Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. août 15, 2011 10:52 am

Avant une intervention chirurgicale, il est licite de supprimer les facteurs potentiellement susceptibles d’augmenter la morbi-mortalité postopératoire. A ce titre, l’arrêt du tabagisme chronique pourrait sembler a priori souhaitable. Or, c’est à des conclusions inverses que sont parvenues certains travaux montrant que l’arrêt du tabagisme dans les 8 semaines avant une intervention pourrait être délétère sur les suites opératoires. De quoi semer le doute chez les professionnels de santé et les décideurs. Une revue systématique des données de la littérature médicale internationale publiées jusqu’en mai 2011 tente d’éclaircir la situation.

Les études sélectionnées permettaient une comparaison des suites opératoires en cas d’arrêt du tabac dans les 8 semaines précédant l’intervention et en l’absence d’interruption du tabagisme. Deux experts indépendants ont examiné ces études pour les intégrer dans trois méta-analyses séparées, l’une portant sur toutes les études, une deuxième portant sur les études ne comportant qu’un faible risque de biais parce que les preuves de l’abstinence y étaient validées, la troisième portant sur les études sur les complications pulmonaires uniquement.

Sur les neuf études respectant les critères d’inclusion, une seule a mis en évidence un effet bénéfique de l’arrêt du tabagisme dans les 8 semaines avant l’intervention chirurgicale par rapport à la poursuite du tabagisme et aucune n’a montré d’effet néfaste de l’arrêt du tabac. La méta-analyse de toutes les études a fait apparaître que l’arrêt du tabac dans les 8 semaines avant l’intervention n’était pas associé à une augmentation ou une diminution des complications postopératoires (risque relatif RR : 0,78 IC à 95 % : 0,57-1,07). Il en a été dans les méta-analyses des 3 études d’une haute qualité « méthodologique » et des 4 études qui se sont cantonnées à l’estimation spécifique des complications pulmonaires postopératoires.

L’arrêt du tabagisme chronique pendant au moins 8 semaines avant une intervention chirurgicale quelle qu’elle soit ne semble pas augmenter le risque de complications postopératoires contrairement à ce que certaines études suggéraient. Des résultats et une conclusion qui ne prétendent pas résoudre toute la problématique laquelle mériterait sans doute d’autres travaux pour être totalement résolue.


Dr Philippe Tellier (source JIM)

Myers K et coll. : Stopping smoking shortly before surgery and postoperative complications. A systematic review and meta-analysis. Arch Intern Med. 2011; 171: 983-989.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. août 16, 2011 7:48 pm

Qui est Nicolas Bonnemaison, l’urgentiste accusé d’euthanasie ?

Une semaine après la révélation d’une nouvelle affaire d’euthanasie active dans le milieu médical, la presse s’interroge sur le profil de Nicolas Bonnemaison, l’urgentiste de l’hôpital de Bayonne soupçonné d’avoir abrégé la fin de vie d’au moins quatre patients âgés. Son geste pourrait-il s’expliquer par une fragilité psychologique ? C’est l’hypothèse avancée par certains médias qui révèlent que l’homme a été très marqué, 24 ans plus tôt, par le suicide de son père, chirurgien et directeur de la clinique d’Hasparren. Alors étudiant en médecine à Bordeaux, il avait été suivi psychologiquement pour surmonter cette épreuve. Par ailleurs, le praticien âgé aujourd’hui de 50 ans aurait été hospitalisé plusieurs mois en maison de repos l’an dernier. Souffrait-il alors de dépression, de surmenage ?

Quoi qu’il en soit, le Dr Luc Dray, collègue anesthésiste du Centre hospitalier de la Côte Basque (CHCB), récuse tout lien entre le « personnel et le professionnel » dans cette affaire. Il décrit Nicolas Bonnemaison comme un professionnel « passionné par son travail » et faisant preuve d'une « grande conscience professionnelle » : « en tant que chef des urgences, il avait un gros service à gérer. Il a su organiser le service, les dossiers étaient tenus avec rigueur. Il était à l'écoute, autant des patients que du personnel » soutient l’anesthésiste.
« Les urgentistes font un métier très difficile »

De son côté, Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France, estime que l’affaire pose la question des conditions de travail des urgentistes, « sans cesse confrontés à la mort ». Interviewé par L’Express, il rappelle qu’une étude menée en 2008 par le SESMAT (Santé Et Satisfaction des Médecins Au Travail) a montré que 75 % des médecins urgentistes étaient en « burn-out ». Le Dr Pelloux fait état d’un métier « très difficile, très fatigant, y compris humainement » : « il y a du surmenage, des dépressions, des suicides, dont on ne parle pas. (…) Nous avons tous notre cimetière personnel, et l'on n'est jamais indifférent à la mort d'un malade » indique-t-il.


Amandine Ceccaldi (JIM)

§§§

L’affaire du médecin de Bayonne mis en examen pour « empoisonnement » sur « des personnes particulièrement vulnérables » relance le débat autour de l’euthanasie. À l’ère d’Internet, cette question de société prend une envergure considérable. D’ores et déjà, plus de 11 000 personnes « aiment » la page Facebook baptisée « Soutien à Nicolas Bonnemaison ». Sur le célèbre réseau social, le groupe créé pour soutenir l’urgentiste remporte le même succès (2 500 membres). Il relaye les opinions des pro-euthanasie et de ceux qui estiment nécessaire de légiférer à nouveau sur la fin de vie en France, depuis l’adoption en 2005 de la loi Léonetti instaurant un droit au « laisser-mourir » chez les personnes « en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable ». La majorité des internautes du site Facebook se prononcent en faveur de la légalisation de l'euthanasie dite « active ». « Il faut avoir vécu le calvaire d'un proche pour comprendre... » estime une internaute qui ajoute, laconique : « Soutien total, souvenir de ma mère, 87 ans, Alzheimer avancé qui ne voulait plus vivre ».
Pétition de soutien

Parallèlement, une pétition de soutien au Dr Bonnemaison, adressée au ministère de la Santé, circule sur la toile. En guise d’arguments, elle prend appui sur des extraits du serment d’Hippocrate : « Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je remplirai mes devoirs de médecin envers tous les patients avec conscience, loyauté et intégrité » et conclut : « Refuser l'euthanasie aussi hypocritement c'est ne pas respecter la vie ! ». Mise en ligne sur le site www.mesopinions.com la pétition atteignait ce matin près de 15 000 signatures.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. août 19, 2011 10:58 am

lu sur acutsoins

[Le 9 aout dernier, le syndicat Samu de France a publié une charge virulente contre les infirmiers sapeurs-pompiers. Le président de l'association nationale des infirmiers sapeurs pompiers (ANISP) répond dans nos colonnes.]

Rester calme et faire preuve de discernement en toutes circonstances ; voici des qualités professionnelles des infirmiers qui s’appliquent particulièrement en ce moment aux infirmiers de sapeurs-pompiers (ISP).

Infirmier Sapeur Pompier complétant le bilan d'une victime

Infirmier Sapeur Pompier complétant le bilan d'une victime © Fredd Verdy - Fire presse

Depuis plusieurs années, notre mode d’exercice au sein des Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS) subit les attaques répétées de deux organisations syndicales de médecins urgentistes sur des arguments variés et toujours plus surprenants.

Ces dernières voient en nous faussement les fossoyeurs de la conception française de la médicalisation pré hospitalière « au pied de l’arbre » mais également les responsables des dysfonctionnements hospitaliers en matière de ressources humaines paramédicales.

