Articles sur la santé

Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » ven. août 17, 2012 9:56 am

À partir du 1er novembre 2012, tout conducteur de véhicule terrestre à moteur doit détenir un éthylotest non usagé dans l’habitacle, sous peine de devoir s’acquitter d’une amende de 11 euros. Les conducteurs prévoyants songeront à acquérir deux éthylotests pour pouvoir en utiliser un en toutes circonstances et être en mesure de présenter le second intact en cas de contrôle routier.

38 millions de voitures en France, deux « ballons » à usage unique recommandés par véhicule et un produit périmé au bout d’un ou deux ans : la France croulera bientôt sous des montagnes d’éthylotests mis au rebut. Les déchets pourraient représenter « 80 millions d’unités par an », selon l’ONG Robin des Bois.

Or la prolifération programmée de cet objet censé « sauver des vies » pourrait bien être contre-productive. Dans un article du Monde daté du 12 août 2012, on apprend que les éthylotests contiennent du dichromate de potassium, une substance chimique « cancérogène, mutagène et reprotoxique pour l’Homme et très toxique pour les organismes aquatiques ». Le président de l’ONG Robin des Bois, Jacky Bonnemains, a récemment écrit à la Ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, afin de l’alerter des dangers de cette bombe à retardement pour l’environnement et la santé.

La mise en décharge des éthylotests usagés expose à des risques de pollution des eaux superficielles et souterraines. Brûlés, les éthylotests chargeraient les fumées des incinérateurs en chrome. À raison de deux millièmes de gramme par éthylotest et de 60 millions d'unités mises sur le marché, la quantité de chrome VI à traiter serait d'environ 120 kg par an.

Pourtant la question du recyclage des éthylotests a été totalement omise par le législateur. Pour preuve, le principal fabricant français des éthylotests certifiés NF, Contralco, préconise simplement de jeter les dispositifs «dans les poubelles» ou «dans les collecteurs de déchets plastiques pouvant être recyclés».

L’association Robin des Bois préconise la mise en place d’une filière de récupération spécifique, comme il en existe déjà pour les piles ou les ampoules. Cette filière à responsabilité élargie du producteur (REP) obligerait les fabricants d’éthylotests à financer leur élimination. Elle pourrait même imposer des critères d’éco-conception aux entreprises.
A défaut, l’ONG propose que les éthylotests usagés soient intégrés dans des filières existantes comme celles gérant les Déchets Diffus Spécifiques (déchets issus de produits présentant un risque pour la santé ou l'environnement comme les solvants, peintures, vernis) ou celles des déchets médicaux.

L‘association Chimie et société et la Société chimique de France se rallient à cette demande. « Ce qui nous a fait réagir, c’est la quantité. Jusqu’ici, c’était un produit confidentiel utilisé par la gendarmerie et la police », indique Lydie Valade, directrice de recherche au CNRS et présidente de Chimie et Société. Elle incite également les conducteurs à veiller au stockage des éthylotests dans le coffre plutôt que dans la boîte à gants pour éviter tout problème avec les enfants. « La détention et la manipulation de ces tests et notamment de leurs tubes réactifs peuvent être dangereuses notamment pour les enfants » approuve Robin des Bois qui ajoute que « les fabricants conseillent en cas d’ingestion ou de projection dans les yeux de contacter le centre anti-poison le plus proche ».


source JIM.fr

On passera aussi sur le fait que celui qui est à l'origine de cette obligation dirige une entreprise qui fabrique des éthylotests et siège également à la commission de certification NF, où étrangement seuls ses produits ont la norme...
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » sam. août 18, 2012 2:52 pm

source egora.fr

Louis XI, ses hémorroïdes et ses bains de siège aux limaces

Louis XI (1423-1483) a souffert, presque toute sa vie, des hémorroïdes. Elles ont été son tourment constant, et elles suffiraient, presque seules, à expliquer l’irritabilité de caractère, l’humeur agressive de ce sombre et maladif monarque, qui avait ses heures de gaieté – une gaieté de pince-sans-rire, mais qui n’allait pas sans une certaine causticité.

Le roi de France, dit fort à propos Le Prudent, fit appel à de nombreux médecins européens pour tenter de mettre fin à ses souffrances malvenues. Le grand docteur italien Ferrari, pionnier de la télémédecine, donna par exemple une consultation à distance au monarque pour ses hémorroïdes, dont voici l’exacte retranscription.


Consultation pour le roi de France sur les hémorroïdes :

"D’après le rapport de très respectable Manuel de Jacob, parlant au nom de Sa Très Sacrée Majesté le Roi de France, Sa Majesté aurait des hémorroïdes dont Elle souffre quelquefois. Et puisque j’ai reçu l’ordre de mon très Illustre Maître le prince duc de Milan, d’avoir à donner par écrit les remèdes à apporter à cette affection, ainsi ferai-je.

Les hémorroïdes sont diverses ; elles ont des aspects différents. Il en est de sourdes qui ne donnent pas de sang, mais qui à certains moments s’obstruent et alors se tuméfient. Parmi elles, il en est d’extrêmement douloureuses et d’ailleurs ce sont de toutes les plus douloureuses.

