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Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. févr. 26, 2013 6:38 pm

En avion, flatulences riment avec turbulences

Qui a dit que l’on ne trouvait pas dans la presse médicale spécialisée des conseils pratiques, voire triviaux ? Le New Zealand Medical Journal vient d’en offrir une démonstration résolument contraire. Dans sa dernière livraison, Hans C Pommergaard et coll. livrent une recommandation sans ambages : « Flatulences en avion : laissez vous aller ! » (Flatulence on airplanes: just let it go). Les auteurs le reconnaissent, bien que conséquences « naturelles » de la digestion, les flatulences ne sont guère appréciées en société. Or, remarquent-ils, dans les vols commerciaux des compagnies aériennes le problème est accru. D’une part, parce que la baisse de la pression à l’intérieur de la cabine augmente le volume des gaz intestinaux et d’autre part parce que dans un espace confiné où la proximité règne, on se montre plus circonspect encore qu’habituellement à l’idée de se laisser aller. Il faudrait pourtant faire fi des conventions sociales car retenir ses vents dans un avion « peut entraîner un inconfort significatif » et différents symptômes : douleurs, gonflements, dyspepsie, pyrosis....Image

Des coussins… pas péteurs !

Mais Hans C Pommergaard et coll. n’ont pas l’intention d’en rester là. Ils proposent plusieurs solutions pour amoindrir les effets secondaires des flatulences. Un coussin composé de « charbon absorbant » afin de neutraliser les odeurs semble celle qui a leur préférence. Avec un brin d’humour ils citent d’autres possibilités qu’ils reconnaissent « moins pratiques ou moins politiquement correctes » : l’exclusion des personnes sujettes aux flatulences (à partir d’un test mesurant la teneur en méthane de l’haleine !) ou la réduction de la teneur en fibres des plateaux repas. On plane !

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Léa Crébat (JIM)

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Vrai ou faux : la bière fait plus grossir que le vin ?

Ce pourrait être le titre d’une fable moderne : le buveur de vin et le buveur de bière. Le premier est un esthète, amateur de belles choses : des goûts qui se lisent jusqu’à sa silhouette, impeccable. En outre, on lui pardonne aisément son amour pour le breuvage de Dionysos puisque celui-ci est paré de vertus thérapeutiques. A l’inverse, le buveur de bière est rustre, ses « abdominaux Kronenbourg » montrent une mauvaise hygiène de vie et ses tristes habitudes pourraient bien lui coûter sa santé. Si la caricature n’est pas toujours éloignée de la vérité, la différence entre les buveurs de vin et les buveurs de bière ne tiendrait pas à la composition des breuvages mais bien plus à des comportements associés aux représentations sociales de ces boissons : les riches se délectent de vin et les pauvres de bière. Mais si les premiers se mettaient à goûter le houblon, ils n’en deviendraient pas pour autant plus épais et ne négligeraient pas pour autant leur santé. Car, contrairement aux idées reçues et aux images d’Epinal, la bière ne fait pas grossir.

Pour garder la ligne, mieux vaut une petite mousse

La démonstration en est faite dans un essai d’une nutritionniste britannique Kathryn O’Sullivan, intitulé « Beer & calories : a scientific review », qui s’apparente à une véritable réhabilitation de la bière. D’abord cette dernière ne favorise pas la prise de poids : un excès calorique entraînera une hausse du tour de taille quelle que soit la boisson dont on l’accompagne et même si on ne l’arrose d’aucune façon. Ensuite, la bière seule est souvent moins riche en calories que le vin, puisqu’elle contient 48 calories pour 100 ml (pour la bière blonde), contre 80 calories pour 100 ml de vin. La richesse que l’on accorde souvent à la bière tient plutôt aux habitudes de consommation : quand une canette de bière contient en moyenne 25cl, un verre de vin ne dépasse pas 12,5 cl !
Cancers : des éléments paradoxaux

Mais la démonstration de Kathryn O’Sullivan ne s’arrête pas là. Elle rappelle que le vin (consommé avec modération) n’est pas seul à avoir des bienfait thérapeutiques. La bière aussi est riche en vitamines, antioxydants et minéraux. Des travaux récents menés par des chercheurs de l’université de Washington, publiés dans Angewandte Chemie International Edition ont d’ailleurs mis en évidence que les humulones, des composés de la bière issus du brassage du houblon, pourraient avoir un intérêt thérapeutique contre le diabète, certains cancers ou… la prise de poids !

Rappelons cependant aux amateurs de vin et de bière, et à Kathryn O’Sullivan si fière de réhabiliter la boisson vedette de son pays, qu’une étude publiée par l’American Journal of Public Health estime qu’un décès par cancer sur 30 aux Etats-Unis pourrait être lié à la consommation d’alcool et ce même en des quantités plus faibles qu’on ne le suspectait jusqu’alors. De quoi réconcilier tristement le buveur de vin et le buveur de bière. Toute fable a sa morale.


Aurélie Haroche (JIM)
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. mars 30, 2013 12:39 pm

Mort de Lénine : AVC, syphilis ou anomalie génétique ?

Près de 90 ans après sa mort, trois médecins russo-américains ont repris et analysé avec leurs connaissances de 2013 le rapport d'autopsie du père de la révolution russe (1870 - 1924). Ils sont convaincus que Lénine est mort à cause d'une maladie génétique, impossible à détecter en 1924, écartant les thèses de la syphilis et de l’accident vasculaire cérébral.

Photographié dans son fauteuil roulant à la fin de sa vie, il semble ne plus avoir l'usage de son bras droit et, surtout, son œil droit, grand ouvert et figé de manière surnaturelle. C’est l'été 1923 et Lénine, de son vrai nom Vladimir Ilitch Oulianov, le révolutionnaire russe et fondateur de l'URSS, n'est plus que l'ombre de lui-même.

Trois balles

Tout a commencé deux ans plus tôt, en 1921. Vladimir Ilitch Oulianov a alors 51 ans. Souffrant de maux de tête et d'insomnies, il éprouve des difficultés à maintenir son rythme de travail habituel.

Autre signe inquiétant : lui qui a toujours été un bon orateur a parfois du mal à trouver ses mots et il claque impatiemment des doigts comme pour les obliger à venir plus vite. En mai 1922, il est victime d'un premier accident vasculaire cérébral dont il se remet en quelques mois. En décembre, un deuxième AVC le frappe qui marque la fin de sa carrière politique en même temps qu'il paralyse son côté droit. En mars 1923, une troisième attaque cérébrale le prive définitivement de la parole.

Lénine meurt le 21 janvier 1924 à l'âge de 53 ans, avec un corps très abimé, malgré une bonne hygiène de vie : il ne fumait pas, interdisait qu'on allume une cigarette en sa présence, faisait de l'exercice, buvait modérément et n'était pas obèse. Ses médecins pensent alors que l'origine de ses problèmes de santé était liée aux deux balles restées dans son corps après l'attentat dont il avait été victime en 1918 - une des trois balles tirée par la dissidente Fanny Kaplan est logée dans son cou, trop proche de la colonne vertébrale pour qu'on puisse tenter une opération chirurgicale avec les techniques médicales de l'époque.

Salvarsan

Trois médecins israéliens ont, dans une étude publiée en 2004, posé un nouveau diagnostic sur la fin de Vladimir Ilitch Oulianov. Pour eux, les troubles neurologiques dont a souffert Lénine à la fin de sa vie correspondaient parfaitement à ceux que peuvent provoquer les derniers stades de la syphilis. D'ailleurs, soulignaient-ils, il est avéré que le révolutionnaire avait pris du Salvarsan, une molécule contenant de l'arsenic, ainsi que de l'iodure de potassium, qui, à l'époque, constituaient les traitements de référence contre cette maladie vénérienne. Les auteurs de cette étude n'ayant pas apporté la preuve formelle, les avis sur cette conclusion sont restés partagés .

Des documents rendus publics suite à la chute de l'URSS, ainsi que les mémoires des médecins de Lénine, évoquent un traitement pour la syphilis dès 1895. Selon les documents, on aurait donné l'ordre à Alexi Abrikosov, le pathologiste chargé de l'autopsie, de prouver que Lénine n’est pas mort de syphilis, fin trop peu glorieuse pour un homme de son rang. Abrikosov ne mentionne pas la syphilis dans l'autopsie, mais le second rapport d'autopsie ne parle d'aucun des organes, des principales artères ou des régions du cerveau habituellement affectés par la syphilis, alors que les lésions aux vaisseaux du cerveau, la paralysie et certaines autres affections qu’il mentionne sont typiques de cette maladie.

Son minéral

Une nouvelle étude de l'autopsie publiée en février 2013 dans la revue Human Pathology a montré que les AVC à répétition de Lénine étaient plutôt dus à une importante athérosclérose de ses artères cérébrales. Celles-ci s'avérèrent presque bouchées et ne laissaient quasiment plus passer de sang.

Selon les trois médecins américano-russe auteurs de l’étude, la taille importante des lésions du cerveau de Lénine et leur emplacement correspondent peu à ce que provoque d'ordinaire une syphilis. Ces chercheurs soulignent également qu'aucun des autres signes potentiels de la maladie vénérienne (atteintes cardiaques ou osseuses) n'a été retrouvé lors de l'autopsie.

Lors de l'analyse du corps, un médecin constata, en frappant une de ces artères avec une pince chirurgicale, qu'elle rendait un son minéral, comme si sa calcification l'avait fossilisée. Les gros vaisseaux sanguins du cerveau de Lénine, rigidifiés par les plaques d'athérome, étaient en quelque sorte en train de se pétrifier.

Calcifications artérielles

Les auteurs de cette étude ont alors fouillé dans les antécédents familiaux du célèbre révolutionnaire. Ils découvrirent que Ilia Oulianov, le père de Lénine, est mort à 54 ans, quasiment au même âge que son fils, d'une attaque cérébrale ayant elle aussi suivi une phase de déclin neurologique. Il se trouve également que trois des frères et sœurs de Vladimir ont succombé à des maladies cardiovasculaires.

A ce moment là, les chercheurs-détectives font le lien avec une découverte récente. En 2011, une étude a montré qu'une anomalie génétique pouvait provoquer des calcifications artérielles massives. Pour cette nouvelle équipe de chercheurs, la clé est là : la famille de Lénine a sans doute souffert de cette anomalie génétique.Pour étayer leur idée, les chercheurs ont déniché, dans la littérature médicale, un article de 2011 montrant qu'une mutation génétique provoque bien dans certaines familles des calcifications artérielles aussi massives que ciblées, dans les mains et dans les jambes. Les chercheurs ont conclu qu'une anomalie analogue et non encore identifiée, visant non pas les artères des membres mais celles du cerveau, a touché la famille de Lénine et provoqué le décès prématuré de Vladimir Ilitch Oulianov.

Une bonne manière de confirmer cette nouvelle hypothèse sur sa mort consisterait à effectuer des analyses sur le cerveau du dirigeant russe, qui, élevé par certains inconditionnels au rang de relique, est conservé depuis des décennies à l'Institut du cerveau de Moscou.

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Maupassant et sa Syphilis : une vie tragique

Guy de Maupassant est mort à 43 ans d’une paralysie générale, liée à une syphilis contractée 16 ans plus tôt. Sa correspondance et plusieurs témoignages permettent de suivre l’évolution de sa maladie qui fut une terrible descente aux enfers.

Maupassant, maître incontesté de la nouvelle littéraire, était célèbre pour son appétit sexuel qu’il exprime, ainsi, dans le poème libertin Désirs: "Je voudrais que pour moi nulle ne restât sage; Choisir l’une aujourd’hui, prendre l’autre demain, Car j’aimerais cueillir l’amour sur mon passage, Comme on cueille des fruits en étendant la main…"

Maupassant se vantait de pouvoir accomplir jusqu’à vingt étreintes en une seule nuit, n’hésitant pas à faire constater ses performances devant un huissier! À 27 ans, il contracte la syphilis à la suite d’une relation avec une de ses compagnes de canotage. Il le relate dans une lettre écrite le 2 mars 1877 à son ami Pinchon: "Tu ne devineras jamais la merveilleuse découverte que mon médecin vient de faire en moi… La vérole… J’ai la vérole, enfin la vraie, pas la misérable chaude-pisse, pas l’ecclésiastique christalline… non, la grande vérole, celle dont est mort François-1er. Et j’en suis fier, malheur…, j’ai la vérole, par conséquent je n’ai plus peur de l’attraper".

Un oeil qui dit Zola à l’autre

Le 11 mars 1877, il reçoit un traitement à base d’arsenic et d’iodure de potassium. Mais ce dernier lui donne des troubles digestifs et il doit l’arrêter. Ladreit de la Charrière, médecin au ministère de la Marine, l’envoie faire une cure d’eaux sulfatées. Il semble avoir pris également d’autres médicaments antisyphilitiques alors en vogue tels que le célèbre sirop de Gibert, des pilules de Ricord et la liqueur de Van Swieten.

En 1877, Maupassant se plaint à Tourgueniev de perdre ses cheveux par poignées, ce qui laisse supposer une possible syphilis secondaire. À partir de cette période, il se plaint aussi, à de multiples reprises, de migraines tenaces qui lui broient la tête et qui l’empêchent de lire plus d’une heure de suite.

