Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. sept. 28, 2023 3:13 pm

Publié le 27/09/2023
Agnès Buzyn règle ses comptes

L’ancienne ministre de la Santé livre sa version des six premiers mois de l’épidémie Covid-19, se dessinant en visionnaire et fustigeant le manque de réactivité d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe.

17 mars 2020. Alors que la France est encore sous le choc du discours de la veille au soir d’Emmanuel Macron, qui a décidé de mettre en place un confinement pour empêcher la propagation de l’épidémie de Covid-19, le journal Le Monde publie une interview de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a quitté ses fonctions il y a tout juste un mois pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux, candidat macroniste éphémère à la mairie de Paris avant de quitter la course en raison d’un scandale sexuel. La ministre l’assure : pendant ses dernières semaines au gouvernement, elle a tenté en vain d’alerter le Président de la République et le Premier Ministre Edouard Philippe sur le « tsunami » épidémique à venir. Une révélation qui dénote avec le discours rassurant que la ministre a tenu avant de quitter son poste. Elle avait ainsi déclaré le 21 janvier 2020 que le risque que le virus arrive en France était « faible ».

Ainsi est né le mystère Buzyn, cette interrogation persistante sur le rôle et l’attitude que cet éminent professeur de médecine a tenu durant les semaines qui ont précédé le confinement. Un mystère que l’intéressée tente de dissiper en publiant ce mercredi son journal de bord du Covid-19, qui couvre la période allant de janvier à juin 2020 et qu’elle a reconstitué à partir de ses notes de l’époque et également des SMS ou mails échangés avec des membres de l’exécutif. Un récit où le Pr Buzyn continue de défendre bec et ongles la thèse qu’elle soutient depuis trois ans : oui, elle a compris avant tout le monde, avant les scientifiques, avant l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), que la Covid-19 serait une pandémie mondiale de grande ampleur, mais personne n’a voulu l’écouter.

« Agnès, tu as fait peur au président »

Pour illustrer cette conviction, la ministre de la Santé évoque notamment une longue conversation qu’elle aurait eu avec le Président de la République le 8 février 2020. A l’époque, la France ne compte que 11 cas confirmés de Covid-19 mais la ville de Wuhan en Chine est déjà confinée. Pendant 40 minutes, l’hématologue, qui est « la seule à voir le scénario à venir » (sic) explique au chef de l’Etat qu’il faut d’ores et déjà « mettre le pays sous cloche ». Quelques minutes plus tard, le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler l’appelle pour lui faire cette remontrance : « Agnès, tu as fait peur au président ». Une phrase qui a marqué a posteriori la scientifique et qui constitue le titre de son ouvrage.

Si Agnès Buzyn se pose donc en visionnaire qui a tout prévu avant tout le monde, tous ses contemporains en revanche en prennent pour leur grade à travers ces 500 pages de journal. Dès le 31 janvier 2020 elle qualifie le Pr Didier Raoult, qui commence à peine à faire parler de lui, de « dingue de Marseille ». Elle considère que le Pr Jean-François Delfraissy, nommé président du Conseil Scientifique est trop « mondain et médiatique, ne connait que le SIDA et aime aller dans le sens du vent ».

Elle insiste surtout sur le déni d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe, rapportant les nombreux messages qu’elle leur a envoyé pendant deux mois pour tenter de les convaincre de prendre des mesures strictes (elle assure que les deux intéressés ne se sont pas opposés à la révélation de ces messages). Le 16 mars, soir d’annonce du confinement, elle finit par envoyer un message incendiaire à Edouard Philippe. « Edouard, vous êtes à côté de la plaque. Je ne perds pas mes nerfs, je suis lucide depuis des semaines et derrière vos décisions ce sont des gens qui vont mourir. Le discours du Président de ce soir est incohérent. Faites de la politique et prenez vos responsabilités ».

« Toute cette crise est une crise d’hommes »

Pourquoi personne n’a voulu écouter les nombreux cris d’alarmes d’Agnès Buzyn ? L’explication qu’elle donne dans un entretien paru ce mardi dans le journal Libération ne manque pas d’interpeller. Selon elle, c’est avant tout parce qu’elle est une femme qu’on ne l’a pas pris au sérieux. « Je pense que toute cette crise est une crise d’hommes, les décisions ont été prise par des hommes, le fait d’être une ministre femme, issu de la société civile, sans poids politique a joué contre moi, c’est évident ». Le fait d’être juive n’est pas non plus pour rien selon elle dans les nombreuses attaques, parfois violentes (elle évoque des menaces de mort) dont elle a été victime. « Il faut trouver l’empoisonneur du puits et d’un coup Jérôme Salomon, mon mari et moi-même sont devenus responsables de tout ».

Agnès Buzyn ne se reconnait finalement qu’une seule erreur dans cette période trouble, celle d’avoir accepté de quitter son poste pour se présenter à la mairie de Paris le 16 février 2020. Pourtant elle l’assure, elle avait déjà conscience de la gravité de la situation épidémique, mais a fini par céder aux pressions de son camp. « Avoir fini par accepter est la plus grosse erreur de ma vie mais l’épidémie n’a alors pas démarré en Italie et mes alertes relèvent d’une intuition qui n’est partagée par personne, je ne réussis pas à convaincre et ils arrivent à me convaincre ».

Pour sa gestion des débuts de l’épidémie de Covid-19, le Pr Buzyn a été mis en examen en septembre 2021 pour mise en danger de la vie d’autrui. Une mise en examen qui a été annulée par la Cour de Cassation en janvier dernier (elle reste cependant sous le statut de témoin assisté), éloignant ainsi le risque d’un procès devant la Cour de Justice de la République (CJR). Mais le Pr Buzyn l’assure, la publication de ce journal de bord n’a aucunement pour but de la dédouaner. Il s’agit pour elle de « rendre aux Français un fragment de leur histoire ».

Ce journal constitue-t-il réellement une retranscription fidèle de la réalité ou bien simplement une tentative pour cet écorchée de la politique de démontrer qu’elle avait compris avant tout le monde la gravité de la situation ? Chacun jugera.

Quentin Haroche
jim.fr


On continue dans le tragi comique, limite pathétique concernant cette dame largement recasée depuis son abandon du navire et sa dérive intellectuelle. Elle a tout vu avant tout le monde, elle a tout compris avant toute la communauté scientifique, mais s'est défilée sans ouvrir sa gueule et a fait un acte de lâcheté en laissant les français dans le bateau qui allait bientôt prendre l'eau. Elle était le capitaine du costa concordia qui "gérait" la manœuvre depuis le bord de la falaise. Il a fini par être condamné à 16 ans de prison ferme pour homicides, abandon de navire et naufrage,
Comme cette sentence résonne bien pour l'ancienne ministre de la santé, totalement dépassée et finalement aussi couarde que le capitaine italien. Car comment décrire cette action de fuir ses responsabilités face à une catastrophe annoncée selon elle comme dramatique. Laisser des millions de ses compatriotes en situation de danger sanitaire ne semble pas lui avoir posé de grands problèmes moraux.
Quant aux soignants, je crois qu'il n'y en a pas un en qui elle trouverait grâce à ses yeux. Car ses mensonges répétés ne peuvent pas être une erreur. Ils sont consciemment et sciemment dits, et envoient au casse-pipe des dizaines de milliers de soignants face à un virus inconnu, sans aucune protection ni masque FFP2, dont la dame disait pourtant qu'ils ne manquaient pas.
Nostrabuzyn était certainement aveugle, sourde et muette. Sa démarche est pitoyable. On hésite entre incompétence et couardise, mépris et ignorance. Après tout, l'hésitation n'est pas de mise; ce sont peut-être tous ces vocables à la fois qu'il faut retenir.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. oct. 02, 2023 4:58 pm

Publié le 02/10/2023
Carhaix, symbole de la crise de l’accès aux soins

Depuis plusieurs semaines, les habitants de Carhaix, ville bretonne de 7 000 habitants, se mobilisent pour mettre fin à la régulation aux urgences.

Un vent de révolte souffle dans la France rurale. La désertification médicale et les difficultés d’accès aux soins deviennent de plus en plus intolérables pour les Français des campagnes, qui cachent de moins en moins leur exaspération face à l’impossibilité d’accéder à un médecin. Le 23 septembre dernier, ce sont 6 000 personnes qui ont manifesté dans la petite ville de Langres (7 700 habitants) en Haute-Marne pour protester contre la réorganisation de l’offre de soins dans le département décidée par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Au printemps dernier, des milliers de personnes ont manifesté plusieurs samedi de suite à Feurs dans la Loire (8 300 habitants) pour protester contre la fermeture des urgences de l’hôpital.

Jacquerie à Quimper
C’est désormais la ville de Carhaix qui est le nouvel épicentre de cette contestation sanitaire grandissante. Dans cette petite ville isolée du Finistère (de 7 100 habitants), à une heure de route de Brest, Quimper et Lorient, les habitants se battent contre la régulation d’accès aux urgences, pourtant présentée par le gouvernement comme la solution idéale pour éviter la saturation des services hospitaliers.


Depuis début juillet, les urgences de l’hôpital de Carhaix ne sont ainsi accessibles entre 18h30 et 8h00 du matin qu’en cas d’appel préalable au 15, le SAMU pouvant parfois orienter le patient vers un autre hôpital de la région, à plus d’une heure de route. Selon l’ARS de Bretagne, cette régulation est rendue nécessaire par le manque de médecins urgentistes disponibles la nuit.

Le combat des habitants de Carhaix pour obtenir la réouverture totale des urgences et la fin de la régulation a pris ces dernières semaines un tour violent, signe de l’exaspération grandissante des locaux. Ainsi, le 14 septembre dernier, lors d’un rassemblement organisé à Quimper, les manifestants n’ont pas hésité à occuper les locaux de l’antenne finistérienne de l’ARS de Bretagne, retenant sur place pendant plusieurs heures des responsables administratifs et des journalistes. « Nous ne sommes pas des sous-citoyens, on a le droit d’avoir des services publics comme tout le monde » avait alors lancé Matthieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance Urgences Carhaix pour justifier cet acte délictuel.

La tension est de nouveau montée d’un cran ce samedi lors d’une nouvelle manifestation organisée à Quimper. Les défendeurs de l’hôpital ont (symboliquement semble-t-il) monté une catapulte devant la préfecture du Finistère. D’autres manifestants ont tenté de forcer le cordon de forces de l’ordre défendant le bâtiment, qui ont été contraintes de faire usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.

La mort d’un enfant ravive les tensions
A côté de ces accès de violence heureusement limités, les discussions continuent entre les élus locaux, menés entre le maire de Carhaix, Christian Troadec et les représentants de l’Etat. En marge de la manifestation de ce samedi, les élus ont d’ailleurs été reçus par le préfet du Finistère, à qui ils ont « rappelé l’engagement que l’Etat avait pris au mois d’août de faire en sorte qu’on retrouve un système normal ».

« On ne considère pas cette situation comme normale, on s’emploie à trouver un médecin afin de revenir à un retour à la normale le plus vite possible » a assuré le préfet à la sortie de la réunion sans cependant se risquer à avancer une date précise de sortie de crise, tandis que Christian Troadec n’a pas caché être « très déçu » par le manque d’avancée du dossier.

Un dialogue de sourds et une incompréhension semblent s’être installés entre l’Etat et les habitants, situation encore accentuée par le drame survenu à Carhaix dans la nuit de mercredi à jeudi à Carhaix. Un enfant de six mois y est mort d’insuffisance respiratoire, les médecins du SMUR dépêchés sur place n’étant pas parvenus à le réanimer.

Pour les habitants de Carhaix et la presse locale, c’est en raison de la fermeture partielle des urgences la nuit que l’enfant n’a pas pu être pris en charge à temps et a perdu la vie. Un lien de causalité réfuté par le CHU de Brest, dont dépend l’hôpital de Carhaix, qui affirme que « dans tous les cas un accueil physique est garanti pour les venues spontanées » aux urgences de Carhaix la nuit. Une enquête va être ouverte pour déterminer les causes de la mort du bébé.

Si l’ARS de Bretagne continue d’affirmer que « l’organisation par la régulation fonctionne », force est de constater qu’elle ne parvient pas en tout cas à calmer la colère des habitants.

Le gouvernement aurait sans doute intérêt à trouver des solutions rapides aux problèmes d’accès aux soins s’il ne veut pas raviver dans les campagnes le souvenir des Gilets Jaunes ou des Bonnets Rouges.

Quentin Haroche
Jim.fr


__________

Publié le 29/09/2023
Faut-il interdire les filtres de cigarettes ?

L’OMS devrait prendre prochainement une résolution invitant à l’interdiction des filtres de cigarettes, dont l’effet bénéfique pour la santé est semble-t-il inexistant.

On n’en voit guère que sur de vieilles photos d’époque ou dans des films de cow-boys, mais les cigarettes sans filtre pourraient prochainement refaire leur apparition. A l’occasion d’une prochaine réunion sur la lutte contre la pollution aux plastiques prévue en novembre prochain, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) devrait en effet prendre une résolution invitant tous les pays du monde à interdire les cigarettes à bout filtre. Déjà le 31 mai dernier, à l’occasion de la journée mondiale sans tabac, le comité national de lutte contre le tabagisme (CNCT) et des dizaines d’autres organisations non gouvernementales (ONG) de la santé et de l’environnement avaient appelé à une interdiction des filtres de cigarette.

