Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. avr. 19, 2013 12:49 pm

A 15 ANS, IL RÉVOLUTIONNE LA DÉTECTION DU CANCER DU PANCRÉAS !

Connaissez-vous Jack Andraka ? Il a 15 ans, il est américain … et il a mis au point un test révolutionnaire de dépistage du cancer du pancréas, adaptable pour le cancer du poumon et le cancer de l'ovaire.

Tout a commencé quand un de ses proches est décédé d'un cancer du pancréas. Jack s'interroge sur ce qui pourrait être fait pour empêcher une telle maladie de progresser en agissant avant que les cellules cancéreuses ne se multiplient. Il « traîne sur internet », et y trouve 2 articles scientifiques traitant de différentes molécules utilisées pour détecter le cancer. Jack a l'idée de les combiner.

Il envoie son projet à 200 professeurs, et reçoit « 199 refus ». Mais l'un d'eux, le Dr Anirban Maitra, professeur d'oncologie et d'ingénierie biomoléculaire à l'Université Johns-Hopkins de Baltimore, décide de s'intéresser à son travail et lui offre son labo pour poursuivre ses recherches.

Jack met au point un test très simple : il suffit de tremper un bâtonnet dans un peu de sang ou d'urine et un biomarqueur, la mésothéline, indique la présence de cellules cancéreuses.
La mésothéline, ou MNSL, est une protéine qui se trouve naturellement dans les cellules mésothéliales (c'est-à dire les cellule qui recouvrent les cavités séreuses), mais dont la présence est augmentée dans les cellules tumorales. Le test imaginé par Jack est basé sur la détection et la quantification de cette protéine.

Le résultat est sans appel : le test non invasif de Jack Andraka est 168 fois plus rapide, 400 fois plus fiable, 26000 fois moins cher que les tests de diagnotic actuellement sur le marché.
Il coûte 3 cents, il faut 5 minutes pour connaître le résultat, et il est fiable à 90%.

Jack a remporté le prix scientifique Gordon E. Moore du Concours Intel International Science and Engineering Fair (concours international pour la recherche scientifique réservé aux jeunes avant l'Université) : il a gagné 100.000$. Certains voient en lui un futur prix Nobel.

Il est probable que son test sera très prochainement commercialisé, et qu'il permettra de sauver des vies grâce à la détection précoce des cellules cancéreuses.

source vulgaris-medical.com

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Dans la série petit génie précoce

L'homme de la semaine : un nano génie qui vaut de l’or

Que fait un adolescent lorsqu’il apprend que sa grand-mère souffre d’un cancer ? Le plus souvent, il se désole en constatant (peut-être pour la première fois) l’éphémère de l’existence. Certains tentent alors de prendre soin le plus possible de cette aïeule chérie. Mais se préoccupe-t-on beaucoup des traitements reçus par cette dernière lorsqu’on a treize ou quatorze ans ? Peut-être tout au plus pour tenter d’en connaître l’efficacité, voire à la grande rigueur les effets secondaires les plus redoutables. Arjun Nair, jeune homme d’origine indienne, aujourd'hui étudiant à l’Université de Calgary (Canada) a fait bien plus que cela. Lorsqu’il apprend que sa grand-mère est atteinte d’un cancer et qu’il constate les souffrances entraînées par sa thérapie : « J’ai alors commencé à étudier les cancers en général et j’ai lu beaucoup de choses sur les traitements », raconte-t-il. Arjun a alors à peine 14 ans.

Ca va chauffer contre le cancer !

Lire « beaucoup de choses » cela veut dire connaître dans les moindres détails le fonctionnement de la photohermie, soit une technologie de pointe. Schématiquement, elle consiste à détruire les cellules cancéreuses grâce à des vibrations et des rayons infrarouges. La photothermie est mise en œuvre grâce à des nanoparticules d’or. Les résultats obtenus chez l’animal grâce à cette méthode encore en cours d’évaluation sont très encourageants. Néanmoins, les cellules cancéreuses ne sont pas sans défense contre les nanoparticules : elles produisent des « protéines de stress » afin de se protéger de la chaleur, limitant l’efficacité de la photothermie.

C’est ici, que du haut de ses 15 ans, intervient Arjun. Son idée : utiliser un antibiotique (17-AAG) pour neutraliser les défenses des cellules cancéreuses contre les « nano-projectiles ». Pour évaluer l’efficacité du 17-AAG dans ce contexte, il a bénéficié du soutien de deux laboratoires de l’université de Calgary qui lui ont permis d’utiliser leurs installations, tandis que leurs dirigeants Simon Trudel et David Cramb étaient à la disposition du jeune homme pour répondre à ses questions.

L’idée d’un enfant

Des travaux seront encore nécessaires pour affiner la méthode d’Arjun, mais le principe semble acté et un modèle mathématique a même été développé par le jeune garçon (16 ans aujourd’hui !) pour évaluer le traitement synergique sur le plan théorique. La prouesse et l’intelligence du garçon n’ont en tout cas pas échappé aux chercheurs qui composaient le jury du Sanofi BioGENEius Challenge Canada. Réunis au siège du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) sous la présidence du Dr Luis Barreto (ancien vice président de Sanofi Pasteur), Arjun Nair vient de recevoir le premier prix (doté de 5 000 dollars) ainsi qu’un prix spécial récompensant le projet présentant le plus grand potentiel commercial ! « Je suis en état de choc » a déclaré l’intéressé après avoir appris qu’il était le lauréat du concours avant de commenter : « Penser que l’idée d’un enfant puisse être transportée dans le monde réel et que ces idées puissent potentiellement sauver des vies, c’est vraiment une pensée très excitante pour moi » a-t-il déclaré. En attendant, celui qui se destine, sans surprise, à devenir médecin participera les 22 et 23 avril au nom du Canada au concours BioGENEius mondial qui se déroulera à Chicago. Nul doute que les Canadiens (et les Indiens) ne seront pas seuls à le soutenir !

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. avr. 24, 2013 2:29 pm

Faisant face à "une situation démographique très préoccupante" en anesthésie-réanimation, l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé l'octroi de mesures salariales spécifiques et la mise en œuvre de recommandations pour un meilleur fonctionnement des blocs opératoires, afin de recruter puis fidéliser les anesthésistes-réanimateurs. En effet, leurs effectifs ont chuté de 8,5% sur 2009-2011 contre seulement 1,8% pour les chirurgiens, mentionne la "cellule de crise" mise en place par la Commission médicale d'établissement (CME) dans sa présentation effectuée le 9 avril dernier en CME. Et l'avenir ne s'annonce guère plus reluisant, avec près de 48 nouvelles arrivées d'anesthésistes par an à l'horizon 2016 pour l'ensemble de l'Île-de-France contre des estimations de sorties plus près des 90 rien que pour l'AP-HP.

Le volet salarial cible le recrutement d'anciens Chefs de clinique des universités-assistants hospitaliers universitaires (CCA-AHU) ou assistants spécialistes en qualité de PH contractuels : ils se verront proposer un salaire de PH au 4e échelon accru de 10%, un avantage cessant avec la titularisation en PH. En parallèle, les plages additionnelles vont être payées au prorata des heures supplémentaires travaillées. Enfin, le remplacement d'un praticien partant en retraite sera effectif sans attendre que soit écoulé le temps de congé lié aux Comptes-épargne temps (CET).

Ces mesures temporaires attribuées "au cas par cas" devraient être non rétroactives et ne perdurer que durant la "crise". Elles sont aussi limitées aux seuls anesthésistes dont la démographie est la plus inquiétante, pour lesquels la concurrence est la plus forte et eu égard aux enjeux d'activités et de recettes qu'ils représentent pour l'AP-HP. En CME, huit PH ont voté contre ce volet financier, jugeant que ces avantages, "modestes" aux dires du président de la CME, le Pr Loïc Capron, contacté par Hospimedia, "instaureraient une inégalité de statut et devraient pouvoir être étendues à d'autres spécialités qui peuvent aussi connaître des difficultés de recrutement".

Le second volet visant à recruter puis maintenir les anesthésistes à l'AP-HP insiste sur les avantages liés au CHU francilien (une plus grande participation aux activités académiques, une diversité des pratiques) et les conditions de travail. Sur ce point, le travail d'optimisation de l'organisation des blocs opératoires entend en améliorer le fonctionnement, assurer le respect des horaires et valoriser les "bonnes relations humaines" au sein des équipes.

Thomas Quéguiner
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. mai 15, 2013 6:45 pm

L’Hôtel-Dieu, plus vieil hôpital parisien, va fermer ses urgences en novembre

En dépit des protestations syndicales et politiques, les urgences de l’Hôtel-Dieu, le plus ancien hôpital de Paris, fermeront le 4 novembre, a annoncé mardi la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), tournant une page de l’établissement historique.

Évoquée depuis de nombreux mois, la fermeture des urgences, qui accueillent environ 43.000 patients par an, a été officiellement présentée par la direction devant la commission médicale d’établissement (CME).

«Le 4 novembre prochain, nous pourrons nous organiser différemment sur la prise en charge des urgences au centre de Paris, par la répartition des flux d’urgences dans les autres services» des hôpitaux de Cochin, La Pitié-Salpêtrière, Saint-Antoine et Lariboisière, a précisé à l’AFP la directrice de l’AP-HP Mireille Faugère.

