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Re: Articles sur la santé

Posté : dim. juin 17, 2018 12:35 pm
par Arnaud BASSEZ
Qui, demain, pour assurer les urgences médicales?

Dr Isabelle Catala
13 juin 2018

France – Dans un contexte d’Urgences saturées, qu’il s’agisse des services hospitaliers ou des services d’intervention rapide (Samu, Smur…), entrainant des « lacunes » de prise en charge aux conséquences dramatiques, et d’un manque criant d’urgentistes – qui croulent sous les propositions d’intérim –, le décret publié le 1er juin 2018 modifiant l'effectif médical minimum des services d'urgence en cas de "faible activité" constitue-t-il une réponse adaptée ou n’apporte-t-il, comme l’a dénoncé un syndicat de médecins, qu’ « une solution très dégradée à la pénurie de médecins urgentistes » ? Va-t-on vers une génération d’urgentistes composés de médecins d’astreinte et « paramedics » (voir encadré en fin de texte) ?
Urgentistes intérimaires très demandés

Jamais les urgentistes n’ont reçu autant de propositions d’intérim à la veille des deux mois d’été. Cette année, des nouvelles tendances se dessinent : d’une part, des CHU – certains même considérés comme attrayants – font appel aux services des praticiens remplaçants, d’autre part, de plus en plus d’hôpitaux proposent des journées de présence (8h-18h) et non plus seulement des gardes de 24 h. Si l’on s’en réfère aux lignes de gardes déjà désignées comme vacantes, il est fort probable que nombre d’hôpitaux vont devoir procéder à des ajustements pour pouvoir assurer une présence médicale tout l’été. Déjà, le 3 juin 2018, par manque d’effectif, les urgences de l’hôpital de Gonesse invitaient les patients les moins malades à se rendre de préférence dans les hôpitaux voisins.
En attendant le médecin d’astreinte

C’est dans ce contexte, que prend tout son sens le décret publié le 1er juin 2018 et qui modifie les conditions d’organisation des lignes de garde communes entre le Smur et les structures d’urgences. Ce texte introduit la possibilité dans les services à « faible activité » – notion qui toutefois n’est pas chiffrée – de recourir à une astreinte médicale de l’établissement (sans autre précision quant aux qualifications du médecin) afin d’assurer l’activité des urgences.

Le décret n’est pas passé inaperçu et la CGT et le SNPHAR-E (Syndicat National des Praticiens Anesthésistes Réanimateurs élargi) ont, dans deux communiqués distincts, critiqué ces nouvelles dispositions.

La CGT explique « quand le médecin sera sorti avec le Smur – et parfois pour plusieurs heures – il est prévu de ne laisser qu’un infirmier aux urgences qui devra attendre l’arrivée d’un médecin d’astreinte (pas systématiquement urgentiste). Le décret ne précise pas le délai d’arrivée du médecin d’astreinte aux urgences. Il s’agit d’un fonctionnement dégradé – fondé sur l’analyse du nombre de passages – qui ne correspond pas à la réalité des urgences ».

Pour le SNPHAR-E, « ce texte réglementaire apporte une solution très dégradée à la pénurie de médecins urgentistes…. Les patients les plus fragiles hériteront d’une prise en charge dégradée… Les délais de prise en charge allongés seront préjudiciables aux patients potentiellement en urgence vitale ».

Le décret précise néanmoins que « le délai d’arrivée du médecin d’astreinte est compatible avec la sécurité ». De là à penser que les médecins d’astreinte seront avant tout les anesthésistes ou réanimateurs hospitaliers, il n’y a qu’un pas.
Personnels infirmiers à la rescousse ?

Quel rôle dans ce système pour le personnel infirmier ? Une question qui se pose après que le 4 juin 2018, le tribunal administratif de Strasbourg s’est prononcé contre une sanction préalable infligée par le SDIS 68 (Service départemental d’incendie et de secours) contre un infirmier anesthésiste (IADE) sapeur pompier volontaire qui face à un patient en arrêt cardiaque avait placé une voie veineuse périphérique, injecté de l’adrénaline et intubé le patient sans la présence d’un médecin. Le Smur était en effet arrivé sur les lieux 30 minutes plus tard, le patient ayant, à ce moment là, récupéré une activité cardiaque.

Le tribunal administratif a estimé que l’intubation orotrachéale – même sans la présence d’un médecin – est un geste légal pour les IADEs.

Dans un contexte de pénurie de médecins urgentistes, les IADEs pourraient très rapidement devenir un maillon essentiel de la chaine de secours et ce d’autant plus que les décrets sur les infirmiers en pratiques avancées sont en cours de parution avec des définitions précises selon les spécialités.

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Citer cet article: Qui, demain, pour assurer les urgences médicales? - Medscape - 13 juin 2018.

Re: Articles sur la santé

Posté : dim. juin 24, 2018 10:15 am
par Arnaud BASSEZ
Publié le 21/06/2018

Décès de Naomi Musenga : un rapport de l’IGAS étrille le SAMU de Strasbourg

Après la diffusion, en avril dernier, d’enregistrements mettant en évidence des dysfonctionnements dans la prise en charge, par le SAMU de Strasbourg, de Naomi Musenga, une patiente décédée le 29 décembre 2017, le ministre de la santé avait diligenté une enquête de l’IGAS, qui vient de publier ses conclusions.

Ces travaux ont consisté en une quarantaine d’auditions, mais aussi en l’étude du dossier médical et d’autopsie (qui n’a d’ailleurs pas permis de poser un diagnostic clair) ainsi qu’en l’écoute des conversations téléphoniques entre Mlle Musenga et différents services de secours.
« Un retard global de prise en charge de près de 2h20 »
Le 29 décembre 2017, Naomi Musenga est mise en relation une première fois avec le Samu à 11h28, « après avoir échangé avec l'opératrice » des pompiers, et ce transfert d'appel « se fait sur un ton moqueur », note l'IGAS.

A son tour, l'assistante de régulation médicale (ARM) « emploie un ton dur, intimidant et déplacé face à des demandes d'aide réitérées » et ne transfère pas l'appel à un médecin, « bien que deux médecins soient présents ». Elle ne pose alors « aucune question permettant d'éclairer l'état clinique de la patiente » et conseille plusieurs fois à la jeune femme d'appeler SOS Médecins, bien qu'elle ait dit « explicitement qu'elle n'était pas en mesure de le faire » ce qui provoquera encore une fois les railleries de l’ARM.

On apprend, par ailleurs, dans ce rapport qu’un autre appel au Samu a ensuite été passé par un proche de la jeune fille. Comme dans le premier cas, l’assistante de régulation, qui n’a pas fait alors le rapprochement entre les deux interlocuteurs, ne transmet pas l’appel à un médecin régulateur et elle le dirige de nouveau vers SOS Médecins. Ce n’est qu’après un troisième coup de téléphone, passé cette fois par SOS Médecins et pris par une autre assistante, que des secours sont envoyés.

Au total, l’IGAS estime que « les réponses non adaptées de l’assistante de régulation médicale ont conduit à un retard global de prise en charge de près de 2h20 ».

Les conditions de travail ne sont pas en cause

La charge importante de travail dans les centres de régulation du SAMU avait, un temps, été considérée comme responsable de cette mauvaise prise en charge, mais pour l’IGAS, il n’en est rien et l’institution estime que son enquête révèle une forte activité mais des conditions normales d’organisation. L’assistante de régulation n’était, quant à elle, qu’à sa troisième journée de 12 heures de travail dans la semaine (la deuxième consécutive). Néanmoins, il est noté que la plateforme de régulation fonctionnait selon la procédure dite « dégradée » en raison de deux absences mais les effectifs étaient néanmoins conformes à ceux dit « cible ».