Des filtres peu filtrants
Les cigarettes bout filtre sont apparues dans les années 1950 et ont rapidement conquis le marché, la quasi-totalité des cigarettes commercialisés actuellement l’étant avec filtre. Alors que les autorités sanitaires commençaient tout juste à alerter la population sur les effets néfastes du tabac sur la santé, la création des cigarettes avec filtre visait pour les industriels du tabac à rassurer la population.


Les cigarettiers prétendaient et prétendent en effet toujours qu’en retenant une partie de la fumée de cigarette, le filtre protège partiellement le fumeur contre les effets nocifs du tabac. Sur son site, la firme British American Tobacco, l’un des plus grands producteurs au monde, indique ainsi que le risque de développer un cancer du poumon est accru en l’absence de filtre et que « lorsqu’un fumeur tire sur sa cigarette, la fumée est canalisée par le filtre ».

Une affirmation mainte fois démentie par diverses études menés ces dernières années. Un travail américain de 2017 avait ainsi conclu que non seulement le filtre a une efficacité proche de zéro pour protéger le fumeur contre les effets nocifs du tabac, mais que la présence de filtre augmenterait indirectement le risque de développer un cancer du poumon. En effet, le filtre pousserait les fumeurs à prendre des bouffées plus volumineuses ce qui augmente la toxicité de la fumée. « La généralisation des filtres sur les cigarettes s’est accompagnée d’une hausse des adénocarcinomes bronchiques, variété de cancers bronchiques plus agressive que les cancers épidermoïdes » note ainsi le CNCT. De plus, en créant un faux sentiment de sécurité pour le fumeur et en diminuant l’odeur de la fumée de tabac, le filtre modifie le comportement des fumeurs.

« Un instrument de marketing sans aucune utilité pour la santé »
En 2018, le CNCT avait également prouvé que les tests réalisés par l’industrie du tabac pour démontrer l’efficacité des filtres était en partie faussés. Ces tests étaient en effet réalisés sur des machines et étaient censés prouver que les minuscules trous présents sur le filtre permettaient de filtrer l’air ambiant et d’éliminer ainsi les substances toxiques de la fumée de cigarette.

Mais le CNCT avait démontré qu’en situation réelle, le fumeur obstrue ces trous avec ses doigts, rendant le filtre totalement inefficace. « Une personne qui pense fumer un paquet par jour en fume en réalité l’équivalent de deux ou trois » résume le Pr Yves Martinet, pneumologue et président du CNCT. En 2019, un groupe d’experts demandant l’interdiction des filtres dans une tribune publiée dans le British Medical Journal (BMJ) les qualifiaient ainsi d’ « instrument de marketing sans aucune utilité pour la santé ».

Composé de plastiques et non biodégradables contrairement aux affirmations de l’industrie du tabac, les filtres ont également un impact environnemental majeur. Ce sont en effet plus de 4 500 milliards de mégots de cigarettes qui se retrouvent chaque année dans la nature selon l’OMS. C’est pourquoi la résolution d’interdiction des filtres pourrait être inséré dans un futur traité international sur la lutte contre la pollution par les plastiques.

Quentin Haroche
jim.fr


Plus efficace, pour lutter contre les méfaits du tabac, les inhalations du vapotage et l'odeur du tabac sur ses vêtements et dans son haleine. Il suffit de ne pas fumer. Derrière ce truisme : économie réelle, goût et odeur retrouvés ou préservés, odeur corporelle non tabagique, pollution de mégots = à 0 . Bref, sans fumée, l'horizon se fait plus clair. D'autant que le tabac t'abats et que l'argent économisé permet de l'investir dans un dérivatif sans doute plus utile.
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. oct. 03, 2023 3:49 pm

Cyberattaque au Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF) : le bilan, un an après
DSIH.fr, VENDREDI 29 SEPTEMBRE 2023

Gilles Calmes, directeur général du CH Sud Francilien, et Patrice Garcia, DSI de l’établissement, ont tiré le bilan la cyberattaque majeure subie par l’hôpital en août 2022, le 28 septembre lors des 3èmes Rencontres SSI Santé de l'APSSIS.

C’est l’une des plus importantes attaques ayant touché un établissement de santé français ces dernières années. Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 août 2022, le CHSF est victime d’un rançongiciel rendant inaccessible tous les logiciels métier, les systèmes de stockage (notamment d'imagerie médicale) et le système d'information ayant trait aux admissions de la patientèle. Un désastre, pour cet hôpital qui est « le seul établissement de recours pour les 1,2 millions d’habitants du sud de l'Ile-de-France et ne peut donc pas s’arrêter de fonctionner », a souligné Gilles Calmes, en introduction de son témoignage.

Il est d’abord revenu sur les difficultés rencontrées dans les premières heures de la cyberattaque. « Quel est la première chose à faire quand un plan blanc est déclenché ? Rappeler le personnel », a-t-il lancé. Une procédure qui avait été informatisée. « Nos équipes de garde ont donc appuyé sur le bouton d’appel du personnel, mais il ne s’est rien passé car le bouton ne fonctionnait plus ». L’un des premiers enseignements tirés de l’attaque est donc l’importance, pour les cadres (notamment les cadres de nuit et de garde le weekend), de connaître les procédures dégradées. « Nous avons écrit ce qu’il se passait sur des feuilles de papier que nous avons glissé sous toutes les portes des bureaux, pour que le personnel arrivant le lundi matin sache ce qu’il se passe », s’est souvenu le directeur, qui recommande aux établissements de garder des annuaires imprimés du personnel.

Pour Gilles Calmes, le plan de continuité d'activité (PCA) doit couvrir le mode dégradé de tous les services et fonctions. Interrogé par Vincent Trely, président de l’Apssis, sur ce qu’il referait ou ne referait pas, il a répondu que son regret était de s’être aperçu « un peu trop tard » des enjeux liés aux fonctions support, comme les ressources humaines ou la facturation. « Les RH ont dû faire à la main 5000 bulletins de paie pendant trois mois », a-t-il noté.

C’est un autre enseignement de l’attaque, une telle crise peut durer. « Les plans blancs actuels ne sont pas prévus pour durer plus de quelques jours. Or, une cyberattaque, c’est un plan blanc qui dure », a résumé Patrice Garcia, DSI de l’établissement. « Une cyberattaque, on a beau s’y préparer, tant qu’on ne l’a pas vécue, on ne sait pas ce que c’est », a-t-il déclaré devant la centaine de DSI réunis par l’Apssis. « La difficulté, ce n’est pas le Jour J, ce sont les jours suivants : une cyberattaque épuise », a-t-il insisté. Plusieurs secrétaires médicales ont d’ailleurs quitté l’établissement, après avoir dû recréer des dossiers patients au format papier pendant des mois.

Alors que le SI de l’établissement est en cours de reconstruction – un chantier de 18 mois qui fait suite aux trois mois qu’il a fallu pour « réparer » le système – les deux hommes ont souligné les changements de mentalité engendrés par cette crise. « Désormais, les 3800 agents de l’établissement considèrent que le SI est aussi leur problème », a noté Gilles Calmes. Il a souligné le doublement du budget de la DSI, passé à 4,5 millions d’euros cette année. « Nous allons faire moins de travaux, et investir davantage sur la sécurité du SI et des équipements biomédicaux, car il est inutile de faire des travaux si l’hôpital ne fonctionne pas », a déclaré le chef d’établissement. Au-delà de l’aspect budgétaire, « nos projets médicaux seront désormais analysés à l’aune du SI », a-t-il ajouté.

Patrice Garcia, lui, a voulu faire passer un message : « il faut que le système soit résilient, car nous savons qu’il y aura d’autres cyberattaques ». Depuis la restauration de son SI, le CHSF en a déjà déjoué cinq autres.

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Publié le 03/10/2023
TAVI : première implantation de la valve VIVA chez l’homme

Cette première chez l’homme avait pour but de tester, lors d’un TAVI (transcatheter aortic valve implantation) la sureté d’emploi et l’efficacité sur le long terme de la valve VIVA (Vienna Aortic Valve), auto-expansible, en péricarde sec (dry-pericardium Vienna Self-Expandable Supra-Annular Aortic Valve System). Ce nouveau système, repositionnable et récupérable est inséré par voie fémorale ; il est entièrement prémonté sur le système qui va le mettre en place ce qui évite tout plissement de la valve et les assemblages des différents éléments avant leur implantation. Ainsi, la procédure s’en trouve simplifiée et à l’abri de toute erreur humaine. La sécurité et l’efficacité de ce nouveau dispositif doivent être évalués avant de pouvoir l’adopter dans la pratique clinique.

Cette première étude prospective, non randomisée a été menée par Briedis et coll. chez des patients qui présentaient un rétrécissement aortique sévère, symptomatique ; elle a été conduite dans un seul centre et sera suivie, dans une deuxième étape, d’une étude internationale multicentrique.
Une procédure faisable

Cette première phase a porté sur 10 patients (dont 60 % étaient de sexe masculin) qui étaient tous en classe II ou III de la Classification fonctionnelle de la New York Heart Association* (âge moyen 79 ± 5 ans). Toutes les implantations se sont faites sous anesthésie générale car un guidage œsophagien est nécessaire, la durée moyenne d’implantation était de 45,1 ± 17,2 minutes). Le critère principal de sécurité était atteint quand tous les patients étaient en vie au 30ème jour suivant la procédure.


Les événements indésirables cliniques à 30 jours ont comporté : 2 accident vasculaire cérébral, survenu chez l’un d’entre eux 5 jours après la procédure de TAVI, 2 implantations de pace-maker dont l’une pour bloc auriculo-ventriculaire complet, 1 épanchement péricardique avec tamponnade nécessitant un drainage chirurgical, 0 % de mortalité.

A 30 jours, seul un patient avait une fuite para valvulaire d’intensité moyenne. Après la procédure, le gradient aortique moyen a diminué passant de 48,7 ± 10,8 mm Hg à 8,8 ± 4,3 mm Hg.

En conclusion, cette étude de faisabilité réalisée pour la première fois chez l’homme, montre que la procédure est faisable et réussie avec, à 30 jours, une absence de décès et une amélioration des performances hémodynamiques qui a eu pour conséquence une amélioration de la qualité de vie des malades.

Pour mémoire :*la Classification fonctionnelle de la New York Heart Association, créée en 1928,permet la classification de la sévérité de l'insuffisance cardiaque en 4 quatre catégories selon la limitation à l’effort : I- ni symptôme ni limitation dans les activités de la vie courante ; II- symptômes légers (dyspnée et/ou angor) avec discrètes limitations lors des activités de la vie quotidienne ; III- limitation marquée des activités de la vie quotidienne par des symptômes (le patient ne se dit confortable qu’au repos) ; IV- limitations sévères et symptômes présents même au repos, confinant le patient au lit.


Dr Robert Haïat
jim.fr
Références
Briedis K et coll. : Early Safety and Performance of the Premounted Dry-Pericardium Vienna Self-Expandable Transcatheter Aortic Valve System : 30-Day Outcomes of the First-in-Human VIVA Feasibility Study. Am J Cardiol 2023 ; 204 : 302-311.
https://doi.org/10.1016/j.amjcard.2023.07.109Get rights and content
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. oct. 04, 2023 5:26 pm

Publié le 04/10/2023
Hôpital : moins de 40 % des soignants travaillant la nuit, satisfaits de leur qualité de vie professionnelle

Une étude parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) le mois dernier montre qu'un peu moins de 40 % des travailleurs hospitaliers de nuit (THN) sondés sont satisfaits de la qualité générale de leur vie professionnelle.

Cette nouvelle analyse, publiée dans le BEH le 19 septembre dernier, s’est fondée sur les participants à l’enquête en ligne Aladdin, qui a été menée du 15 juin au 15 septembre 2020. Toutes les professions hospitalières pouvaient y participer à l’exception des médecins.

Parmi les 12 000 THN de l’AP-HP de Paris, 1387 ont complété les items analysés par cette nouvelle étude. Les répondants sont majoritairement des femmes (77,5 %) et plus de la moitié des participants sont infirmiers (52,3 %), 38,2 % aides-soignants ou techniciens, 4,2 % sages-femmes, tandis que le reste appartient aux autres catégories ou sont cadres. Environ les trois quarts des répondants occupent un poste fixe de nuit.

Le travail de nuit est en recrudescence en France
« Le recours au travail de nuit est en augmentation ces dernières décennies en France, avec notamment un doublement du nombre de travailleurs de nuit réguliers entre 1990 et 2013 », font remarquer en introduction les chercheurs. Le secteur de la santé n’est évidemment pas en reste : les infirmiers, sages-femmes et aides-soignants font ainsi partie des catégories socioprofessionnelles les plus représentées parmi les travailleurs de nuit habituels.

Or, le travail de nuit, en entraînant une dérégulation du rythme veille/sommeil, peut avoir de « multiples répercussions, à la fois sur la santé et la vie sociale des individus qui y sont exposés », rappellent les auteurs de l’étude. En termes sanitaires, les conséquences vont, on le sait, des troubles du sommeil à l’augmentation du risque de maladies cardiovasculaires et de certains cancers (notamment le cancer du sein ou de la prostate).

73,6 % des THN pensent que les choses se passent bien pour eux au travail
Les résultats montrent ainsi que 38,7 % des THN sondés se déclarent satisfaits de la qualité générale de leur vie professionnelle. À noter, cependant, que trois participants sur dix ont préféré ne pas se prononcer sur cette question.