D’autres donnent du sang trop abondamment, et alors que dans le premier cas il est nécessaire de provoquer une émission sanguine, à seule fin d’arrêter ou d’atténuer la douleur, ici, au contraire, il est nécessaire de s’opposer à cet écoulement de sang exagéré, de peur que les organes royaux, par suite surtout du refroidissement du foie, ne viennent à s’affaiblir. Et comme j’ignore de quelle sorte d’hémorroïdes est affligée Sa Majesté, je laisserai de côté nombre de choses subtiles et théoriques que je pourrais dire, et sur les causes et sur les remèdes à leur opposer quand elles donnent modérément, quand elles sont indolentes, etc. ; je ne parlerai pas non plus des accidents que peut provoquer une perte sanguine trop considérable, ni du régime à suivre. Non que ces différents points n’aient leur intérêt, mais les très savants médecins de Sa Majesté pourront là-dessus la mieux renseigner que moi-même. Je me contenterai donc de donner les formules de certaines médecines qui pourront utilement être employées contre les diverses espèces d’hémorroïdes, me bornant à les énumérer, m’attachant surtout à indiquer celles que j’emploie d’ordinaire, que j’ai expérimentées dans des cas semblables.

Or donc, si les hémorroïdes ne donnent pas de sang et sont très douloureuses, comme il arrive souvent, il y a deux indications à remplir : en premier lieu, atténuer la douleur ; en second lieu, favoriser l’écoulement du sang. A cet effet, pour atténuer la douleur, on prendra des bains de siège dans la décoction que voici : graines de lin, feuilles de guimauve, fenugrec ; limaces trouvées dans des lieux humides et sans carapaces, fleurs et feuilles de bouillon blanc deux parties de chaque. Faire bouillir le tout dans deux seaux d’eau, jusqu’à évaporation de la sixième partie. Verser la décoction dans un récipient concave dans lequel on pourra s’asseoir.

Sa Majesté prendra un bain de siège de quatre heures. A la sortie du bain, il sera fait sur l’endroit malade une onction destinée à l’adoucir et à l’insensibiliser autant que possible avec l’onguent suivant : huile de graines de lin, huile de camomille, un jaune d’oeuf, poudre de nénufar desséché. Ajouter un peu de cire. Sur cet onguent sera appliqué un emplâtre ainsi composé : limaces comme plus haut, feuilles de mauve, de guimauve et de mélilot, fleurs de nénufar, graines de lin. Faire bouillir et agiter. Ajouter huile de violette et moelle de jambe de veau, un peu de safran, et appliquer l’emplâtre sur la région douloureuse. Si, cependant, il y avait chaleur intense et douloureuse à l’endroit malade, pour empêcher l’attraction des matières en ce point, il sera nécessaire de faire une diversion.

On saignera donc d’abord la veine basilique du côté droit ; six ou huit heures après, nouvelle saignée de la salvatelle du côté gauche. De chaque veine, on retirera environ deux onces de sang. Si, malgré tout, la douleur persistait, on pourrait ajouter à l’onguent ci-dessus formulé, et pour détruire toute sensibilité : opium, safran. Sa Majesté en éprouvera un grand soulagement.

Mais il se peut faire que la douleur, bien qu’atténuée, ne soit pas complètement éteinte ; alors il sera bon le lendemain de saigner la saphène du pied droit, à moins toutefois que la sensibilité soit surtout exagérée du côté gauche, auquel cas la saignée porterait sur le pied gauche et serait de une once et demie au plus.

Le sang ne sort pas naturellement des hémorroïdes ? Il faut provoquer son écoulement. Si elles sont pendantes, on posera une sangsue ou deux sur les veines tuméfiées, en ayant soin de choisir des sangsues non venimeuses. Voici comment il faut s’y prendre pour les faire adhérer : on introduira la sangsue à l’intérieur d’un tube, puis l’endroit choisi pour la saignée sera recouvert d’un peu de sang de poulet. Ceci fait, et sans tarder on applique le tube sur cette région. La sangsue prisonnière adhérera aussitôt et sucera le sang de la veine. On retire alors le tube en laissant pendre la sangsue. Quand elle sera bien gorgée de sang, on la saupoudrera de sel, et l’on placera au-dessous d’elle un petit bassin dans lequel elle tombera et rendra le sang qu’elle a sucé.

L’endroit paraît-il décongestionné ? Tout est bien ; sinon on appliquera une seconde sangsue de la même manière, après quoi, on mettra sur la région malade une compresse imprégnée de l’onguent ainsi composé : jaune d’oeuf, huile de rose et safran en très petite quantité. Voilà qui suffit pour les hémorroïdes externes et apparentes.

Sont-elles internes et latentes ? Alors il les faut ouvrir, et provoquer l’émission sanguine au moyen de compresses appliquées sur l’anus, et ayant pour effet de dilater les pores des veines et de faire sortir le sang. A cette intention, le suppositoire que voici sera composé : R. Hiera de plusieurs espèces et mastic préparé, deux parties ; myrrhe, une partie ; miel, quantité suffisante. Faire des suppositoires de médiocre dimension, mais assez épais. Le suppositoire sera beaucoup plus efficace s’il est fait avec une racine d’iris enveloppée dans un morceau de laine, lequel sera cousu puis trempé dans la composition ci-dessus formulée, à laquelle on ajoutera de l’huile de lys, de rue ou de scorpion. Voici encore une formule pour suppositoires très actifs : amandes amères, feuilles de rue, pulpe de colloquinte ; musc, safranc, moëlle de cerf dissoute ; bdellium, en petite quantité et dissout dans du vin blanc. Ces suppositoires seront longs et appliqués sur l’anus. On les renouvellera toutes les heures, et ce, pendant cinq heures consécutives.

