Vive la France

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Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. nov. 10, 2010 5:06 pm

Quelques travers de notre beau pays.
source europe 1

Ecoutes : Matignon confirmerait à demi-mot
Publié le 9 novembre 2010 à 22h39 Mis à jour le 10 novembre 2010 à 11h39

Un rappel à l'ordre aurait été envoyé par Matignon au ministère de l'Intérieur.

Alors que le Canard Enchainé affirme, dans son édition de mercredi, être sous surveillance de l'Elysée, la radio France Info assure qu'une note envoyée par les services du Premier ministre au ministère de l'Intérieur confirme que les écoutes ont existé. Une information confirmée par la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), chargée du contrôle des écoutes administratives en France.
Piqûre de rappel pour l'Intérieur

Cette note rappelait que la loi interdit aux services de renseignement de se procurer directement les factures détaillées auprès des opérateurs de téléphone. Pour la radio, il s'agit de la preuve que cette pratique a non seulement existé, mais qu'elle est illégale alors qu'elle a notamment permis aux services de renseignement de se procurer cet été la liste des appels d'un journaliste enquêtant sur l'affaire Bettencourt.

Fin septembre, la commission nationale des interceptions de sécurité, avait déjà rappelé cette interdiction. La note de Matignon signée par Jean-Paul Faugère, le directeur de cabinet de François Fillon, est classée "confidentiel défense" et a été envoyée courant octobre, précise France Info. "Le courrier de Jean-Paul Faugère rappelle la position" de la CNCIS sur les écoutes déjà précisée fin septembre, a expliqué Rémi Recio, le magistrat délégué auprès de la Commission.
"Conspiration"

La semaine dernière, le Canard enchaîné affirmait que Nicolas Sarkozy supervisait lui-même la surveillance des journalistes, via la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Dans son numéro de mercredi, l’hebdomadaire satirique affirme être à son tour sous la surveillance de l’Elysée, qui chercherait à déterminer quelle source intérieure à l’agence d’Etat basée à Levallois est à l’origine des premiers écrits.

Le patron du Canard enchaîné, Claude Angeli, spécialiste du monde du renseignement, auteur de l’article qui a lancé l’affaire, cite cette fois un cadre de la DCRI, qui parle de "suspicion généralisée" au sein de l’agence d’Etat. "Aucune enquête n'a été ouverte à la DCRI depuis la parution de cet article", a affirmé son directeur Bernard Squarcini mardi soir. L'entourage de Nicolas Sarkozy n'a pas souhaité commenter cet article. L'Elysée avait qualifié de "farfelues" les premières accusations de l'hebdomadaire.

Par ailleurs, le Canard enchaîné dénonce une "conspiration" destinée à passer outre la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) pour obtenir des renseignements sur les appels passés par les journalistes, par l’intermédiaire des fadettes (pour factures détaillées).
"Secret-défense"

Le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant aurait organisé en septembre 2009 une réunion de crise avec des représentants de la DCRI, un membre du cabinet du Premier ministre François Fillon et un conseiller de Nicolas Sarkozy. Deux mois plus tôt, la CNCIS avait rappelé à l’ordre les opérateurs téléphoniques en leur rappelant que son autorisation était indispensable.

Il aurait été décidé lors de cette réunion de faire valoir un "intérêt supérieur de l'Etat" pour se passer d'autorisations, alors que la loi de 1991 ne prévoit cette dérogation que dans certains cas limités d'écoutes ou de surveillances hertziennes.
Des "vérifications techniques"

L'Elysée aurait ensuite nommé en octobre 2009 Hervé Pelletier, un président de la CNCIS plus "accommodant" que le précédent. Sur ordre de l'Elysée, l’homme aurait fait adopter en catimini la nouvelle interprétation de la loi, lors d'un vote technique le 21 janvier 2010. Depuis, la police examine sans autorisation les factures détaillées de téléphone des journalistes, affirme le Canard.

