Cotisation ONI = 75€/an

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. avr. 07, 2009 6:16 pm

jemel a écrit : Elle a précisé que le budget avait été évalué à 33,075 millions d'euros pour une année pleine de fonctionnement.
Pour répondre aux critiques de ceux qui "crient à l'opulence", elle a rappelé que l'Ordre avait pour tâche d'inscrire les 490.000 infirmiers en exercice
490 000 x 75 = 36 750 000 euros
budget évalué à 33 075 000 euros
manque 3 675 000 euros !

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Ils passent où ces millions ?
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Le conseil de l'Ordre national doit assurer le pôle juridique, mettre en place la chambre disciplinaire d'appel et faire appliquer la loi anti-cadeaux sur les relations entre les professionnels de santé et les entreprises pharmaceutiques.
Oh ben c'est sûr que la profession infirmière en profite bien des cadeaux.
Il faut les voir les IDE dans les congrès dans les tropiques, ou en Afrique du sud.
Ils en reçoivent des ordinateurs gratuits pour faire leurs études de cohorte.
Ils en passent des week end en famille dans les relais et châteaux en remerciement d'expertises
Ils en ont des billets d'avion très réduits pour valider des attestation aux gestes d'urgence...

Si j'arrive moi à obtenir un stylo (et encore en le demandant) je dois m'estimer heureux...Même s'il ne fonctionne plus 8 jours après.

C'est tellement facile de surveiller un personnel qui ne reçoit rien.
En souhaitant que les personnes de l'Ordre s'appliqueront ce principe.
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Message par cedr1c » mar. avr. 07, 2009 8:05 pm

Et oui, c'est la fin du stylo donné, quelle révolution, qui va demander la mise en place de gros moyens.

Sinon, quelques arguments facilement démontables, qui relèvent plus de la propagande qu'autre chose:
La présidente de l'Ordre infirmier a aussi souligné qu'il s'agissait d'une des cotisations parmi les moins élevées des ordres infirmiers européens, précisant qu'en Angleterre, les infirmiers payaient 85 euros par an.
Quel est le salaire moyen d'un infirmier en Angleterre? Certains élus ont évoqués le cout de la cotisation au Portugal, bien au dessus, mais qui représente un sacrifice moins important finalement quand on le rapporte au cout de la vie là bas.
"Cela peut paraître beaucoup mais, au final, cela représente 6,25 euros par mois", a-t-elle ajouté, précisant que l'Ordre étudierait les modalités de versement de la cotisation et notamment, la possibilité d'un versement mensuel.
En gros, on nous impose déjà ce que l'on doit penser, du genre "vous pensez que ça fait beaucoup, mais ce n'est pas vrai". Ce genre d'argument m'agace vraiment, il est toujours du même niveau "aller contre l'ordre, c'est aller contre la profession", et autres doubles liens.

Elle a enfin précisé qu'il s'agissait d'un "choix politique fort" qui permettrait d'assurer les missions de l'Ordre et de faire la promotion de la profession infirmière. Elle a notamment indiqué que l'instance se pencherait sur les questions de santé mentale, d'émergence des nouvelles technologies, de la réforme de la santé au travail, du dossier médical personnel (DMP) ou des maladies chroniques.
En quoi se pencher sur les questions concernant la santé mentale (au passage, on n'a pas entendu grand monde sur le rapport Couty...) est il couteux? Il s'agit juste de réunir des personnes.
Elle a ajouté que l'Ordre travaillerait de manière complémentaire avec les syndicats et les autres ordres médicaux et paramédicaux sur tous ces sujets.
Petit brossage dans le sens du poil, pendant que les élus continuent de qualifier leurs confrères réticents d'idiots, et d'accuser les syndicats de tout les maux...y'a un léger décalage.
Le montant de la cotisation pour l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes s'élève à 130 euros pour un salarié, 280 euros pour un libéral et 50 euros pour un jeune diplômé en 2009. Pour les médecins, la cotisation s'élève à 290 euros par an, précise-t-on.
Quel salaire pour un médecin en moyenne?
Christophe Leroy
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Message par Christophe Leroy » mar. avr. 07, 2009 8:08 pm

Pour les 3 675 000 E. manquants , c'est en prévision des cotisations que certains IDE refuseront de payer... :D
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. avr. 08, 2009 6:55 pm

Un site dédié à la défense, à l'explication et aux possibilités légales de ne pas cotiser est mis en ligne.

http://codi.xooit.fr/index.php

Si vous avez des actualités juridiques, si vous avez des informations sur des problèmes avec le départemental ou le régional voire le national, c'est là que ça se passe.

