant être liée « à un caillot formant sur une plaque athérosclérotique dans les navires assurant le cœur (artères coronaires) » ! Sans doute le traducteur s’est-il ici laissé submerger par la difficulté que représentent les différentes acceptions du mot anglais « vessels », dans le texte original de l’ESC !

Ne devenez pas un brillant homme d’état… mais surveillez plutôt votre balance !

La révélation qu’une société aussi importante que l’ESC se laisse aller à des traductions que même de mauvais élèves de quatrième n’oseraient pas présenter à leur professeur pourrait être presque excusée si le sujet du communiqué n’était pas aussi essentiel. Il est en effet destiné à alerter le grand public, à la lueur de l’exemple de Philippe Séguin qui a succombé à une crise cardiaque, des dangers « de laisser des facteurs de risque tels que l’hypeplipidémie (sic !), l’hypertension ou le diabète non traité ». Outre le fait que l’ESC assure de façon un peu arbitraire que Philippe Séguin, dont on sait seulement qu’il présentait un surpoids et était fumeur, souffrait d’hyperlipidémie, d’hypertension et/ou de diabète et qu’il n’était pas traité, cette réduction de la vie d’un homme brillantissime à ses seuls facteurs de risque apparaît aussi décevante que la qualité du texte proposé. Doit-on retenir de la vie de Philippe Seguin à la lueur de ce communiqué que plutôt qu’être un exemple pour la République il eut été préférable pour nous (et pour lui) qu’il fut un exemple pour la diététique et la lutte contre les maladies cardiovasculaires ?

De la même façon, sans un mot de condoléances, sans une ligne d’hommage, aurait-on pu imaginer qu’une société européenne des maladies vénériennes, si elle avait existé, aurait après la mort de Maupassant noté sèchement que sa disparition à l’âge de 43 ans montre au grand public la nécessité de se protéger. Au moins, en l’absence de logiciel de traduction, le texte aurait sans doute été mieux libellé.


ps : !
Tu te souviens de celle-là Eric ?
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. janv. 11, 2010 9:13 pm

source JIM


Les infections du site opératoire demeurent une complication dont la fréquente est estimée aujourd’hui à environ 1 % des interventions chirurgicales aux Etats-Unis. Ce risque dépend à la fois de la technicité du chirurgien, du type d’intervention (classée en « chirurgie propre », « chirurgie propre contaminée », « chirurgie contaminée » et « chirurgie sale et infectée ») (voir tableau) et du patient lui-même (état général et colonisation éventuelle par un Staphylococcus aureus). On conçoit donc que l’un des facteurs principaux sur lequel on puisse espérer agir préventivement soit l’antisepsie cutanée. Mais malgré l’importance de la question on ne disposait pas jusqu’ici d’études randomisées de grande ampleur permettant de comparer entre elles différentes préparations antiseptiques dans cette indication.

Cette lacune est comblée avec la publication du travail d’une équipe américaine multicentrique. Rabih Darouiche et coll. ont inclus 897 sujets devant bénéficier d’une chirurgie « propre contaminée » dans cette étude. Les interventions concernaient le tube digestif, le thorax, l’appareil gynécologique ou le système urinaire. Ces patients ont été randomisés entre une antisepsie du site opératoire par une préparation de chlorhexidine alcoolique (2 % de gluconate de chlorhexidine et 70 % d’alcool) ou par une solution aqueuse de 10 % de povidone iodée. Le critère principal de jugement était la survenue dans les 30 jours d’une infection du site opératoire. Ce diagnostic était porté par des investigateurs ignorant à quel antiseptique les patients avaient été assignés.
Une réduction du risque de 41 %

Les résultats de 849 participants ont pu être analysés en intention de traiter. La chlorexidine s’est révélée significativement plus efficace que la povidone iodée avec 9,5 % d’infections du site opératoire contre 16,1 % (diminution du risque de 41 % avec la chlorexidine [intervalle de confiance à 95 % entre 15 et 59 % ; p=0,004]). Dans le détail, les taux d’infections superficielles et profondes de la plaie opératoire ont été respectivement de 4,2 et 1 % avec la chlorexidine et de 8,6 et 3 % avec la povidone iodée. En revanche les infections d’un organe profond ont eu une fréquence similaire dans les deux groupes (4,4 et 4,5 %). La tolérance des deux produits a été équivalente (0,7 % de prurit ou d’érythème au niveau de la plaie opératoire dans les deux groupes). Sur le plan microbiologique, le type de bactéries isolées des plaies infectées était similaire dans les deux groupes à l’exception d’une sous-représentation des streptocoques chez les patients traités par povidone iodée.

