Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. mars 15, 2014 10:46 pm

La qualité des hôpitaux français est-elle en train de s’effondrer ?

Depuis que l'hôpital est géré comme une entreprise, la rentabilité est désormais le plus important. Les malades mais aussi le personnel soignant sont passés aux oubliettes et la qualité des hôpitaux français pourrait bien s'en faire ressentir.

a qualité des hôpitaux français est-elle en train de s’effondrer ? Évidence pour tous, l’hôpital s’écroule depuis qu’on a voulu le gérer comme une entreprise, que la rentabilité est devenue l’objectif premier, le patient un client, les soins des moyens de vendre médicaments et dispositifs innovants à des prix prohibitifs, que l’idée de guérir des malades n’est plus la priorité.

« Au fait, c’est quoi un patient ? » Les jeunes directeurs alignent des chiffres et vous font des remontrances parce qu’on a « trop transfusé ! » plus que l’enveloppe prévue. L’hôpital est devenu une machine à sous. Nos hôpitaux sont remplis de personnels de qualité voire exceptionnels parfois, mais les liens sont cassés. Des ilots de vraie médecine ont pu se préserver, où tout le monde peine pour travailler à l’ancienne et résister aux pressions administratives. Mais au prix de quelle usure pour les soignants et combien de temps tiendront-ils ?

La suite à lire sur le site atlantico
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Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. mars 21, 2014 11:21 am

Harcèlement au bloc : la Société française d’anesthésie réanimation enquête

Paris, le jeudi 20 mars 2014 – Le phénomène est parfois évoqué dans les chroniques judiciaires des journaux régionaux. On apprend qu’une infirmière de bloc voire plus rarement encore un chirurgien ont obtenu des dommages et intérêts après avoir été victimes pendant des années de harcèlements prenant des formes diverses (insultes, remarques vexatoires, organisation du temps de travail manifestement défavorable…). La lecture de ces « faits divers » ne surprend guère : on imagine mal pourquoi, le bloc opératoire, lieu de tensions extrêmes s'il en est, échapperait au risque de harcèlement que l’on observe dans tant de secteurs professionnels.

La France n’est pas le pays de la lutte contre le harcèlement

Pourtant, officiellement, on n’en parle pas. A la différence de ce qui prévaut dans les pays anglo-saxons, il n’existe pas en France d’évaluation du harcèlement, sous toutes ses formes (racial, sexuel…) au sein du milieu hospitalier (ni nulle part d'ailleurs). Les outils développés à l’étranger sont inconnus dans notre pays. La Société française d’anesthésie réanimation (SFAR) a estimé qu’il était temps de mettre fin à cette incompréhensible lacune. Elle a lancé une enquête destinée à recueillir les expériences des personnels hospitaliers travaillant en bloc opératoire, afin de mieux connaître les éventuels phénomènes de harcèlement. Un questionnaire anonyme est donc mis à leur disposition : il permet de rapporter des expériences vécues ou constatées et de tenter « d’évaluer les conséquences ou les répercussions personnelles ou globales » (discrimination ré-orientation professionnelle) ».

Les femmes trop nombreuses, trop vite ?

Le bloc opératoire pourrait être un lieu particulièrement propice aux situations de harcèlement. Il y règne en effet des « pressions liées à des impératifs d’efficacité, de formation et de rentabilité », qui s’ajoutent à des « hiérarchies complexes » observent la SFAR. Par ailleurs, la conformation particulière du monde hospitalier et du bloc opératoire pourraient freiner plus encore qu’ailleurs les dépôts de plainte. « Se superposent, voire s’opposent deux structures hiérarchiques, l’une administrative et l’autre médicale. Cette double structure « dominante » peut rendre les procédures de plaintes plus difficiles », relève encore la SFAR dans la présentation de son enquête. Par ailleurs, la féminisation massive et rapide qu’a connu récemment le monde de la médecine et de la chirurgie pourrait également favoriser les comportements sexistes, émanant de personnalités se sentant « menacées » dans leur domination.

Résultats en septembre

Les résultats de cette enquête à laquelle il est possible de participer jusqu’en juin seront présentés lors du congrès de la SFAR en septembre par le docteur Anissa Belbachir (Cochin, Paris). Ils auront une importance non seulement pour les personnels concernés, mais également pour la santé publique. « L’intimidation (…) augmente le risque d’erreurs professionnelles, ce d’autant plus qu’elle est entourée d’une culture du silence » relève en effet la SFAR. Soulignons enfin que même si les chiffres manquent cruellement en la matière, la SFAR n’est pas la première à se pencher sur ce phénomène. En 2009 déjà, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs (SNPHAR) indiquait être l’objet d’un nombre accru de signalements évoquant des situations de harcèlement moral.

Aurélie Haroche JIM

Références

Pour répondre à l’enquête : https://docs.google.com/forms/d/1Mm9Lef ... Q/viewform

§§§

Enquête anonyme sur le harcèlement au bloc opératoire

Cher(e)s toutes et tous,
Nous avons besoin de votre participation à l'enquête anonyme sur le harcèlement au bloc opératoire. Cette enquête n'est pas restreinte qu'à l'anesthésie (MAR, IADE, élève et Interne) mais aussi à tous les intervenants du bloc (IBODE, Chir, Iterne, ASH).
Nous vous demandons donc de bien vouloir prendre 5 min pour y répondre et de diffuser l'informations au sein de vos blocs.


Le lien:
https://docs.google.com/forms/d/1Mm9Lef ... Q/viewform

Merci de votre aide. Très cordialement
Docteur Jean-Pierre ESTEBE,
CHU PONTCHAILLOU,
Pôle d'Anesthésie-SMAU-Réanimations-Urgences,
2 Rue Henri Le Guilloux,
35033 RENNES Cedex 9
Téléphone : 02.99.28.93.76

Sous l'égide de la Société Française d'Anesthésie Réanimation (SFAR), et avec l'accord de nombreuses sociétés savantes chirurgicales, nous vous proposons de participer à cette enquête, totalement anonyme, sur votre vécu dans le monde professionnel hospitalier. Très peu de données sont disponibles. Le bloc opératoire n'est qu'une petite partie du monde hospitalier et plus généralement du monde du travail. Il est donc normal d'y retrouver des aspects très généraux. Le monde hospitalier en général, et le monde du bloc opératoire en particulier, subissent des pressions liées a des impératifs d'efficacité, de formation et de rentabilité mais aussi venant de hiérarchiques complexes. Se superposent, voire s'opposent, deux structures hiérarchiques ; l'une administrative et l'autre médicale. Cette double structure "dominante" peut rendre les procédures de plaintes plus difficiles. La médecine, et en particulier le monde des spécialités, est dans une forte proportion masculine, mais la "féminisation" s'est largement développée ces dix dernières années
Le harcèlement n'est évoqué dans les publications scientifiques que depuis 1982. De ces comportements déviants peuvent être distingué les abus verbaux, trop souvent négligés voir banalisés. Puis viennent les abus physiques, le harcèlement et la discrimination sexuelle ou morale.
Le harcèlement est généralement associé à une notion de différence (sexe, race ou ethnie, âge, handicap, ou hiérarchie) ; il peut être intra ou interprofessionnel. L'intimidation n'a pas de cible particulière et peut se définir comme une violence ressentie qui entraine très souvent une faible satisfaction professionnelle et augmente le risque d'erreurs professionnelles, ce d'autant qu'elle est entourée d'une culture du silence. Le harcèlement sexuel fait partie des stéréotypes hospitaliers les plus décrits car basé sur la nécessaire empathie professionnelle, et non pas de soumission, que doit présenter tout personnel soignant. Cette empathie peut être mal interprétée ou provoquée pour être manipulée consciemment ou non.
La discrimination est plus souvent rapportée comme témoin que comme victime, ce qui reflète bien l'existence de ce tabou. Discrimination et harcèlement sont souvent étudiés en même temps, d'où parfois la difficulté de les dissocier dans la littérature.
Le harcèlement et autres comportements déplacés sont de réels problèmes de société. Si, dans les pays anglo-saxons, des évaluations sont régulièrement faites (Sexual Experiences Questionnaire, Inventory of Sexual Harassment), aucune n'a osé être réalisée dans le monde hospitalier français.

Procédure :
Nous vous proposons de participer à ce questionnaire anonyme que vous ayez victime, témoin, ou pas, de cas de harcèlement, et ce quelque soit votre statut dans le bloc opératoire : médical, paramédical ou étudiant.
Le but de cette étude est d'explorer l'incidence, les prévalences, les facteurs socio-démographiques et professionnels, les potentiels répercussions professionnelles et familiales. La procédure utilisée est celle d'un questionnaire transversal, anonyme en trois dimensions. Les participants fournissent des données démographiques (âge, sexe, etc.), puis rapportent les expériences vécues ou constatées et tente d'en évaluer les conséquences ou les répercussions personnelles ou globales (discrimination, ré-orientation professionnelle).
Ce questionnaire est rempli sur un site web sécurisé assurant l'anonymat. L'analyse sera faite de manière bi et multi-variance. Les intervalles de confiance (95 %) seront calculés pour déterminer les proportions.

Avant de commencer à remplir ce questionnaire lisez les définitions légales afin de pouvoir vous en servir comme base de votre déclaration :
1. Harcèlement moral :
Défini par le Code du travail, le harcèlement moral se manifeste par des agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits de la personne du salarié au travail et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. Son auteur : un employeur, un cadre, un agent de maîtrise, un collègue de la victime...(article L.122.49 à 122.54 du code du travail ; code pénal 333_22_2))

2. Harcèlement sexuel (voté le 31 Juillet 2012):
Défini comme étant :
- le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
- le fait, même non répété, d'user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l'auteur des faits ou au profit d'un tiers.
Sexisme : ce terme désigne une attitude discriminatoire fondée sur le sexe.
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. mars 22, 2014 5:58 pm

ANESTHÉSIE générale: Le cerveau mémorise les odeurs

Durant une anesthésie générale, le cerveau reçoit, mais peut également enregistrer, à notre insu, des informations sensorielles. C’est ce que suggère cette étude de l'Université de Pittsburgh qui a exposé des rats sous anesthésie générale à des odeurs spécifiques. L’examen de leur tissu cérébral après l'anesthésie, révèle la présence d’une empreinte cellulaire même si les rats se comportent au réveil comme s'ils n'avaient jamais rencontré l'odeur. Ces conclusions, obtenues à ce stade chez l'animal et présentées dans la revue Anesthesiology, soulèvent la question de modifications possibles du cerveau pendant l'anesthésie et appellent à des recherches supplémentaires la profondeur de l’anesthésie et sur ses effets sur l'apprentissage et la mémoire.

De précédentes recherches ont déjà suggéré que l'information sensorielle est bien reçue par le cerveau sous anesthésie générale, mais pas perçue. Ces nouvelles données suggèrent que le cerveau reçoit non seulement ces données sensorielles, mais les enregistre aussi au niveau cellulaire sans rappel possible de l’information après réveil de l'anesthésie.

