LMD, dernière ligne droite ?

Gaetan CLEMENCEAU
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mer. mars 25, 2009 4:27 pm

Alors ils (Roselyne nous l'a encore promis "universitaire" et passage en catégorie A en prime, alors que ces services DHOS la contredit : licence professionnelle) nous la sortent quand cette licence et master universitaire.

La rentrée 2009 approche (avec le CEFIEC et l'ARSI qui approuve et le SNPI CFE/CGC qui crie au loup, et le SNIA qui se gosse de participer aux négociations avec toujours peu, pas ou très en retard sur le débat).

Qui est-ce qui a des infos ?
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. mars 25, 2009 6:37 pm

Le SNIA se gausse. Ce ne sont plus des enfants de cœur. :wink:
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Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mer. mars 25, 2009 7:57 pm

S'ils la mette en place et à supposer qu'il s'agisse bien d'une licence universitaire adossée à un vrai diplôme professionnel, ce ne serait que pour les nouveaux entrant en formation.
Une remise au gout du jour de l'affaire des instits et des maîtres des écoles.
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » sam. mars 28, 2009 2:39 pm

Oui, en effet, mais cela ouvrira enfin de nouvelles négociations salariales, d'ailleurs dès juin selon notre président, mais à partir de septembre selon le ministère de la santé et ses services, c'est-à-dire après la Toussaint... vous voyez ce que je veux dire : mort et enterré avant même d'être né.

Alors, on se bouge ?

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Message par Arnaud BASSEZ » sam. mars 28, 2009 3:30 pm

vu sur infirmiers.com

(APM International) : Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a demandé vendredi à la ministre de la santé d'engager la concertation sur le volet statutaire de la réforme de la profession d'infirmier, liée à la reconnaissance de leur formation dans le cursus licence, master, doctorat (LMD), à l'occasion d'un déplacement à l'hôpital de Rambouillet (Yvelines) sur le projet de loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST).

Accompagné du président du Sénat et maire de Rambouillet Gérard Larcher et de la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, Nicolas Sarkozy a tout d'abord abordé ce sujet à l'Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de l'hôpital devant plus d'une centaine de personnels hospitaliers et étudiants de l'Ifsi.

Il est revenu dessus lors de la deuxième phase de son déplacement, une table ronde organisée avec les maires de Versailles et du Chesnay, les directeurs des CH de Versailles et de Rambouillet, une infirmière, une aide-soignante et un médecin de l'hôpital de Rambouillet ainsi qu'un médecin généraliste. Cette table ronde a eu lieu au centre national de football de Clairefontaine, devant environ 1.200 personnes (professionnels de santé, parlementaires, personnalités locales).

Le président a rappelé que la France comptait 450.000 infirmiers mais avec une densité moindre (7,7 pour 1.000 habitants) qu'en Allemagne (9,7) ou au Royaume-Uni (9,1) car, en France, le métier est moins attractif et il n'est pas reconnu au niveau universitaire.

Il a confirmé que le niveau licence sera reconnu dès la rentrée 2009. "Les infirmières qui rentreront à l'université, en formation, en 2009 (...) et sortiront dans trois ans en 2012 seront les premières à être diplômées des universités au niveau licence", a-t-il déclaré lors de la table ronde.

Le chef de l'Etat a souligné que cette reconnaissance au niveau licence permettra d'augmenter les rémunérations des infirmiers et donc d'améliorer leur pouvoir d'achat.

"Dans le même temps, la ministre de la santé va engager des discussions statutaires pour voir naturellement les conséquences sur le niveau d'indice auquel commencera désormais une infirmière puisque [les infirmières seront] en catégorie A", a-t-il ajouté.

Dans une note distribuée aux journalistes lors du déplacement, il est précisé que cette concertation sur le volet statutaire devrait commencer début juin.

Interpellé par une infirmière de l'hôpital de Rambouillet, Carine Balmont, sur la reconnaissance statutaire des infirmières diplômées avant 2012, il a souligné que cela "demandera une négociation".

"Bien entendu, on commence les négociations pour faire les équivalences, pour emmener tout le monde, les nouveaux diplômés et anciens diplômés", a confirmé la ministre de la santé, Roselyne Bachelot.

"On commence en 2009 pour la formation mais on emmènera tout le monde. On ne veut pas deux statuts (...) avec des gens plus ou moins bien payés en fonction de leur date d'entrée" dans le métier, a renchéri le président.

Nicolas Sarkozy a indiqué qu'après les infirmiers, il est prévu de s'occuper des 14 autres métiers de l'hôpital. "Je pense qu'on peut revaloriser votre pouvoir d'achat en améliorant les conditions de formation, formation continue, formation initiale".
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Message par Christophe Leroy » ven. mai 08, 2009 10:01 am

LMD suite,suite et.....RIEN

Actualités
Réforme LMD pour les infirmiers: le groupe de travail "Master" poursuit sa réflexion


Le 08 Mai 2009 - (APM International) : La réunion de synthèse des travaux sur l'intégration de la formation infirmière au dispositif licence-master-doctorat s'est tenue mardi alors que le groupe de travail sur la poursuite des études en master et doctorat n'a pas terminé sa réflexion, a-t-on appris auprès de la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos).