Il est flatteur pour nous en première intention de constater qu’à leurs yeux un infirmier de sapeurs-pompiers seul est en capacité de remplacer un équipage SMUR composé d’un médecin et d’un ambulancier en plus de l’IDE mais également que 1% des infirmiers hospitaliers (4 000 ISP volontaires travaillent à l’hôpital public sur les 400 000 infirmiers hospitaliers) soient responsables des difficultés de planning et des hémorragies de personnels vers le privé, le libéral ou tout autre mode d’exercice. Pour information seuls 250 infirmiers de sapeurs-pompiers sont professionnels.

Tels des panneaux solaires régénérés par la période estivale, l’AMUF et SAMU-Urgences de France reviennent à la charge mi aout avec cette fois en plus le prétexte du repos de sécurité qu’il faudrait imposer aux infirmiers de sapeurs-pompiers volontaires avant toute reprise ou sortie de travail hospitalier.

Il est appréciable de voir nos collègues médecins de ces syndicats se préoccuper de notre sécurité et de celle du patient mais c’est faire abstraction de trois aspects relatifs à cette question ;

C’est tout d’abord prendre les infirmiers pour des professionnels irresponsables et inconscients des risques et des limites liés à l’articulation de leur activité hospitalière et de leur engagement citoyen, en tant que pompier volontaire, en voulant faire croire à la population par voie de communiqué de presse que les ISP s’endorment sur les patients ou désertent leur poste de travail trop fatigués par une nuit blanche en caserne, qu’ils passent d’ailleurs la plupart du temps en astreinte chez eux !!!.

Les ISP sont parfaitement responsables et les conventions de disponibilités entre les SDIS et les centres hospitaliers sont là pour régler ces aspects pratiques depuis 1996. Il serait préférable que SAMU-Urgences de France s’occupe déjà de leurs collègues qui enchainent les gardes hospitalières, les gardes en cliniques, les rapatriements sanitaires et/ ou les formations …

C’est ensuite faire l’impasse sur le cadre légal de l’engagement citoyen des sapeurs-pompiers volontaires rappelé en juillet dernier par le parlement qui a voté à l’unanimité une loi dissociant l’engagement volontaire du champ du code du travail pour permettre aux 200 000 sapeurs-pompiers volontaires de continuer à répondre aux besoins de la population.

C’est enfin réduire l’engagement des infirmiers au sein des sapeurs-pompiers au seul volet opérationnel. Les ISP participent activement au développement de la santé au travail et en service des agents des SDIS, à la formation des sapeurs-pompiers dans le domaine du secours à personne, à la gestion du matériel médical et médico secouriste, à l’évaluation des pratiques en matière d’hygiène et de qualité des soins, au soutien sanitaire en intervention et bien d’autres missions.

Pour nous, il s’agit clairement d’un acharnement contre les infirmiers pour donner l’illusion à leurs adhérents de maitriser une situation dont les problématiques sont ailleurs et qui les dépassent aujourd’hui. Les agences régionales de santé (ARS) mettent en œuvre des politiques de rationalisation des moyens dans la couverture de leurs territoires de santé et malheureusement des fermetures de SMUR ou de lignes de SMUR sont envisagées.

Les ISP n’y sont pour rien et ne peuvent que se plaindre de ces situations puisqu’ils ont vocation à progresser dans une réponse graduée à l’urgence qui passe dans certains cas par un relais médical avec un SMUR ou un médecin de sapeurs-pompiers. L’absence de SMUR ne saurait nous satisfaire en professionnels responsables et parfaitement conscients de nos limites d’exercice, de la qualité des prises en charge et tout simplement de nos compétences.

La vraie vie se joue heureusement tous les jours dans la complémentarité interservices entre les sapeurs-pompiers et les SAMU et notamment entre les ISP et les SMUR bien loin des querelles dogmatiques décalées d’un autre âge.

Humilité et rigueur professionnelle, voici qu’elles doivent être les vraies réponses de ces ISP à ces attaques.

Ainsi les ISP continuent de rester calmes et de faire preuve de discernement en toutes circonstances.

Stéphane ROCH, Président de l’ANISP
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. août 24, 2011 3:30 pm

Des chercheurs australiens ont mené une étude scientifique montrant que l'ecstasy, drogue stimulante aux effets euphorisants, pourrait permettre de lutter contre le cancer, avance Le Parisien / Aujourd'hui en France dans son édition du mardi 23 août. Plus concrètement, les formes modifiées de l'ecstasy pourraient aider à supprimer les cellules cancéreuses.

Les résultats de ces recherchent doivent être confirmés.

Les auteurs de l'étude rappellent qu'il ne s'agit pour le moment que de tests réalisés en laboratoire.

"Nous ne voulons pas donner de faux espoirs aux gens, mais les résultats de notre recherche offrent un potentiel pour améliorer les traitements dans les années qui viennent", explique l'un des principaux auteurs de l'étude.

Cette découverte pourrait relancer les nombreux débats sur la possibilité d'utiliser des substances illicites à des fins thérapeutiques, comme cela a déjà été le cas pour la consommation de médicaments à base de cannabis.

"S'il est prouvé de façon irréfutable que des dérivés d'ecstasy ont une efficacité contre le cancer, il n'y aura pas de raison de s'en priver. A condition qu'elle soit délivrée dans un cadre médical très encadré", indique le docteur Françoise May-Levin, conseillère médicale de la Ligue contre le cancer, au Parisien.

§§§

ça risque d'être sympa les consult en oncologie. Entre le shit et l'ectasy...
" et toi c'est quoi ?"
"j'inaugure un protocole: c'est du crack !"
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. août 26, 2011 6:40 pm

Un interne en gynécologie de l'hôpital de Troyes a été mis en examen et écroué mardi pour un viol présumé sur une patiente enceinte de quatre mois, a-t-on appris jeudi de source judiciaire, confirmant une information de L'Est Eclair.

Les faits se seraient déroulés au sein de l'établissement hospitalier dans la nuit de samedi à dimanche. "L'interne aurait profité d'un examen gynécologique pour pratiquer un acte de pénétration sur une jeune femme enceinte de quatre mois", après lui avoir administré un tranquillisant, a indiqué à l'AFP le procureur de Troyes, Alex Perrin.

Prise de vomissements, la jeune femme, âgée de 22 ans, avait été hospitalisée peu avant. "Reçue par l'interne pour un examen, celui-ci lui administre une substance anxiolytique, sous prétexte de la décontracter, avant de l'agresser sexuellement dans une salle d'examen", a ajouté le magistrat.

Consciente, mais dans un état second, la victime, terrorisée par son agresseur, lui "jure qu'elle se taira", relate L'Est Eclair. L'interne tente alors de lui expliquer son geste, en lui parlant de son mal-être, avant de la laisser regagner sa chambre.

La jeune femme prévient alors l'hôpital qui alerte immédiatement la police. L'interne, âgé de 26 ans et qui n'avait pas d'antécédents judiciaires, travaillait depuis deux ans dans l'établissement. Il n'avait fait l'objet d'aucun signalement.

Selon ses collègues, c'était un "garçon réservé, timide, compétent, à l'écoute de ses patientes".

Après avoir été placé en garde à vue dimanche matin, il a avoué les faits, expliquant avoir cédé à une pulsion. Il a assuré que son geste n'était pas prémédité.

