Qui et que doit être l'infirmier urgentiste demain en France

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. juil. 23, 2007 6:01 pm

remarque, tu avais déjà fait cette remarque sur le forum bleu je crois bien.
Bon, donc le cou n'est pas un membre, on me le confirme.
ah j'ai une proposition à droite...le cou, membre de la tête...mouais y'a de l'idée...chuis pas sûr que ça marche mais bon...si ça peut nous éviter la prison.
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Pascal Schulze
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Message par Pascal Schulze » lun. juil. 23, 2007 6:08 pm

La jug', comme la PIO devrait nous être - enfin - autorisé.

A noter que depuis le mois de mai, les IDE belges dispose du droit de perfuser et de régler un débit d'oxygéne sans prescription (ce qui est l'équivalent de notre role propre) ; possibilité que même nous avec notre spécialisation on a pas.

A noter également que les Infirmiers SP (spé ou non), sont en train de présenter des "dossiers" pour que les compétences de ceux-ci soit ré-évalués : PIO, Jug', IOT pour D.E. sur ACR, etc....

Enfin, bien que ça n'aie rien à voir avec le sujet ; je pense que ce serait plus mobilisateur pour la SOFIA de travailler sur ce sujet des compétences d'IADE plutôt que d'afficher - trop je trouve - un dessein "anti SNIA".
Ne gagnerions-nous pas plus à vouloir disposer des jug', des PIO, des VVPS sur role propre IADE, des IOT sur role prore, etc...
Bref d'un décret de compétence qui nous soit propre et qui clarifie un peu notre position, au bloc, en SMUR ou ailleurs.

Désolé pour la parenthése.
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. juil. 24, 2007 4:36 pm

Il n'y a pas de problème.
Ce que tu dis est intéressant.
Anti SNIA ?
Il est vrai que le syndicat n'a pas été très performant lors de la dernière manif, et que je le dis bien haut : il a surpris beaucoup (pour ne pas dire tous ceux qui étaient présents à la bourse du travail ce jour là).
Mais si certains émettent cette opinion, (Eric ou moi par exemple) cela n'engage que nous. Et la SOFIA dans ses statuts n'est pas un "contre-pouvoir" du SNIA, ne se porte pas comme un adversaire, mais se veut comme partenaire.
à chacun son rôle.
Le syndicat doit continuer à défendre la profession. Qu'il se rattrape en faisant oublier 2001. C'est tout ce que je demande à titre personnel.

Mais Arnaud N'EST PAS LA SOFIA. je ne parle qu'en mon nom propre.
Et personnellement je n'ai pas trop le sentiment que le forum dégouline de propos anti SNIA. (ou serais-je aveugle ?)
Au contraire, j'ai proposé à plusieurs membres de venir discuter ici même.

Ne gagnerions-nous pas plus à vouloir disposer des jug', des PIO, des VVPS sur role propre IADE, des IOT sur role prore, etc...
Bref d'un décret de compétence qui nous soit propre et qui clarifie un peu notre position, au bloc, en SMUR ou ailleurs.
Certainement. D'où la nécessité d'être suffisamment nombreux (et donc représentatifs) pour pouvoir discuter sur le même pied d'égalité avec le SNIA. Lui le syndicat, la SOFIA la société des IADE.
On pourrait dans l'absolu voir les choses ainsi :
la SOFIA : la "tête"
le SNIA : le "bras armé", qui va déclencher les mouvements permettant la reconnaissance que nous souhaitons. Et je ne considère pas cette tâche comme une quelconque relation ancillaire envers la SOFIA.

PS: Merci de préciser certaines abréviations. Nous n'utilisons pas forcément tous les mêmes. Ceci afin que ton propos soit bien saisi par tous.
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Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mar. juil. 24, 2007 4:47 pm

Il faut se garder de trop vouloir préciser les rôles au risque de voir le notre diminuer comme peau de chagrin.
Car, dans le domaine de la santé, il est normal que certaines activités puissent être du ressort de plusieurs professions.
En outre, demander un décret de compétence personnalisé et précis nous priverait des évolutions médicales.
Personnellement, je me serai vu interdire l'utilisation du Sufenta, du Nimbex et pour le masque laryngé ce serait juste.
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Pascal Schulze
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Message par Pascal Schulze » mar. juil. 24, 2007 5:45 pm

ok. Merci Arnaud pour la réponse.