Quatre groupes de travail avaient été mis en place en novembre 2008 pour réfléchir au contenu de la licence, à la poursuite d'études en master et doctorat, au conventionnement entre établissements de formation, universités et régions et à la vie étudiante, rappelle-t-on.

La ministre de la santé avait indiqué en novembre 2008 que, pour les infirmiers, l'objectif était d'achever la concertation en avril, afin que la réforme puisse s'appliquer dès l'année scolaire 2009-2010 et avoir des infirmiers reconnus par l'université en 2012, ce que Nicolas Sarkozy avait réaffirmé en mars lors d'un déplacement dans les Yvelines.

Les conclusions des trois groupes sur la licence, le conventionnement et la vie étudiante ont été présentées mardi aux organisations paramédicales, a précisé mardi à l'APM la Dhos, sans vouloir préciser leur contenu.

S'agissant de la licence, il a été confirmé le maintien du diplôme d'infirmier d'Etat avec la reconnaissance du "grade de licence", a-t-on appris de sources professionnelles.

Concernant le conventionnement entre l'université, la région et l'hôpital auquel est adossé l'institut de formation en soins infirmiers (Ifsi), il a été précisé que la convention type devait contenir une dimension pédagogique, certificative, évaluative et sur les moyens, a expliqué le secrétaire général du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) CFE-CGC, Thierry Amouroux, interrogé mardi par APM.

Cette convention sera signée par des groupements de coopération sanitaires (GCS).

Contacté mercredi par APM, le président du Comité d'entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), Christian Camou, a indiqué qu'il avait été proposé qu'un GCS soit "superposable" à une académie. Ces GCS devront regrouper les Ifsi qui relèvent de la fonction publique hospitalière. Les autres pourraient se regrouper entre eux, a précisé Christian Camou, rappelant que ces partenariats devront être formalisés au plus tard au 30 juin 2010.

Il a indiqué qu'une circulaire serait diffusée pour le fonctionnement du GCS-type.

Un groupe de travail incluant l'Association des régions de France (ARF) a été mis en place fin avril pour évaluer les moyens supplémentaires nécessaires pour la mise en oeuvre de ce dispositif et doit se réunir le mardi 2 juin, a précisé le président du Cefiec.

Concernant le groupe sur la vie étudiante, il aurait été proposé la mise en place d'une carte unique pour tous les étudiants. Une circulaire devrait également rappeler l'ensemble des obligations qui s'appliquent aux étudiants en général et donc également aux étudiants infirmiers.

Le groupe master va poursuivre sa réflexion. La Dhos et la direction générale de l'enseignement supérieur (DGES) devraient réaliser un recensement des masters existants qui relèvent du champ des soins infirmiers, a expliqué Christian Camou, précisant que de nouveaux masters pourraient être créés notamment en cancérologie et en gérontologie.

Le projet d'arrêté sur le diplôme d'Etat infirmier a par ailleurs été présenté lors du Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) mercredi 29 avril.

Une réunion doit en outre avoir lieu le 2 juin pour entamer la négociation sur la question statutaire et de rémunération, a-t-on appris de sources professionnelles.

DECEPTION DES ORGANISATIONS

Les organisations interrogées par APM se sont déclarées globalement déçues par la synthèse des ces travaux. Elles ont notamment déploré que la reconnaissance du grade de licence soit équivalente à la "simple reconnaissance de niveau", sans impliquer la mise en place d'une "véritable filière universitaire de sciences infirmières".

Dans un communiqué publié mardi, le SNPI CFE-CGC dénonce "une fausse licence en trompe l'oeil". Elle estime que contrairement aux annonces de Nicolas Sarkozy et Roselyne Bachelot, les services ministériels proposent "un programme de dévalorisation des études d'infirmières". L'organisation exige "une véritable filière professionnelle LMD dans le cadre d'un diplôme, et non un simple grade de licence".

Thierry Amouroux a précisé à l'APM que les organisations allaient contacter les parlementaires pour leur faire part de leurs revendications.

La présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI), Nathalie Depoire, a également exprimé son "sentiment de déception" à l'issue de cette réunion, déplorant également les "effets d'annonce".

Elle s'est également inquiétée des moyens dégagés pour cette réforme. Elle a notamment évoqué la question de l'encadrement des étudiants en stage et du temps dégagé pour les maîtres de stage, les tuteurs de stage et les référents.

Interrogé mercredi par APM, le président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI), Philippe Tisserand, s'est aussi déclaré déçu de la synthèse de ces travaux alors que la France est "déjà très en retard". La "volonté politique réaffirmée par la ministre de la santé et le président de la République a été dénaturée par la technostructure", a-t-il estimé.

Dans un communiqué publié mercredi, la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) reconnaît que le ministère s'est positionné sur la reconnaissance d'un grade de licence et sur la mise en place d'une carte étudiante donnant accès aux services universitaires.