Mis en examen mardi pour "viol" avec "circonstances aggravantes du fait que l'acte a été commis sur une personne vulnérable et dans le cadre de ses fonctions de médecin", il a été placé en détention. Il encourt une peine de 20 ans de prison.

AFP
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Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » dim. août 28, 2011 7:42 pm

Interne ? Pas de chance, il risque de ne pas pouvoir bénéficier du soutien unanime du corps médical. Il aurait dû attendre d'être thèsé.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. sept. 05, 2011 4:00 pm

Pour rebondir sur ce que dis Eric, et dont je partage entièrement l'analyse, j'en viens à ça
Bonnemaison : l’Ordre départemental ne porte pas plainte

lequotidiendumedecin.fr
02/09/2011

Le conseil départemental de l’Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques a décidé, le 1er septembre, de ne pas porter plainte devant la chambre disciplinaire du conseil régional contre l’urgentiste de Bayonne, le Dr Nicolas Bonnemaison, soupçonné d’euthanasie. Son président, le Dr Marc Renoux a indiqué à l’AFP qu’il se « désolidarisait » de cette décision prise à la majorité à bulletin secret, expliquant qu’il la « respectait » mais qu’il en avait « honte » car elle « bafoue le droit ».

Fin août, le conseil départemental avait rappelé « avec force » les termes de la loi sur la fin de vie du 22 avril 2005. « Chacun peut et doit lire » la loi Leonetti, avait-il souligné. Face à « l’obligation absolue de soulager toujours la douleur », des moyens d’action existent « sans porter atteinte à la vie même du patient ». « Toute décision de l’abréger, plus gravement encore si ce geste est solitaire, sans réflexion collégiale et concertation avec la famille, relève d’un homicide volontaire », insistait l’Ordre dans un communiqué.
Voici un rappel des récentes affaires d'euthanasie médicale examinées par la justice:
- 27 février 2006 : le juge d'instruction de Boulogne-sur-Mer rend un non-lieu général en faveur de Marie Humbert et du Docteur Frédéric Chaussoy, deux ans et demi après la mort du jeune Vincent Humbert, tétraplégique que sa mère et son médecin avaient aidé à mourir à sa demande. Le juge avait suivi les réquisitions du parquet et estimé que les faits reprochés avaient été commis "sous l'emprise d'une contrainte les exonérant de toute responsabilité pénale".

-9 janvier 2006 : une femme chirurgien belge est mise en examen pour empoisonnement et tentative d'empoisonnement à Bellay (Ain), soupçonnée d'avoir injecté une surdose d'insuline à une patiente de 74 ans. Selon le procureur de la République, "elle a spontanément avoué avoir voulu tuer sa patiente pour lui éviter des souffrances". Elle a également revendiqué plusieurs euthanasies commises en Belgique avant la dépénalisation partielle de cette pratique en 2002.

- 16 février 2005 : le juge d'instruction d'Evry prononce un non-lieu en faveur du Dr Joël de Bourayne, cardiologue à la clinique La Martinière de Saclay (Essonne). Ce dernier avait été mis en examen en 2000 pour le meurtre de neuf patients. Mais selon le juge d'instruction, il avait effectué des soins palliatifs et non des euthanasies.

- 10 mai 2004 : une expertise médicale diligentée par le parquet de Besançon établit que 14 patients décédés au service de réanimation du CHU de Besançon entre 1998 et 2001 ont fait l'objet d'euthanasie. Le 13 mai, le procureur décide de poursuivre l'enquête préliminaire.

- 15 octobre 2003 : Christine Malèvre, ex-infirmière à l'hôpital de Mantes-la-Jolie (Yveline) est condamnée à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises d'appel de Paris pour l'assassinat de six de ses patients. Elle avait reconnu avoir "aidé à mourir", à leur demande, deux de ses patients en fin de vie en leur injectant des doses mortelles de médicaments.
Concernant Christine Malèvre, à lire ceci.

Je voudrais bien que l'on m'explique en quoi l'affaire Humbert, avec le docteur Chaussoy, celle de Bayonne avec le docteur Bonnemaison sont différentes de celle de la "madone de l'euthanasie".

J'ai un peu le sentiment qu'il y a maldonne de l'euthanasie selon le titre arboré sur le badge.

Faut-il porter plainte contre le médecin je ne sais pas. Ou plutôt je garde mon opinion pour moi. En revanche, il ne peut y avoir une justice à géométrie variable.

La fontaine disait bien
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.


Il ne faudrait pas en faire un fromage...
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. sept. 05, 2011 4:57 pm

Cancer du sein : un risque du métier ?

L’incidence du cancer du sein augmente rapidement dans les pays en voie de développement et elle rejoint le risque des pays industrialisés dès la première génération après émigration. Il existe donc des arguments en faveur de facteurs environnementaux. Les auteurs proposent d’identifier les activités à risque avant de cibler secondairement les substances en cause.

Mille deux cent trente Françaises de 25 à 75 ans souffrant d’un cancer du sein ont été recrutées entre 2005 et 2007 ainsi que 1 315 contrôles comparables en âge et catégories d’emploi. Toutes ont renseigné un questionnaire sur leur curriculum laboris. Le nombre moyen d’emplois était de 3,64 et la durée d’activité de 27,1 ans chez les patientes. Les résultats ont été ajustés pour les facteurs de risque de cancer du sein bien établis.

L’analyse de ces questionnaires montre que les gérantes de commerce sont victimes d’un « sur risque » à la limite de la significativité, tout comme les responsables d’établissement d’enseignement, les travailleuses de l’industrie du textile, du caoutchouc, du plastique et les manœuvres, sans que la durée d’emploi ne joue. L’incidence du cancer du sein est augmentée chez les ouvrières de la chimie et de l’industrie minérale (hors métallurgie). Celles œuvrant à la construction automobile (moteurs de véhicules) ont un risque accru au bout de 10 ans. Chez les infirmières diplômées d’état (IDE) et les couturières le risque approche la significativité après 10 ans de carrière. L’OR est en revanche inférieur à 1 chez les employées des postes, les serveuses et les femmes « soudeurs ». Les travailleuses du secteur agricole sont protégées proportionnellement à leur durée d’activité.

L’augmentation du risque notée chez les cols blancs est attribuée par les auteurs à la persistance de facteurs confondants liés aux catégories socioprofessionnelles supérieures. Les IDE sont exposées à de multiples substances et facteurs cancérogènes : rayonnements ionisants, chimiothérapie, oxyde d’éthylène, travail posté. Dans les manufactures de caoutchouc et de plastique de nombreux produits chimiques sont des cancérogènes soupçonnés (PVC, solvants, perturbateurs endocriniens), à l’instar des poussières et des solvants dans l’industrie textile. L’aggravation du risque en lien avec les industries de produits minéraux a été interprétée comme un effet du hasard. En milieu agricole l’essentiel des tâches à risque est réalisé par des hommes ; de plus le style de vie pourrait jouer un rôle protecteur. Le recours aux marqueurs d’exposition aux pesticides permettrait d’étayer ces hypothèses. Le faible effectif de certains groupes a pu ne pas permettre la mise en évidence d’un risque.

Des études complémentaires appuyées sur des matrices emploi-exposition sont prévues par les auteurs dans le but de préciser les cancérogènes et de prévenir cette pathologie.