Concernant le nombre d’appels, ils ont même été, ce jour là, en deçà de la moyenne (1 664 contre 1 882), bien qu’au sortir d’une période très dense correspondant aux fêtes de Noël.

Au total, l’IGAS considère donc que les conditions de travail de l’ARM ne sont pas en cause, et qu’elle doit être suspendue, ce qui a d’ailleurs était fait, un mois après que les hôpitaux aient eu connaissance de l’événement. Elle est en outre, l’objet d’une procédure disciplinaire.
Les règles du SAMU de Strasbourg étaient contraires aux recommandations
L’IGAS s’étonne également que Naomi Musenga n’a pas pu parler à un médecin régulateur, comme préconisé par les recommandations de la Haute autorité de santé : « alors que tout appel à caractère médical devrait être régulé par un médecin, la procédure en vigueur au Samu de Strasbourg permettait aux assistants de régulation médicale, dans certains cas, de traiter seuls ce type d’appels ».

Dans la même veine « il pouvait être proposé à l'appelant de composer lui-même le numéro d'un médecin pendant la journée » dans certains cas, ce qui n'est conforme ni « aux recommandations de bonnes pratiques de la Haute autorité de Santé », ni « au référentiel de la Société française de médecine d'urgence ».

Enfin, il apparaît qu’alors que les procédures en vigueur à Strasbourg prévoyaient le transfert de l’appel à un médecin régulateur en cas de « douleur abdominale », ce dont se plaignait précisément Naomi Musenga, l’appel n’a pas été transmis « bien que deux médecins soient présents ».

L’IGAS conclut donc que « la procédure générale de régulation » appliquée par le Samu de Strasbourg au moment du décès fin décembre de Naomi Musenga n'était « pas conforme aux recommandations de bonnes pratiques » et « source de risque pour les patients ».
Même les suites ont laissé à désirer
Le rapport de l’IGAS pointe également la prise en charge de la famille de Naomi Musenga après sa mort. Il estime ainsi que l’annonce de son décès « n’a pu se tenir dans des conditions satisfaisantes en l’absence de lieu dédié et adapté pour recevoir les familles au sein du service de réanimation », la famille en ayant « gardé le souvenir d’une annonce précipitée dans des conditions non satisfaisantes ».

Par ailleurs, « la transmission de l’enregistrement de l’appel au père de Madame Naomi Musenga n’a pas été assortie d’une proposition d’accompagnement, pourtant indispensable compte tenu de l’immense choc que pouvait constituer cette écoute. »

Autre erreur : le décès de Naomi Musenga « n'a pas donné lieu à une déclaration formelle, selon la procédure prévue pour les 'événements indésirables graves » à l’ARS.

Concernant l’autopsie il est souligné que sa transmission à la famille ne s’était pas faite dans les délais prévus par la loi (plus d’un mois au lieu de huit jours) et qu’elle était en outre incomplète.

Enfin, ce compte-rendu aurait abusivement utilisé le terme de putréfaction avancée, alors que l’IGAS souligne, que, sur ce point, le corps de Mlle Musenga a été correctement conservé.

Et maintenant ?

Face à cette situation, les inspecteurs ont appelé les HUS à élaborer « sans délai » un « plan d’action » que le directeur de l’établissement s’est engagé à mettre en œuvre « complètement ».

Le ministre de la santé a demandé aux urgentistes de lui faire des propositions d’ici le 1er juillet pour « améliorer les pratiques » dans trois domaines : la formation des assistants de régulation, la refonte et l’harmonisation des procédures du Samu au niveau national et l’instauration d’une « démarche qualité ».

Après la publication de ce rapport accablant, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) ont aussi annoncé avoir accepté, conformément aux recommandations de l’IGAS, la démission du responsable du Samu de la ville en précisant que « cette demande de démission a été déposée spontanément au début de l'enquête, début mai ».

Frédéric Haroche
jim.fr

Re: Articles sur la santé

Posté : sam. sept. 08, 2018 5:45 pm
par Arnaud BASSEZ
Anesthésie générale : pourquoi et comment perdons-nous conscience ?

Par Mathilde Debry source : pourquoidocteur.fr Publié 22.08.2018

Des scientifiques ont percé à jour les mécanismes du cerveau qui permettent au patient de perdre conscience lors d'une anesthésie générale.
Anesthésie générale : pourquoi et comment perdons-nous conscience ?


L’anesthésie générale est une opération médicale des plus banales. Pourtant, le mécanisme neurologique qui fait perdre conscience au patient était jusqu’ici un mystère pour les scientifiques. Pour le percer, une équipe a acquis des images de l’activité cérébrale de macaques pendant l'éveil ou sous anesthésie générale au propofol, à la kétamine ou au sevoflurane. Les données publiées dans Anesthesiology ont été obtenues par imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf) et par électroencéphalographie (EEG).

Une anesthésie générale rigidifie le cheminement de l’information

Quelque soit le produit utilisé pour endormir les singes, les chercheurs ont découvert une "signature cérébrale universelle" de l’anesthésie générale au sein du cerveau. "Pour mieux comprendre la découverte, imaginez que notre cerveau soit notre planète terre et que l’IRM fonctionnelle soit un satellite surveillant les axes routiers. Nous avons constaté que, dans l’état conscient, le réseau routier est fluide et flexible : les axes autoroutiers et secondaires voient une bonne circulation et une bonne flexibilité dans la gestion des évolutions du flux rencontré par le réseau. En revanche, en cas d’anesthésie générale, le réseau est cantonné aux axes autoroutiers. Il ne permet ni une bonne flexibilité et ni une bonne répartition du flux, générant en quelque sorte des embouteillages", décrit Béchir Jarraya, professeur de médecine à l’université Versailles-Paris-Saclay, neurochirurgien à l’hôpital Foch de Suresnes et chercheur à Neurospin à Saclay, qui a dirigé ces travaux avec Lynn Uhrig, anesthésiste-Réanimateur, Hôpital Sainte-Anne Chercheur en neurosciences chez CEA.

En d’autres termes, une anesthésie générale rigidifie le cheminement de l’information au sein du cerveau. Seule les activités du cerveau liées aux fonctions anatomiques sont maintenues. Ce phénomène explique la perte de conscience induite par l’anesthésie générale chez un patient. "Quel que soit le mécanisme moléculaire, l'anesthésie a conduit à une reconfiguration massive du répertoire des états fonctionnels du cerveau qui sont devenus principalement façonnés par l'anatomie du cerveau, donnant lieu à une signature corticale bien définie de la perte de conscience induite par l'anesthésie", concluent les auteurs de l’étude. L’équipe a rassemblé des chercheurs du CEA, de l’Inserm, des Universités de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, Paris Sud/Paris Saclay, et Paris Descartes et de l’hôpital Foch.

Développer de nouveaux produits pharmacologiques

Cette découverte pourrait induire des changements dans la manière d’aborder les anesthésies générales et les sédations en réanimation des patients comateux. Elle pourrait aussi permettre de développer de nouveaux produits pharmacologiques plus sélectifs.

