Infos décalées...

Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2499
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » lun. sept. 22, 2014 6:18 pm

ça me fait toujours rire, et pour tout dire, j'adore. :D

IG Nobel 2014 : le palmarès des innovations farfelues

Pourquoi certains voient Jésus sur leur pain grillé ? Peut-on soigner une hémorragie avec du bacon ? Les "Anti-Nobel" mettent à l’honneur les découvertes scientifiques les plus improbables.

Lire la suite
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2499
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » mar. janv. 20, 2015 8:04 pm

Qui fut « l’Homme aux cent mille autopsies » ?

L’importance de la médecine légale dans nos sociétés modernes n’est plus à démontrer et est illustrée quasi quotidiennement par nombre de faits divers. On pourrait situer l’origine de cette discipline médicale autour de 2100 avant JC, avec le code de Hammurabi, un ensemble de lois dictées par le roi de Mésopotamie. Ce texte énonçait le devoir qu’avaient les médecins d’identifier clairement la cause d’une mort dans le cas d’un meurtre. Plus tard, c’est à Charles Quint au XVIe siècle que l’on doit l’émergence de l’un des tout premiers codes criminels européens. Quelques années après, Ambroise Paré définit les notions fondamentales de la médecine légale française. Cependant, il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour voir réellement émerger cette discipline. Nombreux furent les médecins légistes qui s’illustrèrent au cours de cette période.

Évoquons notamment le destin de Charles Paul, celui que l’on surnommait« l’Homme aux cent mille autopsies » ou « l’Homme qui parlait avec les morts », et qui a grandement participé à l’essor de la médecine légale en France.

Un médecin bougrement actif !

Charles Paul est né le 24 mars 1879 à Boulogne-sur-Mer, dans le Nord-Pas-de-Calais. Il étudie à la faculté de médecine de Lille où il obtient son doctorat en 1901. Quatre ans plus tard, en 1905, il devient médecin-expert près le Tribunal de la Seine à Paris. Il y reste plus de cinquante ans, jusqu’à sa mort en 1960. Charles Paul a autopsié des dizaines de milliers de cadavres, ce qui contribua à sa renommée nationale. Certains écrivains français estiment qu’il aurait vu près de 160 000 morts. Un rapide calcul nous montre que cela équivaudrait à neuf autopsies quotidiennes, réalisées sans interruption pendant cinquante ans. Bien qu’il ne s’agisse probablement que d’une légende, il n’en demeure pas moins que le Dr Paul mérite son titre de « l’Homme aux cent mille autopsies ». Aussi surprenant que cela puisse paraître, le médecin légiste ne cessa de cultiver un goût prononcé pour la vie et ses petits plaisirs, et ne fut que très peu, si ce n’est pas du tout, affecté par son métier difficile et par l’omniprésence de la mort dans son quotidien. Très bavard, il fut même connu pour être « l’Homme qui parlait avec les morts ». La petite histoire voudrait qu’il ait dit un jour au cours d’une autopsie: « Bougre de bougre, vas-tu me dire de quoi tu es mort ? ».

L’incision caractéristique des crimes du docteur Petiot

En qualité d’expert en médecine légale, Charles Paul intervint dans de multiples affaires judiciaires. C’est ainsi qu’en 1914, il témoigna lors du procès d’Henriette Caillaux, qui avait assassiné Gaston Calmette, alors directeur du journal Le Figaro. Ce journaliste, qui n’était autre que le frère de l’illustre bactériologiste Albert Calmette, avait initié une virulente campagne contre le mari d' Henriette, le ministre Caillaux, et était allé jusqu’à publier une lettre compromettante qu’avait écrite l’homme politique à la jeune femme, qui n’était encore que sa maîtresse. Excédée par cette campagne, Madame Caillaux décida de mettre fin aux agissements de Gaston Calmette en l’assassinant. Ce fut Charles Paul qui fut chargé de pratiquer l’autopsie de Calmette, tué à bout portant au pistolet. Ses expertises le conduisirent à affirmer que le crime était prémédité.