Si vous ne connaissez pas les lois, c'est là que ça se passe.

Si vous voulez apporter votre pierre c'est ... ?
là que ça se passe (elle était facile pourtant)

L'idée étant de centraliser les informations contre l'ONI sur un seul site, à l'image des kinés.
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Message par Christophe Leroy » jeu. avr. 09, 2009 8:43 am

L'annonce de cette énorme cotisation me fais penser à une stratégie politique trés en vogue actuellement.....

1-il y a annonce d'une cotisation trés (trop?) élevée ,
2-levée générale de boucliers contre ce montant (de la part des professionnels, syndicats, assos',Dhos....)
3-demande de baisser le cotisation à 50E maxi de la part d'un conseil départemental
http://www.infirmiers.com/actu/detail_a ... _news=1898

Finalité , une idée de départ était une cotisation à 30E, puis annonce à 75E pour ensuite entendre parler de (peut être ) 50E.... et là tout le monde serait content ? Pourtant la cotisation serait quand même 20E plus élevée que ce qui était envisagé ! Et ça passerait sans problème.....

Ca me rappelle quelque chose!
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Message par cedr1c » jeu. avr. 09, 2009 9:16 am

Sauf qu'on est déjà monté plus haut que les 75€, puisque lors de la réunion plénière du premier Avril, le montant proposé initialement était de 82€.
Christophe Leroy
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Message par Christophe Leroy » jeu. avr. 09, 2009 10:49 am

Ils se sont dits qu'il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin pour etre crédible....!

Pour infos une SF salariée paie 130E pour 2009! :twisted:

A quel rythme seront les hausses à l'ONI...?
cedr1c
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Message par cedr1c » jeu. avr. 09, 2009 11:16 am

Pas plus d'une par an?
J'imagine déjà le discours moraliste et relativiste des pro oni: "qu'est ce que c'est qu'une hausse de 10%, les cigarettes aussi augmentent, c'est tout le cout de la vie qui augmente, et bientôt vos salaires grâce à la reconnaissance que l'ordre vous apportera d'ici peu." :lol:
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 10, 2009 1:51 pm

La directrice de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos), Annie Podeur, a demandé mercredi dans un courrier adressé à la présidente de l'Ordre infirmier, Dominique Le Boeuf, de revoir à la baisse le montant de la cotisation.

Le montant de la cotisation à l'Ordre infirmier a été fixé vendredi à 75 euros. Ce montant a été dénoncé par plusieurs organisations infirmières, syndicales et par des élus ordinaux, qui le jugent excessif.

Dans un courrier, dont APM a eu copie et adressé mercredi à la présidente de l'Ordre infirmier, Annie Podeur rappelle qu'elle a exprimé des "réserves" lors d'une réunion de travail avec elle lundi sur le montant de cette cotisation.

Elle rappelle également que la ministre de la santé avait fait part, lors d'un entretien avec la présidente de l'Ordre infirmier à la mi-février, de sa "préférence pour un montant modique de l'ordre de 30 euros, respectant les capacités financières des infirmières, notamment de la fonction publique hospitalière".

"Avec près de 500.000 cotisations d'un montant de 75 euros à recouvrer, les ressources escomptées de l'Ordre s'élèveraient à environ 38 millions d'euros", poursuit Annie Podeur. Elle demande à la présidente de l'Ordre de lui adresser "dans les meilleurs délais", ses "analyses" son "programme d'actions justifiant d'un tel besoin de financement, en veillant à apporter des éléments de comparaison avec d'autres structures ordinales".

