Les MAR au créneau

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Éric DELMAS

Les MAR au créneau

Message par Éric DELMAS » dim. mars 14, 2010 11:38 am

« Qui trop embrasse, mal étreint. » dit le proverbe.
C'est tout le problème de nos MAR.
Certes, la démographie médicale actuelle permet tout à fait de ramener les MAR en salles d'intervention pour assurer toutes les anesthésies. Ce n'est pas moi qui le dit mais un ancien Président de la SFAR qui l'avait bien expliqué lors des assises IADE voici 10 ans.
MAis cela implique que les MAR quittent les missions annexes qu'ils assument, notamment dans les organes de pouvoir internes et externes aux établissements de soins.
S'ils font ce choix, ils risquent alors de voir des chirurgiens, voire des médecins (notamment gastro-entérologues) venir décider à leur place des grandes orientations politiques de la santé et de la place de chaque spécialité. Pas sûr que cela les enchantent, eux qui ont conquis de haute lutte leur position dominante actuelle.
S'ils choisissent d'occuper les postes de décision, ils ne seront plus assez nombreux sur le terrain. Alors, à qui vont-ils déléguer une partie de leur activité ? Car il est peu probable que la demande de soin aille en diminuant.
Mais je suis d'accord pour que les IADE ne se voient reconnus que ce que les MAR veulent bien leur déléguer. À condition que ces délégations soient clairement identifiées pour ce qu'elles sont et réglementairement reconnues comme telles. Quand un MAR dit à un IADE de maintenir la TA aux valeurs pré-op, ce n'est pas une prescription et même pas un protocole. C'est une indication dont il convient qu'il conserve la maîtrise. Si l'IADE remplit cette mission, il devra user d'une compétence diagnostique pour identifier les raisons des modifications hémodynamiques et d'une compétence prescriptrice pour décider des produits et des posologies nécessaires à l'adaptation tensionnelle.
Dans ce cadre, je n'ai aucun problème à me trouver à mon aise et n'en réclame pas davantage. Je n'ai aucune envie particulière de prescrire à d'autres professionnels de santé que moi-même. Je n'ai aucune envie de poser un diagnostic qui soit utile à un autre. Je laisse volontiers aux médecins le soin de prendre des décisions dont les implications dépendront de l'action de tierces personnes quand la responsabilité leur en incombera totalement. Je veux bien assumer la responsabilité de mes choix mais je ne suis pas pressé de me voir responsable de ce que d'autres auront fait ou pas.
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. juin 04, 2010 4:55 pm

Surle sitedu SNPHAR-e

La réforme de notre régime de retraite complémentaire IRCANTEC en 2008 a eu pour conséquence d’entraîner une baisse progressive des pensions servies qui aboutira in fine à une baisse de plus de 30 % de la retraite d’un praticien débutant sa carrière aujourd’hui.

Le SNPHAR-E n’a cessé de travailler et de se battre pour faire valoir son point de vue et ses projections jusqu’à convaincre enfin le Ministère. Et le dialogue, rompu en 2008 malgré une grève de 2 jours massivement suivie, faute d’accord sur le l’importance de la baisse prévisionnelle de nos retraites, a été repris avec le SNPHAR-E depuis le début de l’année.

Le SNPHAR-E a de nouveau été reçu hier 3 juin 2010 par le cabinet de Mme la Ministre de la Santé.

Il nous a été confirmé (et nous avons vus les textes) la parution, avant la fin du mois de juillet, de 14 décrets (dont 3 sont actuellement en Conseil d’Etat) visant à compenser en partie la baisse de nos retraites en élargissant notre assiette de cotisation à toutes les primes mais notamment la prime de service public exclusif et à l’intégralité des indemnités perçues au titre de l’astreinte.

Contrairement à 2008, le Ministère a reconnu que ces mesures compensatoires ne seront pas suffisantes à elles seules pour effacer complètement l’effet de la réforme et la baisse attendue de nos pensions. Pour cela, nous proposons depuis 2008 la possibilité sur volontariat de verser 5 jours de CET par an dans un Plan Epargne Salarial abondé par l'employeur, au sein de l’IRCANTEC. Cette mesure, ouverte par une réforme des CET de la Fonction Publique, permettrait à la fois de finir de compenser la baisse des retraites, et de commencer à solutionner la bombe à retardement des CET, bombe qui s’est réamorcée depuis 2007. Des négociations doivent donc s’engager rapidement dans cette voie, et le Ministère s’y est engagé.

-
Le SNPHAR-E a proposé une série de mesures complémentaires.

