Mister master ....

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. févr. 22, 2014 4:05 pm

Le rapport de la mission conjointe de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR) sur l'universitarisation des formations paramédicales a enfin été publié, ce 18 février. Il invite à vite reprendre les travaux de réingénierie.

Hasard du calendrier ? Les négociations sur le futur statut des sages-femmes hospitalières prennent fin. C'est alors que le fameux rapport (à télécharger ci-contre) de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR), consacré à la poursuite de l'universitarisation des formations paramédicales, sort enfin des placards. Bouclé dès l'été 2013, sa publication avait été annoncée pour la fin d'année dernière... avant d'être retardée. Au grand dam des professionnels impatients de voir enfin reprendre les travaux de réingénierie de leurs formations appelées à être intégrées dans le dispositif LMD, Licence-Master-Doctorat.

Pour mémoire, la concertation au sein de groupes de travail constitués pour chaque profession a débuté en 2008. L'objectif de l'époque était d'achever la refonte de l'ensemble des formations à l'horizon 2012. Sauf qu'en 2012, seuls les infirmiers en soins généraux et les ergothérapeutes disposaient d'un diplôme rénové reconnu par décret au grade de licence. La réflexion s'est en effet arrêtée fin 2011-début 2012 : les discussions menaient dans l'impasse. "Faute d'un cadre en amont, les acteurs se sont engagés dans une forme de "course" au rallongement des cursus de base", expliquent notamment l'Igas et l'IGAENR. Les ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur ont finalement confié en octobre 2012 une mission conjointe aux deux inspections. Il leur était en particulier demandé de proposer des critères permettant de définir objectivement les professions devant avoir accès au niveau licence ou au niveau master.

"Globalement positif"

Dans un premier temps, le rapport Igas-IGAENR dresse le bilan de la réingénierie de la formation infirmière. Un bilan "globalement positif", estiment les deux inspections. Elles recommandent qu'une autorité scientifique indépendante évalue la qualité des professionnels formés lorsqu'au moins trois promotions auront obtenu le nouveau diplôme. Le dispositif de formation nouvellement en place subit tout de même les contre-coups de sa gouvernance, particulièrement éclatée (Régions, universités, Instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) et hôpitaux...). Des tensions sont vite apparues entre tous ces acteurs, pour des raisons financières d'abord : Régions qui ont estimé ne pas recevoir assez de compensations de l'Etat, universités qui ont jugé de pas recevoir assez de subsides des Régions...

Pour améliorer les relations entre ces acteurs, la mission propose plusieurs pistes. A commencer par une simplification des circuits financiers qui pourrait passer notamment par un rattachement juridique des Ifsi à un Groupement de coopération sanitaire (GCS) de moyens. Celui-ci gèrerait les crédits dévolus à la formation des professions paramédicales qui ne transiteraient plus par l'hôpital. Il aurait aussi un rôle d'interface entre les universités et les Régions.

Relance des travaux jugée urgente

A quoi désormais les autres paramédicaux doivent-ils s'attendre ? L'Igas et l'IGAENR estiment urgent que les ministères relancent les travaux de réingénierie pour achever rapidement l'universitarisation des formations de base. "Il faut maintenant aller au bout de cette logique de rapprochement voulue par tous : la reconnaissance du grade universitaire de licence doit être étendue à toutes les professions paramédicales suivant un calendrier accéléré", écrit la mission.

Concernant la "course" au master, la mission observe : "La promesse d’une reconnaissance du certificat de capacité d'orthophoniste au niveau master et du diplôme d’État de masseur kinésithérapeute au niveau bac +4, avec la prise en compte de l’année préparatoire, a (...) eu pour effet immédiat de fonder de nouvelles revendications des autres professions, qui ont le sentiment d’avoir été "oubliées" et de n’avoir pas su se faire entendre suffisamment." Or, tout allongement de la durée des études "ne peut être justifié que par un réel besoin de formation supplémentaire au vu des compétences à acquérir pour exercer le métier considéré en l’état actuel de la réglementation". Cela vaut notamment pour les puéricultrices et les Infirmières de bloc opératoire diplômées d'état (Ibode). La crainte des inspections : que cet allongement des études freine l'accès aux formations (surcoût à la charge des familles ou des employeurs).