Elle rappelle enfin que Roselyne Bachelot a "souvent eu l'occasion d'apporter son soutien à la création de l'Ordre" et souligne que l'instance a "sa place pour veiller au maintien des principes d'éthique, de moralité, et de compétences indispensables à l'exercice de la profession infirmier et à l'observation (....) des devoirs professionnels ainsi que des règles édictées par le code de déontologie de la profession d'infirmier".

Elle s'inquiète cependant des "vives réactions" susceptibles d'être déclenchées dans les hôpitaux par cette décision sur la cotisation, et qui pourraient "compromettre le lancement et le fonctionnement opérationnel de [ces] instances".

Elle demande, "au vu des remarques ainsi faites", au conseil national de reconsidérer à la baisse le montant de la cotisation.

NOUVELLES CRITIQUES SUR LE MONTANT DE LA COTISATION

Dans un communiqué publié mardi, la fédération CFTC Santé juge "incroyable" et "scandaleux" ce "camouflet infligé à la profession" qui subit "déjà de plein fouet" une érosion des salaires, une détérioration de leurs conditions de travail, une perte d'attractivité et une durée de vie professionnelle très basse.

"Non seulement, les infirmiers doivent faire de longues études pour obtenir un diplôme, mais en plus il faudrait payer une taxe pour travailler", s'indigne le syndicat, qui appelle les infirmiers salariés "à refuser cette dîme et à être solidaires dans les établissements pour faire reculer cette loi scélérate".

Le conseil départemental de l'Ordre des infirmiers de Charente Maritime, qui avait déjà réagi en fin de semaine dernière, indique dans un communiqué publié mercredi qu'il s'est réuni lundi en conseil extraordinaire.

A l'issue de cette réunion, il a décidé de demander au conseil national notamment de "justifier et argumenter précisément et de manière transparente le budget prévisionnel" et de "réexaminer les différents postes de dépenses, afin d'envisager la baisse du montant de la cotisation, tout en garantissant l'indépendance et l'autonomie de l'Ordre".

Il précise qu'il souhaite que la cotisation soit réduite à un maximum de 50 euros pour 2009.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 10, 2009 1:58 pm

le post au dessus faisant suite à celui-là

Après de longues discussions, le conseil national de l’ordre des infirmiers a fixé la cotisation à 75 euros malgré l’engagement de certains pour une cotisation à 30 euros

Communiqué de presse du conseil de l’ordre des infirmiers

Construire l’avenir de la profession

En créant l’Ordre des infirmiers, le législateur a souhaité confier à une institution indépendante toutes latitudes pour lui permettre d’assurer la promotion et la défense de l’ensemble de la profession infirmière, quelle que soit sa pratique, son mode d’exercice, sa région. Afin de garantir son indépendance, d’assurer ses missions et d’assumer son fonctionnement, une cotisation annuelle est fixée. La cotisation est obligatoire pour tous les infirmiers et infirmières en exercice.

Après une journée d’échange avec les 100 présidents de départements, et les 23 présidents de régions, le montant de la cotisation a été voté par les conseillers nationaux ordinaux. Il est fixé à 75 euros par an, en séance de ce jour.

Ce montant va permettre de mettre en place une structure ordinale au service de tous les infirmiers, pour l’excellence des soins et d’engager rapidement le chantier fondateur de la profession : l’élaboration du code de déontologie.

L’Ordre porte également le projet de réforme « Licence, Master, Doctorat » et veut valoriser la filière en sciences infirmières, à l’instar des modèles européens et francophones.
Dans le cadre du projet de loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires, dont les débats reprendront en mai au Sénat, la structure ordinale entend défendre et faire reconnaître les fonctions et les responsabilités croissantes des infirmières et infirmiers. L’Ordre est également l’interlocuteur officiel de la Haute Autorité de Santé, notamment sur le thème de la coopération entre les professionnels de santé.

Il entend aussi honorer au mieux sa mission d’entraide et de solidarité au service des infirmiers.