Pour les cas moins graves, une maison médicale ouverte 24h/24 permettra de recevoir les patients sans rendez-vous au tarif de la Sécurité sociale, et d’assurer «une prise en charge de qualité au centre de Paris», selon elle.

«Les personnes qui viennent à pied seront accueillies comme aujourd’hui à l’Hôtel-Dieu en situation d’urgence: soit en consultation sans rendez-vous, soit, si c’est un peu plus grave, le véhicule du SMUR (Service mobile d’urgence et de réanimation) présent 24h/24 les amènera directement à Cochin», a détaillé Mme Faugère.

Cette fermeture se fera «en une seule fois», a-t-elle précisé. «Rien ne change jusqu’au 4 novembre, et à cette date, le samu et les pompiers dirigeront les patients vers les autres hôpitaux. Nous ouvrirons alors la maison médicale».

En novembre, la CME, instance au rôle majeur dans la politique médicale des hôpitaux, s’était prononcée pour une fermeture progressive, invoquant la sécurité des patients.

Proche de la préfecture de police de Paris, l’Hôtel-Dieu dispose également d’un service médico-judiciaire (42.000 patients en 2011) qui sera maintenu, selon Mme Faugère.

Les urgences d’ophtalmologie (30.000 patients par an) devraient elles être transférées, «plutôt en 2015».

Situé sur l’Ile de la Cité, au coeur de la capitale, l’Hôtel-Dieu occupe une position stratégique et rayonne sur neuf arrondissements, soit près de 370.000 Parisiens.

Fondé en 651, il est aussi proche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et accueille de nombreux touristes parmi ses patients.

Prootestations à gauche

Une vaste restructuration a déjà entraîné le transfert de plusieurs services vers l’hôpital Cochin, option préférée à une rénovation jugée trop onéreuse.

Les services de chirurgie thoracique, de pneumologie et de réanimation ont été transférés récemment.

Doivent suivre la médecine interne ainsi que la diabétologie.

La direction souhaite faire de l’établissement un centre de recherche et d’enseignement, sans lits d’hospitalisation, abritant également un musée et les locaux administratifs de l’AP-HP.

La vente du siège actuel de l’AP-HP, avenue Victoria (IVe), pourrait financer une partie du projet, évalué à 150 millions d’euros.

Mais la décision n’est pas arrêtée et pourrait devenir un enjeu des municipales en 2014.

«Le maintien d’un accueil en urgence pour toute personne qui le nécessite au centre de Paris est un impératif», a réagi le maire de la capitale Bertrand Delanoë dans un communiqué.

La ville réclame «des garanties claires sur le maintien d’une offre de soin de qualité» pour donner son feu vert à la modification du plan local d’urbanisme (PLU), nécessaire au projet de l’Hôtel-Dieu, a-t-il ajouté.

Les syndicats ont manifesté à plusieurs reprises contre la fermeture des urgences, aux côtés d’élus de gauche, redoutant l’engorgement des autres services d’urgence et la disparition à terme de ce site emblématique.

Une partie du personnel «restera à l’Hôtel-Dieu», l’autre «ira vers d’autres services de soins de l’Assistance publique», a souligné Mme Faugère.

L’AP-HP va «mettre en place des dispositifs d’accompagnement» et cela «se fera évidemment sur la base du volontariat», a-t-elle précisé.

Dans un communiqué, la CGT a dénoncé «une décision inique» ne «tenant pas compte des besoins de santé de la population et des salariés de la capitale».

Plusieurs élus parisiens PCF, PG et EELV ont également protesté après cette annonce, y voyant, à l’image du maire du IIe arrondissement Jacques Boutault (EELV), «une nouvelle désastreuse pour les habitants du centre de Paris».

liberation.fr
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. mai 15, 2013 7:33 pm

700 000 € de fraude à la sécu : l’infirmier risque 3 ans ferme

Un infirmier, ayant travaillé au nord d’Arras, comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel pour avoir détourné 700 000 euros à la Caisse primaire d’assurance maladie de l’Artois et à la Caisse régionale de sécurité sociale dans les mines (CARMI) entre 2008 et 2011.

J’ai fait des faux pour augmenter mes revenus et pouvoir payer mes impôts. C’était n’importe quoi. J’ai fait des bêtises, détourné des sommes considérables mais je n’ai pas violé une fille ! Quand je me suis fait attraper, j’étais soulagé. Mais infirmier, c’est une vocation pour moi”, a déclaré le prévenu âgé de 48 ans. “Mais on n’a pas vocation à arnaquer la CARMI ! Comment vos revenus ont-ils pu passer de 140 000 à 366 000€ en quelques années ?”, l’a interrogé la présidente du tribunal. “Je travaillais sept jours sur sept. J’étais tombé dans un engrenage et même dans l’alcool avec un litre de pastis chaque soir.”

L’infirmier et son épouse, préparatrice en pharmacie menaient grand train : vingt et un comptes bancaires très bien remplis, un budget voyage annuel de 15 000 €, du matériel hi-fi pour 14 000 €, un appartement en bord de mer d’une valeur de 200 000 €, un bateau acheté 20 000 €, une BMW X6, 80 000 €…

Trois ans ferme dont un avec sursis ont été requis pour l’infirmier, assortis d’une interdiction d’exercer pendant cinq ans. Dix-huit mois ferme dont six avec sursis ont été requis contre son épouse, ainsi que la saisie de l’appartement en bord de mer et d’une somme de 340 000 € sur différents comptes. Verdict le 21 mai.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. mai 21, 2013 6:25 pm

Carmat : le cœur artificiel qui s’exporte... mais ne s’implante pas en France

Vous vous souvenez des discours exaltant la compétitivité de la France, des marinières arborées comme des toges de victoire, du « made in France » prôné tous azimut ?

Carmat aurait pu être le visage de cette politique de défense de notre dynamisme. Entreprise biomédicale innovante, Carmat, créée par Truffle Capital en 2008 est en effet le produit de l’excellence française avec pour parrains le géant EADS d’une part et la fondation du professeur Alain Carpentier d’autre part. Le chirurgien cardiaque de l’hôpital européen Georges Pompidou, célébré dans le monde entier notamment pour les valves qui portent son nom, a travaillé pendant quinze ans à la mise au point d’un cœur artificiel total. Sa collaboration avec EADS lui a permis de gagner plusieurs batailles contre des obstacles technologiques de taille.

Pour résoudre le problème de l’hémodynamique, des capteurs électroniques ultra sophistiqués qui s’adaptent automatiquement à la moindre demande de l’organisme ont ainsi été pleinement utilisés. Concernant la question des matériaux étrangers, qui a longtemps représenté l’une des difficultés majeures dans la mise au point des cœurs artificiels, le professeur
Carpentier a pu mettre à profit son expérience en tant qu’inventeur des bioprothèses valvulaires. Enfin, ses travaux ont également dû s’atteler à une donnée importante : la recherche de la taille et de la forme optimale de la bioprothèse. Au final, le cœur artificiel se compose de deux groupes motopompes séparés, simulant les deux ventricules. Outre ces deux éléments, on retrouve une commande électronique et des batteries relais.

Implantation en France : reportée sine die

Après le temps de la conception, est venu celui de l’évaluation et de l’autorisation du dispositif par les autorités sanitaires. Bien sûr, la fierté de Carmat aurait été d'être implanté prioritairement en France.
Lors de son lancement, la "petite" entreprise proclamait d’ailleurs, un peu trop ambitieuse, que la première implantation de son cœur artificiel aurait lieu en France en 2011. Mais deux ans après cette échéance dépassée, l’Agence nationale des produits de santé (ANSM) n’en finit pas de multiplier les étapes administratives et scientifiques. Après le dépôt d’une première demande d’autorisation d’essai clinique (AEC), l’ANSM exige désormais des expérimentations supplémentaires et notamment la réalisation de nouveaux travaux chez l’animal.

Centres d’excellence en Belgique, Pologne ou Arabie Saoudite

Cette prudence (ou cette lenteur ?) explique qu’aujourd’hui Carmat prenne son essor hors des frontières françaises. Cette semaine elle a annoncé avoir reçu le feu vert de quatre centres de chirurgie cardiaque pour entreprendre des essais cliniques. Il s’agit du CHU Saint Pierre à Bruxelles, du Silesian Center for Heart Diseases de Zabrze en Pologne, l’University Medical Centre de Ljubijana en Slovénie et du Prince Sultan Cardiac Center de Riyad en Arabie Saoudite. A ceux qui pourraient souligner que ces établissements n’ont peut-être pas le même prestige que certains centres français ou américains de pointe, les fondateurs de Carmat répondent : « Nous avons recherché des équipes qui excellent dans la transplantation cardiaque (...). Le centre polonais, par exemple, fait plus de transplantations cardiaques par an que l’Hôpital européen Georges Pompidou » signale le directeur général adjoint de l’entreprise, Patrick Coulombier.

