H1N1 et droit du travail....

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. déc. 11, 2009 9:11 am

Vaccins antigrippaux A(H1N1), 5e bulletin hebdomadaire de suivi de pharmacovigilance
Comme chaque semaine depuis le début de la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1), l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) publie le bilan des notifications d'effets indésirables liés aux vaccins antigrippaux A(H1N1). Ce 5e bulletin porte sur la période du 21 octobre au 29 novembre 2009.

A la date du 29 novembre, environ 1 million de sujets avaient été vaccinés.



Durant la période considérée, s'agissant de PANDEMRIX :

environ 860 000 doses de vaccin ont été administrées ;
562 signalements d'effets indésirables (499 par les professionnels de santé et 63 par les patients) ont été portés à la connaissance de l'Afssaps, soit un taux de notifications d'environ 0,5 pour 1000 doses administrées ;
24 nouvelles observations jugées médicalement significatives ont par ailleurs été rapportées, soit un total cumulé depuis le 21 octobre 2009 de 48 cas médicalement significatifs ;
7 nouvelles observations graves ont été signalées, portant à 16 le total cumulé de cas graves depuis le 21 octobre 2009, dont 2 cas sont en cours d'évaluation ;
1 cas de décès a été signalé chez un homme de 58 ans, dans la nuit suivant la vaccination, pour lequel il a été conclu à une mort naturelle.


Durant cette même période, s'agissant de PANENZA :

plus de 167 000 doses du vaccin PANENZA, disponible depuis le 20 novembre 2009, ont été administrées ;
5 signalements d'effets indésirables, uniquement par les professionnels de santé, ont été portés à la connaissance de l'Afssaps ;
4 signalements d'effets indésirables non graves ont été recensés chez des adultes ;
1 cas grave d'exacerbation de douleurs articulaires a été signalé dans les heures suivant la vaccination chez un jeune homme souffrant d'une tumeur osseuse.


Les effets indésirables portés à la connaissance de l'Afssaps à la date du 29 novembre ne remettent pas en cause la balance bénéfice-risque des vaccins PANDEMRIX et PANENZA.


________________________________________

Le Journal officiel du 4 décembre publie un arrêté relatif à la distribution de kits destinés au traitement des patients atteints par le virus de la grippe A(H1N1).

Il en précise :

la composition : le kit contient un traitement antiviral et une boîte de masques antiprojections issus du stock national ;
les modalités de délivrance : le kit est délivré gratuitement sur prescription médicale par les officines de pharmacie, les pharmacies mutualistes ou de secours minières. La délivrance est limitée à 1 kit par personne et par ordonnance. La délivrance d'un seul des produits du kit, conformément à la prescription médicale, est possible et également gratuite ;
l'indemnité versée par l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) à l'établissement pharmaceutique de distribution en gros : 0,50 euros hors taxes pour la distribution du kit ou du traitement antiviral seul ou des masques seuls conformément à la prescription médicale ;
l'indemnité versée par l'EPRUS à la pharmacie : 1 euro hors taxes pour la délivrance du kit ou du traitement antiviral seul ou des masques seuls conformément à la prescription médicale.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. janv. 05, 2010 4:49 pm

De Roselyne Bachelot on retient souvent sa bonhomie naturelle, son goût pour les plaisanteries, son sourire facile. Hier soir, cependant, sur le plateau du journal télévisé de 20 heures de TF1, ainsi que ce matin au micro de Jean-Michel Apathie sur RTL, ces traits caractéristiques avaient disparu. Le ministre est apparu tendu, mais totalement déterminé. Elle préparait, face à ces détracteurs, unis depuis quelques jours dans un concert de critiques, une riposte inattendue.

50 millions de doses décommandées

Alors que soudainement aux premiers jours de 2010, l’important stock français de vaccins contre la grippe A (H1N1), fort de 94 millions de doses, était pointé du doigt par une grande partie du monde politique comme un scandale inacceptable (que l’on ne dénonçait pourtant que très mollement il y a peu), le ministre a indiqué hier soir qu’une grande partie des commandes passées à trois laboratoires, pour l’heure non livrées et non payées, allait être résiliée. Cette décision concerne 50 millions de doses, dont 32 millions qui devaient être fabriquées par GSK, 11 millions promises par Sanofi et 7 millions attendues de Novartis.