Elle déplore cependant que "de nombreuses zones d'ombre persistent", notamment sur le moment où le grade de licence laissera place à un diplôme universitaire de licence et le moment où les étudiants paramédicaux auront accès à des bourses équitables par rapport aux étudiants universitaires. La Fnesi estime qu'il est "temps d'en finir avec le statut de "para-étudiant" et demande, "non plus des promesses", mais "des garanties".

De son côté, le Cefiec s'est dit plutôt en accord avec la synthèse des groupes de travail et le référentiel de formation. Joint par APM, son président, Christian Camou, a tenu à rappeler la position de la Conférence des présidents d'université (CPU) présentée à l'issue de son assemblée plénière le jeudi 16 avril.

Dans un communiqué publié à cette date, la CPU s'est dit favorable à l'intégration dans le LMD des formations paramédicales mais a estimé que la délivrance du grade "ne peut être qu'une étape" et "ne peut constituer un modèle pour l'entrée dans le LMD des autres formations relevant du domaine de la santé".

La CPU demande donc aux ministères concernés de préciser "très rapidement le calendrier de l'intégration des formations en soins infirmiers dans les universités".



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:twisted:
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. juin 14, 2009 12:32 pm

voici la réponse du SNIA à propos du LMD que je tiens du forum bleu. La présidente du SNIA autorise la diffusion de cette lettre, d'après le forumeur qui l'a diffusé sur le site bleu.


"Pour les IADE et infirmiers spécialisés en général, la discussion est
totalement à l'ordre du jour en ce moment dans les locaux du ministère.
Jusqu'alors nous avons obtenu l'accord de principe de la part de la
directrice de la DHOS elle-même sur le grade de master pour les
spécialités infirmières à partir du moment où le grade de licence est acté
pour le DE infirmier. Mais bien sûr, à condition que le contenu de
formation soit de ce niveau universitaire. La construction du référentiel
de formation commencera début juillet et soyez certains que nous sommes
très vigilant à cela en analysant parallèlement le contenu des directives
européennes sur la reconnaissance des qualifications professionnelles.
Sur ce point, les infirmiers anesthésistes sont plus avantagés que les
IBODE et les PUER, parce que :
- notre référentiel de formation est loin d'être finalisé (ce qui permet
de se documenter sur les expériences similaires dans d'autres pays ou pour
d'autres métiers)contrairement à celui des IBODE,
- les études actuelles sont déjà les plus longues, ce qui fait qu'il
manque peu d'ECTS (à partir du programme actuel) pour aboutir au nombre
d'ECTS nécessaire au grade de master,
- et surtout l'exclusivité d'exercice que nous donne le diplôme est un
atout considérable pour le valoriser en pratiques avancées, et dans la
directive européenne "pratiques avancées" est synonyme de Master.

Bref, tout cela est en cours de travail et de discussion et
pour le moment les différents échanges sont plutôt favorables, mais s'il
devait y avoir rupture de dialogue avec les pouvoirs publics ou même
conflit avec les médecins, nous envisagerions sérieusement un mouvement.

Ce qui pourrait être constructif, ce serait de se rencontrer pour envisager
les actions à faire.

Pour ce qui concerne la VAE, ces rumeurs me semblent totalement
infondées.Si l'accessibilité du DEIA ne pourra être totalement retoquée
que lorsque le référentiel de certification sera finalisé, l'exclusivité
d'exercice dont nous bénéficions (contrairement aux autres spécialités
infirmières) est un vrai rempart à la VAE. Et en cela nous pouvons
remercier nos ainés de l'avoir obtenu en 1988.

Cordialement.
Marie-Ange SAGET"
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. déc. 16, 2009 6:28 pm

En entendant le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, assurer hier sur RTL qu’à l’issue de négociations en cours, la profession infirmière allait bénéficier de « la plus forte augmentation de salaire qu’on n’ait jamais connue », qui aurait pu imaginer que la veille, l’ensemble des organisations syndicales représentant ces professionnelles avaient quitté la séance de discussion avec la Direction de l’hospitalisation et l’organisation des soins (DHOS) ?
La version idyllique présentée par le ministre, évoquant une augmentation de la rémunération des infirmières équivalant à 2 500 euros par an, est en effet fortement contestée par les organisations syndicales.

La ministre en prend pour son grade

Les négociations en cours s’appuient on le sait sur l’intégration des études en soins infirmiers dans le dispositif licence-master-doctorat (LMD), ce qui doit permettre la reconnaissance au niveau licence de la formation de ces professionnelles. Cette revalorisation du diplôme entraîne des conséquences statutaires et salariales. De fait à partir de 2012, toute nouvelle diplômée intégrera une catégorie A rénovée de la fonction publique hospitalière. Pour les infirmières déjà en exercice, une procédure d’équivalence doit être mise en place.
Dès l’ouverture des négociations, le 10 septembre, les crispations entre la DHOS et les syndicats ont été nombreuses. Ces derniers ont renvoyé leur copie aux représentants du ministère en fustigeant des revalorisations salariales bien trop faibles. La dernière mouture du projet ne leur a guère apporté plus de satisfaction.
Il prévoit qu’à partir de 2011 les infirmières pourront choisir de rester en catégorie B (dont le statut doit être réaménagé) ou de passer en catégorie A, mais avec un statut de sédentaire, qui suppose une retraite à 60 ans et non plus à 55 ans. Parallèlement à cette possibilité de changement de statut, une revalorisation salariale sera engagée qui doit s’achever en 2016.