Le cabinet du Ministère a pris acte de nos propositions et semble décidé à poursuivre le dialogue dans les prochains mois avec les Intersyndicales.

Le SNPHAR-E se félicite de sa ténacité et de sa pugnacité, mais reste vigilant jusqu’à la publication des textes et l’annonce du calendrier de négociations sur CET et pénibilité.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

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Message par Arnaud BASSEZ » mer. juil. 07, 2010 10:28 pm

http://www.snphar.com/data/ModuleNewsle ... ve/159.htm
Un protocole d’accord a minima : quelques avancées, mais beaucoup d’inquiétudes

Les quatre intersyndicales de Praticiens Hospitaliers ont été reçues le mardi 6 juillet par Madame la Ministre de la Santé et un protocole d’accord a été signé.

Ce protocole a été signé car il acte un certain nombre d’avancées que les praticiens hospitaliers attendent depuis 2005, mais que le ministère n’avait toujours pas concrétisé.

Parmi ces avancées, la Ministre de la santé a confirmé la parution à venir de décrets visant à compenser en partie la baisse de nos retraites en élargissant notre assiette de cotisation :

1- à toutes les primes, notamment la prime de service public exclusif et

2- à l’intégralité des indemnités perçues au titre de l’astreinte.



Contrairement à 2008, grâce à l’intense mobilisation du SNPHAR-E, la Ministre reconnait enfin que ces mesures compensatoires sont insuffisantes, à elles seules pour effacer complètement l’effet de la réforme IRCANTEC 2008 et la baisse attendue de nos pensions retraites.

La Ministre a donc officiellement reconnu la nécessité de mesures compensatoires supplémentaires et il est inscrit dans le protocole d’accord qu’un cycle de négociations doit s’ouvrir entre septembre 2010 et juin 2011 sur les sujets suivants :
- évolution des comptes épargne temps avec possibilité, sur volontariat, de valoriser des jours de CET, soit au sein de l’IRCANTEC, soit au sein d’une sur complémentaire ;

- prise en compte de la pénibilité spécifique de nos métiers et du retentissement du travail de nuit lié à la permanence des soins en garde et en astreinte (voir à ce sujet notre plateforme de revendication intersyndicale – cliquez ici) ;

- mesures spécifiques d’aménagement des fins de carrière ;

- mesures spécifiques pour la retraite des praticiens hospitalo-universitaires.



Cependant, ce protocole ne répond pas à certaines revendications légitimes et soulève de nombreuses inquiétudes :

- certaines des mesures phares annoncées vont entrer en application très progressivement et se voient ainsi vider de beaucoup de substance : il faudra attendre 4 ans pour que l’indemnité de service public exclusif soit totalement intégrée à notre assiette de cotisation retraite et 7 ans en ce qui concerne les indemnités d’astreintes ;

- enfin, les praticiens hospitaliers temps partiel sont encore les grands oubliés : absence de proratisation des tranches A et B, assiette de cotisation retraite passant de 66 % à seulement 70 %.

En conséquence nous appelons les médecins hospitaliers à la plus grande vigilance. Des engagements ont été pris. Ils devront être tenus. Nous attendons donc la parution des textes officiels et nous réclamons un calendrier précis de négociation dans les prochains jours.

Nous ne ferons pas l'économie d'un mouvement fort à la rentrée, car nous n'acceptons pas les délais d'application pour l'inclusion des astreinte et de la prime de service public et voulons que la pénébilité des médecins travaillant de nuit soit reconnue et compensée. L'été sera propice à l'organisation de ce mouvement qui sera large, à la mesure du mépris ressenti.

Nicole Smolski (présidente du SNPHAR-e) et Betrand Mas (Vice-Président du SNPHAR-e)
Moi je vous le dit. Je me méfie du SNPHAR.
Il n'a jamais été notre ami.
Il va se servir de nous pour la jouer perso.
Les actions communes en septembre ?
Elles n'existeront pas.
Il n'y en aura pas.

Les lettres de nos PUPH ?
Elles n'ont de but que de nous remettre rapidos dans les salles pour gérer les patients, pendant qu'ils font de l'anesthésie de couloir.

vécu il y a quelques jours : Un MAR incapable de comprendre que sa chaux sodée était saturée, car rebreathing à 7 ! et une chaux blanche...
Le syndrome du lundi matin ça ne lui dit rien apparemment.
Et ça vient nous dire que l'on n'a pas de pratique avancée...qu'on ne peut pas faire des ALR parce qu'on n'a pas les connaissances pour...mais ça en fait faire aux externes qui eux maîtrisent TOTALEMENT l'anatomie et la gestuelle...
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

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