En France, 9 millions d'anesthésies générales sont pratiquées chaque année. Le taux de mortalité varie de 0,4 pour 100 000, dans le cas de patients bien portants, à 55 pour 100 000 pour ceux porteurs des pathologies les plus graves. "Avoir une anesthésie générale présente plus de risques que de voyager en train, mais c'est plus sûr que de monter dans sa voiture", résume dans Le Monde André Lienhart, chef du service d'anesthésie-réanimation du CHU Saint-Antoine à Paris.

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Des chercheurs ont découvert qu’une anesthésie générale n’empêchait pas le cerveau de rêver
Nelly Lesage Nelly Lesage - 28 août 2018 - numerama.com

Quand notre corps est plongé dans une anesthésie, que fait notre cerveau ? Une expérience neuroscientifique montre qu'il est capable de rêver lorsque nous sommes anesthésiés. Mais l'amnésie nous empêche d'en garder le souvenir.

« L’anesthésie pourrait ressembler davantage au sommeil normal que ce que l’on pensait initialement » : la neuroscientifique Katja Valli, de l’université de Skövde en Suède, fait partie du groupe de chercheurs qui s’est interrogé sur ce qui se produit dans le cerveau humain lors d’une anesthésie générale. Si l’on en croit ces spécialistes, nous serions capables de rêver, même lorsque nous sommes plongés dans cet état.

Leur article scientifique, publié dans la revue British Journal of Anaesthesia (dans le numéro du mois de juillet 2018), arrive à la conclusion que lorsque nous sommes sous anesthésie — qui entraîne la perte de sensations — nous ne perdons pas totalement conscience. Comme le rapporte New Scientist le 28 août 2018, il est difficile de comprendre les effets d’une anesthésie sur la conscience, car elle a pour conséquence de provoquer l’amnésie (une perte de mémoire).

Dans leur étude, Katia Valli et ses collègues ont tenté de remédier à cet obstacle en administrant, à des étudiants portés volontaires, des produits anesthésiques : 23 d’entre eux ont reçu de la dexmédétomidine, et 24 autres ont été anesthésiés avec du propofol.

Entre éveil et inconscience

Pour que ces sujets parviennent à garder des souvenirs de cette expérience, les scientifiques les ont réveillés une première fois, afin de recueillir leurs impressions. Pour les rendormir, ils ont augmenté la dose des anesthésiques de 50 %. Une fois revenus à eux, les sujets ont été interrogés une deuxième fois.

Or, ils sont plusieurs à s’être rappelés avoir rêvé — on leur avait expliqué que les rêves se produisent normalement lors de la phase du sommeil paradoxal. L’un des étudiants a expliqué se souvenir qu’il avait « creusé un trou », tout en ayant la sensation d’être allongé sur le lit lors de l’expérimentation.

Un volontaire se rappelle avoir rêvé qu’il creusait un trou

« L’absence de réponse induite par l’anesthésie n’induit pas une inconscience, ni même nécessairement une deconnexion », assurent ces chercheurs en conclusion. Si les doses d’anesthésiques données aux sujets étaient moins importantes que celles utilisées lors d’une intervention chirurgicale, l’expérience semble montrer que, pour reprendre l’expression de New Scientist, « la frontière entre l’éveil et l’inconscience est plus fluide qu’on ne pouvait le penser ».

Si cette barrière semble si floue, devons-nous alors douter de la capacité des anesthésiques à nous isoler correctement lors d’une opération chirurgicale ? Pour Katja Valli, cette recherche ne remet pas en cause l’efficacité d’une anesthésie générale : elle « provoque une profonde déconnexion […]. La douleur n’est pas ressentie, et les patients ne peuvent pas entendre ce qui se passe dans la salle d’opération », assure la neuroscientifique.

Ces observations montrent en tout cas que certains mécanismes mis en œuvre par le cerveau, cet organe capable de nous embarquer en plein trip psychédélique, n’ont pas encore révélé tous leurs mystères.

Re: Articles sur la santé

Posté : lun. nov. 12, 2018 7:06 pm
par Arnaud BASSEZ
Publié le 07/11/2018
Hôpital : un nouveau cri d’alarme

Paris, le 7 novembre 2018 - Quatre fédérations hospitalières* ont organisé hier une conférence de presse commune, pour alerter sur la « situation économique et sociale délétère des établissements de santé ».

Elles rappellent, comme d’autres avant elles, que bien que le budget de l’Assurance maladie progresse en 2019 de 2,5 % par rapport à̀ 2018… l’augmentation naturelle des dépenses de santé sera d’environ 4,5 % ce qui impose de nouvelles économies en dépit de la progression de l’ONDAM ! L’effort demandé aux établissements de santé sera ainsi de plus de 800 millions d’euros, alors que les hôpitaux sont dans « un contexte de fragilité économique pour tous les établissements de santé » a précisé le président de la FEHAP Antoine Dubout.

Les fédérations hospitalières ont également une nouvelle fois exigé la restitution des crédits hospitaliers, gelés au titre de la réserve prudentielle, puisque les niveaux de dépenses prévus ont été respectés. « Il convient à la fois de nous rendre le montant correspondant à cette sous-exécution de l’ONDAM et les 415 millions d’euros de crédit mis en réserve en début d’année soit 520 millions d’euros qui doivent revenir aux établissements », a assené Frédéric Valletoux, président de la FHF, qui a par ailleurs vu dans ce rappel l’occasion pour lui de déterrer une vieille hache de guerre : « Il faut instituer un mécanisme de réserve prudentielle pour la ville suffisamment important ».

Tous estiment que « le moment de vérité » sera la fixation des tarifs hospitaliers en mars. « Après six années de baisse consécutive des tarifs, nos établissements de santé ont besoin de retrouver des marges de manœuvre pour mener à bien leur mission de soin et avoir une vraie politique sociale » souligne Lamine Gharbi président de la FHP. « Aujourd’hui, les tarifs hospitaliers ne sont plus en accord avec la réalité des coûts du soin et des enjeux de santé des Français. Avec une inflation qui progresse, la hausse des tarifs devient une nécessité, d’autant que le volume d’activité des établissements de santé est appelé à baisser. Les prévisions font apparaître que le taux de progression de l’activité hospitalière va diminuer de moitié dans les 3 prochaines années. Le Gouvernement pourra par conséquent alléger la pression tarifaire tout en respectant l’ONDAM. Dans ce contexte, seule une augmentation des tarifs de 1% préservera l’équilibre financier des établissements de santé » a-t-il fait valoir.

Reste à entendre l’écho de ce cri…

* FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs), FHF (Fédération hospitalière de France), FHP (Fédération des cliniques et hôpitaux privés de France), Unicancer

F.H. Jim.fr

Re: Articles sur la santé

Posté : mer. nov. 28, 2018 12:37 am
par yves benisty
Encore une idée sotte et grenue de notre sinistre, les préservatifs remboursés par la sécurité sociale. Un préservatif vaut 12 à 30 centimes, il est donc accessible à toutes les bourses ;-)

Re: Articles sur la santé

Posté : mer. nov. 28, 2018 11:35 pm
par La Grosse Bertha
yves benisty a écrit : mer. nov. 28, 2018 12:37 am Encore une idée sotte et grenue de notre sinistre, les préservatifs remboursés par la sécurité sociale. Un préservatif vaut 12 à 30 centimes, il est donc accessible à toutes les bourses ;-)
C'est le trou de la sécu qui inspire les décisions, c'est freudien, à sa décharge...