Dans cette étude, les rats ont été exposés à une odeur spécifique sous anesthésie générale. L’examen du tissu cérébral révèle la présence de l'empreinte cellulaire, explique le Pr Yan Xu, vice-président du département d'anesthésiologie de l'Université de Pittsburgh School of Medicine et auteur principal de l’étude. Les chercheurs ont réparti aléatoirement 107 rats soumis à différents niveaux d’anesthésie et à différentes odeurs. Certains animaux ont été exposés à la même odeur pendant et après l'anesthésie, d’autres seulement après, les uns à des odeurs familières, d'autres à des odeurs nouvelles, et d'autres enfin pas du tout. Après récupération de l'anesthésie, les chercheurs ont évalué leur mémoire des odeurs puis ont analysé leurs cerveaux au niveau cellulaire. Si les rats ne semblent avoir aucun souvenir d'odeur sous anesthésie, leurs tissus cérébraux au niveau cellulaire présentent l’empreinte d’un "souvenir" de l'exposition à l'odeur sous anesthésie. Concrètement, l'odeur est enregistrée et ne correspond plus à une nouvelle odeur.

Des questions à la clé: Le fait qu'un cerveau anesthésié puisse non seulement recevoir des données sensorielles mais aussi distinguer que cette information est nouvelle et l’enregistrer pose plusieurs questions. Celle de la profondeur de l’anesthésie : Est-elle suffisante ? Celle de la manière dont l'anesthésie affecte notre cerveau dont ses effets sur l'apprentissage et la mémoire.

Source: Anesthesiology via Eurekalert (AAAS) Rats' brains may 'remember' odor experienced while under general anesthesia

Source santelog.com
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. mars 25, 2014 5:01 pm

84% des infirmiers satisfaits de leur travail !

Une grande majorité (84%) de professionnels de santé se dit satisfaite de l'exercice au quotidien de sa profession, dans un sondage MACSF/Enov Research dont les résultats ont été diffusés le 19 mars 2014.

Deux infirmiers sur 10 disent avoir un conjoint professionnel de santé
Intitulée "Baromètre professionnels de la santé", l'étude a porté sur les chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes, médecins, orthophonistes et pédicures, et pharmaciens. Elle a été réalisée du 17 janvier au 13 février 2013, par téléphone, auprès de 1 503 professionnels de santé, dont 720 en cabinet, 461 en établissements de soins, 207 étudiants et 115 internes en médecine. Les résultats ont été redressés pour donner à chaque profession son poids réel.

Parmi les sondés, 84% se disent satisfaits de l'exercice au quotidien de [leur] profession (dont 24% très satisfaits), contre 75% des Français (selon le Baromètre du moral des professionnels de novembre 2012, cité par l'étude). Les kinésithérapeutes, les orthophonistes et les pédicures sont les plus satisfaits (92%), devant les chirurgiens-dentistes (87%), les internes (86%), les infirmiers (84%) et les médecins (83%). Les pharmaciens ferment la marche, avec 75%.

La plupart des professionnels (93%) se montrent satisfaits de la vie qu'ils mènent, contre 82% pour l'ensemble des Français (étude de la Commission européenne de 2009). Ce résultat fluctue entre 76% des pharmaciens et 95% des kinésithérapeutes, internes et infirmiers. Globalement, 86% se disent optimistes pour leur avenir personnel (61% pour les pharmaciens, 92% pour les étudiants).

Les kinésithérapeutes sont ceux qui estiment le plus que leur profession a une bonne image auprès du public (98%), devant les infirmiers (93%). Les pharmaciens se situent à 83%, les médecins à 78% et les chirurgiens-dentistes à seulement 38%.

La plupart des professionnels - 93% - se montrent satisfaits de la vie qu'ils mènent...

La cotisation à un syndicat est mentionnée par 24% des sondés, contre 8% pour l'ensemble des Français (étude de 2008 de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques - Dares). Ce taux atteint 67% chez les pharmaciens, 53% chez les internes, 44% chez les chirurgiens-dentistes, 38% chez les médecins, ou encore 17% chez les infirmiers (34% pour les libéraux, 14% pour les salariés). Un biais apparaît cependant, car 4% des médecins et 9% des infirmiers ayant dit cotiser à un syndicat ont cité l'ordre.

Trois quarts (75%) de l'échantillon dit avoir confiance dans le système de santé, contre 59% des Français (étude Harris Interactive de décembre 2012). Le taux oscille entre 62% chez les chirurgiens-dentistes et 83% chez les étudiants. Alors que 82% des internes, 75% des étudiants et 72% des médecins disent craindre d'être mis en cause par un patient dans l'exercice de leur profession, ce taux tombe à 28% chez les kinésithérapeutes. Il est de 64% chez les chirurgiens-dentistes, 53% chez les infirmiers, 49% chez les pharmaciens et 29% chez les orthophonistes et pédicures.

La quasi-totalité des libéraux souhaitent le rester

Parmi les professionnels répondants, 39% exerçaient en libéral, 57% comme salariés et 4% de façon mixte. La plupart ne souhaitaient pas changer de mode d'exercice (96% des libéraux, 78% des salariés, et 68% de ceux en exercice mixte).

La MACSF observe que, parmi les libéraux, les femmes sont plus nombreuses à avoir le projet de changer de statut. Ces projets se déclenchent le plus souvent dans les cinq premières années d'exercice.

Chez les salariés, le projet d'installation en libéral vient en général après cinq ou 10 ans d'exercice. Le projet d'exercice mixte concerne de manière plus marquée les médecins.

Parmi les étudiants et internes, 26% souhaitent, dans les cinq ans, devenir libéraux, 45% salariés et 26% avoir un exercice mixte. Parmi ceux qui veulent devenir libéraux, 86% se voient exercer en cabinet de groupe, 51% être titulaires, 35% collaborateurs et 14% remplaçants.

A la question "Qu'est-ce qui vous a le plus manqué lors de votre installation?", les premières réponses des libéraux, parmi celles proposées, ont été "un accompagnement administratif ou juridique" (42%), "une aide financière à l'installation" (27%) et "un coaching régulier les deux-trois premières années par un de vos pairs" (19%).

Par ailleurs, un médecin sur deux et un chirurgien-dentiste sur deux disent avoir un conjoint professionnel de santé, contre deux infirmiers sur 10.

© 2004-2014 APM-International (source infirmiers.com)

§§§

Exercice libéral à l’AP-HP : Une activité stable et des contrôles difficiles


Damien Dubois, source DSIH.fr

La commission centrale d'activité libérale de l'AP-HP a mis en ligne ce mois-ci son rapport pour l’année 2012[1]. Deux constats : une relative stabilité de l’exercice libéral à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et une difficulté des contrôles.

En 2012, 31 médecins hospitaliers de plus ont été autorisés à exercer en libéral. 70% des contrats concernent des PU-PH et plus de la moitié sont établis en chirurgie. Le montant de la redevance versée par les praticiens au titre de leur activité libérale est également stable avec 7.6 millions d’euros touchés en 2012 avec en moyenne de 20 137€ par praticien.

Information sur les honoraires et règle de la quotité

Depuis fin 2012, les groupes hospitaliers doivent mettre en ligne les tarifs et honoraires de l’activité libérale sur le site internet de l’AP-HP. D’après le rapport, l’affichage est globalement conforme. Par contre, le contrôle du temps réservé au secteur privé -limité à deux demi-journées- met en lumière la variabilité dans la transmission des tableaux de service par les médecins.

La commission constate d’ailleurs que « le système d’information des établissements ne permet pas d’en assurer un contrôle fiable et généralisé, mais que les enjeux de ce système dépassent évidemment les questions liées à l’exercice libéral. »

Un contrôle difficile

Concernant les abus, seules deux sanctions ont été prononcées en 2012. La première contre un médecin qui n’avait pas déclaré les honoraires de patients venus de pays non européens. Son autorisation d’exercice d’une activité libérale a été suspendue deux mois. Un second praticien a été suspendu quatre mois pour avoir refusé de payer sa redevance.

Au sujet du contrôle en volume de l’activité libérale, les dépassements avérés sont rares et d’amplitude faible. Mais le rapport temporise ce constat en pointant la difficulté du contrôle « faute que l’activité publique des praticiens concernés puisse être connue, ou connue avec fiabilité ». Au final, une dizaine d’anomalie de déclaration a été constatée ce qui « demeure faible en pourcentage de l’effectif des praticiens concernés, mais non négligeable en valeur absolue. »

Lire le [url=file:///C:/Users/Arnaud/Downloads/rapport_2012_activite_liberale_012014v2.pdf]rapport[/url]
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. avr. 07, 2014 8:24 pm

Elle se réveille à la morgue et meurt frigorifiée

Déclarée morte, une octogénaire a repris connaissance dans un frigo de l'hôpital. Elle est décédée congelée. Sa famille vient d'obtenir le droit de poursuivre l'établissement.

Une faute?

La famille de Maria de Jesus Arroyo a obtenu mercredi dernier le droit de poursuivre en justice l'hôpital responsable de la mort tragique de l'octogénaire en 2010.

Madame Arroyo venait de fêter ses 80 ans quand elle a été victime d'une attaque, le 26 juillet 2010. Elle a été déclarée morte par le personnel du White Memorial Hospital de Los Angeles, qui a placé son corps dans un frigo à la morgue, relate le «Los Angeles Times». Quelques jours plus tard, les employés des pompes funèbres ont été surpris de constater que le cadavre était tourné face au brancard, que le nez de la défunte était cassé et que son visage était couvert de coupures et de bleus.

«Congelée vivante»

La famille Arroyo a alors porté plainte, estimant que la dépouille de l'octogénaire avait été maltraitée. C'est lors du procès, en décembre 2011, que l'effroyable vérité a éclaté. Un pathologiste a en effet expliqué que la défunte avait été «congelée vivante». La malheureuse «s'est réveillée» alors qu'elle se trouvait dans le frigo et s'est sérieusement blessée en tentant de s'échapper de sa «tombe congelée», a témoigné le spécialiste.

Horrifiés, les proches de la victime ont retiré leur plainte. Ils en ont déposé une autre pour erreur médicale en mai 2012, accusant l'hôpital d'avoir prématurément prononcé le décès de Maria et de l'avoir frigorifiée alors qu'elle était encore vivante. Un juge de la Cour supérieure de Los Angeles a dans un premier temps refusé la tenue d'un procès, sous prétexte que la plainte avait été déposée plus d'un an après les faits. Mais mercredi dernier, une cour d'appel a donné raison à la famille Arroyo, estimant qu'elle n'avait aucun moyen de savoir ce qui s'était réellement passé avant d'entendre le témoignage du pathologiste.

source 20 minutes

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L'orthopédie et la chirurgie viscérale : Top 2 des incidents chirurgicaux

La chirurgie orthopédique et la chirurgie viscérale sont les deux spécialités les plus fréquemment mises en cause dans les incidents chirurgicaux déclarés aux assureurs, selon une enquête du cabinet d'assurance Branchet rendue publique mercredi.