Guy de Maupassant a commencé à évoquer ses troubles oculaires en 1880. Il explique son handicap à Flaubert dans les termes suivants 'je n’y vois presque plus de l’oeil droit… enfin, c’est à peine si je peux écrire en fermant cet oeil'. Au mois de mars 1880, il précise "j’ai une paralysie de l’accommodation de l’oeil droit et Abadi considère cette affection comme à peu près inguérissable '. Le Dr Abadie qu’il a consulté a préconisé l’administration de cyanure de mercure, puis l’a adressé au Pr Rendu. L’année suivante, le 7 août 1881, Maupassant écrit à son ami Pinchon "T’épate pas si ce n’est pas mon écriture. J’ai un oeil qui dit Zola à l’autre".

La vie de Maupassant, handicapé par ses troubles visuels, est devenue un véritable calvaire. Il le décrit en 1890 : "Cette impossibilité de me servir de mes yeux… fait de moi un martyr… Je souffre atrocement… certains chiens qui hurlent expriment très bien mon état… Je ne peux pas écrire, je n’y vois plus. C’est le désastre de ma vie".

À partir de l’automne 1889, les premiers troubles liés à la paralysie générale apparaissent. Les 2 années qui suivent le début de cette redoutable complication de la syphilis (automne 1889- janvier 1892), voient l’activité de Maupassant diminuer de façon notable. Il éprouve le besoin d’une perpétuelle fuite en avant qui le contraint à changer perpétuellement de domicile. Il erre de Paris à Cannes, des Pyrénées à l’Algérie, et d’une station thermale à une autre.

Excentricités

Mais surtout, Maupassant est devenu sujet à bien des excentricités. Un jour, on le retrouve sur le boulevard Haussmann gesticulant et invectivant des passants imaginaires. Un autre jour, il explique au poète Dorchain que le lac Divonne déborde en plein été, qu’avec sa canne il s’est défendu de 3 souteneurs par devant et de 3 chiens enragés par derrière… Une autre fois, il se plaint d’être imprégné de sel, responsable selon lui d’intolérables douleurs gastriques et cérébrales.

Au cours de cette période, Maupassant a des troubles de l’écriture qui sont tout à fait typiques de la paralysie générale. L’écriture ondule à l’effort, des syllabes ou des mots sautent dans le corps des phrases, mais surtout son style littéraire devient enfantin et répétitif comme l’atteste cette lettre écrite à sa mère: "Je fais faire pour mon bateau une tente très épaisse courant le pont que m’assurera dedans un asile petit, mais frais, quel que soit soleil dans les ports. En mer si nous marchons par des jours très chauds je resterai dans l’intérieur comme dans un petit salon bleu. Où je pourrais sommeiller comme chez moi. Dans les petits ports qui me plairaient, je passerais huit jours en me promenant surtout dans les ports d’Espagne…".

Maupassant se plaint à longueur de journée de terribles névralgies crâniennes et oculaires, d’une diminution de sa vision et de multiples hallucinations autoscopiques et auditives. Il vit dans la hantise de sombrer dans la folie.

Parallèlement, l’aspect physique de Maupassant se transforme. Un visage de vieillard contraste avec un corps toujours vigoureux et même athlétique. Ce visage émacié et ravagé frappe Tancrède Martel, dès la fin de 1889. Un an plus tard, le 23 novembre 1890, Goncourt, qui l’a observé à l’occasion de l’inauguration du monument de Flaubert à Rouen, note dans son Journal: "Je suis frappé de la mauvaise mine de Maupassant, du décharnement de sa figure, de son teint briqueté… et même de la fixité maladive de son regard. Il ne me semble pas destiné à faire de vieux os".

Un coup de revolver dans la bouche

Durant l’été 1891, Maupassant se confie, à Paris, à son vieil ami le peintre Fournier: "Personne ne me reconnaît plus, c’est un fait… Je souffre de plus en plus d’horribles migraines. Seule l’antipyrine me donne un peu de calme… Seulement je crois bien que c’est à cause de ce poison que j’ai maintenant d’effroyables lacunes dans la mémoire. Les mots les plus simples me manquent. Si j’ai besoin du mot ciel ou du mot maison, ils disparaissent subitement de mon cerveau. Je suis fini".

La deuxième période d’évolution de la paralysie générale de Maupassant est marquée par une détérioration mentale majeure qui débute au cours de la nuit du 2 janvier 1892. François et le marin Raymond sont réveillés cette nuit-là par un grand bruit dans la chambre de l’écrivain. Ils le trouvent ensanglanté, cherchant désespérément à se jeter par la fenêtre. Maupassant, après avoir tenté vainement de se tirer un coup de revolver dans la bouche (mais son valet en avait, par prudence, retiré les balles), s’était alors, en désespoir de cause, tailladé la gorge. Les deux hommes le maîtrisent à grand peine et sont obligés de le ligoter. Toute la journée Maupassant demeure confus et prostré. Le soir, il se dresse en hurlant: "François vous êtes prêt? Nous partons. La guerre est déclarée".

À Paris, Mme de Maupassant est informée de la situation. Elle consulte aussitôt le célèbre psychiatre Émile Blanche. Ce dernier juge nécessaire de faire venir l’écrivain à Paris pour l’interner, à Passy, dans sa clinique où Gérard de Nerval avait déjà séjourné 40 ans plus tôt. Blanche envoie à Cannes un infirmier musclé qui prend en charge Maupassant et lui passe une camisole de force. Avant de le mettre dans le train, on lui fait longuement contempler son yacht, dans l’espoir d’un hypothétique et bénéfique choc psychique… Finalement, le 7 janvier 1892, Maupassant est hospitalisé dans la chambre 15 de la clinique de Passy. Ce sera son seul univers jusqu’à sa mort 18 mois plus tard.

Les dernières semaines, Maupassant reste inerte, couché ou secoué de sinistres crises d’épilepsie. Il sombre dans le coma et meurt seul le 6 juillet 1893 à moins de 43 ans, sans la présence d’amis ou de famille. Son père et sa mère, qui ne sont pas venus le voir, une seule fois, à la clinique, ne se dérangeront pas pour ses obsèques. Ainsi finit Maupassant qui avait prophétisé: "Je suis entré dans la vie littéraire comme un météore et j’en sortirai comme un coup de foudre".

Source : La RevueduPraticien.fr.

Auteur : Bruno Halioua. Ancien chef de clinique à la faculté de médecine et dermatologue, il enseigne l'Histoire de la médecine à l'université Paris IV.


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Conclave : les secrets de santé des cardinaux

Cloitrés en conclave dans la chapelle Sixtine les 115 cardinaux viennent d’élire le nouveau pape. L’Argentin Jorge Mario Bergoglio est devenu mercredi 13 mars le pape François Ier. Pour des cardinaux souvent âgés, le conclave est une épreuve physique et spirituelle. Tout est donc prévu pour les épargner, y compris un bataillon dédié de 90 personnes, dont nombre de professionnels de santé.

Devant la fresque azur et dantesque du Jugement Dernier, c’est un véritable marathon auquel se sont livrés les cardinaux réunis en conclave dans la chapelle Sixtine depuis mardi. A raison de quatre votes par jour, de 9h30 à 20h et sans contact avec le monde extérieur, ils étaient chargés d’élire le nouveau souverain pontife en une durée indéterminée. Par le passé, l'élection de Jean XXIII (1958-1963) a été la plus difficile, puisqu'elle a nécessité 11 tours. Celle de Pie XI (1939-1958), a été la plus facile : trois tours. L'élection du pape François, avec cinq tours de scrutin, se situe dans la moyenne.

90 personnes à leur service

Les 115 cardinaux électeurs ne doivent pas dépasser 80 ans, car le conclave est considéré comme une charge trop lourde à un âge où l’état de santé peut être fragile. Mais même en dessous de cette limite, les électeurs n’en restent pas moins âgés. "Leur moyenne d’âge se situe entre 72 et 73 ans", explique le Père Cédric Burgun, doctorant en droit canonique à l’Institut catholique de Paris. "Leur état de santé est pris en compte, chacun a notamment droit à un infirmier particulier et un service médical complet est mis à leur disposition. Les prélats qui auraient du mal à marcher peuvent par exemple parcourir en mini-bus les 500 mètres qui séparent la chapelle Sixtine de leur lieu de résidence."

Certains cardinaux, appelés "infirmarii" sont spécifiquement chargés d’aider leurs confrères en difficulté, soit en les aidant à rejoindre l’autel de la chapelle où se trouve l’urne, soit en déposant pour eux leurs bulletins. "Cela permet à ceux qui seraient trop affaiblis de rester dans leur chambre, et de toute façon ceux qui en ont besoin peuvent être traités directement ou être évacués", poursuit le Père Burgun.

Au total, 90 personnes tenues au silence sous peine d’excommunication accompagnent les cardinaux pendant le conclave : médecins, infirmiers, prêtres… Sans compter les carabiniers, gendarmes du Vatican qui escortent les électeurs, et les Filles de la Charité de Saint Vincent De Paul qui gèrent la résidence Sainte-Marthe où ils sont hébergés.

Sans toilettes

"Le conclave est éprouvant au niveau spirituel et humain. Physiquement, les cardinaux sont désormais ménagés, mais cette sérénité du corps est relativement nouvelle", résume le Père Burgun. La résidence Saint-Marthe, un ancien hospice, a été aménagée pour recevoir les cardinaux à l’initiative de Jean-Paul II.

Alors qu’ils bénéficient désormais d’une chambre individuelle avec laverie et repas, les participants au conclave campaient auparavant dans les couloirs autour de la chapelle, sans toilettes. "Les conditions étaient presque sauvages", raconte Gérard Leclerc, éditorialiste à France Catholique et Radio Notre-Dame. "Le cardinal Marty, ancien archevêque de Paris, m’a raconté un jour que lors d’un conclave du temps d’avant Jean-Paul II, il devait littéralement enjamber le lit d’un confrère pour aller voter !"

Malgré une amélioration indéniable du confort des cardinaux, le mot d’ordre reste la sobriété. A Sainte-Marthe, les chambres, composées de lits simples surmontés d’une croix sans ornements, sont tirées au sort pour éviter les jalousies. La numéro 201, la plus belle, est réservée au Pape nouvellement élu. François 1er y a passé sa première nuit après son élection. Les repas sont quant à eux composés de légumes bouillis, de pâtes, de potages et d’un peu de viande. Simple, mais tout de même bien loin du régime pain sec et eau imposé aux cardinaux jusqu’au XXème siècle au-delà de cinq jours sans résultats et supprimé par Jean XXIII.

Sanglots et guillotine

D’un point de vue spirituel et humain, le conclave reste un moment de grande tension. "Comme le disait récemment le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, les électeurs ont le sentiment d’une grande responsabilité. Après l’élection de Benoît XVI, il raconte que la moitié d’entre eux étaient en pleurs. C’était à la fois l’émotion provoquée par l’arrivée du nouveau Pape et la pression qui retombait", rappelle Gérard Leclerc.

Un avis partagé par le Père Burgun : "Au fil du conclave et des votes, certains favoris apparaissent, ceux qu’on appelle les papabili. Ces cardinaux-là sont certainement plus stressés que les autres, moi j’aurais bien du mal à trouver le sommeil à leur place !" Arrivé en deuxième position derrière Benoït XVI en 2005, Jorge Mario Bergoglio aurait d'ailleurs fondu en larmes avant le dernier tour de scrutin et supplié ses pairs de ne pas l'élire...

Ce n’est donc pas tant d’un médecin mais d’un soutien psychologique dont auraient besoin les cardinaux pendant le conclave, comme le suggère Nanni Moretti dans son film Habemus Papam. Cette tension trouve sa place dans l’histoire. La pièce où le Pape nouvellement élu revêt la soutane blanche, dans la Sacristie de la chapelle Sixtine, s’appelle la chambre des larmes. On raconte qu’elle porte ce nom car au moment où le nouveau Pape s’y rend, il prend conscience de la charge qu’on vient de lui confier. Un moment si fort que l’on présume qu’il éclate en sanglots.

"Benoît XVI lui-même a parlé de la guillotine qui lui était tombée sur le cou quand il a été élu Pape", raconte Gérard Leclerc. "Et dans le film de Nanni Moretti il y a ce mot de vérité, quand Michel Piccoli dit qu’être élu Pape, c’est ce qu’on peut souhaiter à ses meilleurs ennemis !"

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Du cholestérol chez des momies vieilles de 4000 ans

Des chercheurs se sont aperçus en analysant les artères d'une centaine de momies qu'elles aussi étaient sujettes au cholestérol, ce qui laisse penser que les maladies cardio-vasculaires ne sont pas si inhérentes à l’hygiène de vie et à l’alimentation moderne. Ils ont publié leurs résultats dans le journal scientifique The Lancet.



Les scientifiques ont passé au scanner 137 momies pour certaines vieilles de 4000 ans, dont 76 égyptiennes, 51 incas, dix indiennes d'Amérique ou des îles aléoutiennes en Alaska, couvrant une période de 40 siècles.