Des faits récents appuient cette accusation. La DCRI avait en effet reconnu avoir identifié l'été dernier par des "vérifications techniques" une source du journal Le Monde dans le dossier de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt. L’agence invoque désormais le "secret-défense" pour refuser de livrer les éléments de cette enquête au procureur de Paris, qui les demande après une plainte du quotidien du soir.
Quelqu'un peut-il m'expliquer le côté "secret défense" de Liliane Bettencourt ?
Ils font des missiles ou des sous-marins chez l'Oréal ?
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Christophe Leroy
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Message par Christophe Leroy » jeu. nov. 11, 2010 10:31 am

De multiples odeurs nauséabondes flottent sur notre pays.....
:twisted:
BEAL Romain
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Message par BEAL Romain » dim. janv. 09, 2011 9:33 am

"Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être.

Livre II, chapitre IX p.61



Ces crimes exceptés, il n’a rien produit. Omnipotence complète, initiative nulle.

Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.

En vérité, on est tenté de plaindre cet eunuque se débattant avec la toute-puissance.

Certes, ce dictateur s’agite, rendons-lui cette justice ; il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il se remue.

Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! Cette roue tourne à vide.

Livre II, chapitre IX p.61





Il aime la gloriole, le pompon, l’aigrette, la broderie, les paillettes et les passe-quilles, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.

Livre I, chapitre VI p.22

Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, le coffre-fort. et tous ces hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que de la honte.

Livre I, chapitre VI p.28

Non, cet homme ne raisonne pas ; Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur.

Livre IV, chapitre II p.140

Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.

Livre I, chapitre VII p.30

[cette nation] il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue !

Livre I, chapitre VII p.37



Ce que nous voyons depuis le 2 décembre, c’est le

galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé.

Ces hommes, le malfaiteur et ses complices, ont un pouvoir immense, incomparable, absolu, illimité, suffisant, nous le répétons, pour changer la face de l’Europe. Ils s’en servent pour jouir. S’amuser et s’enrichir, tel est leur « socialisme ». Ils ont arrêté le budget sur la grande route ; les coffres sont là ouverts, ils emplissent leurs sacoches, ils ont de l’argent en veux-tu en voilà. Tous les traitements sont doublés ou triplés, [...]

Livre II, chapitre IX p.63

Victor HUGO, dans ‘ Napoléon, le petit ‘
Evidemment toute personne ayant une ressemblance.....
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BEAL Romain
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Message par BEAL Romain » dim. janv. 09, 2011 9:38 am

" DEBOUT LA D'DANS..." (MAP)
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. janv. 13, 2011 6:32 pm

Oui, c'est le célèbre nabot Léon
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. avr. 26, 2012 6:19 pm

Je ne résiste pas. Ça m'a valut un fou rire au bloc ce matin. C'était sur le quotidien le monde. On retrouve le propos sur le blog de Pierre Assouline.

§§§

Vous avez « Légume des jours » de Tolstoïeveski ?

Si vous croyez que c’est drôle d’être libraire, vous avez presque raison. Quand il n’y aura plus de librairie qu’en ligne, on rigolera moins. Nous manquerons les perles de leurs clients par eux enfilées en d’irrésistibles colliers. David Alliot vient d’en faire une anthologie sous le titre assez inattendu de Perles de librairies (Horay); il y a dix ans, Jean-Loup Chiflet l’avait précédé sur cette voie sous le titre tout aussi surprenant de Antigone de la nouille et autres perles de librairie. Cela ressemble aux Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio sauf qu’il n’y a pas de comptoir. Disons que c’est plus sobre mais pas moins tordant.

La Faute de l’abbé bourré de Zola pourrait figurer dans les deux recueils. Dans tous les cas, les anthologistes nous assurent de l’authenticité des propos rapportés. Il est d’autant plus ingrat d’en faire un livre que certains libraires sont assez pervers pour en faire leur miel tout au long de l’année sur leurs sites ou leurs blogs, sans parler de la page Facebook intitulée « Les perles de la librairie » (étonnant, non ?). Ils ne résistent pas au plaisir de faire savoir que non, décidément, ils n’ont pas en magasin Liliane est au lycée d’Homère mais ils vous trouveront J’attends un enfant mais je m’en rappelle plus de qui de Laurence Pernoud.