Re: Articles sur la santé

Posté : ven. nov. 30, 2018 6:57 pm
par Arnaud BASSEZ
Vous êtes en forme les garçons. En forme de quoi je ne sais pas...
Ce qui m'agace dans l'histoire c'est le peu de remboursement sur les soins dentaires et les lunettes, où, tout de même, s'alimenter et voir sont bien deux besoins essentiels, voire vitaux.
Et là, on nous pond cette merde de rembourser les préservatifs... non mais je rêve.

Re: Articles sur la santé

Posté : sam. déc. 01, 2018 7:54 pm
par La Grosse Bertha
Arnaud BASSEZ a écrit : ven. nov. 30, 2018 6:57 pm ........
Ce qui m'agace dans l'histoire c'est le peu de remboursement sur les soins dentaires et les lunettes, où, tout de même, s'alimenter et voir sont bien deux besoins essentiels, voire vitaux.
Et là, on nous pond cette merde de rembourser les préservatifs... non mais je rêve.
A bien y regarder dans cette mesure et pour les simulacres de la reproduction, pas vraiment besoin de bonnes dents (parfois c'est même mieux sans) ni de bien voir (parfois c'est mieux aussi), de plus rien n'empêche qu'on en commercialise des comestibles, pour les petits creux!

et puis même en democrature, l'aloi c'est l'aloi...

Dure Alex, cède Durex

Bon...plus sérieusement question reproduction, on rembourse bien les IVG, alors la logique c'est de l'appliquer en amont, comme la pilule. Question MST on rembourse tous les traitements et pas la prévention, la seule véritable et qui coûte en fait le moins cher, mais qui dans une société qui se paupérise, cf le mouvement social d'en ce moment...pourrait devenir un luxe sûr...

Donc l'Etat a des sous pour le latex, pour le reste rien d'urgent probablement...avec tout ce qu'il a économisé sur les IADE en 35 ans, il peut même en fournir aux 2 milliards de t'es rien en âge de bander...pendant quelques décennies...

Donc après les lunettes de la sécu, les couronnes de la sécu...voila la capote de la sécu sans trou...faudra bien expliquer dans la notice la destination des zobjets, bombes à eau, protège manettes, sondes écho, ... décidément après avoir généré les bonnets rouges avec Flambi, les gilets jaunes qui montrent les dents, youpi les manteaux transparents!...on n'arrête pas le progrès en Macronie...

Re: Articles sur la santé

Posté : jeu. déc. 06, 2018 3:11 pm
par Arnaud BASSEZ
Ventilation des patients sans SDRA : volumes courants petits ou intermédiaires ?

La stratégie de ventilation invasive à faibles volumes courants (VC) est-elle plus efficace qu'une stratégie de ventilation à volumes courants intermédiaires chez les patients insuffisants respiratoires sans syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ? Telle est la sempiternelle question à laquelle un essai clinique randomisé a tenté de répondre chez les patients de 6 unités de soins intensifs des Pays-Bas. Ont été exclus les patients en SDRA selon la définition de Berlin, ce qui ne signifiait pas pour autant que les poumons des patients inclus étaient sains ou indemnes. Les autres critères d'exclusion étaient : la prévision d’une extubation dans les 24 heures suivant le début de la ventilation, l'âge inférieur à 18 ans, la grossesse, une ventilation de plus de 12 heures avant l'admission en Réanimation, une pression intracrânienne augmentée et incontrôlable, des antécédents de maladie pulmonaire, une thromboembolie pulmonaire.

L’objectif principal était le nombre de jours sans ventilateur et en vie à J 28. Les objectifs secondaires comprenaient la durée de l’hospitalisation en réanimation et à l'hôpital ; les taux de mortalité en réanimation, à l’hôpital et à J28 et J90 ; l’apparition d’un SDRA, de pneumopathie, d'atélectasie grave ou de pneumothorax.

Détaillons la méthodologie

La ventilation à faible VC a été débutée avec un VC de 6 mL/kg de poids corporel idéal, soit en ventilation à volume contrôlé, soit en ventilation à pression contrôlée. Le VC a ensuite été réduit de 1 mL/kg/heure jusqu’à 4 mL/kg. Dans le cas de la ventilation avec support de pression, le niveau le plus bas de pression a été utilisé pour atteindre le VC cible avec un minimum de 5 cm H2O. En cas de dyspnée grave, de niveaux croissants d'inconfort avec ou sans besoin de plus de sédation, d'une fréquence respiratoire supérieure à 35/min, d'acidose incontrôlable ou d'asynchronie patient-ventilateur, le VC pouvait être augmenté par paliers de 1 mL/kg/ heure chez les patients recevant une ventilation contrôlée par volume ou pression.
La ventilation des patients assignés au VC intermédiaire a commencé à un VC de 10 mL/kg en mode volume contrôlé. Si la pression de plateau dépassait 25 cm H2O, le VC était diminué par paliers de 1 mL/kg/heure. Enfin, le recours supplémentaire aux analgésiques ou aux relaxants musculaires, dans le but d’atteindre la stratégie de ventilation assignée, n'était pas permis.

Aucune différence en matière de complications et de mortalité

Au total, 961 patients (65 % d'hommes), dont l'âge médian était de 68 ans (IQR, 59-76), ont été inclus ; 477 patients ont été ventilés à faibles VC et 484 à VC intermédiaires. A J28, 475 patients du groupe à faible VC avaient une durée médiane de 21 jours sans ventilateur (IQR, 0-26) et 480 patients du groupe à VC intermédiaire avaient une durée médiane de 21 jours sans ventilateur (IQR, 0-26) (différence moyenne, -0,27 [intervalle de confiance à 95 % IC à 95 %, -1,74 à 1,19] ; p = 0,71). Il n'y a pas eu de différence significative entre les 6 services de réanimation (médiane, 6 et 6 jours ; 0,39 [-1,09 à 1,89] ; p = 0,58) et les hôpitaux (médiane, 14 et 15 jours ; -0,60 [-3,52 à 2,31] ; p = 0,68) durée du séjour ou mortalité à J28 (34,9 % vs 32,1 % ; rapport de risque [HR], 1,12 [0,90 à 1,40] ; p = 0,30) et à J90 jours (39,1 % vs 37,8 % ; HR, 1,07 [0,87 à 1,31] ; p = 0,54). Il n'y a pas eu de différence significative dans le pourcentage de patients présentant les effets indésirables suivants : SDRA (3,8 % vs 5,0 % ; RR 0,86 [0,59 à 1,24] ; p = 0,38), pneumonie (4,2 % vs 3,7 % ; RR 1,07 [0,78 à 1,47] ; p = 0,67), atélectasie grave (11,4 % vs 11,2 % ; RR 1,00 [0,81 à 1,23] ; p = 0,94) et pneumothorax (1,8 % vs 1,3 % ; RR 1,16 [0,73 à 1,84] ; p = 0,55).

A la différence de ce que l’on observe pour des patients en SDRA, cette étude solide portant sur de grands effectifs montre qu’une stratégie protectrice de ventilation à faible volume courant n'a réduit, ni le nombre de jours sous ventilateur, ni la survenue de complications, ni la mortalité, par rapport à une stratégie de ventilation à volume courant intermédiaire, chez les patients insuffisants respiratoires sans SDRA.

Dr Bernard-Alex Gaüzère
Référence
Writing Group for the PReVENT Investigators, Simonis FD, Serpa Neto A, Binnekade JM et coll. : Effect of a Low vs Intermediate Tidal Volume Strategy on Ventilator-Free Days in Intensive Care Unit Patients Without ARDS: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2018; 320: 1872-1880. doi: 10.1001/jama.2018.14280.