Le cabinet, qui assure quelque 7.000 praticiens libéraux, soit plus de la moitié des chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens travaillant en plateau technique lourd, est parvenu à ce résultat en analysant les 9.894 sinistres déclarés par ses adhérents entre 2008 et 2012. Parmi ces sinistres, 34% concernent des actes de chirurgie orthopédique et 38% des actes de chirurgie viscérale, selon Philippe Auzimour, le directeur du cabinet Branchet.

En termes de fréquence, la neurochirurgie et la chirurgie de la colonne vertébrale arrivent en tête avec une mise en cause tous les un an et 5 mois en moyenne, juste devant la chirurgie orthopédique (une mise en cause tous les 1 an et 10 mois) et la chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (une mise en cause tous les 2 ans et 5 mois en moyenne).

L'obstétrique arrive en queue de liste avec seulement une mise en cause tous les 11 ans et 1 mois en moyenne, mais figure en tête en terme de gravité et de coût "car un bébé handicapé aura besoin d'une assistance pendant tout le reste de sa vie", souligne M. Auzimour. La neurochirurgie et la chirurgie de la colonne sont également à l'origine de sinistres graves, tout comme la chirurgie de l'obésité présentée comme un "risque émergent". Il en va de même pour les sinistres en orthopédie car ils touchent en particulier des adultes jeunes qui souffrent de préjudices importants et coûteux (pertes de mobilité, arrêts de travail prolongés).

Quant aux facteurs de risques, le cabinet cite en premier lieu l'état de santé antérieur du patient (qui a joué un rôle dans 67% des sinistres étudiés), le geste du praticien (partiellement ou totalement mis en cause dans une intervention sur 2), le défaut d'information du patient (évoqué dans 45% des cas), le défaut d'organisation au sein de l'équipe (44%) et le risque infectieux (34%).

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Une infirmière escroque la Sécu de 170 000€


Une infirmière de 59 ans sera jugée le 28 avril devant le tribunal de Versailles pour avoir détourné 172 163 euros au préjudice de l'Assurance maladie dans les Yvelines, notamment en facturant des actes fictifs, a-t-on appris aujourd'hui.

Depuis 2011, cette infirmière libérale du secteur du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie "surfacturait des actes de soins infirmiers et télétransmettait des facturations d'actes fictifs pour se faire rembourser de la Caisse primaire d'Assurance maladie (CPAM) des Yvelines", a expliqué une source policière. L'enquête a été conduite par le commissariat de Mantes-la-Jolie après une plainte de la CPAM des Yvelines en avril 2013, qui avait découvert la fraude.

L'infirmière, qui a fini par reconnaître les faits lors de sa garde à vue, a été placée sous contrôle judiciaire assorti d'une interdiction d'exercer sa profession et d'un cautionnement de 5 000 euros, a indiqué le procureur de la République de Versailles, Vincent Lesclous. La totalité du préjudice a été saisi sur les comptes bancaires de l'infirmière.

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Missions sur Mars: les risques pour la santé dépassent les limites

Envoyer des hommes sur Mars les exposerait à des risques pour leur santé allant au-delà des limites aujourd'hui fixées par l'agence spatiale américaine, a estimé mercredi un comité indépendant d'experts médicaux.

"Ce genre de mission exposerait probablement les membres d'équipage à des niveaux de risques connus allant au-delà de ceux autorisés par les critères actuels en matière de santé, ainsi qu'à une série de risques encore mal définis, incertains, voire imprévisibles", souligne le rapport de l'Institute of Medicine (IOM). Par conséquent, toute mission à long terme ou dans l'espace lointain, à l'horizon des prochaines décennies, nécessitera un certain degré d'examen éthique, ajoute le document.

A l'heure actuelle, les astronautes sont envoyés dans l'espace en orbite terrestre basse, où ils peuvent passer entre trois à six mois à la fois, à bord de la Station spatiale internationale. Mais une expédition vers Mars pourrait prendre jusqu'à 18 mois.

Les risques pour la santé de missions courtes dans l'espace peuvent comprendre des nausées, un état de faiblesse généralisé, une vision troublée, tandis que les risques de missions à long terme peuvent aller jusqu'à des cancers radio-induits ou la perte de masse osseuse. Etant donné ces risques incertains et mal connus, la Nasa a demandé à l'IOM de mettre en place un cadre éthique pour guider les décisions à venir dans le domaine des vols spatiaux habités.

Les membres du comité d'experts ont refusé de créer une série de critères de santé à part et spécifiques aux missions vers Mars. A la place, le groupe a conclu que la seule option était d'accorder des exceptions aux critères de santé actuels.Mais l'IOM a mis en garde sur le fait que la Nasa devrait malgré tout, dans tous les cas, déterminer si ce genre d'exceptions restent éthiquement acceptables.

"Toute exception devrait être rare et n'avoir lieu qu'en cas de circonstances particulières", souligne l'IOM, citant par exemple la nécessité que les astronautes puissent décider par eux-mêmes d'y participer ou non, ou le besoin de choisir des missions bénéfiques pour la société en général. Le comité recommande aussi à la Nasa d'assurer une couverture santé à vie pour ses astronautes.

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Du thé Earl Grey contre le cholestérol

La bergamote présente dans le thé Earl Grey contribuerait à réduire le mauvais cholestérol dans le sang selon une étude publiée dans le Journal of Functional Foods.

La bergamote contient des enzymes HMGF (hydroxy méthyl glutaryl flavanones). Ces enzymes ont une action comparable à celle des statines, affirment les chercheurs. En effet, ils réduisent l’expression des protéines responsables de maladies cardiaques ainsi que le taux de cholestérol LDL. En revanche, ils boostent le cholestérol HDL, qui est bénéfique. “Par conséquent, un supplément quotidien de bergamote pourrait être très efficace dans le traitement de l’hypercholestérolémie”, conclut l’équipe.

Les bienfaits pour la santé de la bergamote sont déjà connus. L’extrait de bergamote, utilisé dans l’Earl Grey, est utilisé en traitement des blessures, contre l’inflammation et en tant qu’antiseptique dans la médecine traditionnelle.


source egora
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. avr. 08, 2014 4:18 pm

Il est bon pour la santé de poster des photos de ses enfants sur Facebook !

Memphis, le mardi 8 avril 2014 - Le journal USA Today rapporte la singulière aventure de Rylee Taylor, petite fille de trois ans, dont la mère, si fière de sa nouvelle coiffure, posta l’automne dernier une photographie sur Facebook. Sur le cliché, pris à l’aide d’un flash, l’une des pupilles de l’enfant apparaît blanche. Une amie de Tara, avertie qu’un tel signe peut révéler une pathologie ophtalmologique, invite la famille à être vigilante. Les parents visionnent alors d’autres photos de Rylee et constatent que la leucoccorie est quasiment systématiquement présente.

Prise en charge par un spécialiste de la rétine de Memphis, la petite fille présente d’autres signes : une maladie de Coats est alors diagnostiquée. Le repérage de la maladie grâce à la publication de la photo a permis de mettre en place un traitement qui ne permettra peut-être pas à Rylee de récupérer toute sa vision périphérique mais qui l’a sauvée de conséquences bien plus graves. La possibilité de dépister une autre maladie de la rétine survenant chez l’enfant, le rétinoblastome, à partir de la leucoccorie présente sur les photos prises avec flashs, avait été signalée par une étude réalisée par un chimiste de l’université de Harvard (personnellement concerné) et une équipe de cancérologie pédiatrique de Boston et de New York, dont les résultats avaient été publiés l’automne dernier sur Plos One. C’est d’ailleurs parce qu’elle avait eu connaissance de l’histoire de l’auteur de l’étude que l’amie des Taylor a pu donner l’alerte.

On se souvient par ailleurs que la publication de photos d’enfants sur Facebook a par le passé déjà donné lieu à d’autres diagnostics : en 2011 une blogueuse américaine avait raconté comment la présentation de clichés de son petit garçon souffrant sur son « profil » avait contribué à accélérer un diagnostic de maladie de Kawasaki.

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 19, 2014 8:14 pm

Les infirmiers québécois vont pouvoir exercer plus facilement en France

Un avenant à l’arrangement de reconnaissance mutuelle définissant les conditions d’exercice des infirmiers français au Québec et des infirmiers québécois en France vient d'être signé. La signature de l’avenant va grandement faciliter leur venue dans notre territoire.

drapeauMarisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Didier Borniche, président de l’Ordre national des infirmiers de France (ONI), ont signé avec Lucie Tremblay, présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, cet avenant.

"Depuis le 13 août 2010, l’arrangement de reconnaissance mutuelle entre la France et le Québec visait à simplifier les modalités d’exercice des infirmiers français au Québec et des infirmiers québécois en France", explique l'ONI.

Si 1 200 infirmiers français ont, depuis, tenté l’aventure et fait valoir leurs compétences de l’autre côté de l’Atlantique, l’opération restait moins évidente pour les infirmiers québécois du fait de l’obligation d’effectuer un stage préalable de 75 jours sur le territoire français avant de pouvoir exercer et véritablement prendre en charge les patients. Si bien que seuls 14 québécois ont pu venir exercer.

Une mesure inutilement contraignante au regard des règles d’immigration et de travail en France, selon l'ONI. L'avenant à l’accord de 2010 supprime cette obligation de stage. Désormais, les infirmiers québécois titulaires d’un diplôme de baccalauréat québécois (équivalent de la licence française), détenteurs d’un permis d’infirmier et inscrits à l’Ordre québécois pourront obtenir l’autorisation d’exercer leur profession en France.
Un enrichissement mutuel

« La formation et les compétences des infirmières et infirmiers québécois sont d’un excellent niveau et constitueront un apport de grande valeur au sein de nos établissements et services de santé, » explique Didier Borniche, président de l’Ordre national des infirmiers de France.

« Leur culture, leurs méthodes de travail contribueront à enrichir les nôtres au service des patients. Faciliter leurs conditions d’exercice sur notre territoire, c’est rendre notre système plus juste pour tous les professionnels et plus riche pour tous les patients », ajoute-t-il.

Rédaction ActuSoins, source ONI

On rappelle juste que les inhalothérapeutes québecois,sont des techniciens en anesthésie...Je dis ça comme ça, juste au cas où...
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 19, 2014 8:44 pm

Economies : comment le Medef dégraisse l'hôpital public

Dans un document listant les recommandations du Medef pour accroître l’efficience de notre système de santé, l’organisation patronale chiffre à près 20 milliards d’euros, le montant des économies annuelles qui pourraient être réalisées avec sa réforme. La plus grosse part (8 milliards) reviendrait à l’hôpital public, au travers d’un rééquilibrage de l’offre de soins avec la ville. Président de Sanofi France et du Comité transverse des entreprises de santé au Medef, ancien président du Leem, Christian Lajoux explique comment.



Egora : Le Medef vient de publier son programme pluri-annuel de réformes structurelles sur 2014-2017 tendant à conjuguer “efficience, innovation et responsabilité dans notre système de santé”, et réaliser entre 15 à 20 milliards d’économies par an sur son financement. Quelles en sont les principales caractéristiques ?