Cependant, dans une France pleine de préjugés sur les femmes, l’avocat déclara qu’il s’agissait d’un crime passionnel et qu’Henriette Caillaux avait été sujette à une impulsion du sexe faible, dont elle ne pouvait être jugée responsable. À la stupéfaction du public, elle fut acquittée, et échappa à la guillotine. Plus tard, en 1921, Charles Paul s’illustra dans le procès Landru. Il avait participé aux investigations de la police dans la commune de Gambais, où Henri Landru, aussi connu sous le surnom de « Barbe-Bleue », perpétrait ses odieux crimes. Paul et les inspecteurs de police avaient découvert chez le criminel les cadavres de trois chiens, morts par strangulation, et des restes calcinés d’os humains. Ces derniers, on le sait, furent retrouvés dans une cuisinière, qui fit office de pièce à conviction lors du procès. À la barre, Charles Paul fut catégorique : Landru était un criminel de la pire espèce, ayant tué puis brûlé plusieurs individus. Son témoignage fut déterminant et conduisit l’assassin à la guillotine le 25 février 1922.

Deux décennies après, Paul joua un rôle important dans le procès de Marcel Petiot, un médecin tristement connu pour les actes barbares qu’il avait commis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Après avoir assassiné un grand nombre de personnes à Paris, Petiot se débarrassait des corps dans la Seine. Une nouvelle fois, le témoignage de Charles Paul fut décisif. Il avait découvert sur chacun des corps une nette incision de la jambe, réalisée à l’aide d’un bistouri. Celle-ci était couramment pratiquée par les chirurgiens, ce qui amena la police à penser que le criminel appartenait au monde médical.

Un personnage de roman policier

L’immense travail de Charles Paul explique qu’il ait aussi été un personnage de roman policier. Grand ami de Georges Simenon, il fera son apparition dans les enquêtes de l’inspecteur Maigret, en particulier dans La Péniche aux deux pendus, un livre écrit en 1936. Sa grande expérience du monde judiciaire lui vaudra aussi d’être en 1957 membre du jury du prix du Quai des Orfèvres. Cette année-là, le prix fut décerné à Louis Thomas, un ancien instituteur devenu aveugle, pour son livre Poison d’avril.

Peu prisée par les étudiants en médecine lors de l’internat, la médecine légale est néanmoins fondamentale pour nos sociétés. Ce portrait de cet illustre praticien contribuera peut-être à faire naître quelques vocations…

Louis Jacob, Normalien et étudiant en médecine (louis.jacob@ens-lyon.fr.)
Références
- Les grands médecins légistes, une approche historique- le portrait des précurseurs français, sous la direction du Professeur Daniel Malicier, Editions Eska et Alexandre Lacassagne, 2011.

- « L’Homme qui parlait avec les morts », Frédéric Chauvaud, L’Histoire, 2012.

-Charles Paul, un célèbre médecin légiste du XXème siècle, Lionel Chanel, Au fil de l’histoire-France Inter, mercredi 30 avril 2014.

jim.fr

----

Quelles furent les grandes avancées médicales lors de la Première Guerre Mondiale ?

Il y a cent ans la guerre de 1914-1918 coûta la vie à près de dix millions de personnes. L’Europe sortit terriblement meurtrie de ces années de guerre et grands nombres d’écrivains ayant vécu dans les tranchées s’insurgèrent. C’est le cas d’Henri Barbusse avec Le Feu, Prix Goncourt en 1916, qui décrit l’horreur quotidienne vécue par les soldats. Cependant, malgré l’atrocité et la barbarie de la Grande Guerre, on doit reconnaître qu’elle permit un essor considérable de la médecine.Voici en particulier trois des plus grandes avancées de la période.