Le document transmis aux syndicats, dont l’APM a eu une copie précise que : « A l’issue de l’ensemble des opérations de reclassement en 2016, les infirmiers auront bénéficié d’une revalorisation annuelle de 1 487 euros (bruts) en moyenne pour un infirmier de grade 1 et d’une revalorisation de 2 466 euros pour un infirmier de grade 2 ». Concernant les infirmières spécialisées, dès aujourd’hui en catégorie A, un changement de statut et des augmentations de rémunération sont également prévues, échelonnées jusqu’en 2016.

A cette date, IBODE et puéricultrices pourront bénéficier d’une augmentation allant de 1 509 euros par an (grade 1) à 1 564 euros (grade 2). Les infirmières anesthésistes connaîtront pour leur part une revalorisation allant de 1 752 euros par an (grade 1) à 1 929 euros (grade 2).

Un nombre de bénéficiaires limité

Les détails du texte soumis aux syndicats par la DHOS confirment que l’augmentation de « 2 500 euros » évoquée par le ministre de la Santé ne sera ni immédiate, ni générale. Les syndicats ont ainsi fait valoir que cette progression « ne concernera que les infirmiers en fin de carrière qui sont au dernier échelon de la grille salariale », comme l’a précisé le secrétaire fédéral de la CGT Philippe Crépel, tandis qu’à la CGT on évaluait la revalorisation mensuelle pour une infirmière en début de carrière à « 45 euros bruts ».

De son côté, le secrétaire général du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), CFE-CGC a fait remarquer : « La moitié des infirmiers partent à la retraite d’ici 2015, donc les infirmières ne risquent pas de profiter de la revalorisation de 2 500 euros à partir de 2016 ! ».

Erreur de méthode

Aussi, le renoncement à une retraite anticipée dans ces conditions apparaît difficile à admettre. « Comment dire à une infirmière, surtout en cette période de réduction des emplois, que son métier n’est plus pénible », s’interroge ainsi la CFTC qui s’est déclarée « scandalisée » par les propos du ministre.
Au-delà de la contestation des chiffres avancés, c’est également la méthode employée par Roselyne Bachelot qui a profondément déplu aux syndicats. La CGT Santé a ainsi déploré « un non respect des règles de négociations ». « Nous n’avons quasiment jamais vu la ministre de la santé et voilà qu’elle communique sur le sujet » s’est encore étonné Philippe Crépel.

Aujourd’hui, les syndicats pourraient décider d’une réponse commune à adopter face à la DHOS et aux représentants du ministère. Les jeux sont donc loin d’être faits.

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. janv. 01, 2010 3:50 pm

Déjà vu et lu ailleurs, mais pour ceux qui auraient loupé une étape.
Vu sur le site du SNPI*
(* ici pas de syndicalisme, juste de l'information).


Revalorisation salariales et LMD : un jeu de dupes pour les infirmières !

Le ministère se moque de nous ? Pour vous faire entendre, signez et faites signez autour de vous la pétition en téléchargement !
17 décembre 2009

La séance de négociations salariales du 14 décembre 2009 avec les 8 organisations syndicales représentatives, dans le cadre de la reconnaissance des compétences liée à la réforme LMD des professions paramédicales relève de la provocation. Le projet de protocole ne prévoit qu’un reclassement en octobre 2011, soit pas un centime de revalorisation pendant les deux années à venir !

Nous sommes loin des annonces de la ministre, qui évoque dans la presse la situation d’une infirmière en fin de carrière en 2016 !!!!!! Comme la moitié des IDE hospitalières doivent partir à la retraite d’ici 2015, cela ne risque pas de concerner grand monde !

Face à cela, lundi 14 décembre 2009, les organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, SUD, UNSA, CFTC, CFE CGC) ont quitté la séance de négociation statutaire, face au refus du ministère de retirer des négociations le sujet de la catégorie active (possibilité de départ à 55 ans pour pénibilité) en contre partie du passage en catégorie A pour les paramédicaux. L’ensemble des organisations syndicales s’adresse solennellement au gouvernement pour exiger le retrait du sujet de la retraite des négociations en cours afin de les poursuivre.

Exemple de ce florilège de bêtises, en page 9, le document précise même que pour atteindre le sommet de la grille salariale il faudra attendre 6 ans de plus car « La durée de carrière passe à 31 ans afin de tenir compte de l’allongement de la durée de la vie professionnelle »… qui est de 12 ans en moyenne chez les infirmières !

