Action du 11 mars

[Arnaud BASSEZ]

ça n'est absolument pas prédictif de quoi que ce soit.
ça n'engage pas l'avenir
ça n'est pas représentatif

Mais il y a 818 membres inscrits sur le groupe Mouvement de Grève des Infirmiers Anesthésistes : Début 11 Mars 2010... sur facebook

Facebook a un pouvoir grégaire qui ne rejaillit pas sur la profession.
Dommage.

[Sylvain COELHO]

+ 2 ou 3 intérimaires prévus avant l'annonce de la grève

ils travaillent où en temps normal ces "intérimaires" ???

+ 1 non gréviste (raison financière)

un jour de grève ne va pas amputer son salaire de façon majeure, il ne faut pas exagérer.

+ 1 non gréviste (nouvel arrivant)

De quoi a t-il peur ?? c'est pour se faire bien voir pour avoir son Noël ou ses vacances en août ?

1) Ils font des missions de remplacement....comme des intérimaires

2) Hélas, il faut croire que si .... à moins que la véritable raison soit ailleurs ....(content(e) de son sort par exemple, ne pas faire comme tout le monde, etc)

3) Je crois qu'il s'agit d'un IADE nouvellement recruté après fermeture d'une clinique. Ici, il me semble qu'il sont engagés sous contrat avec évaluation à 3 mois puis 6 mois et 12 mois. Il subsiste probablement une peur de non renouvellement de contrat par la DRH. Je ne peux rien affirmer car je n'ai pas discuté avec ce collègue.

[Sylvain COELHO]

730 IADE ? J'ai peur que l'on soit loin de la représentation imaginée pour faire peur à Roselyne. Et pourtant ce serait déjà pas mal vu les assignations et ceux qui ne se mélangeront pas avec des gens qui ont lancé des mots d'ordre inacceptables.
Cela prouve que notre force et notre visibilité ne sont pas dans les manifs mais dans les actions d'éclat.

Du message qui précède le mien et que tu n'as pas dû lire. 730 IADE ont manifesté auprès du SNIA leur motivation pour cette cause. Cela fait donc 10% de la spécialité. Tous ne seront pas à Paris, même si l'on peut penser qu'ils manifesteront quelque part et que d'autres qui n'ont rien envoyé viendront.
Ce que je veux souligner c'est qu'il y a loin de la coupe aux lèvres. L'espoir de voir la moitié de la profession se mobiliser est d'autant peu crédible que nous n'avons jamais atteint un tel chiffre, même au plus fort des manifs de 2000 et 2001.

Eric,

Le 11 mars il y a eu au moins 80 % de la profession qui à fait grève (soit environ 6400 collègues) ce qui représente une mobilisation bien supérieure à la moitié de la profession, ce que tu pensais impossible.

Par ailleurs, tu nous disais que si 730 collègues manifesteraient ce serait déjà pas mal compte tenu des assignations, etc, etc....or nous étions plus de 2000 dans la rue (1500 pour Paris).

Sans parler des moyens à mettre en oeuvre pour que nos revendications aboutissent, ne penses-tu pas t'être trompé sur ce coup là ?

[Éric DELMAS]

Tout à fait, cette mobilisation est exceptionnelle et dépasse même celle de 2000 et 2001.
Maintenant nous venons de vivre en direct le fait que, si le nombre est essentiel pour confirmer le bien-fondé d'une revendication, il n'est rien sans visibilité.
Nos collègues de l'AP-HP ont obtenu une couverture médiatique infiniment supérieure avec dix fois moins de personnes sur le terrain.
Donc, maintenant que nous savons que la profession porte bien ces revendications il ne faut pas retomber dans les erreurs passées de manifs plan-plan tous les quinze jours ou toutes les semaines et de la valorisation de quelques spécialistes du strapontin ministériel plus intéressé par la poignée de main d'un sous-directeur de cabinet que par la résolution rapide de nos problèmes.
Faisons monter la pression en mettant en avant l'exigence de la reconnaissance immédiate de l'existant : formation Bac +5 réelle, exercice sous protocole avec compétence diagnostique et prescriptrice limitée à la période per-opératoire et à la période de SSPI, compétence à la prise en charge sous protocole des transports secondaires en collaboration avec une IDE, reconnaissance du caractère de pénibilité physique et psychologique de la spécialité justifiant le maintien en catégorie A active.
Bien entendu, ces compétences enfin reconnues doivent donner lieu à une revalorisation des carrières du public et du privé à la hauteur des grilles correspondantes (psychologue par exemple pour le public).
Ensuite, quand les formalités de mise en conformité de nos formations avec l'université seront finalisées, reconnaissance de la formation au niveau Master et, comme ce fut le cas en 1991 pour le diplôme d'État, équivalence automatique de tous les IADE formés antérieurement à la date de sortie des premiers Master au même titre universitaire.

[Sylvain COELHO]

Maintenant, en ce qui concerne les moyens, ce qui est important de comprendre, c'est que tout le monde n'a pas la même vision que toi sur la manière de parvenir à nos fins.

En effet, beaucoup de nos collègues ne se sentent pas de participer à des "actions commando" comme tu le suggères très souvent.

Soit certain que ces collègues ne sont pas pour autant moins mobilisés ni moins impliqués et espèrent autant que toi que nous obtenions ce que légitimement nous réclamons. Ce fait je le constate dans mon petit bloc où je sais par avance qu'aucun ne participera à de telles actions car elles sont contraires à leurs idées.

Parmis l'ensemble des collègues qui se sont mobilisés ce 11 mars, je me demande s'il en est beaucoup qui adhèrent à la méthode que tu préconises....mais celà n'engage que moi et je ne suis pas devin....loin s'en faut

Enfin, ce que j'exprime sur ce post n'a absolument pas vocation à contrer ce que tu proposes (qui est peut être la meilleure solution...je n'en sais rien...encore une fois je ne suis pas devin) mais seulement à dire qu'il y a des collègues qui envisagent l'action autrement et qu'il normal et même indispensable d'en tenir compte.

[Éric DELMAS]

Je suis encore uen fois tout à fait de ton avis. Mais, et c'est là que l'expérience parle, j'ai vécu suffisamment de mouvements sociaux infirmiers et IADE qui se sont astreints à revendiquer poliment et dans les règles pour savoir que cela ne donnera que les résultats que le pouvoir voudra bien concéder selon ses intérêts.
Donc, la situation qui dire depuis à peu près trente ans continuera au moins autant, voire s'aggravera.
Je ne suis pas devin non plus mais je sais lire dans une politique.
La situation sociale de la fin du XVIIIe aurait pu perdurer très longtemps si la population n'avait pas décidé qu'elle ne voulait plus suivre les règles qui lui étaient contraires. La notre ne changera pas valablement tant que nous n'aurons pas fait notre révolution mentale à ce sujet.

[Arnaud BASSEZ]

Même si l'assignation fut massive, quel type d'action avez-vous fait à Carcassonne ?

[Éric DELMAS]

J'en saurai plus lundi, à mon retour de quinze jours de vacances, mais l'équipe n'a pas la cohésion nécessaire à une action coordonnée et a bien du mal à exister face à un corps médical assez hostile.

[Arnaud BASSEZ]

soutiende la SFAR

[Éric DELMAS]

Maintenant je sais pourquoi nous avons eu de la neige, pour la cinquième fois cette année, aujourd'hui à Carcassonne.
Les gros bonnets de la SFAR auraient-ils enfin compris que l'anesthésie se fait à quatre mains et deux cerveaux ?
J'attends la confirmation officielle de M. Pierre C. de Paris pour croire aux miracles.