IADE:IPA versus Statut médical défini, ASSISES N°3?

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La Grosse Bertha
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IADE:IPA versus Statut médical défini, ASSISES N°3?

Message par La Grosse Bertha » dim. avr. 30, 2023 11:24 am

Bonjour,

le choix me paraît être pourtant assez simple car:

la profession est en gros en requête depuis une quarantaine d'années de:
1)reconnaissance d'où besoin de PERENNITé
2)reconnaissance d'où besoin de liquidités. L'activité est soumise au salariat, l'IADE exerce son art en échange d'un salaire.
3)reconnaissance de la pénibilité, des contraintes,du calcul de la pension de retraite reculée de 2 ans, avec gardes, astreintes.

parler d'autre chose relève de l'hypocrisie!

En ce qui me concerne, c'est simple pourquoi?:

1) contrairement à celle des infirmiers-anesthésistes régulièrement remise en cause, on ne s'attaquera jamais à l'existence des sage-femmes, dont on peut tout dire mais qu'en l'espèce, elles gèrent pour le principal un état physiologique, ce qui n'est pas le cas pour nos champs d'exercices, anesthésie, réanimation, urgences, transports, SSPI, douleur.

2) un statut de profession intermédiaire type IPA sera toujours suspendu à l'existence d'autres grilles indiciaires, disons sage-femmes praticiennes par exemple, donc....

IPA c'est la double peine,
*précarité au vu de la pression notamment médicale, donc soumise à l'humeur des députés largement représentés dans l'Assemblée Nationale...
*indiciaire du fait de l'existence de professions mieux reconnues car filières médicales.

Le statut médical défini, c'est un pas important pour la reconnaisse de l'activité réelle, qui nécessiterait un autre programme d'études donc intérêt de la filière infirmière dans la formation ?
....ceux qui s'y sont toujours opposés, syndicats généraux et collectif IADE CGT, car idéologiquement le médecin reste roi ou maître en la demeure, point barre, car l'UFMICT-CGT M=médecins....donc c'est plié.....et y compris quand manque notoire de toutes les catégories de docteurs..
le SNIA a viré sa cuti pour des raisons obscures, honnêtement j'ai pas suivi la métamorphose...il semble avoir abandonné depuis une vingtaine d'années la necessité, au sens philosophique comme historique, ce qui doit être, d' un statut fort et pérenne, à l'instar de nos collègues US.

Après c'est aux professionnels de décider, en toutes connaissance de cause, (troisièmes Assises IADE????) et la démocratie, c'est dans l'air du temps, elle ne semble plus être au RV depuis une vingtaine d'années, dans nos rangs et ailleurs (sauf ici il faut le reconnaître) et c'est à tous les IADE de devoir l'imposer.
Ouf suis A la retraite! Avec 1688 balles! Snif!
Un petit qu'à fait le matin est une bonne entrée en matière pour la journée...
Arnaud BASSEZ
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Re: IADE:IPA versus Statut médical défini, ASSISES N°3?

Message par Arnaud BASSEZ » dim. avr. 30, 2023 5:51 pm

Welcome back ! :P

En effet tu fais le même constat que nous à la SOFIA.
Nous avons promu le statut de med def lors du Ségur et avons envoyé nos propositions au ministère. Nous sommes les seuls à dire que le statut AMPA ne règlera rien. Il n'est en soit pas suffisant. Il n'y a qu'en étant reconnu med def, comme les SF que la pratique avancée sera reconnue de facto.
On s'est fait insulter par des IADE qui doivent être plus intelligents, légitimes et visionnaires que nous.
Rappelons que
-Nos statuts sont déposés à la préfecture et que nous sommes enregistrés.
Quels sont les statuts des collectifs qui se disent représentatifs ? Qui les a désignés ? Par quelles élections ?
Ils reconnaissent le CNPIA qui n'a aucune élection par la profession, mais uniquement par un entre soi de deux entités, dont une qui regroupe des personnes qui ne peuvent se revendiquer d'une profession qu'elles n'exercent plus depuis longtemps et qui ne sont plus des soignants mais du personnel encadrant (dixit les fiches de paye).
La présence à la tête du CNPIA d'un cadre sup (déjà qui n'exerce plus notre profession) qui a dénigré dans le passé les IADE ne fait pas beaucoup réagir à part le porte parole de l'Ufmict-CGT IADE il faut le reconnaître.
La SOFIA ne fait de bruit de casseroles, mais travaille et propose des choses. En quoi nos propositions seraient moins recevables que d'autres ? Notre diplôme a t-il moins de valeur ? Quand un collectif regroupe 151 personnes, est-il représentatif alors qu'il se prétend le plus grand représentant d'IADE en France ?