La revalorisation des IDE de classe normale (premier grade) comme celles des IDE de classe supérieure (deuxième grade) sera dans deux ans de 7 à 10 points (soit 32 à 46 euros brut par mois). Mais pour passer en catégorie A, les IDE doivent renoncer à toutes les mesures spécifiques à la grande pénibilité du métier :
- possibilité de partir à la retraite à 55 ans (mais pas à taux plein !)
- bonification d’un an tous les 10 ans en catégorie active

En effet, selon les études objectives de la caisse de retraite CNRACL, 1 IDE sur 4 part à la retraite en invalidité, et leur espérance de vie est inférieure à celle d’une femme française.

Le projet de protocole parait à ce point ridicule, qu’en page 10 nous avons même une extrapolation virtuelle pour dans sept ans ! « A l’issue des opérations de reclassement, en 2016, les infirmiers auront bénéficié d’une majoration de 1.487 par an en moyenne par agent » … somme virtuelle étant donné qu’ils auront majoritairement quitté la profession avant d’atteindre un indice terminal bien théorique ! Un jeu de dupes !

Les infirmières spécialisées (puéricultrices, anesthésistes, bloc opératoire) déjà en catégorie A depuis 2001, vont devoir attendre trois ans, en décembre 2012, pour une revalorisation… à condition de renoncer elles aussi aux mesures pour compenser la pénibilité !

Nous sommes loin des engagements du Président de la République et de Roselyne Bachelot, qui ont indiqué à de nombreuses reprises que leurs objectifs étaient de reconnaître les compétences des infirmières, et de rendre cette profession attractive. "Nous demandons un salaire en rapport avec nos compétences et nos responsabilités, pas la charité" explique Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du syndicat infirmier SNPI CFE-CGC. "Ces propositions sont insultantes pour les professionnels que nous sommes. Les dernières revalorisations salariales des infirmières ont fait suite au "mouvement infirmier de 1988". Vingt ans après nous attendions autre chose que cette aumône."

A cette époque, nous commencions à 1.5 fois le SMIC, pour finir notre carrière à 3 fois le SMIC. Aujourd’hui, selon les propres chiffres du Ministère, une infirmière de classe normale débute à 1.479 euros pour finir sa carrière à 2.252 euros (salaire nets, primes et indemnités comprises).

L’enfer pendant deux ans, le Paradis dans 7 ans

Ce projet de protocole d’accord prévoit deux glissements de la grille indiciaire, l’un en 2013 et l’autre en 2016 :
- "à l’issue de l’ensemble des opérations de reclassement (en 2016), les infirmiers auront bénéficié d’une revalorisation annuelle" de 1.487 euros (bruts) en moyenne pour un infirmier de grade 1 et d’une revalorisation de 2.466 euros pour un infirmier de grade 2.
- La nouvelle grille comprendrait six grades pour la filière infirmière et la durée de carrière serait de 31 ans.
- Les infirmières spécialisées (qui sont déjà en catégorie A) pourraient entrer dans une grille rénovée de catégorie A en décembre 2012, qui évoluerait une seconde fois en 2016.
- En 2016, à l’issue de l’ensemble des opérations de reclassement, les infirmiers de bloc opératoire (Ibode) et les puéricultrices bénéficieraient d’une augmentation de 1.509 euros par an en moyenne (en grade 1) et de 1.564 euros en grade 2. Pour les infirmiers anesthésistes (Iade), cette revalorisation serait de 1.752 euros par an en moyenne (pour un infirmier de grade 1) et de 1.929 euros pour un infirmier de grade 2.
- Les cadres de santé auraient également accès à une grille rénovée de catégorie A en décembre 2012 et à l’issue des opérations de reclassement en 2016, ils bénéficieraient d’une revalorisation de 1.957 euros par an en moyenne.

Droit d’option en B

Pour les infirmières qui refuseraient le chantage sur les retraites, il est prévu un droit d’option pour une grille intermédiaire en B, le « nouvel espace statutaire, NES » toujours en octobre 2011, avec une aumône de 4 point, soit 18 euros brut par mois.

Dans ce NES en catégorie B, la proposition du ministère pour les infirmières de classe normale est inchangée depuis septembre (le point est à 4.60 euros brut) :
- 2ème échelon, indice 324 passe au 332 (+ 8 pts)
- 3ème échelon, indice 343 passe au 346 (+ 3 pts)
- 4ème échelon, indice 367 passe au 370 (+ 3 pts)
- 5ème échelon, indice 390 passe au 394 (+ 4 pts)
- 6ème échelon, indice 416 passe au 420 (+ 4 pts)
- 7ème échelon, indice 446 passe au 450 (+ 4 pts)
- 8ème échelon, indice 481 passe au 483 (+ 2 pts)
- et création d’un 9ème échelon, à l’indice 515