Néanmoins, les répondants déclarent majoritairement (86 %) avoir l’opportunité d’utiliser leurs compétences au travail et 73,6 % des THN estiment que « les choses se passent bien pour eux au travail ».

Environ 65 % des sondés estiment, également, que leurs horaires de travail actuels sont adaptés à leur situation personnelle. En revanche, seulement 25,6 % des THN sont satisfaits des conditions de travail et de leurs opportunités de carrière. Un peu moins d’un répondant sur trois indique d’ailleurs que leur employeur leur fournit ce dont ils ont besoin pour faire leur travail efficacement.

Mais l’étude fait surtout ressortir des différences importantes en fonction des professions. Ainsi, 13 % seulement des sages-femmes sondées ont déclaré bénéficier d’une infrastructure adaptée et d’une flexibilité adéquate pour accorder travail et vie de famille, alors que ce pourcentage varie en 27,5 et 39,9 % pour les autres professions ! Idem concernant les horaires de travail : 38,4 % des sages-femmes les trouvent « adaptés à leur situation personnelle », contre 55,4 à 76,2 % pour les autres THN.

Concernant les infirmiers, ils sont les moins satisfaits de leur qualité générale de vie professionnelle (34,7 %). Ces derniers, comme les sages-femmes, sont également très peu (respectivement 14 et 10 %) à considérer que leur direction reconnaît la qualité de leur travail.

Pour les chercheurs, ces résultats — notamment concernant la catégorie des infirmiers — ne sont pas surprenants. « Les syndicats infirmiers dénoncent depuis plusieurs années la dégradation des conditions de travail dans cette profession, en contact direct avec les patients et fortement impactée par les réorganisations au sein des établissements », expliquent-ils. En revanche, le travail de nuit n’est pas que source d’insatisfaction, au contraire. « [Les infirmiers] évoquent également la diminution de la pression institutionnelle la nuit, et la possibilité leur est alors donnée d’exercer leur métier en accord avec leurs valeurs », poursuivent les auteurs de l’étude.

En conclusion, les résultats de cette étude devraient pouvoir « [mettre] en avant plusieurs leviers potentiels d’action pour améliorer la qualité de vie et des conditions de travail des THN au sein de l’AP-HP, tout en tenant compte des différences entre catégories professionnelles », affirment les chercheurs. Parmi ces leviers d'action, la satisfaction des demandes de moyens, une meilleure valorisation et la mise en place d’une meilleure organisation du travail semblent faire partie des priorités.

Raphaël Lichten
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Re: Articles sur la santé

Message par Arnaud BASSEZ » jeu. oct. 05, 2023 5:59 pm

Publié le 05/10/2023
Prendre le train du sommeil avec la thérapie de restriction dispensée par une infirmière

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est recommandée comme traitement de première intention de l'insomnie, mais l'accès à la TCC est limité et les patients souffrant de cette problématique ne bénéficient souvent que de conseils d'hygiène du sommeil ou de médicaments hypnotiques. La thérapie de restriction du sommeil, une composante de la TCC, consiste à limiter systématiquement le temps passé au lit pour consolider et régulariser le sommeil. Ce traitement est plus simple que la TCC complète, et pourrait être administré sous la forme d’une brève intervention.
Un essai randomisé en soins primaires avec plus de 600 participants

Afin d’évaluer cette technique, l’essai HABIT (Health-professional-Administred Brief insomnia Therapy) contrôlé randomisé ouvert, de supériorité, comparant la thérapie de restriction de sommeil (TRS) par rapport à l’hygiène de sommeil, a été mené au Royaume-Uni. Pour cette étude, 642 patients anglais insomniaques ont été randomisés en deux groupes dont l’un a bénéficié de 4 séances d'environ 20 minutes d’explications individualisées sur la TRS dispensée par des infirmières (n=321).

Celles-ci avaient bénéficié d’une formation de 4 heures : informations sur le sommeil et l’insomnie, étude de vignettes cliniques. A l’issue de cette première rencontre, les patients ont reçu un livret explicatif portant sur l'hygiène du sommeil. Le groupe témoin a uniquement reçu ce même livret par la poste ou par mail (n=321). Le critère d’évaluation principal était la gravité de l’insomnie évaluée à 6 mois par l’ISI (test d’autoévaluation de l’insomnie, score entre 0 et 28, les scores plus élevés indiquant des symptômes plus graves).

Plus de 40 % des patients significativement améliorés

Les participants étaient à 76,2 % des femmes, le score ISI moyen initial était de 17,5 (SD 4,1), la durée médiane de l’insomnie était 10 ans (IQR 4,5-20,0) et 25 % d’entre eux utilisaient actuellement des somnifères. Dans le groupe de TRS, 92 ,2 % des participants ont assisté à au moins une séance, et 64,5 % ont participé aux quatre rencontres individualisées menées par des infirmières, soit en face à face, soit par téléphone. La méthode leur a été expliquée et à chaque rencontre, des conseils individualisés étaient apportés.

A 6 mois, par rapport au groupe témoin, les patients du groupe TRS ont rapporté une amélioration significative de leur sommeil dans le test ISI, (différence moyenne -3,05 points, IC à 95 % -3,83 à -2,28 ; p<0,0001) ; 42 % des participants du groupe TRS et seulement 17 % du groupe témoin ont eu une réponse cliniquement significative (réduction de l’ISI ≥ 8 points). Les participants du groupe TRS ont également mentionné une amélioration de leur qualité de vie, une diminution de leurs symptômes dépressifs ainsi qu’une diminution des troubles de l'activité. De plus, cette méthode a démontré son action d’amélioration sur la valeur pécuniaire de qualité de vie (indicateur Qaly).

Les résultats de la thérapie de restriction de sommeil dispensée lors de courtes interventions par des infirmières en soins primaires ont montré une efficacité sur l’insomnie à moyen terme et une facilité d’utilisation en pratique clinique. Ce traitement pourrait être instauré en première intention par des infirmières, contribuant à faciliter la mise en œuvre des directives internationales et à accroitre l’accès aux interventions fondées sur des données probantes.

Geneviève Perennou
jim.fr
Référence
Kyle and Al., Clinical and cost-effectiveness of nurse-delivered sleep restriction therapy for insomnia in primary care (HABIT): a pragmatic, superiority, open-label, randomised controlled trial. Lancet 2023 Aug 10. DOI:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(23)00683-9


Faut-il y voir un parallèle avec notre situation actuelle, où justement on essaye de mettre en avant une prise en charge efficiente et sécuritaire de la dispensation de sommeil par des infirmiers et infirmières anesthésistes, qui sont en salle d'opération, en salle d'endoscopie, en radio vasculaire, en unité de douleur, en équipe de voies veineuses échoguidées... à la différence des mar qui ont passé le module "anesthésie en WIFI" et qui œuvrent pour le plus grand bien du patient et de sa sécurité, depuis au choix :
-leur bureau
-la salle de repos
-le couloir
-la salle de staff
-l'ordinateur pour prendre les billets de train ou d'avion pour les futures vacances
-chez eux
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Re: Articles sur la santé

Message par Arnaud BASSEZ » sam. oct. 07, 2023 11:59 am

Au Centre hospitalier du Mans, deux infirmiers implantent des moniteurs cardiaques
5 octobre 2023


Depuis fin août, deux infirmiers exerçant en cardiologie interventionnelle au Centre hospitalier du Mans (Sarthe) réalisent, dans le cadre d’un protocole de coopération, l’implantation de moniteurs cardiaques à des patients du service. Une montée en compétences stimulante, au bénéfice des patients.


Une demi-journée par semaine, en consultation, deux infirmiers implantent des moniteurs cardiaques (environ quatre par session), en lieu et place des médecins.

« C’est un réel avantage pour les patients, car auparavant, ce type d’intervention donnait lieu à une hospitalisation de courte durée d’environ une demi-journée, souligne Jimmy Guibert, l’un des deux infirmiers délégués. Désormais, nous disposons d’une filière dédiée et en 45 minutes voire 1 heure, le patient a effectué son passage en consultation afin de se voir poser son implant puis rentrer chez lui. »

Les deux infirmiers assurent ensuite le suivi en rappelant leur patient à J+1, afin d'assurer une surveillance post-interventionnelle et de vérifier l’absence de douleur. « Le patient doit par la suite se faire retirer les points de suture par une infirmière libérale mais nous réfléchissons à l’usage de la colle pour éviter ce passage », indique-t-il.

La suite de la prise en charge, notamment la réception des alertes émises par les moniteurs cardiaques, est assurée par l’ensemble des infirmiers du service.


À l’origine du protocole
L’élaboration de ce protocole fait suite à plusieurs constats. « En 2020, en préparant une intervention à un congrès sur la rythmologie, nous avons découvert que des médecins au Royaume-Uni avaient mis en place une délégation sur l’implantation de moniteurs cardiaques implantables », explique Jimmy Guibert.

Rapidement, l’idée fait son chemin, d’autant plus que la Sarthe est confrontée à une pénurie médicale forte, avec 5.6 cardiologues pour 100 000 habitants, là où la densité nationale est à 10.7 pour 100 000 habitants.

Les patients devant recevoir des implants cardiaques sont donc confrontés à des délais de prise en charge relativement élevés. Délais qui, de surcroît, ont augmenté ces dernières années, car « les recommandations ont évolué par rapport à la prise en charge des troubles de rythmologie après un Accident vasculaire cérébral (AVC), rapporte l’infirmier. Pour éviter une récidive, les neurologues demande d’implantation de moniteur cardiaque, leur permettant ainsi de comprendre les causes d’un AVC tout en recherchant une fibrillation atriale ».

D’une cinquantaine d’implantations par an, le centre hospitalier est passé à environ 90/100 implantations en 2023. Autre évolution : celle du dispositif médical, miniaturisé, permettant désormais une implantation sous la peau via une incision de 5 à 6 millimètres alors qu’auparavant, les prothèses étaient plus importantes et nécessitaient des incisions d’environ 1 centimètre.

Face à ces différentes observations, l’équipe a décidé de réfléchir à l’élaboration d’un protocole de coopération local. « Nous avons travaillé deux ans sur ce projet, car il a fallu convaincre notre hiérarchie, les commissions, puis attendre les retours des tutelles », fait savoir l’infirmier.

La mise en œuvre

À la suite de la signature du protocole en avril, les deux infirmiers délégués ont suivi une formation théorique et pratique sur la réalisation du geste. « Nous avons effectué cinq procédures en observation, et dix implantations en binôme avec le délégant », précise Jimmy Guibert.

Un algorithme a également été élaboré pour déterminer les cas où l’appel au médecin délégant – toujours présent dans les locaux lorsque les délégués assurent les implantations – est nécessaire ; le premier recours étant le refus de la délégation par le patient. Il peut aussi s’agir de réactions allergiques à l’anesthésie locale, de saignements non maîtrisés ou encore de douleurs anormales.

Dans le cadre de ce protocole, « nous avons désormais du temps dédié aux patients avec des moments d’échanges que nous ne connaissions pas au bloc opératoire, souligne Jimmy Guibert. C’est intéressant d’humaniser davantage nos rapports avec eux, d’avoir la capacité de les orienter si nécessaire. En revanche, lorsque nous quittons le CH le soir, notre esprit est moins léger, car contrairement à notre activité au bloc opératoire, désormais, nous portons la responsabilité de l’acte que nous effectuons, il ne s’agit plus d’un travail d’équipe. »

L’équipe organise tous les trimestres une réunion avec les différents intervenants et des questionnaires d’évaluation sont également transmis aux patients, dans le but d’améliorer les pratiques. L’Agence régionale de santé (ARS) a, par ailleurs, donné l’autorisation pour diffuser le protocole de coopération local à d’autres centres hospitaliers pour qu’ils puissent s’en saisir.

Du côté du CH du Mans, la consultation est remplie jusqu’à fin octobre.

Laure Martin
actusoins


Alors certes, c'est un protocole 51 (comme on aime à Marseille), mais si des IDE peuvent poser des PM sans aucun dommage aux patients et avec tout le bénéfice attendu, on peut légitimement penser que les IADE qui agissent souvent seuls, sans prescription et gèrent tout en fonction de la clinique du patient et des connaissances acquises durant les 24 mois de formation IADE, sont largement autonomes et pas comme pourrait le croire Mme Marie Astrid Meyer, cheffe de mission à la DGOS sur la pratique avancée et qui travaille en psychiatrie (qu'est-ce qu'elle connait à l'anesthésie-réanimation et à notre profession ????, est-ce qu'on se permet de parler de psychiatrie nous ?) qui nous assimile à des IDE et compare notre autonomie au bloc à l’IDE qui donne ou ne donne pas un traitement antihypertenseur prescrit en fonction de la clinique. (rapport visio conférence du 15 septembre 2023 DGOS/Collectifs IADE ).
J'attends de voir la vague IPA se déverser dans les couloirs des hôpitaux et cliniques de France. En 2021, le nombre d'IPA s'élevait à 935, et il sera de plus de 1 700 en 2023 selon une question orale du Sénat au gouvernement . Pour mémoire les IADE sont 11500 en France. en attendant, qui fait tourner la majeure partie des blocs de France et de Navarre ????
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Re: Articles sur la santé

Message par Arnaud BASSEZ » lun. oct. 09, 2023 4:42 pm

Publié le 09/10/2023
Covid-19 : l’état condamné en appel à indemniser des victimes de la première vague

L’Etat a été condamné à indemniser la famille de soignants emportés par la Covid-19 au début de l’épidémie et qui n’avaient pas pu avoir accès à des masques.