Infirmier SP : Infirmier sapeur pompier

Jug' : jugulaire

PIO : Perfusion Intra Osseuse

IOT : Hi hi hi.. J'ose pas ;-)

Le reste ça devrait aller...
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. sept. 06, 2007 3:09 pm

à lire ceci
en plus le site est en spip, vous ne serez pas dépaysés
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Message par Pascal Schulze » jeu. sept. 06, 2007 4:22 pm

"Environ un tiers des interventions réalisées par un médecin semblait pouvoir être réalisé par du personnel infirmier (IDE), conformément à son décret de compétences, tout en restant dans le domaine d’action du SMUR. Ces interventions, même si certaines concernaient des urgences vitales sans actes de réanimation, devaient être réalisées dans le cadre strict du décret 2002-194 des soins infirmiers, ce qui explique l’absence d’infirmiers anesthésistes diplômés d’Etat (IADE). "
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. sept. 06, 2007 5:11 pm

tu l'interprètes comment ça ?
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Message par Pascal Schulze » jeu. sept. 06, 2007 6:19 pm

TOut d'abord, il faut remettre mon propos à suivre et cette discussion dans son contexte : je n'ai ni entendu le topo, ni discuté avec l'auteur et mon avis ne repose donc que sur la lecture de cette pharse.

A mon avis, il se fixe sur la phrase qui dit que "l'IADE ne travaille que sur prescription d'un MAR."
Le SMUR étant armé de CAMU, cela excut l'IADE qui ne peut travailller sur prescription d'un CAMU.
C'est là, d'ailleurs le propos que m'avait tenu le Dr Arzalier (Patron du SAMU) lors d'un entretien téléphonique.

Sur ce sujet ; je présente une version différente.
D'une part, le même décret dit bien que l'activité SMUR doit être en priorité réalisé par un IADE. Sans pour cela préciser que le MAR doit être présent.
D'autres part, notre texte ne dit pas simplement que l'IADE agit tout le temps sur prescription d'un MAR ; mais seulement pour les techiques suivantes : AG, ALR, réa per-op.
En dehors de ces cas de figure, la prescription peut être faite par n'importe quel prescripteur. Donc : ECG, VVP, etc... ça passe trés bien.

Pour ce qui est de l'anésthésie ; la situtation me parait assez claire.

Soit l'induction d'une victime en extra-hospitalier est considérée comme une anésthésie et cela supppose qu'un IADE doit être accompagné par un MAR. Mais si c'est bien une anésthésie, alors l'IDE n'a aucun le droit de la pratiquer car le texte cité par le papier dit justement que l'IADE est "seul habilité à la pratiquer".

Ou alors, on considére que l'IDE peut le faire car finalement, ça n'a pas vraiment une anesthésie générale. Mais si tel est le cas, alors on revient au point vu plus haut que l'IADE peut réaliser ces techniques sans MAR.

Alors ?

Alors, il faut déjà s'entendre sur ce qu'est une anésthésie.
Ou on réduit l'acte à une association de médicament : Hypnotique, Analgésique central, curare (ce qui est souvent - à tort - dit) ; et dans ce cas, un IDE ne peut pas la réaliser.

Ou alors (ce pour quoi je penche) ; une anésthéise, c'est bien : une consult + une visite + une induction + une réa + un geste chirurgical + un réveil + une surveillance en SSPI ; et dans ce cas, ce que l'on fait en pré-hospitalier, c'est pas de l'anésthésie.

Certes, ce sont des techniques d'anésthésie. On endort, on sédate, on intube etc.... Mais ce n'est pas de l'anésthésie.
Encore une fois, si on dit qu'en pré-hospitalier, on pratique de l'anésthésie, alors les IDE sont hors cadre réglementaire.
Donc, à mon avis, ça n'en est pas et ces techniques peuvent être réalisées par un IADE sur prescriptions d'un CAMU.

Un autre versant dans ma réponse ; en dehors de cette lecture de texte.

D'une part, se réferer à un texte qui n'évoque pas du tout la réponse graduée en pré-hospitalier et sur lequel on ne peut pas s'appuyer pour exclure les IADE du concept ; ça tient pas debout.

D'autre part, en l'absence totale de législation clair sur le sujet ; il est regrettable de ré-engager une gué-guerre IADE-IDE sur ce sujet.

