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Re: ONI toute l'actualité

Posté : jeu. avr. 06, 2017 8:19 pm
par Arnaud BASSEZ
L’Ordre infirmier fait entendre sa voix dans la campagne présidentielle

Paris, le jeudi 6 avril 2017 – Parlant au nom des 600 000 professionnels qu’il entend représenter, l’Ordre infirmier a présenté, ce 5 avril, son « programme » pour la prochaine mandature, fruit d’une concertation interne.

Quelques pistes pour une profession mieux reconnue et entendue

Vent debout contre la récente transposition de la directive européenne mettant en place « l’accès partiel à la profession d’infirmier », l’organisation appelle à sa suppression et au développement de « pratique avancée infirmière » qui serait une partie de la réponse aux déserts médicaux.

Dans la même veine, il revendique l’élargissement du droit de prescription, notamment en matière de vaccination, ces évolutions devant se faire dans le cadre de la création d’une « véritable » filière universitaire en sciences infirmières.

Pour faire entendre la voix de la profession, il suggère que, désormais, des représentants de celle-ci soient nommés conseillers auprès des futurs ministres de la santé, de l’éducation nationale, du travail et des affaires sociales, mais aussi qu’ils soient présents à la Haute autorité de santé, à l’Agence nationale de sécurité du médicament, et dans les Agences régionales de santé.

Enfin, il espère à l’avenir que soient systématiquement consultés les « organes de représentation des infirmiers pour toute décision concernant l’évolution de nos pratiques professionnelles ».

La sécurité des infirmiers : priorité numéro 1 de l’Ordre pour l’amélioration des conditions d’exercice

Première priorité pour l’Ordre, qui réagit ainsi aux faits divers qui ont défrayé la chronique ces dernières années, la sécurité des personnels. Dans cette optique, il propose la mise en place de systèmes connectés d’alarme et recommande une « sévérité exemplaire des tribunaux ».

En ce qui concerne la rémunération des actes des libéraux, il demande, dans une formulation un peu floue, que la nomenclature s’adapte « à la charge que représentent nos actes quotidiens ». Plus concrètement il demande que « les infirmiers et leurs instances de représentation soient partie prenante à la révision régulière de cette nomenclature, avec voix délibérative ».

Enfin, concernant la protection sociale, il préconise que soit mutualisée la prise en charge des accidents d’exposition au sang, et une extension de la couverture maternité pour les soignants de ville.

Et les patients dans tout ça ?

Enfin l’institution s’est également penchée sur les questions qui concernent les malades. Elle souhaite la préservation du principe d’ « universalité » de la sécurité sociale, un rôle accru des infirmiers dans la prévention, ou encore la définition officielle du nombre maximum de patients par infirmier. Il appelle enfin de ses vœux la systématisation du Dossier médical partagé et la création, dans celui-ci, d’une partie dédiée aux actes infirmiers.

Frédéric Haroche jim.fr

Re: ONI toute l'actualité

Posté : ven. avr. 07, 2017 6:22 am
par La Grosse Bertha
Dans la forme, on pourrait souscrire, mais le problème de fond, ne le perdons surtout pas de vue, est bien un problème économique où on verrait s'installer des pratiques avancées de paramédicaux forcément moins onéreuses en lieu et place de médecins, avec une formation faite de bric de de broc...

Difficile d’œuvrer là où il existe, ne soyons pas dupes, des enjeux économiques.

dans un système qu'il faut prendre obligatoirement en compte, à quoi serviront des activités nouvelles dévolues aux infirmiers si elles ne sont pas reconnues économiquement? A faire des économies! Pourquoi jouer au pompier quand on sait que vous aurez tout le mal possible pour être reconnu pompier?

Laissons venir les directives des décideurs avec nos argumentations et des contreparties que, de toute évidence, l'ONI n'a pas vocation à discuter.

Le bât blesse forcément quelque part, il suffit de constater tout le mal qu'ont les IADE pour se différencier d'un IDE sur le plan économique!

Pour moi c'est un marché de dupes, il faut proposer en amont les contreparties de telles dispositions avant de se lancer là dedans.

D'autres qui n'y connaissent rien au dossier IADE, prétendent qu'il faut des activité nouvelles pour prétendre à les transformer en sonnant et trébuchant.

c'est archi faux, et c'est mettre devant le fait accompli les professionnels, il est nécessaire que la filière infirmière ne soit plus exclusivement exécutante, au risque de générer des situations "bâtardes", intermédiaires et le meilleur statut qui soit est l'ancien des SF où il existait une compétence médicale limitée mais réelle.