Une liqueur sauve des poilus

Aujourd’hui couramment utilisée dans le lavage des plaies, la liqueur de Dakin* fut inventée en 1915 par un chimiste britannique, Henry Dakin, et par un chirurgien français, Alexis Carrel, lauréat du Prix Nobel de Médecine en 1912. "Exilé" aux Etats-Unis où il travaille à l’Institut Rockefeller de New-York depuis de nombreuses années, Carrel revient en France en 1914 animé par un sentiment patriote. Il s’engage en temps que médecin et ouvre dans la forêt de Compiègne l’hôpital militaire du Rond-Royal qui accueillera des soldats blessés au front. Visionnaire, Carrel développe un hôpital assez sophistiqué pour l’époque et y fait installer des laboratoires. Soutenu par la fondation Rockefeller, on lui envoie un excellent biochimiste, Henry Dakin, qui, comme lui, a fait une partie de sa carrière aux Etats-Unis. Tous deux mettront au point la liqueur Dakin, constituée d’hypochlorite de sodium, ou eau de Javel, et de permanganate de potassium. Cet antiseptique sera très utilisé, essentiellement dans les cas de gangrènes gazeuses liés à l’insalubrité des tranchées. Son utilisation permettra parfois d’éviter l’amputation, qui était jusqu’alors le traitement de référence.
Une belge et un autrichien rendent possible la transfusion

C’est à un médecin belge, Albert Hustin, que l’on doit les travaux qui ont permis une meilleure conservation du sang et l’amélioration des transfusions sanguines. Ce médecin observe en 1914, à la veille de la Grande Guerre, les propriétés anticoagulantes du citrate de soude, alors qu’il réalise une étude sur les sécrétions pancréatiques du chien. Pour ses travaux, Hustin prélève le pancréas de plusieurs chiens et tente de les perfuser artificiellement avec du sang. Malheureusement, sa coagulation naturelle limite son utilisation et le sang perfusé ne peut être employé que pour une courte période, ce qui pousse Hustin à mettre au point le citrate de soude.

Il s’agit d’une découverte majeure car elle permet de conserver le sang sans coagulation pendant quatre jours et donc de pouvoir le transporter entre le donneur et le receveur. La découverte de Hustin contribuera à sauver un grand nombre de vie pendant la Grande Guerre. Très souvent, le sang des donneurs était transporté par des ambulanciers pour être ultérieurement transfusé aux receveurs. Le premier transfusé français est le caporal Henri Legrain, revenu exsangue des tranchées le 28 septembre 1914 après de sévères bombardements. Amputé, il reçoit le sang d’un breton convalescent, Isidore Colas, à l’hôpital de Biarritz. Le succès de cette transfusion est permis par la découverte de Hustin sur les propriétés anticoagulantes du citrate de soude mais également par les travaux, dans les années 1900, du médecin autrichien Karl Landsteiner sur le système de groupe sanguin ABO.

Les gueules cassées font avancer la chirurgie réparatrice

Les obus meurtriers utilisés au moment de la Première Guerre Mondiale dévisagèrent un grand nombre de poilus, tristement appelés les gueules cassées. Devant les horreurs infligées à ces soldats, les chirurgiens tentent de multiples types d'intervention visant à reconstruire leur visage, dont trois peuvent être développées. La première est la greffe ostéo-périostique dont l’objectif est de réparer des pertes de substances osseuses, souvent constatées au niveau du nez des mutilés. Mise en place avant 1914 dans la chirurgie des membres, cette technique est développée par un médecin-chef du Mans pendant la Grande Guerre, le docteur Delagenière. Cette greffe consiste en un prélèvement d’un morceau de périoste sur la face interne du tibia du blessé qui est déposé sur la région à réparer. Très malléable, le greffon prend la forme de cette région ce qui permet de restaurer l’intégrité de l’os.

La greffe Dufourmentel est quant à elle utilisée pour combler des pertes de substance des parties molles au niveau de la face. Elle est mise en place assez tardivement en 1918 par le chirurgien Léon Dufourmentel. Cette greffe consiste en un prélèvement de cuir chevelu, un tissu réputé pour être de bonne qualité, qui est greffé au niveau de la perte de substance Cette technique très novatrice permettra d’améliorer l’aspect esthétique de beaucoup de mutilés dont la souffrance psychologique était restée jusque là sans réponse. Enfin, la dernière greffe importante est la greffe dite italienne, en référence au chirurgien italien Tagliacozzi qui la développa à la fin du XVIe siècle. Très contraignante, elle est utilisée pour les pertes tégumentaires au niveau du nez et du menton. Après avoir découpé chez le mutilé un lambeau de peau du bras, ce dernier est accolé pendant deux ou trois semaines sur la partie du visage à réparer. La peau fournie par le bras permet en théorie à la plaie de se refermer. Mais, ne nous leurrons pas, cette méthode très archaïque connut des résultats mitigés !
Laboratoires à ciel ouvert

Les champs de bataille furent de vastes laboratoires à ciel ouvert pour les médecins pendant la Première guerre mondiale. Ces derniers, devant l’horreur et la souffrance, ont su améliorer les techniques existantes et en improviser de nouvelles dont certaines sont, fort heureusement, passées à la postérité. Où l’on rappelle à travers l’histoire combien la médecine est une science expérimentale.