Les élus ordinaux vont s’adjoindre les services d’une équipe professionnelle qualifiée afin de mettre en oeuvre les missions légales de l’Ordre :
maintenir l’éthique de la profession ; promouvoir la compétence des infirmiers ; contribuer à la qualité et à l’évolution de la réglementation par ses avis et propositions ; s’assurer de la qualité individuelle et collective des soins, de la diffusion des règles de bonnes pratiques et de la pertinence des conseils donnés ; réguler l’accès à la profession par l’inscription au tableau et suivre la démographie infirmière.

Par son choix le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers, après une étude budgétaire précise a fixé cette cotisation calculée au plus juste de ses objectifs. Il entend répondre à son ambition d’être porteur de ses missions et de faire des professionnels infirmiers de vrais acteurs du système de santé de notre pays en toute indépendance.


Dominique LE BŒUF
Présidente
Courriel : ordre-infirmier.national@orange.fr.

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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 10, 2009 3:52 pm


Contactée jeudi soir par espaceinfirmier.com, Dominique Le Bœuf affirme ne pas avoir reçu le courrier de Mme Podeur et qualifie la situation d’ « ubuesque ». « J’ai vu Mme Podeur lundi, on a discuté tranquillement, elle m’a dit que 75 euros c’était un peu élevé pour elle », rapporte la présidente de l’ordre qui ne s’attendait pas à un tel affront. Interrogée sur ses intentions, Mme Le Bœuf répond qu’elle ne fera « rien » face à ce que certains élus ordinaux qualifient déjà d’ « ingérence » dans les affaires d’un ordre professionnel indépendant.

Organiser un nouveau vote ? « Sûrement pas ! », s’émeut la présidente. « D’abord, la prochaine réunion du conseil national a lieu en mai. Et puis ça voudrait dire que je désavouerais aujourd’hui, sous l’influence d’une directrice de l’hospitalisation et de l’organisation des soins qui n’est en aucun cas mon supérieur hiérarchique, tout mon conseil qui vient de voter ? » La présidente de l’ordre infirmier s’apprête donc à « prendre acte » des remarques et demandes exprimées dans le courrier de la Dhos et à rappeler que la décision du montant de la cotisation a fait l’objet d’un vote de la part d’un conseil lui-même élu. Elle ne cache cependant pas sa stupéfaction que l’administration ait « osé » prendre une telle initiative. « Il n’y a qu’aux infirmières qu’on demande des comptes comme ça », constate-t-elle.


Interrogée sur l’éventualité de pouvoir déduire des impôts le montant de la cotisation ordinale, Dominique Le Bœuf a indiqué que des contacts étaient pris avec les autres ordres professionnels pour adresser une demande coordonnée en ce sens aux autorités compétentes. « Il faut qu’on fasse de manière concertée, tous ensemble », a-t-elle dit. Quant à l’opportunité de mensualiser le prélèvement ordinal, « on va proposer tous les schémas », a-t-elle déclaré, y compris le prélèvement mensuel à « 6,25 euros par mois »
Modifié en dernier par Arnaud BASSEZ le ven. avr. 10, 2009 3:55 pm, modifié 1 fois.
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 10, 2009 3:54 pm

Ordre infirmier : la présidente s’explique sur le montant de la cotisation

Le montant de la cotisation annuelle à l’ordre infirmier, obligatoire pour exercer légalement, est fixé à 75 euros. Le conseil national de l’ordre infirmier en a décidé ainsi par un vote en séance du 3 avril après avoir consulté les présidents des conseils départementaux et régionaux le mercredi 1er avril. Alors que les esprits s’attendaient davantage à une cotisation autour de 30 euros, des voix critiques, voire en colère, s’élèvent (1). La présidente de l’ordre, Dominique Le Bœuf, justifie cette décision ainsi que le budget dont l’ordre des infirmiers sera bientôt doté.


Pourquoi ne pas avoir transmis aux départements et aux régions les éléments d’information bien en amont, ce qui aurait évité l’effet de surprise, voire le sentiment d’une trahison ?


Il y en a toujours qui se laissent surprendre, à commencer par ceux qui ont promis une cotisation à 30 euros. Mais tous ceux qui ont déjà des affaires en instance ont compris. Nous sommes confrontés au principe de réalité. J’ai fait le choix de réunir les présidents départementaux et régionaux avant le vote du conseil national pour les informer et les consulter parce que ça me semblait important.