Toujours au sujet du master tant convoité, l'Igas et l'IGAENR écrivent : "Sur la base d'un métier socle, chaque professionnel doit pouvoir poursuivre son propre parcours mais ce parcours ne le conduira pas nécessairement vers un master et vers la recherche." Et d'enfoncer le clou : "Autant, il est souhaitable que les universités soient encouragées à développer des masters pluridisciplinaires de recherche ouverts aux professionnels de santé (...), autant la création de masters spécialisés ne saurait constituer la réponse unique aux besoins de formation au-delà du métier socle."

Transversalité

La mission considère qu'il ne faut plus désormais travailler profession par profession. Place donc à la transversalité. "Cette approche (...) est indispensable pour développer une culture commune et faciliter les pratiques interdisciplinaires", écrit-elle. Elle ajoute : "De plus, elle devrait permettre d'organiser des enseignements communs à plusieurs professions, piste d'amélioration de la qualité de la formation, tout en réduisant les coûts."

Au final, la mission précise qu'elle "n’a pas souhaité remettre en cause un certain nombre de choix qui avaient été faits ab initio". Des choix pourtant à l'origine des difficultés rencontrées. En particulier, celui "de lier la revalorisation indiciaire des infirmières et l’accession à un "grade" universitaire portait en germe, dès l’origine (...) les revendications actuelles d’un rallongement systématique des formations, que ce soit au niveau du diplôme de base ou au-delà, sans que ces demandes soient nécessairement adossées à des besoins réels en matière de santé publique", estime la mission.

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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mar. févr. 25, 2014 10:39 pm

25/02/2014

Des médecins s'opposent à la pose de voies veineuses centrales par les infirmières

Un syndicat d’anesthésistes-réanimateurs libéraux s’élève contre un protocole de coopération autorisé fin 2013. Ce transfert de compétences ferait de la concurrence aux cliniques privées.

« Une décision lourde de risques », motivée par la seule « préoccupation économique » : le Syndicat national des anesthésistes réanimateurs de France (Snarf) a réagi, le 10 février, avec plusieurs mois de retard, à l’avis favorable rendu le 5 juin 2013 par la Haute autorité de santé au protocole de coopération autorisant la pose de voies veineuses centrales par une infirmière.

Bien décidé à entraver cette coopération, le syndicat annonce « saisir en urgence un avocat au Conseil d’Etat pour engager tout recours utile aux fins d’annulation de cette décision de la HAS »

Augmentation des besoins

Ce transfert de compétences n’est pourtant pas neuf. S’il est officiellement autorisé depuis fin 2013, il est en réalité expérimenté depuis 2010 par le centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard à Lyon. Il est rendu nécessaire par l’augmentation des besoins de prise en charge d’une « population au capital veineux de plus en plus fragile car vieillissante et polypathologique », explique l’établissement dans le protocole. Il évite ainsi une externalisation de cet acte vers des cliniques privées, donc des déplacements inutiles de patients, souvent âgés.

Sans surprise, la pose de voie veineuse centrale par les infirmières est vécue comme une concurrence déloyale par les anesthésistes des cliniques privées. C’est une des raisons de l’opposition du Snarf, syndicat de médecins libéraux. « L’ARS est censée promouvoir les coopérations entres établissements publics et privés, explique Pierre Lanot, secrétaire général du Snarf. Mais elle préfère, avec la HAS, prendre le risque de transférer un acte, contre l’avis des syndicats. »

« En cas de problème, qui sera responsable ? »

Le Snarf est proche de la Confédération des syndicats médicaux français (CMSF), très hostile aux protocoles de coopération. Pierre Lanot en reprend les principaux arguments: « A quoi cela sert-il de définir des cadres pour nos métiers, si on peut y déroger ? Ces coopérations ouvrent la voie à une généralisation dans tous les établissements. En cas de problème, qui sera responsable ? L’anesthésiste, qui n’est peut-être pas au courant de ce transfert de compétences ? »

Rappelons que la vingtaine de coopérations autorisées par la HAS sont très encadrées et ne sont pas, à l’heure actuelle, généralisables.

