IADE dans le public : quelles missions ?

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Éric DELMAS

IADE dans le public : quelles missions ?

Message par Éric DELMAS » mer. févr. 22, 2012 6:27 pm

Je lis sur des forums où je n'ai pas le droit d'écrire des énormités qui me font rire.
Déjà que me collègues trouvent normal de se faire empapapouter (pour parler poliment) sur le temps de travail effectif est comique et le Front Populaire doit se retourner dans sa tombe à voir comment on peut régresser socialement et professionnellement.
Mais que l'on soit capable de se faire avoir sur les missions que l'on peut ou pas imposer aux IADE est encore plus risible vu qu'il existe une circulaire du ministère qui remet les pendules à l'heure depuis plus de quinze ans !!
Circulaire DGS/PS n° 97/412 du 30 mai 1997, relative à l'application du décret n° 93-345 du 15 mars 1993
relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier.

Date d'application : immédiate

Résumé : Application du décret n) 93-345 du 15 mars 1993 susvisé.

Textes de références :

Décret n° 81-539 du 12 mai 1981 modifié relatif à l'exercice de la profession d'infirmier.
Décret n° 93-221 du 16 février 1993 relatif aux règles professionnelles des infirmiers et infirmières
Décret n° 93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession. d'infirmier.
Décret n° 96-879 du 8 octobre 1996 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession de masseur-kinésithérapeute.
Arrêté du 2 novembre 1994 relatif à la bonne exécution des analyses de biologie médicale.

Circulaires abrogées ou modifiées : néant.

Mon attention a été appelée sur les difficultés d'interprétation de certaines des dispositions du décret n° 93-345 du 15 mars 1993 susvisé. La présente circulaire a pour objet de répondre aux questions qui ont été le plus fréquemment posées depuis la publication de ce texte.

V - Injections de produits analgésiques par voie péridurale ou intrathécale

Conformément à l'article 7 du décret n° 93-345 du 15 mars 1993 susvisé, seuls les infirmiers anesthésistes et les infirmiers préparant un diplôme d'État d'infirmier anesthésiste sont habilités à réinjecter notamment, en vue d'anesthésie locorégionales, des médicaments anesthésiques dans un cathéter péridural ou intrathécal mis en place préalablement par un médecin, la première injection étant réalisée par celui-ci. Le monopole attribué par cet article aux infirmiers anesthésistes diplômés d'État et aux infirmiers préparant le diplôme d'État d'infirmier anesthésiste, ne s'applique que pour la participation à des actes d'anesthésie ou de réanimation per opératoire. Tel est l'interprétation donnée par l'Académie Nationale de Médecine, consultée lors de l'élaboration de ce texte, et qui, saisie après sa publication de l'interprétation à donner à l'article 7 du décret susmentionné a indiqué que celui-ci « ne concerne que les techniques d'anesthésie en vue d'une intervention (anesthésie générale, anesthésie locorégionale, réanimation per opératoire) ».
En ce qui concerne l'injection de médicaments en vue d'analgésie ou de sédation par voie péridurale ou intrathécale prescrits en cas de douleurs rebelles aux thérapeutiques usuelles, la mise en place du dispositif implantable ainsi que la première injection du médicament prescrit qui permet de déterminer les posologies optimales sont effectuées par le médecin. Les réinjections suivantes peuvent être réalisées, sur prescription médicale, par un infirmier dans le cadre de l'article 4 du décret n° 93 - 345 du 15 mars 1993 susvisé.
L'exécution et la surveillance du traitement sont effectués par l'infirmier sous la responsabilité du médecin prescripteur.
L'ablation du dispositif implantable relève de la compétence exclusive du médecin en raison des risques particuliers que présente la réalisation de cet acte.
Donc, il est clair que les péridurales analgésiques pour accouchement par voie basse ne sont pas de la compétence des IADE.
Concernant le travail hors de votre compétence IADE (aux urgence par exemple), c'est votre fiche de paie qui est votre référence. S'il y est indiqué infirmier anesthésiste montrez le décret relatif à notre compétence et précisez que le travail infirmier aux urgences n'est pas de notre ressort.
… Ou bien continuez à baisser votre froc. Comme pour la chambre de garde j'ai lu qu'il était question de vous facturer le tube de Vaseline.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. févr. 22, 2012 7:07 pm

Que veux-tu, il est plus facile de gueuler contre les anciens (avant 2003) qui ont tout eu (grilles indiciaires, prime, avancement, le beurre, l'argent du beurre, la boutique, la crémière, et la camionnette pour livrer) que de connaitre sur le bout des textes sa profession.

j'avais en des temps anciens refusé d'être déplacé pour changer la seringue de marcaïne d'une péridurale en mater, au prétexte que ce n'était pas de l'anesthésie mais de l'analgésie. La parturiente n'était pas passé au bloc, et donc en sspi comme 80 % de ses congénères.