Mercredi 1er avril, les présidents départementaux et régionaux qui étaient venus avec 30 euros en tête, ont accepté pour certains de revoir leur position compte tenu des nouvelles informations communiquées entre temps. A la fin de la journée, le sentiment de l’assemblée se situait plutôt autour d’une cinquantaine d’euros.
Le conseil national a-t-il tenu compte de cette consultation ?


Bien sûr puisque nous avons revu le budget à la baisse : de plus de 80 euros de cotisation, nous sommes descendus à 75 euros. Mais la loi prévoit que seul le conseil national vote. Or je vous rappelle que le conseil national a été élu, c’est donc en toute démocratie que la décision s’est prise.

75 euros multipliés par 470.000 IDE, ça fait environ 35 millions d’euros de budget annuel. Qu’est-ce qui va coûter si cher dans le fonctionnement de l’ordre ?

Il y a énormément de dépenses que les gens ne mesurent pas. Je vous donne un exemple : en cas de suspension d’exercice pour état pathologique en urgence, l’ordre est obligé de réunir une commission restreinte pour statuer dans l’intérêt de l’infirmier comme dans celui des patients. Pour pouvoir statuer, il faut convoquer trois médecins experts. Or un médecin expert prend entre 500 et 1.000 euros. J’ai déjà quatre dossiers de ce type en régions. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Pouvez-vous nous expliquer ce qui a présidé au choix de la répartition des quote-parts nationale (50%), départementale (40%) et régionale (10%) ?

On n’a rien choisi, on s’est aligné sur ce que font à peu près tous les ordres. Les 50% du national vont servir à équiper tous les départements et régions en informatique et en bureautique, à instaurer un pôle juridique qui servira aux départements, à installer un service de communication à l’usage de l’ordre dans son ensemble. Les 40% des départements se justifient car ce sont eux qui vont enregistrer tous les infirmiers. Personne ne réalise aujourd’hui le travail que ça représente.


Pensez-vous que cette répartition permettra aux petits départements, pauvres en infirmières, de fonctionner ?


Tout à fait. En revanche, une cotisation à 30 euros ne leur aurait jamais permis de fonctionner. Et d’ailleurs je me demande dans quelle mesure il ne va pas falloir aider en particulier les infirmières des tout petits départements, eu égard à la pénurie.

Où sera situé le siège de l’ordre ?

A Paris, c’est sûr, mais je ne sais pas encore où. Je cherche un endroit, le moins cher possible.

Vous savez déjà qu’il faudra 800 mètres carrés ?

Oui, c’est ce qu’il faut, sachant que ces locaux seront mutualisés entre trois assemblées : le conseil national, le conseil régional d’Île-de-France et le conseil départemental de Paris. Ceux qui sont contre oublient que dans ces locaux, il faut des toilettes, des accès pour personnes handicapées, un accueil, etc.

De combien de salariés l’ordre disposera-t-il ?

La fourchette se situe entre 30 et 34 personnes en tout. Ça peut sembler beaucoup, mais pour s’occuper de l’exercice d’un demi-million d’infirmières, gérer l’informatique, la communication, etc., c’est raisonnable. A titre de comparaison, les pédicures podologues qui sont 12.000, ont trois juristes. Nous en aurons quatre.

Donc vous n’estimez pas avoir «vu trop grand», comme certains commencent à vous le reprocher ?

Si on ne se donne pas les moyens, on ne fait rien. Si tout le monde trouve que c’est trop cher, j’ai une solution : on abroge l’ordre. Et d’ailleurs, trop cher par rapport à quoi ? 75 euros par an, c’est 6,25 euros par mois ! Les autres ordres infirmiers en Europe sont tous à plus de 80 euros de cotisation annuelle. Il y a 500.000 infirmières en France, vous imaginez les courriers à envoyer ! Si on ne sert que d’annexe à la Ddass comme chambre d’enregistrement, ce n’est pas la peine de faire un ordre. Croyez-moi, je ne suis pas irresponsable, ce budget est rationnel.

Quand pensez-vous être en mesure de lancer l’appel à cotisation ?