Dépôt de graisse

Ils se sont aperçus que la plupart présentaient des signes "certains ou probables" d'arthérosclérose, autrement dit de cholestérol, avec des artères obstruées par un dépôt de graisse. Un tiers des hommes en étaient atteints. Les momies les plus âgées étaient aussi celles qui étaient le plus atteintes par cette pathologie, principalement responsable des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.

"Il est surprenant de voir que l'athérosclérose est aussi fréquente dans ces anciennes cultures à travers le globe sur une période de temps aussi étendue, parmi des personnes très différentes génétiquement et avec des régimes alimentaires aussi variés", s'est étonné le Dr Randall Thompson, de l'Institut du coeur de Kansas City (Missouri), principal auteur de l'étude , qui a été présentée à la conférence annuelle de l'American College of Cardiology réunie à San Francisco (Californie, ouest) et a été publiée dans la revue britannique The Lancet.



Vieillissement

Le mode de vie moderne et occidental - tabagisme, alimentation, sédentarité - ne serait donc pas si coupable que cela de l'apparition du cholestérol. "Nous exagérons peut-être la possibilité de prévenir ou d'inverser les maladies cardiovasculaires avec seulement un régime alimentaire", a souligne le Dr Thompson."Cette maladie, attribuée au mode de vie et au régime alimentaire de la vie moderne, serait en fait liée au vieillissement".

"Il ne s'agit pas uniquement d'une maladie liée au mode de vie mais une caractéristique du vieillissement dans toutes les populations humaines", juge également le Dr Caleb Finch, professeur de gérontologie à l'Université de Californie du Sud à Los Angeles, un des co-auteurs de cette recherche. Même l'homme de Otzi, mort il y a 5 000 ans et retrouvé bien préservé dans un glacier des Alpes italiennes en 1991, avait les carotides calcifiées.

Une recherche précédente menée par le Dr Thompson, publiée en 2011, avait révélé que de nombreuses momies égyptiennes souffraient d'athérosclérose. Les chercheurs s'étaient alors demandés si cela n'était pas lié au fait que l'élite dans l'Egypte ancienne avait une alimentation riche en graisse.

Cultivateurs de maïs

Pour étayer cette thèse, ils ont décidé d'étendre leur recherche à d'autres cultures et d’autres époques. Outre des momies égyptiennes de 4 000 ans, ils ont examiné des corps momifiés de cultivateurs de maïs du Pérou, dont l'âge varie de 2 600 à 600 ans, ainsi que d'agriculteurs amérindiens du plateau du Colorado et des chasseurs unangan des îles Aléoutienne, qui ont vécu entre 1750 et 1900.

Ces scientifiques ont découvert des signes d'athérosclérose chez 39% des momies égyptiennes, 26% des péruviennes, 40% des Amérindiens du Colorado et 60% des Unangans. "Il est évident que cette pathologie était fréquente chez les peuples anciens", conclut le Dr Thompson.

L'âge moyen au moment du décès des momies examinées dans l'étude était de 36 ans. Mais celles qui souffraient d'athérosclérose étaient plus âgées au moment de leur mort, avec un âge moyen de 43 ans.

30% de mortalité mondiale

L'espérance de vie moyenne dans les temps anciens était d'environ 40 ans, ce qui conforte l'hypothèse selon laquelle l'athérosclérose serait bien inhérente au vieillissement, fait valoir le Dr Thompson. Ce qui n'empêche pas, insiste-t-il, d'agir sur les facteurs contrôlables comme l'alimentation, le sport, le tabagisme, le cholestérol et la tension artérielle.

En France, on estime que près d'un adulte sur 3 souffre d'une hypercholestérolémie, plus fréquemment présente dans le Nord Est que dans le Sud Ouest. Les hommes ont en moyenne plus de cholestérol que les femmes, et le taux moyen de cholestérol dans la population française est de 2,3g/l.

L'athérosclérose est à l'origine de la majorité des maladies cardio-vasculaires, qui sont la première cause de mortalité et de morbidité grave dans les pays développés. Avec au moins 15 millions de décès annuels, elles sont responsables de 30% de mortalité mondiale. Elles tuent chaque année 960 000 personnes aux Etats-Unis et plus de 170 000 en France.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. avr. 01, 2013 2:43 pm

Emile Zola, assassiné par sa cheminée

Le 28 septembre 1902, le couple Zola est heureux et se couche dans le lit surélevé. Pour y accéder, il faut un petit trois-marches. Tout est calme jusqu’à 23 heures. Alexandrine, sa femme, se réveille avec des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et des céphalées violentes. Elle se dit que c’est le diner qui ne passe pas. Emile n’est pas bien non plus et présente les mêmes symptômes. Les deux chiens aussi sont malades.



Alexandrine commence à s’inquiéter et veut réveille le concierge, mais Emile refuse, bien qu’il sente lui-même très mal : "ça ira mieux demain." Elle se recouche et lui reste sur sa chaise.



Agonie effroyable et consciente

Doucement, le charbon de bois se consume sans air ni évacuation, diffusant le monoxyde de carbone. La chambre est envahie par le gaz mortel, inodore, incolore. L’état de santé du couple ne s’arrange pas et ils restent calfeutrés. Lentement, ils sont asphyxiés, globule rouge par globule rouge, qui ne transporte plus de molécule d’oxygène mais du monoxyde de carbone.

Et, comble de l’horreur, les mécanismes du corps ne réagissent pas ! L’organisme de Zola se paralyse et se meurt sans lutte. Agonie effroyable et consciente. Alexandrine est restée un peu au-dessus du nuage toxique grâce au lit surélevé. A quelques minutes près, elle y passait aussi.

Au matin, la bonne arrive et commence le ménage. Le couple ne se réveille jamais au-delà de 9 heures, alors à 10 heures elle toque à la porte. Rien. Elle insiste puis elle prévient son mari, qui ouvre la porte. Zola est allongé par terre. Mort. L’écrivain est tombé de sa chaise le nez dans la nappe invisible de gaz. Sa femme, dans le lit, vit encore. Une ambulance de l’Assistance publique la transporte dans la clinique du docteur défaut, au 50, rue du roule, à Neuilly-sur-Seine. Des médecins tentent de réanimer Zola, mais c’est un échec. Certes, les techniques de l’époque ne sont pas celles d’aujourd’hui, mais il était mort depuis trop longtemps.

La nouvelle se répand dans Paris comme une traînée de poudre. Suicide, meurtre ou accident ? La préfecture de police veut éviter que se battent dans la rue les dreyfusards et les antidreyfusards. Un juge d’instruction est nommé et ouvre immédiatement une enquête dirigée par... [ pagebreak ]

le commissaire du IXème arrondissement de Paris.



Paquet d’étoupe et de plâtras

Zola est autopsié le 30 septembre par les médecins du laboratoire municipal. Les signes d’une intoxication au monoxyde de carbone sont évidents, l’arrêt respiratoire, puis cardiaque. Sa veuve, qui se remet doucement, raconte son agonie. L’examen du sang des époux et du chien montre la présence de monoxyde de carbone. Ironie du sort, Zola avait une phobie depuis qu’il avait été touché par la fièvre typhoïde : mourir étouffé. Il avait aussi peur d’être enterré vivant.

Le juge clôt l’enquête en janvier 1903 : "accident", bien que les experts n’arrivent pas à reproduire l’intoxication ni à expliquer que les chiens s’en soient sortis vivants.

Tout rebondit en 1953. Le journaliste de Libération Jean Bedel reçoit les confidences d’un membre d’extrême droite, un certain Hacquin, qui a connu lors d’actions nationalistes le fumiste Henri Buronfosse. Lui aussi membre d’un groupe d’extrême droite, ce dernier avait été le ramoneur du ministère de la Guerre et avait de solides relations. Il est mort en 1928 mais il a raconté à Hacquin comment il avait assassiné Zola : un paquet d’étoupe et de plâtras posé la veille dans le conduit de cheminée et enlevé le lendemain. Alors que les ramoneurs travaillaient sur le toit le jour de la mort de l’écrivain, la police n’y a vu que du feu.

Zola est embaumé et l’enterrement a lieu au cimetière du Montparnasse. Le 4 juin 1908, le cercueil de Zola est transféré au Panthéon après un bras de fer entre dreyfusards et antidreyfusards. Lors de la cérémonie, un journaliste, militant d’extrême droite, Louis Grégori, tire au revolver sur Alfred Dreyfus, venu rendre hommage à Zola, et le blesse au bras.

Emile Zola est mort à soixante-deux ans.

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Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 13, 2013 1:53 pm

Pour changer du docteur Pelloux, "l'écrivain" qui sort un livre sur la fin des grands hommes (étant encore vivant, il ne s'est pas compté dedans, mais patience, une réédition actualisée est toujours possible) qu'on se demande comment il arrive à concilier les émissions de télé, les livres, les chroniques sur charlie hebdo, ses interventions radio, avec sa présence au samu de Paris et son syndicat qui tape si bien sur les IADE dont il ne peut se passer dans les camions du 75, voici un autre docteur qui est pris du virus de l'écriture.

Bien entendu, les grands éditeurs se pressent (sic) pour éditer les médecins, quand les infirmières n'ont droit qu'à des éditeurs confidentiels...

Mais ne soyons pas sarcastiques pour autant (encore que) car le bouquin est amusant.

extrait "Vicky présentait depuis l'enfance certaines particularités qu'elle arrive désormais à mieux comprendre après la survenue de deux épisodes très surprenants.

Le premier concerne la violente colère de son patron qui l'a laissée complètement impassible comme si rien ne s'était produit. Quant au deuxième incident, il s'agit des violentes douleurs abdominales que son fils a présenté et qu'elle a été incapable de décrypter, comme si elle n'avait pas pris conscience de sa souffrance.

Diagnostic
Vicky présentait la maladie d'Urbach-Wiethe, maladie génétique rare qui peut provoquer l'impossibilité de lire la peur et d'interpréter des réactions négatives comme la colère sur un visage.
"

A voir
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. août 17, 2013 3:10 pm

Les certificats

Les touristes sont partis. Brutalement. Après une courte saison touristique, le calme est revenu. Chaque année, à la même période, les gens d'ici se retrouvent soudainement dans des villages vidés de la plus grosse partie de leur population. C'est un peu comme des villes fantômes du far-west. Pour un peu on y verrait des buissons d'épineux traverser les places, poussés par le vent, et des chacals errer dans les rues désertes . Troufignan, hors saison, c'est un peu Bodie, en Californie, ou Pripyat aujourd'hui.
En Novembre, on sera plus proche de Racoon city, mais en moins gai !

Les autochtones préparent la rentrée. Les enseignants réintègrent les établissement scolaires.
La semaine prochaine, la saison des certificats commencera. Je fourbi mon imprimante et mes stylos. J'ai réencré mes tampons. Je suis fin prêt !

Euh, enfin, non, pas tout à fait, mais j'y travaille.
J'en ai marre des certificats tristes du genre "Je soussigné, Dr Machin, certifie que le jeune Jean veuplus, est apte, ce jour, à la pratique du basket, du foot..."
Cette année, j'innove en matière de certificat. Je vais lâcher la bride à mon imagination débridée.

Si l'on commence par les plus petits, on nous demande souvent un certificat d'aptitude à la vie en collectivité, permettant l'admission de l'enfant en maternelle. Je sais que l'école maternelle est facultative, mais sachant qu'à 6 ans ils devront de toutes manières être admis à l'école primaire, je me demande ce qui peut bien contre indiquer l'admission de l'enfant en maternelle.
Une maladie contagieuse? Non, c'est inepte. S'ils ne sont pas contagieux le jour de l'examen, ils peuvent très bien être contagieux 1 semaine plus tard.
Une pathologie cardiaque ? dois-je faire un ECG à tous les enfants de 3 ans entrant en maternelle ?
Une psychopathologie ? Eventuellement. Mais je fais plus confiance aux enseignants pour alerter sur le comportement anormal d'un enfant qu'ils voient évoluer tous les jours, qu'au médecin qui le verra une fois dans son cabinet.

On pourrait donc délivrer le certificat suivant :

"Je soussigné, Dr Machin, omnipraticien, omniscient, certifie que l'enfant Théo Couran, 3 ans, ne présente, ce jour, aucune pathologie neurologique, cardiaque ni infectieuse ni aucune psychopathologie mettant en danger les adultes et les autres enfants (sous réserve du fait que l'utilisation d'armes à feu et de tronçonneuse thermique soit prohibé dans les locaux scolaires).
Il parait par contre, médicalement apte à l'utilisation de crayolors, de peintures, de gommettes, et de ciseau (à bouts ronds !).
Certificat établi ce jour etc etc..."

Gageons que les administrations scolaires vont être rassurées sur la santé mentale des enfants, ainsi que sur celle du médecin établissant le papier. Mais, bon, ils me connaissent déjà.