Que si, en raison-même de l’activité de ces médicaments, S. M. éprouverait de la douleur, l’indication serait de l’atténuer par un suppositoire renfermant des substances ad hoc, en ayant soin toutefois de ne pas choisir des substances qui mettraient obstacle à l’écoulement du sang. En effet, j’ai en vue ici ces hémorroïdes chez lesquelles il faut favoriser la sortie du sang, celles qui, à époques fixes forment une tumeur, et donnent alors lieu à une hémorragie, ou bien arrivent à l’état de tumeur mais ne coulent pas. On fera, par exemple, un suppositoire avec une racine de chou ou de blette, ou mieux encore avec une racine de raifort, que l’on plongera dans de l’huile de rose additionnée d’un jaune d’oeuf ou de l’huile de violette.

Voici un moyen de faire sortir sans grande douleur les hémorroïdes sourdes et latentes : Faire un suppositoire en se servant des mêmes racines que précédemment, qu’on enveloppera dans de la laine et, qu’on laissera tremper dans de l’huile de pêcher, de camomille, etc., etc.

On traite quelquefois les hémorroïdes sourdes par l’incision et la cautérisation et, pour ce faire, il est divers procédés et inventions. Quelquefois encore on emploie la ligature des hémorroïdes, mais il est besoin dans toutes ces interventions d’une très grande habileté, et je n’ose ici louer ni conseiller semblable pratique sur une si illustre Majesté. Souvent en effet, j’ai été témoin d’accidents au cours de ces opérations.

Si donc les hémorroïdes sont apparentes et sourdes, et si l’on a dessein de les dessécher et d’en amoindrir le volume, sans crainte alors on peut recourir à ce médicament, qu’on appliquera sur trois ou quatre des veines tuméfiées, en ayant soin toutefois d’en laisser une intacte : R. Antimoine, corne de cerf brûlée, corail, hématite, encens. Ajouter huile de myrte. Oindre les veines avec cette mixture au moyen d’une compresse.

En très peu de jours, les hémorroïdes auront diminué de volume. Veut-on les faire disparaître complètement ? Ceci est possible, à condition pourtant qu’elles ne soient ni anciennes, ni sujettes à donner du sang à époque fixe. Ce doivent être exclusivementhémorroïdes se tuméfiant périodiquement et occasionnant des douleurs vives. Dans ce cas, on peut user du même liniment mentionné plus haut, en y joignant une légère saignée de la veine basilique. On donnera aussi les potions appropriées dont parle Avicenne à la fin de son chapitre des Liquides, après avoir traité des médicaments à appliquer sur les hémorroïdes.

Et parmi ces potions, il prescrit, à prendre et dans la boisson : le galbanum sec et pulvérisé, dans une potion d’absinthe ou de plantain, ajoutant que le galbanum, pris sous cette forme, fait disparaître les hémorroïdes dont il vient d’être parlé. Il ajoute encore que, si l’on prend de cette potion par trois fois, les hémorroïdes ne récidivent pas. Quant à moi, je n’oserais pas conseiller à Sa Majesté Royale une dose aussi forte en une seule fois. Je serais d’avis qu’elle commençât par la dose de ij. pour atteindre 3i. et qu’elle n’augmentât pas cette dernière. Et cela suffit pour

les hémorroïdes sourdes et qui ne donnent pas de sang. Pour celles qui, au contraire, saignent très abondamment, la première indication pour arrêter ce flux de sang consiste dans un régime approprié. En effet, il faut craindre tout ce qui est susceptible de produire l’inflammation, exercices corporels ou intellectuels ; s’abstenir des aliments, boissons et médecines trop subtiles et excitantes.

La nourriture sera non seulement très styptique, mais il faudra veiller à ne manger que des aliments légers afin de conserver la liberté du ventre, car si les fèces venaient à durcir, elles pourraient au moment de leur évacuation occasionner des accidents. Ces règles observées, une autre indication consiste dans une diversion par une légère saignée de la basilique, par des ventouses posées sur les régions hépatique ou splénique, par une émission sanguine nasale.

Si le sang est trop aigre et trop subtil, par suite de son mélange avec la bile, comme il arrive souvent, on aidera sa digestion ; on le refroidira et on le rendra plus épais, au moyen de sirops, breuvages et autres médecines composées à cette intention ; puis on s’occupera de l’évacuation de la matière aigre. Le sang est-il aqueux, ce qui est mauvais, il le faudra sécher avec certains médicaments que je n’indique pas, laissant ce soin aux excellents médecins de Sa Majesté très Sacrée.

Cependant, je vais mentionner ici quelques médecines, tant pour l’usage interne que l’externe, ayant pour effet de resserrer les pores des veines et d’épaissir le sang. Et en premier lieu, je mentionnerai dans la première catégorie les mirobolans confits, citrons, canelle, et la préparation de scorie de fer de Razès. Car, si deux fois en la semaine on en prend, dans de l’eau de plantain, ou dans de l’eau ayant bouilli, on en retirera grand avantage. Que si, à l’écoulement de sang, se joint de la difficulté pour évacuer les fèces, on pourra prendre du bdellium en pilules : deux suffiront.

Pour l’usage externe, et afin de faire contracter les veines, on appliquera l’onguent suivant : R. noyaux de dattes, noix de cyprès brûlé, corail rouge, hématite préparée, acacia, terre sigillée, encens, santal blanc, glands, enveloppes de grenades, semences d’euphorbe et de plantain. Ajouter suc de menthe et basilicon.