Références :

Alexis Carrel-1873-1944, de la mémoire à l’histoire, Alain Drouard, L’Harmattan, 1996- Normalien, agrégé d’histoire et directeur de recherche au CNRS, Alain Drouard est l’un des grands spécialistes français d’Alexis Carrel.

http://www.1914-1918.be/index.php- Site belge du docteur Patrick Loodts et de Francis de Look consacré au Service de Santé belge durant la Grande Guerre.

http://www.biusante.parisdescartes.fr/1418/- Excellent site de la Faculté de Paris Descartes qui décrit en images les greffes réalisées pendant la Première Guerre Mondiale.

Louis Jacob, Normalien/Etudiant en médecine, louis.jacob@ens-lyon.fr.
Référence
*Historiquement il s’agit de la « méthode Dakin-Carrel »

jim.fr
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2499
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » sam. avr. 11, 2015 8:26 pm

Qui cacha des cadavres dans son placard et présida pourtant une prestigieuse institution ?

Publié le 11/04/2015

Qu’elle soit honorée ou moquée, écoutée ou bousculée, appréciée ou boudée, l’Académie de médecine demeure un monument incontournable. Depuis plusieurs décennies, elle se réunit régulièrement pour conseiller le gouvernement en matière de santé et pour « s’occuper de tous les objets d’étude ou de recherche qui peuvent contribuer au progrès des différentes branches de l’art de guérir » (Ordonnance royale du 20 décembre 1820). Cette institution prestigieuse est composée d’un conseil d’administration ainsi que de plusieurs dizaines de membres reconnus pour l’excellence de leurs travaux dans des domaines aussi variés que la médecine, la chirurgie ou la biologie. Bien que l’Académie nationale de Médecine soit célèbre dans le monde entier, peu de gens connaissent l’histoire de sa création ainsi que l’histoire de l’homme qui fut derrière ce formidable projet : le baron de Portal qui, en 1820, convainquit Louis XVIII de créer l’Académie royale de Médecine et qui en devint le premier président.
De l’importance de dépasser son aversion pour les cadavres

Antoine Portal, futur baron de Portal, est né en janvier 1742 à Gaillac, une petite commune du Tarn, dans une famille de pharmaciens. Le jeune Antoine est l’aîné d’une fratrie de douze enfants ! Poussé par son père, Antoine entre, à tout juste dix-huit ans, à la Faculté de Médecine de Montpellier fondée au Moyen Age. Portal se passionne alors très vite pour l’anatomie grâce à François de Lamure, l’un des plus célèbres anatomistes de l’époque. Malgré l’aversion naturelle du jeune homme pour les cadavres, son opiniâtreté finit par payer et il se fait remarquer par ses maîtres pour ses excellentes dissections. Quelques années plus tard, il obtient donc le titre de docteur de la Faculté de Médecine de Montpellier, après avoir soutenu une thèse sur la prise en charge et le traitement des luxations articulaires.
De l’inconvénient de l’absence de diplôme national

Très ambitieux, Antoine Portal ne rêve que d’une chose : aller à Paris pour être introduit auprès du Roi. Pourtant, c’est une entreprise très difficile, voire impossible, car la Faculté de Médecine de Paris ne reconnaissait pas encore à cette époque les diplômes délivrés par les autres facultés et les autres écoles. Grâce à diverses recommandations, le jeune docteur arrive néanmoins à attirer l’œil de Senac, le médecin personnel du Roi Louis XV. Convaincu par l’excellence et le sérieux du jeune Portal, Senac le fait alors nommer professeur d’anatomie...du Dauphin. En parallèle de ses nouvelles fonctions, Portal, toujours passionné par l’anatomie, va ouvrir un cours particulier. La légende voudrait même que, faute de place dans sa petite chambre parisienne, il ait dû enfermer à plusieurs reprises ses cadavres dans son placard ! Il aurait également été arrêté dans un cimetière, alors qu’il était en train de violer une sépulture pour récupérer un corps. Le médecin du Roi dut user de toute son influence pour éviter de graves ennuis au jeune homme.
De la nécessité d’attendre la fin des Révolutions