Christian Lajoux : L’approche globale que nous avons privilégiée permet de sortir d’une certaine verticalité souvent observée dans le domaine de la santé puisque nous nous trouvons face à un état qui cloisonne et prend des mesures de court terme au lieu d’envisager des mesures structurelles. Ensuite, le Medef insiste sur un point essentiel : les progrès technologiques, les innovations de rupture apportées par les entreprises de santé sont un facteur d’efficience et d’économies à condition d’être accompagnée de réformes structurelles importantes. Très clairement, le progrès technologique n’est pas un facteur de surcoût, mais un facteur d’efficience et d’économie qui passe par la nécessité de réformer. Nous proposons des réformes structurelles au sein d’un système très hospitalocentré et très cloisonné aujourd’hui. Nous avons la volonté d’adapter l’offre de soins par un rééquilibrage entre l’hôpital et la ville. A condition de remédier à cette inadaptation croissante de l’offre de soins coûteuse pour la collectivité sans réels bénéfices pour les malades, le Medef évalue les économies qui peuvent être réalisées dans le secteur hospitalier entre 7 et 8 milliards d’euros par an.



Le Medef envisage la fermeture de lits, le report de financements de l’hôpital vers la ville… Ce rééquilibrage ne pourra pas se faire sans casse.

De nombreux rapports ont été publiés sur ce sujet. On recense en France 30 % d’établissements hospitaliers de plus qu’en Allemagne alors que nous avons 20 millions d’habitants en moins. Plutôt que de parler de casse, je préfère évoquer concertation et dialogue. Nous nous élevons contre le discours d’aujourd’hui qui consiste à dire que la réforme hospitalière est impossible car elle induirait une casse en termes d’emplois. Il ne faut pas en faire un dogme ! Nous savons aujourd’hui qu’un certain nombre d’emplois dans le secteur hospitalier public, des savoir-faire, des expertises au-delà de la médecine même, peuvent être reconvertis. L’hôpital public, dans la concertation et le dialogue social, a aujourd’hui la possibilité de se réorganiser comme le font la plupart de nos entreprises. Mais il est évident qu’on ne peut pas réformer l’hôpital s’il n’y a pas un véritable projet et un véritable projet politique de rééquilibrer le parcours de soins entre l’hôpital et la ville.



Le Medef prêche également pour une plus grande équité et plus de transparence dans l’attribution des ressources entre les secteurs hospitaliers publics et privés.

Oui. Il ne faut pas perdre de vue que l’hospitalisation privée sert de point de comparaison pour le traitement d’un certain nombre de pathologies où elle peut être plus efficiente que le secteur public. Elle réalise 60 % de la chirurgie ambulatoire. Il faut réfléchir à ce qu’est l’hôpital aujourd’hui. J’ai beaucoup de respect pour le monde hospitalier mais il faut se demander si l’on reste dans un monde hospitalier construit sur une structure d’hébergement qui lui permet de distribuer des soins in situ. Ou pense-t-on l’hôpital en plateau technique de très haute technologie qui permet effectivement de réduire la durée d’hospitalisation et réinscrire le patient dans un processus ambulatoire ?



La médecine de parcours pourrait-t-elle servir de levier à cette réattribution des rôles ?

Absolument. Ce qui est nouveau dans la démarche développée par le Medef, c’est d’affirmer qu’il faut instaurer un dialogue entre le monde de soignants et celui des ingénieurs car la médecine est de plus en plus techniciste, conduite par l’évolution du progrès technologique et il est bien évident qu’il faut y associer les ingénieurs. Cela permet d’avoir une vision globale du parcours de soins dans un monde très hospitalocentré et de rééquilibrer l’ensemble du système de soins au service de la qualité de soins donnés au patient.



La stratégie nationale de santé prend-elle en compte votre réflexion ?

Malheureusement non, car elle n’intègre pas les entreprises de santé dans le processus. Aujourd’hui on ne peut pas penser la santé sans les entreprises de santé, ou contre elles. Mais de loi de financement de la sécurité sociale en lois de financement, c’est bien ce qui est en train de se produire. Les entreprises du médicament, du diagnostic, des dispositifs médicaux, du numérique, l’hospitalisation privée et le monde de l’assurance doivent participer à l’élaboration d’une stratégie nationale de santé, dans la légitimité de leur apport, c’est de leur responsabilité. Mais on continue à penser notre système en France en excluant et ignorant les entreprises de santé et les ruptures en termes d’innovation et d’avancées qu’elles proposent.

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (Plfss) est aujourd’hui annuel, il ne donne aucune lisibilité aux entreprises de santé. Les économies envisagées le sont par rapport à un tendanciel car il ne faut pas perdre de vue que l’Etat réinjecte 4 milliards tous les ans dans le système de santé. Eh bien, sur ces 4 milliards, l’Etat ponctionne 1,5 milliards aux entreprises de santé. On vient de nous annoncer qu’il faudra faire 10 milliards d’euros d’économies en trois ans sur l’assurance maladie et l’on peut clairement considérer que 5 milliards proviendront des entreprises de santé. Ce qui veut dire que ces entreprises sont ignorées dans le processus de régulation, et que l’instrument de régulation qu’est le Plfss est un outil de désindustrialisation de la France dans le secteur de la santé alors qu’il n’y a qu’une dizaine de pays dans le monde qui possèdent une offre compétitive au niveau international.

Ces entreprises de santé sont un fleuron de l’entreprise française, mais sans que personne ne s’en émeuve, ni les politiques, ni les ministres, ni les députés, ni les journalistes, les lois de financement de la sécurité sociale s’évertuent à fragiliser un secteur qui devrait être au contraire un secteur de croissance. Je suis très attaché au conventionnement et au dialogue avec les institutions, mais nous sommes

au Medef très surpris de devoir assister sans rien dire, à la destruction de secteurs d’entreprises qui pourraient demain assurer la croissance et fournir de l’emploi.



Le Medef prône un mode de financement de notre système d’assurance maladie qu’il qualifie de “réaliste”. En quoi consiste-t-il ?

Nous avons le souci de préserver le modèle de la sécurité sociale basé sur une prise en charge collective, tout en proposant des pistes d’évolution. Notre modèle réaliste met l’accent sur un premier pilier, qui est le panier de soins financé par le régime général de sécurité sociale, recentré sur les soins et services essentiels, qui pourrait être allégé d’une dizaine de milliards d’euros pour faire rentrer davantage les complémentaires dans le système, puisqu’elles sont revenues obligatoires pour les salariés, dans le cadre de l’accord ANI. Le tout sans fermer la porte à une option de sur-complémentaire d’assurance, individuelle, qui pourrait être encouragée par l’Etat.



Le climat vous semble-t-il favorable à l’écoute des propositions du Medef ?

La réponse est oui. Les propositions que nous faisons ne sont pas très éloignées d’un certain nombre d’attentes de la communauté européenne. Depuis plusieurs mois, il y eu une prise de conscience très forte de ce que sont les équilibres économiques dans le pays. Pour la première fois depuis longtemps, les questions économiques sont abordées dans leur authenticité et leur vérité.

Rarement on a vu un gouvernement être aussi conscient de l’amplitude des économies à faire, qu’il s’agisse du coût du travail ou en matière de fiscalité. Mais nous serons vigilants dans la volonté de mettre en place les moyens qui permettront de corriger les déséquilibres économiques de la France tout en maintenant la compétitivité internationale de nos entreprises, et notamment de santé. Ce qui manque peut-être, c’est que le Medef rencontre des interlocuteurs qui ont la même impatience que lui en termes de réformes structurelles, telles que nous les proposons dans ce document. Le point essentiel, c’est de sortir de l’ignorance dans laquelle nous assigne un certain nombre de rapports, qui veulent réformer en ne tenant pas compte des entreprises de santé.
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 19, 2014 11:57 pm

Manque de moyens et de personnel : la chirurgie dans un état critique

REIMS (51). Les chirurgiens du CHU de Reims n’ont plus les moyens de
travailler comme ils devraient. Ni en personnel, ni même en matériel. La faute à une administration obsédée par les économies.

La chirurgie pourrait s’effondrer au CHU de Reims d’ici deux ans. Ce sont les chirurgiens qui le disent. Ils l’écrivent même dans un courrier à leur direction dans lequel ils tirent la sonnette d’alarme. Plus de vingt praticiens de neuf services différents signent cette lettre qui dénonce « l’asphyxie » de la chirurgie. « Sans un énorme sursaut de l’institution dans les mois qui viennent, la situation sera définitivement irrécupérable. »

Deux mois avant de pouvoir opérer

Ce délai est devenu courant pour des interventions qui devraient être bouclées en une semaine : « Une hernie discale, c’est six semaines alors que ça devrait être huit jours maximum. Résultats, les malades partent en ville », révèle un praticien. L’activité chirurgicale du CHU a baissé de 10 % en 2013, « cela représente 1 000 opérations en moins ». Les déprogrammations de malades sont devenues systématiques. Cause principale : le manque de personnel.

Les blocs fermés dès 15 heures

« Nous avions 48 anesthésistes en 2004, ils sont 32 aujourd’hui et seront 24 en 2016 », calcule un responsable de service. En cause, des départs en retraite et des démissions non remplacés. « L’administration en a profité pour fermer quatre salles d’opération. Les trois quarts des blocs ferment à 15 heures, faute de personnel, et perdent 1 h 30 le matin faute d’équipes complètes. La direction affirme qu’il y a trop de blocs mais oublie de dire qu’on ne peut pas opérer dedans ! » dénoncent plusieurs chefs de service.

Manque de matériel

En un an, il est arrivé deux fois de devoir réveiller un malade sur la table d’opération parce que les outils nécessaires à l’opération avaient un défaut : « Pas le choix car il n’y avait pas de boîte de rechange tant l’administration fait des économies. » Après chaque opération, les outils partent en stérilisation : « À Courlancy, la boîte revient au bout de quatre heures, au CHU, on attend 36 heures le retour des outils. Parfois on n’a pas la boîte nécessaire à l’intervention », déplore un membre du bloc.