Copyright jim.fr

Re: Articles sur la santé

Posté : ven. mars 22, 2019 7:07 pm
par Arnaud BASSEZ
Dans les hôpitaux parisiens, le “malaise” infirmier, patent pour une minorité, latent pour la profession
21 mars 2019 | Rédaction ActuSoins
Dans un volet de son rapport rendu public lundi, la chambre régionale des comptes (CRC) d'Ile-de-France, analyse le "malaise" infirmier au sein des hôpitaux de l'AP-HP.

Dans les hôpitaux parisiens, le "malaise" infirmier, patent pour une minorité, latent pour la profession"Y a-t-il selon vous un malaise infirmier ?". La question est directe. Elle a été posée, par la CRC, dans le cadre de l'élaboration de son "enquête sur le personnel infirmier", relative à l'exercice depuis 2011, à un ensemble d'interlocuteurs de l'AP-HP.

Pour plusieurs d'entre eux, le malaise concerne moins les infirmiers que d'autres catégories de soignants, en particulier les aides-soignants, pour lesquels se poseraient "les problèmes de recrutement, de moindre compétence, d'absentéisme et parfois de motivation", problèmes "qui rejailliraient sur les infirmiers en fatigant les équipes", indique le rapport.

D'autres évoquent un malaise hospitalier en général et incriminent le système de financement productiviste instauré par la T2A et le gel des salaires.

"Différentes causes ont été avancées au cours des entretiens pour expliquer, sinon le malaise infirmier, du moins le malaise ressenti par certains infirmiers", explique la CRC. Reviennent ainsi fréquemment la pression permanente induite par la contrainte budgétaire ubiquitaire et la densification du temps de travail.

"En raison de mesures d'économie, les postes ont été rendus ou gelés, mais l'AP-HP a tenu à préserver les postes présents au lit du malade : les compressions d'effectifs se sont donc portées sur les postes des services de support. Dès lors, les problèmes matériels du quotidien, peu ou pas graves mais répétés et ressentis comme croissants, exaspèrent d'autant plus les équipes soignantes (infirmiers compris) que le temps est contraint", fait savoir la CRC.

Certains interlocuteurs perçoivent la question du malaise comme locale et conjoncturelle, étroitement dépendante de l'ambiance au sein de chaque équipe de soins et de la qualité du management; ils soulignent cependant que du fait de la rationalisation des effectifs, "il n'existe plus de postes où isoler les personnalités difficiles, de voies de garage en quelque sorte".

La modification des conditions d'exercice est souvent évoquée comme source d'une perte du sens du métier infirmier : "les infirmières passent moins de temps non seulement avec le malade, à écouter et accompagner les patients, du fait de la réduction des durées moyennes de séjours et de l'augmentation ressentie des tâches externes, mais aussi moins de temps avec le malade, qu'ils n'ont plus l'opportunité de suivre : tandis que les infirmiers changent de poste d'un jour à l'autre, les patients tournent, passent plus vite d'un service à l'autre, de même qu'ils changent continuellement de chambre du fait de l'impératif de taux d'occupation élevés".

Distendue, la relation avec le patient se fait aussi tendue : les patients sont perçus comme "moins patients, plus exigeants et moins enclins à manifester leur reconnaissance". L'impression se dégage chez les soignants que les patients attendraient un niveau de service comparable à des prestations hôtelières. L'ambulatoire présente déjà à cet égard l'avantage de laisser le patient libre de ses mouvement, donc moins contrarié.

S'ajoutent à cela des causes "spécifiques à l'AP-HP" que les contraintes de la vie francilienne et la perception de restructurations incessantes. A cet égard, la réforme de l'organisation du temps de travail - qui a connu une réforme majeure en avril 2016, touchant à l'ensemble du personnel - a suscité des récriminations qui se traduisent par des grèves et manifestations de mécontentement.

Les cadres infirmiers rapportent que la réduction du nombre de RTT induite par les nouveaux horaires, rend plus difficile pour les agents de prendre deux jours de repos consécutifs lorsqu'ils travaillent le week-end.

"Ce malaise évoqué et invoqué se laisse appréhender de manière objective à travers un faisceau d'indices dont l'évolution du nombre de jours de grève, les heures supplémentaires non rémunérées et non récupérées, l'évolution de l'absentéisme et l'activité du service de santé au travail", explique la CRC.
Les demandes de prise en charge psychologique chez les soignants se multiplient

"Ces signaux diffus trouvent occasionnellement à se cristalliser dans des situations de forte tension individuelle, sur lesquelles les bilans de l'unité de psychologie clinique du service central de santé au travail offrent un aperçu partiel qui, au demeurant, ne se limite pas aux seuls infirmiers", fait savoir la CRC.

Ainsi, entre 2012 et 2016, le nombre d'agents concernés par des séances individuelles dans cette unité de psychologie clinique, est passé de 83 à 154, et le nombre de séances totales nécessaires à ces suivis, de 203 à 355.

Le nombre d'agents concernés par des groupes de parole est resté stable (de 33 à 30).

"L'activité des groupes de parole et débriefings est plus erratique [que le nombre d'entretiens individuels] et davantage lié à des événements ponctuels. Les chiffres des années 2015-2016 reflètent certes l'impact des attentats de 2015, mais ces derniers n'ont été le motif que d'un nombre relativement limité de consultations", nuance le rapport.
La souffrance au travail comme premier motif de consultation

La souffrance au travail demeure donc le premier premier motif de consultation, et sa stabilité en termes de pourcentage ne masque pas son augmentation absolue. "Rien n'indique que la hausse soit liée à une promotion de ce service. Il existe donc un véritable malaise pour un nombre certes réduit mais croissant d'agents, et des sources de tension qui se cumulent et s'accentuent à l'échelle de l'ensemble des infirmiers", explique le rapport.

L'AP-HP, note la CRC, attribue ces tensions à trois facteurs : ceux propres à l'AP-HP (réforme de l'Organisation du temps de travail, révision des dotations d'effectifs), ceux liés à l'évolution de l'univers hospitalier (raccourcissement des durées moyennes de séjour, alourdissement des prises en charge), enfin ceux relatifs aux conditions de vie en région parisienne (logement, temps de transports), tous ces facteurs "[pesant] aussi sur l'exercice professionnel d'agents dont le niveau de rémunération est comparativement plus faible et pour lesquels les leviers de valorisation financière sont quasiment inexistants".

M.S

Re: Articles sur la santé

Posté : sam. mai 18, 2019 12:58 pm
par Arnaud BASSEZ
Il est toujours intéressant de comparer. On parle ici de "simples" infirmières, non spécialisées.

-Average annual gross income for RNs was $81,000 in 2017
-Registered nurses living in the Pacific region (Alaska, California, Hawaii, Oregon, and Washington) of the United States had the highest average annual income, at $102,000 per year,

A la date de ce jour, le taux d'un dollar pour un euro est de 1.12.
soit pour le traitement en fourchette haute de 102000 dollars, un salaire annuel de 91336,92 euros. soit 7611,41 euros/mois.

Pour la fourchette basse, 69000 dollars = 61786,74 euros/ 12 = 5148,89 euros/mois.


News > Medscape Medical News
Nursing Salaries Are Stagnant, New Survey Shows

Troy Brown, RN

October 11, 2018


Nurse income may be falling, according to Medscape's 2018 RN/LPN Compensation Survey of 5011 registered nurses (RNs) and 2002 licensed practical nurses (LPNs). In 2017, for the first time, average annual nurse wages and hourly rates of pay failed to increase significantly. After adjusting for inflation, income may even be falling, according to the report's authors.