De cette mixture oindre les hémorroïdes. Et si, au flux de sang s’ajoute de la douleur, voici un remède qui m’est particulier : chercher de ces vers à cent pattes, qu’on appelle encore porcellion et qu’on trouve dans les endroits humides, dans les huches par exemple, ou bien des scarabées. On les pilera avec soin, puis on les fera bouillir et longtemps dans l’huile de graines de lin en quantité suffisante. De ce liniment on oindra les veines tuméfiées. Pour atténuer encore les douleurs, et en même temps resserrer les veines, on prendra un bain de siège dans la décoction suivante : R. plantain, fleurs et feuilles de bouillon sauvage, graines de lin, enveloppes de grenades, balaustes, galles, nénufars. Faire bouillir le tout dans de l’eau et du vin noir styptique jusqu’à évaporation d’une moitié. Et de tout cela je suis satisfait et prêt à en écrire plus long et à m’étendre davantage sur ce sujet, s’il est besoin."

Dr FERRARI

Biographie. Louis XI de France, dit le Prudent, né le 3 juillet 1423 à Bourges, mort le 30 août 1483 au château du Plessis-lez-Tours (commune de La Riche, Indre-et-Loire), fut roi de France de 1461 à 1483, sixième roi de la branche dite de Valois (Valois directs) de la dynastie capétienne. Son intense activité diplomatique, perçue par ses adversaires comme sournoise, lui valut de la part de ses détracteurs le surnom d’"universelle aragne". Son règne voit le rattachement de plusieurs grandes principautés mouvantes au domaine royal par des moyens parfois violents : territoires mouvants du duché de Bretagne (1475, Traité de Senlis), des ducs de Bourgogne (1477, confirmé en 1482 par le traité d'Arras avec Maximilien Ier de Habsbourg), Maine, Anjou, Provence et Forcalquier en 1481, par la mort sans héritier de Charles V d'Anjou, et une partie des domaines de la maison d'Armagnac, qui, brisée par l'affrontement avec le pouvoir royal, s'éteignit peu après. La ligne directrice de sa politique fut le renforcement de l'autorité royale contre les grands feudataires, par l'alliance avec le petit peuple. Alors que l'évêque tombé en disgrâce Thomas Basin développa la légende noire du roi (tyran laid, fourbe et cruel, enfermant ses ennemis dans les "fillettes"), le décrivant dans son Histoire de Louis XI comme un "fourbe insigne connu d’ici jusqu’aux enfers, abominable tyran d’un peuple admirable", le "roman national" édifié par les historiens du XIXe siècle en a fait un « génie démoniaque » (expression de Jules Michelet) père de la centralisation française.

Source :Les morts mystérieuses de l'Histoire, Docteur Cabanès.

Dans le même genre et avec des implications Historiques.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » jeu. août 23, 2012 1:36 pm

Touraine : Des caresses avant le choc de la grande réforme des urgences

Une bise à Claude Evin, le directeur de l’Agence régionale de santé d’Ile de France, par ailleurs ancien ministre PS des Affaires sociales, comme elle. Une franche poignée de main au Pr. Pierre Carli, le chef du Samu de Paris et au Dr Patrick Pelloux, l’urgentiste médiatique que l’on ne présente plus… Marisol Touraine, la ministre de la Santé et des Affaires sociales est venue hier après-midi, faire une visite au Samu de Paris, sis à l’hôpital Necker. Centré sur le centre de réception et de régulation des appels (CRRA) flambant neuf, ce déplacement fut l’occasion pour la ministre de dresser le bilan de la canicule, qualifié de “satisfaisant”.

“Nous venons de traverser le plus fort épisode de chaleur depuis la canicule de 2003. Il fut de courte durée, mais très intense et je remercie tous les médecins hospitaliers et libéraux, tous les personnels des maisons de retraite, les agents dont certains retraités qui se sont mobilisés pour que le plan soit rapidement mis en œuvre, avec une grande réactivité”, s’est-elle félicitée après avoir serré la main des régulateurs installés derrière leurs écrans. Un bémol toutefois : le danger de cette canicule, bien anticipé pour les personnes âgées et les bébés grâce aux messages de prévention, n’aurait pas été suffisamment mesuré par certaines entreprises, qui ont laissé des travailleurs du bâtiment courir un danger, “alors que cela n’était pas nécessairement adapté”. Un travail de sensibilisation est envisagé, en coordination avec les médecins du travail, à la faveur de l’évaluation finale de la canicule.

Dans l’attente d’un bilan consolidé, et des chiffres nationaux, le Samu de Paris produit un bilan en effet satisfaisant puisqu’on n’y a pas enregistré d’accroissement notable du nombre d’admissions, alors que les appels téléphoniques au 15 ont connu par rapport à la même période l’an passé, une augmentation de 150 %. La ministre a toutefois regretté que la pratique du certificat de décès électronique dans les hôpitaux, ne soit pas encore généralisée alors que le principe en avait été décidé au décours de la canicule de 2003.

Ce bilan "satisfaisant" signifie-t-il que tout va bien dans le monde des urgences et que les services ronronnent dans un fonctionnement optimal ? “A l’évidence, non”, a clairement indiqué la ministre. Dans l’état actuel des choses, a-t-elle également souligné, alors qu’on voit des patients sur des brancards attendre d’être pris en charge dans les couloirs, que les temps d’attente aux urgences de certains CHU sont exorbitants - et bien plus raisonnables dans d’autres - le gouvernement serait bien en peine d’honorer la promesse du candidat Hollande, de mettre chaque Français à moins de 30 minutes d’un service d’urgence. De plus, “les gestionnaires des maisons de retraite se plaignent souvent de ne pas avoir de contacts suffisants avec les médecins (…) Les urgences doivent être mieux connectées avec le reste du système de santé” a-t-elle insisté. Comment faire ?