Alors boucher des trous dans le mode palliatif dans les déserts médicaux pourquoi pas, mais pas à n'importe quel prix, et avec une formation ad hoc complète, une refonte des décrets de compétences et des études, pas faite de bric et de broc.

Re: ONI toute l'actualité

Posté : mer. avr. 12, 2017 7:00 pm
par Arnaud BASSEZ
Ordre infirmier : bientôt l’inscription automatique !

Paris, le mercredi 12 avril 217 - Le Conseil d’État pourrait bien avoir mis fin à une bisbille de près de 10 ans entre les infirmiers et leur Ordre tant décrié…
Quand le Conseil d’Etat rappelle au gouvernement…qu’il doit appliquer la loi !

La haute juridiction a rendu une décision sur l’inscription automatique des infirmiers à leur Ordre national (ONI) suite à un recours en référé de ce dernier. Il faisait valoir, alors qu’il est prévu depuis 2009 par la loi que « nul ne peut exercer la profession d'infirmier s'il n'est pas inscrit au tableau de l'Ordre » et que ce dernier dispose d’« un droit d’accès aux listes nominatives des infirmiers employés par les structures publiques et privées » et que ce fichier peut être « utilisé pour procéder, dans les conditions fixées par décret, à l’inscription autonomique des infirmiers au tableau tenu par l’Ordre », qu’aucun gouvernement n’a publié de texte d’application ad hoc. Cette omission a eu pour conséquence que, seuls un peu plus de 100 000 infirmiers salariés sur 500 000 sont inscrits au tableau de l'Ordre, ce qui rend « très difficile l'exercice par l'Ordre d'un nombre important de ses missions ».

Le juge des référés du Conseil d’État, dans son ordonnance a considéré que « l’exercice du pouvoir réglementaire comporte non seulement le droit, mais aussi l’obligation de prendre dans un délai raisonnable les mesures qu’impliquent nécessairement l’application de la loi » et estime d’ailleurs qu’au sujet de l’inscription « automatique », ce délai est « expiré ». Il juge en outre que si le défaut d’inscription à l’Ordre est le fait des infirmiers eux-mêmes, le nombre et la proportion d’infirmiers salariés non-inscrits « ne peut résulter que de l’absence de mise en œuvre des dispositions adoptées par le législateur en 2009 qui ont pour but de faciliter les inscriptions ».
L’ONI est satisfait…les syndicats moins !

Suite à cette décision, le ministère de la Santé a indiqué à l’ONI que le travail pour la rédaction d’un texte s’engageait, et qu’il saisira, d’un projet de décret d’application, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et le Haut conseil des professions paramédicales (HCPP), dans un délai de trois mois.
Karim Mameri, secrétaire général de l’Ordre s’est dit satisfait de cette décision, bien qu’il explique « nous ne sommes pas pressés (…) car nous voulons convaincre de l’utilité de l’Ordre ».

D’ailleurs, cette inscription automatique ne devrait pas avoir de valeur définitive, ainsi, celle-ci devra, pour être valide, s’accompagner d’un engagement à respecter le code de déontologie.
Karim Memeri estime également que la transmission automatique de la liste des infirmiers travaillant dans les établissements permettra de « faciliter la mise en œuvre du répertoire partagé des professionnels de Santé (RPPS) qui remplacera le numéro ordinal et le numéro Adeli », ce qui fera de l’ONI un « guichet unique ».

Premier syndicat à s’être manifesté dans la presse, la CFDT, par la voix de son délégué à l'hôpital Sainte-Marie de Rodez, rappelle que pour beaucoup de professionnels « l'Ordre ne sert à rien » et qu’ils se refusent à « payer pour travailler » !

Frédéric Haroche

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Re: ONI toute l'actualité

Posté : lun. janv. 22, 2018 7:35 pm
par Arnaud BASSEZ
Publié le 22/01/2018

On en sait plus sur les intentions du nouveau président de l’Ordre infirmier

A l’ occasion de ses vœux, après des remerciements d’usage et la mise en avant de l’importance des infirmiers dans la stratégie nationale de santé d’Agnès Buzyn, Patrick Chamboredon, fraîchement élu président de l’Ordre national des infirmiers (ONI) a dévoilé son programme.

Le discours de la méthode

Soulignons, en premier lieu, que Patrick Chamboredon a affiché sa volonté d’expérimenter de nouvelles méthodes de travail notamment « l’ouverture (…) au monde universitaire et de la recherche ». Il propose ainsi que l’Ordre établisse « des partenariats avec le monde académique afin de renforcer la réflexion, élargir notre pensée, affiner notre doctrine. Des disciplines telles que l’éthique, la sociologie, l’anthropologie, l’économie de la santé, la philosophie peuvent être des sources considérables d’apports à nos travaux » précise-t-il. Il promet également une démocratie plus « participative » au sein de l’Ordre.