- Un syndicaliste a proposé ICS devant le ministre. Un autre a également dit que ce serait une porte de sortie honorable (comme le roman d'Eric Vuillard).
On rêve !! Brader ainsi notre profession en reniant le côté praticien pour ne retenir que le côté clinicien est une méconnaissance totale de ce qu'est la pratique avancée.

Derrière tout ça, nous n'avons pas compris le revirement (encore un de plus à porter à la carlingue du syndicat) du SNIA, qui ne signe plus les flyer pour des raisons de "forme" alors que la SOFIA qui ne s'est plus associée depuis longtemps, était plus sur le fond. A chacun sa vision et son niveau d'interprétation.

Comme je le dis souvent, nous n'avons pas besoin d'ennemis. Nous nous détruisons très bien nous-mêmes.
En sabordant toute tentative de propositions hors de la doxa syndicaliste.
En critiquant tout ce qui ne sort pas du sérail.
En dézinguant systématiquement ce qui fait des vagues, alors que le clapotis a quelque chose de rassurant pour des structures qui voient la profession s'enfoncer depuis 30 ans. On ne pourra pas accuser la SOFIA d'en être responsable. Les statuts sont déposés depuis août 2018. Le site existe quant à lui depuis novembre 2006.
Quand on nous fait croire que du statut découlera la rémunération, c'est se foutre ouvertement de la gueule des IADE. Il suffit de regarder les IPA pour s'en convaincre. Elles ont le statut, mais aucune majoration de salaire.

Enfin, tant que les parties prenantes feront copains copains avec les médecins qui nous détruisent systématiquement, nous n'arriverons à rien. Nous sommes les seuls à oser dire aux mar ce qui doit être dit. Nos propos ne plaisent pas à la caste médicale (on peut le comprendre) mais aussi à certains syndiqués, dont les complicités doivent être dénoncées car elles nous figent voire nous font régresser.
Mais quand ça fait 30 ans que j'entends ces conneries, il est temps de dire la vérité. Les IADE sont tellement dépendants des mar qu'ils ont peur de prendre leur envol.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

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Re: IADE:IPA versus Statut médical défini, ASSISES N°3?

Message par La Grosse Bertha » lun. mai 01, 2023 10:23 am

J'ajoute à ce juste constat quelques remarques personnelles.

Soyons lucides, il n'y aura pas d'ASSISES N°3 sur le thème quel statut pour quels IADE, trop dangereux....Cela fait une vingtaine d'années que les décisions se prennent dans un circuit semi ouvert, fermé en réalité...toute idée divergente est balayée d'un revers de main, taillée en charpie, un statut médical même défini c'est sûr c'est très difficile à défendre quand on bosse en CHU et qu'on est noté par des professeurs émérites pour qui les IADE sont peu ou prou QUANTITÉ NÉGLIGEABLE dans la plupart des publications...

....je pense pouvoir dire que la notion d'IPA est venue à point nommé pour nos entités pensantes à court d'idées tant les échecs se sont accumulés à cause de cette sempiternelle obsession à végéter dans le carcan historique des bonnes soeurs, , qui n'avait qu'un vague projet de profession intermédiaire...sauf que le coup de main ressemble pour l'instant à un coup d'épée dans l'eau voire un coup de bambou... :cry:

CNPIA, je découvre, une entité de plus, de composantes connues, avec des résultats connus, assez modestes en restant poli, sachant que ma qualité de vie et mon pouvoir de vivre - pour reprendre des formules de la cfdt- n'ont cessé de se dégrader depuis les années 2000.

Une énième interface (autoproclamée? ) entre décideurs bornés éleveurs d'oursins du gouvernement et représentants de la profession capables autrefois de mouvements sociaux palpables en tout cas qui se voyaient, mais dont la particularité est de s'effacer obligatoirement au moment crucial d'éventuels décisions ou accords, lorsque les destins sont scellés par d'autres entités, elles officiellement aptes à siéger, organisations protégées par les statuts de la fonction publique et dites représentatives, qui pour la plupart, il faut bien le dire, ne connaissent rien des infirmiers-anesthésistes. :roll:

En gros la redondance en représentation est néfaste pour les professionnels, diviser pour mieux régner prend tout son sens.

….Presque paradoxalement il manque toutefois à ce meli melo de démagos et d'incompétents une plateforme associative revendicative, vivante et démocratique, telle que le CNIA (collectif associatif ouvert aux syndiqués, non syndiqués, associés et non associés), qui a joué un rôle moteur dans les années 90 jusqu'à s'éteindre après la promulgation des nouvelles grilles la loi ARTT en 2001.