Dr Anne Bourdieu

Villeneuve S et coll. : Breast cancer risk by occupation and industry : analysis of the CECILE study, a population-based case-control study in France. Am J Ind Med., 2011 ;
54: 499-509,

§§§

Il serait intéressant de voir s'il pourrait s'agir d'accident du travail étant soumis à compensation financière.
J'ai toujours considéré que les produits que les IDE et les AS respirent (surfanios-hexanios...) n'étaient pas forcément anodins.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. sept. 05, 2011 5:02 pm

C’est un phénomène que l’on pensait, sauf événements exceptionnels, réservé aux pays en voie de développement. Pourtant, depuis le début de l’été, l’évocation de pénuries de médicaments dans les états les plus riches du monde a été de plus en plus fréquente. Le Canada a ouvert le bal : les colonnes des journaux québécois consacraient début juillet plusieurs articles à des pharmaciens inquiets de constater que ce qui tenait jadis de l’épiphénomène tendait à devenir une préoccupation chronique.

Puis, en France, début août, plusieurs médias se penchèrent sur les tiroirs mal achalandés des officines. Le détournement des quotas par pays par certains industriels, la pénurie de matières premières exportées de pays en voie de développement ou encore l’arrivée sur le marché de la distribution de nouveaux opérateurs peu soucieux de répondre aux enjeux de santé publique furent dénoncés. Néanmoins, il demeurait difficile de déterminer l’ampleur des difficultés auxquelles étaient confrontés les pharmaciens : ces derniers soulignant la rapidité avec laquelle leurs problèmes étaient résolus dans la majorité des cas.

Des conséquences pour les patients constatés par un tiers des médecins américains

Cependant, les alertes de ces dernières semaines se révèlent plus sérieuses. Il y eut tout d’abord à la mi-août le cri d’alarme de certains médecins anesthésistes contre la cessation de fabrication d’un anesthésiant indispensable. Enfin, et surtout, les Etats-Unis paraissent confrontés à une « crise sanitaire nationale majeure » selon le Syndicat des pharmaciens hospitaliers américains. « Nous devons vraiment nous pencher très sérieusement sur ce problème pour voir ce qui se passe (…). Je n’ai jamais vu ça depuis que je suis pharmacien » renchérit Mike Cohen, pharmacien au sein de l’Institute for Safe Medical Practices.

Cette organisation a été l’une des premières à tirer la sonnette d’alarme, en révélant dès l’année dernière, par le biais d’une enquête menée auprès de 1 800 professionnels de santé qu’un tiers des médecins et un pharmacien sur cinq avaient été alertés de conséquences dommageables pour leurs patients des pénuries répétées de médicaments.

Triplement du nombre de médicaments « manquants » en cinq ans

Plus récemment, une enquête de l’American Hospital Association qui a concerné 820 centres hospitaliers a révélé que 99,5 % d’entre eux ont été confrontés au cours des six derniers mois à l’absence d’au moins un médicament essentiel. Pour près de la moitié des centres, ces situations de pénurie ont concerné au moins 20 médicaments. Dans 82 % des cas, les établissements ont été contraints de retarder la prise en charge des patients et 70 % des hôpitaux ont finalement dû se résoudre à proposer des traitements à l’efficacité moindre.

La moitié des hôpitaux n’a en effet jamais été en mesure de fournir le traitement initialement préconisé. Enfin, dernier indicateur en date pour mesurer l’ampleur de la crise actuelle, la Food and Drug Administration (FDA) vient d’indiquer que le nombre de médicaments difficile voir impossible à trouver est passé de 61 à 178 entre 2005 et 2010. La FDA précise par ailleurs que les anticancéreux, les anesthésiants et certains antibiotiques principalement réservés à l’usage hospitalier sont les premiers produits concernés.

Les délocalisations mauvaises pour la santé

Différents facteurs contribuent à ces pénuries répétées. La délocalisation de la production est notamment dénoncée. Cynthia Reilly, responsable à l’American Society of Health System Pharmacists, un organisme à but non lucratif explique : « Une grande partie de ces pénuries s’explique par des problèmes de qualité au niveau de la production : un nombre grandissant de médicaments proviennent de l’étranger, forçant les laboratoires à arrêter de les commercialiser ». Les fusions dans le domaine pharmaceutique qui aboutissent souvent à l’interruption d’un produit considéré comme un « doublon » ou encore le manque de rentabilité de certains médicaments génériques sont également cités.

Un coût économique élevé pour les hôpitaux

Aujourd’hui, la FDA manque cruellement d’armes pour faire face à cette situation. Elle ne dispose en effet d’aucun moyen pour faire pression sur les firmes afin de les contraindre à poursuivre, même temporairement, la distribution d’un médicament. Elle n’est par ailleurs nullement avertie à l’avance des décisions d’interruption des laboratoires. Deux projets de loi en discussion au Congrès pourraient faire évoluer la législation afin d’offrir plus de pouvoir à la FDA. En attendant que les législateurs ne se penchent sur le problème, les hôpitaux prennent souvent des solutions drastiques.

L’enquête de l’American Hospital Association indique que 80 % des établissements ont mis en place des politiques de rationnement concernant certains médicaments, tandis que d’autres ont décidé d’accroître leurs stocks, ce qui aggrave la situation de pénurie globale. Quelles que soient les solutions mises en œuvre, elles représentent un fardeau économique pour les établissements, notamment parce qu’elles alourdissent fortement les charges de travail des personnels de santé.

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L’apparition de la bactérie Klebsiella pneumoniae à l’hôpital de Massy est un épisode caractéristique de la circulation accrue des « superbactéries » en France. Le Pr Patrice Nordman, directeur de l'Unité « Résistances émergentes aux antibiotiques » de l'Inserm, n’en démord pas : « cette histoire-là s'inscrit dans l'augmentation progressive de la multirésistance », une tendance qui inquiète fortement les autorités sanitaires.

La Klebsiella pneumoniae appartient à la famille des entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC), multirésistantes, dont fait partie également la bactérie Escherichia coli. Le Pr Guillaume Arlet, chef du service bactériologie de l'hôpital Tenon à Paris et spécialiste des bactéries multi-résistantes, indique que « Klebsiella se diffuse très bien dans les services de soins des hôpitaux et notamment dans les services de soins intensifs. Elle touche surtout les patients admis en service de réanimation avec une assistance respiratoire. Les symptômes des patients atteints de cette bactérie sont ceux d'une pneumonie nosocomiale classique. Pour enrayer la progression de cette bactérie, il faut donc isoler les patients qui en sont porteurs et leur affecter du personnel médical dédié sans contact avec les autres patients de l'hôpital ».

Depuis 2009, les cas de contamination par ces bactéries (tous hospitaliers) sont en forte progression en France. L’Institut national de veille sanitaire a publié fin juin des données qui en attestent : de six épisodes d’EPC signalés en 2009, on est passé à 26 cas en 2010 et à 27 sur les six premiers mois 2011. Face au phénomène, la Direction générale de la santé a mis en place, l’an passé, une stratégie ambitieuse pour enrayer la tendance avec le dépistage précoce des cas, notamment parmi les patients en transfert hospitalier de l'étranger, et l’isolement.

Les deux tiers des cas impliquent Klebsiella pneumoniae et la plupart ont un lien avec des séjours à l'étranger, principalement en Grèce et au Maroc. Le fait que le cas index de Massy soit une femme rapatriée d’un voyage en Grèce ne surprend donc en rien le Pr Nordman qui rappelle qu’en France, 0,01 % des souches de Klebsiella pneumoniae ont le déterminant de multirésistance, contre 35 % pour les souches d’origine grecque. Il explique le phénomène d’accroissement des résistances à la consommation massive d'antibiotiques, mais aussi à « l'absence d'hygiène et l'absence d'ordre », notant au passage que « la résistance aux antibiotiques en Grèce est parallèle à l'importance de leur dette sur le marché financier ».