“Je ne veux pas opposer la ville et l’hôpital, l’ambulatoire et les urgences hospitalières. Il faut une meilleure relation entre eux. Cela s’organise, sur l’échelle d’un territoire, dans un cadre de parcours de soins, en s’inspirant des travaux du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie” a confié Marisol Touraine. La ministre veut notamment s’assurer de la bonne prise en charge des patients et notamment des personnes âgées lorsqu’ils sortent des urgences (entre 15 et 20 % des patients vus aux urgences sont hospitalisés).

“Il faut réorganiser, afin de mieux prendre en compte les demandes de soins et les demandes sociales des Français. Cela concerne l’hospitalisation publique, et tout le système de santé. Nous devons décider de l’évolution de notre système pour mieux travailler avec la ville, avec la médecine de proximité dans les territoires”. Jugeant que “c’est le moment clef pour le faire, sous la menace d’une prochaine crise sanitaire” la ministre va installer, “dans les prochaines semaines” un groupe de travail réunissant tous les acteurs de l’urgence, chargé de faire des propositions de réorganisation d’ensemble du système. “C’est un défi”, a-t-elle ajouté.

Faut-il redouter le retour de la PDS obligatoire, comme le prônent certains ? Un peu trop tôt pour le savoir, le candidat Hollande étant resté muet sur le sujet. Mais de grandes manœuvres sont bel et bien annoncées. Pour l’épauler dans ce grand chantier, la ministre aura un allié très participatif, en la personne de Patrick Pelloux, dont la fibre de gauche n’est plus à démontrer. Tout comme sa critique itérative de la PDS en médecine libérale (ce qui lui a valu quelques ennuis du côté de l’Ordre des médecins).

“Nous venons de traverser cinq années de glaciation, a commenté le toubib-chroniqueur médias. Maintenant, le nouveau gouvernement nous propose de réfléchir avant d’agir. C’est une démarche intelligente, je dis “banco” ! Je pense que nous n’aurions pas pu affronter aujourd’hui une très grave crise sanitaire sans casse. Il faut moins de fermeture de lits à l’hôpital, surtout aux urgences. On pourra trouver les financements nécessaires dans l’enveloppe que le gouvernement compte prélever pour les hôpitaux, sur les 10 milliards restant du grand emprunt. Cette méthode de travail me va”, a-t-il commenté.

Face à cette offensive hospitalo centriste, on attend maintenant avec impatience, la voix de la médecine de proximité.

source egora
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » ven. août 31, 2012 4:02 pm

Une seringue à laser, sans aiguille, pourrait entrer sur le marché en 2013. Un prototype a en effet été présenté en juillet à l'université de Coimbra au Portugal, où le projet est né en 2008 à l'initiative de trois chercheurs* du département de chimie, apprend-on à la lecture du bulletin électronique de l'Agence pour la diffusion de l'information technologique (ADIT - n°55 du29/08/2012). La société Laserleap, créée en septembre 2011, travaille actuellement au développement du produit pour lequel une demande de brevet international a été déposée. Le principe consiste à appliquer le médicament sur la peau sous forme de gel ou de crème et à le faire pénétrer via une onde de pression grâce à une lumière laser de faible intensité.

L'entrée de cette technologie sur le marché en 2013 arrive à point nommé avec la date de transposition dans le droit national des États membres de l'Union européenne de la directive visant à harmoniser les procédures de prévention des personnels soignants contre les blessures par objets tranchants (lire notre brève du 28/06/2012, et nos sujets du 12/03/2010 et du 12/05/2010).

En dehors du dispositif médical lui-même, les entreprises travaillent aussi au développement de la culture sécurité, à l'instar de Becton Dickinson, qui vient de lancer un nouveau site Internet (consulter la version française) à l'échelle européenne visant à aider à la transposition de cette loi.

source hospimedia
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » dim. sept. 02, 2012 11:25 am

La consommation de pamplemousse "au cours d'un traitement médicamenteux" est fortement déconseillée par la revue médicale française indépendante Prescrire en raison d'interactions possibles avec des "dizaines de médicaments". Le pamplemousse est connu depuis des années pour agir sur le métabolisme de "nombreux médicaments" avec des effets indésirables graves parfois observés, souligne cette revue dans son numéro de septembre.

Des dizaines de médicaments sont concernés par ces possibles interactions avec l'agrume. Parmi ceux-ci : les statines contre le cholestérol, les benzodiazépines (tranquillisants), les immunodépresseurs (inhibiteur du système immunitaire) ou encore les inhibiteurs calciques, substances utilisées pour traiter des troubles cardiaques. "La gravité des quelques observations publiées est à elle seule une bonne raison de ne pas consommer du pamplemousse, notamment du jus de pamplemousse, au cours d'un traitement médicamenteux", juge la revue dans un communiqué.