Sauver des dizaines de milliers de vie chaque année

Peu importent d’ailleurs désormais à Carmat les réserves des uns et des autres : aujourd’hui les promoteurs du cœur artificiel français se félicitent de pouvoir entreprendre leurs essais. Ces derniers connaîtront deux phases. La première devrait inclure entre quatre et six patients et sera destinée à évaluer la sécurité du dispositif. Le critère retenu sera une survie d’au moins 180 jours avec le dispositif.

Dans un second temps, vingt patients recevront la prothèse et sera alors évaluée l’amélioration fonctionnelle et de la qualité de vie apportée par le cœur artificiel. Si les résultats se révèlent positifs, Carmat pourra alors tenter d’obtenir le marquage CE. Pour le professeur Carpentier, il s’agira de l’étape ultime d’un rêve de toujours. « Le cœur artificiel total Carmat pourrait, sous réserve de la réussite des essais cliniques, sauver chaque année la vie de dizaines de milliers de patients tout en leur assurant une absence de risque de rejet et une qualité de vie sans équivalent » s’enthousiasme la société. Et tant pis si les essais ne sont pas menés en France.

Alain Carpentier a aujourd'hui 80 ans...


Aurélie Haroche jim.fr


§§§

Déjà dans les années 60, le Pr Carpentier inventeur des bioprothèses, avait démarché les laboratoires français et le ministère. Mais aucun d'entre eux n'avait voulu donner suite à son invention.
Il s'est donc tourné vers les laboratoires edwards, qui ont commercialisé sa valve sous le nom Carpentier-Edwards.

J'ai eu la chance de travailler 3 ans dans son service de chirurgie cardiaque, à l'hôpital Broussais, Paris 14. C'était un centre de référence mondial et de nombreux visiteurs étrangers venaient profiter de la science et de la technologie haut de gamme dispensées dans les murs du bloc. J'y ai acquis une base technique qui me sert encore aujourd'hui.

A présent, Broussais se transforme en ehpad, le site est détruit en partie. Le bloc opératoire accueille les locaux du CESU 75 dans lequel je retrouve les salles qui ont vues de nombreuses interventions.
Dorénavant, elles servent à l'enseignement des gestes d'urgence dans le cadre des afgsu.
Le personnel chirurgical a pris divers virages. Certains exercent à Londres, à New York, à Monaco, à Creteil, à Paris...

AB
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. mai 31, 2013 6:12 pm

Piqure de rappel de la HAS pour le développement de la chirurgie ambulatoire

Huit opérations chirurgicales sur dix pourraient être réalisées en chirurgie ambulatoire. Outre le confort apporté au patient, la chirurgie ambulatoire constitue une priorité de santé publique et représente une solution d'économies pour l'hôpital. Tous les experts s’accordent à dire qu’elle améliore également la qualité de la prise en charge en obligeant l’ensemble des acteurs impliqués dans le suivi du patient (brancardiers, infirmiers, chirurgiens, anesthésistes, personnels administratifs) à se coordonner sans temps mort ni rupture des soins.

80 % d'interventions en ambulatoire en Grande Bretagne

Comparé à ses voisins européens, le retard français dans le développement de la chirurgie ambulatoire est abyssal. Le taux global d’interventions en chirurgie ambulatoire s’élève ainsi à 40 % dans l’Hexagone, contre plus de 80 % en Grande-Bretagne et 70 % en Norvège et en Suède. Au total, on estime que près de 2 millions d'interventions en hospitalisation traditionnelle pourraient être réalisées en chirurgie ambulatoire chaque année en France.

Cette alternative ne demande pas de nouvelles techniques chirurgicales ou anesthésiques, mais exige une optimisation de la gestion des flux de patients et une meilleure organisation interne de l’hôpital. Bien que l'Assurance-maladie soit mobilisée sur ce front depuis la fin des années 1990, l’envol de l’ambulatoire se fait toujours attendre. Depuis 2004, date à laquelle une véritable dynamique autour de cette question a débuté en France, le nombre d'interventions en chirurgie ambulatoire n’a progressé que de 29,3 %. Pour accélérer le processus, la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap) viennent d’émettre de nouvelles recommandations organisationnelles, en s’appuyant sur le retour d'expériences de huit établissements hospitaliers publics et de sept du secteur privé. Le but est d’aider les structures "retardataires" à développer la chirurgie ambulatoire en leur fournissant une série de guides et d’outils pratiques.

Un guide pour les retardataires

L’hôpital privé d'Antony, dans les Hauts-de-Seine, est l’un des trois centres pluridisciplinaires sélectionnés par la HAS et l’Anap pour les aider à évaluer les facteurs clés du succès, les risques de défaillance et les mesures de sécurité à mettre en œuvre. Le secteur dédié à la chirurgie ambulatoire est né dans l’établissement depuis plus de dix ans. Preuve que les équipes sont rôdées, moins de 1 % des patients admis en ambulatoire nécessitent finalement une hospitalisation, alors que le taux habituellement admis pour évaluer que le travail de préparation, de sélection et de suivi des patients a été correctement fait avoisine les 3 %.
« C'est la culture du sans-faute. Il faut être performant à toutes les étapes pour faire de la chirurgie ambulatoire» revendique le directeur de l’hôpital d’Anthony, Stéphane Pardoux.

Le programme co-élaboré par la Haute Autorité de Santé et l’Agence Nationale d’Appui à la Performance porte sur six axes prioritaires : après la publication du « socle de connaissances » en avril 2012, la parution de 16 recommandations organisationnelles constitue le deuxième volet du dispositif. Outre l’élaboration de chemins cliniques et de « check-list » adaptés, elle s’accompagne de la publication de fiches techniques explicatives et d’un guide sur la sécurité du patient en chirurgie ambulatoire. Les autres orientations visent à actualiser les critères de sélection des patients, à mettre à disposition les outils permettant de mieux mesurer les conditions d’équilibre économique liées à la chirurgie ambulatoire, de construire des indicateurs permettant d’assurer le suivi et l’évaluation des pratiques et de faire évoluer la certification.

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » ven. mai 31, 2013 6:22 pm

La dette des hôpitaux sous surveillance

L'IGF préconise de limiter le recours des établissements aux emprunts bancaires. L'endettement a triplé en moins de dix ans sous le poids des investissements.

La dette des hôpitaux, qui a triplé en moins de dix ans, inquiète les pouvoirs publics. Mandatée par le gouvernement, l'Inspection des finances (IGF) tire la sonnette d'alarme et préconise, dans un rapport qui vient d'être publié, de « limiter fortement » le recours des établissements de santé aux emprunts bancaires de court terme. Ce qui fait bondir la Fédération hospitalière de France, qui défend les intérêts des quelque 2.000 établissements publics.

Image

Les hôpitaux se sont massivement endettés ces dix dernières années pour financer les programmes d'investissement Hôpital 2007 et Hôpital 2012. L'encours des prêts de moyen et long terme est passé de 9 milliards d'euros en 2003 à plus de 24 milliards en 2011 (voir graphique). L'importance de cette dette « a rendu d'autant plus problématiques les conséquences de la crise bancaire et financière de l'automne 2008 pour le secteur hospitalier », observe l'IGF.

Multiplication des incidents de paiement

La faillite de Dexia, premier financeur des hôpitaux, et la prudence renforcée des autres banques « ont conduit à un assèchement de l'offre de crédit », et à des taux d'intérêt plus élevés « qui pénalisent désormais les établissements publics de santé ». Pour l'IGF, la « réticence des banques » s'explique par une perception du « risque emprunteur des hôpitaux, qui se dégrade ». Bien que les établissements soient soutenus par l'Etat en cas de difficulté, les incidents de paiement se sont multipliés ces dernières années, en particulier sur les lignes de trésorerie de court terme accordées par les banques. « Les hôpitaux concernés n'ont pas honoré leurs échéances de remboursement et ont demandé le plus souvent un report de paiement », note le rapport. La très grande majorité des hôpitaux n'a pas de problèmes de trésorerie, mais une vingtaine d'entre eux sont dans une situation financière tendue. Le CHU de Caen a dû suspendre provisoirement le versement de ses cotisations patronales et décaler le paiement de ses fournisseurs. Celui de la Martinique traverse aussi des difficultés, de même que des établissements plus petits comme ceux de Lens ou d'Ajaccio.

L'Inspection préconise de resserrer drastiquement le recours aux lignes de trésorerie dans l'immédiat, et de les « interdire » purement et simplement « à moyen terme ». Les hôpitaux bénéficient d' « une relative stabilité et prévisibilité de leurs flux de trésorerie », l'essentiel de leurs ressources provenant de l'Assurance-maladie. Le recours aux crédits de court terme est donc « peu légitime », juge l'IGF. Si aucune décision n'est prise pour le moment, l'exécutif partage l'inquiétude de l'Inspection sur l'endettement des hôpitaux. Bercy et le ministère de la Santé ont déjà renforcé leur surveillance. Les investissements ont commencé à reculer. Alors que les hôpitaux dépensaient 6 milliards d'euros par an, l'objectif est de réduire l'enveloppe consacrée aux investissements à 4,5 milliards par an en moyenne au cours des dix prochaines années. Chaque projet est examiné de très près par un comité interministériel avant d'être validé.

source les echos.fr

§§§

Le point de vue du contribuable

L’hôpital public endette les contribuables

L’hôpital aux urgences ? Cela semble bien être le cas : l’Inspection générale des finances (IGF) pointe du doigt l’extrême danger financier dans lequel se sont plongés les établissements publics de santé. Et surtout l’endettement qui a plus que triplé en huit ans. Le service public de santé coûte plus cher que jamais aux contribuables.