C'est triste, mais je vois de plus en plus d'enfants arriver au cabinet médical avec des pathologies non soignées, simplement parce que la loi interdit aux enseignants l'usage d'antiseptiques ou d'antalgiques simple sans avis médical. Ainsi, la migraine ne sera pas soulagée, ni les règles douloureuses. Les plaies ne seront pas nettoyées ni désinfectées. (et si jamais il était allergique ?)
Sûr que l'on va vers la qualité avec ce principe de précaution.
Aussi, j'aime beaucoup le dossier et le certificat permettant par exemple, à un établissement scolaire de donner de la Ventoline à un enfant asthmatique.
"Je soussigné, Dr Machin, certifie que la jeune Sally Butamol, est atteinte d'un asthme sévère susceptible de provoquer des bronchospasmes aussi subits que graves, mettant en jeu le pronostic vital.
Dans l' hypothèse de la survenue d'une crise d'asthme dans les locaux scolaires, il me parait préférable de lui administrer quelques bouffées de ventoline, comme ses parents et la jeune Sally elle-même savent le faire, plutôt que de la laisser mourir la bouche ouverte. Certificat remis à l'intéressée pour éviter une mort pénible par asphyxie au nom du sacro saint principe de précaution, et remis en mains propres ...etc etc."


Un certificat que j'aime bien aussi, c'est le certificat qui permet au salarié de revenir tête haute sur son lieu de travail, après s'être absenté 1 ou 2 jours. Vous savez, le fameux :
- " Bonjour docteur. Il me faut juste un certificat pour hier et avant hier, parce que j'avais une gastro, et je ne suis pas allé au travail..."
- "Vouai... z'êtes sûr que vous aviez une gastro ? Je vous ai vu à la terrasse du "Mouflon joyeux". Z'étiez en train de boire des canons avec des copains..."
Pour ce cas précis où l'on tente objectivement de me soutirer un certificat de complaisance, j'ai trouvé le truc:

"Je soussigné, Dr MACHIN, certifie avoir vu le 01/09/2011, M. Ernest DUBIDON qui m'a bien confirmé n'être pas allé travaillé le 30 et le 31 août.
Certificat établi ce jour, à la demande de l'intéressé, pour servir et faire valoir ce que de droit."

Ne rigolez pas ! ça marche ! Chaque fois que j'ai établi un certificat de ce type, le patient a régularisé sa situation et n'a pas perdu de jour de paye.
Comme quoi, l'important c'est le papier, et non pas ce qui est écrit dessus.

Il y a le fameux certificat pour faire de la randonnée. Un de mes collègues, médecin de montagne a mis à disposition de ses confrères, sur la liste de diffusion, ce certificat, que j'ai adopté et qui amuse les patients.

"Je soussigné Docteur MACHIN certifie que Mme DUCHMOL, née le ... ne présente pas à ce jour de signes cliniques contre indiquant la pratique de la marche, aussi bien la marche en avant qu'en arrière, les marches en forêt, en plaine, à vue, à suivre, pour la paix, vers le progrès, etc. Contrairement à Tintin, Mme DUCHMOL, née le... est inapte à marcher sur la Lune.
Certificat humoristiquement débile, mais moins que les lois et réglementations actuelles, établi à la demande de l'intéressé(e) et remis en mains propre pour faire valoir ce que de droit."
Au fait, merci mon cher confrère dont je ne me souviens plus du nom. Cette année il recevront tous un certificat de ce type.

Dans le même genre, il y a les demandes de certificat pour faire de la danse, et qui concerne des cohortes de petites filles. D'abord, de quelle danse parlons nous ? Est-ce qu'elle vont faire 14 h de danse par jour avec les petits rats de l'opéra ?
NON. Elles vont plutôt faire 1 à 2 h d'initiation à la danse par semaine. Question bête : Existe-t-il réellement une contre indication à ce type d'activité qui puisse-t-être détectée par un examen médical ?
Non ?
Alors je propose le certificat suivant :

"Je soussigné certifie avoir examiné le 01/09/2011, l'enfant Margot Mouchu, agée de 6 ans et demi, et certifie que son état de santé est compatible, ce jour, avec la pratique de tous types de danse, que ce soit la danse des canards, le lac des cygnes, la danse avec les loups ou avec les stars, ou tout autre danse animale ou avec des animaux.
Son état parait également compatible avec la ronde ou la danse carrée (square danse), ou la danse du pays (country).
Je pose tout de même des réserves sur la pratique de danse de la pluie (me consulter avant de la réaliser, car cela dépends de mes activités personnelles. ).
La danse de St Guy et la contredanse ne sont par contre pas autorisées (message subliminal au papa gendarme).
Fait le 01/09/2011 et remis en mains (presque) propres à l'intéressée, pour servir et faire valoir ce que de droit"
Enfin, si j'osais, je rajouterais que le casse noisette n'est pas autorisé non plus. Pour ça, on déjà les CPAM.

On pourrait en imaginer d'autres, pour les footballeurs en herbe par exemple, ou pour les jeunes filles à qui l'on a promis le tennis...

C'est vrai quoi, il faut que nous fassions notre travail avec AP-PLI-CA-TION.
Comme le dit mon ami, mon très cher ami, le bon Docteur Michel Legmann, président du conseil national de l'ordre des médecins de France: "un certificat doit être détaillé, ou ne pas être !"
Et puis quoi encore!

Alors voilà, je travaille à réinventer le sésame quotidien que constitue les certificats médicaux, et plutôt que de me plaindre de l'imbécilité de la plupart de ces certificats, je vais m'appliquer, cette année, à les rédiger tels qu'ils devraient être (voir plus haut la liste non exhaustive ) afin de mettre en évidence, la bêtise crasse qui en inspire la demande.
Servez-vous, si vous l'osez.
Et faites moi connaitre vos inventions si vous en écrivez d'autres.

tiré du blog genoudesalpages
(pour les connaisseurs, ce titre rappelle le génie des alpages, de F'murr. Une BD culte, au même titre que les aventures du baron noir)
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. août 21, 2013 8:00 pm

Des médecins en Australie ont opéré d'urgence un homme qui avait introduit dans son pénis une fourchette en métal, une intervention médicale si peu habituelle qu'elle a fait l'objet d'un long article dans la revue International Journal of Surgery.

Selon l'article "Un corps étranger inhabituel dans l'urètre" publié dans l'International Journal of Surgery, l'homme de 70 ans s'est présenté aux urgences de l'hôpital de Canberra avec un pénis en sang, "après s'être introduit une fourchette dans l'urètre pour stimuler le plaisir sexuel". L'homme avait introduit la fourchette de 10 cm, en métal, douze heures auparavant, mais ne parvenait plus à la retirer, poursuit l'article, qui ne précise pas la date des faits.

Les docteurs, confrontés pour la première fois à un cas pareil, "ont discuté de plusieurs opérations possibles", avant de retirer l'objet avec un forceps et beaucoup de lubrifiant, alors que le patient était sous anesthésie générale. "Ce cas méritait discussion étant donné le défi présenté par une affaire aussi inhabituelle, d'une fourchette coincée dans l'urètre d'un pénis", relève leJournal of Surgery.

source egora
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. sept. 08, 2013 11:41 am

10 juillet 1559. Avant de trépaner Henri II, ses chirurgiens se font la main avec 4 têtes décapitées.

Le 10 juillet 1559, après dix jours d'agonie, Henri expire, victime d'une blessure à la tête lors d'un tournoi pour célébrer le double mariage de sa fille et de sa soeur. Effectivement, le 30 juin précédent, le roi de France célèbre les mariages de sa fille avec le roi d'Espagne (lequel se fait représenter) et de sa soeur avec le duc de Savoie. L'événement est fêté avec faste. Une fois de plus, Pippa Middleton fait le buzz avec sa robe fourreau de crêpe ivoire fermée dans le dos par des boutons recouverts d'organza... Mais, surtout, le clou des mariages est un énorme tournoi auquel participent tous les grands du royaume. Y compris le roi, malgré son âge vénérable de 40 ans. Mais il faut dire que ce solide gaillard de 1,84 mètre ne supporte pas de rester le cul assis sur une chaise. La lice est installée devant son palais de Tournelles, aujourd'hui rue Saint-Antoine.

Dans la tribune d'honneur, il y a, bien entendu, la reine Catherine de Médicis, folle amoureuse de son bel époux, mais également, la grande favorite, Diane de Poitiers. Bien qu'elle affiche 59 ans, le roi en est toujours follement épris. C'est qu'elle reste malgré son âge canonique une très belle femme. Autant que Madonna, mais avec 15 kilos de Botox et de silicone en moins... Par amour pour sa couguar royale, Henri veut combattre la fine fleur de sa chevalerie, dont il pourrait être le père. Comme il est de mise dans ce type de tournoi, pour gagner il lui faut affronter trois adversaires. Il enfile une lourde armure, enfourche son fier destrier, empoigne sa lance, salue la foule et sa dame, négligeant comme à son habitude la reine. Puis il se dirige vers l'extrémité de la lice. Les trompettes sonnent la charge.

Henri II pique des deux, lève sa lance et désarçonne son premier adversaire. Victoire ! Un hurlement de joie s'élève de la foule ! Le voilà encouragé. Henri gagne son deuxième combat. Il est aux anges. Le troisième l'oppose au jeune capitaine de sa garde écossaise, le seigneur de Lorges, Gabriel de Montgomery. Les deux cavaliers s'élancent de part et d'autre de la barrière, leurs lances se brisent. Match nul. Normalement, le tournoi est fini pour le roi. Le maréchal de Vieilleville, son écuyer, s'apprête à prendre sa place. Mais l'orgueilleux Henri ne se satisfait pas d'un match nul. Il exige d'affronter une nouvelle fois Montgomery. Il veut sa revanche, disant qu'il "l'avait fait branler et quasi quitter les étriers".

Cri de désespoir

Catherine de Médicis, Diane de Poitiers, ses écuyers, les grands seigneurs, tous tentent de le dissuader. Rien n'y fait, il veut sa revanche. Le roi saute sur son destrier, nommé Malheureux, pour rejoindre l'extrémité de la lice, invitant Montgomery à en faire autant. Comment ne pas obéir à un ordre royal ? Les deux cavaliers s'élancent. Le choc est terrible. La lance de Montgomery se brise sur la cuirasse du roi. Un éclat s'introduit sous la visière du casque royal et se plante juste au-dessus de l'oeil droit. Sous la violence du coup, Henri II vacille. La foule pousse un cri de désespoir.

On se précipite vers le blessé, qui glisse à terre. On lui enlève son casque avec moult précautions, un flot de sang s'écoule sur le sol. Par miracle, Henri II n'est pas mort, il a simplement perdu connaissance. On l'asperge d'eau et de vinaigre. Selon certains témoins, il reprend connaissance quelques minutes pour pardonner à son adversaire et demander ses médecins et chirurgiens. Le duc de Guise, le connétable de Montmorency, M. de Sancerre, le cardinal de Lorraine, Condé et Martigues empoignent chacun un membre du blessé pour le transporter dans sa chambre du palais des Tournelles. "Surtout, n'appelez pas le docteur Delajoux", murmure le blessé...

Une fois le souverain allongé, ses médecins et chirurgiens l'entourent, manifestant leur parfaite incompétence. Les barbiers retirent les plus grosses échardes fichées dans la partie gauche du visage. Comme le souverain a le mauvais goût de se tordre de douleur, ils s'interrompent avant d'en avoir terminé. Jean Chapelain, le premier médecin du roi, ordonne alors la panacée de cette époque : la saignée. Peu importe que le blessé ait déjà perdu beaucoup de sang. Et comme il n'est pas suffisamment faible, pour combattre sa fièvre, les apothicaires lui font absorber un puissant émétique composé de rhubarbe et de momie (un mélange de bitume et de poix). Le malheureux réagit en se vidant par les deux extrémités. De merde et de sang.

"Esbranlement du cerveau"

On a prétendu qu'Ambroise Paré, chirurgien ordinaire du roi, aurait été appelé au chevet du blessé. Effectivement, il laisse une description de la blessure dans son journal, mais rien ne permet de conclure définitivement à sa présence. Il écrit : "...un esclat du contrecoup luy donna au-dessus du sourcil dextre et lui dilacéra le cuir musculeux du front près l'os, transversalement jusques au petit coin de l'oeil senestre, et avec ce plusieurs petits fragmens ou esquilles de l'esclat demeurèrent en la substance dudit oeil sans faire aucune fracture aux os. Donc, à cause de telle commotion ou esbranlement du cerveau, il décéda l'onzième jour qu'il fut frappé."

Avant de sonder la plaie pour la nettoyer des éclats de bois, les chirurgiens ont besoin de connaître sa profondeur et les zones des méninges traversées. Leur appareil IRM étant tombé en panne, ils font décapiter quatre détenus de la prison du Châtelet de façon à organiser une reconstitution du drame avec leurs têtes. Pendant plusieurs heures, des pieux sont fichés à l'endroit exact où le roi a été blessé afin d'en déterminer le trajet. Les quatre têtes sont sciées en deux pour observer les dégâts. Mais la méthode est trop rustique pour apprendre quoi que ce soit aux chirurgiens.