Pour le Pr Arlet, la France est « victime de la mondialisation de la résistance aux antibiotiques ». Autrefois mauvaise élève de la consommation d’antibiotiques, elle a pu rapidement rectifier le tir car « à la différence de beaucoup de pays, ces médicaments ne sont accessibles que sur prescription médicale ». Hélas, dans le monde, beaucoup de patients continuent de prendre des antibiotiques sans contrôle médical et de façon irrationnelle, alimentant ainsi le cercle vicieux de la résistance.


source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. sept. 10, 2011 6:56 pm

arnaud BASSEZ a écrit :Un interne en gynécologie de l'hôpital de Troyes a été mis en examen et écroué mardi pour un viol présumé sur une patiente enceinte de quatre mois, a-t-on appris jeudi de source judiciaire, confirmant une information de L'Est Eclair.
Le ministère de la Santé vient d’interdire la vente de la Gamma-Butyrolactone et du 1,4 butadeniol qui entrent dans la composition du gamma-hydroxybutyrate également appelé « drogue du violeur » car il aurait parfois été utilisé pour atténuer la conscience de sujets afin d’en abuser ou de les escroquer.

Ceci n'est pas en rapport (sic :D ) avec ce qui est écrit plus haut.
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. sept. 10, 2011 7:02 pm

Les rivalités entre les cliniques privées et les hôpitaux publics sont ancestrales et souvent idéologiques. Cependant, derrière la bataille des mots, le nerf de la guerre est, comme bien souvent, financier. Chaque discussion budgétaire est ainsi l’occasion pour le privé de dénoncer amèrement les différences de tarifs qui existent entre leurs établissements et ceux s’appliquant aux hôpitaux publics. « Pour des prestations identiques, les tarifs de remboursement de la Sécurité sociale sont inférieurs de 26 % en moyenne à ceux de l'hôpital public », calcule Lamine Gharbi, président de la Fédération hospitalière privée (FHP-MCO) cité par les Echos.

Cet écart a souvent été justifié par les différences de nature même entre les hôpitaux tenus d’assurer des missions de service public souvent coûteuses et ne tirant leurs recettes que des remboursements de la Sécurité sociale et les cliniques privées sur lesquelles reposent des devoirs moindres (mais pas inexistants) et qui peuvent plus facilement jouer sur les dépassements d’honoraires pour faire fonctionner leurs établissements (qui ne jouissent cependant pas tous d’une santé financière florissante). Ces arguments n’ont cependant pas empêché le gouvernement de tabler sur une convergence tarifaire public/privé à l’horizon 2018.

Cette perspective n’a guère apaisé les doléances des représentants des cliniques privées qui éprouvent la lenteur des efforts réalisés. Si l’objectif de 2018 reste régulièrement mis en avant, le rythme actuel tendant à aligner les tarifs du public sur le privé laisse en effet prévoir une convergence réelle en 2092 selon les analyses de la FHP-MCO. Par ailleurs, les inégalités tarifaires ne sont pas seules à irriter les représentants de l’hospitalisation privée. Ils pestent également contre l’enveloppe de 8 milliards d’euros attribués chaque année aux hôpitaux publics au titre des missions d’intérêt général qu’ils assurent.

Pour la FHP-MCO qui ne reçoit qu’un pour cent de cette dotation, la répartition est considérée comme très injuste, les cliniques privées participant également, soutient l’organisation, à des missions de service public.

Rongeant son frein depuis des années, la FHP-MCO a fourbi ses armes et a déposé, il y a près d’un an, une plainte devant la Cour européenne de justice. Elle n’a révélé qu’hier ce fait de guerre. Les cliniques privées ont ainsi dénoncé devant les magistrats européens le « financement discriminatoire » organisé par l’Etat entre les hôpitaux et les cliniques, alors que les règles communautaires imposent aux états membres de s’empêcher de fausser la concurrence entre les secteurs publics et privé.

L’argument pourrait cependant se heurter à d’autres dispositions européennes qui autorisent les pays à se montrer moins rigoureux lorsque les établissements qu’ils souhaitent prioritairement soutenir remplissent un « service d’intérêt économique général ». Par ailleurs, le gouvernement français a déjà fait valoir dans sa réponse adressée à la Cour européenne que les différences tarifaires observées pouvaient être considérées comme « objectivables » en raison des « prises en charge plus lourdes » qu’assurent les hôpitaux publics. La Fédération hospitalière de France citée par le Figaro précise à cet égard : « Il y a effectivement un écart de tarification. Mais il est justifié par les missions qu'assume l'hôpital public. Le champ de son activité est général, alors que les cliniques ont une stratégie de niche : elles se cantonnent souvent aux opérations les plus rémunératrices ». Ces différents arguments ne devraient cependant pas empêcher la FHP-MCO de poursuivre vigoureusement son combat et de maintenir sa plainte.


Aurélie Haroche (source JIM)
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. sept. 17, 2011 7:48 pm

Envoyé par notre collègue Christophe Leroy. Je le diffuse tel que reçu.

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1- La Cour des comptes très critique sur les coopérations hospitalières PARIS, 8 septembre 2011 (APM) - La Cour des comptes se montre très critique sur les coopérations hospitalières, public/public mais aussi public/privé, dans son rapport annuel sur l'application des lois de financement de la sécurité sociale rendu public jeudi. Les critiques énumérées dans la partie du rapport uniquement consacrée à ces coopérations, se fondent sur des contrôles menés dans 70 organismes (hôpitaux, groupement d'intérêt économique (GIE) ou d'intérêt public (GIP), syndicats interhospitaliers) et sur les informations recueillies lors des deux années précédant le rapport dans près de 40 établissements, précise la haute juridiction. La Cour pointe tout d'abord l'"accumulation" des outils de coopération existants. Elle a recensé 19 instruments différents, dont trois (syndicat inter-hospitalier, clinique ouverte et communauté d'établissements de santé) sont "à l'état de survivance".

Elle indique qu'il est "courant" qu'un hôpital soit engagé "dans de nombreuses opérations de coopération formalisées" ou de "multiples conventions". Elle cite le centre hospitalier de Châteauroux (Indre) qui a signé 188 conventions pour des "actions diverses" et est engagé dans "22 réseaux différents". "L'existence des conventions ne garantit pas l'effectivité des coopérations", souligne la Cour qui constate un degré de mise en oeuvre "très variable".

Si les coopérations engagées par les CH de Niort (Deux-Sèvres) et de Montmorillon (Vienne) fonctionnent bien, d'autres ne se sont pas concrétisées, explique la juridiction en citant le projet de pôle de santé unique du Figeacois (Lot) et les coopérations "préconisées avec insistance" entre Chartres et Dreux (Eure-et-Loir), Orléans et Gien (Loiret), Valence et Romans (Drôme). "D'autres conventions sont restées longtemps lettre morte après signature, comme entre le CHS de Ville-Evrard et le CH de Saint-Denis ou, faute d'effectifs médicaux, entre Mont-de-Marsan et Dax (Landes) pour la stimulation cardiaque".

La haute juridiction se demande également si des coopérations dont les conditions de fonctionnement "n'ont pas été actualisées depuis plus de dix ans et dont les dispositions financières contractuelles sont toujours libellées en francs" sont "vivantes", d'autant que le suivi et l'évaluation sont dans la plupart des cas "quasi inexistants".