Fautif mais pas responsable, telle est la solution qu’avait retenue le tribunal administratif de Paris dans une décision du 28 juin 2022 portant sur la responsabilité de l’Etat dans la gestion des stocks de masques au tout début de l’épidémie de Covid-19 en 2020. Seize mois plus tard ce vendredi, la cour administrative d’appel de Paris a réformé cette décision : la justice administrative retient que non seulement l’Etat a commis une faute en ne distribuant pas des masques à toutes les personnes exposées mais également qu’il est en cela partiellement responsable des contaminations survenues.

L’Etat sanctionné pour sa communication erratique

Rappelons qu’au tout début de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement avait multiplié les déclarations à tout le moins hasardeuses sur l’utilité des masques. Le ministre de la Santé Olivier Véran avait ainsi affirmé que « les masques sont inutiles si vous n’êtes pas malade », tandis que le Pr Jérôme Salomon, directeur général de la Santé (DGS) expliquait qu’il ne fallait « surtout pas avoir de masque pour le grand public, c’est faussement protecteur ». Des déclarations qui semblaient a posteriori plus motivés par la nécessité de rationner les masques que par des arguments scientifiques.

La France avait en effet commis l’erreur les années précédentes de ne pas renouveler ses stocks de masques et ne disposait donc que de 100 millions d’unités au moment d’affronter la première vague. De nombreux soignants et travailleurs exposés au public ont donc dû faire face à la pandémie sans aucune protection. Au fur et à mesure que les stocks se sont reconstitués, le gouvernement a subitement de nouveau défendu l’utilité des masques jusqu’à les rendre obligatoire (même sur les plages !), n’hésitant pas à fustiger ceux ne respectant pas cette obligation.

Comme dans la décision de première instance, la cour d’appel de Paris a donc retenu que l’Etat avait été doublement fautif « dans la communication gouvernementale sur l’utilité du port du masque en début d’épidémie » et « en ne maintenant pas à un niveau suffisant un stock de masques permettant de lutter contre une pandémie liée à un agent respiratoire hautement pathogène ». L’argument du gouvernement selon lequel les recommandations internationales sur le masque ont évolué au cours de la pandémie (l’OMS n’a recommandé le port du masque en population générale qu’à partir de juin 2020) n’a pas convaincu les magistrats administratifs.
L’Etat partiellement responsable des contaminations

Contrairement à ce qu’avait conclu le tribunal administratif de Paris, la cour administrative d’appel a en revanche retenu que, de par sa gestion des masques et sa communication, l’Etat avait engagé sa responsabilité envers « les personnes qui, sans qu’un comportement à risque puisse leur être reproché ont été particulièrement exposées au virus notamment du fait de leur profession, alors qu’elles ne pouvaient maintenir des distances physiques avec les personnes potentiellement contagieuses ». Une formule suffisamment générale pour ouvrir un droit à indemnisation à de nombreuses personnes contaminées au début de l’épidémie, bien que la cour administrative d’appel ne se soit penchée ce vendredi que sur les cas des 34 requérants qui l’ont saisi, contaminés ou proche de personnes emportées par la maladie.

Les juges administratifs ont notamment accepté d’indemniser la famille d’un médecin généraliste mort de la Covid-19 en avril 2020, après avoir semble-t-il été contaminé en recevant sans masques des patients dans son cabinet de Seine-Saint-Denis au début de la première vague en mars 2020. Si l’an dernier, le tribunal administratif avait retenu que le caractère aléatoire de la contamination empêchait toute indemnisation, les juges ont cette fois retenu que cet aléa ne faisait que réduire le montant de l’indemnisation. Ils ont ainsi retenu que la faute de l’Etat avait causé au médecin une « perte de chance » de ne pas être contaminé et que l’Etat n’était donc responsable qu’à 70 % de sa mort. Ils ont ainsi alloué 14 000 euros à sa veuve et 7 000 euros à chacun de ses enfants. « Cette victoire est vraiment symbolique, la famille va pouvoir faire son deuil » se réjouit Maître Benjamin Fellous, avocat des requérants.

L’Etat a désormais deux mois pour contester cette décision devant le Conseil d’Etat. Les requérants pourraient également être tentés de saisir la plus haute juridiction administrative, puisque la cour administrative d’appel a refusé de reconnaitre la faute de l’Etat sur d’autres éléments de la gestion de l’épidémie, comme le dépistage ou la date du confinement.

Si cette décision n’était pas invalidée par le Conseil d’Etat, elle pourrait entrainer d’innombrables nouvelles procédures de la part de familles de sujets décédés dans les premiers mois de la pandémie, qu’ils aient été soignants ou non.

Quentin Haroche
jim.fr
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Re: Articles sur la santé

Message par Arnaud BASSEZ » jeu. oct. 12, 2023 12:06 pm

Contre la loi Valletoux, tous les médecins libéraux en grève le 13 octobre
Jean-Bernard Gervais
Medscape.com

9 octobre 2023


Le 13 octobre prochain, la loi dite Valletoux « d’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels » [1] sera examinée par le Sénat, avant son adoption. Cette loi, qui comporte des mesures contraignantes pour les médecins, fait l’objet d’un véritable tir de barrage des syndicats de médecins libéraux [2]. À tel point que la totalité des organisations syndicales représentatives du secteur a décidé d’appeler les médecins libéraux à fermer leur cabinet le 13 octobre prochain, et certains appellent à une grève « illimitée » à partir de cette date. Qu’est-ce qui ne va pas dans ce texte de loi, qui rebute tant les médecins libéraux ? Premier point : l’adhésion de facto à une communauté professionnelle territoriale de santé : « Lorsque la communauté professionnelle territoriale de santé a conclu la convention [...], l’ensemble des professionnels de santé relevant d’une des conventions [...] en deviennent membres », stipule la loi Valletoux.

Permanence des soins
Par ailleurs, les règles de participation à la permanence des soins évoluent. Auparavant, les médecins libéraux étaient libres de participer à cette permanence des soins. Si la loi Valletoux est adoptée en l’état, la participation à la permanence des soins sera définie par voie réglementaire : « Les conditions d’engagement et de répartition dans le fonctionnement de la permanence des soins territorialisée entre les établissements de santé, les autres titulaires et les professionnels de santé, sont définies par voie réglementaire. » Enfin, ce texte de loi interdit aux médecins et autres professionnels de santé qui n’auraient pas dans un premier temps exercé en établissement de santé, de signer un contrat avec une agence d’intérim.

Revendications
Premier des syndicats à appeler à la fermeture des cabinets le 13 octobre, Avenir spé Le Bloc, demande l’amendement du texte du député Valletoux, « qui aujourd’hui est une somme de contraintes injustes et contreproductives à l’égard des professionnels de santé libéraux ». Ce syndicat de médecins spécialistes demande aussi la reprise des négociations conventionnelles.

L’association Médecins pour demain, qui a déjà appelé à la fermeture des cabinets en juin dernier, fera grève le 13 octobre pour obtenir la suppression de la loi Valletoux, des « négociations conventionnelles dignes de ce nom » et « une revalorisation tarifaire des médecins libéraux » à hauteur de 50 euros la consultation. MG France, principal syndicat de médecins généralistes appelle lui aussi à la grève sans pour autant former de revendications précises, sinon la « reprise des négociations conventionnelles ».

Reprise des négociations conventionnelles
La Fédération des médecins de France (FMF), s’aligne pour sa part sur les revendications de Médecins pour demain, en demandant « une reprise rapide et apaisée des négociations conventionnelles, une rémunération digne et conforme à l’inflation qui étouffe notre développement et le retrait pur et simple de la loi Valletoux et de toutes mesures coercitives pesant sur la médecine libérale ». La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a rejoint le mouvement de grève le 18 septembre dernier en avançant deux principales revendications : « Suppression de toutes les mesures coercitives pesant sur la médecine libérale dans la PPL Valletoux. Cela concerne particulièrement l’obligation individuelle de garde ou d’astreinte et l’obligation de les assurer à l’hôpital public ; assurance d’avoir les moyens nécessaires pour aboutir sans délai à une convention ambitieuse qui valorisera l’expertise du médecin. Pour la CSMF le C à 26,50 €, c’est non ! »

L’UFMLS, le SML, les généralistes CSMF mais aussi le syndicat de médecins remplaçants REAGJIR sont aussi de la partie. Pour rappel, les négociations conventionnelles, qui permettent entre autres de fixer les tarifs des consultations et des forfaits des médecins libéraux, ont échoué le 28 février dernier [3]. Depuis, la fixation des tarifs a été décidée de manière unilatérale par l’assurance maladie dans le cadre d’un règlement arbitral. Les syndicats de médecins attendent donc avec impatience la réouverture des négociations conventionnelles qui pourraient intervenir avant la fin de l’année.

Mobilisation aussi des plus jeunes

Du côté des plus jeunes, on se mobilise aussi. L’ISNAR-IMG appelle l’ensemble des internes de Médecine Générale à se mettre en grève à partir du 13 octobre avec deux revendications principales : obtenir une pérennisation de la revalorisation des gardes des internes et de la rémunération des médecins libéraux.

En effet, le ministre de la santé a finalement décidé de seulement repousser la revalorisation temporaire des gardes jusqu’à décembre 2023, et de ne pas s’engager pour une pérennisation de cette revalorisation. L'Isnar demande donc une revalorisation pérenne à hauteur de 50% pour les gardes effectuées selon le service de garde normal et de 100% pour les gardes supplémentaires. Par ailleurs, l'Isnar juge insuffisante la revalorisation de la médecine libérale décidée lors du règlement arbitral du 30 avril dernier, c'est pourquoi l’ISNAR-IMG s’associe aux syndicats des médecins libéraux pour demander la reprise rapide des Négociations Conventionnelles avec les moyens nécessaires pour aboutir à une revalorisation de la rémunération.

Opposés à la proposition de loi Valletoux, le syndicat Jeunes Médecins a lui aussi déposé un préavis de grève illimitée à compter du 13 octobre 2023. Parmi ses revendications figure aussi le revalorisation du tarif de la consultation médicale pour les médecins libéraux, afin de mettre fin à « l'abattage» et assurer des consultations plus longues. le syndicat dénonce aussi le fait qu'internes et jeunes médecins soient exclus d’un certain nombre de primes et revalorisations (les praticiens contractuels et les praticiens à temps partiel ne touchent pas l’IESPE, les jeunes chefs de clinique et assistants ne touchent pas la prime « pouvoir d’achat », les internes en médecine n’auront pas le droit à la pérennisation de la revalorisation de 50% des gardes après le 31 décembre 2023).

D'après les statistiques publiées par l'Union nationale des AGA (Unasa), le bénéfice non commercial (BNC) des généralistes libéraux a diminué de 7% en 2022 par rapport à 2021. Les revenus de nombreuses autres spécialités libérales sont en baisse, comme ceux des cardiologues (de 131 740 à 123 235 euros de BNC 10269 euros mensuels...), des ophtalmologues (de 152 279 à 148 127 euros 12343 euros mensuels...), les dermatologues (de 86 870 à 81 563 euros 6796 euros mensuels...). Le BNC des psychiatres progresse en revanche de 67 278 à 70 176 euros 5848 euros mensuels, tandis que celui des pédiatres stagne autour de 75 000 euros 6250 euros mensuels...
source egora.fr


_____________

Des naissances de moins en moins nombreuses et des âges maternels de plus en plus élevés
Serge Cannasse Actualités Médicales 10 oct. 2023
univadis.fr



Le nombre de naissances en France n’a jamais été aussi bas en 2022 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est le constat préoccupant que dresse un travail de l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) sur la démographie française. En 2022, 725.997 naissances ont été enregistrées dans le pays, soit 2,2% de moins qu’en 2021, 12,8% de moins qu’en 2010 et 20,8% de moins qu’en 1971, année où les naissances ont atteint un pic par rapport aux années d’après-guerre. Il s’agit donc d’une tendance de long terme, qui se confirme en 2023 : au premier semestre, on compte 24.000 naissances de moins par rapport à 2022, soit une baisse de 6,8%.

Des évolutions variables selon l’âge maternel

Cette baisse des naissances concerne toutes les régions, avec des ampleurs inégales.

Elle porte sur tous les âges maternels, avec une exception notable : les naissances augmentent de 3,3% en 2022 par rapport à 2021 chez les mères de 40 ans ou plus. Là aussi, il s’agit d’une tendance de long terme.

Les naissances ont reculé de 2,7% pour les mères âgées de 25 à 29 ans et de 3,6% pour celles âgées de 30 à 34 ans. La majorité des naissances ont lieu dans ces deux tranches d’âge, qui contribuent à hauteur de 93% à la baisse globale des naissances en 2022.

La diminution est plus modérée pour les femmes de 35 à 39 ans (-1,4%) et surtout pour les plus jeunes (-0,8% pour les femmes de moins de 20 ans et -0,3% pour celles entre 20 et 24 ans).

En 2022, l’âge moyen des mères était de 31,2 ans. Il augmente constamment depuis la seconde moitié des années 70 (au plus bas, à 26,0 ans). En 2012, il était de 30,2 ans.