Caroline Coq-Chodorge

http://www.espaceinfirmier.fr/actualite ... ieres.html
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mer. févr. 26, 2014 5:31 pm

Coopération professionnelle : toujours plus de protocoles
25 février 2014 | Olivia Dujardin | mots clefs : Coopération, HAS,

A défaut de vraiment avancer sur le terrain du LMD, le métier d'infirmière évolue au coup par coup via les protocoles de coopération ponctuellement autorisés par les ARS et la HAS. La moitié des protocoles autorisés à ce jour concerne des infirmiers ou infirmières. Ils ne font pas l'unanimité du côté des médecins ni des soignants.

coopération-infirmières-250x250Depuis que la loi HPST du 21 juillet 2009 et son article 51 ont ouvert la possibilité aux professionnels de santé de proposer des coopérations professionnelles, la HAS, qui statue sur les projets en dernier ressort, a analysé 61 dossiers, dont 38 impliquent au moins un infirmier.

Pour la quasi totalité d'entre eux, il s'agit d'une coopération médecin-infirmier. Seule un projet associe un infirmier et une aide-soignante.

Les coopérations proposées « vont de la pratique d'un acte normalement réalisé par un médecin et délégué à un autre professionnel de santé, comme le bilan uro-dynamique, par exemple, à la prise en charge clinique comme dans le protocole de suivi des pathologies chroniques Azalée, en passant par des actes comme la vaccination des voyageurs ou les suivis de protocole de chimiothérapie orale ou d'insulinothérapie », souligne le Dr Jean-François Thébaut, membre du collège de la HAS et président de la Commission d'amélioration des pratiques professionnelles et de la sécurité des patients.

Valorisation ?

Il distingue deux catégories de coopération. La première concerne des actes techniques spécifiques qui pourraient, secondairement être ajoutés au décret de compétence. Cela a par exemple été le cas pour les orthoptistes dans la rétinopathie des diabétiques, une coopération à présent valorisée financièrement par l'assurance maladie. « Cela n'a pas encore été le cas pour les infirmières mais cela pourrait déboucher pour elles aussi par la suite », souligne le président de la commission.

La seconde catégorie porte sur des pratiques avancées qui pourraient aboutir à une nouvelle compétence voire à une nouvelle forme du métier dans l'optique de la prise en charge clinique, une qualification supplémentaire, en quelque sorte.

Sur les 61 projets, quatre ont été retirés par leur promoteur, et « sur les 57 dossiers restants, huit ont été refusés, soit pour une question de sécurité, parce que nous avons estimé que la sécurité des patients n'était pas garantie, soit parce qu'ils nous paraissaient inutiles au regard des besoins de santé publique ou pour des questions éthiques », explique Jean-François Thébaut.

Quelque 19 dossiers sont en cours d'instruction. L'un d'eux concernent par exemple, indique-t-il, le traitement des plaies chroniques à domicile par une infirmière qui prend des photos avec une tablette et les transmet à un médecin spécialiste et prend en charge l'ordonnance.

« Ce type de coopération soulève des questions, poursuit le président de la commission de l'amélioration des pratiques, car il n'est pas prévu de dérogation pour le remboursement des prescriptions » réalisées par des infirmières... La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) 2014 prévoit un décret à ce sujet mais il n'est pas encore paru.

Evaluation

Au total, 30 projets ont obtenu l'aval de la HAS, pour moitié en ambulatoire et pour moitié en établissement. Prévue au départ après 12 mois de pratique et repoussée aujourd'hui à 18 mois, l'évaluation de quatre coopérations a eu lieu on est en cours : le projet Azalée, la coopération sur le bilan-urodynamique, celle sur la réalisation d'échographies cardiaques par des infirmières et d'échographies par des manipulateurs en électroradiologie médicale.

Seule cette étape permet aux projets de se poursuivre voire, dans un deuxième temps, d'intégrer la pratique à un décret de compétence. Une nouveauté avec la dernière LFSS : une évaluation médico-économique s'ajoutera à l'évaluation sur le plan de la santé publique.