Le plus vite possible. Cela va dépendre du rythme auquel on va monter le système informatique.

Ne redoutez-vous pas l’hostilité des syndicats ? Force ouvrière dénonce « un impôt » qui « va amputer encore un peu plus le pouvoir d’achat des infirmières », la CFDT parle carrément de « racket » et de « provocation injuste et scandaleuse »…

Racket, ce mot est très fort, on n’est pas loin de la diffamation. Mais au-delà des mots, les syndicats sont dans leur rôle, il n’y a rien de nouveau. Ils étaient hostiles à l’ordre dès le début, cela fait des semaines qu’ils préparent le terrain. Dans tous les hôpitaux, les infirmières étaient préparées à une cotisation à 30 euros par les syndicats. Mais on ne va pas se priver d’assurer l’autonomie de l’ordre rien que parce que les syndicats ne sont pas contents. En revanche cette cotisation nous oblige. Il va falloir qu’on soit capable de produire des résultats d’ici la fin de l’année. Les gens veulent payer pour voir et c’est normal. C’est un terrible challenge.

Propos recueillis par Cécile Almendros, espaceinfirmier.com
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 25, 2009 7:14 pm

vu chez nos collègues d'infirmiers.com

ordre des infirmiers
La cotisation à l’ordre des infirmiers, explications de la présidente


Suite aux différentes informations mises en ligne sur la « cotisation à l’ordre » (cf. Webographie), infirmiers.com a pu rencontrer la présidente de l’ordre qui a bien voulu répondre à ses questions. Nous tenons à la remercier sincèrement d’avoir pris de son précieux temps pour mieux éclairer nos lecteurs.


Le budget de fonctionnement de l'ordre a t'il été confié a un organisme spécialisé ?

Dans notre exercice quotidien, nous sommes des professionnels rigoureux. Quand il s'agit de l'intérêt de la profession, de construire son avenir et de bien employer l'argent des infirmiers, nous devions avoir le même sérieux. Nous avons donc fait appel à une société de consultants spécialisés hautement compétents pour déterminer au plus juste nos charges et les ressources correspondantes.

Nous avons aussi appris de l'expérience des autres ordres en France et à l'étranger.



Quel était le montant de la cotisation proposé par cette société ?

Elle était arrivée à un chiffre sans doute tout à fait justifié en lui-même, mais sensiblement supérieur à celui que nous avons finalement retenu. Nous avons préféré le réduire, pour limiter au minimum incompressible l'effort demandé aux collègues, c'est à dire à chacun d'entre nous.



De quel budget allez-vous disposer ?

Du strict nécessaire pour assurer nos tâches légales de base (réglementaires et juridictionnelles), mais aussi ce qui nous tient le plus à cœur : le service concret aux infirmiers, sur le terrain, et le développement d'une stratégie pour l'avenir de la profession au niveau national et européen. Cela demande des moyens qualifiés, sans lesquels nous ne serions pas crédibles.



N’y avait-il pas moyens d’avoir d’autres sources de financement que la cotisation ?

Tous les Ordres sont financés par les seules cotisations de leurs membres. C'est condition de leur indépendance. Cette indépendance doit pour nous être sacrée, comme l'indépendance des infirmiers que nous devons défendre. C'est pourquoi nous ne céderons à aucune pression. D'où qu'elle vienne et quelles que soient ses motifs, affichés ou non.



Pourquoi un tel montant ?

Ces 75 € par an ont pu surprendre, car les infirmiers ne connaissent pas forcément de points de comparaison. C'est en fait un montant exceptionnellement bas : 58 % de la cotisation ordinale la plus basse, toutes professions confondues, dans tous les secteurs professionnels de notre pays. Ce sera un très grand défi de répondre aux aspirations de nos collègues avec une cotisation à ce niveau, mais nous avons de l'enthousiasme et nous ferons preuve d'une grande rigueur.



Quelle va être les quotes-parts du national, régional et national ?

40 % au niveau départemental, pour offrir aux collègues un service rapproché et de qualité
- 10 % au niveau régional, pour coordonner l'action départementale et gérer les chambres de discipline, dont nous souhaitons qu'elles aient le moins de travail possible !