Quand il est écrit que c'est "la plus longue expérience menée dans ce domaine" ; c'est un peu faux. C'est certes, sans discuter, la plus documentée et la plus sérieuse étude sur la possiblité de mettre des IDE-IADE seuls dans des UMH.
En revanche, c'est omettre de dire que des SMUR (Thionville), Mulhouse et surtout des SDIS ont commencé à "paramédicaliser" (j'aime pas ce terme) bien avant que Toulon ne s'y mette. Ils ont le mérite d'en parler (Merci) mais ne peuvent se targuer d'être les prem's.

Dans de nombreux SDIS, la réponse graduée est effective depuis bien des années, elle intégre les IADE ET les IDE ; sans qu'aucune bélligérance n'apparaisse. Chacun y a sa place et il est dommage de vouloir pousser l'autre à l'extérieur d'un systéme naissant.
Cela, je le regrette.

Si il avait été écrit "le SMUR TOulon a décidé de se passer d'iade" ; franchement, ça m'aurait moins dérangé ; aprés tout, le patron fait ce qu'il veut et on n'aurait pas à l'idée de juger dévaforablement ce monsieur sur ce seul point alors que c'est probablement quelq'un de formidable.
Mais la justification "législative" de l'exclusion des IADE me parait : injustifiée et inutile ; sauf pour mettre de l'huile sur le feu.

Enfin, il est fait réference sous le chapitre à une recommandation de SDF (discutable) sur les TIIH (bien qu'il s'agisse là des II et non des primaires) et là, les IADE sont totalement concernés.

Donc, en conclusion. En dépit de l'extraordinaire travail qui est fait là-bas ; je trouve que le sentiment "anti-IADE" qui existait déjà et qui est encore diffusé ici est des plus regrettable. Il y a de la place pour tous et surtout aucune justification "réglementaire" pour faire la chasse aux sorciéres ; ni pour virer les IADE ; ni pour virer les IDE.

Désolé pour la longueur du pos.
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. sept. 06, 2007 6:45 pm

ah ben non, sois pas désolé. C'est clair au moins. :D
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » dim. mars 01, 2009 6:55 pm

Pour relancé ce sujet, cela me paraît plus qu'intéressant de lire ce référentiel SFMU qui n'engage que leurs auteurs, dixit d'ailleurs le président de la SFAR et vice-président de SAMU de France, Mr le Pr CARLI.

http://www.sfmu.org/documents/File/refe ... 8-06-1.pdf

Il me semble que les compétences requises et à acquérir ressemblent à celles des IADE (et SMURiste ?), qu'en pensez-vous ?

Gaëtan CLEMENCEAU
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » ven. juil. 03, 2009 6:11 pm

Toujours pas d'avis sur la question ?

Pour ma part, proposons notre expertise dans la prise en charge de réas lourdes en SMUR et au déchocage des urgences, en faisant valider le déclenchement sur motifs ou renforts reconnus des urgentistes, notamment par le régulateur SAMU et/ou le sénior des urgences dans le cadre d'un protocole de réponse graduée validée par la CME de l'hôpital pour le déchoc aux urgences et via le CODAMU du départemant pour le SAMU.

Investissons-nous aussi dans l'expertise de la formation continue des IDE urgentistes eux-mêmes sur simulateur, études de cas et mise en situations tels l'ACLS, le PHTLS mais avec les recommandations de la SFAR comme support (choc anaphylactique, hémorragie grave, ...) et même dans la formation grand public soignante telle l'AFGSU 1 et 2 si le coeur nous en dit (acteur généraliste de santé publique).

Soyons par contre formé à l'AFGSU 3 pour un éventuel plan blanc sur le risque NRBC.

Au total, gardons cette activité comme une corde à notre arc, au vu de l'activité chirurgicale programmée de plus en plus faible à l'hôpital public versus clinique privée. Voyons et réalisons le paradoxe : 70 % de l'activité chirurgicale en France dans le privé avec de 500 à 1000 IADE (soit 6 à 12%) contre 30 % d'activité dans le public pour 82 à 88 % d'IADE (8000 - 1000 cadre de santé : soit 7000 à la FPH).