Imaginées pour pallier la réduction constante du « temps médical disponible », les coopérations ne sont pas toujours perçues favorablement par les professionnels. Les syndicats d'anesthésistes-réanimateurs, par exemple, se sont élevés contre l'expérimentation de la pose de voie veineuse centrale par une infirmière au centre de lutte contre le cancer Léon Bérard de Lyon.

De son côté, le SNPI s'inquiète face à des coopérations autorisées alors que les conditions de sécurité ne sont pas garanties et pourraient aboutir à une perte de chance pour les patients, indique Thierry Amouroux, son secrétaire général.

Il s'alarme également face à la proposition d'un rapport du Sénat de laisser aux seules ARS la responsabilité d'autoriser ou non les projets de coopérations et d'étendre les autorisations, jusqu'à présent individuelles, aux équipes.

Olivia Dujardin

http://www.actusoins.com/20366/cooperat ... coles.html
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mer. févr. 26, 2014 5:38 pm

analyse, questionnement....et prémonition.....d'un bonnet rouge ! "capitaine cousteau" (qui voudra bien que je le cite en reprenant la totalité de ces propos et le lien qui va avec !) sur la mésaventure "houleuse" que va suivre notre profession d'infirmier (licence) anesthésiste (EN 1 AN !!!) :


Re: Communiqué SNIA : grade Master menacé ?

Messagede Capitaine Cousteau » 26 Fév 2014, 14:25

jeanine a écrit:Donc si j'ai bien compris .... les étudiants actuels "triment "(mémoire, recherche, ect) pour R I E N

Mon dieu tout ça pour ça :wild: C'est franchement risible

C'est se foutre de nous ou je n'ai rien compris !




C'est même pire que ça ; car si il n'y avait que le "pour rien", ça irait presque....

Mais en faît, si le Master n'est pas accordé ; alors pourquoi faire cette deuxième année ? Car en fait, les cours qu'elle contient ne serve qu'à faire valoir le grade Master.

C'est écrit comme ça dans le rapport IGAS : Est il pertinent de faire des cours de Master inutile pour les soins aux patients ?

Donc quelle est la suite logique du refus du grade Master ?
La suite, c'est de supprimer cette deuxième année, vu qu'elle ne sert à rien d'autre qu'au Master.

Et oui, car en modifiant les études pour avoir le Master, "Nous" avons accepté de faire toute l'anesthésie en 1 an, comme les belges, les roumains et les moldaves, tous européens.

Donc, pas de master = deuxième année inutile = retrait de la 2éme année = anesthésie en 1 an = comme le reste de l'Europe. Ce qui est l'objet même de l'universalisation des études comme l'entendent les accords de Bologne...

On nous aurait dit "Le D.E. IADE c'est en 1 an, on aurait hurler" ; alors que là... ni vu, ni connu.....

Et en fin de compte, la fin du master, c'est a fin d'un D.E. IADE en 2 ans, c'est l'ouverture à l'Europe avec - d'après nous - une baisse de qualité des soins......

Et ça sera sûrement pas fini à cet épisode là.... il leur reste de la vaseline en stock pour l'avenir....

Si ce n'est que la remise en cause du Master et le maintien d'un D.E. en 2 ans ; alors ça ne gênera que les nouveaux IADE.
En revanche, si c'est l'ouverture la spé en 1 an et l'ouverture aux frontières par la baisse de qualité ; alors ça concerne tout le monde : l'ensemble des IADE, les patients et ..... voire les MAR.

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Message par Arnaud BASSEZ » mer. févr. 26, 2014 6:17 pm

Pas sûr que les mar bougeront. La possibilité d'avoir enfin, un personnel ancillaire car moins bien formé, "on ne va pas laisser passer l'occasion".

Nous sommes une espèce en voie d'extinction. Bientôt des inhalothérapeutes viendront à notre place. A ce moment là, il sera inutile pour le moindre mar de venir me voir pour faire des patients lourds, parce que le petit collègue ne tient pas la route.
La qualité baisse ? Que ne l'avez-vous dénoncé plus tôt ?

