Lu sur le site du SNIA

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Gaetan CLEMENCEAU
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mar. févr. 23, 2010 12:49 pm

Certes, je partage ton analyse Eric sur l'absence de résultat des conflits sociaux publics par la grève légale, mais n'est-ce pas déjà, le minimun et un moyen de rassembler les plus motivés ? comme les quelques 3500 IADE sortis des écoles depuis 2001 (si alors les environ 4000 autres ne veulent pas sortir ?), en plus des courriers à nos députés par exemple (lu sur laryngo.com), pour lancer le conflit social par des actions marquantes et paralysantes éléctoralement parlant, seul moyen en France de réouvrir les négociations : seul l'affrontement et la douleur font avancées le pays, à ce que je vois....
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. juin 12, 2010 10:14 am

mail reçu du SNIA (il n'est pas signé, pas même par le bureau)
.
1
Les raisons qui ont amenés les IADE dans la rue depuis le 11 mars dernier ont eu les réponses suivantes :

La menace sur l’exclusivité d’exercice :

o A aucun moment cette exclusivité n’a été remise en cause et est clairement confirmée par le ministère de la santé.
o Il n’y a jamais eu de projet de DU d’anesthésie et il n’y en aura pas, la formation d’IADE demeure et reste incontournable.
o La crainte d’un accès par la VAE aux fonctions d’IADE n’a pas lieu d’être car aucun exercice professionnel en anesthésie par des IDE ne peut être légalement validé. Les travaux de réingénérie ont bien confirmé que la formation complète est incontournable. Toute information contraire relève de la pure désinformation. Le ministère se doit de communiquer clairement sur ce point.
o Le SNIA demande par ailleurs qu’une étude soit officiellement conduite sur la démographie IADE afin d’établir les besoins en formation à venir et éviter ainsi de faire face à une pénurie éventuelle.

Le Master :

o Il ne suffit pas d’avoir des études post bac pour être reconnues de niveau universitaire. L’élaboration du programme de formation pour les IADE est en cours d’élaboration et le ministère de la santé s’engage à le finaliser avant la fin de cette année et de le soutenir auprès de l’Enseignement Supérieur.
o Un programme de type master nécessite un renforcement du temps de formation théorique ainsi qu’un développement rigoureux et plus avancé en contenu de recherche du TIP entre autre.
o Pour la formation, il est important de maintenir la sélection à l’entrée et le contrôle du contenu du programme. Le Diplôme d’Etat reste une garantie du maintien de la profession. Le grade master associé entérine le niveau de reconnaissance de formation à Bac +5.
o Une formation totalement universitaire ouvrirait l’accès à toute licence, ce qui n’est pas souhaitable. Pour information, les études de médecine, bien que de niveau universitaire n’amèneront au mieux qu’un grade master à partir de la 5ème année . Le doctorat est un titre professionnel, mais pas un doctorat universitaire.
o Ce grade de master sous entend de fait une reconnaissance de la pratique avancée, des responsabilités et de l’autonomie de la profession IADE.
o La reconnaissance de ce master entraînera de fait une discussion de grille salariale adaptée à venir.
o Le principe de reconnaissance de l’équivalence pour les IADE actuels a été clairement annoncé lors de la réunion du 3 juin. Les modalités devront être simples mais demeurent cependant à définir avec l’Enseignement Supérieur. Les deux ministères devront s’engager fermement en ce sens.


Protocole Bachelot :

o Le protocole de reclassement des IDE accédants au niveau Licence et à la catégorie A a entraîné une compression des grilles qui a pénalisé les IADE. Cette iniquité de traitement n’était pas acceptable.
o Le SNIA a pu obtenir en parallèle des discussions auxquelles participaient seulement les OS, que le changement de corps après la formation IADE se fasse à échelon égal, ce qui garantit directement un gain indiciaire pour les nouveaux IADE formés.
o Le gain dans la nouvelle grille demeure cependant inférieur à ce qui a été accordé aux IDE.
o Le cabinet s’est formellement engagé à compenser le différentiel entre IDE et IADE à hauteur de 92 IB, soit 69 INM dans la nouvelle grille. Ceci devra donc se traduire pour chacun des IADE par un gain d’environ 300 Euros net/mois. Le rattrapage de cette différence est proposé par le ministère pour tous les échelons sous forme indiciaire et indemnitaire, dans l’attente d’une grille de type Master spécifique.
o Il est absolument inacceptable que ce rattrapage se fasse sous forme de PFR, car trop floue dans son application. Cette revalorisation indiciaire indemnitaire doit être transitoire dans l’attente de l’application d’une grille indiciaire spécifique adaptée au master.