Presque les deux tiers des naissances sont hors mariage

Le nombre de naissances hors mariage ne dépassait pas 10% jusqu’à la fin des années 70. En 2012, il s’établissait à 57% des naissances et dix ans plus tard à 65%. Autre tendance de long terme : l’enfant porte de moins en moins souvent le nom de son père, même si ce choix reste très majoritaire. En 2022, 79% des bébés portent à leur naissance le seul nom du père contre 83% en 2012.

Un peu plus des deux tiers des nouveau-nés (68%) ont des parents nés tous deux en France. En 2012, c’était le cas de près des trois quarts des naissances (73%).

Baisse des naissances dans toute l’Union européenne, sauf au Portugal

La situation française n’est pas exceptionnelle en Europe. Les naissances n’ont augmenté qu’au Portugal. Dans l’ensemble de l’Union européenne, les naissances en 2022 (3,9 millions de nouveau-nés) ont baissé de 4,9% par rapport à 2021, soit plus qu’en France. Les diminutions sont en particulier très marquées en Estonie et en Grèce, où elles dépassent 10%, et dans une moindre mesure, dans plusieurs pays du nord et de l’est de l’UE (Tchéquie, Finlande, Lettonie, Suède, Pologne, Danemark, Croatie, Slovénie, Allemagne, Slovaquie et Pays-Bas). Pendant les trois dernières années (2020-22), la diminution a surtout été forte en Pologne et dans une moindre mesure en Espagne et en Italie.

Références
Papon Sylvain. En 2022, des naissances au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Insee Focus, septembre 2023. N°307.
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Message par Arnaud BASSEZ » lun. oct. 23, 2023 7:02 pm

Publié le 23/10/2023
Les médicaments anti-rhume fortement déconseillés… faute de pouvoir être interdits !

L’ANSM déconseille fortement la consommation de décongestionnants oraux à base de pseudoéphédrine, utilisés contre le rhume, en raison d’un risque accru d’infarctus et d’AVC… faute de ne pouvoir les interdire.

Les températures baissent, l’hiver approche et comme chaque année les Français souffrant de rhume devraient se ruer en pharmacie pour acheter des décongestionnants oraux. Actifed Rhume, Humex, Rhinadvil, Nurofen Rhume, Dolirhume… : ces médicaments vasoconstricteurs, souvent considérés par le grand public comme particulièrement efficaces pour soigner les symptômes du rhume, font partie des best-sellers des pharmacies, avec 3 millions de boites vendues en 2022. Et pourtant, ces médicaments disponibles sans ordonnance ne sont pas sans danger.

Dans un communiqué paru ce lundi, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) appelle ainsi purement et simplement les Français à cesser de les consommer. En cause, « un risque d’effet indésirable, rare, mais très grave sur toutes les populations même sans facteur de risque et avec des utilisations limitées » explique le Dr Christelle Ratiginier-Carbonneil, directrice de l’ANSM.

La consommation de médicaments vasoconstricteurs contenant de la pseudoéphédrine augmenterait en effet le risque d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral (AVC) : 307 cas d’effets secondaires graves liés à l’utilisation de ces médicaments ont été recensés par la base nationale de pharmacologie entre 2012 et 2018.
Un nez bouché ne vaut pas un AVC

« En cas de rhume, évitez les médicaments vasoconstricteurs par voie orale » recommande donc l’ANSM, mais également le Collège de médecine générale, le conseil national professionnel d’ORL, l’Ordre national des pharmaciens et les syndicats de pharmaciens d’officine. A la place, l’ANSM recommande d’avoir recours à des solutions non médicamenteuses comme « s’humidifier l’intérieur du nez avec des solutions de lavage adaptées : sérum physiologique, sprays d’eau thermale ou d’eau de mer ». Signe que la situation n’est pas prise à la légère, la directrice de l’ANSM est notamment intervenue dans les colonnes du Parisien et sur les antennes de France info pour faire entendre son message le plus largement possible. « Je veux dire aux Français : ne lez utilisez plus » a-t-elle ainsi lancé ce matin sur France info, estimant qu’un nez bouché ne vaut pas le coup de s’exposer à des « effets indésirables très graves ».

Les risques de ces médicaments anti-rhume à base de pseudoéphédrines sont connus depuis plusieurs années et l’ANSM a déjà émis plusieurs alertes à ce sujet. En 2017, elle a ainsi interdit toute publicité pour ces produits et depuis 2020, une fiche d’aide à la dispensation est fournie à tous les pharmaciens. « Cela fait des années qu’on nous recommande de ne pas les conseiller » commente ainsi Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Des messages d’alerte qui ont visiblement porté leurs fruits, puisque les ventes de ces médicaments ont fortement baissé ces dernières années, passant de 16 millions de boites en 2010 à 3 millions l’an dernier. « C’est encore trop » estime la présidente de l’ANSM.

Le lobby du médicament n’est pas de cet avis

Le gendarme du médicament ne peut simplement que recommander aux Français de ne pas consommer ces médicaments et aux pharmaciens de ne pas les délivrer. L’interdiction de ces produits est en effet de la compétence de l’Union Européenne. En février dernier, l’ANSM a d’ailleurs obtenu que l’agence européenne du médicament (EMA) entame une procédure de réévaluation de l’autorisation de ces médicaments, procédure toujours en cours.

Pour le NèreS, le lobby de l’industrie pharmaceutique, l’ANSM aurait d’ailleurs dû attendre les conclusions de cette procédure avant de prendre cet avertissement qu’il juge « prématuré ». Selon l’organisme représentant les industriels du médicament, les premiers éléments de pharmacovigilance concluraient que ces médicaments vasoconstricteurs ne présentent en réalité aucun risque.

« Pour un total de 1,16 milliard de boites dispensées en seize ans, 18 cas de syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible ou de syndrome de vasoconstriction cérébrale ont été relevés et parmi les 18 cas recensés, seulement deux peuvent être directement associés à la molécule » explique ainsi le NèreS en réponse à l’avertissement de l’ANSM. En tout état de cause, pour le lobby pharmaceutique, tant que le PRAC (le comité européen de pharmacovigilance) n’aura pas rendu une conclusion contraire, « le rapport bénéfices/risques de ces médicaments sera encore favorable ». Quoi qu’il en soit, ces médicaments restent donc, jusqu’à nouvel ordre de l’EMA, autorisés à la vente en France.

Quentin Haroche
jim.fr


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Publié le 23/10/2023
L'empreinte carbone des traitements inhalés à visée respiratoire

En 2014 la Communauté Européenne a interdit l'utilisation des chlorofluorocarbures (CFC) comme gaz propulseurs dans les aérosols, y compris dans les aérosols doseurs pressurisés (ADP) pour le traitement de l’asthme ou de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Depuis, ils ont été remplacés par les hydrofluorocarbures (HFC) qui, bien que moins dangereux pour la couche d'ozone, sont des gaz à effet de serre dont la réduction d'utilisation est fortement conseillée.

Remplacer les fluorocarbures par des poudres sèches ?

Dans ce contexte, l'utilisation d'aérosols de poudre sèches (APS) a un moindre impact sur le changement climatique. Un scénario a été imaginé afin de comparer l'impact climatique de la substitution dans des proportions variables des APS aux ADP dans un pays, le Danemark, peuplé de 6 millions d'habitants (1). Actuellement le nombre quotidien de doses utilisées d'ADP y est estimé à 28 millions par jour.

Les auteurs évaluent qu’à l’échelon individuel et pendant 1 an, l’utilisation quotidienne de 4 bouffées/jour d'ADP correspond à l'économie de 390 tonnes équivalent carbone pour la composante d’HFC R-134a et 550 tonnes équivalent carbone pour la composante R-227ea. Ces valeurs correspondent respectivement à une consommation annuelle de diesel de 105 et 204 litres, à comparer avec la consommation annuelle d’un foyer danois pour un véhicule diesel estimée à 1 000 litres.

Au Danemark les ADP sont utilisés pour le traitement des maladies obstructives bronchiques chez 20 % des malades, les autres malades utilisant un APS. Si 5 % de la part de marché dévolue aux ADP était transférée aux APS, on obtiendrait une réduction annuelle d’utilisation des carburants fossiles de 7 787 tonnes. L’économie annuelle ainsi générée en TEC serait comparable à l’utilisation de près de 2,9 millions de litres de diesel ou la consommation d'électricité de 8 510 foyers de 2 adultes et 3 enfants vivant en pavillon ou, enfin, à la commercialisation de 236 000 paires de jeans. Si la réduction d’utilisation était de 10 %, les transferts induits de TEC seraient doublés, et ainsi de suite.

Bien entendu pour les auteurs, l’utilisation d'ADP ne peut pas être totalement abandonnée : il reste par exemple nécessaire de les utiliser avec une chambre d'inhalation chez les malades âgés dont la coordination main-bouche est problématique ou simplement s’ils profitent mieux à certains. Par ailleurs, d’autres HFC à moindre effet de serre sont en cours de développement.

Néanmoins les auteurs insistent sur le fait qu'il n'est pas exact d'affirmer que les ADP ne contribuent que marginalement aux changements climatiques comme cela a été affirmé ici et là. Ils estiment que l'explication de ce scénario au malade est aisément compréhensible au cours d’une discussion traitant de l'impact climatique d’un changement éventuel de la prescription. Au congrès de l'ERS (European Respiratory Society) 2023 qui vient de se tenir à Milan, le Pr Eric Melen rappelait qu'une inhalation de salbutamol équivalait à environ 1,6 km parcouru en véhicule diesel en termes de contribution au réchauffement climatique (2).

Dr Bertrand Herer
Références
(1) Vestbo J, et al. Translated impact on carbon footprint from choice of inhaled therapy: a Danish scenario. Eur Respir J. 2023 Sep 21;62(3):2300856. doi: 10.1183/13993003.00856-2023.
(2) Melen E. The respiratory health benefits of improved urban exposures. Session "Pollution, climate changes and sustainable developments", ERS 2023. Presentation ID 1513, 10-09-2023.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. oct. 26, 2023 3:14 pm

Tribunes - 18 octobre 2023
Réformes en santé : et si la solution passait par la « réuniversitarisation » de la médecine dans la Cité ? (Analyse)

Analyse de Philippe Leduc, médecin et journaliste santé, initialement publiée sur le site Les Echos-Le Parisien.
Soure : veille-acteurs-sante.fr


« Notre médecine est malade. Soignons le mal à la racine ! » Dans ce court et percutant livre, l’ancien doyen des doyens des facultés de médecine – Patrice Diot – propose avec Pascal Maurel, journaliste santé, une nouvelle vision pour réformer le système de santé, en dressant une fresque assez impressionnante des difficultés du système de santé français depuis 20 ans. La clé : renforcer l’université.

Notre médecine est malade, traitons le mal à la racine_Patrice Diot_Pascal Maurel« L’exercice médical est à repenser et le profil des futurs médecins à redessiner en prenant en considération les attentes de la société » attaque d’emblée l’enseignant qui plaide pro domo pour que « les universités françaises et leurs composantes santé prennent toutes leur place et deviennent le moteur de la transformation d’un système de santé épuisé ».

Il faut « former l’Homo medicus de demain : non plus celui et celle que nous connaissons aujourd’hui mais un homme ou une femme de progrès, innovateur(trice), cultivé(e), bienveillant(e) engagé(e) dans la vie sociale et la Cité. Les universités doivent relever ce défi ».

L’enseignant de Tours qui a présidé l’Observatoire national de la démographie des professions de santé n’est pas autant le pompier pyromane qu’on pourrait craindre.


De Napoléon à Macron

Par petites touches sans exposé magistral classique, nous sont contées toutes les mauvaises fées qui se sont penchés, surtout depuis 2000 où régnait encore l’âge d’or, sur le berceau de la santé en France. Tout le monde en prend pour son grade de Napoléon avec ses officiers de santé jusqu’au Président de la République d’aujourd’hui.

Ce voyage dans le temps et l’espace des déterminants de la santé est saisissant car il montre les errances de toutes natures et les décisions malencontreuses, du numerus clausus au Mica (Mécanisme incitatif à la cessation d’activité des médecins, créé en 1988 et maintenu jusqu’en 2003).

Un tableau sans concessions

Les griefs sont lourds : marchandisation de la médecine ou au contraire étatisation, patients « consommateurs », manque de médecins, réseaux professionnels peu coopératifs, multiplication des actes, nombreux verrous d’évaluation et de contrôle qui n’ont pas permis pour autant d’éviter les erreurs et les scandales financiers, incapacité à répondre à des défis inédits, santé publique délaissée, maitrise mal conduite de l’augmentation des dépenses de santé, gouvernance détériorée à l’hôpital, déclin de la recherche, emprise de l’hôpital sur la formation, profil très stéréotypé des étudiants en médecine, etc., etc.

Le constat est sévère. Aux origines de bien des difficultés : la formation des médecins est largement décrite. Les valses hésitations donnent le vertige. Pour mettre « fin au gâchis et à la détresse » de bons bacheliers en échec après deux premières années de médecine, un système ubuesque a pris forme.

Une réponse graduée

L‘objectif, de plus en plus partagé, c’est d’apporter « une réponse graduée aux besoins de la population en confiant à des professionnels non médecins des tâches qui ne sont permises aujourd’hui qu’aux seuls médecins. Il s’agit de développer des exercices partagés, coordonnés et non pas de simples délégations de tâches ». Les auteurs plaident pour l’interprofessionnalité et pour décloisonner les enseignements et amener les étudiants des différentes filières à interagir.