Le personnel sur les genoux

« Il arrive qu’une infirmière arrive le matin à 6 h 30 et qu’elle reparte à 9 heures car on lui annonce que finalement elle fera la nuit. Elle devra revenir à 21 heures. » Les praticiens grognent, les autres personnels soignants sont « exténués ». « La moitié de mon équipe en chirurgie est en arrêt de travail. Il y a deux burn out, des problèmes de dos et d’autres raisons liées à des aléas », confie un interne. « On est fatigué. On n’a plus le temps de discuter avec les gens. Il n’y a pas encore eu d’erreur grave et c’est presque surprenant », préviennent plusieurs infirmières. Il arrive à certaines de faire leurs 40 heures en quatre jours et de devoir enchaîner par une nuit blanche de garde : « On n’est pas du tout dans les clous par rapport aux réglementations européennes. » Et on leur fait le reproche de faire trop d’heures supplémentaires : « On n’a droit qu’à 18 heures par mois mais on est obligé de dépasser. Ils ne nous les paient pas tout de suite, il faut attendre le mois suivant. »

Logique des coûts

« Avant, quand il y avait des problèmes dans un service, l’administration cherchait une solution. Maintenant elle nous répond qu’on peut partir si on n’est pas content », expliquent les chirurgiens. Les économies sont traquées à tous les étages du CHU : « On a abouti à des situations surréalistes. Les hôpitaux extérieurs de Soissons ou de Laon ne font plus faire leurs analyses de tissus au CHU parce qu’on leur a appliqué une nomenclature qui revenait à leur facturer les actes plus chers. Résultat : ils font maintenant appel à un laboratoire privé de Lille ! Cela ne gêne aucunement l’administration pour qui moins d’activité veut dire moins de dépenses. »

Situation meilleure à Charleville

Il y a aussi des restrictions de personnel au centre hospitalier de la capitale des Ardennes mais la situation est bien moins critique. « Les blocs tournent normalement jusqu’à 17 heures et quelques équipes travaillent plus tard », souligne un infirmier anesthésiste au bloc. « On a des jours où on est vraiment débordés et des périodes où les effectifs étant plus complets, on souffle un peu », expliquent plusieurs infirmiers de blocs opératoires. Cela n’empêche pas que dans certains services, une infirmière se retrouve avec vingt patients à gérer pour elle seule. Une fusion de la maternité et de la gynécologie soulève aussi quelques réticences. Quant au personnel, il ne fuit pas dans le privé comme celui du CHU mais lorgne vers la Belgique voire la Suisse où les salaires sont meilleurs. « Et là-bas, les CDD ne sont pas d’un mois renouvelables mais de plus longue durée. »

Sollicitée sur le sujet, la direction du CHU a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas s’exprimer.

Catherine Frey l'union presse
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. avr. 24, 2014 9:14 am

Santé publique en danger : les hôpitaux dans le collimateur des propositions d’économies

Paris, le mercredi 23 avril 2014 -

Quand refleurissent ce printemps les vieilles propositions menant à la privatisation de la santé, se parant de l’attrait de nouveaux plans sous couvert d’efficience, d’équité, de transparence et de bons exemples, d’autres font confiance à l’innovation. L’hôpital pèse lourd dans le budget de l’assurance maladie, représentant près de la moitié des dépenses dans le champ de l’Ondam. Un certain nombre de suggestions d’économies le prennent pour cible, dans le contexte des nouvelles restrictions budgétaires imposées par le premier ministre Manuel Valls -50 milliards d’économies à réaliser sur 3 ans, dont 10 pour l’assurance maladie, qu’il a confirmés lors du Conseil des ministres du 16 avril.

Fermer des hôpitaux


En réaction aux propositions récentes de la Fédération hospitalière de France (FHF) qui vise en particulier les cliniques privées pour réaliser 5 milliards d’économie, la FHP-MCO, syndicat des cliniques et hôpitaux privés spécialisés en médecine, chirurgie et obstétrique de la Fédération de l’hospitalisation privée, ne pouvait faire moins que pointer le secteur public pour faire réaliser des économies à l’assurance-maladie. Elle propose des réformes reposant sur 3 grands principes « de responsabilité et d’équité », retenant par exemple pour le premier, celui de la rationalisation des dépenses, la convergence des tarifs recommandée par la Cour des Comptes en septembre 2011 avec un « tarif unique des prestations de soins entre l’hôpital public et les cliniques et hôpitaux privés ». L’Allemagne est prise pour exemple, ayant achevé ce processus en 2009, ce qui « a permis à l’assurance maladie allemande d’être aujourd’hui excédentaire », relève le président de la FHP-MCO Lamine Gharbi. Quant au changement de l’organisation du système de santé, à l’image de l’Allemagne à nouveau, le syndicat propose une nouvelle « rationalisation », celle de la gestion hospitalière. La France compte « trop de petits hôpitaux », c’est dit, et trop d’effectif hospitalier (« 2,4 personnes par lit en France, contre 1,6 en Allemagne »). « Faut-il fermer des hôpitaux publics ? Tous les experts savent que ce sera inévitable », affirme Lamine Gharbi.

Faire de la place aux assurances privées

Le Medef y va de son programme pluriannuel de réformes structurelles 2014-2017 en 22 mesures choc et 5 axes prioritaires où il explique comment réaliser 15 à 20 milliards d’euros d’économies d’ici 2017 sur le financement de notre système de santé, dont 7 à 8 milliards dans le secteur hospitalier public. L’organisation patronale préconise de rééquilibrer le parcours de soins entre l’hôpital et la ville, en réorganisant l’hôpital public à l’image de la plupart de nos entreprises, c'est-à-dire en diminuant le nombre des établissements hospitaliers avec reconversion d’un certain nombre d’emplois. Gestion plus efficiente des établissements avec davantage d'équité entre public-privé et de transparence, instauration d'une « situation de quasi-faillite » des établissements publics déficitaires, diminution de la solidarité nationale au profit d’un nouveau système dans lequel transfert vers les mutuelles, auto-assurance et sur-complémentaires remplaceraient en partie l’assurance-maladie actuelle, permettraient selon le Medef de préserver un bon niveau de couverture compatible avec la compétitivité.
Des solutions concrètes dans le domaine du cancer

Proche du malade et des soins en réunissant l’ensemble des Centres de lutte contre le cancer (CLCC), la Fédération Unicancer soutient l’ambition de Manuel Valls dont les leviers d’économie en santé évoqués correspondent aux mesures mises en place dans les CLCC afin d’anticiper les évolutions de la prise en charge de la cancérologie. Unicancer s’en tient à des séjours hospitaliers plus courts avec le développement de la chirurgie ambulatoire et un hôpital pivot de l’organisation du parcours des patients atteints d’un cancer. Concrètement dans cette optique, il faut affiner la classification des tarifs en chirurgie, des actes simples facilement réalisables en ambulatoire se retrouvant aujourd’hui dans la même classification que des actes beaucoup plus complexes. Autres pistes de la Fédération, l’expansion de la biologie moléculaire pour dépister et donc traiter plus tôt et moins, le développement de la radiothérapie ciblée, nécessitant la forfaitisation de la prise en charge et celui de la radiologie interventionnelle sous réserve de la création d’une tarification adaptée.


Dominique Monnier source JIM.fr
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 25, 2014 11:13 pm

La peine de mort anesthésiée aux Etats-Unis ?

Paris, le jeudi 24 avril 2014 – Depuis le début de l’année, les suspensions d’exécution de la peine de mort voire même les moratoires dans certains Etats se multiplient. En cause, la difficulté rencontrée par les Etats appliquant la peine capitale de se procurer les substances nécessaires à la mise au point d’une injection létale à l’efficacité certaine et n’entraînant pas pour le condamné un châtiment « cruel et inhabituel », interdit par le huitième amendement de la constitution américaine.

Il est loin en effet le temps où il était facile de reproduire la recette mise au point à la fin des années 70 par un médecin légiste de l’Oklahoma qui consistait à mélanger 3 grammes de thiopental sodique, 50 mg de bromure de pancuronium et 240 mg de potassium. En janvier 2011 l’unique laboratoire américain acceptant encore de fabriquer le thiopental sodique en vue d’une telle utilisation a mis fin à sa production, poussant les Etats à se tourner vers l’étranger. Cependant, au fur et à mesure les laboratoires européens agréés par les autorités fédérales américaines refusèrent les uns après les autres de continuer à approvisionner les Etats-Unis en thiopental, s’il s’avérait que la substance était utilisée pour les exécutions capitales. Voilà qui a contraint les Etats concernés à se tourner vers des officines privées et non réglementées par la FDA, qui sont l’objet d’importants soupçons depuis des années, notamment depuis le scandale des stéroïdes contaminés début 2012.

« Trop de failles dans le système »

Le caractère opaque de l’approvisionnement des centres pénitentiaires a donné de nouveau arguments aux prisonniers dans les couloirs de la mort (et à leurs avocats) pour refuser l’exécution de la sanction. Plusieurs ont fait valoir que les conditions dans lesquelles étaient préparées les injections létales n'offraient pas l’assurance qu’ils ne seraient pas les victimes de souffrances « inconstitutionnelles ». Par ailleurs, ce manque de transparence (puisque la plupart des officines impliquées refusent que leur identité soit révélée) contrevient au droit des condamnés de tout connaître sur la méthode d’exécution choisie. Ces différents arguments, ajoutés à l’émotion qu’a suscitée en janvier l’agonie pendant 24 minutes d’un condamné à mort tué par un cocktail inédit dans l’Ohio, poussent aujourd’hui de nombreux magistrats à accepter les demandes de suspension.

Ainsi, ce lundi 21 avril, la Cour suprême de l’Oklahoma a décidé de suspendre sine die les exécutions prévues de Clayton Lockett (le 22 avril) et de Charles Warner (le 29 avril). Les magistrats ont considéré que l’état de l’Oklahoma, qui a refusé notamment de livrer le nom des fabricants des produits qu’il projetait d’employer, n’offrait pas de garanties suffisantes aux condamnés. Cette décision fait suite à celle d’un juge de l’Arkansas, le 14 février 2014 qui a estimé qu’il fallait surseoir à toute nouvelle exécution tant que la méthode utilisée ne serait pas mieux précisée. Dans l’Etat de Washington, c’est le gouverneur qui a pris l’initiative d’un moratoire, jugeant qu’il existait « trop de failles dans le système ».

Retour aux vieilles méthodes ?

Ces différentes décisions donnent beaucoup d’espoir aux abolitionnistes, alors que ces dernières années ont déjà été marquées par une diminution du nombre d’exécutions (moins 10 % en 2013) et tandis que dans le sillage du Maryland l’année dernière, certains états paraissent s’interroger de plus en plus sur la fin de la peine capitale et notamment le Kansas, dont le Sénat examine une proposition de loi dans ce sens. Cette orientation pourrait-elle être renforcée plus encore par les circonstances techniques actuelles hostiles ? Tous les observateurs n’en sont pas persuadés. Si Maya Foa, de l’organisation anglaise Reprieve, favorable à l’abolition de la peine de mort estime citée par le quotidien canadien la Presse qu’une multiplication des exécutions « bâclées » pourrait nourrir le discours des abolitionnistes, Richard Dieter directeur du Death Penalty Information Center (DPIC) à Washington en est moins convaincu. « Je pense que les Etats qui souhaitent poursuivre les exécutions par injection létale continueront de trouver ce qu’il leur faut quelque part, de quelqu’un… L’avenir de la peine de mort ne sera pas déterminé par une question d’accessibilité aux produits pharmaceutiques » constate-t-il. D’ailleurs, outre la recherche d’un nouveau cocktail mortel fiable, certains Etats n’ayant pas définitivement aboli les autres méthodes d’exécution (électrocution, chambre à gaz, pendaison, fusillade...) envisagent de les réintroduire, à conditions qu’ils ne soient pas systématiquement attaqués pour leur « inconstitutionnalité ». C’est notamment le cas du Missouri avec la chambre à gaz ! Il faut dire que ces états qui semblent obstinément attachés à la peine de mort restent soutenus par l’opinion. Selon une enquête du Pew Research Center parue récemment aux Etats-Unis, 55 % des Américains sont toujours favorables à cette sanction. Cette adhésion s’émousse cependant puisqu’elle atteignait 62 % en 2011.