La chorhexidine qui s’était déjà révélé plus efficace que la povidone iodée pour la prévention des infections systémiques après pose d’un cathéter lui est donc supérieure pour réduire le risque d’infection de la plaie opératoire. Pour les auteurs, cet avantage clinique doit être lié à son action antiseptique plus rapide et plus prolongée.

Pour l’éditorialiste du New England Journal of Medicine (2), la chorhexidine alcoolique doit donc être préféré dès maintenant à la povidone iodée comme antiseptique cutané pré-opératoire.
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Message par Éric DELMAS » lun. janv. 11, 2010 9:43 pm

Belle occasion de revoir le visage de celui dont nous avons parlé, Jacques Fortias. Merci.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. janv. 12, 2010 1:23 pm

Je ne voulais pas ouvrir un sujet spécial (encore que) mais j'ai vu une "curiosité" qui m'a amusé.
C'est un arrêté.
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Message par yves benisty » mar. janv. 12, 2010 7:47 pm

arnaud BASSEZ a écrit :Je ne voulais pas ouvrir un sujet spécial (encore que) mais j'ai vu une "curiosité" qui m'a amusé.
C'est un arrêté.
Ça mériterait un sujet à lui tout seul. Je cite ce merveilleux texte :
L'Arrêté du 28 décembre 2009, dans sa grande stupidité, a écrit :Article 1


La réalisation des ponctions artérielles au niveau de l'artère radiale ou de l'artère fémorale en vue d'analyses de biologie médicale par le pharmacien biologiste est soumise à prescription médicale et effectuée dans un environnement médicalisé permettant une intervention médicale immédiate en cas de complications. Le geste ne peut s'appliquer qu'au sujet adulte et ne peut être réalisé sur une personne mineure qu'en situation d'urgence justifiée par le médecin prescripteur.



Article 2

Le patient est préalablement informé du déroulement du prélèvement et de ses complications éventuelles.



Article 3

Le prélèvement artériel est effectué en respectant les conditions d'hygiène et d'éventuelle anesthésie communément requises pour tout acte de prélèvement.

Le matériel utilisé est adapté à la technique mise en œuvre.

Le test d'ALLEN est pratiqué avant toute ponction radiale, dans le but de vérifier l'existence d'un débit suffisant au niveau de l'artère. Dans la négative, le prélèvement est effectué au niveau de l'artère fémorale.

A l'issue de la ponction, le site du prélèvement est comprimé pendant au moins cinq minutes. Le pharmacien biologiste surveille l'apparition éventuelle d'un hématome.

Le prélèvement au niveau de l'artère fémorale est à réserver aux cas où le prélèvement radial est strictement impossible.



Article 4

L'existence de lésion cutanée en regard du point de ponction constitue une contre-indication au prélèvement artériel.

Toute situation d'hypocoagulation (traitement anticoagulant ou antiplaquettaire, anomalies de l'hémostase) constitue une contre-indication au prélèvement artériel.

Chez l'insuffisant rénal susceptible d'être traité ou en cours de traitement par hémodialyse, les ponctions artérielles au niveau radial sont évitées afin de préserver l'abord vasculaire ou de ne pas compromettre sa création.
J'écris régulièrement qu'il ne faut pas chercher des lois, décrets, ou arrêtés pour connaître les bonnes pratiques et pour réglementer les actes de soin. Eh bien, voilà un contre-exemple. À quand une réglementation sur la ponction veineuse, la pose des électrodes de scope, l'injection du propofol, l'intubation... ?

Ça pourrait être un exercice de style amusant : écrire un arrêté paraphrasant celui-ci sur tous nos actes de soin (y compris la préparation du café).[/url]
Plus on est de fous, moins il y a de riz (proverbe chinois).
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. janv. 14, 2010 6:32 pm

Arrêt cardiaque : doute sur l’intérêt des médicaments par voie veineuse

L’ Advanced Cardiac Life Support (ACLS) qui désigne désormais pour les anglosaxons la prise en charge spécialisée des arrêts cardiorespiratoires repose sur des recommandations multiples qui, pour certaines relèvent plus de l’empirisme que du niveau de preuve fourni ou non par les études publiées…au demeurant pas toujours fiables. L’exemple de l’adrénaline est assez démonstratif, car celle-ci a été longtemps administrée par voie parentérale avec la plus grande confiance jusqu’à ce qu’une étude mette en évidence son absence d’efficacité et sa toxicité vraisemblable, entre autres motifs.