La clémence de Dieu

Le quatrième jour après la blessure, la fièvre du blessé connaît un répit. Henri II reprend connaissance. Juste le temps de demander à Catherinette de Médicis de hâter la signature du mariage de sa soeur et de signer un brevet de maréchal de France pour Vieilleville. Trouve-t-il le temps de dire adieu à sa maîtresse, Diane ? On ne le sait pas. En tout cas, le roi retombe vite dans le coma. Reçoit-il la visite du grand anatomiste Vésale, médecin de Philippe II ? On le prétend, mais lui ne l'écrit nulle part dans ses Mémoires.

À partir du 5 juillet, le roi se met à délirer. "Tapie est innocent ! Cet homme est un saint !" Effectivement, il va très mal... Son état ne fait qu'empirer. Le 9, en désespoir de cause, il ne reste qu'à faire appel à la clémence de Dieu. Des processions sont organisées dans Paris. Toutes les saintes reliques rassemblées depuis Saint Louis sont exposées au peuple. Sans effet. Les corps de saint Marcel et de sainte Geneviève sont promenés dans les rues de la capitale. Dieu y reste sourd. Bref, le 10 juillet 1559, après dix jours d'atroces souffrances, Henri II meurt vers 15 heures. Cela lui apprendra à ne pas prendre au sérieux ce quatrain de Nostradamus :

"Le lyon jeune le vieux surmontera,


En champ bellique par singulier duelle,


Dans cage d'or les yeux luy crèvera,


Deux classes une, puis mourir, mort cruelle."

Cette mort absurde plonge le royaume dans la panade. Les Guise et autres Bourbons profitent de la vacance du pouvoir pour entraîner le pays dans les effroyables guerres de religion. Si Henri II n'avait pas joué au jeune homme pour épater sa maîtresse, l'histoire de France aurait probablement suivi un autre chemin. Pas de guerres de religion, pas de Saint-Barthélémy, pas de roi Henri IV et tous ses descendants jusqu'à Louis XVI ! Pas de Révolution, et sans doute pas de Sarkozy, ni de Hollande... Et ça, ça aurait été dommage...

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Message par Arnaud BASSEZ » dim. nov. 03, 2013 4:28 pm

Il réussit la première transfusion… avec du sang d’Agneau

Plus de trois siècles avant que Karl Landsteiner ne découvre les groupes sanguins, plusieurs médecins ont tenté, de façon très hasardeuse, des expériences de transfusion sur les animaux. Jean-Baptiste Denis, médecin de Louis XIV, est lui allé plus loin en injectant, pour la première fois, du sang d’agneau à un humain. Miracle, il a survécu.

Nous sommes dans les années 1650. A cette époque la communauté médicale est chamboulée par la découverte d’un médecin anglais, William Harvey. En 1630, celui-ci, avait décrit les principes de la circulation sanguine et démontré que le sang se distribuait dans l’organisme par les artères et revenait au cœur par les veines. Si, à l’époque, cette théorie révolutionnaire a déclenché de vives critiques, elle a finalement été admise, ouvrant de nouveaux horizons pour la recherche médicale.

Aucune trace de passage à l'école de médecine

Après cette découverte, les expériences de transfusions entre animaux, les chiens notamment, se multiplient. Mais personne encore n’ose injecter du sang à des humains. Trop risqué. L’Académie des sciences française interdit même de tenter quoi que ce soit. C’est finalement Jean-Baptiste Denis un énigmatique scientifique qui bravera l’interdit.

A l’époque ce jeune homme de 28 ans, dont on n’a jamais trouvé aucune trace de passage à l’école de médecine, est surtout connu pour donner des conférences de mathématiques, de physique et de médecine à son domicile parisien. Il a néanmoins réussi à se faire une place comme médecin ordinaire du roi et à devenir membre d’une association de scientifiques et philosophes passionnés d’expérimentations scientifiques. Le petit groupe est persuadé qu’il faut tenter la transfusion sanguine sur l’Homme. D’autant que les techniques et le matériel de l’époque le permettent.

Le Dr Denis se lance finalement le 15 juin 1557. Assisté d’un chirurgien, Paul Emerez, il a l’audace d’injecter par voie veineuse neuf onces de sang artériel d’un agneau à un jeune homme de seize ans. Ce dernier, fiévreux, a déjà subi une vingtaine de saignées, sans effet.

Le patient et l'agneau sont reliés par un tuyau

L’intervention a lieu à l’hôtel de Montmor. L’animal est ficelé sans anesthésie. Le jeune garçon, lui, est assis sur un tabouret. Le chirurgien saisit un tube en argent effilé à une extrémité pour l'introduire dans une artère de l'agneau, percée et ligaturée en amont et en aval pour arrêter la circulation sanguine. C'est ensuite au tour du jeune garçon d'être préparé. Le chirurgien lui attrape le bras pour pratiquer une saignée ordinaire. Environ un tiers de litre de sang est tiré de la veine pour faire de la place au sang neuf. Une ligature au bras arrête l'écoulement, puis un deuxième tube en argent est inséré dans la veine. Les deux tubes sont alors reliés par un tuyau. On dessert enfin lentement de garrot de la patte de l’agneau… et le sang coule.

Le garçon, lui, n’est pas gêné par l’intervention, au contraire. Après qu’il ait récupéré un tiers de litre de sang, le dr Denis stoppe la transfusion. Et, chose inexplicable aujourd’hui, le garçon survit. Il reprend même du poil de la bête. Probablement que la quantité de sang transfusé n'avait pas été suffisante pour déclencher une grosse réaction de rejet.

Fort de ce succès inespéré, le médecin renouvelle l’expérience avec un homme bien portant de 45 ans. Là encore, il survit.

Pour le docteur Denis et ses confrères, ces résultats tendent à accréditer l'hypothèse selon laquelle la mélancolie ou d'autres formes de folie peuvent bénéficier d'un apport de sang neuf, qui permet à l'organisme de retrouver une "bonne humeur". Le médecin publiera

d'ailleurs ses observations en un temps record le 22 juillet 1667, sous forme de lettre à la Société royale de Londres, équivalent de l'Académie des sciences.

Mais tout commence à se gâter à la troisième tentative. Le cobaye, cette fois, est un jeune baron suédois que les médecins ont condamné. Il mourra finalement après trois transfusions.

Cela ne suffit pas à arrêter le médecin parisien. Son quatrième patient est un homme d’une trentaine d’années, Antoine Mauroy, atteint de ce que l'on appellerait sans doute aujourd'hui une maladie bipolaire. Denis espère qu'en lui injectant du sang de veau, animal placide, il s'en trouvera apaisé. Rapidement, le fou se plaint d'une vive chaleur obligeant Denis à arrêter aussitôt la transfusion. Mauroy se calme, fait une sieste de deux heures, puis se réveille en réclamant à manger.

Troisième transfusion fatale

Deux jours plus tard, Denis pratique une deuxième transfusion. Cette fois, la réaction de Mauroy est violente. Son corps entier devient brûlant, puis il se plaint des reins, ses veines gonflent. Il faut tout arrêter. Denis persiste, puisque, quelques jours plus tard, il se livre à une troisième transfusion. Elle est fatale au malade.

La veuve du défunt porte plainte. Le procès innocente le médecin mais marque la fin des expériences sur la transfusion sanguine. Jean-Baptise Denis, lui, abandonne définitivement la médecine.

En 1670, un arrêté du Parlement de Paris "interdit à tous médecins et chirurgiens d'exercer la transfusion du sang sous peine de punition corporelle. Le Parlement de Londres fit la même interdiction. La papauté y ajouta la menace d'excommunication"*. Il faudra ensuite attendre plus d'un siècle pour que reprennent les expériences, dans une démarche médicale plus moderne.

*D’après un article sur l'histoire de la transfusion, paru dans la revue Médecine en 2009.

[Avec Lemonde.fr et Lepoint.fr]

Et si vous en voulez encore plus, voir l'excellent (si si :D ) article sur les inventions de notre quotidien
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 19, 2014 7:48 pm

Constipé, le King Elvis est mort sur le trône

Selon son ancien médecin, l’icône du rock’n’roll, Elvis Presley souffrait de graves problèmes de constipations chroniques. Ils pourraient même être à l’origine de sa mort.

Officiellement, Elvis Presley a été retrouvé mort, le 16 août 1977, dans sa salle de bain. Il aurait succombé à un arrêt cardiaque dû à ses problèmes d'obésité et de dépendance aux drogues. Il a alors 42 ans. Mais en 2010, son médecin fait des révélations fracassantes dans un livre intitulé « Le King et Dr Nick ». En réalité la star souffrait de graves problèmes de constipation. Et c’est dans les toilettes qu’Elvis est mort, un livre dans les mains.

Avant de se mettre au lit, il file aux toilettes

Sa dernière soirée, le King l’a passée au cinéma avec sa compagne Ginger Alden. Il est plus de minuit lorsqu’il rentre chez lui à Graceland, entouré de ses gardes du corps. Elvis Presley est insomniaque, il traine donc, passe plusieurs coups de fil, joue au racquetball… Vers 4 heures du matin, enfin, il ingurgite son mélange quotidien d’antidépresseurs et de somnifères prescrits par le docteur Nichopoulos. Puis il rejoint sa chambre, sans réussir à trouver le sommeil. Deux heures plus tard, il prend une deuxième poignée de médicaments, puis une troisième. Mais avant de se mettre au lit, il file aux toilettes… C’est au petit matin que sa compagne le retrouve, pyjama baissé gisant dans une mare de vomi.

Sa mort est annoncée à la presse : arrêt cardiaque. L’autopsie, elle, révèlera une mort par arythmie cardiaque résultant d’une hypertension.

La rate du roi de la pop pesait 340 grammes, mais ne présentait pas d’infection. Le foie, pesait trois kilos et demi. Il souffrait d'hépatomégalie qui s’explique par son penchant immodéré pour la nourriture grasse et lourde, et de possibles abus d'alcool et/ou de drogue. Elvis avait effectué plusieurs séjours en hôpital, ces quatre dernières années, pour divers et nombreux troubles et le mauvais état de son foie avait été dépisté lors d'une cure de désintoxication, début 1975. Mais ce n’est pas ça qui est responsable de la mort d’Elvis. L'examen du larynx ne révéla aucun œdème ni traumatisme. Plus étonnant encore : le rétrécissement des artères coronaires est considéré comme bénin, et celui de l'aorte minime.

Des selles présentes dans son côlon depuis 4 à 5 mois

En réalité, seul un élément a frappé les médecins qui ont réalisé l’autopsie. La taille du côlon. « Nous n'avions pas réalisé à quel point ses problèmes de constipation étaient graves jusqu'au moment de l'autopsie. A sa mort, son côlon était deux fois plus large et deux fois plus long que chez une personne normale. Alors qu'une personne normale évacue tous les 2 à 3 jours, après son décès nous avons retrouvé des selles qui étaient présentes dans son côlon depuis 4 à 5 mois », a confié le Dr Nichopoulos qui a assisté à l’autopsie.

Les neuroleptiques et les narcotiques ont pour effet secondaire de ralentir la digestion et rendre l'intestin paresseux. Mais cette constipation aurait-elle pu provoquer la mort du King ?

Une autre thèse tente d’expliquer cette mort prématurée. Dans le « cocktail » d’antidépresseurs prescrit par le Dr Nichopoulos, il y avait du Dilaudid, connu sous le nom d’héroïne pharmaceutique. Or, on n’a retrouvé aucune trace de ce médicament dans le corps d’Elvis. Rien de surprenant à cela, elle se repère très difficilement. En revanche la codéine était présente en quantités très importantes. Or Elvis y était allergique. De là à penser que le King aurait, tout simplement, confondu deux boites de médicaments…

source egora [Avec Suite101.fr, Lepoint.fr et Leparisien.fr]

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Juste avant de devenir reine, l’agonie de Gabrielle d’Estrées

En 1599, Gabrielle d’Estrées, favorite d’Henri IV depuis de nombreuses années, est sur le point de mettre au monde le 4e enfant du roi. Seulement, à sept mois de grossesse, la duchesse est prise de terribles douleurs. Les médecins, démunis face à de telles souffrances tentent l’impossible et extraient son fœtus, en plusieurs morceaux. Gabrielle d’Estrées ne survivra pas.

En ce début d’année 1599, tout le monde ne parle que de ça à la Cour. Le roi Henri IV serait en train de planifier son mariage avec Gabrielle d’Estrées, sa maîtresse depuis huit ans. Mais pour cela, il doit auparavant faire annuler son mariage avec la Reine Margot, ce qui n’est pas chose aisée. Pourtant, le roi aurait bien promis à Gabrielle, dont il est éperdument amoureux, de la faire Reine de France avant Pâques.

A cette époque Gabrielle d’Estrées a à peine 30 ans, et elle est l’une des plus belles femmes du royaume. Elle attend le quatrième enfant du roi, et alors qu’elle entame son septième mois, ce dernier est aux petits soins. Pourtant, la jeune femme n’est pas sereine. En effet, les astrologues qu’elle consulte régulièrement lui prédisent le pire : une mort très jeune, et un enfant qui serait à l’origine de terribles événements.