Qu’on se le dise, ce n’est pas chez eux que les oiseaux se crashent pour mourir. En revanche, on y trouvera le best-seller de Balzac dans le stations de ski Ca glisse dans la vallée. Le fantôme d’Albert Camus doit supporter tous les jours d’entendre demander La Veste ou L’Etranglé quand ce n’est Le Mythe décisif.

L’époque est aux affaires. Deux pour le prix d’un sans faire exprès en demandant Tolstoïevski. Mais en temps de crise, il ne faut pas forcer la vente : amis libraires, ne refusez pas si, par mesure d’économie, on vous demande Suzanne sans le Pacifique, la Carte sans le Territoire, Vendredi plutôt que La Vie sauvage, le Rouge ce mois-ci et le Noir le mois suivant… Quand on aime les livres, on ne compte pas : on ne badigeonne pas avec l’amour !

Car coté théâtre, ce n’est pas mieux qu’ils s’agisse des Femmes s’en vantent de Molière ou l’Antigode de ce pauvre Anouilh. C’est aussi que certains titres, on n’a pas idée ! On veut bien lire à condition que ce ne soit pas trop long, genre Légume des jours de Boris Vian. Au fond, ce n’est pas si mal, les mangas sans les images. Comment ils appellent ça déjà ? Ah oui, des romans. Ne vous moquez pas de celui qui demande Sadique de Voltaire : Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat à un certain nombre de choses et bac+6, a bien revendiqué « Zadig & Voltaire » comme livre de chevet (il peut aller se rhabiller).

Cela vous a peut-être échappé mais depuis quelques temps, Dostoïveski fait un tabac à Marseille avec ses Frères Kalachnikov. L’ami Boudard (salut Alphonse, où que tu sois !) eut apprécié que sa Métamorphose des cloportes se muât en un titre plus incompréhensible encore mais si boudardien « La Métempsychose des popotes ». En revanche, pas sûr que Guy Debord aurait apprécié de voir sa Société du spectacle rangée au rayon « Arts et spectacles » où l’on ne risque pas de trouver la République de Platoon. "Pour Foucault, c’est au rayon sciences humaines – Mais c’est où ça ? – Au fond – Je vois pas – Tout au fond là-bas…- Mais AU FOND Y A UN MUR ! – Oui mais sur le mur, il y a des livres… » Patience et longueur de temps en absurdistan.

Les collégiens sont les plus terribles, encore que leurs mères soient pas mal non plus : « Je voudrais les Fourberies de Scarface – Je crois que je vois. Quelle édition, Madame ? – On s’en fout. –Voici l’édition Larousse, elle est très bien- Non, pas celle-là : vous voyez bien, mon fils l’a bien précisé, là sur son papier : l’édition on s’en fout. » Le métier de libraire est un sacerdoce et l’on comprend que lorsqu’on leur demande vers 18h13 pour la vingtième fois de la journée « Vous avez une photocopieuse ? Parce il n’y a que deux pages qui m’intéressent », ils ne répondent plus que par un signe de tête (de gauche à droite).

Mais avec celui qui recherche un guide mais lequel, et qui précise « Un GuydeMaupassant », il faut renoncer. A propos, où rangez-vous les Capote ? Et vous savez qui est l’auteur du Journal d’Anne Frank ? Et Colombo de Mérimo, vous l’avez encore ? Pauvre libraire ! Lui aussi a le droit de décompresser en fin de journée : « Vous avez des nouvelles de Tchékhov ? – Mais cher Monsieur, il est mort ! ». Quant à Mme de Sévigné, inutile de la chercher : elle ne travaille plus ici.

Dans ces moments-là, s’il a assez de force, il peut encore conseiller le meilleur texte de Sartre, ses souvenirs d’enfance (Les Motos). Voilà pourquoi, lorsqu’on mesure le chemin de croix du libraire, obligé de se transformer en détective alors qu’il s’est déjà fait manutentionnaire, lui qui s’était engagé dans ce métier par amour de la littérature et passion de la lecture, on attend du prochain gouvernement, quel qu’il soit, qu’il ne maintienne pas l’augmentation de la TVA sur le livre de 5,5 à 7%. Parce que cette perle-là ne fait rire personne.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

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