Certes la grève du zèle est interdite en France.
Aussi les plus modérés d'entre-nous cherchent-ils des solutions qui ne nous coûtent rien et qui soient de nature à gêner tellement le fonctionnement des hôpitaux qu'ils faille que le ministère nous donne raison.
Mais, à l'étude, cela se corse.
En effet, l'idée d'appliquer notre décret de compétence à la virgule près pose problème.
Notre décret ne se limite pas à une liste d'actes.
Les verbes qu'il emploient autorisent des interprétations.
Nous voyons que nous ne sommes même pas d'accord entre-nous sur ce que recouvre ce texte et ce qu'il autorise ou interdit en réalité.
Aucune jurisprudence n'est venu en fixer les contours.
Le danger pour ceux qui s'engageraient dans cette voie serait de se voir traîner en conseil de discipline pour abandon de poste ou refus d'obtempérer.
Si nous limitons notre actions aux points évidents (prescriptions téléphoniques, protocoles vaseux, etc.) notre action sera sans autre effet que nous mettre les MAR à dos quand une partie d'entre-eux semble prête à nous soutenir.
D'ailleurs le propos sibyllin du SNPHAR-E concernant le risque d'extension aux MAR me semble très intéressant car le ministère ne veut surtout pas de ce genre d'extension dont ils connaît le risque pour le fonctionnement des blocs.
Donc, oublions cette grève là et continuons des actions ciblées bien visibles du public et qui opposent le désespoir de ceux qui ne demandent qu'à pouvoir continuer sereinement à sauver la vie des français aux nervis de la République dévoyée et criminelle.