BEAUCOUP DE FRAGILITES Les actions engagées présentent en outre parfois "des fragilités à plusieurs titres": une "pérennité incertaine", des "défauts juridiques" et des "déséquilibres entre partenaires". La pérennité d'une convention peut se voir menacée en raison de la "fragilité des liens entre partenaires", de la "précarité du financement et des moyens disponibles" et de "la logique concurrentielle inhérente à la tarification à l'activité", explique la Cour. Elle observe à cette occasion que "dans nombre de coopérations qui lient un hôpital public à un acteur de santé privé, la part du risque économique ou financier assumée par le CH est la plus importante". Se fondant sur plusieurs exemples concrets de coopération public/privé, en particulier celui du pôle public/privé de Saint-Tropez qui "illustre" plusieurs déséquilibres, elle indique qu'elle a observé des inégalités dans différents domaines: lors d'opérations de construction de pôles de santé communs, dans la répartition des charges et des coûts d'investissement, dans les coûts de la prise en charge des patients, ou dans la répartition de la charge de la permanence des soins.

Dans sa réponse figurant à la fin du rapport, le pôle de santé du Golfe de Saint-Tropez confirme que l'acteur public a bien la part d'activités la moins programmable (urgences) et la moins rentable (médecine)" mais fait observer que le coût du maintien des doublons "serait bien plus grand, pour chaque entité, pour la sécurité sociale et pour la qualité des soins (...)". Dans son rapport, parmi les autres déséquilibres, la Cour dénonce aussi "les mécanismes de quasi-subventionnement par insuffisance des redevances exigées des professionnels libéraux", figurant dans les conventions de co-utilisation des plateaux techniques. Plus généralement, les retombées médico-économiques des coopérations, y compris public/public, sont souvent "inéquitablement" partagées, estime-t-elle. Prenant l'exemple des consultations avancées dispensées par les médecins d'un hôpital de référence ou de recours auprès d'un hôpital de proximité, elle indique que "l'équilibre peut être faussé" si l'établissement de référence sélectionne et attire vers lui des séjours qui auraient pu être assumés par l'autre.

EVALUER L'IMPACT DES COOPERATIONS

Regrettant l'absence d'évaluation de l'impact des coopérations sur l'organisation des soins, en termes d'amélioration sanitaire ou d'économies de moyens, la Cour considère que cet impact est "contrasté". Si certaines opérations ont des effets structurants sur l'offre et améliorent l'accès aux soins et leur qualité, d'autres ont conduit à "renforcer une concurrence inutile" ou "entraver la restructuration" en ayant un caractère "défensif" (comme maintenir des activités de chirurgie ou d'urgence), estime-t-elle. Face à cette situation, la haute juridiction recommande que la direction générale de l'offre de soins (DGOS) et les agences régionales de santé (ARS) "pilotent fermement la stratégie de recomposition de l'offre hospitalière en mettant résolument en oeuvre l'ensemble des outils, y compris coercitifs". Elle appelle à "réduire le nombre des supports juridiques possibles pour les coopérations en supprimant ceux qui n'ont pas trouvé d'usage" et de "normaliser" les modèles de conventions de GIE et de GIP pour "éviter les risques juridiques et les déséquilibres pesant sur les hôpitaux". Elle suggère aussi de "rendre plus systématiques les études d'impact avant le lancement des coopérations, ainsi que les évaluations ultérieures".

Rapport de la Cour des comptes : http://www.ccomptes.fr/fr/CC/Sommaire-26.html san/co/APM polsan SNOI8002 08/09/2011 12:28 ACTU

2-Collectif de défense de l’hôpital A. Béclère

Ensemble, défendons l’Hôpital Public
Communiqué de PRESSE Clamart le 15 septembre 2011

Un meeting de soutien à l’hôpital Antoine Béclère aura lieu le Lundi 19 septembre à 20h30 à la salle des fêtes de Clamart, Place Hunebelle, en présence de médecins du MDHP et de nombreux élus.
Depuis son regroupement avec les hôpitaux Bicetre et Paul Brousse, on assiste à une politique de soins désastreuse pour l’offre publique sur le territoire.
Béclère se voit déposséder de son service de pneumologie (plus de 40 lits !), référence nationale de l’Hypertension Artérielle au détriment de Bicêtre. C’est ainsi que la population alentour va se voir priver d’une offre de soins de spécialité publique de pneumologie dans un environnement à fort dépassement d’honoraires.

Ce transfert risque de déstabiliser tout le plateau technique (scanner, IRM, vasculaire) ainsi que les explorations fonctionnelles et la cardiologie. En effet pour la cardiologie nous sommes inquiets concernant les 8 lits de soins intensifs nécessaire au maintien de l’activité de rythmologie, or Bicêtre a besoin aussi de 8 lits de soins intensifs cardiologie.
Le projet alternatif sur l’obésité et la chirurgie septique ne répondent pas aux besoins de la population.
Faudra-t’il que les patients insuffisants respiratoires du territoire, deviennent obèses pour coller au projet médical ? Alors que dans le même département, Ambroise Paré devient un centre de référence !

Le président du Comité Consultatif médical, le professeur Musset a démissionné de ses fonctions pour protester contre le démantèlement de l’hôpital.
Béclère avec un service de pneumologie, doit rester un hôpital universitaire seul garant d’un recrutement attractif.
De nombreux travaux sont en retard ou non effectués car l’hôpital a perdu 75% de son enveloppe travaux.
Nous apprenons aussi que nous risquons de perdre la Procréation Médicale Assistée du Pr René Frydman qui serait transféré sur l’hôpital Necker !

De plus, nous sommes inquiets sur le service d’urgence chirurgicale de nuit et la perte de la permanence des soins alors que nous sommes seul hôpital public du territoire de santé. Que restera-t-il sur Béclère ?

Face aux inquiétudes des personnels et des syndicats Sud Santé, CGT et SMPS, l’AP-HP fait la sourde oreille et laisse la directrice de Bicêtre dépecer l’hôpital. La mort programmée d’un hôpital dynamique, renommé, et à l’équilibre budgétaire depuis 4 ans est un coup dur pour toute la population.
Nous alertons l’ensemble des élus, des usagers afin de défendre et de renforcer le seul hôpital public du territoire du 92 sud.

Syndicat CGT : 0145374326 Syndicat Sud Santé : 0632596476 Contact : Intersyndicale.Beclere@abc.aphp.fr.

3- Les plus faibles toujours plus taxés

Dans le cadre de la loi de finances rectificative, le gouvernement envisage l’augmentation de la Taxe spéciale sur les complémentaires santé (TSCA). A celle-ci s’ajoutera la taxe sur la CMU – Couverture maladie universelle.

Ces projets indignent le monde des complémentaires santé. Les associations de notre collectif (AFD, AFH, AIDES, AFSEP, Amalyste, FNAIR, JSC et Keratos) partagent cette désapprobation.
Certes, ces augmentations affectent les complémentaires santé mais ont également un effet direct sur les assurés, qui cumulent les charges : en plus de l’augmentation progressive des "restes à charges", ils vont subir inévitablement une hausse des cotisations, y compris au sein des contrats dits responsables, avec un taux d’effort accru pour leur santé.