50 % au niveau national. Cela ne veut pas dire le Conseil national lui-même et sa chambre d'appel. Il s'agit essentiellement les services communs de soutien à tous les conseils. Donc des services mutualisés, qui devront avoir un haut degré de compétence et d'efficience. Il s'agit toujours d'une exigence de professionnalisme et de crédibilité.


Est-ce vrai que vous recherchez sur Paris un 800 mètres carrés pour héberger 30 à 40 salariés dont 4 juristes ?

Nous allons gérer et servir près de 500 000 infirmiers. Cet effectif n'a pas d'équivalent dans les autres professions. Pour les locaux comme pour le reste, nous serons plus économes, toutes choses égales par ailleurs, que toute autre institution comparable.

Mais, par exemple, notre Conseil national compte 52 élus. Il faudra les réunir dans des conditions correctes. C'est le prix d'une large représentativité, et de la démocratie interne à laquelle nous tenons. De même pour les équipes qui seront à notre service, qui doivent pouvoir travailler avec des moyens normaux.



Y aura-t-il du personnel pour les régions et départements ?

Bien sûr qu’il est prévu du personnel pour les régions et départements. Les départements en particulier vont avoir très vite la lourde tâche de l’inscription des infirmiers au tableau et de leur suivi. Si certains y voit la capacité de l’Ordre à réguler la démographie, j’y vois aussi enfin la possibilité pour notre profession de se « compter » en temps réel tant d’un point de vu qualitatif que d’un point de vue qualitatif au plus prêt des besoins locaux.

Que dire aujourd’hui des prospectives faites sur l’évolution de la démographie infirmière en regard des besoins de santé quand on sait que le fichier ADELI reste très approximatif ? Il est urgent pour nous de penser la promotion de la profession à partir de chiffres fiables et en fonction des besoins spécifiques.

Si pour certains, les départements représentent une dépenses inutile, pour nous c’est un investissement pour l’avenir qui ne peut pas aujourd’hui se permettre d’être uniquement planifié à Paris au risque d’être inadapté.

Les conseils régionaux vont avoir très vite un rôle important à jouer avec les autres institutions régionales dans le cadre des territoires et de l’offre de soins.

Jusqu’alors force est de constater que les infirmiers étaient cruellement absents de ces lieux de prospectives et de décisions.



Que comptez-vous faire pour ceux qui se refusent à payer la cotisation ?

La cotisation est légalement obligatoire, et personne n'est au dessus de la loi. Cela dit, j'ai confiance : les infirmiers savent réfléchir quand ils ont les éléments pour cela, et nous allons les leur donner. De plus, si certains se trouvent dans une situation particulièrement difficile, l'entraide professionnelle pourra jouer. C'est d'ailleurs l'une des missions ordinales.
Mais ne faisons pas de misérabilisme : la profession est adulte et solide, elle se donnera les moyens de ses ambitions légitimes.



Ne pensez –vous que vous avez mal communiqué sur ce budget ?

Le problème principal, c'est que d'autres se sont permis de communiquer à l'avance et à notre place, dans le sens de leurs intérêts propres ! Ils ont joué aux marchands d'illusions. Nous pouvons facilement le démontrer, mais ils ont abusé jusqu'ici de nombreux collègues de bonne foi. Quant à nous, nous ne pouvions évidemment pas communiquer plus vite sur des chiffres qui n'existaient pas encore. Mais le moment est maintenant venu.

Certes, nous n'avons pas encore (et pour cause) les moyens d'information, y compris interactifs, dont nous devons nous doter très vite. Mais nous avons les relais de nos élus dans tous les départements et régions. Et puis il y la presse, heureusement. Cette interview va, je l'espère, être un pas de plus pour faire entendre les réalités, au bénéfice de toutes les infirmières et infirmiers.