Aurélie Haroche, JIM.fr

sujet déjà évoqué le 6 août 2013
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 26, 2014 11:10 am

N’y-a-t-il donc pas de Conseil de l’Ordre des cireurs de chaussures ?

Descente aux enfers précipitée d’un médecin chouchou des hautes sphères, mise en évidence de faits allant totalement à l’encontre des déclarations tonitruantes du "soupçonné" et hallali général. Cela ne vous rappelle rien ? L’affaire Cahuzac ? Perdu, l’affaire Aquilino Morelle. Les similitudes entre les deux « scandales » tous deux révélés par Mediapart ont cette semaine été repérées à longueur de blogs.

Le journaliste Jean-Marc de Jaeger, sur son site hébergé par Mediapart, propose ainsi une longue comparaison entre les deux hommes. Il signale par exemple chez les deux protagonistes un même « goût du luxe ». Tandis que le conseiller du président « faisait régulièrement venir un cireur pour lustrer sa collection forte d’une trentaine de paires », Jean-Marc de Jaeger rappelle la possession par l’ancien ministre des Finances de « huit montres de luxe ». Autre ressemblance de taille : des liens étroits avec le monde de la santé. Ici, le journaliste rappelle qu’en apparence très honorables, les activités médicales peuvent parfois cacher des « liaisons dangereuses » qui peuvent se révéler « fatales ». Ainsi, une partie de l’argent gagnée par Jérôme Cahuzac grâce à ses interventions esthétiques ont servi à alimenter ses comptes à l’étranger, tandis que ce sont ses missions pour l’industrie pharmaceutique qui ont contribué à faire tomber le docteur Morelle. Au final, Jean-Marc de Jaeger observe que les deux affaires marquent un même « mépris des institutions » qui ne peut contribuer qu’à renforcer le « syndrome du tous pourris ».
« Spirale »

Les correspondances très claires que Jean-Marc de Jaegger établit entre les affaires Cahuzac et Morelle sont présentées dans un post dont la sévérité à l’égard des deux hommes ne fait aucun doute. La règle n’est pas absolue. On a pu lire dans certains billets consacrés au cas Morelle un peu plus si non de sollicitude, tout au moins de recul par rapport à la vindicte générale. Ainsi, Jean-Yves Nau qui a consacré plusieurs posts à l’ancien conseiller de François Hollande observe en conclusion de l’un de ses billets. « Le cercle des amis se réduit sans faire grand bruit. C’est là une spirale qui fait immanquablement songer à celle que connaît le Dr Jérôme Cahuzac » compare-t-il lui aussi, en proposant ici une réflexion qui concerne plus certainement la destinée des hommes (et la férocité de leur descente aux enfers) que les conséquences politiques de ces affaires.
Aquilino Morelle : pas si fou

Et au-delà des gloses politiques et humanistes, il y a l’humour. Le docteur Jean-Marc Vailloud auteur du blog « Grange Blanche » y est allé lui aussi de son petit commentaire. Celui-ci a pour origine une tribune étonnante d’Aquilino Morelle publiée en 2010 par Libération au titre évocateur : « Un homme de gauche peut-il être riche ? ». L’exhumation de ce texte sur le rapport de la gauche à l’argent, par un autre médecin blogueur, Christian Lehman a poussé ce dernier à faire ce commentaire sur Twitter : « Où tu te dis que ce mec est fou », tant les prescriptions d’Aquilino Morelle paraissaient très éloignées de son attitude à l’Elysée (de même que ses déclarations contre les conflits d’intérêt à l’époque de la publication de son rapport sur le Mediator contredisaient si fortement ses propres actes). Mais pour le docteur Jean-Marc Vailloud, le diagnostic est bien hâtif. « Avoir des conflits d’intérêts, profiter indûment sur un plan personnel des avantages qu’offre la République (chauffeurs, vins…) n’est pas acceptable. Mais faire travailler un cireur de chaussures me paraît plus qu’honorable, surtout quand on a le cœur à gauche (situs inversus compris). Il pourrait se les cirer tout seul, égoïstement, comme vous et moi, ses chaussures. Mais non, lui, il préfère redistribuer son argent à quelqu’un de moins verni que lui. (…) Christian Lehmann parle de folie, mais pas du tout! Aquilino Morelle ne faisait rien d’autre que de mettre en pratique ce qu’il professait dans l’article de Libé ». L’ancien conseiller de François Hollande prônait en effet : « Un responsable politique de gauche doit absolument garder le contact avec les classes populaires (jeunes, chômeurs, ouvriers, employés) qui représentent la raison d’être de son action et qui devraient constituer le cœur de son électorat ». Pour l’auteur du blog « Grange Blanche » : « Dans sa relation avec son cireur, il ne pouvait pas être plus intimement en contact avec les gens. Ce cireur était peut-être le seul cordon ombilical qui le reliait encore avec le peuple "normal" lorsqu’il traversait en chaussettes les salons lambrissés de l’Élysée aux côtés du Président. Les bonnes âmes fustigent Aquilino Morelle pour son cireur de chaussures, mais c’est exactement l’inverse qu’il faut faire. Il faudrait plutôt passer un savon au cireur pour Aquilino Morelle qu’il n’a pas hésité à trainer dans la boue éhontément. Il n’y a donc point de Conseil de l’Ordre des cireurs de chaussures que nous puissions saisir pour violation du secret professionnel? » conclue-t-il proposant peut-être la plus réjouissante analyse de cette affaire…

Pour surfer sur la toile à la recherche de posts sur l’affaire Morelle :

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-mar ... -pertinent

http://grangeblanche.com/2014/04/20/tra ... s-la-boue/

http://jeanyvesnau.com/2014/04/22/aquil ... nity-fair/

Aurélie Haroche source JIM

Et on vient nous dire après, que les labos ne peuvent pas nous filer un stylo ou un petit déj'...parce que c'est interdit. C'est sûr que je vais vachement vanter dans mon monoprix les mérites inaltérables du sévorane ou la qualité inoxydable de BD plastipak ou des KT de chez Vygon. :roll:
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. avr. 27, 2014 11:02 am

Un risque accru de démence après anesthésie et chirurgie ?

Megan Brooks, Aude Lecrubier


Taipei, Taiwan – Avoir subi une anesthésie suivie d’une chirurgie pourrait augmenter le risque de démence d’après une étude publiée dans le British Journal of Psychiatry [1].

Des chercheurs de l’Institut de neurologie de l’hôpital général des vétérans de Taipei ont montré que 3 à 7 ans après avoir subi une anesthésie suivie d’une chirurgie, le risque de développer une démence était doublé. En outre, le temps moyen entre ces interventions et le diagnostic de démence était plus court chez les patients qui avaient subi une anesthésie puis une chirurgie comparé aux patients qui n’avaient pas été opérés.

Cette étude va dans le sens des « inquiétudes croissantes sur d’éventuelles complications neurodégénératives liées aux anesthésiques […] Les médecins et les chirurgiens devraient être plus attentifs au développement possible d’un déclin cognitif à long-terme chez les patients qui ont été opérés et anesthésiés », commente le Dr Jong-Ling Fuh, auteur de l’étude, pour l’édition internationale de Medscape.

Des études in vitro et chez l’animal ont montré que les anesthésiques inhalés peuvent stimuler l’oligomérisation de la protéine bêta-amyloïde et altérer la mémoire. Mais, chez l’homme, les résultats des études restent controversés.

Des données insuffisantes pour conclure sur une éventuelle causalité

A partir de la base de données de l’assurance maladie taiwanaise, le Dr Fuh et coll. ont recueillis des informations sur 24 901 patients âgés d’au moins 50 ans ayant subi une anesthésie puis une chirurgie entre 2004 et 2007 et sur un groupe contrôle de 110 972 patients appariés pour l’âge et le sexe. Toutes les personnes avec des antécédents de cancer, de démence, de parkisonisme, d’AVC ou d’opérations du cerveau ont été exclues de l’étude.

Pendant les 3 à 7 ans de suivi, 661 des patients qui ont subi une anesthésie (2,65%) et 1539 des patients du groupe contrôle (1,39%) ont été diagnostiqués avec une démence, une maladie d’Alzheimer dans la plupart des cas.

La démence est survenue plus tôt dans le groupe de patients ayant été anesthésiés et opérés (907 jours en moyenne) que dans le groupe contrôle (1104 jours en moyenne ; p<0,0001).

Après ajustement pour l’hypertension, l’hyperlipidémie, la dépression et le score de comorbidités Charlson, les patients qui avaient subi une anesthésie et une chirurgie avaient un risque doublé de développer une démence (RR=1,99 ; IC 95% : 1,81 à 2,17 ; p<0,001). Ce risque était similaire entre les hommes et les femmes.

Le risque était supérieur avec les anesthésies locales (RR=1,8 ; IC 95% : 1,57 à 2,07) dépassant celui des anesthésies par intraveineuse/intramusculaire (RR=1,6 ; IC 95% : 1,11 à 2,30 ) et celui des anesthésies générales (RR=1,46; IC 95% : 1,28 à 1,68 ).

Sur les 8 types de chirurgie pratiqués, 5 étaient associés à un risque accru de démence (dermatologique, musculosquelettique, génito-urinaire, digestive et ophtalmique). Les chirurgies ORL, respiratoires ou cardiovasculaires n’étaient pas associées à un risque augmenté.

Pour le Dr Fuh, « il faut être prudent avant d’affirmer qu’il existe réellement un lien de causalité entre le développement d’une démence et la neurotoxicité associée à l’anesthésie. » D’autres études sont nécessaires pour évaluer l’association ou la causalité.

Attention aux biais !

Interrogé par l’édition internationale de Medscape France, le Dr Roderic G. Eckenhoff (Service d’anesthésie et de soins intensifs, Université de Pensylvanie, Etats-Unis), qui n’a pas participé à l’étude, note que l’étude lance un avertissement qui mérite des éclaircissements.

Il souligne que même après ajustement pour les comorbidités, les auteurs observent un effet significatif entre la chirurgie et le risque de démence. « Le niveau de risque est similaire à celui observé dans d’autres études », indique-t-il.

Il ajoute que la principale force de cette nouvelle étude est sa grande taille. Il s’interroge, toutefois, sur l’origine possible de cette association. Est-ce la chirurgie, l’anesthésie, ou le stress d’être hospitalisé, l’ensemble de ces facteurs ?

Il s’inquiète, aussi, des « différences significatives » en termes de démographie et de comorbidités entre « le groupe chirurgie » et « le groupe contrôle » même si les auteurs ont tenté de corriger ces biais.