On voit bien là, l'inutilité du GPAR, qui pourtant devrait réagir sur ce coup là !!
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mer. févr. 26, 2014 7:09 pm

Sur le dos (mais la réalité !) de la crise économique, la fausse crise démographique de notre profession d'IADE (en ne les utilisant pas au quotidien là où ils devraient être ! taînant à temps plein dans les services d'obstétrique ou les SSPI dédiées aux colos, les SMUR sans réponse graduée VERSUS salle d'opération avec 1 MAR pour 2 salles : lobby médical oblige...) , la profession infirmière est en train de perdre la partie des master "pro" II, donc de l'autonomie d'exercice validée par nos 2 ans d'études face au 1 an de toutes les formations européennes, et en miroir, la grille que l'on a jamais eu, donc la reconnaissance sociale accolée.
Au final, comme vous le dîtes (et l'aviez déjà prédit, Eric et Arnaud) la fin de notre profession (et là, je suis d'accord, le changement de notre nom d'infirmier anesthésiste pour infirmier tout court : para-médical par l'emprise historique de la santé par la médecine et la science : cf M-F Collières !).
L'ordre infirmier aurait pu freiner le déclin, l'accord syndical aussi....mais l'emprise même des institutions par les docteurs en médecine, comme tu le dis si bien, Arnaud.... fait le boulot !

Bien à vous, chers collègues.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. févr. 26, 2014 7:44 pm

Une vision Orwelesque des IADE.
Elle date de mars 2011...
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mer. févr. 26, 2014 8:59 pm

J'avais oublié ce billet dont je suis en tout point en accord.

Cette vérité d'essayiste semble apparaître maintenant à toute la profession : de l'étudiant à l'IADE en fin de carrière ! :



Re: Communiqué SNIA : grade Master menacé ?

Messagede jeanine » 26 Fév 2014, 18:37
Vu comme cela effectivement, le piège se referme sur nous ....

Cependant j'ose espérer que l'argument majeur pour une formation sur 2 ans est qu'il s'agit bien d'un métier techniquequi s'acquiert aussi à travers la pratique et les stages. On ne fait bien que ce qu'on fait régulièrement
De plus l'exercice IADE est quoi qu'on en dise un exercice en autonomieet avec une prise de responsabilité

Si on devait abandonner le grade master, et revenir à 1 an de formation il s'agirait d'un sacré recul et un manque total de connaissance et de reconnaissance du métier d'iade .

Mais cela ferait bien plaisir à d'autres....

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Re: Communiqué SNIA : grade Master menacé ?

Messagede jeanine » 26 Fév 2014, 19:06
Pour finir l'igas n'a pas tort lorsqu'elle s'interroge sur la pertinence de certains enseignements !

Franchement venez avec nous sur les bancs de l'école... et vous verrez. On marche sur la tête

En deuxième année on a l'impression de faire l'école des cadres ! (management, sociologie, anthropologie, statistique, mémoire, pédagogie, éthique, anglais scientifique (bien tiens, tant qu'a faire), lecture d'articles scientifiques, qualité et gestion des risques....) Bref Tout cela ne m'aide pas à réanimer un polytraumatisé ou encore prendre en charge un nouveau né au bloc pour une intervention chirurgicale .... je ne vois pas le sens de tous ces enseignements
Finalement J'ai l'impression en 2 ème année de faire un master avec juste une option anesthésie ! voilà c'est dit !

Le problème est que la "réingénierie" de la formation a été pensée par des cadres, loin du terrain
Et c'est devenu une usine à gaz

De plus en France en matière d'enseignement on ne voit clair qu'à travers l'université
Réveillez vous ! AU SECOURS :41616-4:

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Re: Communiqué SNIA : grade Master menacé ?

Message non lude Mister Hyde » 26 Fév 2014, 19:47
On en est arrivé là parce qu'une partie de la profession est persuadée que son sort dépend uniquement de la reconnaissance par l'université, ou tout du moins des diplômes.

Alors que tant de choses du quotidien sont du ressort de l'action syndicale... pour peu qu'on s'y investisse évidemment... :capo:

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Re: Communiqué SNIA : grade Master menacé ?