Pataquès de la SF qui hurle auprès de son cadre, qui rameute sa copine cadre IADE qui se déplace de chez elle (c'était le soir) pour me voir.
Explication.
1/4 d'heure après, le problème était réglé. Les IADE n'ont pas à faire de changement de seringue pour de la simple analgésie. Les IDE peuvent le faire, dès lors que la prescription est faite.

J'avais l'aval de ma cadre qui ne m'avait pas déjugé devant sa copine, verte de rage. (ça n'allait pas du tout avec sa tenue rose).

J'ai pu regagner ma chambre de garde. ça faisait 15 jours que j'avais intégré le service.
ça m'a valut l'inimitié de toutes les SF, la haine de la cadre SF, tout le temps que je suis resté dans ce CHU, mais je me suis conservé ma propre estime qui m'est personnellement très chère.
Et si je devais recommencer je le ferai !

Ce qu'il manque à notre relève, c'est la culture IADE qui était faite de
-caractère (mauvais si possible)
-connaissance de son travail
-connaissance des textes de son exercice professionnel
-une allergie chronique à la vaseline et KY

Il va falloir penser à empailler les derniers spécimens qui vont s'éteindre bientôt. Plus tard on ira les visiter au musée Grévin.
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. oct. 20, 2012 8:09 pm

« Le stress est renforcé par l’isolement »

Une dizaine d'IADE français exercent dans un sous-marin.
Infirmier anesthésiste, Jérôme Flandrin a accompagné les équipages des sous-marins nucléaires français pendant une dizaine d'années. De retour dans le civil pour des raisons familiales, il a livré son expérience hors du commun lors du congrès de la Sfar, le 22 septembre.

Engagé au sein du service de santé des forces sous-marines, Jérôme Flandrin vient de passer près de 13 ans de sa carrière militaire à bord des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). Ces derniers assurent la mission de dissuasion en mer, en garantissant la possibilité d’exécuter, à tout moment, une frappe nucléaire.

Une escadrille au sein de laquelle travaillent une dizaine d’IADE. « La discrétion absolue du sous-marin implique l’interdiction de toute communication avec l’extérieur. Les soignants à bord sont, de fait, totalement isolés », raconte Jérôme Flandrin. L’équipage du sous-marin doit pouvoir vivre en autonomie, manger et se soigner pendant toute la durée de la patrouille, soit dix semaines.

Un hôpital de 20 m2

Les soins des 110 membres de l’équipage sont assurés par une équipe composée d’un médecin, un IADE et un IDE. Compte-tenu de l’exiguïté du sous-marin, l’ensemble des locaux médicaux de l’hôpital embarqué occupent une surface inférieure à 20 m2. « Le bloc opératoire fait office, au quotidien, de cabinet dentaire, de salle de soins et de consultations, ou encore de pharmacie. En cas de nécessité d’une anesthésie générale, la première mission des infirmiers est de reconfigurer le local en bloc opératoire opérationnel », explique-t-il. Cette reconfiguration du bloc opératoire prend entre 2 et 3 heures : décontamination, préparation et fixation du matériel en raison des mouvements du véhicule… « Le stress est renforcé par l’isolement, il faut avoir tout anticipé. L’IADE est seul face à son domaine de compétences, même s’il travaille sous la responsabilité du médecin », ajoute Jérôme Flandrin.

Pas de gaz anesthésique à bord

Les gaz anesthésiques sont évités en raison de l’atmosphère confinée du sous-marin. En l’absence de fluides centralisés comme dans un hôpital à terre, l’IADE travaille avec de simples bouteilles d’oxygène qui alimentent la station d’anesthésie. Si besoin, il est prévu de recourir à des transfusions de sang total. « Nous disposons des groupes sanguins et des phénotypes de tous les membres de l’équipage », précise-t-il. Le risque anesthésique est cependant limité, l’équipage étant composé d’hommes jeunes et en bonne santé. En moyenne, il faut compter une intervention sous anesthésie pour cinq patrouilles (traumatologie, appendicectomie…).