The percentage of RNs (56%) and LPNs (46%) who believed they were compensated fairly for their work fell slightly from the previous year.

During previous years, there have been small but steady increases in compensation. Average annual gross income for RNs was $81,000 in 2017 compared with $80,000 in 2016. For LPNs, annual income was $46,000 in 2017 and 2016. Hourly wages in 2017 were $37 for full-time RNs compared with $22 for full-time LPNs.

Nurses in salaried positions — a much smaller group when compared with those in hourly positions — were the only group whose average salaries increased.

The reasons for this lack of wage growth are unclear.

Registered nurses living in the Pacific region (Alaska, California, Hawaii, Oregon, and Washington) of the United States had the highest average annual income, at $102,000 per year, whereas those in the East South Central region (Alabama, Kentucky, Mississippi, and Tennessee) reported the lowest ($69,000 per year) — a difference of 33%. Licensed practical nurses in the New England region (Connecticut, Maine, Massachusetts, New Hampshire, New York, Rhode Island, and Vermont) reported the highest annual pay, at $56,000 per year, compared with $42,000 in the South Central region.

Among RNs, income was highest for those working in hospital inpatient and occupational/employee health settings ($84,000) and lowest for those working in school/college health services ($66,000). Licensed practical nurses working in skilled nursing facilities or other long-term care reported the highest annual income, at $48,000, compared with $37,000 per year for LPNs working in school/college health services.

Although more than half of nurses (RNs, 61%; LPNs, 58%) said their income had risen from the previous year, the survey did not show the amount of this increase or the source of the increase — whether it resulted from a raise or from working overtime or extra shifts. Approximately one third of nurses (30% of RNs and 34% of LPNs) reported working extra hours or shifts. To supplement their income, 13% of RNs worked on-call shifts, 12% assumed charge nurse responsibilities, and 11% worked a second job or had a non-nursing income-producing activity.

Most RNs worked for employers that provided paid time off (96%), health insurance (95%), contributions to retirement savings (84%), and education allowance or reimbursement (65%). Almost one third of nurses (RNs, 29%; LPNs, 39%) still had student loan debt.
Where Are the Nurses?

Nurses were most likely to work in hospitals (RNs, 52%; LPNs, 20%), which paid the highest wages. Nurses in the insurance industry and occupational health reported annual income that was comparable to that of nurses in hospitals; however, relatively few nurses work in those sectors.

Re: Articles sur la santé

Posté : sam. mai 18, 2019 1:03 pm
par Arnaud BASSEZ
Pour faire écho à l'article ci-dessus

Where do CRNAs earn the most? Average annual wage and salary for all 50 states
Kelly Gooch - Wednesday, June 6th, 2018

The average annual wage for certified registered nurse anesthetists in the U.S. is $169,450, and CRNAs in Montana earn the highest average wage among all 50 states, according to the Bureau of Labor Statistics.

CRNAs in Montana earn an average wage of $252,460 annually, followed by those in Wyoming, who earn an average salary of $250,610. Other states in the top-paying five are California, Oregon and Iowa.

Here are the average hourly and annual wage for CRNAs by state, based on the BLS data gathered in May 2017, listed in alphabetical order.

Alabama
Hourly: $80.26
Annual wage: $166,950

Alaska
Hourly: $88.48
Annual wage: $184,040

Arizona
Hourly: $67.07
Annual wage: $139,500

Arkansas
Hourly: $77.74
Annual wage: $161,690

California
Hourly: $104.44
Annual wage: $217,230

Colorado
Hourly: $73.19
Annual wage: $152,240

Connecticut
Hourly: $80.73
Annual wage: $167,920

Delaware
Hourly: $83.94
Annual wage: $174,590

Florida
Hourly: $82.94
Annual wage: $172,500

Georgia
Hourly: $69.81
Annual wage: $145,210

Hawaii
Hourly: $94.54
Annual wage: $196,640

Idaho
Hourly: $70.15
Annual wage: $145,910

Illinois
Hourly: $79.23
Annual wage: $164,790

Indiana
Hourly: $77.68
Annual wage: $161,570

Iowa
Hourly: $95.26
Annual wage: $198,140

Kansas
Hourly: $78.69
Annual wage: $163,670

Kentucky
Hourly: $88.96
Annual wage: $185,040

Louisiana
Hourly: $70.72
Annual wage: $147,090

Maine
Hourly: $76.67
Annual wage: $159,480

Maryland
Hourly: $81.33
Annual wage: $169,160

Massachusetts
Hourly: $92.86
Annual wage: $193,140

Michigan
Hourly: $90.66
Annual wage: $188,580

Minnesota
Hourly: $86.75
Annual wage: $180,430

Mississippi
Hourly: $76.65
Annual wage: $159,430

Missouri
Hourly: $72.92
Annual wage: $151,680

Montana
Hourly: $121.38
Annual wage: $252,460

Nebraska
Hourly: $89.54
Annual wage: $186,250

Nevada
Hourly: $94.58
Annual wage: $196,730

New Hampshire
Hourly: $77.10
Annual wage: $160,370

* New Jersey
Hourly: Not available
Annual salary: $185,000

New Mexico
Hourly: $72.53
Annual wage: $150,860

New York
Hourly: $87.18
Annual wage: $181,340

North Carolina
Hourly: $82.23
Annual wage: $171,040

North Dakota
Hourly: $93.55
Annual wage: $194,570

Ohio
Hourly: $76.44
Annual wage: $159,000

Oklahoma
Hourly: $79.56
Annual wage: $165,490

Oregon
Hourly: $99.75
Annual wage: $207,480

Pennsylvania
Hourly: $78.35
Annual wage: $162,980

*Rhode Island
Hourly: Not available
Annual salary: $133,000

South Carolina
Hourly: $77.19
Annual wage: $160,550

South Dakota
Hourly: $88.85
Annual wage: $184,810

Tennessee
Hourly: $70.76
Annual wage: $147,180

Texas
Hourly: $73.32
Annual wage: $152,510

Utah
Hourly: $75.46
Annual wage: $156,960

*Vermont
Hourly: Not available
Annual salary: $155,000

Virginia
Hourly: $92.99
Annual wage: $193,410

Washington
Hourly: $93.31
Annual wage: $194,080

West Virginia
Hourly: $89.84
Annual wage: $186,870

Wisconsin
Hourly: $92.18
Annual wage: $191,730

Wyoming
Hourly: $120.49
Annual wage: $250,610

*For states where BLS data was unavailable, the average annual salary calculations came from the CRNA Schools website.
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Re: Articles sur la santé

Posté : lun. mai 27, 2019 6:03 pm
par Arnaud BASSEZ
Publié le 25/05/2019
Une piste pour expliquer la mort subite inattendue du nouveau-né
La pratique du contact « peau-à-peau » entre la mère et son bébé, peu après l’accouchement, s’est répandue dans les maternités pour favoriser la relation mère-enfant et l’allaitement. Des décès de nouveau-nés à terme, apparemment bien portants, reposant sur leur mère ou à son côté, suggèrent qu’elle n’est pas dénuée de danger. Des facteurs de risque ont été reconnus, mais la cause exacte de l’arrêt cardiorespiratoire reste mystérieuse.

