IADE : quel statut et pour quoi faire ?

Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mar. févr. 13, 2007 7:33 pm

Philibien bruno a écrit :juste pour repondre .en aucuns cas la prise en charge est independante du medecin.je suis contre.Mais elle est assurée par un iade en collaboration avec le Mar .L'iade etant responsable de ses actes et non le Mar.Mais celui -ci est present si une difficulté apparait ou qu'elle est previsible . je pense que le Mar reste le patron du navire avec des iades qui assurent leur quart. à la barre.C'est ce qui se fait dans de nombreux endroits.(public ou privé).
C'est une différence fondamentale avec les SF qui gèrent de façon autonome la grossesse non pathologique.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mar. févr. 13, 2007 7:37 pm

arnaud BASSEZ a écrit :Il faudrait cependant reconnaitre tous les autres...c'est-à-dire tous les autres.

N'y a t-il pas à terme un risque de "IADE à 2 vitesses ?"
les master class prestigieux (5 ans d'affilé)
les ordinary people. (comme nous tous, 3 + 2)
Et si on ne fait pas les 5 ans d'affilé, est-ce que le ministère le reconnaitrait différemment ?
Non, le différentiel portera sur ceux qui auront validé les "heures supplémentaires" pour accéder à la capacité d'autonomie pour les ASA 1 et 2 et les autres.
Ceux qui choisiront la formation en un bloc auront obligatoirement cette compétence dans leur formation.
Ceux qui choisiront de faire la formation en deux temps auront un module (ou UV) comprenant également cette formation.
Seuls les anciens pourront choisir de faire ce module pour accéder au même niveau ou de conserver leur statut actuel.
Ainsi, en 20 ans environ, la profession sera redevenue uniforme sans heurts et sans rien imposer.
Tous les nouveaux formés et tous les anciens ayant validé le module complémentaire auront le niveau Master (en direct ou par équivalence).
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. févr. 13, 2007 8:23 pm

ça va prendre du temps pour valider ces UV.

Et si il n'y a pas de place pour moi avant 4 à 5 ans, parce que c'est plein ?
Comment je fais pour montrer que je veux progresser et me faire reconnaitre et augmenter aussi de salaire ?
J'attends 5 ans ?
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mar. févr. 13, 2007 9:55 pm

Entre le temps qu'il faudrait pour mettre en place un tel système et le temps qu'il te faudra pour être validé, nous serons tous les deux à la retraite.
Plus simplement, il y a une trentaine de centres de formation en France.
Admettons que 50% des IADE déjà diplômés demandent la validation et qu'on donne la même chance à ceux des petites structures que ceux des CHU, la formation théorique pourrait prendre quelques mois.
En effet, il suffirait que l'on autorise ceux qui exercent à passer l'examen écrit et que leur formation pratique soit confiées à des MAR de leur centre de soins.
Gaetan CLEMENCEAU
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mar. févr. 13, 2007 10:31 pm

Je ne vois aucune différence entre la partielle autonomie des sages-femmes sur la prise en charge de la grossesse physiologique et notre possible partielle autonomie sur l'anesthésie non pathologique. Réponse de présence extrément rapide de nos collaborateurs MAR identique pour les médecins gynécologues-obstétriciens. En parallèle, je ne suis pas attaché au changement de nom et de statut, mais surtout à une augmentation de salaire (ou de traitement pour les fonctionnaires) au vue de notre responsabilité qui se concrétise par notre présence constante (contrairement aux MAR) auprès de nos patients durant toute l'anesthésie per-opératoire ou post-opératoire. Croyez-vous d'ailleurs indispensable et exclusive notre présence en SSPI ? (où débute, continue parfois et finie l'anesthésie et/ou l'analgésie).
par ailleurs, je partage pleinement vos idées de possibilité (au choix des IADES) d'évolution à un niveau supérieur de responsabilité via la formation validante (UV notamment) allant vers la reconnaissance master : mais n'ayons pas peur de 6 mois temps plein, ou plus de 500 heures ; comparons là aux 11 ans de médecine de nos MAR. Et surtout, acceptons la validité de la pratique en nombre d'actes suffisants, sur des lieux de stage où aussi la ou les techniques sont maitrisées et nombreuses : je connais 2 CHU où au cours de mes études d'IADE en 2001-2003, je n'ai vu que très, très excptionnellement des ALR quelles soient médullaires ou plexiques : les CHU et leurs agents volontaires répondent-ils vraiment à leur obligation de (qualité) de formation?
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mar. févr. 13, 2007 10:54 pm