« Réuniversitariser » la médecine

En conclusion, un peu rapide, les auteurs reconnaissent que le système de santé a pourtant des atouts : solidarité et des études peu couteuses. Ils veulent en définitive que soit déterminée la part de chacun et chacune dans l’organisation de la médecine et redéfinir la médecine dans la société. Finalement la « réuniversitariser ».

Sûrement l’objet d’un autre livre.

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Publié le 23/10/2023
Covid-19 : la France à la traîne en matière de vaccination… et de surveillance !

La campagne de vaccination contre la Covid-19 connait un très faible engouement chez les seniors français.

Qu’on s’en réjouisse ou qu’on s’en désole, les Français semblent avoir définitivement mis derrière eux l’épidémie de Covid-19. La hausse des contaminations observée en août-septembre n’a pas provoqué de vent de panique et encore moins de retour à un respect plus strict des gestes barrières, les masques restant relativement rares dans nos rues et nos lieux publics. Ce n’est pourtant pas faute pour le gouvernement d’avoir multiplié les messages d’alerte et surtout d’avoir avancé la campagne automnale de vaccination de rappel contre la Covid-19, initialement prévue pour le 17 octobre et finalement avancée au 2 octobre.

Le peu d’engouement pour cette nouvelle campagne de vaccination, ouverte à tous les sujets âgés de 65 ans et non plus seulement qu’aux personnes à risque et aux professionnels de santé, montre le désintérêt des Français pour cette maladie qui, après avoir terrorisé la planète entière pendant deux ans, semble être devenue anecdotique.


Ainsi, selon le dernier bilan hebdomadaire publié par Santé Publique France (SPF) mercredi dernier, seulement 4 % des 65 ans et plus se sont faits vacciner contre la Covid-19 après deux semaines de campagne. Les résultats sont encore plus médiocres chez les professionnels de santé puisque seulement 1,3 % de ceux exerçant en Ehpad, 2 % des libéraux et 1,5 % de ceux travaillant dans un établissement de santé se sont de nouveau fait vacciner.

Quand la perfide Albion nous ridiculise

Des résultats qui sont déjà faibles pris isolément, mais qui deviennent encore plus ridicules si on les compare à ceux observés au Royaume-Uni. De l’autre coté de la Manche, le recul de l’épidémie n’a en effet pas découragés les séniors britanniques de tendre le bras pour se faire vacciner. Depuis le 1er septembre dernier, ce sont ainsi environ 45 % des Britanniques âgés de 65 à 74 ans et 50 % des plus de 75 ans qui ont reçu une dose des nouveaux vaccins à ARNm des laboratoires Pifzer et Moderna adaptés au variant XBB 1.5, dont le sous-variant EG.5 est majoritaire en Europe.

Le manque d’engouement des Français et notamment des séniors pour la vaccination contre la Covid-19 ne date malheureusement pas d’hier. Lors de la campagne de vaccination 2022-2023, seulement 26,8 % des 65-79 ans et 28,6 % des plus de 80 ans avaient suivi les recommandations des autorités sanitaires. Là encore, la comparaison avec nos voisins d’outre-manche étaient peu flatteuses, puisque le taux de vaccination avait dépassé les 60 % chez les séniors britanniques.

Et si lors de la grande campagne de vaccination de 2021, la France avait atteint l’un des taux de vaccination les plus élevés d’Europe, avec plus de 80 % de sa population vaccinée, elle avait dû pour cela avoir recours au passe sanitaire. Encore une fois, le Royaume-Uni avait atteint des taux de vaccination similaires sans jamais avoir eu recours à cet instrument autoritaire.

La surveillance des eaux usées peu performante

Le gouvernement semble s’être relativement désintéressé de cette question et peu d’initiatives sont prises pour inciter les personnes à risque à se protéger contre les nouveaux variants de SARS-CoV-2. Si rien n’est fait, un échec similaire pourrait se dessiner concernant la vaccination contre la grippe, dont la campagne annuelle a été lancée mardi dernier. Chaque année, le taux de vaccination contre la grippe des sujets âgés de 65 ans et plus oscille autour des 50 % en France alors qu’il frôle les 80 % au Royaume-Uni. Cette année, près de 60 % des séniors britanniques ont d’ores et déjà été vaccinés, alors que la campagne de vaccination vient à peine de commencer en France.

En tout état de cause, il semble que la récente vague de contaminations par la Covid-19 semble en repli. Si depuis l’abandon du système SI-DEP cet été, il n’est plus possible de suivre quotidiennement et précisément l’épidémie, tous les indicateurs (consultations SOS Médecins, passages aux urgences, hospitalisation, taux d’incidence…) démontrent un recul depuis environ deux semaines.

Tous les indicateurs sauf un : le tout nouveau système de surveillance des eaux usées, mis en place par SPF, sur le modèle de nos voisins européens. Selon cet indicateur, le pic de l’épidémie ne semble toujours pas avoir été atteint. Mais il semble que cette contradiction entre les indicateurs soit liée au manque de robustesse de la surveillance des eaux usées en France, qui ne s’appuie que sur 13 stations d’analyse des eaux à travers le pays. Décidément, la lutte contre la Covid-19 en France n’est pas au mieux.

Quentin Haroche
jim.fr


Il y a peut-être un sentiment de foutage de gueule concernant le vaccin contre le (la) covid. Être vacciné par un vaccin qui ne protège pas, qui est déjà obsolète à peine injecté et qui a une durée de vie très faible... A un moment, même les plus enthousiastes face aux vaccins, se lassent.
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Message par Arnaud BASSEZ » jeu. nov. 02, 2023 5:16 pm

Publié le 02/11/2023
Santé et satisfaction au travail des soignants toujours moins bonnes que dans la population générale

Un nouveau sondage, réalisé par Odoxa, met en lumière que la santé et la satisfaction au travail des professionnels de santé demeurent toujours inférieures aux indicateurs concernant la population générale.

Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. C’est, en somme, l’enseignement principal du sondage réalisé par Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) et le Figaro Santé.

1140 professionnels de santé ont ainsi été interrogés sur leur état de santé, dont des infirmiers, des aides-soignants, des cadres de santé et des médecins.

Un état de santé en voie d’amélioration

La satisfaction des professionnels de santé au travail est en hausse, atteignant 63 % de satisfaction, soit 9 points de plus par rapport à 2022. Néanmoins, le taux d’insatisfaction (37 %) reste tout de même presque deux fois supérieur à celui de la population générale.

Même son de cloche pour l’équilibre vie personnelle — vie professionnelle. Là encore, les soignants sont moins bien lotis que les Français en général (16 % de différence), mais le chiffre est plus élevé qu’il y a un an, atteignant 62 % (+8 %). Odoxa fait remarquer qu’il existe, cependant, des inégalités parmi les professionnels de santé sur cette question. « L’équilibre vie pro – vie perso est bien meilleur chez les médecins (71 %) que chez les infirmiers (59 %) », font remarquer les auteurs de l’étude.

La santé des soignants est également est en voie d’amélioration, mais l’état des lieux reste préoccupant : 20 % des soignants interrogés se disent en mauvaise santé (5 points de plus que la population générale) et seulement 19 % se disent « en très bonne santé », soit 10 % de moins que les Français en général… Ils étaient 25 % à se dire en mauvaise santé en 2022.

On relèvera encore que 60 % des personnes interrogées ont d’ailleurs déclaré avoir eu des problèmes de santé au cours des derniers mois. Sur ce point, le sondage fait ressortir que c’est principalement le sommeil des soignants qui pâtit le plus : 63 % des sondés ont, toutes les semaines, des difficultés à dormir — 15 points de plus que leurs concitoyens… Surtout, 75 % des soignants affectés dans leur sommeil pensent que leur travail en est la cause, contre 55 % pour la population générale.

En revanche, là encore, on retrouve une note légèrement optimiste sur le plan du sommeil, puisque les insomniaques quotidiens sont un peu moins nombreux en 2023 qu’en 2022 (-5 %).

Pour l’institut de sondage, ces améliorations subtiles, mais réelles dans la santé et le moral des soignants pourraient s’expliquer par « les efforts consentis pour la santé depuis deux ans (Ségur de la santé), le fait que l’on parle davantage des soignants et de leurs problèmes ce qui leur permet de se sentir un peu moins “invisibles”, et la fin de la situation exceptionnellement tendue liée au Covid ».
Des inégalités en santé toujours importantes

Odoxa a également profité de ce sondage pour interroger les personnels soignants sur leur perception des inégalités vis-à-vis des soins. Il ressort de cette analyse que, tout comme les Français en général, les soignants sont nombreux à penser que l’accès à la santé des personnes en situation de précarité financière (53 %) ou en situation de handicap (41 %) est moins bon que celui du reste de la population. Une situation en voie de dégradation selon eux (-8 % depuis 2022).

Surtout, les soignants estiment que la politique de santé devrait être améliorée pour s’adapter aux inégalités, notamment les inégalités géographiques, de logement ou de revenus. « Lorsque l’on teste la dizaine d’inégalités pouvant exister face aux soins (selon le territoire, l’origine, le genre, etc.) les soignants sont, en moyenne, 40 % à estimer que ces inégalités ne sont pas du tout prises en compte par les politiques de santé, 45 % à juger qu’elles sont prises en compte mais pourraient l’être mieux et sont seulement 14 % à penser qu’elles sont bien prises en compte par nos politiques de santé », détaille l’institut de sondage.

De plus, 63 % des personnels de santé interrogés disent être personnellement concernés par l’une de ces inégalités face aux soins, contre 48 % des Français. Plus précisément, 36 % des soignants se disent mal lotis en termes géographiques et 30 % en termes d’accès financier aux soins.

Raphaël Lichten

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Publié le 02/11/2023
Optimiser la prévention cardiovasculaire avec 8 000 pas quotidiens

Malgré de nombreuses études sur le sujet, on ne connait pas avec certitude le nombre minimal et optimal de pas quotidiens ayant un effet bénéfique sur la santé. Stens et coll. ont tenté de quantifier les associations dose-réponse entre le nombre de pas mesuré objectivement dans la population générale et le pronostic, en particulier cardiovasculaire (CV). Pour ce faire, ils ont recherché dans des bases de données les études qui, jusqu’en 2022, avaient rapporté le décompte le nombre de pas journaliers et l’avaient associé au pronostic. Le critère principal de jugement était la mortalité de toute cause et la survenue d’une maladie cardiovasculaire.
Une méta-analyse sur plus de 100 000 participants

L’analyse a finalement porté sur 12 études regroupant 111 309 sujets.

En comparaison avec un nombre de pas quotidien de référence fixé à 2 000/jour, un nombre de pas de 2 517/jour a entrainé une réduction significative du risque de décès de toute-cause (hazard ratio ajusté [HRa] 0,92 ; intervalle de confiance [IC] 95 % : 0,84-0,999) tandis qu’un nombre quotidien de pas de 2 735 entrainait la diminution du risque de survenue d’une maladie CV (HRa 0,89 ; IC 95 % : 0,79-0,999).


Toute augmentation supplémentaire de 1 000 pas/jour (environ 10 minutes de marche) a entrainé une diminution non-linéaire mais significative des événements du critère principal. Le nombre de pas optimal afin de diminuer ces risques était : pour le risque de décès de toute cause de 8 763 pas/jour (HRa 0,40 ; IC 95 % : 0,38-0,43) ; pour le risque de survenue d’une maladie CV de 7 126 pas /jour (HRa 0,49 ; IC 95 % : 0,45-0,55),

Le passage d’une cadence de marche moyenne à une cadence de marche élevée était indépendamment associé à une réduction du risque de décès de toute cause. Le genre n’a pas influencé l’association entre le nombre quotidien de pas et la réduction du risque ; cependant, après une stratification qui tenait compte du positionnement du podomètre sur le corps, il apparait que la réduction du risque était beaucoup plus nette quand le podomètre était porté au niveau de la hanche (vs la jambe ou le poignet).

En conclusion, un nombre de pas quotidien d’environ 2 600 diminue significativement la mortalité tandis qu’un nombre de pas d’environ 2 800 diminue le risque de survenue d’une maladie CV. Le risque continue de diminuer progressivement jusqu’à un nombre de pas quotidien de 7 200 à 8 800. Un bénéfice supplémentaire est objectivé lorsque la cadence de marche passe d’un niveau moyen à un niveau rapide (par rapport à une cadence basse). En s’appuyant sur ces résultats, il est possible de simplement expliquer aux patients les objectifs d’activité physique à atteindre.

Dr Robert Haïat
Référence
Stens NA, et al. Relationship of Daily Step Counts to All-Cause Mortality and Cardiovascular Events. J Am Coll Cardiol. 2023 Oct 10;82(15):1483-1494. doi: 10.1016/j.jacc.2023.07.029.
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Message par Arnaud BASSEZ » sam. nov. 11, 2023 12:43 pm

"En Suisse, on est valorisés" : pourquoi ces soignants choisissent de ne pas travailler en France
Publié le 05/11/2023
Écrit par Flavien Gagnepain
france3-regions.francetvinfo.fr


D'après une étude publiée le 2 novembre 2023, un soignant sur six vivant dans l'arc jurassien français travaille en Suisse. Si une meilleure rémunération attire ces personnes, pour la plupart des infirmiers et infirmières, elles y trouvent surtout de meilleures conditions de travail.