Vivante et démocratique, car la plupart des IA n'ont pas droit au chapitre, souvent formatés pour rester à tous prix dans la filière qui fonctionnait il n'y a pas si longtemps avec des bénévoles. D’autres comme nous, rebelles avec leurs idées dignes de l’ante christ :evil: déployant des oripeaux infernaux tels un statut médical limité puis défini, ont été exclus des forums de discussions spécialisés, ou carrément interdits de commentaires sur FB lorsque certains osaient discuter d'autre chose que d'IPA les pages ont disparu puis moi non grata. perso je ne peux plus m'exprimer sur plusieurs plateformes et demander la permission à la bien pensance m'insupporte.

Depuis ces années de lutte, perso depuis 1987, il a coulé de l'eau sous les ponts et la démocratie a perdu de sa superbe, puisque pour parler que notre cas crypto-sociologique, le droit de grève est parti se faire voir sous d'autres cieux moins propices à son expression, réputé pourtant constitutionnel, grâce à Messieurs-Dames Nicolas et Roseline et leur loi HPST.

Le droit d’être assignés parfois à outrance et au delà du fonctionnement normal, s’est substitué au pourtant constitutionnel droit de ne pas se présenter sur son lieu de travail.

Loi qui aurait pu être abrogée par le progressisme de gauche dès 2012, que ne manque jamais d'appeler à voter la CGT, par exemple,.... je veux parler de notre ami le président normal. Pour que la bourgeoisie se porte bien, pas de quartier, le droit de grève pour des blouses blanches, voyons :roll: :roll: :roll: , cessons ce délire révolutionnaire :lol: , des étiquettes apposées sur leur tenue suffiront. 8)

Résultats chez les infirmières et la COVID aidant, tous se barrent, démissionnent, font même ouvriers en 3X8 (excusez du peu!), et les lits disparaissent (40 000 sous macronie), les urgences ferment, le 15 est appelé à surfiltrer par le Ministre de tutelle tandis que les médecins de ville ne prennent plus de garde! C'est ça la France en 2023!

...et peu importe que des centaines de milliers d'IDE plient définivement leurs blouses en vendant des frites ou pour s'occuper de leurs enfants, des syndicats viendront toujours faire semblant de s'interesser à cette corporation en exigeant à grand renfort d’effets d’annonces…des plans drastiques de formation de nouveaux diplômés...faisant mine d'ignorer d’une part qu’il n’y a rien ni personne pour former ces hypothétiques contingents, et d’autre part qu'eux aussi, déçus par leur salaires minables et leur conditions de travail épouvantables, raccrocheront au bout de quelques années a l'instar de leurs prédécesseurs....

Concernant la CGT et son excroissance contre nature le collectif IADE, j'ai pensé un moment qu'il pouvait devenir salutaire grâce à quelques personnalités charismatiques, tant les autres, SNIA surtout, avait perdu de son initiale et compréhensible influence. pensez donc un syndicat rien que pour nous qui osait dire que les 50% des anesthésies en France étaient réalisées par les seules infirmières anesthésistes!

Ne tombez pas de vos sièges chers collègues lecteurs incités à ne pas vous exprimer ici avec les anges noirs de la profession! :twisted: :twisted: :twisted: :twisted:
oui oui oui! c'est du véridique!
les choses ont bien changé hein? :lol: :lol: :lol:

Alors oui, la profession a besoin de démocratie, de débats, de se débarrasser éventuellement du fleuron habilités à penser pour nous par le mandat révocable, normalement la CGT et SUD ne devraient pas s'y opposer car la possibilité de révoquer un élu, c'est en gros un fondement de la Commune de Paris! En gros un comité ou collège d'IADE prévu par le règlement se réunit et décide du maintien d'un élu ou représentant).

Bref pour les IADE -----> assumez le PLPR
pérennité (terminées les menaces sur la profession)
liquidités (lorgnez un peu ce que gagnent les IA aux USA " I have a dream")
pénibilité (reconnue)
révocabilité (des mandataires IA)

A la limite, pourquoi pas deux filières IA, une fonctionnant sous le statut existant, une autre sous le statut médical défini, avec possibilité de passerelles par mise à niveau.

Quant aux médecins, ma foi, est-ce qu'il vaut mieux attendre une dizaine d'années minimum grâce à un numerus clausus revu à la hausse (?) avec des décès dans "les couloirs de la mort" des urgences ( que seul le bon docteur Prudhomme CGT semble dénoncer il faut le saluer) ou s'appuyer sur des professionnels qui ne demandent qu'à mieux soigner avec une juste reconnaissance?

Est-ce que les gynécologues obstétriciens souffrent de l'existence des sage-femmes protégées par un statut médical? pécunièrement notamment?

Sans déconner?

Est-ce d'ailleurs une raison suffisante (hypothétique perte de deniers pour les MAR du privé ) eu égard la déliquescence de l'hopital public et de l'offre de soins en général?
Ouf suis A la retraite! Avec 1688 balles! Snif!
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