N'y aurait'il pas beaucoup d'IADE à ne pas exploiter leurs compétences en totalité sur TOUS le temps de travail d'une journée ? Quel dommage pour nos patients, pour nous-mêmes et notre profession ainsi que notre société (qui paie le prix fort pour un déficit grandissant : ne serais-ce pas un problème d'organisation (que de moyens ?)....

j'attends la levée de boucliers. Faisons de la politique (les français adorent, les IADE peut-être aussi)...mais là je rêve :l'engagement (c'est à dire la vérité du quotidien) n'est plus leur fort : honneur et félicitations à nos anciens.
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Message par yves benisty » sam. juil. 04, 2009 2:34 pm

Concernant les gestes réalisable dans le cadre du smur, notre décret précise dans un de ses articles quelque chose du genre "gestes en vue de faire face à une urgence vitale".

Comme nous pouvons justifier d'une certaine expérience dans l'intubation, les voies veineuses (y compris la jugulaire externe) dans le cadre de l'anesthésie, nous pouvons mettre en oeuvre ces gestes dans le cadre du smur en présence d'un médecin.

Pour ce qui est de l'article concernant l'urgence en l'absence d'un médecin, un juriste a un jour estimé qu'à son avis, nous devions dans ce cas nous borner aux gestes de notre rôle propre. C'est son avis, et ça n'engage que lui. Je vois mal comment je vais justifier vis-à-vis de moi-même, du juge, du patient ou de sa famille pour quelle raison je n'aurai rien fait alors que je disposais du matériel et des compétences pour le faire, et alors que ça avait un intérêt certain pour le patient.

Personnellement, même en l'absence de protocole, si le patient est en danger immédiat, si le médecin est appelé, s'il y a un réel bénéfice pour le patient à ne pas attendre l'arrivée du médecin, si je dispose du matériel et d'aide (même peu qualifié), si je sais faire, j'estime qu'il y a force majeure et je fais au mieux.

Devant le juge, j'expliquerai qu'on ne fait jamais ainsi, mais que les circonstances ont fait que j'ai fait le choix d'agir ainsi.

"Oui, mais quand les docteurs sortent sans iade, on râle".

C'est vrai, parce que dans ce cas, on a organisé le défaut de personnel. Dans la situation que je décris, l'iade n'a pas choisit de se retrouver dans cette situation, c'est la situation qui s'est imposée à lui (c'est un des critères de définition du cas de force majeure).

"Le juge va m'accuser d'exercice illégal de la médecine".
Ne dites à personne que je vous l'ai dit, mais l'exercice illégal de la médecine est un délit d'habitude. C'est donc faire de façon habituelle une consultation et/ou une prescription (ou autre action interdite aux iade et réservée aux médecins). Si vous ne le faites qu'une fois dans votre vie, le délit n'est pas constitué. Donc si on vous reproche un truc qui ressemble à de l'exercice illégal de la médecine, la mauvaise défense est de dire "mais on fait tout le temps comme ça", et la bonne réponse est de dire "c'est la première fois que ça se produit".

Concernant la plus value de l'iade, le problème n'est pas la gestuelle, ou les gestes autorisés. N'oublions pas que c'est la tête qui guide la main. Pour ma part, je pense avoir acquis une bonne compréhension de pas mal de problèmes concernant l'urgence pendant mes études d'iade. C'est ça (et pas seulement le fait d'avoir appris à intuber) qui fait que je suis plus compétent que quand j'étais ide dans le cadre du smur.
Plus on est de fous, moins il y a de riz (proverbe chinois).
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » sam. sept. 05, 2009 8:59 pm

Gaetan CLEMENCEAU a écrit :Pour relancé ce sujet, cela me paraît plus qu'intéressant de lire ce référentiel SFMU qui n'engage que leurs auteurs, dixit d'ailleurs le président de la SFAR et vice-président de SAMU de France, Mr le Pr CARLI.

http://www.sfmu.org/documents/File/refe ... 8-06-1.pdf

Il me semble que les compétences requises et à acquérir ressemblent à celles des IADE (et SMURiste ?), qu'en pensez-vous ?