« Les patients qui ont recours à une chirurgie ne sont pas les mêmes que ceux qui n’en ont pas besoin. Il se pourrait que ce soit ces différences et non le fait qu’ils aient été opérés qui soit associé au risque de démence », explique le médecin anesthésiste-réanimateur.

Selon lui le nombre de patients à risque de développer une démence après chirurgie est probablement faible. Tout l’enjeu à venir sera de savoir repérer ces patients.

Ce sujet a fait l'objet d'une publication dans Medscape.com
L'étude a été financée par l'hôpital général des vétérans de Taipai et des organisations à but non lucratif. Les auteurs n'ont pas de liens d'intérêts en lien avec l'article.


Référence

Chen PL, Yang CW, Tseng YK et coll. Risk of dementia after anaesthesia and surgery. Br J Psychiatry. 2014 Mar;204:188-93. doi: 10.1192/bjp.bp.112.119610. Epub 2013 Jul 25.


source http://www.medscape.fr
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. avr. 27, 2014 2:40 pm

Harcelé, mis au placard, les déboires d'un médecin insoumis

Le Dr Jean-Jacques Tanquerel, ancien médecin chef du département d’informations médicales (DIM) de l’hôpital de Saint-Malo a été mis au placard. Il n’est plus affecté à aucun poste. Il paye aujourd’hui le fait d’avoir dénoncé l’accès de la société privée Altao aux dossiers médicaux des patients (voir encadré). Une pratique illégale qui entrave le secret médical. Il publie aujourd’hui Le serment d’Hypocrite, secret médical : le grand naufrage (éditions Max Milo) dans lequel il retrace son affaire.


Près d’un an après le début des événements, comment allez-vous ?

Je fais aller mais ça devient de plus en plus difficile. Ma situation se prolonge sans espoir d’amélioration. Actuellement je suis évincé de mon poste du DIM sans qu’officiellement aucune raison ne me soit reprochée. Le directeur avait d’abord invoqué des raisons de santé mais ça n’a pas bien marché. Ensuite il a mis en avant mon incompétence devant le comité médical mais sans argumenter. Là, je suis évincé de mon poste. Je suis dans un vrai placard. J’ai un bureau mais il ne se passe rien. Je n’ai pas de coups de fil, de mails ni de réunions. Je n’ai rien à faire.



Quel est officiellement votre poste ?

Je n’arrive pas à savoir. Officiellement, en juillet dernier le directeur m’avait positionné provisoirement, j’insiste sur ce terme, comme responsable de l’équipe d’hygiène, en remplacement d’un arrêt maladie de deux mois. J’avais accepté mais je m’étais un peu rebiffé expliquant que même si je bénéficie d’une formation diplômante en hygiène, je n’avais pas pratiqué depuis 2004 et je n’avais pas eu de remise à niveau. A la suite de son arrêt maladie, ma collègue a finalement quitté l’hôpital. Le directeur m’a demandé si j’étais intéressé par le poste. J’ai dit non car je souhaitais revenir au département d’informations médicales (DIM). Un nouveau responsable hygiéniste a été embauché.

Depuis, je ne sais pas où je suis. Sur ma fiche de paie, il est inscrit hygiène, mais c’est en théorie. En pratique, lorsque que le comité de lutte contre les infections nosocomiales se réunit, je n’y suis pas convié. Je ne suis destinataire d’aucun document relatif à l’hygiène, je ne suis au courant de rien. Concernant mon poste au DIM, j’ai désespérément demandé à mon directeur un papier stipulant que je suis définitivement évincé du service mais il refuse. Il m’a dit qu’il avait suivi les conseils de sa hiérarchie, à savoir l’ARS Bretagne, lui demandant de me positionner à un poste non pathogène et non générateur de tension. Je me suis tourné vers l’ARS qui m’a répondu que mon affectation était du ressort du directeur de l’hôpital. Bref c’est un dialogue de sourds.



Il s’agit là de harcèlement…

Tout à fait on est en plein dedans. J’ai déposé plainte pour harcèlement moral. La situation est pénible. J’espère que ça va se dénouer.



Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce livre ?

Parce qu’il y a un sentiment d’injustice vis-à-vis des patients et de moi. Il y a des règles de déontologie et d’éthique. Il y a la loi qui nous interdit de violer le secret médical. En pratique les directeurs d’établissement, avec la complicité de certains médecins, font ce qu’ils veulent.

Il faut savoir aussi que la commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a rendu une décision contre l’hôpital de St Malo. Plusieurs collègues DIM m’ont appelé pour me dire que malgré tout, les choses continuent, y compris avec la société privée Altao, contre laquelle je me suis battue. Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la CNIL me disait pourtant dans un courrier, avant de diligenter l’enquête, que si les faits étaient avérés, la société Altao risquait de perdre son autorisation. Les faits ont été prouvés et Altao ou d’autres sociétés ne sont pas inquiétés. Tout cela est injuste, d’autant que les malades ne sont pas au courant.


D’autres médecins du DIM dénoncent cette entrave au secret médical ?

Oui mais cela reste timide. Les médecins ont peur. Cette pratique existe depuis tellement longtemps sans doute depuis 2008, voire avant, est devenue habituelle. Beaucoup ne se posent plus de questions. C’est la loi du plus fort.



Vous définissez vous comme un lanceur d’alerte ?

Oui, c’est aussi le rôle du livre, de prévenir. Toutes les instances sont au courant, la CNIL, l’Ordre départemental, régional, national, le ministère. Il restait à prévenir les patients.



Comment l’hôpital réagit à la publication du livre ?

Ils savent que le livre va sortir. J’ai reçu la visite du directeur du site, qui est nouvellement arrivé et n’a donc pas participé à cette histoire. Il est venu me remettre un courrier signé de la main du directeur général (hôpitaux de St Malo, Dinan et Cancale) me demandant de lui remettre un exemplaire du livre ce que je n’ai pas fait.



Dans le livre, vous estimez, comme le Dr Pelloux, que l’informatisation des hôpitaux est le prochain scandale à venir du domaine de la santé…

C’est ce que disait Pelloux dans un petit article de Charlie Hebdo et je suis d’accord. Quand je vois St Malo, je me dis que si c’est partout pareil, c’est une véritable gabegie. Je raconte dans le livre que le projet d’informatisation du dossier patient, a été géré à St Malo par un un ingénieur agronome !



Quelle serait la solution pour concilier étique et rentabilité ?

La solution est très simple. On fait appel à des sociétés externes dont on nous fait croire qu’ils sont des experts pointus présents pour faire gagner de l’argent à l’hôpital. C’est totalement faux. Ils ne sont pas plus experts que les DIM qui sont déjà en poste. Si je prends comme exemple mon histoire de St Malo, la personne qui est venue fouiller dans les dossiers des patients n’est même pas médecin mais infirmière. Je n’ai rien contre elle, mais ce discours est faux. La seule valeur ajoutée de ces personnes est de faire un travail que nous avons du mal à assumer, faute de moyens. C’est un apport quantitatif plus que qualitatif. Il suffirait simplement de renforcer les équipes DIM et le problème serait réglé. D’autant qu’en terme de financement, ces sociétés repartent avec des sommes faramineuses. Pour six jours de travail, Altao a empoché un chèque de près de 100 000 euros.



Par qui êtes-vous soutenu ?

Localement, je suis soutenu par une partie du comité médical (hormis les chefs de pôle qui sont nommés par le directeur).

Hors de l’hôpital, j’ai le soutien total de l’intersyndicale Avenir Hospitalier et de sa commission DIM. Sinon je suis soutenu par l’Ordre national, le CISS, la CNIL…



Les médecins du DIM viennent de créer un syndicat, est-ce lié en partie à votre affaire ?

Non, le syndicat est tout récent. J’ai eu des échanges avec le président. C’est très bien, il faut que les DIM montent au créneau et se rassemblent pour lutter.



Quel bilan tirez-vous de cette affaire ?

Je pense qu’il est un peu tôt pour tirer un bilan puisque l’histoire est loin d’être finie. Le bilan

est pour l’instant désastreux. Professionnellement, j’ai tout perdu dans l’histoire. J’attends de voir la suite.



Qu’attendez-vous ?

J’attends que des actions soient réellement mises en place par les instances pour régler la situation. J’attends que les DIM aient les moyens de faire leur travail en toute indépendance et dans le respect des patients.



L’affaire du Dr Tanquerel remonte en 2012. L’hôpital de Saint-Malo est en déficit chronique depuis plusieurs années. Dans un cadre de tarification à l’activité, le médecin du DIM subit des pressions pour valoriser l’activité hospitalière. Le directeur de l’hôpital décide de faire appel à Altao, une société privée de conseil, pour coder l’information médicale.

Le Dr Tanquerel refuse et clame une entrave au secret médical. Altao a en effet l’autorisation du directeur de l’hôpital de consulter les “résumés de séjour” des patients sans leur autorisation. Après un arrêt maladie pour cause de burn-out, le Dr Tanquerel apprend son éviction du DIM. Il est depuis mis au placard.

source egora .fr
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. mai 02, 2014 4:33 pm

Premier rapport de l’OMS sur la résistance aux antibiotiques: une menace grave d’ampleur mondiale
Ce nouveau rapport dresse un tableau très complet de la résistance actuelle aux antibiotiques, les données provenant de 114 pays. Il fait état de la présence d'une résistance aux antibiotiques dans toutes les régions du monde.

Communiqué de presse

30 avril 2014 | Genève - Un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – le premier portant sur la résistance aux antimicrobiens, dont la résistance aux antibiotiques, à l’échelle mondiale – révèle que cette grave menace n’est plus une prévision, mais bien une réalité dans chaque région du monde, et que tout un chacun, quels que soient son âge et son pays, peut être touché.

La résistance aux antibiotiques – lorsque l’évolution des bactéries rend les antibiotiques inefficaces chez les personnes qui en ont besoin pour traiter une infection – est désormais une grave menace pour la santé publique.

«À moins que les nombreux acteurs concernés agissent d’urgence, de manière coordonnée, le monde s’achemine vers une ère postantibiotiques, où des infections courantes et des blessures mineures qui ont été soignées depuis des décennies pourraient à nouveau tuer», déclare le Dr Keiji Fukuda, Sous-Directeur général de l’OMS pour la sécurité sanitaire.

«L’efficacité des antibiotiques est l’un des piliers de notre santé, nous permettant de vivre plus longtemps, en meilleure santé, et de bénéficier de la médecine moderne. Si nous ne prenons pas des mesures significatives pour mieux prévenir les infections mais aussi pour modifier la façon dont nous produisons, prescrivons et utilisons les antibiotiques, nous allons perdre petit à petit ces biens pour la santé publique mondiale et les conséquences seront dévastatrices.»
Principales conclusions

Le rapport, intitulé Antimicrobial resistance: global report on surveillance [(Résistance aux antimicrobiens: rapport mondial sur la surveillance), note que la résistance se rencontre pour de nombreux agents infectieux très divers, mais choisit de mettre l’accent sur la résistance aux antibiotiques de sept bactéries différentes, responsables de maladies graves courantes telles que les infections hématologiques (septicémie), les diarrhées, les pneumonies, les infections des voies urinaires et la gonorrhée.