L’IGF demande aux hôpitaux de limiter les emprunts. Elle interdit même ceux de court et moyen terme. Sous le rapport de l’IGF se cache une situation qui semble hors de contrôle, une dette impossible à rembourser vue les finances publiques de la France, une véritable asphyxie financière qui met en danger la santé des Français.

Quand l’hôpital emprunte, ce sont les contribuables qui paient

Les hôpitaux ont emprunté plus que de raison. Puisque ce sont des établissements publics, ce sont donc les contribuables qui les financent.

Mais apparemment cela ne devait pas suffire puisque les hôpitaux ont eu recours aux emprunts, notamment auprès de Dexia, banque connue pour ses emprunts dits toxiques et sa faillite.

Ainsi, l’encours des prêts de moyen et long terme est passé de 9 milliards d‘euros en 2003 à 24 milliards d’euros en 2011, soit une augmentation de 166% en 8 ans !

Cela voudrait-il signifier que les hôpitaux n’ont pas assez d’argent ou que la gestion financière est mauvaise ? Toujours est-il que ce ne sont pas les hôpitaux qui se sont endettés, mais les contribuables, toujours eux.

Soyons clairs : lorsqu’un établissement public s’endette, cette dette est payée avec de l’argent public, c’est-à-dire l’argent des contribuables.

Ainsi donc les contribuables paient une première fois le financement des hôpitaux par leurs cotisations à l’assurance-maladie, puis paient une seconde fois par le remboursement de la dette hospitalière.

C’est la double peine sanitaire !

Les hôpitaux auront beau avoir une gestion autonome, si leur budget est toujours composé d’argent public la notion de responsabilité sera toujours moindre que si les fonds étaient privés.

Car avec des financeurs privés, les exigences de résultats, de retour sur investissement et de continuité du financement incitent à pratiquer une gestion au cordeau pour obtenir des résultats optimum, être rentables et satisfaire la clientèle, c’est-à-dire les patients.

En attendant nous en sommes très loin et les hôpitaux utilisent l’argent public, c’est-à-dire que personne n’est vraiment responsable du gaspillage.

Mais les hôpitaux avaient-ils donc des problèmes de revenus, de ressources pour devoir emprunter autant ? Que nenni !

L’IGF précise bien dans son rapport que les établissements de santé publics bénéficient d’une « relative stabilité et prévisibilité de leurs flux de trésorerie. » Evidemment puisque l’argent vient de l’assurance-maladie, donc des cotisations des contribuables.

Alors, avec des recettes régulières et prévisibles – une vraie rente ! – pourquoi emprunter ?

Frédéric Valletoux, de la Fédération hospitalière de France essaie de justifier:

« L’endettement a été poussé par l’Etat qui a lancé de grands programmes d’investissement. Hôpital 2007 et Hôpital 2012 ont été financés en très grande partie par les hôpitaux eux-mêmes. » Mais l’IGF souligne que la contraction des crédits de courts et moyens termes est « peu légitime ».

Chacun se renvoie la balle, comme d’habitude avec le secteur public : prompt à dépenser l’argent des autres, lent à se responsabiliser.

Le choc de complexification

Mais les investissements demandés par l’Etat n’expliquent pas tout, d’autant plus que le gouvernement restreint les investissements. L’autre problème est celui des normes.

Avec François Hollande, l’Etat a décidé de recentraliser, de normer, de réguler. Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a appliqué avec une sorte de froideur rigoriste une grille de lecture quasi marxiste aux finances sociales.

Dès mai 2012, elle a martelé à longueur de discours deux principes collectivistes qui guident son action économique en matière de dépenses publiques : d’une part le service public de santé est le ciment social de la République, d’autre part la santé n’est pas un marché. L’Etat jacobin a repris la main.

Mais au fond, pour être objectif, avait-il réellement desserré son étreinte sous le Président Nicolas Sarkozy ?

Quoi qu’il en soit, Frédéric Valletoux témoigne :

« Les procédures administratives sont interminables, ce qui retarde des investissements indispensables. » Et de préciser : « Les contrats d’objectifs que les hôpitaux signent avec la tutelle comportent plus de 200 critères, dont certains frôlent l’absurdité. »

Lenteur et complexité : voilà l’essence même de la bureaucratie qui ne sait pas voir l’essentiel. Voilà aussi ce que financent les contribuables. Résultat : « L’hôpital risque l’embolie avec la multiplication des normes et procédures ». Le service public français meurt de sa propre bêtise administrative et la sécurité sanitaire du public en pâtit.

Surtout ne faisons rien !

Alors devant l’endettement, le danger sanitaire, le gaspillage, que font ces ministres qui veulent décider de tout ? Ils font ce qu’ils savent faire de mieux : rien.

Pierre Moscovici, ministre de l’Economie, et Marisol Touraine disent qu’ils vont renforcer leur surveillance : concrètement cela ne veut strictement rien dire. Le problème est diagnostiqué, alors pourquoi attendre ? D’autant plus que des solutions sont proposées pour trouver une voie de sortie face à l’endettement.

Frédéric Valletoux explique que la Fédération hospitalière de France avait fait des propositions au gouvernement.

Il précise ainsi que la trésorerie des hôpitaux est excédentaire de 2 milliards d’euros – ce qui justifie d’ailleurs encore moins les emprunts.

« Nous demandons que ces fonds soient mutualisés et placés auprès de la Caisse des Dépôts », déclare Frédéric Valletoux, « cela permettrait d’abord que cet argent soit rémunéré et surtout de mutualiser les risques. Les hôpitaux excédentaires pourraient prêter main-forte à ceux qui traversent des difficultés passagères. »

Cette idée de la mutualisation de l’excédent de trésorerie rémunéré par la Caisse des Dépôts est intéressante : mieux vaut réutiliser intelligemment l’argent public déjà prélevé plutôt que d’emprunter et d’endetter les contribuables.

Et en outre, la notion de mutualisation devrait plaire aux ministres socialistes. Et pourtant…

Et pourtant rien ! Fidèles à leur ligne de conduite, Marisol Touraine et Pierre Moscovici ne font rien. « Malheureusement le gouvernement n’a pas donné suite à cette proposition » s’alarme Frédéric Valletoux.

Que faire devant tant d’inaction et d’incapacité à décider ? En attendant l’Etat fait ce qu’il a toujours su faire : continuer à endetter les contribuables et les faire payer.

Jean de Selzac

source http://www.lecri.fr/
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Message par yves benisty » sam. juin 01, 2013 11:19 am

Au Brésil, une fraude à grande échelle, mais qui ne manque pas de doigté...

Brésil : des doigts artificiels pour berner la pointeuse


Pointer avec des doigts de silicone, c’est créatif, mais illégal. Une urgentiste brésilienne est dans le collimateur de la justice : elle utilisait des moulages pour tromper les contrôles biométriques et couvrir les absences de médecins du SAMU. La jeune femme a été arrêtée en flagrant délit suite à une dénonciation anonyme.

Après avoir présenté son doigt au lecteur biométrique, Thaunes Nunes Ferreira tirait de son sac les phalanges de silicone portant les empreintes digitales de ses collègues et répétait l’opération, rapporte le site de la chaine Globo. Selon la mairie, au moins six médecins du SAMU de Ferraz de Vasconcelos, près de Sao Paulo, auraient bénéficié de cette arnaque pour travailler ailleurs. Ils auraient versé 1200 reals (471 euros) par garde non effectuée au responsable du SAMU, Jorge Luiz Cury.


Selon son avocat, Celestino Gomes Antunes, la jeune femme a été contrainte à user de ce stratagème : elle aurait agi à la demande du directeur du SAMU - ”soit elle faisait ça, soit elle perdait son emploi”. Les enquêteurs ont également saisi les justificatifs délivrés par l’appareil biométrique. Parmi les médecins soupçonnés figurerait Aline Monteiro Cury, fille du directeur du SAMU. Engagée voilà trois ans, elle n’aurait jamais travaillé, note BOL Noticias. Les patients, eux, se débrouillent comme ils peuvent : faute de médecin, c’est un infirmier qui a récemment géré un accouchement.


Autre article sur le même sujet
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. juin 03, 2013 3:53 pm

En Alsace, les pompiers soulagent par l'hypnose

Pour soulager les victimes dans des situations traumatisantes, les pompiers du Bas-Rhin se forment à l'hypnose, une initiative unique en France, qui va faire l'objet d'une validation scientifique.

Au centre de secours de Haguenau, quelque 120 pompiers ont déjà acquis des bases des techniques hypnotiques, utilisables par exemple pour prendre en charge une personne incarcérée dans sa voiture accidentée, ou coincée sous des gravats, ou encore victime d'une crise d'asthme ou de spasmophilie. "Ce sont des techniques verbales, gestuelles, respiratoires, qui visent à apaiser la douleur et l'anxiété, mais ne doivent évidemment pas se substituer aux gestes classiques du secourisme", explique Cécile Colas-Nguyen, sage-femme, officier-infirmier chez les pompiers du Bas-Rhin et formatrice en hypnose médicale.