A cet égard, l’administration intraveineuse des médicaments cardiotropes au cours d’une ACLS est-elle réellement utile ? Question légitime si l’on en juge d’après les résultats d’une étude randomisée réalisée à Oslo (Norvège) entre le 1er mai 2003 et le 28 avril 2008, dans laquelle ont été initialement inclus 1 183 patients adultes victimes d’un arrêt cardiorespiratoire sans traumatisme déclenchant, ceci hors du milieu hospitalier. Seuls 851 sur 1 183 patients ont été finalement inclus dans l’étude contrôlée et deux groupes ont été constitués par tirage au sort : dans l’un (IV+), (n=418) les médicaments cardiotropes ont été administrés par voie IV, ce qui n’a pas été le cas dans l’autre groupe (IV-) (n=433).

Le taux de survie à la sortie de l’hôpital a été estimé à 10,5 % dans le groupe IV+, versus 9,2 % dans l’autre (NS). La restauration d’une circulation spontanée lors de l’admission s’est avérée plus fréquente dans le groupe IV+, soit 32 % vs 21 % (p<0,001). Pour ce qui est du taux de survie avec un pronostic neurologique favorable, les résultats ont été similaires dans les deux groupes, soit 9,8 % vs 8,1 % (NS). Il en a été de même pour le taux de survie à 12 mois, soit 10 % vs 8 % (NS). La qualité de la réanimation et du massage cardiaque externe était par ailleurs identique dans les deux groupes. Après ajustement en fonction d’autres variables pronostiques, les taux de survie à la sortie de l’hôpital n’ont pas bougé (odds ratio, 1,15 ; NS).

Si l’on en juge d’après les résultats de cette étude randomisée, l’efficacité de l’ACLS ne semble pas dépendre de l’injection IV des médicaments cardiotropes chez les patients victimes d’un arrêt cardiorespiratoire survenu hors de l’hôpital. Les taux de survie sont un peu plus élevés à court terme, mais à long terme, les résultats ne sont pas meilleurs.


Dr John Sorri

Olasveengen TM et coll. Intravenous Drug Administration During Out-of-Hospital Cardiac Arrest. A Randomized Trial. JAMA 2009; 302 :2222-2229.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. janv. 22, 2010 6:40 pm

La coopération entre professionnels de santé figurait parmi les nombreux objets de la loi Hôpital patients santé territoire (HPST). Ce sujet ne compta cependant pas parmi ceux suscitant le plus de polémique. La situation pourrait changer aujourd’hui à la lueur de la publication d’un arrêté précisant les modalités de cette coopération, qui a désormais vocation à sortir du cadre expérimental. Le texte précise notamment que les professionnels de santé souhaitant s’engager dans un « protocole de coopération » doivent présenter ce dernier à l’Agence régionale de santé (ARS) qui sera chargé de décider de sa faisabilité.

La seule compétence des ARS dans ce domaine a suscité, parmi plusieurs autres points, la colère de tous les représentants des Ordres professionnels. Ces sept institutions ordinales (Ordres des médecins, des pharmaciens, des chirurgiens-dentistes, des sages-femmes, des masseurs-kinésithérapeutes, des pédicures-podologues, des infirmiers) font état de leur étonnement dans un communiqué commun qui « déplore » notamment « qu’une autorisation de coopération, sur un protocole de nature juridiquement dérogatoire, puisse s’effectuer par le directeur général de l’ARS sans consultation et avis préalable des instances ordinales quant au respect des règles déontologiques des professions impliquées et aux besoins de santé sur le territoire considéré ».

Ils remarquent également que le texte pourrait permettre à « des professionnels, qui n’ont pas les titres nécessaires » de « pratiquer des actes ou des activités qui ne relèveraient pas de leur domaine de compétence légal ». Les Ordres des professionnels de santé regrettent enfin que l’arrêté semble ignorer le travail réalisé jusqu’alors par la Haute autorité de Santé dans ce domaine, auquel il n’est nullement fait référence. Face à un tel arrêté, les professionnels de santé redoutent que « la coopération » entre soignants ne soit en réalité qu’un prétexte pour favoriser la création de nouveaux métiers, moins bien contrôlés et offrant une qualité des soins altérée.


Aurélie Haroche
source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. févr. 04, 2010 6:38 pm

Dans les couloirs des ministères, le mot « AP-HP » est probablement en train de devenir tabou. Après la confirmation au grand jour par le directeur de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), Benoît Leclerq, que 4 000 suppressions de postes étaient bien prévues d’ici 2012 et que la moitié concernerait des soignants, le gouvernement l’aurait prié de ne plus aborder le sujet en public selon le Canard Enchaîné. Quelques semaines avant les élections régionales, la perspective de milliers de suppressions de postes a laissé la place à la nécessité d’une « concertation » et de l’ouverture d’un « dialogue ».