Concernant le laboratoire français Sanofi Pasteur, la situation semble la plus simple. « Pour 9 millions de doses, le laboratoire Sanofi-Pasteur a purement et simplement résilié le contrat, sans indemnité », a ainsi précisé ce matin le ministre. Face aux deux autres firmes pharmaceutiques, les négociations pourraient être plus âpres. « Nous allons discuter très fermement et nous avons un certain nombre d'arguments à faire valoir » a assuré Roselyne Bachelot. Parmi ces « arguments », le ministre projette d’invoquer pour justifier cette résiliation « unilatérale » un « motif d’intérêt général ». « Il s’agit de tirer les conséquences du changement intervenu fin novembre 2009 dans le schéma de vaccination des adultes recommandé par les autorités sanitaires internationales (passage de deux à une injection) », peut-on notamment lire dans un communiqué diffusé hier sur le site du ministère de la Santé.

Les conditions économiques de ces modifications de contrat ne sont pour l’heure pas encore connues, les discussions entre les laboratoires et le directeur général de l’Etablissement public de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) n’étant pas encore achevées. Cependant, le ministre a tenu à souligner que le coût total (avant résiliation) s’élevait à 712 millions et non 869 millions et ce en raison d’un changement de TVA intervenu au moment de l’autorisation de mise sur le marché.

Miracle : les médecins pourront vacciner !

Outre cette inattendue reprise en main du débat par le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot réservait hier une seconde surprise : les médecins généralistes pourront à partir de lundi prochain vacciner leurs patients dans leur cabinet. Avant de donner de plus amples précisions sur cette nouvelle orientation de la campagne vaccinale, Roselyne Bachelot a répété qu’une telle décision ne pouvait être adoptée auparavant, en raison du conditionnement des premiers vaccins livrés et de la nécessité de laisser aux médecins généralistes le temps nécessaire pour prendre en charge les malades atteints de la grippe A (H1N1).

Si aujourd’hui, les omnipraticiens peuvent accéder à leur souhait de prêter main forte aux centres de vaccination qui demeureront ouverts, c’est que sont désormais disponibles « cinq millions de vaccins unidoses », qui devraient permettre de faciliter la vaccination dans les cabinets. Les conditions de l’opération doivent encore être précisées, telle la question de la rémunération des praticiens. Il apparaît cependant déjà acté que les médecins s’approvisionneront auprès des centres et qu’ils pourront éditer eux-mêmes les bons de vaccination.

Les Français qui continueront à préférer les centres n’auront pas non plus à attendre d’avoir reçu leur formulaire de la part de leur caisse car ceux-ci pourront être édités sur place. Mais qu’ils choisissent les centres, le cabinet de leur médecin ou les lycées et collèges (où une nouvelle campagne de vaccination débute aujourd’hui), les Français sont toujours expressément encouragés à la vaccination. Roselyne Bachelot a en effet répété que la grippe A (H1N1) constituait une « loterie sinistre » qui a emporté 18 personnes au cours du week-end (qui était celui du nouvel an et non de l’Ascension comme elle l’a annoncé dans un lapsus facilité par la précipitation et l’émotion ce matin).

Quid du Tamiflu ?

Les deux interventions de Roselyne Bachelot auront également été l’occasion pour elle de revenir sur les différentes critiques et attaques dont elle a été l’objet. Faisant allusion au scandale du sang contaminé, elle a tout d’abord assuré hier soir sur TF1 : « Si c'était à refaire, je referais exactement la même chose ». Ce matin, sur RTL, ses remarques les plus incisives n’auront pas nécessairement concerné les députés de l’opposition mais plus certainement le professeur Bernard Debré.

Elle s’est ainsi félicitée ce matin de pouvoir revenir sur le « festival d'inexactitudes » et de « bêtises » entendu au cours des derniers jours. « Contrairement à ce qui a été dit, la France possède 8 % du stock mondial de l'antiviral Tamiflu, et non un tiers, et elle dispose de 3 % des vaccins produits dans le monde et non pas 10 % » a-t-elle ainsi lancé à l’adresse du député UMP. Si cette précision a été faite, Roselyne Bachelot s’est montrée beaucoup moins disserte sur le sort que les pharmaciens devaient réserver à leur important stock de Tamiflu qu’ils ont déjà payé et qui ne sera certainement pas écoulé de sitôt.


source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. janv. 05, 2010 4:51 pm

La question a été à plusieurs reprises repoussée cet automne. Alors que les interrogations quant aux trop nombreux vaccins contre la grippe A (H1N1) achetés par la France ont commencé à fleurir avant même le début de la campagne de vaccination, le gouvernement a systématiquement renvoyé à plus tard les critiques sur ce sujet. Il se sera d’abord rangé derrière le fait que les instances sanitaires internationales ont longtemps continué à préconiser deux injections, quand bien même les experts et bientôt les CDC, auront plus rapidement conclu que pour les patients de plus de 9 ans une seule dose semblait nécessaire.