Pendant qu'une équipe de pompiers s'affaire pour préparer une perfusion ou du matériel de désincarcération, le secouriste formé à l'hypnose s'efforce d'instaurer un contact privilégié avec la victime, puis de dévier son attention loin de la scène traumatisante qu'elle est en train de vivre. Attentif à son rythme respiratoire, il adopte une élocution apaisante, et veille à éviter tout vocabulaire négatif - il évoquera ainsi le "bien-être" de la personne plutôt que sa "douleur".

"Pendant que mes collègues s'occupent de votre sécurité, votre esprit va partir sur les pistes de ski, et votre corps va rester ici", suggère ainsi, lors d'un exercice de formation, un jeune pompier à une fausse accidentée qui vient de lui confier son attrait pour les sports de glisse.

Le Dr Yves Durrmann, médecin-chef des pompiers du Bas-Rhin, rêve désormais de voir l'expérience élargie à l'ensemble de la France. Pour cela, elle devra d'abord être validée scientifiquement: pendant au moins six mois, les pompiers de Haguenau vont consigner dans un registre certains paramètres médicaux des victimes qu'ils prennent en charge (comme leur fréquence cardiaque, leur niveau de douleur ou leurs signes émotionnels). Les résultats seront comparés avec ceux obtenus dans des cas similaires par les pompiers de Sélestat (Bas-Rhin), qui eux n'utilisent pas l'hypnose.

"Notre première évaluation laisse déjà entrevoir un bénéfice: dans 100% des cas, les personnes prises en charge évoquent une distorsion du temps, c'est-à-dire que l'intervention leur a semblé moins longue qu'en réalité", souligne Cécile Colas-Nguyen.

On notera juste le statut de Mme Cécile Colas-Nguyen, sage-femme, officier-infirmier chez les pompiers. Ou comment alors qu'elles se réclament des professions médicales, les sage-femmes sont classées infirmier...

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L’anesthésie générale pourrait accroître le risque de démence

par Raphaëlle Maruchitch

L’anesthésie générale chez les personnes âgées augmenterait l’apparition de démence. Une plus grande attention devrait être portée à la prise en charge postopératoire du sujet âgé.

L’anesthésie générale au cours d’un acte chirurgical apparaît comme un facteur de risque de développement d’une démence chez la personne âgée, plusieurs années après l’intervention. C’est ce qu’ont constaté le Pr François Sztark, anesthésiste-réanimateur, Catherine Helmer, chercheur Inserm à l’Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement de Bordeaux et les autres auteurs d’une étude qui vient d’être présentée au congrès de la Société européenne d’anesthésiologie (ESA) à Barcelone. Pour aboutir à ces résultats, les auteurs de l’étude se sont appuyées sur les données d’une cohorte, l’Etude des 3 citées, rassemblant des données sur plus de 9000 personnes âgées de 65 ans et plus.

L’anesthésie générale n’est pas un acte anodin, en particulier pour les personnes qui sont âgées et donc fragiles. Les progrès en anesthésie ont permis de réduire les événements indésirables postopératoires, mais l’âge reste associé à une fréquence plus élevée du risque de survenue d’événement clinique. Très difficile toutefois de dire s’il y existe un lien direct entre anesthésie générale pendant la chirurgie et survenue d’une démence, prévient le Pr Sztark.

le Pr François Sztark, chef du pôle anesthésie-réanimation du CHU de Bordeaux : « On montre un lien. C’est un indice comme quoi il faut faire attention chez le sujet âgé. »


La publication souligne qu’un suivi à long terme devrait être envisagé pour les patients âgés ayant subi un acte chirurgical sous anesthésie générale. Pour le Pr Olivier Langeron, anesthésiste-réanimateur, « ces résultats apportent une pierre de plus à l’édifice ».

le Pr Olivier Langeron, du département anesthésie-réanimation à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) : « Il est important de prendre en compte ces résultats. L’environnement hospitalier, une anesthésie […], sont possiblement délétères à moyen, long terme pour le patient. »

« Les professionnels de santé et les institutionnels doivent considérer ces résultats pour bien mesurer l’importance et les enjeux de la population qui vieillit », poursuit le Pr Langeron. Par exemple, il pourrait être préconisé « des techniques d’anesthésie loco-régionales, qui sont peut-être moins à risque de perturbations cérébrales », avance le Pr Sztark. Or, le patient étant actif dans le choix (lorsque cela est possible) de son anesthésie, c’est l’anesthésie générale qui est fréquemment préférée. « Nous essayons de faire changer les choses mais il y a beaucoup de préjugés quant à l’anesthésie loco-régionale », admet pour sa part le Pr Christophe Rabuel, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Lariboisière (Paris).


Les professionnels de santé sont déjà bien au fait de l’importance de la prise en charge des personnes âgées juste après une opération. A l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) par exemple, dans le cadre de la fracture du col chez le sujet âgé, c’est « l’hôpital qui s’adapte au patient et non le patient qui essaye de s’adapter plus ou moins bien à l’hôpital », explique le Pr Langeron, qui fait également partie de l’Unité de surveillance post-interventionnelle et d’accueil des polytraumatisés de l’hôpital. En effet, une fois opéré, le patient est dirigé non pas en service de chirurgie ou aux urgences mais directement en gériatrie, afin que sa prise en charge soit optimisée.


Par ailleurs, les mécanismes qui pourraient expliquer le lien entre une chirurgie sous anesthésie générale et le risque de démence restent pour le moment hypothétiques. « Plusieurs études expérimentales suggèrent que certains anesthésiants pourraient favoriser la neuroinflammation et la formation de précurseurs de la maladie d’Alzheimer », rappelle l’étude. Le Pr Christophe Rabuel souligne à ce propos que l’éventualité d’un risque de démence augmenté dans le cas d’une chirurgie sous anesthésie générale pourrait relancer la recherche concernant de nouveaux produits d’anesthésie.

source nouvelsobs.com
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. juin 05, 2013 4:49 pm

Les faits remontent au 18 mai. Le père d’un nourrisson de quatre mois contacte le Samu d’Abbeville pour signaler les difficultés de son enfant : perte d’appétit, pâleur et inconfort apparent. Le père aurait par ailleurs précisé que l’enfant était né grand prématuré (après cinq mois de grossesse et pesant 800 grammes à la naissance). Les services du Samu, contactés à deux reprises, auraient considéré que la description n’était pas alarmante et ont refusé de se déplacer. Conduit par la famille aux urgences rapidement après l’appel, l’enfant est mort peu après son arrivée à l’hôpital. Une plainte a été déposée contre le Samu devant le parquet d’Amiens et une information judiciaire a été ouverte.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. juin 06, 2013 4:52 pm

INFO LE FIGARO - Révolutionner les règles de calcul de la retraite des fonctionnaires, augmenter les charges patronales, imposer davantage les retraités… Le rapport de la commission Moreau sur l'avenir des retraites, qui sera remis la semaine prochaine au gouvernement, propose une série de mesures détonantes.

Le rapport commandé sur le sujet par Jean-Marc Ayrault à Yannick Moreau est sur le point d'être bouclé. Augmenter les cotisations patronales, aligner le taux de CSG des retraités sur celui des actifs, revoir les règles de calcul des pensions des fonctionnaires… Le rapport de l'ex-présidente du Conseil d'orientation des retraites (COR), qui sera remis la semaine prochaine au gouvernement, contiendra des propositions détonantes.

D'après des sources syndicales qui ont eu accès à son contenu, le rapport propose une série de mesures qui mettraient à contribution tous les Français pour redresser les comptes à court terme. Les retraités d'abord, via la suppression de l'exonération d'impôt de 10% pour frais professionnels dont ils bénéficient comme les salariés de manière injustifiée, la fiscalisation des pensions majorées de 10% pour les parents de trois enfants et plus, ou encore l'alignement du taux réduit de CSG des retraités aisés sur celui des actifs. Attention, ces mesures que rapporte Yannick Moreau ne seraient pas forcément cumulatives.

Les actifs seraient eux aussi mis à contribution en travaillant plus. Si Yannick Moreau ne tranche pas entre report de l'âge légal de retraite et allongement de la durée de cotisation pour prétendre à une retraite à taux plein, la présidence de la commission sur l'avenir des retraites penche plutôt en faveur de la seconde option, plus dans l'air du temps et en phase avec les orientations déjà avancées par le gouvernement.

Hausse des charges patronales

Pour augmenter les recettes, le rapport propose également une hausse de 0,3% de la cotisation patronale déplafonnée, qui augmenterait ainsi de 1,6% à 1,9%. De quoi faire bondir le Medef… Les employés, pour leur part, pourraient subir une sous-indexation de leurs salaires (portés au compte) pour le calcul de leur retraite. Un exemple, pour bien comprendre ce mécanisme: ils cotiseraient 100 euros mais ne généreraient que 95 euros de droits à la retraite. Un mécanisme déjà en place dans les régimes complémentaires des salariés et des cadres Agirc et Arrco…
Sur le long terme, le pilotage du régime pourrait être réalisé via cette sous-indexation, comme c'est déjà le cas pour les retraites complémentaires des salariés et des cadres Agirc et Arrco. Le Conseil d'orientation des retraites proposerait par exemple en période de crise de sous-indexer davantage les salaires portés au compte, et le gouvernement trancherait.