Tout ceci doit être précisé et négocié au cours de la réunion du 14 juin.

Le SNIA, par son engagement et travail continu depuis plus de 2 ans sur la réingéneirie de la profession d’infirmier anesthésiste a permis que les compétences, les niveaux de connaissances et les responsabilités soient clairement affirmées. Grâce à cela, il est devenu évident que la VAE ne pourrait pas s’appliquer, que la formation méritait la reconnaissance au niveau master et que l’exclusivité était justifiée .Cette assiduité et cet engagement n’ont pas été partagés par l’ensemble des organisations syndicales. Certaines voix ont même poussé jusqu’à la désinformation.
Le SNIA a été le premier à réagir auprès du ministère pour dénoncer l’iniquité et l’anachronisme du protocole Bachelot, alors même que les OS représentatives le négociaient.
Ce n’est qu’après la signature par un seul syndicat, que seuls les IADE ont commencé à réagir le 11 mars. Le reste de la profession infirmière n’a malheureusement pas suivi, ce qui aurait pu aboutir à la dénonciation du Protocole et de ses conséquences.
Les négociations en cours visent à rattraper l’iniquité du Protocole.
Il faudra exercer beaucoup de vigilance après la finalisation du master, lors des négociations sur une nouvelle grille indiciaire spécifique à ce niveau.
Il faut faire attention de ne pas se laisser entraîner dans un mouvement de revendications qui dépasserait les seuls intérêts de la profession d’infirmier anesthésiste. Chacun peut se positionner individuellement sur des combats plus généraux de société.
La problématique de la suppression des gardes dénoncée depuis fort longtemps par le SNIA, qui a arraché les mesures transitoires, est typique des divergences entre les intérêts d’un syndicat professionnel et des intérêts plus généralistes des syndicats confédérés.
La mobilisation de la profession a prouvé au pouvoir public sa détermination et son unité, ce qui permis d’ouvrir sur les propositions actuelles et à venir. Tout ceci n’est possible que grâce à un travail de fond en cours depuis plus de 2 ans. D’autres étapes importantes sont à venir qui nécessiteront peut-être une capacité de mobilisation aussi importante.

La finalisation du master est capitale pour asseoir une meilleure reconnaissance de la profession IADE.
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Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » sam. juin 12, 2010 12:15 pm

Je voudrais me permettre de rappeler que, si personne n'a jamais remis en cause la réalité et l'utilité du travail de fond réalisé par le SNIA, ce dernier se berce de douces illusions en pensant qu'il est le seul capable de mener à leur juste terme nos intérêts professionnels.
Croire que l'idée du Du et de la VAE furent de la désinformation sans fondement est démontrer une totale incompétence des capacités manœuvrières politiques, syndicales et lobbyistes.
Si les IADE n'avaient pas réagi à ces "annonces" elles n'auraient pas tardé à sortir des cartons. Mais la réaction fait qu'aujourd'hui on nous jure, la main sur le cœur, que jamais il n'en fut question.
De même, toute baisse de mobilisation sera perçue comme une possibilité à renier ou tout au moins à rogner sur les engagements verbaux pris.
2002 en est un bon exemple. il n'y avait pas grand chose de commun entre ce qui avait été promis en 2001 et ce que nous avons eu en 2002, quoi qu'en pensent certains "collègues".
Donc, que le SNIA continue à travailler, et surtout à communiquer clairement avec les professionnels de terrain sur le contenu, le déroulement et les choix qui nous sont proposés lors de ces négociations, et qu'il n'essaie même pas de freiner la mobilisation dont les actions doivent être économes pour être durables et se concentrer sur les actes isolés et imprévisibles seuls susceptibles de maintenir un peu d'inquiétudes chez nos chers dirigeants qui savent si bien modifier les règles du jeu social à leur seul avantage. Qu'ils sachent désormais que nous nous moquons des règles et que nous agirons où et comme nous l'entendrons.
Et si cela ne leur plaît pas, qu'ils nous licencient en masse.
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. juin 13, 2010 3:57 pm

Quand on se promène vers la rue Legendre...J'ai reçu ça par mail

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