D'après l'Office statistique transfrontalier de l'Arc jurassien (OSTAJ), 58.000 soignants vivaient en 2020 dans l'Arc jurassien, la zone frontalière entre la Franche-Comté et les cantons suisses de Vaud, Neuchâtel et du Jura. Un chiffre en hausse sur la dernière décennie.

À eux seuls, ces 58.000 soignants représentent 4% de l'emploi total de l'Arc jurassien franco-suisse. Neuf soignants sur dix sont des femmes, qui travaillent essentiellement en tant qu'infirmières. Du côté français, un soignant sur six travaille de l'autre côté de la frontière. Ces frontaliers représentent 11% des soignants en Suisse, surtout dans le secteur hospitalier.

C'est le cas de Maeva*, 43 ans. Originaire du nord de la France, elle travaille depuis 2013 à la clinique de la Source, à Lausanne. "J'ai travaillé en Martinique, en région parisienne... Et en France, on m'a tout simplement dégoûtée de mon travail. Les conditions étaient impossibles à suivre. J'avais en général dix patients à charge le matin et seize l'après-midi."
Élire domicile au pied de la douane

Une dispute avec un médecin a poussé la mère de deux enfants à quitter pour de bon le pays. Professionnellement seulement, car Maeva vit à Jougne (Doubs), à 500 mètres de la frontière. "C'est à 47 kilomètres du travail. Quand ça roule bien, j'ai 35 minutes de route. Mais c'est souvent plus long", reconnaît-elle.

Estelle* est de nationalité suisse. Depuis 2018, elle a traversé la frontière pour habiter à La Cluse-et-Mijoux, là encore au pied de la douane. "En tant que soignants, mon conjoint et moi gagnions juste assez pour vivre normalement en Suisse. On voulait devenir propriétaires, avoir une meilleure qualité de vie. Quand je suis en congés, j'ai envie de profiter de ma jolie maison."

Profiter de son chez-soi n'est en effet pas facile à faire tous les jours. "Les horaires sont quand même difficiles à assumer. Je travaille parfois de nuit, parfois les week-ends, pendant douze heures...", énumère Estelle, assistante en soin et santé communautaire à l'hôpital universitaire de Lausanne. "Ce métier n'existe pas en France. Je travaille en binôme avec une infirmière. Disons que je suis son bras droit."

J'ai pu trouver un poste où on respecte mes valeurs.
Maeva

Toutes les deux font état de conditions de travail bien meilleures chez nos voisins. "En Suisse, on est valorisés. Là, j'ai pu trouver un poste où on respecte mes valeurs", lance Maeva. "Ce n'est pas qu'une question de salaire. Les augmenter en France ne va pas faire rester tout le monde. Il faut surtout plus de moyens."

"Je n'ai jamais travaillé en France et je n'en ai pas envie ! Ça ne me tente pas du tout, quand j'entends dans quelles conditions les soignants travaillent. Mon copain a fait des stages en France, il a bien vu ce que c'était", appuie Estelle. "À Lausanne, on a sept patients à gérer. Puis nous avons des aides soignantes avec nous. Les employeurs sont à l'écoute. Si on a un problème, ils s'organisent différemment."
Une charge de travail mieux répartie

"La charge des patients s'est durcie ces derniers temps, mais on sent qu'il y a des petites attentions au quotidien. Dans la clinique, on parle de 'collaborateur' et ça a un sens. L'organisation est moins hiérarchisée qu'en France", continue Maeva. "La direction fait en sorte que les binômes aient la même charge de travail. Ce n'est pas hyper sectorisé, à nous dire 'vous faites telle chambre, telle chambre, telle chambre'."

La vie sociale est compliquée oui, mais c'est la vie d'un soignant.
Estelle

Les deux mamans le reconnaissent : ce mode de vie amène avec lui son lot d'inconvénients. Le trajet entre le domicile et l'hôpital est long et en raison de l'amplitude horaire, il est difficile d'avoir une vie sociale. "On est beaucoup à avoir le même rythme de vie dans le coin, ce qui fait qu'on a peu d'interactions sociales. Résultat, c'est un village un peu dortoir, avec peu d'infrastructures", reconnaît Maeva.

"La vie sociale est compliquée oui, mais c'est la vie d'un soignant. Ma famille vit en Suisse et c'est difficile de la voir. Et quand ma fille est à la maison, j'ai parfois du mal à concilier la vie de famille et le travail", ajoute Estelle. Malgré tout, elle et Maeva comptent travailler en Suisse encore longtemps, bien qu'elles voient arriver certains dysfonctionnements. "Ils ont les mêmes problèmes que nous. Ils vont juste arriver plus tard", taquine Maeva.

Les prénoms ont été modifiés.
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Message par Arnaud BASSEZ » mer. nov. 15, 2023 6:30 pm

Publié le 15/11/2023
Cancers rares : l’Académie de médecine propose la création de pôles de production publics

Dans un rapport publié hier, l’Académie de médecine a proposé l’établissement de structures de production publiques pour les traitements de certains cancers rares, dont les prix d'acquisition commencent à peser lourdement sur les finances publiques.

La France recense plus de 430 000 nouveaux malades du cancer chaque année, un chiffre malheureusement en augmentation. Or, les traitements du cancer — qui sont de plus en plus innovants et efficaces — voient eux aussi leur prix flamber. On estime ainsi que les dépenses mondiales de médicaments anticancéreux ont crû de 13 % par an entre 2017 et 2021.

En France, entre 2004 et 2017, le coût de prise en charge du mélanome métastatique a, lui, été multiplié par 165, comme l’indique l’Académie de médecine dans un rapport publié hier sur la disponibilité et la soutenabilité économique des médicaments cancéreux. La société savante avance ainsi plusieurs propositions pour réduire l’impact sur l’assurance maladie et les deniers publics.

Vers une production publique de médicaments anticancéreux ?
C'est une proposition ô combien importante et qui risque de changer la donne : l’Académie de médecine préconise, effectivement, de lancer une chaîne de production publique pour les thérapies personnalisées contre le cancer (cellulaires ou génétiques), qui ne sont pas protégées par brevet.

C’est le cas des « Car-T Cell », ces cellules prélevées, modifiées génétiquement pour devenir des « tueuses » de cellules cancéreuses, puis réinjectées aux patients. En l’état, « la perfusion de deux heures coûte 300 000 à 400 000 euros » lorsqu’elle est réalisée par un laboratoire privé, explique le Pr François Guilhot, hématologue et rapporteur du document.

Or, deux États ont d’ores et déjà décidé de produire publiquement ces Car-T Cell : le Canada et l’Espagne. Le pays européen a ainsi réussi à ramener le prix d’une perfusion de Car-T Cell à 89 820 euros, bien loin du tarif de 320 000 euros pratiqué par Novartis. Au Canada, l’injection coûte 70 000 dollars canadiens, et 30 malades ont déjà pu bénéficier des essais cliniques.

Bonne nouvelle : la recherche publique est bien avancée en France, avec un véritable savoir-faire. « Le CHU de Lille et les équipes de recherche de Besançon sont très avancées dans les Car T-Cell. Je pense qu’on pourrait avoir un traitement en trois ou quatre ans », estime François Guilhot. La mauvaise nouvelle, c’est que l’établissement public LFB a vendu son site de production de Car T-Cell, en Essonne, en 2019. Un contretemps qui ne devrait, néanmoins, pas empêcher la France de relancer des sites de production.

Des structures à but non lucratif pour gérer les médicaments brevetés
Un autre problème important va tout de même se poser : celui des anticancéreux sous brevet, comme le Keytruda (MSD), anticancéreux le plus vendu au monde.

L’Académie de médecine préconise, en la matière, de créer — comme cela est pratiqué en Amérique du Nord — des structures à but non lucratif mêlant acteurs privés et publics. Celles-ci auraient pour mission d’acquérir les traitements afin d’approvisionner directement les hôpitaux à coût réduit.

Enfin, et le sujet avait déjà été abordé dans les colonnes du JIM, les auteurs du rapport reviennent sur la disponibilité des médicaments et sur les lenteurs administratives, critiquant ainsi des « outils administratifs qui ne sont pas adaptés, avec des délais d’autorisation parfois très longs », regrette ainsi l’oncologue Jean-Yves Blay, président d’Unicancer et membre de l’Académie nationale de médecine.

Sur ce point, l’Académie recommande donc d’assouplir les critères d’autorisation, en particulier pour les traitements de cancers rares. Car, si certaines de ces pathologies ne concernent qu’une poignée de patients, le Pr Jean-Yves Blay rappelle tout de même que les cancers rares représentent 22 % du total des cancers. Selon lui, du point de vue du patient, « la science va plus vite que les concepts administratifs français », et « l’évaluation des traitements n’est pas adaptée ». Contrairement à la position de la Haute autorité de santé, il préconise donc des « essais mondiaux et sans groupe de contrôle placebo ».

Raphaël Lichten
Jim.fr


Comment peut-on passer de 320 000 euros à 47219,24 euros équivalent au Canada (au cours du jour) ?? Si on n'a pas compris que Novartis et autres, ne pensent pas santé pour tous, mais profit pour eux, il est temps de s'en rendre compte. Du fric du fric du fric. On l'a bien vu lors de la pandémie.

_________________

Publié le 15/11/2023
La perspective d’un traitement médicamenteux contre le SAOS se précise !

La mise au point d’un traitement pharmacologique du syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) est un peu comparable à la quête du Graal pour les chercheurs en pathologie du sommeil. P.K. Schweitzer et coll. publient les résultats de l'essai randomisé MARIPOSA évaluant dans cette indication la combinaison AD109 comportant 2 médicaments : l'un à effet antimuscarinique (aroxybutynine), l'autre à effet noradrénergique (atomoxétine). Ces molécules augmentent l'activité des muscles dilatateurs des voies aériennes supérieures, notamment par activation du muscle génio-glosse avec un effet synergique sur le collapsus des VAS pendant le sommeil.

Un essai de phase 2 contre placebo, pendant 4 semaines

L'essai a inclus 209 malades dont 176 ont terminé le protocole qui durait 4 semaines. Il a été réalisé en double aveugle selon 4 bras parallèles : les participants des 1er et 2ème bras recevaient l’AD109 aux doses respectives d'aroxybutynine et atomoxétine de 2,5/75 mg et 5/75 mg ; le 3ème bras recevait l'atomoxétine seule (75 mg) et le 4ème bras le placebo.

Deux polysomnographies (PSG) ont été réalisées en début et fin d’essai permettant le calcul de l'index apnées-hypopnées (IHA) et quantifiant les désaturations nocturnes, leur impact étant maintenant considéré comme le principal marqueur de risque des complications cardiovasculaires du SAOS. Enfin, des questionnaires étaient renseignés (évaluations de la somnolence diurne excessive, de la fatigue et de la qualité de sommeil).

L'âge médian variait selon les bras de 55 à 57 ans, l'indice de masse corporelle de 31,2 à 34,5 kg/m². Les critères d’inclusion comportaient un IAH compris entre 10 et 45 événements/heure dont 75 % au moins étaient obstructifs. Si une pression positive continue (PPC) était utilisée (21 % à 30 % des cas), elle était abandonnée pendant l'essai (dans un délai peut-être trop court pour considérer ces sujets comme naïfs).

Une combinaison associée à de meilleurs résultats

Après les 4 semaines de traitement, l'IAH mesuré sur la polysomnographie de contrôle est passé (médiane, rapport interquartile [IQR]) : dans le bras 1 de 20,5 (12,3-27,2) à 10,8 (5,6-18,5 ; -47,1 %) et dans le bras 2 de 19,4 (13,7-26,4) à 9,5 (6,1-19,3 ; -42,9 %) ; p < 0,0001 comparé au placebo dans ces 2 bras. Pour les participants du bras 3, l’IAH est passé de 19,0 (11,8-28,8) à 11,8 (5,5-21,5 ; -38,8 %), p < 0,01 contre le placebo.

En comparaison avec le placebo, le taux de désaturations nocturnes (en %/h) diminuait de -12,7 (-24,3 à -1,1) dans le bras 1 (p = 0,03), de -16,6 (-28,0 à -5,2) dans le bras 2 (p = 0,005) et de -5,2 (- 8,6 à -1,8) dans le bras 3 (p = 0,003). Le score de fatigue était significativement amélioré par AD109 2,5/75. L'utilisation d'atomoxétine seule a aggravé légèrement le score de désorganisation du sommeil.

Les principaux effets secondaires étaient la sensation de bouche sèche, plus nets avec la formule AD109 5/75, des difficultés mictionnelles dans 7 à 22 % des cas, une tachycardie dans tous les bras de l’essai et une augmentation de la pression artérielle (PA) diastolique au dosage 2,5/75. Les auteurs concluent que l'AD109, association de molécules noradrénergique et anti-muscarinique, est efficace dans la correction du SAS léger à sévère.

Le dosage 2,5/75 est aussi efficace que le dosage 5/75. L'atomoxétine seule a une efficacité plus faible, davantage d'effets secondaires et est associée à un sommeil de moins bonne qualité. On signalera enfin que l’observance au traitement oral n’a pas été contrôlée alors que l’argument de l’inobservance des malades à la PPC est largement déployé par les auteurs dans leur présentation du projet (un essai de phase 3 est en cours).