Modifier le calcul des retraites des fonctionnaires

Le rapport s'attaque aussi aux inégalités entre salariés du privé et fonctionnaires. Il propose que les pensions de ces derniers soient calculées sur les traitements (leur salaire) des 10 dernières années, et non plus des six derniers mois. En échange, les primes, qui représentent une grande partie de la rémunération des fonctionnaires de certains ministères (jusqu'à la moitié pour certains agents de l'Économie), seraient mieux prises en compte dans le calcul. De quoi faire hurler, là, les syndicats de fonctionnaires…

Au sujet de la pénibilité, sujet cher au gouvernement, le rapport Moreau propose deux solutions: mettre en place des congés de fin de carrière ou un système d'acquisition de suppléments de retraite. À noter, le rapport retiendrait deux types seulement de situation de travail pénible: le travail de nuit et l'exposition à des substances cancérigènes.
Enfin, pour réduire les inégalités homme femme, le rapport Moreau préconise de réformer les avantages familiaux liés au nombre d'enfants. Ce système, proportionnel au niveau de la pension, favorise en effet plus les hommes que les femmes. Un comble alors que ce sont ces dernières qui arrêtent de travailler le plus souvent pour s'occuper de leurs enfants. Le rapport propose donc la forfaitisation de ce système.

Ce rapport fera office de boîte à outils dans laquelle le gouvernement piochera les mesures qui lui semblent les plus opportunes, et aussi politiquement acceptables, à prendre.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. juin 06, 2013 6:44 pm

Quel risque d’hématome périmédullaire avec l’anesthésie péridurale ?

Faut-il encore proposer une anesthésie-analgésie péridurale aux patients traités par anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires ? Une étude multicentrique réalisée aux USA dans 11 centres chirurgicaux et 6 centres d’obstétrique semble prouver le contraire : effectuée via l’analyse rétrospective des dossiers d’anesthésie informatisés ou des dossiers d’assurance qualité, elle a évalué le risque et l’évolution des hématomes périmédullaires (HPM) ayant nécessité une laminectomie, et survenus dans les suites de la pose d’un cathéter péridural.

Les dossiers de tous les patients ayant bénéficié d’une technique d’anesthésie-analgésie péridurale (APD) ont été revus dans les 6 semaines, à la recherche d’une éventuelle laminectomie décompressive pour HPM. Les données démographiques de l’ensemble des malades ayant bénéficié d’une APD, leurs comorbidités, les détails sur la réalisation de la pose du cathéter, les paramètres d’hémostase pré- per et postopératoires, la prise de traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire, la symptomatologie clinique révélatrice de l’HPM, les résultats du bilan radiologique, le délai entre la réalisation de l’imagerie et la laminectomie, l’évolution et le statut neurologique en sortie d’hospitalisation ont été recueillis et analysés.

Un hématome pour 20 000 anesthésies péridurales

Malgré quelques faiblesses méthodologiques (étude rétrospective ignorant les complications hémorragiques n’ayant pas nécessité d’abord chirurgical ou celles prises en charge dans d’autres établissements, surestimation vraisemblable des séquelles neurologiques du fait de leur évaluation précoce, pas d’inclusion des tentatives infructueuses de pose d’APD), cette étude met surtout en évidence une fréquence globale de survenue d’HPM évaluée à 1/20 326 poses de cathéter, en distinguant :
- Un risque faible de survenue d’HPM en contexte obstétrical, aucun HPM n’ayant été observé au décours des 79 837 APD réalisées : ce risque minoré peut s’expliquer par l’état d’hypercoagulabilité lié à la grossesse, par la quasi-absence de pathologie dégénérative rachidienne dans cette population jeune, ainsi que par la moindre prévalence de prise de traitement médicamenteux (anticoagulant et anti-agrégant plaquettaire en particulier)
- Un risque majoré d’HPM en contexte chirurgical : 7 laminectomies décompressives ont été effectuées au décours des 62 450 APD réalisées, soit une fréquence de survenue évaluée à 1/8 921 APD. Parmi ces 7 laminectomies, 5 ont été réalisées après APD thoracique, 2 après APD lombaire. Une a été faite au décours d’une technique péri-rachi combinée, 1 après une ponction durale accidentelle suivie de la mise en place d’un cathéter rachidien. La fréquence de survenue d’un HPM chirurgical varie selon les centres de 1/22 189 à ¼ 330 poses de cathéter. Le risque de réalisation d’une laminectomie décompressive est évalué à 11,2.10-5 (intervalle de confiance à 95 % : 4,5.10-5 - 23,1.10-5)

Dans tous les cas, le diagnostic d’HPM a été porté alors que le cathéter était encore en place (5 fois sur 7 durant les premières 24 heures). La symptomatologie clinique comportait un déficit moteur des membres inférieurs dans tous les cas, apparu de 11 à 71 h après la pose. La laminectomie a été réalisée dans un délai de 7 à 54 h après l’apparition des symptômes, sans que ce délai puisse préjuger des chances de récupération neurologique. Ce risque de séquelles est important (1/12 000 APD chirurgicales), 5 des 7 patients opérés ayant conservé des séquelles.

Impact net du traitement anticoagulant péri-opératoire

Le rôle du traitement anticoagulant péri-opératoire dans la survenue des HPM est important : 4 des 7 patients n’ont pas bénéficié d’une gestion du traitement anti-coagulant conforme aux recommandations de l’American Society of Regional Anesthesia, 2 des 7 patients avaient à la pose du cathéter un INR à 1,6.
Les caractéristiques démographiques des patients ont mis en évidence le recul de l’utilisation de l’APD en chirurgie orthopédique comparativement aux quinze années précédentes, et ce au bénéfice de son utilisation en chirurgie thoraco-abdominale majeure.

Néanmoins, à l’heure d’une conception plus « agressive » des traitements anticoagulants, et de l’utilisation de nouvelles techniques d’analgésie (infiltrations de la plaie opératoire, blocs périphériques), le rapport bénéfices-risques de l’APD doit être réévalué.


Dr Monique Carlier

Bateman B et coll. : The risk and outcomes of epidural hematomas after perioperative and obstetric epidural catheterization : a report from the multicenter perioperative outcomes research consortium. Anesth Analg., 2013; 116: 1380-5. doi: 10.1213/ANE.0b013e318251daed.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. juin 12, 2013 1:03 pm

Quelle gamme de SaO2 pour l’oxygénation des très grands prématurés ?

source JIM

La diminution du niveau d’oxygénation permettrait de réduire l’incidence des complications de la prématurité dans lesquelles le stress oxydatif joue un rôle, telles que la rétinopathie et la dysplasie broncho-pulmonaire. Mais jusqu’à quel point peut-on descendre sans tomber dans l’hypoxie et entraîner une surmortalité ?

L’essai multicentrique SUPPORT (1) évalue les conséquences à court terme de deux gammes de SaO2 chez 1 316 prématurés de 24 à 28 semaines moins un jour. (Son plan factoriel lui permet aussi de comparer la PPC nasale et l’intubation trachéale dans la même population).

L’objectif des traitements respiratoires était de maintenir la SaO2 entre 85 et 89 % chez 654 sujets (objectif « bas »), et entre 91 et 95 % chez les 662 autres (objectif dit « haut »). Les oxymètres de pouls servant à contrôler les SaO2 étaient faussés de façon à ce que les soignants travaillent en aveugle.

Les résultats sont appréciés sur les décès en cours d’hospitalisation et les rétinopathies sévères des survivants (rétinopathies « seuil » ou traitées par chirurgie ou un anticorps anti-VEGF).

Il n’y a pas eu de différence entre les groupes pour le critère composite (décès+rétinopathie) : 28,3 % d’évolutions défavorables pour l’objectif « bas » versus 32,1 % pour l’objectif « haut » (Risque Relatif pour les SaO2 basses=0,90 ; Intervalle de confiance 95 % : 0,76-1,06 ; p=0,21).

Par rapport au groupe à objectif « haut », le groupe à objectif « bas » comportait :

- plus de décès intra-hospitaliers (19,9 % vs 16,2 % ; RR=1,27, IC 95 % : 1,01-1,60 ; p=0,04),
- mais deux fois moins de rétinopathies sévères parmi les survivants (8,6 % vs 17,9 % ; RR=0,52, IC 95 % : 0,37-0,73 ; p <0,001).

En revanche, la dysplasie broncho-pulmonaire était aussi fréquente dans les deux groupes.

Il n’y avait pas d’interaction entre le niveau d’oxygénation visé et le soutien respiratoire initial (PPC nasale ou intubation).