Le rôle de l’IADE est loin de se limiter à l’anesthésie. Il est en charge des soins infirmiers courants, de l’accueil des urgences, des médicaments, de la radioprotection… Lorsqu’il n’est pas en mer, l’IADE des forces sous-marines s’occupe du conditionnement de l’hôpital embarqué (commandes de médicaments, entretien du matériel) ou encore des visites médicales des membres de l’équipage. Il doit aussi trouver des lieux de stage pour maintenir et développer ses compétences. Une autonomie précieuse, qui exige une grande conscience professionnelle

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Message par Arnaud BASSEZ » sam. août 31, 2013 5:50 pm

Les professionnels de santé ont-ils des métiers pénibles ?

Dans le cadre de la réforme des retraites, le gouvernement a annoncé la mise en place, à partir du 1er janvier 2015, d’un compte pénibilité. Il permettra à ses bénéficiaires de comptabiliser des points qui donneront droit à une formation ou à une diminution du nombre de trimestres de cotisations nécessaires pour atteindre une retraite à taux plein. Les professionnels de santé, qui sont plus d’un million dans notre pays ne feront pas l’économie d’un débat sur le sujet.

Rappelons que la législation française définit déjà ce concept complexe, ainsi l’Article L4121-3-1 du code du travail dispose que les avantages liés à la pénibilité seront reconnus « pour chaque travailleur exposé à un ou plusieurs facteurs de risques (…), liés à des contraintes physiques marquées, à un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail susceptibles de laisser des traces durables identifiables et irréversibles sur sa santé ».

Sont donc distinguées actuellement par la loi : les contraintes physiques, environnementales, d’horaires et psychiques.
Chacun de ces types de contraintes pénibles a été précisés dans 7 décrets d’application.

Professions de santé : toutes pénibles ?

A l’aune de ces quatre critères de pénibilité, quasiment toutes les professions de santé énumérées par le code de la santé publique pourraient bénéficier de l’ouverture d’un compte pénibilité. En effet presque toutes peuvent se prévaloir de rythmes de travail intenses et décalés.
Certains pourraient aussi arguer de la pénibilité psychique de leurs métiers, dont on pourrait dire qu’elle se manifeste par un taux de suicide supérieur à celui du reste de la population.
Pour les syndicats, la reconnaissance de la pénibilité de la pratique de la médecine est même impérative, comme par exemple pour la CSMF qui rappelle « les gardes de nuit itératives (...), le travail debout pour certaines spécialités médicales, dont celles de bloc opératoire, le stress, et malheureusement parfois, les conditions d’insécurité avec des menaces sur leur intégrité physique ».

Il est néanmoins douteux que la pratique libérale de la médecine ou encore de la pharmacie puissent être reconnue comme un métier pénible, la loi prévoyant que c’est à « l'employeur (de signaler NDLR), les conditions de pénibilité auxquelles le travailleur est exposé ». Les professions libérales, quelles qu’elles soient semblent donc exclues du champ d’application de la futur loi. Ce que déplore notamment Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) depuis 2002 et de l'Union nationale des professions libérales (UNAPL) depuis 2013 « Il y a manifestement deux poids, deux mesures, notre mise à l'écart est d'autant moins compréhensible que nous avions obtenu en juillet l'assurance que nous serions écoutés sur cette réforme majeure ».

Mais, si en première analyse, l’ouverture d’un compte pénibilité pourrait presque être généralisé à l’ensemble des professionnels de santé, dans les faits ce sont les infirmiers qui seront probablement les premiers (et les seuls ?) concernés par un tel dispositif.
Infirmiers : premiers concernés

Si comme l’affirme Marisol Touraine « un salarié sur cinq répond au critère de pénibilité » les infirmiers font partie de ceux-là. Ils connaissent en effet l’ensemble des facteurs de risques de pénibilité.
Ainsi les infirmiers et les aides soignants peuvent se prévaloir de contraintes physiques (lorsqu’ils soulèvent des patients par exemple), d’horaires, psychiques (mise en exergue ces derniers temps par les polémiques au sujet de la violence dans les hôpitaux), et même environnementales parfois, que l’on pense par exemple aux infirmiers qui s’occupent d’administrer certaines chimiothérapies ou ceux qui sont affectés dans des services où ils sont exposés aux radiations ionisantes.