Dans le cadre de cette grille intermédiaire en B, la proposition du ministère pour les infirmières de classe supérieure est inchangée depuis septembre :
- 1er. échelon, indice 411 passe au 423 (+ 12 pts)
- 2ème échelon, indice 442 passe au 448 (+ 6 pts)
- 3ème échelon, indice 466 passe au 471 (+ 5 pts)
- 4ème échelon, indice 490 passe au 494 (+ 4 pts)
- 5ème échelon, indice 515 passe au 519 (+ 4 pts)
- 6ème échelon, indice 534 passe au 535 (+ 1 pts)
- et création d’un 7ème échelon, à l’indice 551

La contre-proposition de la Fédération Santé CFE-CGC est de prendre comme date d’effet le 1er janvier 2010 :
- pour le paiement selon la future grille B intermédiaire,
- et pour le premier contingent d’infirmières en poste à reclasser en catégorie A
- en partant de la proposition du ministère, d’augmenter à l’échelon supérieur pour augmenter le différentiel de salaire et ne pas allonger la durée de carrière

Par exemple, dans le cadre de cette grille intermédiaire en B, la contre-proposition de la Fédération Santé CFE-CGC pour les infirmières de classe normale est :
- 2ème échelon, indice 324 passe au 346 (+ 22 pts)
- 3ème échelon, indice 343 passe au 370 (+ 27 pts)
- 4ème échelon, indice 367 passe au 394 (+ 27 pts)
- 5ème échelon, indice 390 passe au 420 (+ 30 pts)
- 6ème échelon, indice 416 passe au 450 (+ 34 pts)
- 7ème échelon, indice 446 passe au 483 (+ 37 pts)
- 8ème échelon, indice 481 passe au 515 (+ 34 pts)
- et création d’un 9ème échelon, à l’indice 545

Pour le SNPI CFE-CGC, le passage en catégorie A doit représenter un gain de 100 euros par mois pour chacun, afin de répondre aux objectifs d’attractivité et de fidélisation.

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Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. janv. 08, 2010 8:31 pm

Parmi les critiques qu’avaient suscité les déclarations de Roselyne Bachelot au mois de décembre concernant la revalorisation du statut des infirmières (liée à l’évolution de leur formation qui doit être intégrée au dispositif universitaire LMD [Licence/Master/Doctorat]) figurait un étonnement agacé des syndicats de voir le ministre prendre la parole, alors qu’elle s’était le plus souvent montrée absente lors des séances de négociations. « Nous n’avons quasiment jamais vu la ministre de la santé et voilà qu’elle communique sur le sujet » avait ainsi remarqué le secrétaire fédéral de la CGT santé Philippe Crépel.

Entendant ces dénonciations, le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot a choisi de faire front devant les représentants syndicaux ce mardi 5 janvier lors de la présentation de la nouvelle mouture du protocole d’accord proposé aux organisations. Elle a présenté elle-même les différentes avancées proposées par ce nouveau texte.

Avancement du calendrier

Il semble en effet qu’un certain nombre de revendications des syndicats ait été entendu, bien que demeure le point principal d’achoppement : le passage de la catégorie B à la catégorie A se fera pour les infirmières aujourd’hui déjà en poste au prix d’un renoncement à leur départ à la retraite à 55 ans qui sera désormais fixé à 60 ans. Si ce sujet continue à susciter le débat, certaines avancées importantes ont été reconnues, au premier rang desquelles une modification du calendrier. Ainsi, alors que la version proposée en décembre tablait sur un passage possible en catégorie A à partir d’octobre (pour les infirmiers) et décembre (pour les paramédicaux) 2011, le nouveau texte évoque les dates de janvier et septembre 2011.

Parallèlement, les deux augmentations salariales sont prévues pour mi 2012 et mi 2015 (et non plus 2016). De même, pour les infirmières qui refuseraient de quitter la catégorie B, les revalorisations salariales pourraient intervenir dès l’été 2011 et non à la fin 2011. Des efforts ont également été consentis en ce qui concerne le montant des augmentations, pour les infirmières ayant atteint le dernier échelon de la catégorie A, la grille indiciaire atteindra, à la fin de la réforme, 730 et non 720.

Roselyne Bachelot a précisé que « les infirmières en milieu de carrière bénéficieront » au terme des différentes revalorisations « d’une rémunération annuelle majorée de 2 000 euros en moyenne ». Cette allusion au « milieu de carrière » est une adresse directe aux syndicats qui reprochaient au gouvernement de se référer à la situation des infirmières en fin de carrière. Au-delà du choix de la formulation, le ministre a eu à cœur de répondre aux préoccupations des syndicats qui ont fait valoir que la carrière des infirmières était souvent courte : Roselyne Bachelot a en effet insisté pour que le protocole final comporte un volet spécifique dédié non seulement « à l’amélioration des conditions de travail », mais aussi « à la seconde partie de carrière » des infirmières.

Recadrer le débat

D’autres avancées intéressantes ont été remarquées par les syndicats, telles celles concernant les cadres. C’est en effet à leur demande que pourrait être créé « un grade spécifique », tandis que « l’indice sommital du grade de cadre supérieur a été sensiblement augmenté ». Ainsi en fin de carrière, les cadres de santé pourraient atteindre l’indice brut 901 et non plus 821. Ces derniers sont également concernés par la proposition du ministre ayant trait à l’amélioration des ratios promus-promouvables qui concerne les adjoints des cadres hospitaliers. Enfin, la possibilité d’une prime pour les infirmiers encadrant des étudiants a été évoquée.