L’étude neuro-pathologique de 22 morts subites inattendues néonatales [MSINN] étaye l’hypothèse d’une défaillance primitive des centres respiratoires.

Les nouveau-nés décédés étaient nés à terme ou presque (36 à 41 sem.), au poids de 2,99 à 4,25 kg, avec un score d’Apgar ≥ 7 à 5 min. de vie. Le décès est survenu avant H7 et l’autopsie n’a pas mis en évidence de lésions viscérales. Lors du décès, 12 des nouveau-nés étaient posés en décubitus ventral sur la mère (n = 7, dont 3 pour être allaités), ou installés à côté d’elle (n = 5).

Les troncs cérébraux de ces enfants ont été fixés et inclus dans la paraffine, puis prélevés au niveau du pont (tiers rostral et partie caudale) et du bulbe rachidien (à hauteur de l’obex), afin d’examiner tous les noyaux de la substance réticulée qui font partie des centres respiratoires.

Des anomalies ont été trouvées dans 19 examens neuro-pathologiques sur 22.

Une hypoplasie des noyaux de Kölliker-Fuse est retrouvée dans 11 des 12 cas de MSINN en peau à peau
Une hypoplasie des noyaux de Kölliker-Fuse, situés dans le tiers rostral du pont, est présente dans 13 examens. Elle affecte 11 des 12 cas de MSINN en peau-à-peau et 2 des 10 autres cas de MSINN. La morphométrie et des calculs statistiques établissent un lien entre cette hypoplasie et les MSINN en peau-à peau. La section, la densité en neurones et le volume des noyaux de Kölliker-Fuse sont significativement plus petits dans les MSINN en peau-à-peau que dans les autres MSINN ou les décès néonatals de cause cardiaque ou pulmonaire. L’hypoplasie des noyaux de Kölliker-Fuse est associée au peau-à-peau et au décubitus ventral, mais pas au tabagisme maternel ni à l’anesthésie péridurale.

Les noyaux de Kölliker-Fuse font partie du centre pneumotaxique. Chez le rat, ils jouent un rôle dans le passage de l’inspiration à l’expiration et le maintien de la perméabilité des voies aériennes supérieures pendant l’expiration. Les auteurs pensent que la conjonction de l’hypoplasie de ces noyaux, qui serait plutôt un retard de développement qu’une atrophie secondaire, et d’une privation d’oxygène due au décubitus ventral peut expliquer la MSINN dans le contact peau-à-peau.

Les autres anomalies des centres respiratoires sont moins fréquentes. Il s’agit d’hypoplasies des noyaux du raphé et du noyau arciforme à l’étage bulbaire, et du complexe facial/préfacial à l’étage protubérantiel. Elles sont plus difficiles à interpréter.
Une pratique à encadrer et surveiller en salle de naissance
Au total, l’étude ci-dessus suggère une association possible entre une hypoplasie des noyaux de Kölliker-Fuse et le décubitus ventral dans les MSINN précoces, en peau-à-peau. Cette association demande à être corroborée par d’autres études.

Pour la pratique on retiendra que le contact peau-à peau entre une mère et son bébé doit être encadré et surveillé en salle de naissance.

Dr Jean-Marc Retbi jim.fr
Référence
Lavezzi AM et coll. : Neuropathology of early sudden infant death syndrome – Hypoplasia of the pontine Kölliker-Fuse nucleus : a possible marker of unexpected collapse during skin-to-skin care. Am J Perinatol., 2019 ; 36 :460-471

Re: Articles sur la santé

Posté : mar. juin 04, 2019 5:05 pm
par Arnaud BASSEZ
Publié le 04/06/2019
Nuit blanche à Lariboisière : les grévistes en arrêt de maladie pour éviter les réquisitions

Paris, le mardi 4 juin 2019 - Les grèves des professionnels de santé ne font généralement pas de bruit. Tout en se déclarant grévistes, les infirmières, médecins, aides-soignants qui souhaitent exprimer leur mécontentement et leurs revendications concernant leurs conditions de travail se contentent généralement de quelques débrayages ponctuels, de grèves administratives et de porter un brassard sur leurs blouses blanches. Cette absence de conséquence directe sur le fonctionnement des services explique que ces mouvements passent souvent inaperçus. Ainsi, même si les colonnes du JIM s’en sont fait régulièrement l’écho ces dernières semaines, les grèves des personnels soignants d’une cinquantaine de services d’urgence français depuis plus d’un mois n’ont guère été relayées.

Après une journée de travail, enchaîner la nuit

Mais ce matin, la presse nationale ne peut plus ignorer ce phénomène. Hier soir, à l’heure où l’équipe de nuit devait prendre son service aux urgences de l’hôpital Lariboisière, une grande partie des personnels attendus étaient absents. Une vingtaine de personnes selon les syndicats n’ont pas pris leur service. Les réquisitions se sont rapidement révélées impossible : la plupart étaient en effet en arrêt maladie, ce qui empêche le déclenchement de ce type de mesure. Ce sont donc les équipes de jour qui après une première longue période de travail ont dû prendre le relais, multipliant les heures, mettant (peut-être) en péril la sécurité de la prise en charge des patients.

Des autorités aux abonnés absents

Ce matin, l’information était révélée avec émotion et mettait en lumière d’autres situations périlleuses dans le reste du pays. Ainsi, un interne des urgences de Lons-le-Saunier a raconté au Quotidien du médecin un week-end de l’ascension cauchemardesque, marqué par l’absence de nombreux personnels, médecins comme infirmiers, dont plusieurs en arrêt maladie, alors qu’un mouvement de grève se poursuit dans l’établissement. Bien plus que ses collègues et confrères, le jeune médecin qui est convaincu que les soins délivrés aux patients ont pâti des effectifs réduits et de la fatigue des équipes présentes sur place, blâme les autorités qui n’ont pas su prendre la mesure de la gravité de la situation. L’administration s’est quasiment contenté de s’assurer que les praticiens avaient pu faire face aux urgences, tandis qu’une manifestation sportive potentiellement dangereuse a été maintenue.

Que chacun prenne ses responsabilités

Pour les syndicats, telle que l’Association des médecins urgentistes de France, si le recours à l’arrêt maladie pour contourner les réquisitions (méthode que l’on avait vu utilisée dans certaines grèves au sein des forces de l’ordre) peut être jugé discutable (il pose notamment la question de la complicité des praticiens prescripteurs de ces arrêts) il témoigne de la souffrance éprouvée par les personnels. « Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la réponse du personnel est liée à l’inconséquence des gens qui nous gouvernent » a ainsi commenté le porte-parole de l’AMUF, le docteur Christophe Prudhomme. Le ministre de la Santé, Agnès Buzyn, interrogée par France Inter a pour sa part estimé que la méthode était un « dévoiement » de « ce qu’est un arrêt maladie. Je pense que ce n’est pas bien car ça entraîne une surcharge de travail pour les autres » a-t-elle observé. Alors que ce jugement sera sans doute critiqué, le ministre a encore tenu à rappeler que les discussions avec les urgentistes avaient été nombreuses et que des sommes importantes avaient déjà été débloquées. Elle a en outre considéré que la crise des urgences était principalement liée à la difficulté pour les Français de pouvoir consulter un médecin en ville (ce qui sera probablement commenté par les représentants des médecins libéraux). Elle a d’ailleurs enjoint les Français à différer le plus possible leurs visites aux urgences.

Mais si la question de la responsabilité des citoyens ne pourra pas être toujours éludée, celle de la fermeture de lits, de la réorganisation de certaines structures et de la vacance de nombreux postes ne le pourra pas plus.