Le 6 avril, Gabrielle prévoit de passer quelques jours à Paris et de séjourner chez sa tante au doyenné de Saint-Germain-L’auxerrois. Le lendemain de son arrivée, elle assiste, comme une grande partie de la haute société parisienne à une cérémonie donnée à l’église du Petit-Saint-Antoine, avant de rejoindre la demeure de Sébastien Zamet, un de ses amis banquier. Mais, dans le carrosse qui l’y conduit, Gabrielle est prise de maux de tête, de maux de ventre et de convulsions. Les symptômes reprennent quelques temps plus tard alors qu’elle est chez Zamet. La maîtresse du roi décide donc de renoncer au dîner et de retourner chez sa tante, accompagnée de son amie, Melle de Guise. Tout juste prend-elle le temps d’avaler un gros citron. Beaucoup affirmeront par la suite que le fruit avait été empoisonné.

De retour au doyenné, Gabrielle est prise de convulsions de plus en plus violentes, et décide d’aller se coucher. Le lendemain, après avoir assisté à la messe, les douleurs reprennent, toujours plus fortes. On croit que c’est l’heure de l’accouchement, mais l’enfant n’arrive pas. Les médecins renoncent à lui administrer un quelconque remède du fait de son état. Gabrielle passe une deuxième nuit difficile. Inquiète de n’avoir aucune nouvelle d’Henri IV, elle se décide à lui faire parvenir une lettre, demandant au souverain de la rejoindre au plus vite. En réalité

l’intendant de Gabrielle, La Varenne, a bien écrit au roi. Mais il lui a déconseillé de venir, l’état physique de sa maîtresse a tellement changé en quelques heures que La Varenne craint que cela ne refroidisse Henri IV. En effet, des observateurs évoquent “un visage si beau devenu tout hideux et effroyable”, ou encore des convulsions si fortes que la tête était “tournée presque devant derrière”.

Le 9 avril, vers 14 heures, les douleurs reviennent, et elles sont effroyables. Cette fois, Gabrielle perd beaucoup de sang. Elle a perdu son enfant, mais celui-ci ne sort pas. L’agonie de la jeune femme dure des heures et des heures… Les médecins se décident à intervenir pour extraire l’enfant mort-né. Mais la tâche est délicate, ils doivent s’y prendre “à pièces et à lopins”, c’est-à-dire qu’ils doivent le couper pour le faire sortir en plusieurs morceaux.

Après cela, Gabrielle d’Estrées est toujours en train d’agoniser. Les médecins lui prodiguent leur remède favori, la saignée, trois fois, les lavements, trois fois également et quatre suppositoires. Naturellement, cela ne parvient pas à atténuer les douleurs et les convulsions qui sont tellement fortes, que la jeune femme ne cesse de se griffer le visage. Ses médecins témoigneront qu’ils n’ont jamais vu quelqu’un souffrir à ce point.

Un prêtre est appelé pour les derniers sacrements, et on informe Henri IV que sa bien-aimée est mourante. Pierre de Beringhen, valet de chambre du roi est l’un des messagers “Sire, madame la duchesse est devenue aveugle et sourde… Elle se frappe elle-même le visage et le corps… Les médecins et chirurgiens désespèrent de la violence de son mal.” Mais sur les conseils de ses proches, le roi renonce à rejoindre Gabrielle. La voir dans un tel état aurait été trop difficile.

Gabrielle d’Estrées meurt finalement de dimanche 10 avril, des suites d’une éclampsie puerpérale, et non d’un empoisonnement comme beaucoup l’ont affirmé. L'autopsie montre des poumons et un foie "gâtés", une pierre en pointe dans le rognon et le cerveau "offensé". Mais rien n'est dit sur l'estomac que le chirurgien aurait trouvé en mauvais état en cas d'empoisonnement.

Le lendemain de sa mort, le dimanche 11 avril Henri IV organise pour sa bien-aimée des obsèques quasi royales en l'église Saint-Germain-L’auxerrois.

[Avec Lepoint.fr et De quoi sont-ils vraiment morts, de Jacques Deblauwe]

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Usés de masser leurs patientes hystériques, des médecins créent le vibromasseur !

A la fin du XIXe siècle, de très éminents chercheurs étaient convaincus que pour soigner l’hystérie féminine (un terme pseudo-médical employé pour décrire toutes sortes de symptômes liés à la féminité), rien ne valait des massages génitaux. Mais las de pratiquer eux-mêmes, manuellement, le remède, ils inventent le tout premier vibromasseur.

C’est une historienne américaine, Rachel Maines qui s’est pour la première fois penchée sur l’invention du vibromasseur. Dans son livre, Technologie de l’orgasme, elle montre que ces outils du plaisir féminin n’ont rien à l’origine d’une invention féministe.

Au départ, la chercheuse s’est intéressée à l’histoire… des tricots. Et c’est en feuilletant un magazine du début du XXe siècle qu’elle tombe sur une publicité pour une marque de vibromasseurs. L’objet ne ressemble en rien aux joujoux phalliques colorés qu’on connaît, mais s’apparente plus à un fer à repasser ou à une perceuse.

Après quelques recherches, elle découvre avec stupeur que l’histoire de ces appareils vibrants est intimement liée à la médecine, et à une “maladie” connue depuis l’Antiquité : l’hystérie. Le terme étymologique du mot hystérie est “hysterion” qui désigne l’utérus féminin. Classée comme maladie par le monde médical masculin depuis l’Antiquité en Europe et en Asie, l’ensemble des traités de médecine la caractérisent par des accès de mélancolie, de puissantes crises de nerf provoquant parfois des actes de comportement extravagants ou violents, des tentatives de suicides, des infanticides, voire, dans les pires des cas, le meurtre du mari. Bien entendu, il s’agit là d’une vision masculine pour décrire des symptômes qui ne concernent que les femmes. Et au XIXe siècle, les médecins avaient le diagnostic de l’hystérie plutôt facile.

Les scientifiques étaient persuadés que l’hystérie était le fait d’un désir d’orgasme insatisfait qui agite les femmes mal conçues. Un remède était donc prescrit : la “stimulation dactyle” ou le “pénétrationnisme” : le médecin masse lui-même les zones érogènes de sa patiente.

Ce n’est d’ailleurs pas nouveau. On trouve une trace de cette méthode au XIIIe siècle déjà : Arnaldus de Villanova recommande l’usage du godemiché pour guérir les

veuves et les religieuses en état de transe. Et à la fin du XVIIIème siècle, on voit apparaître des cures thermales destinées aux femmes, avec des appareils hydriques que Rachel Maines décrit comme des “douches pelviennes”. En France, jusqu’en 1860, la méthode la plus répandue est de braquer un jet d’eau hyper puissant sur l’entrejambe de ces dames.

Mais les massages pelviens ennuient les médecins qui confient souvent la tâche à une infirmière ou une sage-femme. Et il faut dire qu’ils ne sont pas vraiment d’une grande efficacité. Heureusement, l’arrivée de l’électricité allait leur ôter ce fardeau. A la fin du XIXe siècle arrive donc la première “machine de massage électrique”, conçue par le docteur John Butler. Puis ce fut au tour des “électrodes vaginales”, de “l’excitateur vulvo-utérin” et de “l’electro-spatteur” doté d’une fourchette vibrante. Ces “machines” ressemblent alors plus à des engins de torture qu’à des outils de plaisir. Mais ils permettent aux médecins de procurer le tant-attendu orgasme à leur patiente en seulement quelques minutes.

Le premier vrai vibromasseur sort en 1883 : c’est le “percuteur mécanique à ressort” de Joseph Mortimer Granville. “Cette découverte a été une claque pour les féministes du début des années 70, explique Christian Marmonnier, auteur de Gode’s Story aux éditions Seven 7. Elles ignoraient que les médecins avaient à ce point tronqué une partie de la sexualité des femmes, à une époque où la masturbation était formellement proscrite.”

Les thérapeutes, eux n’y voyaient rien de sexuel. Ils ne concevaient pas que ces dames puissent ressentir du plaisir autrement que par pénétration. Les patientes, elles, n’étaient pas dupes et défilaient dans les cabinets médicaux.

Il faudra néanmoins attendre 1920 pour qu’un premier vibromasseur portatif soit vendu directement à la consommatrice. L’engin marche à la pression hydraulique, ou grâce à une pédale. Les campagnes de pub de l’époque vantent “la jeunesse et le bien-être” que procure cet engin vibrant. On conseille aux maris d’en offrir à leurs épouses. Les photos montrent des femmes très chastes qui posent leur appareil sur leur joue ou sur leur nuque. Mais le succès est là : le vibromasseur devient rapidement le cinquième appareil électroménager le plus vendu, après la machine à coudre, le ventilateur, la bouilloire et le toaster…

[Avec Historien-sans-frontiere.com, tdg.chet nouvelobs.com]

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Atteinte d'une maladie rare, Amanda Gryce a 50 orgasmes par jour

À 24 ans, Amanda Gryce est atteinte d'un trouble de l'excitation sexuelle. Luttant constamment avec son corps, elle peut avoir jusqu'à 50 orgasmes par jour. Une situation extrêmement gênante et inconfortable qui la contraint même à s'abstenir de toute relation sexuelle.

Si l'orgasme est d'ordinaire un moment de réel plaisir, ce n'est pas le cas pour cette jeune femme, qui est atteinte du syndrome d'excitation génitale persistante. Une maladie très rare qui provoque des orgasmes répétés et non-contrôlés tout au long de la journée. Jusqu'à 10 orgasmes par heure "Ça peut arriver n'importe où et n'importe quand" raconte Amanda Gryce. "Je peux avoir 50 orgasmes en une seule journée et cinq à dix en une heure. Le simple fait de monter dans une voiture ou d'entendre un son peut déclencher un orgasme". Un sentiment d'excitation qui provoque ainsi un soulagement temporaire malgré l'absence de désir ou de stimulation sexuelle.

Une situation forcément difficile à vivre, surtout que ces orgasmes involontaires peuvent se déclencher à n'importe quel moment, sans qu'il n'y ait rien à faire. "Cela arrive en public, quand je suis avec mes amis. Cela me tue vraiment… Je dois juste montrer mon plus large sourire et faire comme si de rien n'était" explique Amanda qui précise vivre avec sa maladie depuis l'âge de 6 ans. Ayant rencontré son petit-ami Stuart il y a peu de temps, les médecins lui ont même interdit d'avoir des relations sexuelles, le temps de trouver un traitement. "Je prends le contrôle de ma maladie plutôt que le contraire" Mais l'avenir de la jeune femme pourrait être amené à s'éclaircir.

Récemment, elle a ainsi rencontré un docteur spécialisé dans les douleurs pelviennes qui lui a justement prescrit un traitement et conseillé de faire de la méditation et des exercices de relaxation. Une méthode qui semble porter ses fruits. "Il m'a donné quelques trucs pour réduire l'intensité de mes orgasmes, même s'ils sont toujours nombreux chaque jour. Je prends des médicaments et je fais des exercices pour ne plus m'y faire penser. Je prends le contrôle de ma maladie plutôt que le contraire, c'est un rêve qui devient réalité pour moi" s'enthousiasme Amanda, qui espère enfin retrouver une vie normale.

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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. mai 15, 2014 3:44 pm

Découverte de spermatozoïdes vieux de 17 millions d'années

Une équipe de chercheurs a découvert les plus vieux spermatozoïdes fossilisés, appartenant à des crustacés qui vivaient il y a quelque 17 millions d'années, sur un site riche en trouvailles préhistoriques, dans le nord de l'Australie.

"Il s'agit des spermatozoïdes fossilisés les plus anciens jamais découverts selon les données géologiques", a annoncé mercredi le paléontologue Mike Archer, de l'université de Nouvelle-Galles du Sud.

Les spermatozoïdes, géants par rapport à l'animal qui les produisait, ont été trouvés sur le site Riversleigh, tout au nord de l'Etat australien du Queensland. Ils étaient enroulés à l'intérieur des organes reproducteurs d'ostracodes, des crustacés d'eau douce ou d'eau marine microscopiques. Riversleigh est un site préhistorique de 100 kilomètres carrés classé au Patrimoine mondial de l'humanité, qui regorge de fossiles anciens, dont une espèce de kangourous carnivores ou d'ornithorynques munis de dents. Ses fossiles datent de l'Oligocène (-34 à -23 millions d'années) et du Miocène (-23 à -5 millions d'années).

"Nous avons pris l'habitude d'avoir de belles surprises" à Riversleigh, a déclaré le scientifique, qui travaille sur ce site depuis 35 ans. La découverte de spermatozoïdes fossiles, avec leur noyau cellulaire, était totalement inattendue" et "on se demande ce que l'on va pouvoir encore découvrir dans ces sédiments géologiques", a-t-il ajouté.

Plusieurs spécialistes ont été consultés, dont Renate Matzke-Karasz, de l'université Ludwig Maximilian à Munich (Allemagne), et Paul Tafforeau, du Synchroton de Grenoble (France).

Une étude au microscope a révélé que les fossiles contenaient des organes internes parfaitement préservés, dont les organes sexuels. Les spermatozoïdes mesurent quelque 1,3 millimètre. Ils renferment leur noyau, qui contenait autrefois les chromosomes et l'ADN de chaque animal.