S’exprimant au nom du syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), Thierry Amouroux, après avoir rappelé qu’ « une infirmière a en moyenne 7 ans d’espérance de vie en moins par rapport à la moyenne des femmes françaises » s’est réjouit « si le gouvernement va au-delà des discours, c’est enfin une bonne nouvelle pour les professionnels de santé ».
Sylvie Brunol de la Fédération Santé-Action sociale de la CGT met quand à elle l’accent sur le fait « qu’une aide-soignante sur trois et une infirmière sur cinq sont obligées de partir à 55 ans avec une retraite incomplète et un taux d’invalidité reconnu » avant de réclamer un départ à 55 ans pour les infirmières, dépassant ainsi (largement !) les propositions du gouvernement.
L'espoir aura été néanmoins de courte durée pour les infirmières de la fonction publique, car il semblerait qu’elles seront exclues du dispositif dévoilé par le Premier ministre.

L’âge de départ à la retraite pour les infirmières du secteur public est actuellement de 57 ans pour les infirmières qui ont fait le choix de rester en catégorie B (catégorie active) et de 60 ans pour celles qui sont passées en catégorie A (catégorie sédentaire), contre 62 ans dans le secteur privé.
Pour Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI), l'exclusion éventuelle des infirmières du secteur public du dispositif est une « aberration ». « Le gouvernement invoque le système compensatoire de pénibilité qui existe déjà pour les catégories actives. Mais c'est un corps en voie d'extinction ! ».

En effet, les nouvelles infirmières diplômées intègrent automatiquement la catégorie A. « Elles partiront à la retraite à 62 ans, sans reconnaissance de pénibilité », lâche-t-elle.
Les infirmiers pourraient être le thermomètre de cette reforme car si on ne reconnaît pas la pénibilité de leur travail, pour qui la reconnaitra-t-on ?

source JIM
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. nov. 25, 2013 4:28 pm

La mobilisation des sages-femmes, en grève depuis un mois, et très soutenue par l’opinion aura permis la constitution d’un groupe de travail relatif à la reconnaissance du rôle et de la place des sages-femmes dans le système de santé.

Les travaux - mobilisant toutes les instances représentatives de la profession - se sont ouverts sous la présidence effective de Marisol Touraine et Geneviève Fioraso, ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Les travaux s’organiseront autour de quatre thématiques : reconnaissance statutaire des sages-femmes hospitalières ; place des sages-femmes dans la stratégie nationale de santé ; évaluation des décrets périnatalité et place des sages-femmes et enfin, formation des sages-femmes et la recherche.

Pour rappel, ces professionnelles demandent notamment à être reconnues en tant que professions médicales, au même titre que les médecins, les dentistes et les biologistes hospitaliers. Ce qui va de pair avec une augmentation salariale dans la fonction publique hospitalière. Les libérales veulent êtres incluses dans le parcours de soins et fléchées en tant que telles, pour prendre en charge les grossesses non pathologiques des patientes.

Les premières recommandations seront remises aux ministres avant la fin de l’année 2013.



source JIM
Et nous pendant ce temps on subit les attaques de la SFAR, même si les voies veineuses centrales sont accessibles (heureusement certains ne les ont pas attendu...). On peut se demander si "la majorité" des IADE qui ne voulait pas sortir du corps infirmier ne s'est pas trompée.
En étant comme les sage-femmes, nous aurions une reconnaissance médicale à usage limité à notre exercice avec prescription limitée sur les 48 h, une meilleure grille indiciaire, même si les sage-femmes sont moins bien loties que nous (mais c'est leur problème).
Il est à craindre toujours cet article 51 de la loi HPST que nous ne subirions sans doute pas autant si nous étions dans un corps médical.