Extrêmement travailleur et motivé, Portal a mille projets. En 1768, il publie un ouvrage en deux volumes, dans lequel il dévoile le fruit de ses longues recherches chirurgicales. Un an plus tard, alors qu’il n’a même pas trente ans, il obtient la chaire d’anatomie de ce qui allait devenir l’actuel Collège de France. Il est également nommé médecin du jeune comte de Provence, futur Louis XVIII. Au même moment, il est élu à l’Académie des Sciences. Toujours plus ambitieux, Portal va publier trois ouvrages coup sur coup et va devenir l’un des médecins les plus célèbres de la capitale. En 1784, le Roi Louis XVI le fait chevalier. Bien que la Révolution ait nui à sa carrière, il va continuer son travail sans relâche, ce qui lui vaudra d’être nommé le 23 octobre 1818, médecin de Louis XVIII, dont il s’était déjà occupé. Quelques années plus tard, Portal est nommé baron. Il est alors unanimement reconnu comme l’un des médecins les plus importants de ce début de XIXe siècle.
De la force de la ténacité

L’Académie royale de Médecine résulte de la fusion de la Société royale de Médecine, créée en 1778 sous Louis XVI, avec l’Académie royale de Chirurgie, inaugurée en 1731 sous Louis XV. La création de cette institution très prestigieuse ne fut pas aisée car médecins et chirurgiens se livrèrent pendant de nombreuses décennies des guerres fratricides. Après être devenu médecin du Roi Louis XVIII, le baron de Portal œuvra pendant quatre ans pour que l’Académie royale de Médecine vît le jour. Le génie de cet homme fut d’être convaincu, malgré les nombreuses personnes qui s’opposèrent à son projet, de l’importance de la réunion dans une même institution des médecins, chirurgiens, pharmaciens et vétérinaires français. Sans la création de l’Académie royale de Médecine, qui allait être renommée en 1947, Académie nationale de Médecine, la France n’aurait pu jouer l’important rôle qu’on lui connaît en matière de santé.

Rappelons que cette prestigieuse institution a compté dans ses rangs, onze lauréats du Prix Nobel de Médecine et qu’elle est constituée des plus grands médecins, chirurgiens, pharmaciens et vétérinaires de notre pays. L’Académie nationale de Médecine est présidée depuis janvier 2015, par le professeur Jean-Yves Le Gall, un éminent biochimiste rennais qui s’est distingué en génétique moléculaire.

Louis Jacob (louis.jacob@ens-lyon.fr.)
Références
- Le Baron Portal, premier président de l’Académie de Médecine, Paul Ganière, Communiqué de la Société Française d’Histoire de la Médecine, 1972.
- La médecine à Montpellier : l’époque classique, Louis Dulieu, Avignon : Presses Universelles, 1986.
- http://www.histoire-medecine.fr/napoleo ... decine.php

Copyright © http://www.jim.fr
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2499
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Re: Infos décalées...

Message par Arnaud BASSEZ » dim. sept. 27, 2015 6:12 pm

Peut-on recevoir un prix Nobel avec une lunette de toilette autour du cou ?

Image

Si la réponse est (probablement) non à cette question incongrue, il n’en va pas de même pour son pendant drolatique, l’Ig Nobel*. C’est en effet affublé d’une cuvette de toilette en guise de collier que le récipiendaire du prix de physique est venu récupérer sa récompense, le 17 septembre dernier au Sanders Theater de l'Université de Harvard. Rappelons que sont ici couronnés des travaux scientifiques insolites, et que les lauréats se voient remettre 10 000 milliards de dollars zimbabwéens...soit quelques centimes d’euros !