Chantage ?

Ces différentes propositions ont retenu l’attention des syndicats, bien que l’accord ne semble pas encore acquis. « Ce sont des premières réponses que nous attendions depuis longtemps » a ainsi commenté la fédération santé de la CFDT, tandis que FO s’est félicitée de la revalorisation accordée aux cadres et des avancées concernant les infirmiers. Le ton était plus sec à la CGT qui qualifie le conditionnement du passage en catégorie A à un changement de l’âge du départ à la retraite à un « chantage ». Sud Santé n’a pour sa part pas caché son « mécontentement », tandis que le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) a indiqué son intention de lancer une pétition appelant à une revalorisation dès le 1er janvier 2010 !

source JIM
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » mar. janv. 12, 2010 2:06 pm

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Message par Arnaud BASSEZ » mar. janv. 12, 2010 3:05 pm

Mais qu'est-ce que c'est que ces infirmières qui viennent réclamer encore des sous ??!
Elles vont couler les finances de l'État avec leur salaire indécent !!

Tout ça démontre bien le manque de reconnaissance de la profession. Se voir traité avec une telle ironie à peine masquée...
Je répondrais par ceci
cela
encore
à nouveau
enfin

bon j'arrête, car je vais avoir des soucis avec mon hébergeur pour cause de surpoids.
De toute façon, les échos, il suffit de voir qui le dirige pour tout comprendre.
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Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » dim. janv. 17, 2010 12:20 pm

Lettre ouverte à toute la profession infirmière

Le projet de réforme du ministère est la pire escroquerie jamais proposée dans le monde la santé, et c'est bien sûr les infirmiers qui doivent en être les dupes.
C'est une escroquerie dont l'évidence saute immédiatement aux yeux des plus âgés d'entre-nous mais qui concerne de la même manière les plus jeunes.

Passage en catégorie A sédentaire :
Cela aura trois impacts très négatifs sur nos carrières et sur notre vie personnelle.
1/ Perte du droit de partir en retraite avant 60 ans.
Théoriquement il semble impossible de partir en retraite avant 60 ans vu les 41 annuités de cotisation exigées (et bientôt 42). Pourtant en cumulant les droits naturellement acquis et les abattements liés à l'exercice actif en fonction publique (1 an tous les 10 ans), voire en y ajoutant les décotes liées à l'éducation des enfants, nombreux sont ceux qui pourraient partir à taux plein avant 60 ans. Avec cette réforme, c'est fini et, même 60 ans deviendra un horizon difficile à atteindre pour beaucoup d'entre-nous.
À titre d'exemple, célibataire sans enfant, je pense partir à la retraite vers 57 ans à taux plein alors que je devrai attendre au moins 61 ans dans le nouveau système et que je ne bénéficierai de l'augmentation annoncée (et fausse en plus) que de 2015 à 2018 !
2/ Perte de la décote des fonctionnaires actifs.
Comme je viens de le dire cette décote peut faire gagner jusqu'à 4 ans de cotisations si l'on conserve le statut actif et que l'on refuse le statut sédentaire. Certes les plus jeunes argueront que les augmentations de salaire annoncées compenseront cet inconvénient. C'est faux et je le prouve.
Non seulement les chiffres avancés sont faux car basés sur des calculs optimistes qui “oublient” opportunément qu'une partie de notre rémunération est fluctuante (prime annuelle) et dépend de paramètres sans rapport avec notre compétence, sans parler du fait que les grilles à deux niveaux (classe normale et sup.) créent un différentiel injuste et de nature à fortement fausser ces chiffres apparemment merveilleux. En outre, ceux qui refuseront auront aussi des augmentations, même si elles resteront très faibles. C'est donc le différentiel qu'il faut étudier et non les données brutes.
Enfin, ces chiffres méprisent notre profession en omettant de remarquer que notre formation (de Bac + 3 à Bac + 5), nos responsabilités professionnelles et les risques que nous subissons sont sans rapport avec les grilles actuelles. Il suffit de se comparer à des professions extérieures à la santé pour s'en convaincre. Récemment la grève des conducteurs du RER A à Paris nous a prouvé à quel point notre salaire est misérable et méprisant. Le retard est de l'ordre de 25 à 40% et l'on nous propose au mieux que 4% d'augmentation.
2/ Perte des heures supplémentaires réellement effectuées.
Les sédentaires (demandez à vos cadres) ont un quota d'heures supplémentaires qu'ils dépassent allègrement sans les récupérer. Voulez-vous ouvrir cette boîte de Pandore et travailler 48 heures payées 35 ?