Les résultats sont très préoccupants, témoignant de la résistance aux antibiotiques, en particulier aux antibiotiques «de dernier recours», dans toutes les régions du monde.

Les principales conclusions du rapport sont notamment les suivantes:

La résistance au traitement de dernier recours contre les infections potentiellement mortelles causées par une bactérie intestinale courante, Klebsiella pneumoniae, – les carbapénèmes – s’est propagée à toutes les régions du monde. Klebsiella pneumoniae, est une cause majeure d’infections nosocomiales telles que la pneumonie, les infections hématologiques ou les infections contractées par les nouveau-nés et les patients des unités de soins intensifs. Dans certains pays, du fait de la résistance, les carbapénèmes sont inefficaces chez plus de la moitié des patients traités pour des infections à Klebsiella pneumoniae.
La résistance à l’un des médicaments antibactériens les plus largement utilisés pour le traitement des infections des voies urinaires dues à E. coli, – les fluoroquinolones – est très largement répandue. Dans les années 1980, lorsque ces médicaments ont été introduits pour la première fois, la résistance était quasiment nulle. Aujourd’hui, dans certains pays de nombreuses parties du monde, le traitement est désormais inefficace pour plus de la moitié des patients.
L’échec du traitement de dernier recours contre la gonorrhée – les céphalosporines de troisième génération – a été confirmé en Afrique du Sud, en Australie, en Autriche, au Canada, en France, au Japon, en Norvège, au Royaume-Uni, en Slovénie et en Suède. Plus d’un million de personnes sont infectées par le gonocoque dans le monde chaque jour.
Du fait de la résistance aux antimicrobiens, les patients sont malades plus longtemps et le risque de décès augmente. On estime par exemple que chez les personnes atteintes du Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), le risque de décès est supérieur de 64% comparé au risque pour les personnes atteintes d’une forme non résistante de l’infection. La résistance augmente également le coût des soins du fait de la prolongation des séjours à l’hôpital et des soins plus intensifs requis.

Il faut faire plus d'efforts pour lutter contre ce danger

Le rapport révèle que les outils essentiels pour lutter contre la résistance aux antibiotiques – tels que des systèmes de base pour assurer le suivi et la surveillance du phénomène – sont insuffisants ou n’existent pas dans de nombreux pays. Même si certains pays ont pris des mesures importantes pour lutter contre le problème, chaque pays et chaque individu doivent faire davantage.

Parmi les autres mesures importantes à adopter figure la prévention des infections pour qu’elles n’aient pas lieu du tout – moyennant une meilleure hygiène, l’accès à l’eau potable, la lutte contre les infections nosocomiales et la vaccination – et pour réduire les besoins en antibiotiques.

L’OMS appelle aussi l’attention de tous sur la nécessité de mettre au point de nouveaux produits diagnostiques, de nouveaux antibiotiques et d’autres outils pour permettre aux professionnels de la santé de garder leur avance sur la progression des résistances.

Il donne le coup d’envoi des efforts mondiaux menés par l’OMS pour combattre la résistance aux médicaments (pharmacorésistance). Ces efforts passeront par la mise au point d’outils et de normes et l’amélioration de la collaboration dans le monde pour assurer le suivi de la pharmacorésistance, mesurer ses impacts sanitaires et économiques, et concevoir des solutions ciblées.
L'affaire de tous

Chacun peut contribuer à lutter contre la résistance en:

utilisant les antibiotiques uniquement lorsqu’ils sont prescrits par un médecin;
terminant le traitement conformément à l’ordonnance, même si l’on se sent mieux;
ne partageant jamais des antibiotiques avec d’autres personnes et en n’utilisant jamais les médicaments restants d’une ordonnance précédente.

Les agents de santé et les pharmaciens peuvent contribuer à lutter contre la résistance en:

améliorant la prévention des infections et la lutte contre celles-ci;
ne prescrivant et ne délivrant des antibiotiques que lorsqu’ils sont réellement nécessaires;
prescrivant et délivrant le médicament antibiotique adapté à la maladie.

Les responsables politiques peuvent contribuer à lutter contre la résistance en:

renforçant le suivi de la résistance et les capacités des laboratoires;
réglementant l’utilisation des médicaments et promouvant leur usage approprié.

Les responsables politiques et les fabricants peuvent contribuer à lutter contre la résistance en:

encourageant l’innovation et la recherche-développement de nouveaux outils;
favorisant la coopération et le partage des informations entre l’ensemble des acteurs concernés.

Le rapport – qui comprend également des informations sur la résistance aux médicaments permettant de traiter d’autres infections telles que le VIH, le paludisme, la tuberculose et la grippe – dresse un tableau très complet de la pharmacorésistance aujourd’hui, en intégrant des données en provenance de 114 pays.
La situation dans les différentes régions de l'OMS
Région africaine de l’OMS

Le rapport fait état de lacunes majeures dans le suivi de la résistance aux antibiotiques dans la Région africaine de l’OMS, des données n’étant rassemblées que dans un nombre limité de pays. Bien qu’il ne soit pas possible d’évaluer la véritable ampleur du problème, compte tenu du manque de données, celles dont on dispose sont inquiétantes.

Une résistance importante est constatée pour plusieurs bactéries qui se sont propagées dans les hôpitaux et les communautés. Il s’agit notamment de la forte résistance d’E. coli aux céphalosporines et fluoroquinolones de troisième génération – deux types de médicaments antibactériens essentiels et largement utilisés. Dans certaines parties de la région, jusqu’à 80% des infections à staphylocoque doré (Staphylococcus aureus ) se sont avérées résistantes à la méthicilline (SARM), ce qui signifie que le traitement par les antibiotiques classiques est inefficace.
Région OMS des Amériques

L’Organisation panaméricaine de la Santé, Bureau régional OMS des Amériques, coordonne la collecte de données sur la résistance aux antibiotiques auprès des hôpitaux et des laboratoires dans 21 pays de la région. Les résultats montrent des niveaux élevés de résistance d’E. coli aux céphalosporines et aux fluoroquinolones de troisième génération – deux types de médicaments antibactériens essentiels et fréquemment utilisés – aux Amériques.

La résistance aux céphalosporines de troisième génération de K. pneumoniae est également importante et largement répandue. Dans certains lieux, les infections à Staphilococcus aureus résistantes à la méthicilline (SARM) atteignent 90% des cas, ce qui signifie que le traitement par les antibiotiques classiques est inefficace.
Région OMS de la Méditerranée orientale

Les données présentées dans le rapport témoignent d’une résistance aux antimicrobiens largement répandue dans l’ensemble de la Région OMS de la Méditerranée orientale. En particulier, les niveaux de résistance d’E. coli aux céphalosporines et aux fluoroquinolones de troisième génération – deux types de médicaments antibactériens essentiels et fréquemment utilisés – sont élevés.

La résistance de K. pneumoniae aux céphalosporines de troisième génération est également importante et largement répandue. Dans certaines parties de la Région, plus de la moitié des infections à Staphilococcus aureus seraient résistantes à la méthicilline (SARM), ce qui signifie que le traitement par les antibiotiques classiques est inefficace. Le rapport révèle d’importantes lacunes dans le suivi de la résistance aux antibiotiques dans la région.

Le Bureau régional OMS de la Méditerranée orientale a recensé des mesures stratégiques pour lutter contre la pharmacorésistance et il aide les pays à mettre au point des politiques, des stratégies et des plans complets au niveau national.
Région européenne de l’OMS

Le rapport révèle que des niveaux élevés de résistance de K. pneumoniae aux céphalosporines de troisième génération ont été constatés dans l’ensemble de la Région européenne de l’OMS. Dans certains lieux, jusqu’à 60% des infections à Staphilococcus aureus sont résistantes à la méthicilline (SARM), ce qui signifie que le traitement par les antibiotiques classiques est inefficace.

Le rapport estime que bien que la plupart des pays de l’Union européenne disposent de systèmes nationaux ou internationaux bien établis pour assurer le suivi de la résistance aux antibiotiques, les pays d’autres parties de la Région ont besoin de toute urgence de renforcer ou de mettre en place de tels systèmes.

Le Bureau régional OMS de l’Europe et ses partenaires apportent leur appui à ces pays par l’intermédiaire du réseau de surveillance de la résistance aux antimicrobiens en Asie centrale et en Europe orientale (CAESAR) nouvellement créé. L’objectif du réseau CAESAR est d’établir un réseau de systèmes nationaux pour assurer le suivi de la résistance aux antibiotiques dans tous les pays de la Région européenne de l’OMS et recueillir des données normalisées qui permettront de comparer les informations.
Région OMS de l’Asie du Sud-Est

Les données disponibles révèlent que la résistance aux antibiotiques est un problème en rapide expansion dans la Région OMS de l’Asie du Sud-Est, qui abrite un quart de la population mondiale. Les résultats du rapport indiquent des niveaux élevés de résistance d’E. coli aux céphalosporines et aux fluoroquinolones de troisième génération – deux types de médicaments antibactériens essentiels et fréquemment utilisés – dans la Région.

La résistance aux céphalosporines de troisième génération de K. pneumoniae est également importante et largement répandue. Dans certaines parties de la Région, plus d’un quart des infections à staphylocoque doré seraient résistantes à la méthicilline (SARM), le traitement par les antibiotiques classiques étant inefficace. En 2011, les ministres de la santé de la Région ont concrétisé leur engagement à lutter contre la résistance aux médicaments dans la Déclaration de Jaïpur.

Depuis lors, la prise de conscience de la nécessité d’un suivi approprié de la résistance aux antimicrobiens a considérablement progressé, et tous les pays sont convenus de transmettre leurs informations à une base de données régionale. Le Dr Poonam Khetrapal Singh, Directeur régional de l’OMS pour l’Asie du Sud-Est, a fait de la résistance aux médicaments un domaine prioritaire pour les travaux de l’OMS dans la Région.
Région OMS du Pacifique occidental

La collaboration sur le suivi de la résistance aux antibiotiques entre les pays de la Région OMS du Pacifique occidental a été établie dans les années 1980 mais a subi des revers à la suite d’une série de situations d’urgence en début des années 2000. Toutefois, de nombreux pays de la Région disposent de systèmes nationaux de suivi de la résistance établis de longue date.

Récemment, le Bureau régional OMS du Pacifique occidental a adopté des mesures pour donner un nouvel élan à la collaboration régionale. Le rapport fait état de niveaux élevés de résistance d’E. coli aux fluoroquinolones – un type de médicament antibactérien essentiel et fréquemment utilisé – dans la Région.

La résistance de K. pneumoniae aux céphalosporines de troisième génération est également courante. Dans certaines parties de la Région, jusqu’à 80% des infections à Staphilococcus aureus sont signalées comme étant résistantes à la méthicilline (SARM), ce qui signifie que le traitement par les antibiotiques classiques est inefficace.

A lire aussi sciences et avenir
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