L’année du chambardement de la formation ?

Concernant la réforme de la formation, notamment l’intégration universitaire du cursus infirmier, Patrick Chamboredon se veut optimiste, bien qu’il reconnaisse, que, notamment en matière de pratique avancée, les premiers projets de décrets n’ont pu que décevoir.

En matière de reconnaissance des compétences, il argue qu’il n’est plus possible d’assister à un « glissement de tâches » sans que soient redéfinis les contours de la compétence infirmière. Il prend aussi pour exemple, la vaccination, et souhaite « que les infirmiers de santé au travail puissent venir vacciner dans les entreprises contre la grippe sans prescription de médecin, que les infirmières puéricultrices puissent effectuer les rappels de vaccins sans prescription. Que les infirmiers libéraux puissent vacciner aussi l’entourage des personnes âgées sans prescription. S’agit-il là d’hérésies ? Il s’agit plutôt de nécessités de santé publique ».

La souffrance des soignants en première ligne

Autre grande préoccupation du « nouvel » ordre, la souffrance des soignants. Après un état des lieux où il a pointé les « restructurations, les fermetures de service, les pressions managériales au sein de l’hôpital » et la violence à l’encontre des libéraux, il a promis que l’Ordre « dont la mission d’entraide est consubstantielle, prendra cette année des initiatives pour mieux accompagner et mieux protéger ses membres. Mettre en place un service d’écoute, assurer des formations au plus près du terrain pour aider à gérer la conduite du changement, à prévenir les agressions ou à combattre le burn-out et le risque du repli sur soi ».

Il a aussi conclu sur les violences : « nous devons instituer une tolérance zéro face aux agressions et accompagner nos consœurs et confrères dans la procédure de plainte et jusqu’à la condamnation sévère des agresseurs. L’Ordre doit y mettre tout son poids. Les pouvoirs publics doivent aussi assumer leur propre responsabilité. La sécurité est un devoir de l’État ».

Frédéric Haroche
jim.fr

Re: ONI toute l'actualité

Posté : ven. févr. 23, 2018 4:32 pm
par Arnaud BASSEZ
Le code de déontologie des infirmiers, maintenu par le Conseil D’Etat
19 février 2018

Le Conseil d'Etat a rejeté mercredi 15 février un recours de la Fédération CGT santé action sociale contre le décret instituant le code de déontologie des infirmiers. L'Ordre National des Infirmiers, qui porte de code de déontologie, s'est dit satisfait d'une telle décision.

Le code de déontologie des infirmiers, maintenu par le Conseil D'Etat

Publié le 27 novembre 2016 par décret au Journal Officiel, le code de déontologie des infirmiers comprend l'ensemble des droits et devoirs des infirmiers, quels que soient leurs modes ou lieux d'exercice. Il clarifie notamment les relations avec les patients, les autres membres de la profession et les autres professionnels de santé.

En janvier 2017, la fédération CGT santé action sociale avait saisi la haute juridiction administrative et demandé l'annulation de ce décret "pour excès de pouvoir". Sur le fond, la fédération CGT santé action sociale contestait les dispositions du code relatives à l'indépendance professionnelle de l'infirmier, celles instituant une obligation de moralité, et la soumission des praticiens aux instances ordinales.

Mercredi 15 février 2018, le conseil d'Etat a rejeté l'ensemble des griefs.

"Avec cette décision, le Conseil d'Etat met fin à des années d'incertitude, entretenues par certaines organisations, sur les questions de légalité et de légitimité de l'Ordre national des infirmiers. Cette décision devrait mettre fin à ce débat stérile. Plus que jamais, les infirmiers ont besoin d'être unis sous le signe de l'entraide que prône l'Ordre des infirmiers", a réagi l'ONI.

"La déontologie s'applique à tous les professionnels", rappelle l'Ordre.Libéraux, salariés, fonctionnaires sont donc concernés. Or, sur 434 302 infirmiers du secteur public hospitalier, seuls 68 308 sont actuellement inscrits au registre de l'Ordre.
Conforter la légitimité de l'ONI Ordre National des Infirmiers

Afin de conforter sa légitimité et pour faciliter la réalisation de ses missions, l'Ordre national des infirmiers attend toujours la publication d'un décret organisant "l'inscription automatique" des infirmiers. Dans une décision du 26 Octobre 2017, le Conseil d'Etat a enjoint au ministère des solidarités et de la santé de publier ce décret dans un délai de 6 mois, sous astreinte de 500 euros par jour.

Rédaction ActuSoins