Message non lude Dr jekyll » 26 Fév 2014, 20:19
Bon désolé, mais pour former un iade comme certains l'entendent, il faut 6 mois à peine (cinq gestes techniques, dix produits d'anesthésie). non aujourd'hui tu n'as aucune autonomie et aucune responsabilité au regard de la loi ( cf sfar et code de la santé publique).
C'est déjà un miracle d'être en catégorie A de la fonction publique.
finalement, tout le monde s'accorde pour dire que la formation belge est la plus adaptée à notre pratique quotidienne, ils ont raison la drh de roubaix...
Dès que l'on propose à une infirmière de réfléchir...
Quant aux grèves, on a vu ce que cela donne, on est pas des dockers...


Pouvons-nous encore sauver quelque chose ?...
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mars 06, 2014 4:10 pm

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Message par Alexandre Girard » mer. oct. 08, 2014 7:00 pm

Bonsoir à tous,
Curieux de la parution noire sur blanc de la gradation master de notre profession, je consultais le journal officiel régulièrement.
Surprise samedi dernier, je tombe la dessus :


http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... 0029536607

Vous comprendrez qu'une annexe rajoutée a notre decret de competence en ces temps de discussion de VAE avec l'impossibilitė de la voir suscite quelques interrogations.

Cette annexe contient les modalités de la "masteurisation" de notre diplôme.
La promesse gouvernementale est enfin tenue après 4 ans de lourdeur administrative qui a permis, néanmoins, d'organiser un pèlerinage bien sympathique dans les beaux quartiers de Paris le 5 juin dernier.

Il m'est impossible à ce jour de vous donner une version de cette annexe car elle doit être ratifiée par nos tutelles bienveillantes, mais elle est conforme aux attentes.

Ce grade permet de verrouiller la deuxième année de formation qui nous fait passer une année de plus en stage auprès des aînés, une année de compagnonage en plus qui certes ne fait pas de nous des professionnels aguerris mais permet de consolider des bases solides permettant d'apporter plus de sécurité aux patients dont on a la charge.

Toutes mes félicitations à toute la profession pour ce combat de longue haleine qui a laissé des cicatrices depuis 2010, et même depuis bien plus longtemps. C'est la fin d'une bataille pour la reconnaissance de notre profession ...

Mais j'ai bien dit une bataille ...
Tout le monde s'accorde lorsqu'il est question de critiquer la pensée unique.
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Message par Huet » mer. oct. 08, 2014 9:12 pm

Bonsoir
Ce texte n'est pas la reconnaissance MASTER
Il est en cours de rédaction avec la certitude de son obtention pour la sortie 2014.
Ce texte correspond à la description de la formation pour ceux qui souhaitent exercer hors de France.
PARIS, 6 octobre 2014 (APM) - Le Journal officiel a publié samedi un arrêté créant un "supplément au diplôme" destiné à être annexé aux diplômes d'Etat (DE) d'infirmier, d'infirmier anesthésiste (Iade), d'ergothérapeute, de manipulateur d'électroradiologie médicale et de pédicure-podologue afin de faciliter la mobilité des professionnels en Europe.
Pour chacune des cinq professions, il crée une annexe à l'arrêté relatif au DE, intitulée "supplément au diplôme". Ces annexes devront encore être publiées au Bulletin officiel santé-protection sociale-solidarité.
Ces documents, dont l'APM a eu copie, ont été présentés au Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) le 9 juillet. Ils comptent chacun huit à 11 pages.
Le supplément au diplôme décrit la nature, le niveau, le contexte des études accomplies et l'ensemble des connaissances et compétences acquises pour obtenir le diplôme concerné, et comprend une synthèse des unités d'enseignement par semestre, explique la fiche de présentation au Haut conseil.
Il a été élaboré selon un modèle établi par la Commission européenne, le Conseil de l'Europe et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).
Ce dispositif vise à améliorer "la transparence et la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications en permettant de faire comprendre clairement le contenu et la valeur du diplôme auprès d'un employeur ou d'un établissement supérieur situé dans un autre pays signataire du processus [de rapprochement des systèmes d'enseignement supérieur européens] de Bologne (47 pays dont les 28 Etats de l'Union européenne)", poursuit la fiche de présentation.
Elle note que le supplément au diplôme est délivré parallèlement au diplôme original par l'établissement d'enseignement supérieur qui établit le diplôme original et qu'il ne constitue pas un système de reconnaissance automatique. Il fournit les informations demandées "de façon neutre, sans jugement de valeur, déclaration d'équivalence ou suggestion de reconnaissance".
(Journal officiel, samedi 4 octobre, texte 23)
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » dim. oct. 12, 2014 9:48 am