La médecine a bon dos d’âne

La médecine fait ici l’objet de trois subdivisions (médecine, physiologie, et diagnostic médical).
La distinction de la catégorie diagnostic pourrait donner une nouvelle piste de réduction des dépenses de santé à Marisol Touraine, ainsi des médecins britanniques parviennent à détecter une appendicite grâce à la douleur ressentie au cours du franchissement des dos d’âne !

En médecine c’est une équipe japonaise qui a été honorée pour avoir étudié les bénéfices et les conséquences biomédicales des baisers intenses (et autres activités interpersonnelles intimes).

Michael Smith, un chercheur américain de l’université de Cornell, a reçu, lui, le prix de physiologie pour avoir mené une étude sur les endroits du corps où les piqures d’abeilles font le plus mal. Il apparait que les endroits les moins sensibles sont le crâne, le doigt de pied du milieu et le haut du bras, tandis que les plus douloureux sont le nombril, la lèvre supérieure et le pénis.

Décuire l’œuf ou la poule ?

Des scientifiques de l'Université de Californie se sont vu quant à eux décerner la médaille de chimie pour avoir mis au point une technique permettant de « décuire » un œuf. Ils y sont parvenus grâce à une machine nommée «Vortex Fluidic Device » (VFD), une centrifugeuse démêlant les protéines dans le blanc d'un œuf dur afin qu'il retourne à son état liquide.

Moulay Ismael : 1000 enfants, vraiment ?

Parmi les grands gagnants de cette parodie, des mathématiciens autrichiens, qui ont vérifié si Moulay Ismaïl, sultan du Maroc entre 1672 et 1727, a réellement pu avoir 1000 enfants comme le dit la légende à son propos. Selon de savants calculs assistés par ordinateur, le prolifique sultan n’aurait en fait été le père de seulement 888 bambins…

Un prix de physique pipi-caca

C’est à quatre chercheurs de l’université Georgia Tech qu’est revenu le prix de physique pour avoir prouvé que les mammifères mettent tous le même temps pour uriner, c’est-à-dire 21 secondes (à plus ou moins 13 seconds prés…) !

Le représentant du groupe, lunette de WC autour du cou, a reçu, comme les autres, son prix des mains d'un des cinq authentiques Nobel présents…
Rubrique à brac

On notera également le prix de littérature pour des travaux sur le mot « hein ? » ou « huh ? » qui existe dans toutes les langues sans qu’on ne sache vraiment pourquoi, celui du management pour des recherches ayant déterminé que les décideurs économiques ont développé dans leur enfance une affinité pour la prise de risque, en étant confronté à des catastrophes naturelles n'ayant pas eu de conséquences personnelles pour eux ; celui d’économie saluant la police de Bangkok pour avoir offert plus d'argent aux policiers qui refusent les pot-de-vins ; celui de biologie pour un laboratoire ayant attaché un bâton lesté à l'arrière des poulets pour les faire marcher à la façon des dinosaures…
Pour ces impétrants, plus proche du professeur Choron que d’Albert Einstein, tout espoir n’est pas perdu, rappelons ainsi le cas d’Andre Geim, Nobel de Physique 2010 après un Ig Nobel en 2000… pour avoir fait léviter une grenouille avec des aimants.


* Jeu de mot sur ignoble et Nobel, fallait-il le rappeler ?

Frédéric Haroche
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2499
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Re: Infos décalées...

Message par Arnaud BASSEZ » sam. oct. 31, 2015 3:30 pm

Moins lourd qu’un moineau qui mange pas*

Chizé, le samedi 17 octobre 2015 – Les études récentes rapportent un déclin démographique du moineau dans les métropoles européennes et notamment en France où en 2009 il a été classé comme animal en voie de disparition. Le Centre d’études biologiques de Chizé (CNRS, université de La Rochelle) a travaillé sur le phénomène et a publié ses conclusions dans la revue Plos One.

Un appétit de moineau

Des mesures morphologiques et physiologiques ont été effectuées sur 110 moineaux (68 adultes et 42 oisillons) capturés pendant la saison de reproduction 2013, dans l’ouest de la France sur quatre sites (deux en ville et deux ruraux).

L’équipe a ainsi démontré que les moineaux urbains adultes étaient sensiblement plus petits (de 5 à 10 %) et moins gros que leurs congénères des champs (26 grammes contre 28 en moyenne), mais également plus gras avec un score moyen de 2.5 contre 1.9.