Pour compléter mon post précédent, je partage l'avis d'Eric sur le programme à développer en théorie vers la reconnaissance MASTER sur le thème de la réanimation : n'existe-t-il pas une formation en soins intensifs de 1 an en suisse (j'avais une collègue franco-suisse dans ma promo IADE qui possédait cette formation, et ses connaissances en cardio notamment pathos, diagnostic et pharmaco étaient vraiment supérieurs à notre formation).
Pour ce qui est de la médecine d'urgence, le contenu pourrait être développé vers la paramédicalisation ou la prise en charge sur protocole (à l'instar des infirmiers sapeurs-pompiers volontaires des services de santé et de secours médicaux des services départementaux d'incendie et de secours) ou des expériences menées par certains SAMU de France (67,83,...)avec comme formation éventuelle ; les stages ACLS _ PHTLS ou URGAPP ; ou CITERA du Service de Santé des Armées.
Les stages de formateur à AFGSU, NRBC et plan de secours devront y être détaillé.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mar. févr. 13, 2007 11:14 pm

Je maintiens que le statut des SF correspond à une activité qui n'a rien à voir avec la notre.
Dès que la patiente est reconnue comme sans problème, elle ne voit plus l'obstétricien pendant neuf mois ! Seule al SF s'occupe d'elle.
Jamais nous n'aurons quelque chose d'équivalent à proposer.
Nous voulons que le Mar fasse la consult ; éventuellement pourrions-nous faire la visite de la veille de l'intervention mais, le MAR doit rester à proximité immédiate en cas de problème.
Par contre, nous pourrions étendre nos compétences en SSPI en encadrant les IDE et en gérant le séjour ET la sortie de SSPI. Un droit de prescription des antalgiques serait logique (surtout que le décret Kouchner avait bien déblayé le terrain de ce point de vue).
Au total : malade vue en visite préanesthésique par le MAR, "staff" entre le MAR et l'IADE concernant le patient, visite de l'IADE en pré-op, anesthésie par l'IADE, passage en SSPI sous sa responsabilité, suivi du réveil et début des prescriptions analgésique (qui assure les autres prescriptions ?) et sortie de SSPI avec la signature de l'IADE.
Patrick GRIVIAUD
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Message par Patrick GRIVIAUD » mer. févr. 14, 2007 12:54 pm

arnaud BASSEZ a écrit :
N'y a t-il pas à terme un risque de "IADE à 2 vitesses ?"
les master class prestigieux (5 ans d'affilé)
les ordinary people. (comme nous tous, 3 + 2)
Et si on ne fait pas les 5 ans d'affilé, est-ce que le ministère le reconnaitrait différemment ?
A priori je ne pense pas.
Le but de la réforme LMD c'est justement de pouvoir se former tout au long de carrière. Elle permet de s'affranchir des délais pour acquérir un diplôme (grade) puisque tout fonctionne par capitalisation de crédits, on peut donc en théorie mettre 20 ans pour acquérir une licence par exemple ! :lol:
Je pense que dans un premier temps les IADEs peuvent réclamer le niveau Master Professionnel, tout en sachant que les passerelles avec le Master Recherhe sont tout à fait possible.
Le plus curieux dans cette harmonisation européenne LMD est qu'elle est sensée favoriser la profesionnalisation des parcours universitaires et qu'on nous refuse cette equivalence (L et M) alors que notre parcours est un bel exemple de professionnalisation !


PS: allez voir ici
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. févr. 14, 2007 1:43 pm

Éric DELMAS a écrit : En effet, il suffirait que l'on autorise ceux qui exercent à passer l'examen écrit et que leur formation pratique soit confiées à des MAR de leur centre de soins.
Je ne suis pas sûr de l'impartialité des MAR dans un sens comme dans l'autre.
Je préfèrerais un jury neutre, par une qualification à la semaine ou par plusieurs journées à valider par exemple.
Gaetan CLEMENCEAU a écrit : Les stages de formateur à AFGSU, NRBC et plan de secours devront y être détaillé.
Perso j'ai le DIU douleur et je vais au début de mars faire la formation pour être formateur pour l'AFGSU.
Si ça pouvait entrer en compte pour une validation, je ne serais pas hostile.
je ne parle pas des 2 UV que j'ai et qui ne comptent à priori pas.
Si on peut valider des heures de formation pour déboucher sur un plus, en attendant d'en faire plus, je n'y vois que du positif.
Et les IADE US valident bien des formations régulièrement, pour rester au niveau et avoir leur titre.
Je suis convaincu que notre avenir passe par une certification et une élévation du niveau.
Plus haut nous serons, plus difficile sera l'accès, et mieux nous nous porterons.
Car nous n'aurons dans nos rangs que des volontaires.
Pas des déçus des services, qui voient de la lumière et poussent la porte.
Il faut qu'il y ait un véritable engagement scolaire, pratique et théorique.
Cette difficulté d'accès nous protègera de toutes tentatives de mettre des faisant fonction...
On ne sait jamais.
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Message par Patrick GRIVIAUD » mer. févr. 14, 2007 2:39 pm