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Merci Yves, de ta ta réponse (dont je partage la réalité et la pertinence) mais permettez-moi de vous reposer cette même question; au sujet de ce référentiel Infirmier (Infirmier DE et/ou InfirmierADE ?) de la SFMU, qui elle le regrette, n'est pas la seule organisation participant à l'Aide Médicale Urgente : le programme de formation IADE ne regroupe t'il pas en partie les compétences à acquérir pour devenir cet infirmier urgentiste ? (dont je doute que le ministère de la santé, plus précisement nos politiques, ne voudront "légiférer" comme une spécialité infirmière : coût de la formation versus trop de risques "financiers" à l'exclusivité d'exercice comme ses "satanés" IADE....
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » sam. sept. 05, 2009 9:15 pm

Autre commentaires (ou arguments, tout dépend de quel côté vous vous placez : la France et son corporatisme (versus pragmatisme des anglo-saxons), qui peut provoquer vos réactions et opinions sur le sujet :

Texte (écrit par un anonyme , sur le site pompiers.fr, "adhérant" de la secte des blancs ; là même que l'organisation ayant écrit ce référentiel, et c'est dingue, je n'ose la citer : comme il y a des "compagnons" des rouges) !


En citation :


qui a écrit ce post lu sur le forum sssm de pompier.fr (en page d'accueil sur le site)?

Depuis quelques années les services de santé des sapeurs pompiers se sont massivement renforcés d’un corps d’infirmiers volontaires au déplacement opaque. Alors que les missions naturelles des infirmiers sapeurs pompiers les destinent au soutien sanitaire, à la formation et à la médecine du travail, on assiste au développement non régulé d’une prise en charge directe préhospitalière de patients en situation d’urgence médicale en dehors de toute concertation ou organisation avec les autorités de santé. Plusieurs questions méritent d’être posées, des réponses concertées devant permettre de clarifier un dispositif peu lisible aujourd’hui.

1) QUI SONT LES INFIRMIERS SAPEURS POMPIERS ?
Nous excluons du champ de la réflexion les infirmiers professionnels.
Les infirmiers sont donc majoritairement volontaires. Ils exercent leur profession dans les établissements de soins essentiellement mais peuvent venir d’horizons professionnels autres.
Certains d’entre eux sont infirmiers spécialisés, d’autres exercent dans des structures d’urgence au quotidien, d’autres encore dans des secteurs totalement éloignés de l’urgence voire de l’hôpital.
Il s’agit donc d’un corps professionnel inhomogène de formation et donc de compétences variables en matière d’urgence. Ils se retrouvent sous la dénomination commune « infirmiers sapeurs pompiers » ce qui ne correspond en aucun cas réglementairement à une spécificité ou spécialité reconnue de la profession infirmier. Il est donc difficile sans connaître leur origine professionnelle de leur confier des missions à l’identique.


2) LA FORMATION
La formation des infirmiers volontaires sapeurs pompiers est un élément essentiel de partage du dispositif entre les autorités de santé et de la sécurité civile. La formation est variable d’un endroit à l’autre avec une participation limitée des structures de formation hospitalière et des médecins hospitaliers. La SFMU souhaite la création d’un modèle unique de formation pour ces infirmiers volontaires et ce sur un plan national. Il existe pour les infirmiers exerçant en SMUR des formations d’adaptation à l’emploi et ce pour des paramédicaux exerçant en permanence au contact des médecins. Le modèle pédagogique national pourrait s’inspirer de ces FAE et des modèles de formation déjà existant.
Pour la SFMU il est anormal que les autorités de santé et les professionnels hospitaliers ne soient pas institutionnellement associés à cette formation ainsi qu’à la validation des infirmiers formés et leur évaluation.

 PROPOSITIONS
 Création d’un comité pédagogique national associant DSC, DHOS, SFMU, SAMU de France, Association Nationale des Centres d’Enseignement des Secours d’Urgence, FHF, FNSPF, Association Nationale des Directeurs de SDIS, (proposition non fermée).
 Au niveau régional : Comité Régional de Formation et d’Evaluation : ARH, DDASS, CESU, SDIS, Directeurs de SAMU, FHF. Ces comités déclinent la politique nationale de formation, il garantissent l’adhérence aux recommandations et l’évaluation du dispositif. C’est au niveau de ce comité régional que les décisions d’implantation des VLI sapeurs pompiers validés par l’interface SROS – SDACR doivent être analysés et traduits sur le mode opérationnel.

Les infirmiers sapeurs pompiers volontaires sont intégrés dans le dispositif de l’aide médicale urgente au même titre que les autres partenaires. Sous responsabilité médicale, ils prennent en charge des patients dont la finalité est d’arriver au sein d’une structure hospitalière appropriée. La cohérence du dispositif est essentielle et nous y reviendrons.
La SFMU souhaite donc que la validation de ces infirmiers avant leur engagement opérationnel dans le cadre de l’aide médicale urgente se fasse au sein de cette commission régionale SANTE / DSC.