On peut lancer le débat. Mais j'ai toujours plaidé pour une sortie de ce corps infirmier trop à l'étroit pour notre exercice professionnel.
Sans se prendre pour un médecin.
Sans prendre la grosse tête.
Simplement en étant persuadé de notre valeur ajoutée.
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Message par Sylvain COELHO » mar. déc. 03, 2013 7:31 pm

Et nous pendant ce temps on subit les attaques de la SFAR, même si les voies veineuses centrales sont accessibles (heureusement certains ne les ont pas attendu...). On peut se demander si "la majorité" des IADE qui ne voulait pas sortir du corps infirmier ne s'est pas trompée.
Bonjour Arnaud

Il semble que le lien que tu donnes renvoie vers le site infirmier.com qui parle "d'une" expérience menée dans un service de chimio qui avec l'accord de l'ARS permet aux IDE de poser les voies centrales sous echo.
Mais rien n'indique qu'un projet soit en cours d'élaboration pour laisser les IADE faire ce genre de geste (que j'ai déjà pourtant fait....pour essayer), d'ailleurs la plupart des internes et des MAR que je cotoie y sont totalement hostiles :!:
Je m'étonne que la SFAR laisse les IADE mettre un pied dans leur "pré carré" déjà que même les rachi nous sont interdites (pendant ce temps les externes sont livrés à eux mêmes dans les services pour faire les PL, puis les patient descendent en SSPI pour les blood patch)
C'est toujours la même rengaine....et rien n'avance, on est toujours autant considérés ! Si, on devient très compétent quand il faut assurer pendant les pauses café, repas et lorsque ça merde plein pot en salle avec un patient.

....Je dis ça mais peut etre que je n'ai pas toutes les infos, si c'est le cas merci d'éclairer ma lanterne.

A bientôt
Sylvain COELHO

IADE CHAMBERY
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. déc. 04, 2013 11:14 pm

Salut Sylvain :D
Sylvain COELHO a écrit : Il semble que le lien que tu donnes renvoie vers le site infirmier.com qui parle "d'une" expérience menée dans un service de chimio qui avec l'accord de l'ARS permet aux IDE de poser les voies centrales sous echo.
Mais rien n'indique qu'un projet soit en cours d'élaboration pour laisser les IADE faire ce genre de geste (que j'ai déjà pourtant fait....pour essayer),
Non, mais c'est le fameux article 51 qui permet cette collaboration. Et si des IDE peuvent le faire, les IADE aussi. D'autant que c'est supervisé par le DAR. Donc cela semble s'adresser en priorité à nous.
d'ailleurs la plupart des internes et des MAR que je cotoie y sont totalement hostiles
De quoi se mêlent les internes ? Et la première fois qu'ils ont mis un KT, on a dit quelque chose ? Ne sommes-nous pas capables d'apprendre l'anatomie? J'ai posé un bon paquet de swan-ganz en chir cardiaque et piqué des enfants en jug interne. Je n'ai pas fait de pneumothorax pour autant; Si c'est valable pour moi c'est valable pour tous. Il faut juste apprendre. Comme les internes...
Je m'étonne que la SFAR laisse les IADE mettre un pied dans leur "pré carré" déjà que même les rachi nous sont interdites (pendant ce temps les externes sont livrés à eux mêmes dans les services pour faire les PL, puis les patient descendent en SSPI pour les blood patch)
Concrètement la rachi et toute ALR n'est pas interdite. Le décret est clair là dessus. C'est juste le KT de péridurale que nous ne pouvons pas mettre. Le Pr Lienhart, expert pour ce qui concerne la responsabilité me l'avait confié lors d'une conversation. Il me l'a avoué "aux forceps". Mais le décret est clair.
C'est toujours la même rengaine....et rien n'avance, on est toujours autant considérés ! Si, on devient très compétent quand il faut assurer pendant les pauses café, repas et lorsque ça merde plein pot en salle avec un patient.
Nous aurions dû sortir du corps infirmier depuis longtemps. J'en suis persuadé. Pour ce qui concerne notre compétence à géométrie variable, nous creusons nous-même notre fosse. Nous devrions refuser cet état de chose et nous déclarer totalement incompétents sans la présence d'un médecin.
Mais cela flatte les ego que de gérer seul. Et nous savons tous le faire cependant.
Nous savons faire beaucoup et nous ne voulons pas aller en chercher beaucoup. Les petits jeunes en 2010, n'ont pas voulu perdre le nom "infirmier"anesthésiste.
Belle erreur. Nous en payons les conséquences.
2014 en suivants vont voir les MAR partir à la retraite. Ne nous leurrons pas. Les IADE aussi vont partir à la retraite. Et beaucoup d'internes prennent l'anesthésie comme spécialité.
Nous avons raté le coche.
L'article 51 est à double tranchant. Il ne faudrait pas que l'on nous donne d'un côté un hochet pour nous retirer tout le magasin de l'autre.

http://www.espaceinfirmier.fr/actualite ... rales.html
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