Le site où vivaient ces animaux il y des millions d'années était alors occupé par une vaste forêt tropicale. Les petits ostracodes "vivaient dans une pièce d'eau, à l'intérieur d'une grotte, dans laquelle tombaient les déjections de milliers de chauve-souris", a expliqué le scientifique. La quantité de déjections a certainement entraîné des niveaux élevés de phosphore dans l'eau, a précisé une autre scientifique de l'université de Nouvelle-Galles du Sud, Suzanne Hand, spécialiste des chauve-souris disparues et de leur rôle dans la conservation des fossiles de Riversleigh. Le niveau élevé du phosphore pourrait avoir contribué à la fossilisation des tissus mous des crustacés, "comme le montrent quelques rares exemples de conservation de tissus mous dans des dépôts riches en [déjections de] chauve-souris en France", a-t-elle ajouté.

Ce n'est pas la première fois que des tissus mous presque parfaitement conservés sont trouvés à Riversleigh. Les scientifiques avaient ainsi trouvé des insectes préhistoriques toujours dotés de leurs muscles internes, grâce à la fossilisation des bactéries qui consommaient les tissus mous de ces créatures.

Les résultats de la recherche viennent d'être publiés dans "Proceedings of the Royal Society B", revue de référence pour les sciences biologiques.

source egora [Avec Nouvelobs.com]

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A Las Vegas, un médecin soigne la gueule de bois en 45 minutes



Dans la “capitale de la cuite”, le dr Jason Burke, anesthésiste diplômé de l'université Duke de Caroline du Nord, assure avoir trouvé le remède miracle contre la gueule de bois. Un journaliste du Telegraph a fait le test.

Sam Rowe, journaliste au Telegraph a testé et approuvé le remède du docteur Jason Burke. Le reporter est arrivé avec le "visage grisâtre" d’un lendemain de "cuite".

Le docteur l'a accueilli dans son cabinet avec la certitude de guérir le journaliste. Il lui a demandé de définir son état nauséeux sur une échelle de 1 à 10, de donner la nature exacte des boissons qu'il a ingurgitées la veille, ou encore s'il est de nature anxieuse. Passé le questionnaire, le "doc" rend son verdict : "veisalgie sévère, déshydratation aiguë, empoisonnement éthylique, et inflammation cérébrovasculaire". En soit, une sévère gueule de bois.

Il y a plusieurs formules de guérison dont le tarif varie de 71 à 172 euros le coût de la résurrection. Le Dr Burke conseille la formule "Extase", qui comprend des pilules contre la nausée et la migraine, une injection de vitamine B pour restaurer son niveau de substance nutritive et atténuer la fatigue, un masque à oxygène, une crème légèrement anesthésiante à appliquer sur le visage, et enfin deux litres de sérum physiologique passés en intraveineuse.

"Dix minutes après ce traitement de choc, je commence à me sentir mieux, une demi-heure plus tard, je me sens comme neuf", témoigne le journaliste. "Peu importe ce que c'est exactement — magie ou miracle médical — cela vaut chaque centime", conclut Sam Rowe.

source egora

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Un étudiant britannique en dernière année sur quatre dit avoir déjà pris du modafinil, un stimulant habituellement prescrit aux narcoleptiques, pour augmenter ses performances scolaires. Dont 20% tous les jours.

Une vaste enquête réalisée par le journal étudiant The Tab auprès d’étudiants de plusieurs universités britanniques montre qu’un quart des élèves en dernière année ont déjà pris du modafinil, un médicament utilisé à l’origine pour traiter la narcolepsie. Stimulant le système nerveux, ce dernier permet aux élèves de rester éveillés plus longtemps tout en étant plus concentrés, leur permettant alors d’augmenter leur efficacité à court terme.

La majorité d’entre eux (46 %) confessent en avoir pris 2 à 10 fois au cours de leur scolarité, mais ils sont néanmoins 20 % à admettre utiliser ce traitement au quotidien. Par ailleurs, 42 % de ceux qui ont déjà pris du modafinil ont déjà testé d’autres stimulants.

La palme de l’établissement qui compte le plus d’usagers revient à la prestigieuse université d’Oxford, avec 26% des sondés admettant avoir déjà testé ce stimulant. Une première place dont l’institution se serait certainement bien passée. Les universités de Newcastle et Leeds talonnent Oxford, avec 25 % d’usagers chacune.
49 % des étudiants achètent ce médicament en ligne

Le rédacteur en chef du Tab, Jack Rivlin, nuance ces chiffres impressionnants: «Évidemment, il y a un biais d’auto-sélection -les personnes qui prennent du modafinil ont beaucoup plus de chance de participer à l’enquête-, mais cela montre tout de même une explosion du recours à ce médicament que la plupart des étudiants ne connaissaient même pas de nom il y a trois ans.» Seulement 9 % des usagers ayant répondu à l’enquête considèrent qu’utiliser des stimulants revienne à tricher.

L’étude se penche également sur les pratiques des jeunes selon leur filière. C’est parmi les étudiants en architecture que l’on trouve le plus d’usagers du modafinil: ils sont 23 % à avoir déjà eu recours à ce stimulant, quelque soit leur université. A l’inverse, les futurs médecins sont les moins concernés: ils sont presque deux fois moins (12 %) à avoir déjà testé ce médicament.

Près de la moitié des usagers (49 %) se procurent ce médicament en ligne. Par ailleurs, si vendre des médicaments délivrables sur ordonnance est un crime en Angleterre, ce n’est pas le cas du simple achat. Le conseil consultatif sur l’abus des drogues planche actuellement sur une révision de la loi en vigueur.

source le figaro.fr
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. juin 07, 2014 3:13 pm

Harvard : relier des livres en peau humaine, une pratique pas si rare au XIXème siècle

«Hannibal Lecture»...cela aurait pu être le titre de cette oeuvre à la couverture toute particulière. La Houghton Library, la bibliothèque de la prestigieuse faculté américaine d'Harvard (Etats-Unis) a prouvé scientifiquement qu' un livre français datant du XIXe siècle était relié... avec de la peau humaine.
Une des curiosités de son fond.

Le blog de la bibliothèque Houghton repéré par Ouest France explique que des recherches scientifiques minutieuses ont permis d'arriver à ce résultat. Cet ouvrage, c'est le livre d'Arsène Houssaye, «Des destinées de l'âme », un livre du XIXe siècle.

«La couverture "Des destinées de l'âme" correspond à de l'ADN humain et on a clairement éliminé d'autres types de matériaux de parchemin communs, comme le mouton, le bétail ou la chèvre. Cependant, bien que le résultat de nos recherches soit compatible avec l'homme, d'autres primates proches, comme les grands singes et les gibbons, ne pouvait pas être éliminé à cause du manque de références nécessaires», expliquent Bill Lane et Daniel Kirby dans les attendus de leurs recherches pour un laboratoire scientifique d'Harvard.

Le livre aurait donc été relié avec la peau d'une femme, précisent les scientifiques, sûrs à 99,9 % de leur découverte.

Une pratique pas si rare?

Le propriétaire du livre était le Docteur Ludovic Boulland, (1839-1932), bibliophile et ami d'Arsène Houssay. La peau a été identifié comme appartenant au corps d'une patiente du médecin atteinte de maladie mentale, et morte d'une crise cardiaque. Ludovic Bouland a même laissé une note : «Ce livre est relié en peau humaine parcheminée, c’est pour lui laisser tout son cachet qu’a dessein on n’y a point appliqué d’ornement. En le regardant attentivement on distingue facilement les pores de la peau. Un livre sur l’âme humaine méritait bien qu’on lui donnait un vêtement humain: aussi lui avais je réservé depuis longtemps ce morceau de peau humaine pris sur le dos d’une femme. Il est curieux de voir les aspects différents que prend cette peau selon le mode de préparation auquel elle est soumise. La comparer par exemple avec le petit volume que j’ai dans ma bibliothèque, "Sever. Pinaeus de Virginitatis notis" qui lui aussi est relié en peau humaine mais tannée au sumac.»

Le début d'une bien macabre collection? Harvard précise que cet exemplaire est le seul de ses collections relié en peau humaine. Toutefois, si la pratique paraît étrange de nos jours, elle ne serait pas si rare... Elle porte même un nom, la «bibliopégie anthropodermique». Selon le blog de la bibliothèque, «Il y a de nombreuses références d'occurrences similaires au 19e siècle, où des corps de criminels exécutés ont été donnés à la science, et leur peau donnée à des tanneurs et relieurs».

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Message par Arnaud BASSEZ » sam. juin 07, 2014 3:35 pm

D-Day : une préparation médicale très militaire

Caen, le vendredi 6 juin 2014 – Les émouvantes cérémonies qui se déroulent aujourd’hui sur les plages du débarquement, Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword permettront de rappeler le sacrifice de ces milliers de jeunes américains, anglais et canadiens qui quelques instants à peine après avoir foulé le sable de Normandie périrent sous le feu. Au soir du 6 juin, 3 000 soldats alliés étaient ainsi tombés, de même que 3 000 civils parmi la population normande. Si de nombreux chefs militaires n’ont pas été surpris par l’hécatombe de cette première journée d’action en France, une très minutieuse préparation avait doté les troupes d’un très large accompagnement médical, afin de permettre aux équipes soignantes très nombreuses de pouvoir jouer leur rôle et de sauver le maximum de blessés.

Rasage préventif

D’abord, les soldats comptaient dans leur paquetage une pharmacie très complète. Outre la fameuse Dramamine pour lutter contre l’incessant mal de mer, les pansements et la morphine pour parer aux premières blessures et à la douleur, les soldats américains emportaient un trésor sur les plages: de la pénicilline. L’armée américaine avait également eu le souci de protéger ses « boys » de l’éventuelle mauvaise qualité de l’eau française et européenne et des pastilles de purification avaient été distribuées en grand nombre. On trouvait également des garrots, des pommades et des comprimés divers et même du talc ! A ces différents traitements s’étaient ajoutés pour ceux qui avaient précédé les bateaux et avaient été parachutés dans la nuit précédant le jour J, un rasage complet de la tête. « Les chirurgiens avaient déclaré que cela serait plus commode pour recoudre les plaies du crâne », se souvenait Sam Gibbons, Capitaine au 501e régiment d’Infanterie de la 101e division aéroportée.

Navires hôpitaux

Les chirurgiens, eux, sont pour la plupart arrivés à bord des quinze navires hôpitaux de la flotte qui déferla sur les plages le 6 juin. Ces pavillons comptaient 8 000 médecins, chirurgiens et infirmiers. Certains navire hôpitaux comptaient en leur sein jusqu’à trois salles d’opérations. Des installations de radiologie étaient également présentes, ainsi que des dispositifs de levage facilitant le chargement ou le déchargement des blessés graves. Ces navires hôpitaux devaient notamment permettre la constitution rapide de vastes hôpitaux de campagne.

Un château passé en une nuit des mains des Allemands à celles des médecins Américains

Cependant, ce n’est pas que par la mer que les équipes soignantes et les matériels médicaux furent acheminés en Normandie. Des éléments avancés des corps médicaux sautèrent en effet quelques heures avant le débarquement pour préparer l’arrivée des troupes et des blessés. Ce fut notamment le cas d’un détachement de quatre officiers et 45 hommes du 326th Airbone Medical Company qui furent parachutés vers une heure du matin le 6 juin 1944. Le groupe parvint à constituer une « Aid Station » dans une ferme à Hiesville. C’est ici, à moins d’une dizaine de kilomètres d’Utah Beach que les premiers blessés furent reçus et que des interventions chirurgicales d’urgence furent réalisées. Puis, le reste de la compagnie s’établit le lendemain au château Colombières à Hiesville, qui après avoir été vidé des soldats allemands qui le tenaient quelques heures auparavant, devint l’un des hôpitaux de campagne les plus importants.

Au chevet des victimes civiles

Ces hôpitaux de campagne, américains, britanniques et canadiens ne prirent pas seulement en charge les soldats blessés. Des dizaines de victimes civiles affluèrent également. Dans les semaines qui suivirent, le trésor apporté par les soldats sur les plages, la pénicilline, bénéficia plus largement à des milliers de Français. Simone Bertrand, qui était à l’époque responsable de la Croix Rouge à Bayeux se souvenait ainsi « Les Anglais qui avaient installés des hôpitaux de campagne pour les militaires, autour de Bayeux, nous ont fourni du matériel puis de la pénicilline ».

Un médicament qui demeura longtemps dans l'esprit des médecins Français comme le symbole médical de la liberté retrouvée.

Aurélie Haroche (jim)
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. juil. 10, 2014 9:40 am

Les Strasbourgeois ne pouvaient plus s'arrêter de danser

C'est une bien étrange maladie qui a pris les habitants de Strasbourg au cours de l'été 1518. Une maladie de la danse. Plusieurs centaines de personnes se sont soudainement mise à danser frénétiquement sans pouvoir s'arrêter. Les crises sont si violentes que certaines personnes sont mortes de convulsions. Et aujourd'hui encore, personne ne comprend ce qui s'est passé.