Nombreux effets indésirables

On ignore les mécanismes précis expliquant ces interactions. De nombreuses substances présentes dans le pamplemousse ont été mises en cause. D'après certaines "hypothèses", le pamplemousse provoquerait l'inhibition d'enzymes qui habituellement métabolisent les médicaments, conduisant à des risques de surdosage. Dans d'autres cas, plus rares, on observe au contraire une diminution de la concentration de substances médicamenteuses dans le sang, ce qui nuit à l'efficacité du produit. Les effets indésirables observés peuvent être graves : destruction musculaire (rhabdomyolyse), insuffisance rénale aiguë, tremblements invalidants, chocs hémorragiques, avec "parfois une évolution mortelle", selon la revue.

Alors que le rôle potentiellement perturbateur du pamplemousse est connu depuis des années, des travaux plus récents indiquent que d'autres jus, notamment le jus d'orange, pourraient également exposer à des effets indésirables de médicaments, selon cette revue connue pour donner des évaluations indépendantes sur les nouveaux médicaments. Les interactions avec les aliments, lorsqu'elles existent, sont toutefois clairement indiquées dans les notices des médicaments en question. Celles-ci mentionnent les aliments à éviter et la nature du risque encouru. En outre, il appartient au médecin et au pharmacien de mettre en garde le patient contre d'éventuelles interactions alimentaires.

source afp
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » jeu. sept. 06, 2012 6:54 pm

Dans un récent rapport, les membres du groupe « Terra Nova » se penchant sur l’organisation des soins de ville, ont invité à en finir avec la figure tutélaire du médecin traitant. Il est peu dire que cette proposition n’a pas fait l’unanimité et partout il apparaît que cette notion de praticien référent a de beaux jours devant elle. Au sein de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) on est même prêt à parier qu’elle aura encore un sens… en 2030 ! A cette date, Philippe Tisserand, président de la FNI espère que les « infirmières référentes » auront dûment trouvé leur place (y compris dans la loi) aux côtés des médecins traitants.
130 000 infirmiers harmonieusement répartis sur tout le territoire en 2030

Quel sera le rôle de ces infirmières ? L’organisation de la continuité des soins, la « gestion de leur complexité » et en un mot leur coordination répond dans un livre Blanc baptisé « Horizon 2030, vision pour les soins infirmiers ambulatoires », le premier syndicat chez les infirmiers libéraux. Pourquoi les infirmières seraient-elles alors les plus à même d’exercer ce rôle ? Parce qu’en 2030, elles seront prophétise Philippe Tisserand « les derniers professionnels de santé à se rendre au domicile des patients ». Quand la démographie médicale est chancelante et leur répartition territoriale plutôt insatisfaisante, les infirmières jouissent d’une situation bien plus envieuse. Quatre-vingt mille aujourd’hui, elles seront entre 120 000 à 130 000 dans vingt ans et seront présentes de manière homogène dans toute la France. Voilà qui devrait encourager les décideurs publics à leur donner plus de poids dans l’organisation des soins de proximité et à leur confier de nouvelles compétences, notamment dans le suivi des maladies chroniques. Au-delà de cette vision d’ensemble, ce livre blanc est assorti de propositions très concrètes : autoriser les infirmières à réaliser la deuxième injection du vaccin de la rougeole, développer la consultation infirmière ou encore faciliter le recours à l’infirmière dans le cadre de la permanence de soins.

source jim
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » ven. sept. 07, 2012 2:41 pm

Revenus des MG 2011 : un bond de 7% !

+ 6,7 % en 2011 ! L’impact de la revalorisation du C à 23 euros, intervenue le 1er janvier 2011, s’est enfin ressenti et clairement sur les revenus déclarés des médecins généralistes cette année-là. Selon le bilan de l’UNASA, l’association qui chapeaute les AGA (association de gestion agréée), l’effet de cet euro sur le C a été massif. Elle a représenté en effet (et en moyenne), 5 448 euros de revenus supplémentaires pour un médecin de famille. Ces derniers ont gagné en 2011 près de 79 000 euros en moyenne, l’échelle des revenus s’étirant entre 33 000 euros (25 % de la profession) et 122 000 euros (25 % des généralistes les plus aisés).

Au-delà du symbole - par cette revalorisation le prix de l’acte du spécialiste en médecine générale a rattrapé celui des autres spécialistes - ce coup de pouce a stoppé cinq années de blocage du C. Et donc la lente érosion du pouvoir d’achat des médecins de famille (revenus 2010 en baisse par rapport à 2099, avait pointé l’Insee), associée à une diminution du volume des actes. Il est vrai, un peu compensé par la montée en charge des forfaits (eux-mêmes non revalorisés…).

Promise par Nicolas Sarkozy en mai 2010 - alors qu’une guerre tarifaire larvée se répandait dans l’hexagone, avec son lot de conflit avec les Cpam - cette revalorisation a représenté une facture de 250 millions d’euros par an pour l’assurance maladie. Il n’y a que les dermatologues et les ORL libéraux qui peuvent rivaliser avec les généralistes en matière de progression de revenus : + 6 %.

L’écart se réduit donc, lentement, entre les généralistes et les spécialistes. La hausse est inférieure de 2 % pour les gastro-entérologues, les rhumatologues ou les gynécologues. Presque nulle (+ 0,3 %) pour les psychiatres et négative pour les radiologues (-1,9 %), spécialité dont les tarifs sont régulièrement rabotés. Et qui continuent à être dans le viseur du gouvernement pour le budget de la sécurité sociale 2013. Ces médecins ont eu en moyenne un revenu de 149 000 euros par personne en 2011.