Au total, tout se passe comme si la diminution des rétinopathies sévères associée à un objectif bas de SaO2 avait comme contrepartie une augmentation de la mortalité intra-hospitalière des très grands prématurés. Cette interprétation se heurte au fait que les SaO2 réelles du groupe à objectif « bas » étaient supérieures à la gamme prévue et recoupaient largement celles du groupe à objectif « haut » !

La question de la détermination des SaO2 optimales pour les très grands prématurés reste entière. Dans l’éditorial commun aux deux volets de l’étude SUPPORT (2), CJ Mosley conseille de poursuivre les études sur le sujet, en s’intéressant aussi au devenir neuro-développemental des enfants.


Dr Jean-Marc Retbi

1) SUPPORT study group of the Eunice Kennedy Shriver NICHD neonatal research network. : Target ranges of oxygen saturation saturation in extremely preterm infants. N Engl J Med 2010 ; 362 : 1959-1969

2) Morley CJ. CPAP and low oxygen saturation for very preterm infants. N Engl J Med 2010 ; 362 : 2024-2025


§§§

Quelle gamme de SaO2 pour l’oxygénation des très grands prématurés ? La suite…

Pour réduire l’incidence des rétinopathies, il a été prôné de tolérer un certain degré d’hypoxie chez les très grands prématurés nécessitant des soins respiratoires. Trois grands essais contrôlés et randomisés ont été montés ces dix dernières années pour comparer les effets à court et moyen termes d’une cible « basse » de saturation en oxygène (SaO2=85 %-89 %) à ceux d’une cible « haute » (SaO2=91 %-95 %) chez des prématurés de moins de 28 semaines de terme. Ils sont connus par leurs acronymes : SUPPORT, BOOST II et COT.

Les résultats à court terme (à l’issue de l’hospitalisation néonatale) de SUPPORT, publiés en 2010 (1), ont semé le trouble dans les esprits. Les rétinopathies sévères étaient 2 fois moins fréquentes chez les survivants du groupe à cible basse de SaO2, mais ce résultat était terni par une plus forte mortalité intrahospitalière. N’était-on pas tombé de Charybde en Scylla ? Début mai 2013 les résultats des deux autres essais ont été présentés au Congrès annuel des Pediatric Academic Societies et mis en ligne en même temps dans des journaux médicaux.
Les résultats à court terme de BOOST II confirment ceux de SUPPORT

BOOST II (2) est en fait un « pool » de trois essais menés au Royaume Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il a subi 2 aléas : un arrêt prématuré des inclusions après la confirmation de la surmortalité avec la cible basse de SaO2, par une analyse intermédiaire, et la découverte à la moitié du recrutement d’une erreur sur la mesure des SaO2, imputable à l’algorithme de calibration des oxymètres de pouls.

Dans la seconde moitié du recrutement (1 187 enfants), où l’algorithme était rectifié, le groupe à cible basse de SaO2 a présenté une mortalité intrahospitalière plus élevée que le groupe à cible haute de SaO2 (23,1 % versus 15,9 %, respectivement) et un risque relatif (RR) de décès plus important (RR =1,45, intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 1,15-1,84 ; p=0,002). Il y avait une hétérogénéité entre la première moitié et la seconde moitié du recrutement pour la mortalité – pas pour les complications de la prématurité - qui traduisait une interaction significative de la calibration des oxymètres (p=0,006).

Sur l’ensemble du recrutement (2 448 enfants), le groupe à cible basse de SaO2 et le groupe à cible haute de SaO2 ont eu des mortalités intrahospitalières voisines (19,2 % vs 16,6 %, respectivement ; p=0,09). Les enfants du groupe à cible basse ont été plus rarement traités pour rétinopathie de la prématurité (10,6 % vs 13,5 % ; RR=0,79, IC 95 % : 0,63-1,00 ; p=0,045), mais ils ont souffert plus souvent d’entérocolites ulcéro-nécrosantes nécessitant une intervention chirurgicale ou ayant une évolution létale (10,4 % vs 8,0 % ; RR=1,31, IC 95 % : 1,02-1,68 ; p=0,04).
Les résultats à moyen terme de COP contredisent ceux de SUPPORT et BOOST II

COP (3) est un essai international dont le recrutement et la méthodologie sont superposables à ceux de SUPPORT et de BOOST II, mais qui rapporte d’emblée des résultats à moyen terme sur 1 201 enfants, en prenant comme critère de jugement principal la somme des décès avant 18 mois et des handicaps suivants à 18 mois : paralysie cérébrale, retard cognitif ou de langage, surdité profonde, et/ou cécité bilatérale.

Les taux de décès et de handicaps à 18 mois s’élevaient à environ 50 % dans les deux groupes. Le groupe à cible basse de SaO2 avait une mortalité voisine du groupe à cible haute (16,6 % vs 15,3 %, respectivement) et pas plus de risque de décès (Odds Ratio ajusté=1,11, IC 95 % : 0,80-1,54 ; p=0,54).

L’oxygénothérapie avait été arrêtée plus tôt chez les enfants du groupe à cible basse de SaO2 (à 35,4 semaines de terme vs 36,2 sem. ; différence moyenne ajustée pour le centre= - 0,8 sem. ; p=0,03), mais cela n’avait pas entraîné de différence dans la fréquence des complications de la prématurité, « y compris le taux de rétinopathies sévères ».
Public Citizen s’en mêle

Depuis avril 2013 la controverse sur la cible optimale de la SaO2 des grands prématurés n’est plus purement technique. Aux USA, l’organisation de défense des consommateurs Public Citizen, fondée par Ralph Nader, accuse les investigateurs de SUPPORT de « conduite non éthique ». Elle leur reproche de ne pas avoir correctement averti les parents du groupe à cible haute de SaO2 du risque accru de rétinopathie.
Conclure est difficile

Les éditorialistes qui commentent BOOST II et COP se prononcent en faveur de la gamme haute de SaO2 (entre 90 % et 95 %), par prudence « étant donné la mortalité accrue observée aux gammes basses de SaO2 dans BOOST II et les essais similaires » (4), pour « minimiser les niveaux extrêmes d’oxygénation » (5) en attendant que soient résolues les questions soulevées par les résultats contradictoires des études.

Peut-être ne faut-il pas se laisser imposer de choisir entre les deux gammes de SaO2 non chevauchantes, fixées pour les essais. L’expérience prouve qu’il est impossible de maintenir en permanence un prématuré qui a besoin d’assistance respiratoire et d’oxygène dans des gammes aussi étroites de SaO2. Une cible intermédiaire de SaO2, par exemple de 88 % à 92 %, n’est-elle pas plus réaliste pour les soins respiratoires ?


Dr Jean-Marc Retbi

1. Support study group of Eunice Kennedy Shriver NICHD Neonatal Research Network. : Target ranges of oxygen saturation in extremely preterm infants. N Engl J Med., 2010; 362: 1959-1969

2. The BOOST II United Kingdom, Australia, and New Zealand collaborative groups. : Oxygen saturation and outcomes in preterm infants. N Engl J Med., 2013; 368: 2094-2104.

3. Schmidt B et coll. : Effects of targeting higher vs lower arterial oxygen saturations on death or disability in extremely preterm infants: a randomized clinical trial. JAMA 2013; 309: 2111- 2120

4. Polin RA, Bateman D. : Oxygen-saturation targets in preterm infants. N Engl J Med., 2013; 368: 2141-2142

5. Bancalari E, Claure N. : Oxygenation targets and outcomes in premature infants. JAMA 2013; 309: 2161-2162


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Un médecin est demandé à l'avant de l'appareil

Cette annonce, retentit à plusieurs dizaines de milliers de reprise chaque année dans le monde au cours de vols commerciaux. Du moins si l'on en croit l'étude rétrospective de Drew Peterson et coll. publiée dans le New England Journal of Medicine. Leur travail s'est basé sur tous les appels répertoriés entre le 1er janvier 2008 et le 31 octobre 2010 aux centres d'assistance médicale de 5 grandes compagnies aériennes américaines et internationales représentant à elles seules environ 10 % du trafic passager mondial.

A partir des 11 920 dossiers inclus dans ce fichier, il a été possible de dresser un tableau précis des urgences médicales survenues durant un trajet aérien et ayant donné lieu à un appel à un centre d'assistance médicale situé au sol. Si ce type d'incidents est rare en valeur relative (un cas pour 604 vols), en extrapolant ces données à la totalité du trafic international on en dénombrerait cependant environ 44 000 chaque année dans le monde.

Des politiques de déroutement très variables selon les compagnies

Cinq types d'urgences représentent plus des 3 quarts des observations. Ce sont par ordre décroissant, les syncopes et les "pré-syncopes", les troubles respiratoires, les nausées et les vomissements, les symptômes cardiaques et les crises comitiales.

La prise en charge de ces pathologies, en collaboration avec le centre d'assistance, a nécessité dans les 3 quarts des observations l'aide d'un voyageur professionnel de santé (médecin dans 48 % des cas, infirmières dans 20 % des dossiers). Ce professionnel a pu se servir de la trousse d'urgence de l'avion pour délivrer notamment de l'oxygène (un cas sur deux), une perfusion de sérum salé (5,2 % des urgences) ou de l'aspirine (5 %).