3) LES MISSIONS DES INFIRMIERS VOLONTAIRES SAPEURS POMPIERS
Nous n’évoquerons pas les missions propres à l’exercice sapeurs pompiers comme le soutien sanitaire.
Pour la SFMU dans le cadre de l’aide médicale urgente, les infirmiers sapeurs pompiers comme tout infirmier en situation d’isolement transitoire ne peuvent agir que selon des protocoles conservatoires permettant en l’absence temporaire de médecin de garantir au mieux l’intégrité des patients.
Le VLI ne peut donc se concevoir en substitution du médecin mais bien essentiellement et préférentiellement dans des secteurs à distance des SMUR. Dans ce cadre ils peuvent mettre en œuvre des protocoles conservatoires.
Les protocoles conservatoires doivent pouvoir s’appliquer à tout infirmier en situation d’isolement temporaire, ils doivent donc être d’application nationale, validés par la Société Française de Médecine d’Urgence et proposés à la Haute Autorité de Santé. Ces protocoles concernent des patients devant être hospitalisés, il est indispensable qu’ils émanent de ceux qui prendront en charge les patients.
Dans le cas de l’implantation de VLI à proximité d un SMUR ils sont alors intégré dans le cadre du maillage secouriste. Dans ce cadre les missions confiées à l infirmier volontaire sapeurs pompiers sont différentes de l’application de protocoles conservatoires envisagés dans le cadre de l attente du SMUR.
La Société Française de Médecine d’Urgence s’oppose à toute implantation d’infirmier au sein des CODIS et CTA afin de prendre en charge les bilans des infirmiers sapeurs pompiers projetés dans le cadre de l’aide médicale urgente (Nice, Arras…). Il s’agit là de la création d’un échelon supplémentaire de régulation non prévu dans le cadre des textes réglementaires qui ne prévoit qu’une régulation médicale au sein des SMUR Centres 15. Par contre la SFMU est favorable à la présence d’un médecin et/ou d’un infirmier sapeurs pompiers en régulation médicale auprès de leurs collègues hospitaliers dans le cadre du concept de plateforme télémédico-sociale et sanitaire.

4) L’IMPLANTATION DES VLI
Ceci doit donc émaner des travaux de l’interface SROS / SDACR et être traduit au sein des SROS. La volonté partagée étant la meilleure des prises en charge pour un patient en situation d’urgence à un temps donné et dans le cadre du respect du principe des protocoles conservatoires ou des missions secouristes.

5) ENGAGEMENT ET PROCEDURES
Le dispositif des VLI ainsi que leur composition (compétence infirmier) doit parfaitement être connu de la régulation.
Les procédures d’engagement ne sont pas systématiques et doivent faire l’objet d’un accord national décliné au niveau régional tenant compte des spécificités locales.
 L’engagement d’un VLI ne doit jamais se traduire par un retard à l’évacuation dès lors que celle-ci a été décidée par le médecin régulateur en lien avec le chef d’agrès du VSAV engagé.
 Tout engagement de VLI selon les procédures partagées est immédiatement précisé à la régulation du SAMU.
 Le SAMU peut demander au CTA l’engagement d’un VLI sapeur pompier.
 Le premier bilan passé au SAMU est celui du chef d’agrès du VSAV engagé. Il n’a pas à attendre l’arrivée d’un infirmier sapeur pompier si cette arrivée est décalée dans le temps.
 En dehors de l’arrêt cardiaque et selon les protocoles conservatoires l’infirmier sapeur pompier doit systématiquement transmettre son évaluation infirmier de la situation rencontrée avant tout geste thérapeutique codifié. C’est le médecin régulateur du SAMU qui donne son accord à l’engagement de la phase « thérapeutique » du protocole conservatoire partagé.

6) DISPONIBILITE DES INFIRMIERS
Tout infirmier de statut hospitalier volontaire au sein des SDIS est obligatoirement déclaré auprès du Directeur de l’établissement qui l’emploie.
Les activités hospitalières sont prioritaires et dans tous les axes de l’exercice de l’agent hospitalier : activité de soins, remplacement, formation professionnelle.
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