Aurélie Haroche

jim.fr

Re: Articles sur la santé

Posté : lun. juil. 15, 2019 8:27 pm
par Arnaud BASSEZ
Bonjour à tous
Il y a quelques jours, nous décidions d'informer nos adhérents sur une situation préoccupante. Comme à l'habitude, nous resservons l'exclusivité des informations à nos adhérents mais il est aujourd'hui temps que l'ensemble de la population ISP soit informée de la situation et des actions prisent par l'ANISP. Nous devons TOUS nous mobiliser, les infirmiers au sens large ont été la cible d'insultes.

Comme vous le savez surement, le Dr Braun (Président de SAMU Urgences de France) a tenu des propos inacceptables à l'encontre des infirmiers de sapeurs-pompiers lors du récent congrès "Urgences 2019". ( https://www.youtube.com/watch?v=6X7p7P629_E )

L'ANISP n'est pas restée inactive face à cet affront.

Voici la liste des acteurs que nous avons saisi:


* Conseil National de l'Ordre Infirmier
* Conseil National de l'Ordre Médical
* Ministère de la Santé
* DGOS
* Ministère de l’Intérieur
* DGSCGC
* SFMU
* SUDF
* Conseil Infirmier Français

Les courriers sont rédigés dans le même esprit que celui que vous trouverez en pièce jointe.
Nous vous invitions a vous en servir pour saisir vous aussi le CNOM. Quand il recevra de nombreuses demandes de saisie pour le même motif, il sera tenu de le traiter.

Le Collège Infirmier de France a également rédigé un courrier à Mme la Ministre.

Sans compter les communiqués déjà fait par certains syndicats.


Pour finir, veuillez trouver ci-dessous une nouvelle perle issue du congrès urgences 2019... Cette fois ci, c'est le Dr Savary qui disserte sur le 112, plateformes communes, statut des SPP VS statut des ARM, résilience des services de réception des appels, et bien sur les ISP.

https://www.youtube.com/watch?v=KFeZVcEcg2w

Je vous laisse apprécier la qualité du One Man Show...

Comptez sur nous pour assurer un suivi de ces deux dossiers.

Confraternellement.

Pour l'ANISP, Benoit KIPPER.

-----

Lettre d’indignation du Président de la FNSPF suite au Congrès Urgences 2019

A l’attention de : -Mmes et MM. les DDSIS et DDASIS ;

-Mmes et MM. les Médecins-chefs de SDIS ;

-Mmes et MM. les administrateurs de la FNSPF, de l’ODP et de la MNSPF ;

-Mmes et MM. les présidents d’UDSP et d’URSP ;

-Mmes et MM. les grands électeurs de la FNSPF ;

-Mmes et MM. les membres des commissions et sous-commissions du SSSM.



Chers amis,



Au début du mois de juin, s’est tenu à Paris le congrès « Urgences 2019 » organisé par la Société française de médecine d’urgence (SFMU) et SAMU-urgences de France (SUdF). A cette occasion, comme c’est l’usage, les présidents de ces associations ont tenu des discours publics destinés à exposer les orientations qu’ils mettent en œuvre. Ces discours ont été publiés sur l’Internet aussitôt après le congrès pour certains, plus tardivement pour d’autres.



J’ai donc regardé ces vidéos en ligne afin de comprendre quel était l’état d’esprit de celles et ceux représentant nos partenaires hospitaliers dont nous connaissons les difficultés actuelles et avec lesquels nous tentons depuis des années de construire une articulation efficiente au profit de la population.



Je vous le dis tout net : j’ai été profondément choqué d’entendre ce que j’ai entendu.



C’est la présidente de la SFMU qui a ouvert le bal, dans le discours qu’elle a prononcé devant la ministre de la Santé, en présentant les CTA des sapeurs-pompiers comme des obstacles à la qualité du service rendu à la population : « Nous sommes inquiets Madame la Ministre, comment faire de la qualité SAMU avec des appels santé qui ne sont pas décrochés par du personnel de la santé ? Avec des engagements intempestifs de moyens de secours qui impactent la pertinence et les démarches de soins, non maitrisables par nous mais qui nous sont facturés quand même ? ».

Faut-il rappeler que nos CTA reçoivent, au contraire de cette idée fausse, des appels de personnes qui n’ont pas réussi à joindre le 15 faute de délais de décroché acceptables pour un numéro d’urgence qui se prétend recevoir les appels depuis l’arrêt cardiaque à la rage de dents en passant par les conseils en cas de canicule ?



Plus tard, dans une conférence « TEDx » (destinée à « diffuser des idées qui en valent la peine »), le président de SUdF annonce qu’il va « faire un peu de science quand même, parce qu’on est dans un congrès scientifique ». Et c’est donc au titre de cette « science » qu’il s’est ensuite fait applaudir en affichant une illustration d’un homme de Néandertal à côté d’un gilet d’intervention d’un infirmier sapeur-pompier et en déclarant « comme dans l’évolution, il y a des branches, en tous cas c’est mon point de vue, qui sont vouées à la disparition. Néandertal a apporté son ADN dans notre construction, c’est à dire qu’il a été indispensable à un moment donné, mais il n’a pas survécu ».

Cette comparaison a beaucoup choqué les sapeurs-pompiers et j’ai moi-même aussitôt relevé son caractère puéril et navrant, particulièrement au moment même où ce sont des infirmiers sapeurs-pompiers qui pallient les fermetures de SMUR, comme à Lons-le-Saunier (39) ou à Lens (62).

Au-delà des infirmiers sapeurs-pompiers, c’est le manque d’égard à celles et ceux qui contribuent à la mission, que l’on soit aide-soignant, infirmier, médecin…ou sapeur-pompier.



Vous me direz, de leur part, nous en avons vu d’autres !

Je vous invite donc à porter une analyse sur le fond de ces propos, et ce qu’ils portent comme stratégie.

Ces représentants cherchent à nous discréditer et à nous diviser.

Ils nous discréditent lorsqu’ils prétendent que nos CTA ne sont pas capables de recevoir correctement les appels provenant de victimes car ils continuent à s’opposer à un 112 réellement interservices tel que nous le promouvons depuis des années.

Ils nous divisent en visant particulièrement les sapeurs-pompiers du SSSM : ils voudraient que nous soyons de dociles brancardiers et porte-valises « sous contrat SAMU », pour reprendre l’expression de la présidente de la SFMU. Mais ils ne tolèrent pas que nous disposions en notre sein d’une expertise et de capacités opérationnelles médicales et paramédicales qui viendrait troubler leur système, surtout au moment où ce système n’a jamais été aussi fragile.

A cet égard, j’invite les collègues directeurs a beaucoup de prudence lorsqu’ils entendent les sirènes d’un chef de service de SAMU qui vient leur expliquer que les pompiers sont formidables, mais qu’ils devraient laisser leur SSSM à la caserne.



Souvenez-vous chers amis, nous assurons la quasi-totalité des missions de SUAP et nous le faisons, vous le faites, seuls sur le terrain dans plus de 90% des interventions. Nous ne sommes pas les gros bras écervelés que certains voudraient mener à la baguette pour masquer leurs insuffisances.



Travaillons à améliorer encore nos systèmes, faisons évoluer une réglementation devenue obsolète, et d’un autre siècle voire d’une autre ère.



Grégory ALLIONE

Président de la FNSPF et de l’ODP