Ces données suggèreraient que ces volatiles ont une nourriture trop grasse, en raison de leur voisinage avec leurs cousins humains plus adeptes qu’à la campagne de ce qu’il est convenu d’appeler la « malbouffe », qui serait de qualité insuffisante pour satisfaire les besoins nutritionnels de ces oiseaux.
Cette malnutrition provoquerait une diminution de la fertilité, de l’espérance de vie et nuirait au bon développement des petits, d’où une raréfaction.

D’autres facteurs pourraient également s’ajouter : atmosphère polluée, nuisances sonores…mais cela semble moins évidement et d’autres recherches doivent explorer la question.

Demain les hommes ?

Selon Alizée Meillère qui a dirigé ces travaux et a été interrogée par le site Futura sciences, ces animaux appartiendraient à des espèces sentinelles dont l’observation pourrait permettre de comprendre l’impact du mode de vie citadin sur l’homme…On reconnaîtra peut-être bientôt à la taille et au poids tous les petits gars de la campagne !

*Renaud Séchan, Morgane de toi, 1983

Frédéric Haroche

RÉFÉRENCE
Meillère A et coll. : Influence of Urbanization on Body Size, Condition, and Physiology in an Urban Exploiter : A Multi-Component Approach. PLoS One. 2015 Aug 13;10(8):e0135685. doi: 10.1371/journal.pone.0135685. eCollection 2015.
Copyright © http://www.jim.fr


________________

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la pornographie dans les banques du sperme…


Paris, le samedi 24 octobre 2015 - Si rien ne les contraint à en proposer (sauf un souci d'efficacité et de productivité), la pornographie est monnaie courante dans les banques du sperme. Le problème de sa sélection est une question à laquelle le magazine Vice (le bien nommé) s’est amusé à apporter une réponse.

Le journaliste Zacharie Schwartz, qui a donné de sa personne, dans tout les sens du terme, témoigne : « généralement, ça prenait la forme d’une pile de magazines ou, si j’étais chanceux, d’un petit écran fixé au mur accompagné de DVD sur une table adjacente (…) des artefacts du milieu des années 1990, avec des noms comme Frénésie anale 5 et Les Chroniques de l'éjaculation 3 » (!).

Vive les éjaculateurs précoces !

Teresa Randolf, responsable d’une clinique de fertilité à New York, raconte se fournir directement dans un sex-shop et opter surtout pour des films contenant de nombreux orgasmes masculins, afin de stimuler les usagers et éviter qu’ils ne s’éternisent : « nous voulons les mettre d’humeur, mais on ne veut pas que ça prenne trop longtemps »…

Extension du domaine de la pornographie

Les centres se diversifient aujourd’hui tous azimuts : « avant, la plupart ne présentaient que des individus blancs et hétérosexuels, ce n’était pas très varié».
Désormais, beaucoup proposent notamment du X homosexuel, Teresa Randolf affirme ainsi acheter dorénavant 1/4 de production ‘gay’ : « toutes les cliniques interviewées ont tenu à souligner qu'elles visaient plus de diversité d'un point de vue ethnique et des orientations sexuelles » indique le téméraire reporter.

Que sont mes pornos devenus ?

Cet été, un donneur interrogé dans le quotidien britannique The Telegraph expliquait que tout ceci appartenait au passé. « aujourd’hui, du moins dans les cliniques que j’ai visitées, il n’y a pas grand-chose dans ces salles plutôt impersonnelles ». Il faut désormais compter sur l’imagination…et sur l’accès rapide et illimité à la rhyparographie sur smartphone : « comme la réceptionniste me l’a proposé : "Nous avons des chargeurs pour Android et iPhone si vous en avez besoin." » !

Frédéric Haroche

Copyright © http://www.jim.fr


_____________

Des vertus thérapeutiques des pansements au miel

Le miel est utilisé pour soigner les blessures depuis l’Antiquité (en Égypte, il était mélangé de la résine ou du saindoux). Son efficacité a été démontrée scientifiquement dans les dernières décennies et son action biologique découverte encore plus récemment.