Cependant, à la mi novembre, il ne fut plus temps d’avancer cette explication pour justifier l’ampleur du stock de vaccins français. A cette heure, le gouvernement pouvait pourtant encore renvoyer à plus tard la discussion sur ce point, en arguant que l’épidémie connaissait alors une importante progression et que l’accent devait uniquement être mis sur la promotion de la vaccination. Aujourd’hui, les pouvoirs publics semblent cependant au pied du mur : face à la décrue de l’épidémie et tandis que la désaffection des Français pour la campagne de vaccination apparaît confirmée, les 94 millions de doses commandées représentent un fardeau particulièrement difficile à écouler pour le ministère de la Santé. L’impact économique de ce stock si important, qui représente la somme de 870 millions d’euros, est sans surprise pointé du doigt.
840 000 vaccins utilisés sur 48 millions commandés en Italie !

Pour qu’un nombre trop important de lots ne soit pas destiné au pilon, la France peut espérer vendre une partie de son imposant stock (sans doute à prix cassé) aux pays qui n’ont pas jusqu’alors passé commande aux laboratoires. Plusieurs états peuvent être considérés comme candidats à ce type d’achat : l’Ukraine, le Quatar, l’Egypte, le Mexique, la Moldavie, la Macédoine, l’Albanie, le Kosovo, la Mongolie et les Maldives.

Mais, outre le fait que ces pays pourraient ne pas être très demandeurs face à une pandémie en décroissance dans la plupart des régions du monde et tandis que la possibilité d’une commande directe aux laboratoires leur est toujours ouverte, la France devra compter avec la concurrence de nombreux autres pays européens. C’est notamment le cas de l’Allemagne, qui aurait déjà réussi à vendre 2,2 millions de doses à l’Ukraine sur les 50 millions de doses qu’elle a commandées et qui n’auront guère servi à une population qui n’a suivi qu’à 5 % les recommandations de vaccination.

Face à d’autres pays, la France est cependant en pointe : elle aurait ainsi déjà conclu une vente avec le Quatar (300 000 doses, soit 2,1 millions d’euros), tandis que les négociations avec l’Egypte (deux millions de doses, soit 14 millions d’euros) seraient en bonne voie. Si la concurrence est rude et le stock à liquider particulièrement important, la France pourra se consoler en constatant que certains pays européens connaissent une situation plus difficile encore.

Ainsi, en Italie, seules 840 000 doses ont été utilisées sur les 48 millions commandées ! Outre la France, l’Allemagne et l’Italie, on compte parmi les états qui souhaitent aujourd’hui se séparer d’une (grande) partie de leurs vaccins : les Pays Bas, la Suisse et la Grande-Bretagne. En Espagne, la situation est moins difficile : le royaume a in extremis revu ses commandes à la baisse, passant de 37 millions au début de la crise à 13 millions.

De la facilité de juger a posteriori

Sans surprise, cette situation suscite la polémique en France. Au sein de l’opposition et chez certains spécialistes, les critiques vont bon train. L’ouverture d’une mission parlementaire d’information a ainsi été demandée par le débuté socialiste Jean-Marie Le Guen, tandis que le professeur Marc Gentilini, ancien président de la Croix Rouge et spécialiste des maladies infectieuses porte un jugement « très sévère sur la façon dont on a agi parce qu’on n’a pas accepté un dialogue vrai sur les risques que faisait courir ce nouveau virus (…) alors que globalement, il représente une mortalité inférieure à celle de la grippe saisonnière ».