Mais où vont dormir les enfants?

Ce changement de ton n’empêche cependant pas aujourd’hui les professionnels de santé des 37 établissements franciliens de faire éclater leur colère. Le Mouvement de défense de l’hôpital public (MDPH) rencontre toujours plus de succès.

Né au printemps 2009 pour faire face à l’élaboration de la loi Hôpital patient santé territoire (HPST), il réunit aujourd’hui 118 chefs de service et 423 chefs de pôle. Il assure en outre désormais qu’au moins mille soignants seraient prêts à démissionner de leurs tâches administratives si ce qu’ils considèrent comme une tentative de « démantèlement » de l’AP-HP n’était pas totalement abandonnée. Si la colère est si vive, c’est que la perspective d’une diminution des effectifs n’est pas seule à susciter l’inquiétude. Les restructurations en cours et à venir provoquent de vifs remous.

C’est notamment dans les services de pédiatrie que l’on s’alarme. Ainsi, est programmée (de longue date) la fin de l’activité à Saint Vincent de Paul, tandis que Trousseau verra 70 % de ses activités disparaître et que les services de pédiatrie spécialisés devraient se retrouver concentrés à Necker et à Robert Debré dans les années à venir. A Trousseau, la désolation et la stupéfaction dominent. Eperdu, le professeur Noël Garabédian (ORL) s’interroge cité par l’Express : « Mais où vont dormir les enfants », tandis que le professeur Albert Bensman, chef du service de néphrologie s’indigne : « Je ne pouvais pas imaginer et je ne peux toujours pas (…). Une société va faire en sorte qu’il y ait une diminution de l’offre de soins pour des enfants gravement malades ? ».

Necker nettement favorisé !

Robert Debré et Necker sortiraient donc comme les grands « gagnants » de cette restructuration. Déjà, Benoît Leclercq avait affirmé, interrogé par le Parisien le samedi 23 janvier, : « La seule mise aux normes de l’Hôtel Dieu coûterait 280 millions d’euros alors que la création de 450 nouveaux lits à Necker ne représente que 180 millions d’euros ». Est-ce parce que le développement de Necker est si « peu coûteux » que son enveloppe budgétaire est aujourd’hui si juteuse ?

Selon le Canard Enchaîné du 3 février, celle-ci s’élèverait à 91,5 millions d’euros, alors que l’ensemble des dotations pour les 36 autres établissements atteint à peine 300 millions. Pour l’hebdomadaire, ce traitement de faveur ne saurait pas totalement étrangé au fait que le conseiller santé du Président de la République n’est autre qu’Arnold Munich, un des illustres praticiens officiant à l’hôpital Necker. Certains ne se laisseront peut-être pas totalement convaincre par ces arguments et souligneront que les actuels travaux entrepris à l’hôpital Necker ainsi que la nécessité d’accueillir une partie de l’activité de Trousseau nécessitent des financements particuliers. Cette manne qui pourrait cependant provoquer quelques grincements de dents au sein d’établissements où le malaise monte, n’empêche pas l’hôpital Necker de souffrir lui aussi d’un manque criant de personnel.

Ainsi, le professeur Fischer, cité par l’Express hier décrit : « Aujourd’hui, à la minute où l’on se parle, j’ai quatre personnes de mon service en congé maternité et zéro remplacement. Mon métier c’est de soigner, de chercher et d’enseigner. Pas de sauver les meubles ». La teneur du témoignage révèle que les déjeuners offerts à l’Elysée aux membres du MDPH, les promesses de l’ouverture d’une négociation et même les généreuses dotations n’y font rien : à l’AP-HP le sentiment d’abandon, de colère et de dépit est général.


Aurélie Haroche

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. févr. 09, 2010 8:16 pm

S’il ne s’agissait d’un phénomène qui pourrait menacer la sécurité de milliers de personnes, l’affaire pourrait presque susciter le sourire, tant elle semble digne de romans d’espionnage associant suspens et suggestion. Une telle attitude apparaîtrait cependant déplacée quand revient sur le devant de la scène médiatique le fameux tétranitrate de pentaérythrite, plus connu sous le nom de Penthrite.