Éric DELMAS a écrit :Pour l'instant, j'aimerai mieux que nous investissions dans le rapport berland en demandant une reconnaissance d'infirmier spécialiste clinique en anesthésie réanimation et médecine d'urgence.
Demandons la mise en place d'expérimentations pour la prise en charge des ASA 1 et 2 et la réalisation d'ALR simples (RA, ALRIV, blocs simples, etc.).
Ok mais est-ce que ça n'est pas un peu paradoxal de demander la mise en place d'expérimentations concernant les ALR simples (c-a-d sans KT ) alors même que notre décrêt de compétence nous autorise déjà à les pratiquer.
Ne serait-il pas plus "payant" d'exiger que les textes soient appliqués et donc que ces gestes soit effectivement appris en pratiquant lors de nos stages, comme l'on fait les plus anciens d'entre nous ?
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mer. févr. 14, 2007 4:14 pm

Nuance, les textes ne nous interdisent pas formellement de les pratiquer sauf que, le dernier ne parle plus de KT mis en place par le médecin mais de ... dispositif. Notion beaucoup plus vague que l'on peut interprêter de façon exhaustive ou restrictive.

Concernant la formation par les MAR c'est déjà la règle pour nous tout au long de nos deux années de formation. Je ne pense pas que cela pose de gros problèmes. Moins en tout cas que de devoir "libérer" 7500 IADE pendant plusieurs semaines en quelques années.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mer. févr. 14, 2007 4:23 pm

Il va falloir oublier très vite la LMD et un quelconque Master car Xavier Bertrand vient d'annoncer qu'il refusait d'inclure la profession infirmière dans ce projet car nous sommes des auxiliaires médicaux et nous devons nous en contenter.
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. févr. 14, 2007 5:06 pm

En effet:

Communiqué de Presse de la CNI du 13 02 2007
Xavier Bertrand, Ministre de la santé a encore menti :
Il n’y aura pas de LMD pour les Infirmières.

Nous avons appris, ce mardi 13 février 2007, la fin de non recevoir de la part des ministères de la santé et de l’éducation nationale par rapport à la demande de la profession d’être reconnu au niveau licence.

Les promesses de Xavier Bertrand faites aux infirmières lors des salons IDE de 2005 et 2006 n’étaient qu’effet d’annonce.

La DHOS (Direction Hospitalière d’Organisation des Soins), nous informe en séance plénière du groupe VAE qu’elle souhaite préciser la décision du gouvernement :

 Concrétisation de la VAE IDE
 inaccessibilité à l’université pour les infirmières.

Les accords de Bologne sont balayés d’un revers de mains politiques.

Il nous est rappelé :
« nous sommes des auxiliaires médicaux et nous devons nous y cantonner »

La vraie raison inavouée de ce recul est le coût.

La revalorisation salariale de 460 000 IDE reviendrait trop chère.

Depuis 1988, la Coordination Nationale Infirmière se bât afin que notre profession soit reconnue à sa juste valeur.

Pour marquer notre désaccord, la C.N.I a quitté le groupe de travail VAE et réaffirme ainsi sa position :

Pas de VAE IDE sans une reconnaissance licence.

Ne laissons pas les politiques brader notre diplôme,
Mobilisons-nous pour la reconnaissance BAC +3.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. févr. 14, 2007 5:34 pm

Il n'empêche, le LMD est un processus européen.
On doit pouvoir dénoncer le gouvernement français comme en complet décalage avec les pratiques européennes.

LMD trop cher. Je savais que le gouvernement l'étudiait à budget constant.

Maintenant, en étant complétement, totalement, cyniquement, impitoyablement égoïste, il faut peut-être le tenter pour les 7000 IADE.
ça devrait coûter nettement moins cher.

Oui je sais, c'est pas beau.
mais on est sur un site ultra corporatiste.
Une sorte de Sinn Fein de l'iade
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mer. févr. 14, 2007 6:11 pm

Si ce n'est pas réalisé pour les IDE il n'y a aucune chance de l'obtenir pour les IADE et pour deux bonnes raisons :
- d'abord notre spécialité n'est ni universitaire, ni supérieure mais il s'agit d'une sorte de complément de formation en vue d'une pratique spécifique.
- ensuite, notre formation de base est la même que celle rejetée par le ministre.
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