Il estime également que l’organisation de la campagne portait en germe les raisons de son échec : « avec une mise hors jeu du service de santé principal constitué par les médecins libéraux, on courait un risque de non acceptation par la population », juge-t-il ainsi. Du côté de l’UMP, on rappelle que la France a tenu à prendre les plus extrêmes précautions face à une épidémie dont on ne pouvait connaître a priori la dangerosité. Il est en tout état de cause certains que la gestion de la crise ne pouvait être qu’épineuse pour Roselyne Bachelot : si l’épidémie avait été plus meurtrière, ses services auraient été sans doute aussi sévèrement pointés du doigt qu’ils ne le sont aujourd’hui.

Renégocier les contrats ?

Outre la revente (difficile) aux pays étrangers, l’écoulement du stock vaccinal peut également passer par une poursuite de la campagne de vaccination. On annonce d’ailleurs qu’après la trêve des confiseurs, l’activité devrait reprendre dans les centres de vaccination, tandis qu’il sera possible dès demain de se faire immuniser au sein de certaines grandes entreprises, alors que l’opération est parallèlement élargie en milieu scolaire. Cependant, avec la décrue de l’épidémie, il est peu probable que l’engouement des Français pour la vaccination ne trouve un nouvel élan. Rares seront probablement ceux qui seront convaincus par la possibilité d’une seconde vague plus meurtrière.

Cette hypothèse est d’ailleurs jugée peu probable par certaines personnalités s’érigeant soudainement en expert. Le Professeur Bernard Debré a ainsi considéré : « Ce n’est pas possible étant donné qu’il y a des barrières, les gens vaccinés, les gens qui ont été en contact ». Il reste enfin la possibilité pour la France de renégocier ses contrats avec les laboratoires qui n’ont pas encore livré l’ensemble des doses commandées par l’hexagone. Sanofi semble ouvert à ce type de solution : le laboratoire a pour l’heure acheminé la moitié des doses qui lui ont été achetées.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. janv. 05, 2010 5:06 pm

Des vidéos sur la grippe A
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. janv. 06, 2010 8:08 pm

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Message par Arnaud BASSEZ » ven. janv. 08, 2010 6:17 pm

Outre l’annonce de la décision de la France de résilier à hauteur de 50 millions de doses une partie de ses commandes d’achats de vaccins contre le virus A (H1N1) passés avec quatre laboratoires, Roselyne Bachelot a également indiqué le lundi 4 janvier sur le plateau du 20 heures de TF1 que les médecins généralistes pourraient à partir de lundi 11 vacciner dans leur cabinet. Elle précisait le lendemain sur RTL que ce changement de stratégie était lié à la livraison de cinq millions de vaccins unidoses. Concernant les modalités financières et organisationnelles de la participation des médecins généralistes à la campagne de vaccination dans leur cabinet il fut rapidement souligné qu’une réunion aurait lieu ce jeudi 7 janvier.

Acheminement, bon de vaccination et rémunération : autant de points à discuter

Cette rencontre qui se tiendra cet après-midi au ministère de la Santé doit tout d’abord concerner l’acheminement des vaccins. Si la possibilité d’un approvisionnement des médecins dans les centres de vaccination a tout d’abord été évoquée, cette solution semble désapprouvée par les médecins. « Nous n'avons pas vocation à nous balader dans des camionnettes pour aller chercher les vaccins », déclare ainsi peu amène, cité par Ouest France, le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), Michel Chassang qui plébiscite un acheminement par le réseau traditionnel des pharmacies.

Les discussions doivent également porter sur l’émission des bons de vaccination. Sur ce point également la CSMF se montre ferme, elle refuse toutes « procédures compliquées ».

Enfin, le point le plus crucial concernera certainement la rémunération. Les praticiens souhaitent que chaque vaccination corresponde à une consultation et soit donc rémunérée au tarif habituel de 22 euros. Cependant, les pouvoirs publics s’orientaient plutôt vers une indemnisation à la vaccination qui pourrait atteindre entre 6 et 7 euros.

« A la rescousse »

On le voit, sur ces différents points, les discussions pourraient se révéler âpres et complexes. De fait, bien que satisfaites d’avoir obtenu gain de cause, les organisations syndicales semblent déterminées à faire mesurer au gouvernement l’ampleur de leur déception de ne voir leur souhait exaucé que tardivement. Aussi se présentent-ils sous les traits de sauveurs dont le gouvernement ne peut refuser les conditions. « On nous appelle à la rescousse en désespoir de cause, voilà comment les choses sont vécues », lâche ainsi cité par le Monde Michel Chassang.