Les radiologues se situent toujours dans le haut du panier, mais ils sont devancés par les anesthésistes (190 000 euros/annuels). Suivent les ophtalmos (135 000 euros) ou les cardiologues libéraux (117 000 euros).

Les généralistes ferment encore le ban, mais ils ne font plus la voiture balais. Ce rôle est en effet dévolu aux pédiatres (69 999 euros), aux psychiatres (65 000 euros) ou au tout dernier du classement, les endocrinologues (48 000 euros).

source les echos

190000 euros par an en moyenne pour les anesthésistes qui se situent en haut de la hiérarchie.
Ça nous fait du 15833 euros par mois. Juste de quoi payer sa bm ou sa porsche, son appart terrasse et sa villa dans le sud.

Quant à payer décemment un IADE qui fait entrer au moins la moitié de ce revenu, là en revanche...

§§§

« Réforme » de l’hôpital : rien de concret avant 2013

François Hollande avait été souvent présenté comme le candidat de l’hôpital public. Beaucoup parmi les hospitaliers ne cachaient d’ailleurs pas leur préférence pour le socialiste dont on espérait qu’il abrogerait au moins en partie la loi Hôpital patient santé territoire (HPST) (qu'ils jugeaient vexatoire) et autre convergence tarifaire jugée de mauvais aloi. Les premiers pas du gouvernement Ayrault semblaient aller dans ce sens. A peine installée avenue de Ségur, Marisol Touraine, nouveau ministre de la Santé, filait au salon hôpital Expo pour dire tout le bien qu’elle pensait du monde hospitalier, du service public et réaffirmer que de convergence tarifaire il n’y aurait plus. En août, petite piqûre de rappel avec un discours prononcé de manière moins formelle à l’intention des services des urgences et l’émergence d’une méthode : celle de l’incontournable commission.

Les ARS sauvées

De fait, si les syndicats aspiraient à des solutions rapides, à des décisions sans attendre, ils vont devoir ronger leur frein et patienter au mois jusqu’au début de l’année prochaine. Car si Marisol Touraine n’est pas avare de mots pour fustiger la politique du gouvernement précédent à l’égard du service public, elle se montre moins prolixe quand il s’agit d’indiquer avec précision les mesures qui seront mises en œuvre. Elle semble encore et toujours s’en remettre à la sagesse d’une commission ad hoc.

Ainsi aujourd’hui, à l’heure de présenter les grandes lignes de son « pacte de confiance » pour l’hôpital, il s’agira principalement d’évoquer la large mission de concertation qui doit être confiée à Edouard Couty, ancien directeur des hôpitaux. Au menu de cette commission : le décloisonnement ville/hôpital et la définition de service public hospitalier, le dialogue social et la gouvernance. Derrière ces trois axes, se profile en filigrane une profonde refonte de la loi Hôpital patient santé territoire (HPST) et son instauration d’un « patron unique » pour les établissements. Cependant, le gouvernement n’a pas l’intention d’abroger totalement la loi et souhaite notamment conserver les Agences régionales de santé (ARS).

Compte épargne temps : le grand absent

Si la commission a pour objectif de présenter ses conclusions d’ici la fin de l’année pour des décisions, éventuellement législatives, adoptées au début de l’année 2013, certains sujets demeureront en suspens, notamment en ce qui concerne l’aspect financier. Si Marisol Touraine a redit aujourd’hui (en particulier dans une interview au Monde son souhait de mettre fin à la convergence tarifaire et d’assouplir la tarification à l’activité) la question des comptes épargne temps demeure l’objet encore de nombreuses interrogations et n’a guère été évoquée par le ministre au grand dam des syndicats.

source JIM
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » jeu. sept. 13, 2012 4:40 pm

La réanimation cardio-pulmonaire (RCP) a été popularisée par des séries américaines comme Urgences ou Grey's anatomy dont chaque épisode comporte au moins une séquence de massage cardiaque externe (MCE). Lorsque cette réanimation se prolonge, il n'est pas rare que les médecins présents soient en désaccord sur l'arrêt du MCE et c'est finalement au sénior, après avoir pris connaissance de la durée de la réanimation, de prononcer l'interrogation fatale : "Heure du décès ?" qui marque la fin du patient et de la séquence.

Ce débat télégénique entre partisans et adversaires de la poursuite de la réanimation au delà d'un certain temps traverse aussi le corps médical puisque l'on ne dispose pas de recommandations récentes sur la durée optimale de la RCP et qu'il n'existe pas d'études randomisées de grande envergure sur ce thème, sans nul doute pour des raisons éthiques.

Plus de 64 000 arrêts cardiaques audités

Pour aider les praticiens à résoudre cette question Zachary Golberger et coll. ont tenté de déterminer si la prolongation de la RCP améliorait ses résultats en termes de récupération d'une circulation spontanée et de sortie de l'hôpital sans accroitre le taux de séquelles neurologiques (1). Il se sont appuyés sur les données d'un registre nord américain qui regroupe des informations sur les arrêts cardiaques survenus entre 2000 et 2008 dans 435 centres hospitaliers des Etats-Unis et du Canada. Pour les besoins de l'étude seul le premier arrêt circulatoire d'un même patient a été retenu et certains cas particuliers n'ont pas été inclus, notamment les arrêts survenant aux urgences, au bloc opératoire, dans les salles de cardiologie interventionelle, ayant duré moins de 2 minutes ou chez des porteurs de défibrillateurs implantables.