Cet explosif a déjà attiré l’attention de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), en France, après avoir été utilisé par un envoyé d’Al-Qaida contre le responsable de la lutte antiterroriste en Arabie Saoudite. Si ce dernier est ressorti sain et sauf de l’attentat dirigé contre lui en août dernier, son service de sécurité s’est rapidement interrogé sur la façon dont le kamikaze avait réussi à introduire son explosif dans le palais. Il ne portait en effet pas de ceinture d’explosifs, mais avait caché le Penthrite dans son rectum.
Détection impossible

Ces formes très particulières de bombe humaine rendues possibles par le Penthrite, dont une trentaine de grammes suffit pour provoquer un trou dans une carlingue d’avion, ne cessent d’inspirer les terroristes. Les services secrets britanniques, en l’occurrence le MI5, viennent ainsi de lancer l’alerte quant à la possibilité d’insérer le Penthrite dans des implants mammaires. Ils ont en effet surpris des conversations sur internet circulant entre le Pakistan et le Yémen où apparaît la mention de ces prothèses explosives. Par ailleurs, ils ont observé que plusieurs chirurgiens d’origine pakistanaises et yéménites avaient récemment regagné leur pays après avoir acquis dans les hôpitaux britanniques l’expérience nécessaire à l’implantation des prothèses mammaires.

Selon le MI5, qui prend cette menace très au sérieux, il est tout à fait possible d’insérer des petits sachets contenant du penthrite dans les implants avant de les mettre en place. Plusieurs femmes auraient déjà subi cette intervention selon les services secrets britanniques, qui soulignent que la détection apparaît « impossible ». « Il faudrait que le sujet passe dans des rayons très sophistiqués. Etant donné que cet explosif serait inséré dans un sac en plastique fermé, en petite quantité, cela rendrait sa détection impossible par un scanner classique », souligne Jonathan Evans, chargé de ces questions au MI5.

source JIM

ça doit être ça une bombe sexuelle...
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. févr. 12, 2010 7:32 pm

La première étape du plan de modernisation Hôpital 2012 est bouclée

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a détaillé, le 10 février 2010, les derniers projets de modernisation des hôpitaux retenus dans le cadre de la première vague du plan Hôpital 2012, qui recevront près de 900 millions d'euros d'aides. Au total, les aides accordées aux hôpitaux dans le cadre de ce plan lancé en 2007 s'élèvent à 2,2 milliards d'euros à l'issue de cette première étape, avec quelque 640 projets retenus sur 2.000 dossiers de candidature selon le bilan présenté.

85% des investissements validés depuis 2007 sont d'ordre immobilier, tandis que 15% concernent les systèmes d'information hospitaliers. En termes d'aides, les établissements publics ont concentré 84,3% des montants accordés, contre 9,8% pour le secteur privé lucratif.

L'enveloppe totale prévue pour le plan est de 5 milliards d'euros d'aides d'ici 2012. Le principe du plan Hôpital 2012 est d'apporter des aides d'Etat pour cofinancer des projets de modernisation d'hôpitaux, à hauteur de 50% en moyenne. Il s'agit notamment de rénover les bâtiments, de favoriser des regroupements d'établissements ou de services et de moderniser les systèmes d'information des établissements hospitaliers.

Le Plan Hôpital 2012 a notamment privilégié les projets de restructuration par regroupements d'établissements (pôle de santé d'Arcachon par un regroupement public-privé par exemple) et les restructurations internes (pôle Femme/mère/enfant de Mulhouse par exemple).

Plusieurs projets de mise aux normes antisismiques des hôpitaux en outre-mer ont aussi été retenus. Il s'agit notamment à la Martinique de la reconstruction du plateau médico-technique du CHU de Fort-de-France, et de la reconstruction complète du centre hospitalier Louis Domergue de la Trinité. En Guadeloupe, le projet de reconstruction du centre hospitalier de Basse-Terre a aussi été retenu.

Au terme de l'instruction de la première tranche, le niveau des opérations d'investissement validées s'élève à 4,575 milliards d'euros pour un accompagnement de l'Etat à hauteur de 2,2 milliards. Au niveau régional, l'Ile-de-France va bénéficier d'un montant de subvention de 430 millions d'euros, Rhône-Alpes 223 millions, Nord-Pas-de-Calais 156 millions.
"L'hôpital a besoin de se moderniser et cela passe aussi par l'investissement, pour adapter les locaux aux besoins et garantir les meilleurs soins", a fait valoir la ministre dans un entretien au Parisien du 10 février. "Sur les effectifs, arrêtons la vision misérabiliste de l'hôpital, les deux tiers des hôpitaux français sont en excédent de gestion", a-t-elle ajouté.

source la gazette santé social
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