En outre, les médecins semblent vouloir dès à présent prévenir que leur participation à la campagne de vaccination au sein de leur cabinet pourrait ne pas contribuer à augmenter massivement le taux de couverture vaccinale des Français. Ce n’est pas tant parce que leurs patients pourraient se voir contraints d’associer cette vaccination à une consultation mais plus certainement parce que « la détérioration de la confiance dans la vaccination est telle qu’il faut se demander s’il n’est pas déjà trop tard » analyse encore Michel Chassang.
60 % de Suédois vaccinés !

Le manque d’enthousiasme des Français face à la vaccination, ajouté à une certaine désaffection des praticiens et à la confirmation du recul de l’épidémie devraient donc contribuer à asseoir l’échec de la campagne vaccinale française. Aussi, contrairement à ce que répète à l’envie le ministre de la Santé, notre pays semble présenter un mauvais taux de vaccination contre la grippe A (H1N1) à l’instar de l’Italie et de l’Espagne qui sont encore moins performants que nous. Il apparaît en effet que même dans les états où la réticence de la population apparaissait comparable à celle qui prévalait en France, des résultats significativement meilleurs ont été obtenus. Ainsi quand moins de 8 % de la population française s’est fait vacciner, on compte 15 % d’Allemands immunisés ou encore 20 % de Belges protégés… sans parler des 60 % de Suédois qui ont répondu aux recommandations officielles de leurs autorités sanitaires.

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. janv. 11, 2010 11:26 am

Sollicités tardivement par Roselyne Bachelot, les syndicats de médecins ont émis des mises en garde sur leur récent enrôlement dans la campagne de vaccination. Michel Chassang, président de la CSMF, principal syndicat de médecins libéraux, s’inquiète de l’acheminement des vaccins dans les cabinets. « On n’a pas vocation à aller chercher les vaccins dans les centres de vaccination »… comme le prévoit le ministère de la Santé. « Il faut aussi que les démarches administratives soient simplifiées.
Pas question de remplir trois tonnes de papier », insiste-t-il. Enfin, il coince sur la rémunération : « 6,60 €, c’est ridicule, juste une humiliation. »


A part ça, ils voulaient être en première ligne de la vaccination. Pensant se faire de l'argent facile. Maintenant qu'on leur donne l'ocasion de le faire, ils ne veulent plus, car ils ont vu que l'engouement n'est pas réel.
"J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison" (Gainsbourg)
C'est beau le serment d'hippocrate.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. janv. 12, 2010 4:46 pm

source JIM

La nuit pourrait être longue pour le ministre de la Santé. Elle sera de fait déjà tombée depuis plusieurs heures quand Roselyne Bachelot se présentera ce soir devant l’Assemblée nationale pour répondre aux questions des députés sur l’organisation de la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1). L’audition prévue à l’occasion de la réunion de la commission des Affaires sociales doit débuter à 21h et devrait être l’occasion pour de nombreux élus de l’opposition mais également de l’UMP et du Nouveau Centre de faire part de l’ensemble de leurs critiques face aux choix du ministre alors que leur souhait de voir créer une mission d’information parlementaire continue d’être rejeté par le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer.

Un accord sur des commandes futures… peu réaliste !

Sans doute de nombreuses questions devraient concerner l’avancée des négociations avec les laboratoires pharmaceutiques concernant la résiliation d’une partie des contrats passés par la France à hauteur de 50 millions de doses de vaccin. Selon l’édition du samedi 9 janvier du Journal du Dimanche (JDD), les négociations seraient allées bon train et un accord pourrait être en passe d’être trouvé. Le journal affirmait en effet que plutôt que de payer aux laboratoires une indemnisation qui pourrait s’élever à 100 millions d’euros, le gouvernement pourrait choisir de signer un engagement de commandes auprès des trois firmes concernant de futurs vaccins ; des arrhes pourraient même être versées. Les services du ministère de la santé, contactés par la presse, et notamment par le site internet Doctissimo refusent de commenter ces informations et indiquent qu’une conférence de presse sur ce sujet doit avoir lieu jeudi. Plusieurs observateurs jugent pourtant cette option peu probable. C’est notamment le cas de l’économiste spécialiste des questions santé Claude Le Pen, qui, interrogé par le Point, la semaine dernière remarquait : « Imaginer (…) que la compensation portera sur des aides ultérieures, cela semble tout simplement irréaliste.