Merci Madame la présidente et bon courage pour les nombreux dossiers qui vous attendent


M. Guy ISAMBART
Rédacteur en chef
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Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » dim. avr. 26, 2009 11:13 am

Cela tranche en effet avec les discours que l'on entend habituellement sur le sujet. D'ailleurs je constate que moins on y connait quoi que ce soit, plus on a des opinions que l'on veut absolument imparables.
Comme toujours en France on dénie à tout organisme la moindre valeur, on se refuse à lui donner la capacité de valider sa mission et on refuse de le financer.
Quand le financement devient inévitable on essaie de s'y soustraire puis, quand on doit payer, on devient d'une exigence absolue sur les contrôle et les résultats et enfin on veut une place où il n'y a rien à faire et beaucoup à gagner.
Pour ma part j'espère simplement que l'ONI aura le courage de poursuivre en justice tout les réfractaires qui perdront systématiquement toutes les procédures et devront payer de telles sommes (frais de justice des deux parties, amendes, sommes dues et dommages et intérêts) que certains devront bouffer du foin pour s'en sortir. Cela devrait en faire réfléchir les 9/10e et faire rentrer certaines notions de force vu que les français sont incapables de réfléchir par eux-même. Je retrouve ici les mêmes ressorts idéologique que dans le comportement des français vis-à-vis de la sécurité routière.
Je suis même prêt à doubler ma première cotisation si l'on m'assure que le surplus sera entièrement consacré à la lutte contre les fraudeurs.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. avr. 28, 2009 8:16 am

Le 24 Avril 2009 - (CNI) : Suite à la fixation de la cotisation annuelle à l’ordre des infirmiers à 75 euros, la coordination nationale infirmières de Haute Normandie exprime son mécontentement.

Communique de presse :

Les infirmiers et les infirmières trahis par leurs pairs !!!

Provocation, inconscience, folie des grandeurs ?

Le budget prévisionnel pour 2010 avoisine les 36 millions d’euros est-ce bien raisonnable ? 2009 l’année de tous les dangers pour l’ordre infirmier à peine élu et déjà condamné si le conseil national ne revient pas rapidement à un montant de cotisation acceptable par toute la profession.

Ce budget a été élaboré par un cabinet de consulting privé qui n’a pas lésiné sur les moyens ni mesurer l’impact de ses propositions sur la profession.

On nous dit que l’on ne savait pas, que l’on avait pas mesuré ce que l’ordre devait prendre en charge, c’est surprenant et laisse planer un doute ….. !

Quelques chiffres :

* 44% du budget pour les frais de personnels (16 millions d’euros). Création de 350 postes de secrétariat sur toute la France. 35 postes au siège au national, 1 poste par région- 2 postes par département. Si on fait un calcul rapide on arrive à un coût moyen de salaire à 1894 euros net mensuel, si on compare c’est approximativement le salaire de base d’une infirmière au bout de 16 ans d’ancienneté dans la Fonction publique hospitalière.
* Le rythme des réunions un total de 327 réunions par an toutes structures confondues soit 1 réunion par jour ajouter les frais de déplacement coût estimé plus de 3 millions d’euros
* Les locaux 800 m2 de bureau en plein Paris pour le niveau national quand on connaît le coût des loyers de la capitale. 100m2 pour le département et 100 m2 pour la région pour 1 secrétaire elle aura de la place pour circuler Tout est dans la démesure.


On nous dit que les experts coûtent chers, il y a 8% du budget prévu pour cela, ce qui représente tout de même pas loin de 3 millions d’euros.

Il faut être réaliste tout est à construire, mais on ne fera pas tout, tout de suite !

La Coordination nationale infirmière de Haute Normandie dénonce fermement cette dérive financière qui amènera l’ordre national infirmière droit dans le mur, totalement coupé de sa base, des infirmières qui tous les jours assurent dans des conditions de plus en difficiles leur métier et qui pouvait espérer que l’ordre apporterait un plus à la profession.

Dans la présentation budgétaire, il est écrit : Les moyens de nos ambitions rien que le nécessaire mais tout le nécessaire. Il faut revenir à la réalité.

La CNI Haute Normandie demande à la présidente de revoir à la baisse « le train de vie » qui est perçu par une grande majorité des infirmières comme une provocation et est totalement inacceptable.

Contacts presse
Franck Laudouar : syndicat_cni@chi-eureseine.fr
Andrée Renoir : cni-76@orange.fr
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

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