Ces résultats laissent toutefois augurer de retombées scientifiques importantes si l’on rappelle que le travail princeps de Colin Sullivan de 1981 qui a inauguré l’ère de la PPC présentait les résultats de 5 sujets…

Dr Bertrand Herer

RÉFÉRENCE
Schweitzer PK, et al. The Combination of Aroxybutynin and Atomoxetine in the Treatment of Obstructive Sleep Apnea (MARIPOSA): A Randomized Controlled Trial. Am J Respir Crit Care Med. 2023 Oct 9. doi: 10.1164/rccm.202306-1036OC.
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Re: Articles sur la santé

Message par Arnaud BASSEZ » sam. nov. 18, 2023 3:39 pm

Réforme des études infirmières : la contribution de la Fnesi bouscule tout
27 octobre 2023

La Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (Fnesi) a adopté lors de son récent congrès, début octobre, une contribution sur la réforme des études en sciences infirmières. Elle préconise des changements profonds dans le sens d'une plus grande universitarisation.

Réforme des études infirmières : la contribution de la Fnesi bouscule tout

La contribution de la Fnesi sur la formation vise à porter la voix des étudiants en sciences infirmières de tous les niveaux dans les travaux qui s'ouvrent sur la refonte de la profession infirmière et bientôt sur la formation.

Ce texte s'appuie sur les attentes des étudiants recueillies lors des États généraux que la Fnesi a organisés il y a un peu plus d'un an, souligne Malorie Dupont, vice-présidente de la Fédération chargée de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'orientation. « Aujourd'hui, la formation ne répondu plus aux attentes des étudiants, résume-t-elle. Leurs conditions de vie sont impactées par une formation qui n'est pas réactualisée. »

Au-delà d'un état des lieux de la formation, la contribution formule des propositions pour la modifier de fond en comble afin de l'adapter aux nouveaux enjeux de la profession. Il y a urgence : « nous sommes en crise identitaire pour développer notre appartenance à notre propre discipline », peut-on lire.

Plus d'intégration universitaire

Globalement, la Fnesi réclame une vraie intégration universitaire pour la formation infirmière.

Une position qui n'est pas unanimement partagée par les autres acteurs de la cette formation.

Cela passe par la délivrance par les universités d'une vraie licence aux IDE, la transformation pédagogique des enseignements et une approche par bloc de compétences, comme cela se profile pour le référentiel professionnel, indique Malorie Dupont.

Pour que le DE puisse être considéré comme une véritable licence, il faudrait ajouter 400 heures de formation au programme des trois années et la Fnesi formule plusieurs propositions pour y parvenir, notamment la prise en compte des heures de travail personnel.

Elle souhaite aussi développer les liens entre la formation infirmière et celle des autres professionnels de santé pour favoriser l'interdisciplinarité.

Cela pourrait se traduire par la refonte de tous les référentiels de ces formations afin de mettre en place un tronc commun de cours théoriques (75% des cours en première année) et favoriser les passerelles.

Parmi celles qui sont déjà expérimentées à l'université, la fédération fait le constat que certaines fonctionnent mais d'autres pas et demande qu'un bilan précoce soit réalisé.

Master unique des spécialités

Concernant le second cycle, poursuit la vice-présidente, « nous proposons la création d'un master unique rassemblant les différentes spécialités infirmières », un master de « sciences pour la santé » unique avec une mention « Sciences infirmières » et des parcours Ibode, Iade, Puer et IPA : après un tronc commun d'un semestre, les étudiants pourraient opter pour l'un ou l'autre des parcours.

Il s'agirait d'une révolution, notamment pour les étudiants en puériculture, dont la formation n'est ni un master, ni un grade master.

Une autre révolution est proposée pour la formation de cadre : la fédération voudrait la faire passer à deux ans, au niveau master également, avec une première année unique et une seconde année spécifique pour les infirmiers voulant devenir cadres de santé dans un service et ceux qui se destinent à l'enseignement.

Cela permettrait à ces derniers d'enseigner aux étudiants en licence de sciences infirmières (puisque le master est nécessaire pour enseigner en licence) mais aussi d'envisager de poursuivre une carrière à l'université.

Pour ce qui concerne le troisième cycle, « tout reste à construire », peut-on lire dans la contribution, pour arriver à une formation de trois ans représentant 180 ECTS et au développement de la recherche infirmière universitaire.

La Fnesi a identifié le frein principal : la mono-appartenance des chercheurs (qui ne peuvent pas, ou difficilement, appartenir au monde universitaire en continuant d'avoir une activité clinique). Elle appelle donc de ses vœux une bi-appartenance mieux organisée, ainsi que la mise en place de véritables financements.

Autre révolution envisagée par la Fnesi : la réforme des IFSI. « Nous souhaitons l'ouverture de départements universitaires de sciences, les DUSI, souligne Malorie Dupont. Ils sont présents dans certaines universités accueillant des formations en sciences infirmières mais pas toutes. Cela permet l'ancrage de la formation au sein des universités. » La Fnesi préconise ainsi le transfert de la majorité des missions des instituts vers les universités.

Face à l'opportunité de la remise à plat des référentiels professionnels et de formation, la fédération étudiante fait le pari d'une réforme en profondeur. L'avenir dira dans quelle mesure elle sera écoutée.

Géraldine Langlois
actusoins


Franchement la FNESI ferait mieux de s'occuper de la qualité de la formation des IDE de base qui laisse à désirer, quand on voit le niveau déplorable des étudiants IDE qui ne savent pas perfuser en 3e année, qui ont des connaissances limitées en physio-pathologie, en pharmacologie... que de s'occuper de la formation des IADE et IBODE, Puer, IPA avec un
master unique rassemblant les différentes spécialités infirmières
», et
un tronc commun d'un semestre, les étudiants pourraient opter pour l'un ou l'autre des parcours.
totalement déconnecté de la réalité et du terrain, que la FNESI ne pratique et ne connaît pas. Dans ce cas, il vaut mieux se taire et s'abstenir de tout commentaire envers une pratique supérieure non maîtrisée. En quoi un semestre commun pourrait permettre d'être décisif dans le choix pour ensuite
après un tronc commun d'un semestre, les étudiants pourraient opter pour l'un ou l'autre des parcours.
, car par définition un tronc commun ne permet pas l'individualisation du parcours étudiant, mais plutôt un fondu avec les autres spécialités. De plus, je vois mal, un étudiant voulant faire IBODE, basculer sur le métier de puer uniquement par la grâce de ce tronc commun, sans aucun stage donc pour pouvoir se dire je veux faire IADE, au lieu de puer.
Que la FNESI reste dans le domaine qui est le sien. Les spécialités sauront se gérer et proposer des orientations plus matures. C'est un des domaines de la SOFIA.
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Re: Articles sur la santé

Message par Arnaud BASSEZ » mar. nov. 28, 2023 5:36 pm

L’oeil de la rédaction - 14 novembre 2023
« L’intervention non médicamenteuse est une corde supplémentaire à l’arc des professionnels de santé » (Interview)
La Veille Acteurs Santé_Grégory Ninot_Intervention non-médicamenteuse_INM

Thérapie nutritionnelle, programme d’activité physique adaptée, éducation thérapeutique… Les interventions non-médicamenteuses (INM) connaissent un essor certain. Quid de leur évaluation ? Début octobre, une conférence de consensus sur le cadre scientifique et éthique standardisé d’évaluation des INM développé par la Non-Pharmacological Intervention Society (NPIS) était accueillie au Sénat par Philippe Mouiller, Président de la commission des affaires sociales du Sénat. L’occasion de faire le point avec le Professeur Grégory Ninot, président de cette société savante internationale consacrée au développement de la recherche et de l’innovation dans les INM.


Tout d’abord, dites-nous précisément ce qu’est une intervention non-médicamenteuse, une « INM » ?

Gregory Ninot_Président NPIS : Le concept de l’INM a été lancé en 2011 dans un rapport de la Haute Autorité de Santé dédié au développement de la prescription des thérapeutiques non médicamenteuses validées. La NPIS définit l’INM comme un protocole normalisé de prévention ou de soin fondé sur des données probantes, et encadré par un professionnel de santé qualifié.


Quel était le but de cette conférence de consensus scientifique ?

G.N. : Il y a 60 ans, l’ensemble des acteurs du médicament ont établi un modèle unique de validation. Ce consensus scientifique a généré une réglementation adéquate, de la recherche jusqu’à l’utilisateur final.

Or, dans les INM, on totalisait 46 modèles d’évaluation en 2019. Cette hétérogénéité freinait leur développement. Après 12 ans de travaux de recherche collaborative, nous avons élaboré un modèle standardisé d’évaluation des INM, avec ses 77 recommandations éthiques et méthodologiques. Il se nomme le NPI Model. Un site internet lui est dédié. Notre démarche s’est appuyée sur Equator, un réseau international guidant les méthodes de la recherche dans le domaine de la santé. Elle s’est déroulée en cinq phases impliquant 1 000 personnes en France.


A quels enjeux et objectifs répond ce cadre scientifique et éthique d’évaluation des INM ?

G.N. : Les INM font l’objet d’amalgames. Certains les pensent comme des anti-médicaments, d’autres comme des médecines alternatives, d’autres enfin comme des remèdes traditionnels ou naturels. Or, des pratiques comme les régimes ciblés, des programmes de rééducation kinésithérapique ou encore des psychothérapies se fondent sur une démarche scientifique. Elles pourront désormais être passées au tamis d’un unique modèle d’évaluation. Des pratiques seront à terme être intégrées dans un référentiel national, labellisées et codifiées pour être potentiellement choisies par les professionnels de santé dans les parcours de santé.


Comment se situe la France dans le développement des INM ?

G.N. : Si les praticiens sont d’ores et déjà dans l’exploration, la recherche est en retard. L’une des difficultés tient au fait que l’on n’évalue pas une psychothérapie comme on évalue un médicament. Il y avait donc un écueil majeur que le modèle d’évaluation a résolu. Aujourd’hui, 27 sociétés savantes et 3 autorités de santé cautionnent le NPI Model et estiment que nous devons poursuivre ce travail au niveau européen.


Y a-t-il encore des freins à la reconnaissance des INM ?

G.N. : Les freins sont de trois ordres. D’abord, la recherche n’a pas pu faire son travail, à savoir étudier des interventions décrites. Ce sont souvent des études observationnelles qui ne disent rien sur les modalités, les bénéfices et les risques de ces pratiques. Dans certains cas comme en oncologie, des INM peuvent potentialiser les effets des traitements biomédicaux. Ensuite, ces pratiques ont souvent été confondues avec les règles hygiéno-diététiques générales. Des messages de santé publique sont nécessaires mais insuffisants. Les praticiens ont un rôle à jouer pour modifier durablement la santé des patients.

Enfin, il y a un manque d’études médico-économiques sur les INM. Il faut mener des études pour vérifier l’impact des INM sur la réduction des soins et des hospitalisations évitables.


Quels impacts ces travaux peuvent-ils avoir sur la pratique des professionnels ?

G.N. : Parce que les maladies d’aujourd’hui sont complexes, je pense notamment aux maladies chroniques, elles ont besoin de solutions multiples. Les INM donnent la possibilité aux professionnels de santé de mieux orienter les patients et de combiner les réponses de prévention et de soin. Ceux qui se rendent au domicile peuvent détecter des éléments, agir et prévenir en proposant une INM.

Les personnes issues du secteur social et de l’autonomie veulent eux aussi des contenus validés par la science ayant un impact. De nouveaux métiers de l’accompagnement entre le social et la prévention sans qu’il s’agisse de soin, vont émerger. Les INM créent une culture commune.


Quelles sont les prochaines étapes ?

G.N. : Une réunion est organisée le 19 décembre 2023 à l’Inserm avec des confrères européens. Nous devons étendre ce modèle avec des recommandations valables à l’échelle européenne et mondiale. Nous avons sollicité l’OMS. Une réflexion est également menée sur la mise au point d’un référentiel des INM normalisé qui permettrait aux professionnels de santé de disposer d’une corde supplémentaire à leur arc.

Propos recueillis par Renaud Degas avec Géraldine Bouton.


Focus sur la Non-pharmacological intervention society

La NPIS est une société savante internationale qui a vu le jour en 2021. Elle succède à la Plateforme collaborative d’évaluation des programmes de prévention et de soins de support (CEPS), une structure universitaire interdisciplinaire, créée en 2011. Son but est de développer la recherche et l’innovation dans les INM, de faciliter leur identification et de partager les bonnes pratiques. Aujourd’hui, elle réunit 250 personnes de sept pays différents.


Par L'équipe de La Veille le 14 novembre 2023 dans L’oeil de la rédaction

Peu importe le sujet, les médecins ont une capacité à créer des sociétés en se regroupant rapidement et efficacement. En 2011, une structure universitaire était mise en place. 10 ans après la NPIS voit le jour. Ici, en 2006 le projet de la SOFIA fut lancé. En 2018, les statuts ont été déposés, la SOFIA a siégé au CNPIA avant de le quitter 2 ans plus tard pour cause d'un fonctionnement proche d'une oligarchie de cadres. Pour autant, la SOFIA a produit beaucoup d'écrits. Mais les IADE ne semblent pas avoir l'esprit grégaire comme les médecins.
On préfère critiquer des actions des uns, quand les autres qui ne font pas grand chose et ne produisent aucun écrit, s'étonnent de ce que la SOFIA soit sollicité par les entités ministérielles...
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