Et qu’en est-il des personnes atteintes d’Affections de longue durée (ALD), qui sont supposées être prises en charge à 100% ? On pourrait croire que "le 100%" nous assure un remboursement optimal et ne nous laisse aucun frais. Il n’en est rien ! Nous sommes soumis aux franchises, dépassements d’honoraires et autres déremboursements des médicaments dits "de confort", etc., frais qui rendent indispensable une couverture complémentaire malgré son coût exorbitant pour le budget de nombreuses familles déjà fortement fragilisées par la maladie.

Or, aujourd’hui, on constate que trop peu de personnes en ALD disposent d’une complémentaire santé[1] et que trop de personnes renoncent ou reportent des soins pour des raisons financières[2].
Nous sommes là face à un véritable cercle vicieux. Les personnes les plus malades sont maintenant celles qui sont les plus mises à contribution ! Et dans le même temps, nos maladies peuvent compromettre l’accès à un emploi et réduire nos ressources. On s’acharne…

Alors qu’une saine politique de santé publique et une réelle volonté de réduction des dépenses invitent à promouvoir l’accès à une complémentaire santé, Mesdames et Messieurs les décideurs politiques, ne faites pas un mauvais calcul en approuvant ce projet de taxation des mutuelles ! Une personne qui renonce aux soins pour des raisons financières, coûtera à la société deux fois plus cher demain, trois fois plus cher après-demain…
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. sept. 30, 2011 6:57 pm

On avait évoqué il y a plusieurs mois sur ce site –et ailleurs- une étude publiée dans un journal d’infectiologie hospitalière qui faisait des stéthoscopes (anglais ?...) de véritables "staphoscopes", tant ils paraissaient contaminés par des bactéries dont il semble inutile de préciser le genre. Une constatation étayée bactériologiquement et qui avait fait réfléchir de nombreux praticiens : leurs stéthoscopes étaient-ils réellement si sales et si c’était le cas étaient-ils vraiment dangereux (une question accessoire à laquelle il paraissait bien difficile d’apporter une réponse documentée).

Qu’en est-il aujourd’hui, les habitudes ont-elles évolué ? Une étude française aborde le sujet à son tour, de deux façons puisqu’à un questionnaire de pratique était ajoutée l’analyse bactériologique des instruments concernés.

-Le questionnaire. Adressé à 51 étudiants en stage dans 34 services d’un CHU, il concernait le sort réservé au matériel médical non critique qu’ils utilisaient. Pour le stéthoscope, 7 seulement déclaraient une désinfection quotidienne ou après chaque patient, 42/51 "régulière" ou "de temps en temps". Quarante pour cent ne désinfectaient jamais leur marteau, 10 % rarement. Personne ne désinfectait systématiquement l’ECG, et plus de la moitié (53 %) même pas après utilisation chez un patient en isolement (90 % des étudiants déclarant ne pas avoir été informés de leur rôle dans l’entretien de l’appareil).

-Les prélèvements. Ils étaient effectués par gélose Countact (AES) sur les membranes des stéthoscopes et sur les claviers, boutons M/A, barrettes et fils des ECG. Des germes ont été trouvés sur tous les stéthoscopes, en quantité variant de 2 à plus de 150 colonies (maximum dénombrable), très majoritairement des staphylocoques à coagulase négative. Mêmes germes pour les ECG, présents sur 96 % des prélèvements ; 2 staphylocoques dorés (sensibles à la méticilline) seulement, sur bouton et barrette de deux appareils.

Que conclure de tout cela ? La fréquence avouée de désinfection des stéthoscopes –portés au cou- parait largement insuffisante (et comparable à celle des aînés) bien que mieux perçue que pour les marteaux ; quant à l’ECG, matériel commun du service, la défaillance est complète, ce qui laisse à penser que l’étudiant qui désinfecte le fait peut-être avant tout… pour lui. Aucun germe pathogène (et notamment de bacilles Gram négatif) n’a été mis en évidence sur les stéthoscopes, et exceptionnellement sur les ECG ; ce n’est peut-être que par "chance" car de nombreuses études rapportent des taux de staphylocoques dorés bien plus élevés, dépassant parfois 50 %. Les auteurs évoquent l’impact immédiat de sensibilisation généré par cet audit sur les étudiants interrogés, et l’intérêt d’une prise de conscience de manquements certains aux règles de désinfections des matériels médicaux. N’est ce pas là, effectivement, l’occasion de réfléchir quelques instants à nos comportements personnels ?


Dr Jack Breuil

Badrikian L et coll. : Les étudiants en médecine désinfectent-ils leur stéthoscope et l’électrocardiogramme après utilisation? Médecine et maladies infectieuses 2011 ; 41 : 402-3
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. oct. 06, 2011 4:43 pm

Steve Jobs : erreur 404 malgré les applis médicales

La présentation commença et une nouvelle fois la surprise opéra. La première « slide » ne comportait que deux chiffres « 110/70 ». Steve Jobs commenta : « Il s’agit de ma pression artérielle ». En ce mois de septembre 2008, le message était adressé à tous ceux qui bruissaient des rumeurs les plus inquiétantes sur l’état de santé du fondateur d’Apple. Un mois plus tôt, le réseau Bloomberg avait en effet semé la panique en annonçant la mort du capitaine d'industrie de génie, victime depuis 2004 d’un cancer du pancréas. Par cette pirouette, Steve Jobs nourrissait une stratégie de communication autour de sa santé qui pendant huit ans oscilla entre le mystère et la confidence. Mais surtout, il rappelait que l’essentiel dans ses fameuses « key note » n’étaient pas la santé du présentateur… mais plutôt celle de ses idées.

Longtemps Steve Jobs refusa d’évoquer les pathologies qui le frappaient. Il fut pourtant contraint à plusieurs reprises de revenir sur les signes qui transparaissaient lors de ses apparitions publiques suivies dans le monde entier. Il tentait cependant toujours de limiter les informations. Ainsi, quand les interrogations se multiplièrent quant à son important amaigrissement à la fin 2008, il indiqua dans une lettre adressée au personnel d’Apple en janvier 2009 souffrir d’un « déséquilibre hormonal qui m’a privé des protéines dont mon corps a besoin et qui impose, un régime alimentaire » avant de conclure : « J’en ai dit plus que je ne voulais dire ». Pourtant, à d’autres heures, Steve Jobs se montra plus disert comme lorsque face à des étudiants il évoqua le 9 septembre 2009 sa greffe de foie. Il tint notamment à préciser que le donneur était un jeune homme d’une vingtaine d’années victime d’un accident de voiture et enjoint les personnes présentes à se déclarer donneur d’organes.

Si les déclarations de Steve Jobs autour de sa santé sont donc restées limitées, son très étonnant parcours médical, sa « résistance » pendant plus de huit ans après le diagnostic d'un cancer du pancréas ont suscité outre-Atlantique de nombreux commentaires et analyses. Tant et si bien que l’histoire médicale du génie de l’informatique a pu peu ou prou être reconstituée. Elle commence en 2004 quand Steve Jobs confirme être atteint d’un cancer du pancréas. Face à une pathologie dont le taux de survie à un an ne dépasse pas 25 % et à 5 ans 6 %, les perspectives sont sombres. Cependant, il apparaît que le cancer qui frappe le fondateur d’Apple est une forme rare (moins de 5 % des cas) qui touche les îlots de Langerhans et non la partie exocrine du pancréas. Le pronostic paraît meilleur. Steve Jobs aurait initialement hésité à se soumettre à des traitements conventionnels avant de subir une duodéno-pancréatectomie. L’intervention se révèle un succès et le célèbre patient ne semble pas avoir reçu de chimiothérapie ou de radiothérapie supplémentaires.