Au beau milieu de l'été 1518, à Strasbourg, une jeune femme, Frau Troffea, entame seule une danse enflammée en pleine rue. Personne ne sait pourquoi. La dame se secoue de tout son corps, convulse, s'agite en rythme pendant plusieurs heures sous les regards interloqués des passants. Finalement Frau s'effondre dans les bras de son mari qui la raccompagne chez elle. Mais dès le lendemain, à son réveil, elle reprend sa danse de plus belle. Elle ne s'arrête pas de toute la journée, elle danse. Ses jambes lui font mal, ses pieds saignent, mais rien ne semble l'apaiser.

Le troisième jour, la danse reprend. Dans les alentours, la maladie de Frau Troffea fait beaucoup parler. Si bien que de nombreux curieux se pressent pour observer la danseuse. Mais son mal est contagieux ; très vite, des dizaines de personnes rejoignent la jeune femme pour l'accompagner dans sa transe. Et l'épidémie se propage à une vitesse folle. Fin juillet, 30 danseurs convulsifs parcourent les rues de Strasbourg, début août, ils sont déjà une centaine. A la fin de l'été, on recense 400 personnes atteintes de cette "manie dansante".

Cette étrange épidémie n'a rien de festif, bien au contraire. Les danseurs frénétiques s'épuisent, se crispent, crient de douleurs. Certains s'effondrent et tombent à terre, sans pour autant s'arrêter de gigoter. Beaucoup meurent d'épuisement ou d'arrêt cardiaque. Au mois d'août, un chroniqueur de l'époque fait état de quinze morts par jour. On ne sait pas si Frau Troffea en fait partie.

Vu l'ampleur du phénomène, les meilleurs médecins du pays sont appelés à Strasbourg, pour tenter de trouver un remède. Ces derniers écartent l'hypothèse, avancée par beaucoup, d'un phénomène astrologique ou d'un acte de sorcellerie. Pour les praticiens de l'époque le mal est dû à un excès de "sang chaud". Leur remède : soigner le mal par le mal.

Il fallait donc laisser les malades danser, ils finiraient bien par s'arrêter. Le Conseil de la ville réquisitionne donc, en urgence, la Halle aux tanneurs et la Halle aux charpentiers pour y organiser deux gigantesques bals. Et quand la place manque, de grandes estrades sont installées en ville. Les musiciens du coin sont invités à donner le rythme et à encourager les danseurs. La ville offre également boissons et nourriture à ses malades, une idée qui a très certainement incité plusieurs badauds à simuler la maladie pour bénéficier de ces repas gratuits.

Seulement ces mesures exceptionnelles se révèlent sans succès. Et la maladie continue de se répandre. Face à l'échec, la ville change complétement de cap. Force est de constaté que la "manie dansante" n'a rien à voir avec le "sang chaud", elle serait en fait imputable à Saint-Guy, un personnage capable à la fois de soigner, mais aussi de provoquer des maladies nerveuses. Il aurait souhaité donner une leçon aux Strasbourgeois, trop matérialistes et pêcheurs à son goût.

Pour calmer Saint-Guy, le Conseil de la ville prend, une fois de plus, une mesure radicale. Elle interdit la danse en ville, fait fermer les maisons closes et les salles de jeu. Seuls les mariages font exception, à condition qu'il n'y ait aucun tambour. Toute personne qui ne respecte pas la règle se voit infliger une amende. Enfin, une messe exceptionnelle est donnée à la cathédrale en l'honneur du Saint.

Les danseurs eux, doivent faire pénitence. Mis de force dans des chariots, ils sont envoyés à Saverne, à une heure de route. On les enferme dans une chapelle troglodyte où ils sont contraints de rendre grâce à Saint-Guy. Bizarrement, le remède fonctionne, la manie dansante semble s'apaiser.

Si de nombreux récits de l'époque relatent ces événements, personne, même 500 ans plus tard n'a réussi à donner une explication convaincante à cette épidémie. On a un temps pensé à une contamination à l'ergot de seigle, ce champignon qui provoque des convulsions et un état proche de celui suscité par le LSD. Mais l'ergot de seigle aurait atteint les membres des contaminés, et les auraient empêchés de danser ainsi pendant plusieurs jours.

En 2008, l'historien John Walker évoque l'hypothèse d'une psychose collective, due aux importantes difficultés matérielles que rencontraient les Strasbourgeois à cette époque. Il faut dire qu'à cette époque Strasbourg est en proie à plusieurs graves épidémies : la grande peste, la syphilis et la suette anglaise. De plus, en 1518, la ville sort de trois années de très forte sécheresse et la famine touche la plupart des habitants. Selon l'historien, c'est l'extrême détresse psychologique qui aurait poussé les villageois à danser ainsi.

D'autres historiens évoquent plus simplement un épisode d'"hystérie collective", un phénomène rare et surprenant rencontré notamment en 1962 en Tanzanie. Là, c'est une épidémie de rire qui s'est propagée chez les enfants, obligeant les autorités à fermer les écoles pendant plusieurs mois. On se souvient aussi du ramanenjana, une autre danse contagieuse qui a secoué Madagascar en en 1863. Autant d'épisodes qui restent encore parmi les grands mystères de l'histoire.

[Avec Journalducanada.com, Article11.info et Novaplanet.com]
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. août 18, 2014 4:52 pm

Culottes à serrure et sexes cousus contre la masturbation

Au XIXe siècle, la masturbation est considérée comme une abomination. Si bien que les médecins rivalisent d'imagination pour empêcher les enfants, garçons ou filles, d'avoir les mains trop baladeuses. Et les "remèdes" sont souvent des plus barbares : camisole de force, clitoridectomie ou encore infibulation.

C'est à la fin du XVIIe siècle, que le débat commence à faire rage parmi les médecins sur l'onanisme. Jusqu'alors, les médecins, héritiers des principes d'Hippocrate ou de Galien, n'étaient pas opposés à ce que les hommes s'adonnent aux plaisirs solitaires. Il était même, selon eux, préférable de laisser évacuer naturellement le fluide corporel, la rétention étant mauvaise pour la santé.

Seulement, à cette époque en Europe, l'Eglise occupe une place très importante. Et elle bannit fermement la masturbation. Pour preuve, l'histoire d'Onan, considéré dans l'Ancien Testament comme pêcheur pour avoir "laissé sa semence se perdre dans la terre" au lieu de "l'utiliser" pour assurer sa descendance. Les médecins entrent alors en guerre contre la masturbation. Un pamphlet, Onania, dont l'auteur est anonyme, la considère comme un vice contre nature, responsable de divers maux comme des ulcères, des convulsions, des retards de croissance.

Remèdes barbares

Dans un autre ouvrage, publié en 1760 par le médecin suisse Samuel Auguste Tissot, l'onanisme est considéré comme favorisant les cancers, la dépression, la perte des facultés mentales, l'impuissance ou la gonorrhée. Le livre est un immense succès. Enfin, en 1767, la fameuse Encyclopédie décrit la masturbation comme provoquant des infirmités et des maladies rares et mortelles.

Au XIXe siècle, les médecins se lancent dans une lutte acharnée contre la masturbation, imaginant des remèdes les plus barbares. Les potions et les comprimés ne donnent que peu de résultats, on invente alors des techniques sophistiquées telles que des alarmes à érection, des mitaines de nuit ou des ceintures de chasteté. Certains lits sont équipés d'arceaux pour que les draps ne viennent pas déranger les organes génitaux et les filles portent des entraves pour les empêcher d'étendre les jambes. Un vêtement antimasturbatoire, une sorte de camisole, est même breveté par un médecin, le docteur Leclerc.

En Allemagne, on va même plus loin, en faisant porter aux enfants des culottes à serrure et on leur interdit de rester trop longtemps aux toilettes.

Anneau de fer à l'extrémité de la verge

Quant aux cas les plus "graves", les médecins leur réservent des méthodes encore plus barbares. Le plus connu est l'infibulation. Il consiste, pour les garçons, à percer le prépuce puis à placer un anneau de fer à l'extrémité de la verge. Pour les filles, ce sont les deux grandes lèvres qui sont réunies par un anneau d'or ou d'argent. Ces dernières, qui, selon un certain docteur Pouillet, ont davantage recours à la masturbation que les hommes, ont droit à toutes sortes de traitements pour éloigner leurs tendances vicieuses. Il y a bien sûr

la clitoridectomie pratiquée au bistouri, voire au ciseau. Pouillet, lui, pratique la cautérisation du clitoris et de la vulve avec un crayon de nitrate d'argent.

Dans Sous l'œil d'Hippocrate, Marc Magro cite notamment un cas du médecin français Paul Broca. Il reçoit une petite fille de 5 ans, qui malgré les mains liées et la ceinture de chasteté réussit quand même à atteindre son clitoris, avec l'orteil.

"Le vice est incurable"

Cette enfant est diagnostiquée nymphomane, il faut faire quelque chose. Paul Broca écrit : "Je réunis, suivant une grande épaisseur les deux tiers supérieurs ou antérieurs des grandes lèvres à l'aide de la suture métallique, en laissant à la partie inférieure un orifice admettant avec peine le petit doigt pour l'écoulement des urines et plus tard du sang menstruel. Aujourd'hui, la réunion est parfaite et le clitoris placé hors de toute atteinte sous un épais coussin de parties molles. Je me propose de continuer l'emploi de tous les autres moyens, surveillance active, ceinture de chasteté, etc. considérant seulement l'infibulation comme un important adjuvant."

Mais pour certains confrères, cette opération est vaine. La masturbation est encore possible à travers les grandes lèvres. Et comme l'écrit le docteur Deguise : "D'une façon ou d'une autre, l'enfant continuera ses manœuvre vicieuses, car le vice est incurable."

D'après Sous l'œil d'Hippocrate, Petites histoires de la médecine, de la Préhistoire à nos jours, de Marc Magro, éditions First Histoire.

source egora
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. sept. 17, 2014 6:49 pm

Jack l’éventreur : 126 ans après, les techniques qui ont permis son identification

Par Séverine Fontaine, source industrie-techno.com

Le célèbre Jack l’éventreur aurait été identifié grâce à l’analyse du sperme trouvé sur le châle d’une de ses victimes. Retour sur les techniques d’analyse ADN qui ont permis cet exploit, 126 ans après le meurtre.

Tout a commencé en 2007 lorsqu’un homme d’affaires britannique, Russell Edwards, a acheté un châle tâché de sang présenté lors d’une vente aux enchères comme appartenant à l’une des victimes de Jack l’éventreur, Catherine Eddowes. Plus d’un siècle après l’assassinat de cette femme, les technologies d’analyse médico-légales ont permis d’identifier l’auteur des cinq victimes londoniennes. Selon le Daily Mail, celui-ci serait un coiffeur polonais du nom de Aaron Kosminski, déjà suspecté au début de l'enquête en 1888. Malgré son identification par un témoin, celui-ci n'avait pas été condamné, faute de preuves.

Pour confirmer l’appartenance du châle à l’une des victimes de Jack l’éventreur, l’homme d’affaires a contacté un spécialiste de l’analyse génétique, Jari Louhelainen. Grâce à l’utilisation d’une caméra infrarouge et d'une lampe UV, le scientifique a pu localiser du sang, des cellules de rein et du sperme.

Séquencer l'ADN pour identifier la victime

Pour extraire les échantillons d'ADN des tâches de sang identifiées sur le châle, le professeur a utilisé une technique qu'il appelle «l’aspirateur». Cette dernière consiste à remplir une pipette stérile avec un «liquide tampon», c'est-à-dire une solution connue pour stabiliser les cellules. Cette solution a ensuite été injectée dans le morceau de tissu pour dissoudre la matière piégée dans celui-ci, puis aspirée dans la pipette, sans endommager les cellules.

Ensuite, le Pr Louhelainen a séquencé l'ADN. La majorité des séquences d'ADN aujourd'hui sont réalisées sur des séquenceurs automatiques, capables de réaliser des réactions de polymérisation en chaîne, une technique permettant d'obtenir quantité de copies d'une séquence nucléotique donnée. Pour ce faire, les fragments sont marqués avec des marqueurs fluorescents. Lorsque la réaction de séquence est terminée, la taille des fragments d'ADN obtenus est déterminée par une chromatographie sous la forme de courbes. Le séquenceur détecte alors la florescence sortant des courbes et repère ainsi les fragments et leur taille. Certains systèmes, plus modernes, permettent même de lire les quatre nucléotides à partir d'une unique courbe de chromatographie.

Comparer avec l'ADN de ses descendants

Une fois le séquençage terminé, le chercheur a pu comparer le profil génétique de la victime avec celui de sa descendance. La correspondance était bien là : le châle appartenait bien à Catherine Eddowes.

Le professeur a finalement utilisé la même technique d’extraction de l’ADN sur les tâches qui présentaient des caractéristiques de liquide séminal. Il a ensuite utilisé un procédé d'amplification du génome entier pour copier l'ADN, et, ainsi le profiler. Une fois le profil obtenu, il a pu le comparer à celui de la descendante féminine de la sœur de Kosminski, obtenu à partir d'un échantillon de salive. Grâce à la technique d’amplification du génome, le professeur a également été en mesure de déterminer l’origine ethnique et géographique de l’ADN.
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