Que cache le gouvernement derrière cette réforme ?
Il y a plusieurs raisons pour expliquer l'urgence du gouvernement :
1/ retarder les départs en retraite des infirmiers, ou plutôt les étaler sur une dizaine d'années au lieu d'assister à une envolée de moineaux entre 2012 et 2015 (tiens quel hasard que ces dates correspondent à celles annoncées pour la réforme). Ainsi il serait plus facile de limiter la casse dans le secteur de santé car on va au devant d'un véritable tsunami politique qui devrait mettre la population française dans la rue quand les soins ne seront plus possibles faute de soignants. À ce moment là croyez bien que le gouvernement sera moins à l'aise pour discuter avec ceux qui resteront sur le montant des augmentations de salaire et sur leur dates de départ en retraite.
2/ disposer d'effectifs infirmiers acceptables pour organiser les transferts de compétences médicales destinés à compenser les départs en retraite des médecins qui ne pourront guère être davantage retardés. Du coup on aura un système où l'on verra nos responsabilités augmenter sans reconnaissance statutaire et salariale. Double bonus pour Sarkozy !
3/ poursuivre la politique de restriction envers la santé destinée à devenir ce que même le système Thatcher ou Bush n'avaient jamais osé rêver.

Il ne faut pas oublier que nous avons vécu une répétition générale de ce principe avec la réforme du statut des sage-femmes. On les a mise en statut médical sans aucun avantage (l'augmentation de revenu fut plus que symbolique) mais avec tous les inconvénients sur la retraite, les heures supplémentaires et les responsabilités (donc les primes d'assurance).
Avec les infirmiers, le gouvernement veut faire mieux encore.

Connaissant la pénibilité de notre travail et sachant que très peu d'infirmiers atteignent l'âge de la retraite quand ils ont exercé cette profession depuis le début de leur carrière professionnelle - durée de vie professionnelle de 12 ans actuellement - et que ceux qui partent en retraite le font le plus souvent en invalidité (donc avec moins de santé et moins d'argent), êtes-vous prêts à réduire encore plus vos chances d'en profiter pour le seul bénéfice d'un gouvernement qui s'échine à nier sa responsabilité collective dans le délabrement terrible de notre système de santé ?

Que se passera-t-il si nous refusons collectivement le nouveau système ?
1/ Le gouvernement se retrouvera à la fin de l'année avec une profession prête à se battre pour une vraie reconnaissance et avec... un an de moins pour la négocier.
2/ La situation de pré-implosion de la santé française aura continué de progresser et se verra encore mieux qu'aujourd'hui augmentant de fait la pression sur le gouvernement.
3/ La profession se sentant unie sur ce sujet sera mieux préparée à une lutte efficace si le gouvernement tente de nous imposer son système de force.
4/ Devant l'urgence de la situation, syndicats et ordre infirmier devront cesser leurs querelles ridicules pour agir ensemble pour la profession.
5/ La négociation pourra aborder tous les points actuellement en litige : vraie reconnaissance universitaire et seulement professionnelle pour tous les infirmiers (avec équivalence reconnue pour les plus anciens), vraie reconnaissance salariale de la compétence actuelle et des compétences que le futur nous amènera à exercer, formations adaptées à la mise en place du projet Berland de glissement de compétences, fin de la discrimination salariale par la mise en place de grilles de salaire linéaires, statut professionnel adapté à nos nouvelles responsabilités et compétences.

Voilà en quelques mots les axes de réflexion que je vous engage à développer et à diffuser largement en attendant que l'ordre infirmier réalise sa première vraie opération de prestige en prenant la tête de ce combat contre la destruction de nos professions.

Éric DELMAS, infirmier anesthésiste (IADE), ancien participant aux luttes infirmières de 1984 (décret de compétences), 1988 et 1991 (revalorisation de la profession infirmière et des spécialités), membre de la Coordination infirmière de 1988, partie prenante du projet d'ordre infirmier dès 1990, fondateur du premier site infirmier généraliste français (Infiweb) en 1996, participant aux mouvements de lutte infirmiers spécialisés et cadre de 2000 et 2001 qui ont abouti à une reconnaissance effective (grille de salaire en catégorie A active) de ces professions.

Je vous remercie de diffuser ce message sur tous les supports auxquels vous avez accès afin d'informer au mieux la profession.
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. janv. 17, 2010 1:26 pm

Pour ce qui me concerne, j'ai relayé ton propos en page d'accueil, parune brève.

Je vais diffuser ton propos par un mail de masse, invitant les IADE à s'informer et à réagir sur le forum et autour d'eux.

J'en parlerai autour de moi, collègues et amis IADE.

Enfin je vais voir si on peut constituer un groupe d'information sur facebook.

Merci de ton message, qui démontre encore à certains, que l'expérience donne une vision plus large des choses.
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Christophe Leroy
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Message par Christophe Leroy » dim. janv. 17, 2010 2:39 pm

Je vais vous faire pleurer...dans mon équipe certains de mes collègues ne savent pas qu'il y a des négociations en cours ...Et je ne parle pas de savoir s'ils ont une idée du contenu!!!
Quand je fais passer des mails d'infos ou autres....il n'y a que peu de réponses!
Mais je vais faire passer et stimuler les troupes.
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