Reconnaissance statutaire IADE master II SSA, FPH, FPT, Education nationale :

http://www.infirmiers.com/profession-in ... -2014.html

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... rieLien=id

Je veux bien discuter du master II et de sa reconnaissance statutaire, salariale et donc sociale, mais alors que sur l'EGALITE des diplômes à la fonction publique (défense, hospitalière) alors sur le grade de lieutenant au minimun pour les IADE face au master I des cadres de santé !

Même les IDE chez les sapeurs-pompiers (Fonction publique territoriale sont reconnus Lieutenant)...MAIS sur la grille salariale d'IDE !? comme il en est ainsi pour les IDE de l'éducation nationale avec pour certaines un master II MAIS avec une grille indiciaire encore plus basse que celle de la FPH.

Alors, à quand la cohérence, et la reconnaissance juste et égale ?
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. oct. 12, 2014 2:05 pm

Il est hallucinant de constater que les psychologues puissent avoir le grade de lieutenant colonel (officier supérieur) quand un IADE stagne au grade de major, soit un sous-officier supérieur. Et je ne parle pas du reste...(préparateur en pharmacie, orthoptiste...).
Mais tant qu'on lira des propos affligeants sur facebook où certains se contentent d'être à la botte du MAR, sans avoir l'envie de la simple émancipation possible, je me dis que nous sommes consternants et surtout foutus à moyen terme. Par nous même.

Ce n'est pas l'appel de la forêt, mais c'est savoir reconnaitre ce que nous faisons. Pour autant, beaucoup ne veulent pas avoir plus de responsabilités. Oubliant que c'est par ce biais que l'on peut obtenir reconnaissance possible.
Mais à l'inverse, l'absence de ces responsabilités, nous cantonnera au mieux dans un rôle ancillaire dont se satisfont beaucoup, au pire nous verra disparaitre.

Et je dis tout de suite aux pisse-froids, que si j'avais voulu faire médecine, je l'aurais fait. Mais les CNRA américains ne font pas médecine, pourtant ils font des actes médicaux. Avec une formation digne de ce nom.
Comme quoi quand on veut on peut.
Le problème est que les IADE ne veulent pas.

Alors il faut arrêter de la ramener.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

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Gaetan CLEMENCEAU
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » dim. oct. 12, 2014 4:17 pm

http://www.leprogres.fr/rhone/2014/10/1 ... -centrales


mais sans oser négocier quelques euros pour le service rendu et responsabilité prise !

ancillaire, tu as dit, cher Arnaud, ou plutôt ici, les dindons de la farce ?!


On peut aussi y voir des pionniers (avant la négation des MAR qui ne saurait encore arrivée).... mais arrivant après le nouveau programme Master II IADE de 2012 !
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » dim. oct. 12, 2014 5:55 pm

La profession d'IADE a toujours connu des hauts et des bas et des bas l'étaient à peu près tout le temps à l'initiative des MAR.
Quant aux hauts et sans remonter à l'après guerre, j'ai connu un temps où l'on reconnaissait nos compétences en matière d'autonomie sur les ASA1 et 2 cadrés par le MAR, pour les ALRIV, Péri (excepté en obstétrique), rachi et même les caudales et certains bloc (péniens en péd., BIF, etc.). Bien entendu cela incluait les voies centrales, les poses de pression artérielle sanglante et même les Swan Ganz. Et la liste n'est pas exhaustive. Mais à l'époque, les MAR avaient mieux à faire que de jouer les Machiavels de comptoir et de s'amuser à se faire peur en essayant de croire que les IADE français pourraient avoir envie de prendre leur place. Par contre, à force de tirer sur la ficelle avec les pouvoirs publics, ils vont finir par la faire casser et non pour des raisons de santé publique mais pour des raisons de basse politique financière. Peut-être qu'alors il faudra dissocier les IADE entre ceux qui veulent avancer et ceux qui veulent rester au chaud près du café. Vous verrez car moi je serai au mieux au chaud dans mon fauteuil.
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