L’Etat ne pourrait pas octroyer de meilleures conditions aux laboratoires dans des contrats futurs sous prétexte de leur « clémence » cette fois », précise-t-il. De son côté, Gérard Bapt, rapporteur du budget de la santé, remet en cause la véracité des informations diffusées par le JDD. « Ces informations ne sont pas exactes. Il n'y a pas d'accord conclu à ce jour. Les négociations ne sont pas si avancées, ils n'en sont encore qu'à discuter de l'évaluation du dommage. Et s'il était conclu, un tel accord poserait un problème de légalité car il serait en contradiction avec le code des marchés publics qui régit les commandes de l'état », remarque-t-il cité hier par la Dépêche du Midi.

Gérard Bapt ne se laisse pas convaincre par les secrets commerciaux

Outre ces commentaires sur les conditions de la résiliation des contrats passés entre l’Etat et les laboratoires, Gérard Bapt s’est présenté ce week-end comme le grand révélateur des prétendus secrets et mensonges du ministère de la Santé. C’est ainsi que dans France Soir, il souligne que la vente de 300 000 vaccins au Quatar a été conclue fin novembre. Or, « le 28 décembre dernier », face aux « rumeurs insistantes (…) faisant état de ventes de vaccins à l’étranger », Gérard Bapt a pris contact avec le cabinet du ministère qui aurait « formellement démenti » ces informations. « Le cabinet de la ministre ne m’a pas dit la vérité », commente le député socialiste qui ne semble guère vouloir prendre acte des explications avancées : « il m’a été répondu qu’il s’agissait de secrets commerciaux dont on ne pouvait me parler trop tôt », note-t-il.


Gérard Bapt a la surprise facile…

Persistant dans sa volonté de mettre en porte à faux Roselyne Bachelot, il s’offusque quand on évoque la question de la vaccination par les médecins généralistes : « L’un des arguments pour s’y opposer était le conditionnement des vaccins, composés de dix doses : il m’avait été expliqué que si le médecin n'avait pas dix personnes à vacciner lorsqu'il utilisait un pack, des doses seraient gâchées. Or, jeudi dernier, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai découvert lors d'une visite à l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus) qu'il y avait 800.000 doses en seringue unitaire Novartis, stockées depuis le début du mois de décembre ! Ces doses (…) auraient très bien pu servir à certains généralistes pour vacciner plus tôt les personnes isolées qui ne pouvaient pas se déplacer. Alors que l'on prétendait que c'était impossible ».

Dans sa diatribe, Gérard Bapt oublie cependant que Roselyne Bachelot n’a pas totalement fait mystère de ces centaines de milliers de vaccins monodoses. Le 30 novembre, elle indiquait en effet qu’elle disposait de 250 000 vaccins monodoses sans adjuvant et de 500 000 avec adjuvant. « Ces vaccins j’en ai besoin parce qu’en France, il y a des gens qui ne vont ni dans les centres de vaccination, ni dans les cabinets médicaux. Avec ça, je vaccine les sans domicile fixe, je donne les doses unitaires aux équipes de maraude qui vont vacciner les plus fragiles d’entre nous » avait-elle indiqué. En outre, dès la mi décembre (et même un peu plus tôt dans le Calvados) il a été permis aux médecins généralistes de vacciner, en se procurant les produits nécessaires dans les centres de vaccination, leurs patients isolés ne pouvant se déplacer.

… et Michel Chassang a la mémoire courte !

De ces nuances, Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) ne semble avoir aucun souvenir. Sur Europe 1, ce matin, alors qu’étaient évoquées les « révélations » de Gérard Bapt concernant les 800 000 vaccins monodoses disponibles en décembre, il a lâché : « Ça montre qu'on a été victimes de bobards pendant des mois, on nous a tout avancé pour nous empêcher de faire notre boulot ». Le président de la CSMF a également évoqué sur les ondes de la radio le lancement de la campagne de vaccination dans les cabinets médicaux à partir d’aujourd’hui. Les débuts pourraient être timides : les praticiens refusent de s’approvisionner auprès des centres de vaccination et souhaitent attendre que les pharmacies puissent entrer en scène. Les médecins accepteraient alors d’aller y chercher les vaccins multidoses avant l’arrivée des produits monodoses que les patients pourront eux-mêmes se procurer. Du côté des pharmaciens, on affirme être prêt à participer, même si l’on regrette l’absence de précisions sur les modalités de l’opération.
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