Si Steve Jobs revient progressivement à la tête d’Apple, pendant les années qui suivent ce premier « retrait », sa silhouette sera constamment scrutée ainsi que sa vivacité lors de ses multiples et légendaire keynotes. Son absence lors de certaines présentations est également commentée. En janvier 2009, Steve Jobs rompt le silence qu’il entourait autour de sa santé en évoquant le « déséquilibre hormonal » dont il serait victime et qui provoquerait son amaigrissement.

Quelques mois plus tard, il doit une nouvelle fois abandonner les manettes d’Apple à Tim Cook. L’explication ne sera donnée que quelques semaines après la réalisation d’une transplantation hépatique dont la raison n’a jamais été clairement précisée. Cette greffe était cependant possiblement liée à la tumeur développée en 2004 (métastases hépatiques ?). Les praticiens du Methodist University Hospital Institute de Memphis où l’intervention avait été réalisée se montraient à l’époque très encourageants. Cependant, les pronostics face à ce type d’intervention sont en réalité très mauvais. « Les trois quart des patients qui reçoivent une greffe hépatique en raison de ce type de cancer voient leur cancer récidiver au bout de deux à cinq ans » avait expliqué le docteur Simon Lo, spécialiste des cancers digestifs au Cedars-Sinai Medical Center à Los Angeles en août dernier.

C’est en août en effet que Steve Jobs annonça son retrait définitif d’Apple, ce qui provoqua la consternation de ses milliers de fans dans le monde. Le patron d’Apple se contenta de préciser qu’il avait toujours prévu de quitter l’entreprise s’il apparaissait que sa santé ne lui permettait plus d’assurer ses fonctions. L’hypothèse d’une récidive de son cancer fut très largement évoquée, son risque étant d’autant plus accru que Steve Jobs recevait des immunosuppresseurs depuis sa greffe. Malgré ce que certains ont salué comme sa formidable « résistance », Steve Jobs est mort à l’âge de 56 ans. En donnant le nom d’ « Apple » à une des entreprises mythiques de l’informatique, Steve Jobs espérait pourtant sans doute mettre à profit le conseil attribué à Winston Churchill qui veut qu’une pomme par jour éloigne le médecin (à condition de bien viser précisait-il )… sauf quand le destin bug.


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Message par Arnaud BASSEZ » sam. oct. 08, 2011 3:32 pm

Des allergies cutanées émergent chez le personnel soignant à l'hôpital, notamment avec l'utilisation de gants dans des matières différentes du latex, substance très allergisante, selon plusieurs cas rapportés en Belgique et présentés au congrès du Groupe d'étude et de recherche en dermato-allergologie (Gerda), fin septembre 2011 à Montpellier.

Dans une communication orale, le Dr Bénédicte Cawet et ses collègues des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles décrivent quatre cas d'eczéma des mains parmi le personnel soignant dans un hôpital ayant reçu un label "sans latex" en décembre 2010, c'est-à-dire que tout le matériel médical contenant du latex a été remplacé par du matériel sans latex.

Les gants stériles en latex Triflex* (Medline International) ont été remplacés par les gants stériles en caoutchouc synthétique Esteem* micro (Medline International) mais entre décembre 2010 et février 2011, quatre membres du personnel soignant ont consulté pour un eczéma des mains associé au port de gants stériles sans latex, indiquent-ils dans le résumé de leur communication.


Des urticaires de contact

Des tests épicutanés ont été réalisés, donnant des résultats positifs aux gants (notamment Esteem* micro) ainsi qu'à différents accélérateurs de vulcanisation, un processus chimique qui intervient dans la fabrication des gants en caoutchouc synthétique.

Ceux-ci sont composés d'un polymère de substitution aux propriétés élastiques presque similaires au caoutchouc naturel: les agents utilisés pour la vulcanisation (thiurames, dithiocarbamates, thiazoles, thiourées, diphénylguanidine et cyclohexylthiophtalimide) ainsi que les différents additifs (anti-oxydants, anti-ozonants, IPPD, amidon de maïs), agents de lubrification (chlorure de cétylpyridinium), de stérilisation et de coloration peuvent tous être responsables de réactions allergiques.

La combinaison de facteurs irritants et la présence de concentrations plus importantes en agents de vulcanisation pourraient contribuer aux réactions allergiques plus fréquentes aux gants en caoutchouc synthétique, concluent-ils.

Dans une autre étude belge, les Drs Lieve Constandt, dermatologue à Waregem, et Carlos Pauwels de la St Jozefskliniek à Izegem décrivent le cas d'une infirmière en chirurgie de 22 ans qui a développé un urticaire de contact avec des gants en polychlorure de vinyle (PVC).

La patiente consulte pour une éruption fugace et prurigineuse des mains et du visage, probablement d'origine professionnelle. Les tests cutanés au latex sont tous négatifs mais il lui est quand même conseillé d'éviter les gants en latex et ne porter que des gants en vinyle, indiquent-ils dans le résumé de leur communication orale.
La réaction cutanée persistant, les médecins ont réalisé des différents tests, les scratch-tests se montrant positifs pour les gants en PVC et pour le phtalate de diéthylhexyle ou phtalate de dioctyle, présent notamment à 2% dans la vaseline. L'examen histologique d'une lésion urticarienne des mains a mis en évidence un infiltrat interstitiel, partiellement éosinophilique avec oedème dermique en absence de spongiose.

Devant ces éléments cliniques, allergologiques et anatomopathologiques, le diagnostic d'urticaire de contact immunologique et professionnelle au phtalate de diéthylhexyle a été retenu. Ce plastifiant, largement utilisé comme additif du PVC, est mentionné sur l'emballage des gants en PVC mais pas sur ceux en latex de Peha-soft powdered*. L'éviction des gants en PVC a permis la guérison complète, rapportent les médecins.

Une allergie au caoutchouc de stéthoscope

La troisième étude belge décrit le cas d'une dermatite de contact au stéthoscope : il s'agit d'une femme de 23 ans qui présente depuis plusieurs mois un eczéma de la nuque s'étendant au thorax, à l'avant-bras et à la main gauche (en particulier, pouce et index), avec des symptômes rythmés par le travail, avec régression lors des périodes de congé.
Dans le résumé de leur poster, le Dr Audrey Bulinckx et ses collègues des Cliniques universitaires Saint-Luc précisent que deux mois avant l'apparition des symptômes, elle a été embauchée comme infirmière de salle à l'hôpital et utilise un stéthoscope, qu'elle porte autour du cou et dont les tubulures sont en caoutchouc de couleur noire, ainsi qu'un tensiomètre dont la poire est aussi en caoutchouc de couleur noire et qu'elle manipule régulièrement, toujours de la main gauche.
Les patch-tests réalisés sont positifs notamment au caoutchouc des deux instruments et au nickel. Le test au diméthylglyoxime (nickel spot test) également réalisé au niveau des branches du stéthoscope confirme la présence de nickel.

L'éviction des agents incriminés ainsi qu'un traitement par dermocorticoïdes ont permis une rapide amélioration des symptômes.
Selon les médecins, il s'agit du premier cas décrit d'allergie de contact, dans un contexte professionnel, au caoutchouc noir du stéthoscope et du tensiomètre. Seuls deux cas de dermatite de contact au stéthoscope ont été rapportés dans la littérature mais dont l'unique agent étiologique était le nickel.

(source JIM)
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

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