Méritons-nous nos lectures ?
Posté : lun. déc. 17, 2007 7:23 pm
Le dernier n° d'Oxymag n° 97 novembre-décembre 2007. me laisse songeur, de par une qualité inégale. (Je ne suis pas abonné, le DAR l'est pour moi)
L'éditorial du Pr Meistelmann pour une fois, reconnait que l'on doit défendre la profession IADE en ouvrant les places et donc les crédits à la formation, afin de palier l'inéluctable baisse démographique IADE qui affectera la profession au même titre que les MAR. C'est donc globalement un article raisonné.
Un autre article me laisse plus dubitatif (et non pas éjaculateur précoce comme disait Desproges)
- L'identification des seringues.
page 19,
Depuis la recommandation de la SFAR, il est mieux d'utiliser des étiquettes de couleur.
Soit.
Mais de là à en faire un article et nous expliquer comment les mettre...
extraits:
"Si on remplit une seringue de 5 ml avec un produit de seulement 3 ml, on colle alors l'étiquette au niveau de la graduation 3 de la seringue. Ainsi si l'on se sert de la seringue pour 1 ml ou plus, on s'apercevra ensuite qu'elle a déjà servi.
Double avantage car on peut faire des économies avec ce procédé simple en partageant par exemple de l'hypnovel (5ml/5mg) dans 2 seringues de 5 ml pour deux patients. Dans l'une on mettra 2 mg soit 2 ml, et dans l'autre 3mg, soit 3 ml, avec une étiquette collée sur la graduation 2 ml et l'autre sur la graduation 3 ml.
Ceci pour éviter l'erreur de produit et de dosage
et pour éviter l'utilisation d'une seringue ayant déjà servi pour un autre patient."
Je ne sais pas vous, mais je peux aussi prendre 1 ml d'hypnovel et le mettre dans une seringue pour l'injecter.
Ce qui peut me permettre de faire encore plus d'économie et "hypnoveler" 5 patients avec une seule ampoule...
Et puis, comme je prépare moi même mon plateau, je pense pouvoir dire si une seringue a été utilisée ou pas.
Je n'ai rien contre notre collègue, et son article en vaut un autre.
Mais tout de même...il faut savoir que cet article a reçu le 2e prix du Grand prix 2007 de la prévention médicale sous le haut patronage de la HAS.
Cette prévention médicale est une association créée à l'initiative de la Confédération des syndicats médicaux français, la Confédération nationale des syndicats dentaires, le Sou médical et la MACSF pour la prévention du risque médical.
Alors je tremble de savoir qui a remporté le 1er prix.
Déjà, il y a quelques années, je m'étais laissé aller à une critique écrite auprès du rédacteur en chef qui était mon ancien formateur, et qui depuis nous a quitté pour un monde meilleur.
Le propos concernait un article sur "comment mettre une perfusion ?".
Méritons-nous vraiment la littérature qu'on nous propose ?
Ou sommes-nous victimes de nos propres référentiels ?
L'éditorial du Pr Meistelmann pour une fois, reconnait que l'on doit défendre la profession IADE en ouvrant les places et donc les crédits à la formation, afin de palier l'inéluctable baisse démographique IADE qui affectera la profession au même titre que les MAR. C'est donc globalement un article raisonné.
Un autre article me laisse plus dubitatif (et non pas éjaculateur précoce comme disait Desproges)
- L'identification des seringues.
page 19,
Depuis la recommandation de la SFAR, il est mieux d'utiliser des étiquettes de couleur.
Soit.
Mais de là à en faire un article et nous expliquer comment les mettre...
extraits:
"Si on remplit une seringue de 5 ml avec un produit de seulement 3 ml, on colle alors l'étiquette au niveau de la graduation 3 de la seringue. Ainsi si l'on se sert de la seringue pour 1 ml ou plus, on s'apercevra ensuite qu'elle a déjà servi.
Double avantage car on peut faire des économies avec ce procédé simple en partageant par exemple de l'hypnovel (5ml/5mg) dans 2 seringues de 5 ml pour deux patients. Dans l'une on mettra 2 mg soit 2 ml, et dans l'autre 3mg, soit 3 ml, avec une étiquette collée sur la graduation 2 ml et l'autre sur la graduation 3 ml.
Ceci pour éviter l'erreur de produit et de dosage
et pour éviter l'utilisation d'une seringue ayant déjà servi pour un autre patient."
Je ne sais pas vous, mais je peux aussi prendre 1 ml d'hypnovel et le mettre dans une seringue pour l'injecter.
Ce qui peut me permettre de faire encore plus d'économie et "hypnoveler" 5 patients avec une seule ampoule...
Et puis, comme je prépare moi même mon plateau, je pense pouvoir dire si une seringue a été utilisée ou pas.
Je n'ai rien contre notre collègue, et son article en vaut un autre.
Mais tout de même...il faut savoir que cet article a reçu le 2e prix du Grand prix 2007 de la prévention médicale sous le haut patronage de la HAS.
Cette prévention médicale est une association créée à l'initiative de la Confédération des syndicats médicaux français, la Confédération nationale des syndicats dentaires, le Sou médical et la MACSF pour la prévention du risque médical.
Alors je tremble de savoir qui a remporté le 1er prix.
Déjà, il y a quelques années, je m'étais laissé aller à une critique écrite auprès du rédacteur en chef qui était mon ancien formateur, et qui depuis nous a quitté pour un monde meilleur.
Le propos concernait un article sur "comment mettre une perfusion ?".
Méritons-nous vraiment la littérature qu'on nous propose ?
Ou sommes-nous victimes de nos propres référentiels ?