Les propriétés physiques du miel sont favorables, du fait de son pH acide (~ 4), ce qui aide la libération d’oxygène par l’hémoglobine et entrave l’activité des protéases. De plus, l’osmolarité élevée du sucre assèche le lit de la plaie en assurant l’exsudation de la lymphe. En asséchant de même les bactéries, le miel inhibe leur prolifération jusqu’à ce que les « humeurs » le diluent, mais alors c’est son activité chimique qui entre en jeu. L’activité antibactérienne du miel in vitro a en effet été prouvée contre de multiples souches de microbes et de champignons, surtout dans certaines variétés de miel actives contre la plupart des staphylocoques, streptocoques, entérocoques, Pseudomonas, anaérobies, etc. Pour toutes ces souches, la concentration minimale inhibitrice a été trouvée < 11 %, ce qui signifie que, même dilué par les exsudats, le miel reste un puissant agent antimicrobien, y compris sur les staphylocoques méthicilline-résistants ou les entérocoques vancomycine-résistants. De plus, on ne connaît pas de mutations de germes devenant résistants au miel.

Dans la plupart des variétés de miel, l’activité biologique s’explique par la richesse en H2O2, celle-ci provenant de la glucose-oxydase, enzyme ajouté par les abeilles au nectar stocké dans les rayons de la ruche, et qui ne devient actif qu’après dilution du miel par les secrétions de la plaie, encore que les catalases secrétées inhibent l’H2O2. Certains miels, comme celui des abeilles pollinisant l’arbre à thé (Leptospermum scoparium) agissent autrement que par l’H202, et, en conséquence, sont indifférents à la catalase. Leur activité antibactérienne repose alors sur le pyruvaldéhyde, dont le précurseur chimique se trouve dans le nectar de l’arbre à thé et qui paraît particulièrement efficace dans les ulcères de jambe des diabétiques.

Si l’on ajoute que le miel a des propriétés immunostimulantes, ce qui a été démontré par l’accélération de la cicatrisation qu’il provoque même dans les plaies stériles chez l’animal, mais aussi des propriétés anti-inflammatoires, révélées par la réduction de l’œdème, l’effet apaisant sur les brûlures et, expérimentalement, la diminution des adhérences postopératoires, on peut conclure que le miel est un produit très complet. Il réunit les bienfaits de plusieurs substances et chacun e d’entre elles a un effet synergique sur les autres. C’est pourquoi il existe un certain nombre de pansements tout préparés avec notamment du tulle imbibé de miel de manuka (arbre à thé).

Dr Jean Fred Warlin

RÉFÉRENCE
Molan P et Rhodes T : Honey: a biological wound dressing. Wounds 2015 ; 27(6) : 141-151.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
La Grosse Bertha
Messages : 226
Enregistré le : mer. mai 27, 2015 8:30 am

Re: Infos décalées...

Message par La Grosse Bertha » sam. avr. 15, 2017 11:48 am

http://sofia.medicalistes.org/grillade_ ... 4099#p4099

Les goûteuses et goûteurs du 3° Reich sont forcément passés par la Pervitin (méthamphétamine) chère à la la culture nazie et son expansionnisme délirant...on dit d'ailleurs qu'elle était disséminée dans la bouffe pour doper le peuple...pas que chez les soldats et notamment pilotes d'avions...Dans les reportages des années 30-40 le peuple allemand a l'air toujours en liesse, euphorique... :idea:

La question peut se poser sous l'empire romain où l'on suspecte un saturnisme chronique expliquant sa décadence et...sa chute ?

Quelque part, à ce qu'il se dit, il se serait finit au plomb aussi l'Adolphe...


A la place de Staline difficile de faire autre chose que de se méfier question bouffe, il a terminé sans un seul homme (et même femme) de confiance dans son entourage...le conspirationnisme ne devait pas être qu'une vue d'esprit...

Soit dit en passant le radium et ses vertus universelles on le trouvait également dans la chaîne alimentaire, mais pas que...

ah les suppos au radium, ça me troue le c...
Ouf suis A la retraite! Avec 1688 balles! Snif!
Un petit qu'à fait le matin est une bonne entrée en matière pour la journée...
Répondre