On peut juger de la gravité (réelle ou ressentie) de ces urgences par le taux de déroutement du vol (7,3 %), de transport vers un hôpital à l'arrivée (25,8 %) ou d'hospitalisation (8,6 %). Ce sont bien sûr les symptômes d'allure cardiologiques, évoquant un accident vasculaire cérébral ou gynéco-obstétricaux qui ont donné lieu au plus grand pourcentage de déroutements. Le taux d'atterrissage prématuré dépendait notamment :
- de la pathologie possiblement en cause, les déroutements étant plus fréquents lorsque la vitesse de prise en charge est un élément déterminant du pronostic (comme lors des accidents vasculaires cérébraux ou des infarctus du myocarde);
- du type de vol, les trajets de plus de 10 000 km étant rarement l'objet d'un déroutement;
- de la compagnie aérienne, les équipages de certaines compagnies n'optant que très rarement pour cette décision;
- du professionnel de santé prenant en charge le malade (9,4 % de déroutement quand il s'agit d'un médecin contre 6,2 % si c'est une infirmière).


Trent-huit arrêts cardiaques sont survenus en vol (7 de ces passagers ont survécu). Le défibrillateur automatique externe présent dans l'avion a été utilisé pour 137 patients, dans la plupart des cas uniquement pour sa fonction de monitoring et seuls 5 chocs électriques ont été délivrés (ce qui est surprenant eu égard aux 38 arrêts cardiaques).

Les professionnels de santé doivent donc être préparés à intervenir en situation d'urgence au cours de leur voyage aérien. En dehors des aspects médico-légaux possibles de ces "consultations" impromptues (qui sont très variables selon la nationalité de la compagnie aérienne et le droit qui s'applique dans l'avion), il bénéficiera de l'aide de l'équipage, formé à faire face à ce type d'incident, du matériel disponible dans tous les avions et notamment, si nécessaire, d'un défibrillateur automatique externe.


Dr Céline Dupin

Peterson D et coll.: Outcomes of medical emergencies on commercial airline flights. N Engl J Med., 2013; 368: 2075-83
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. juin 16, 2013 3:32 pm

L’exercice physique est recommandé pour conserver un bon état de santé. Il ne faut cependant pas oublier que la pratique sportive peut-être dangereuse. L’Institut national de veille sanitaire (INVS) vient de publier le palmarès des sports les plus mortels. En tête, l’alpinisme et la randonnée ont tué 99 de leurs aficionados en 2010. On compte ensuite 23 plongeurs et 12 kayakistes décédés. La chasse est pour sa part responsable de 27 accidents mortels. Au total 246 personnes sont mortes en pratiquant un sport en 2010.

Comme Churchill, à qui on demandait le secret de sa longévité, il répondit "no sport"
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. juil. 01, 2013 4:42 pm

Un demi-million d’euros, dommage record pour une patiente de la Clinique du Sport

Une patiente qui avait contracté une infection nosocomiale à la Clinique du Sport, touchée par un scandale sanitaire dans les années 1990, a récemment obtenu plus de 560.000 euros de dommages et intérêts, selon un jugement consulté lundi par l'AFP

Souffrant de problèmes de dos, cette patiente a été opérée fin décembre 1992 et a subi des complications. Exerçant la profession d'infirmière, elle avait été placée en congé longue maladie à partir de 1998 et jusqu'à 2005, date à laquelle elle a été mise à la retraite d'office. 58 patients opérés à la Clinique du Sport entre 1988 et 1993 ont été contaminés par la mycobactérie xenopi qui provoque un mal proche de la tuberculose osseuse.

Un rapport d'expertises du 8 juin 2000 avait conclu que la contamination de cette patiente "n'a pas été prouvée de façon formelle et certaine", mais "demeure néanmoins très hautement probable". Elle s'était constituée partie civile dans le cadre de l'enquête pénale, mais elle s'est par la suite désistée de cette action. Dans un jugement du 17 juin, la 1ère chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a condamné solidairement le Dr Didier Bornet, qui l'avait opérée, la Clinique du Sport et leurs assureurs respectifs à verser à cette patiente plus de 560 000 euros de dommages et intérêts.

Le tribunal a jugé que la patiente a bien contracté une infection nosocomiale au cours d'intervention et a également alloué 5 000 euros de dommages et intérêts au compagnon de la patiente et 10 000 euros à sa fille. Au pénal, le Dr Bornert a été condamné le 12 juin à deux ans de prison avec sursis pour "blessures involontaires" par la cour d'appel de Paris, allégeant ainsi la peine de deux ans de prison, dont 6 mois ferme qui avait été prononcée à son encontre en première instance. Le fondateur de l'établissement prisé du gratin sportif, Pierre Sagnet avait quant à lui été condamné en appel à trois ans de prison avec sursis, contre quatre ans de prison, dont 18 mois ferme en première instance.

En septembre dernier, une autre patiente avait obtenu 160.000 euros de dommages et intérêts.

Pour reprendre l'histoire

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Un médecin américain rend son bras amputé à un ex-soldat vietcong

Un médecin américain a rendu lundi à un ancien soldat de la guérilla communiste Vietcong les os de son bras amputé en 1966 pendant la guerre du Vietnam et conservé précieusement pendant près de quarante ans.

Les os du bras ont été remis à Nguyen Quang Hung chez lui à An Khe, dans la province de Gia Lai des Hauts-Plateaux du centre du Vietnam.

"J’étais le gardien de ce bras", a déclaré Sam Axelrad, qui s’est dit "incroyablement heureux" d’avoir pu enfin rendre ce macabre souvenir de guerre à son propriétaire légitime. Hung, ancien soldat vietcong, était arrivé moribond dans la base du médecin américain en 1966, après avoir été touché par balle et avoir contracté la gangrène.

"Quand j’ai amputé son bras, nos médecins l’ont pris, ont enlevé la chair, et l’ont réassemblé parfaitement avec des fils, et ils me l’ont donné", a expliqué le médecin.

"Quand j’ai quitté le pays six mois plus tard, je n’ai pas voulu jeter le bras, je l’ai mis dans ma malle et je l’ai emporté chez moi. Et toutes ces années, il est resté dans ma maison".

Des décennies plus tard, Axelrad est retourné au Vietnam, a découvert que Hung était toujours vivant et finalement pu lui rendre son bien après quelques obstacles logistiques et des mois de discussions avec le consulat vietnamien aux États-Unis et les autorités américaines des transports.

Hung, 74 ans, père de sept enfants, s’est réjoui de ces retrouvailles un peu particulières. "Ces os sont la preuve de ma contribution à la guerre. Je vais les garder dans ma maison, dans une vitrine", a-t-il déclaré, espérant qu’ils pourraient l’aider à être reconnu comme invalide de guerre, un statut et une pension qui lui ont été refusés après la perte de ses dossiers militaires.

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La marijuana médicale est casher

Selon un rabbin orthodoxe en Israël, il a été décidé que la distribution de la marijuana médicale est casher, mais l’utilisation récréative est "interdite" peut-on lire sur le site Maariv.

Efraim Zalmanovich, Rabbin de Mazkeret Batia, une ville au sud de Tel-Aviv, a récemment déclaré que : "la prise de médicaments excessive est certainement interdite. Toutefois, si le médicament est administré pour soulager la douleur, et que la personne l’utilise pour "effectuer une mitsva (ascèse Ndlr) " comme celle de faire attention à sa santé, on pourra considérer ce médicament "comme casher."

Selon le ministère israélien de la Santé, quelque 11.000 israéliens utilisent de la marijuana médicale. Selon The Times of Israel, la ministre de la santé en Israël s’est exprimée lors d’une réunion récente de la Knesset et elle a affirmé qu’Israël distribue de la marijuana médicale plus que tout autre pays européen.

Contrairement aux idées reçues, "Israël distribue environ 400 kg de marijuana par mois", a ajouté la ministre, alors que "Les Pays-Bas n’en distribue seulement 150 kg par année."

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300 000 euros de fraudes : 18 mois avec sursis pour l’infirmier

Pendant trois ans, l'homme a facturé des centaines de prestations fictives, allant jusqu'à sous-traiter certains traitements à une personne non-qualifiée.

Un infirmier libéral a été condamné vendredi à Nanterre à 18 mois de prison avec sursis, comme requis, après avoir arnaqué la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) des Hauts-de-Seine de près de 334.000 euros en facturant des prestations fictives. Le tribunal correctionnel a assorti la peine d’une interdiction d’exercer la profession d’infirmier libéral pendant un an.

Cet homme de 47 ans, qui exerce à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et était principalement poursuivi pour escroquerie, devra également verser 4.000 euros à la CPAM au titre de dommages et intérêts et lui rembourser l’intégralité du préjudice. Selon la CPAM, l’infirmier avait déclaré de janvier 2006 à septembre 2009 des actes médicaux qu’il n’a pas dispensés en particulier pour des patients déjà hospitalisés.

Il lui était aussi reproché d’avoir abusé de majorations de nuit et de s’être fait illégalement remplacer le samedi et pendant ses congés par trois personnes dont l’une n’avait pas de diplôme d’infirmière. Absente lors du procès, l’intéressée, aide-soignante de métier, a été condamnée par défaut à 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour exercice illégal de la profession d’infirmière.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

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