Sur les 64 339 patients ainsi retenus 48,5 % ont récupéré une circulation spontanée durant au moins 20 minutes (durée médiane de la RCP de 12 minutes) et 15,4 % ont pu quitter l'hôpital. Pour ces 48,5 % de patients ayant récupéré une circulation spontanée, si la RCP a été efficace avant la 30ème minute dans la majorité des cas (42,5 %) chez 6 % des patients la restauration d'une circulation spontanée n'a été obtenue qu'entre la 30ème et la 60ème minute.

Un taux de survie meilleur dans les hôpitaux qui réaniment le plus longtemps

Pour répondre le plus précisément possible à la question posée Golberger et coll. ont eu l'idée, en apparence paradoxale, de s'intéresser spécialement aux échecs immédiats de la RCP c'est à dire aux sujets n'ayant jamais récupéré de circulation spontanée pour qui la durée médiane de RCP était de 20 minutes. Il a été alors possible de déterminer pour chaque hôpital quelle était la durée médiane de RCP pour ces non survivants et de classer ces hôpitaux en fonction de ce paramètre en 4 quartiles: durée médiane de 16, 19, 22 et 25 minutes.

Il est apparu que, globalement, le taux de survie des arrêts circulatoires était significativement plus élevé dans les hôpitaux ayant des durées médianes de réanimation longues. Ainsi par exemple, après ajustement par divers facteurs connus pour influencer le pronostic d'un arrêt cardiaque hospitalier, le taux de récupération d'une circulation spontanée était de 45,3 % dans les hôpitaux du premier quartile contre 50,7 % dans les centres du dernier quartile (p<0,0001). Il en était de même pour les taux de sortie de l'hôpital (14,5 % contre 16,2 %; p=0,021). Cette amélioration du pronostic dans les hôpitaux où la RCP est le plus prolongée était particulièrement nette pour les arrêts circulatoires en rapport avec une dissociation électro-mécanique ou une asystolie et non significative en cas de fibrillation ou de tachycardie ventriculaire. De plus, ce qui est très important, ces meilleurs résultats, en termes de récupération d'une circulation spontanée et de sortie, dans les hôpitaux où la RCP est la plus longue ne se sont pas accompagnés d'une plus grande fréquence des séquelles neurologiques chez les survivants.

Tout se passerait donc comme si la durée "habituelle" de la RCP dans un hôpital donné était un facteur de meilleur pronostic des arrêts circulatoires.
Des conclusions pratiques à tirer

Cependant, puisqu'il s'agit d'une étude observationnelle, il est bien sûr impossible d'affirmer que les meilleurs taux de survie constatés dans les hôpitaux du quartile supérieur ne sont liés qu'à cette tendance locale à prolonger les RCP. En effet divers facteurs de confusion non pris en compte dans les ajustements réalisés peuvent intervenir. On ne peut notamment écarter l'hypothèse selon laquelle la durée médiane de la RCP est associée à des caractéristiques des hôpitaux qui ont un effet direct sur le taux de succès de la RCP (par exemple, réactivité et qualité des équipes, possibilité d'identifier et de traiter rapidement des causes curables d'arrêt cardiaque ou de mettre en œuvre des thérapeutiques d'exception comme la revascularisation myocardique en extrême urgence, l'assistance circulatoire percutanée ou l'hypothermie).

Quoi qu'il en soit à la suite de ce travail on peut estimer que la prolongation "raisonnable" de la RCP ne conduit pas à un accroissement du nombre de survivants souffrants de séquelles neurologiques graves ce qui justifie l'arrêt de la RCP dans l'esprit de nombreux médecins. De plus, une politique de RCP prolongée semble pouvoir améliorer le pronostic, en particulier en cas d'asystolie ou de dissociation éléctro-mécanique. Bien que cette étude ne permette pas d'identifier précisément les facteurs expliquant directement ces meilleurs résultats, on peut envisager que la prolongation de la RCP donne le temps aux réanimateurs de mettre en œuvre de nouvelles techniques diagnostiques ou thérapeutiques et à ces traitements celui d'agir pleinement.

A la suite de cette publication, les éditorialistes du Lancet appellent les services hospitaliers à auditer leur protocole de RCP (2). Et sans recommander une durée optimale des efforts de réanimation, celle-ci devant être décidée au cas par cas, ils soulignent que la prolongation de quelques minutes de la RCP peut parfois sauver une vie sans obérer les ressources de l'hôpital.


Dr Céline Dupin (JIM)

1) Golberger Z et coll. Duration of resuscitation efforts and survival after in-hospital cardiac arrest: an observational study. lancet 2012; publication avancée en ligne le 5 septembre 2012 ( doi:10.1016/S0140-6736[12]60862-9).

2) Nolan JP et coll.: Duration of in-hospital resuscitation: when to call time ? . lancet 2012; publication avancée en ligne le 5 septembre 2012 ( doi:10.1016/S0140-6736[12]61182-9).

§§§

Le CHU de Caen est-il réellement au bord du gouffre ?

Ce n’est pas la première fois que le CHU de Caen défraie la chronique. Ces dernières années, cet établissement hospitalier qui emploie près de 6 000 personnes, a été à plusieurs reprises dans la tourmente. Les dépenses somptuaires de son ancien directeur (qui avait consacré quelque 836 997 euros à la réhabilitation de son logement de fonction) et les dérives des opérations de désamiantage (dont la facture pourrait atteindre près de 40 millions d’euros contre moins d’une vingtaine prévus initialement) avaient déjà été largement commentées dans la presse régionale et nationale. Le gouvernement avait d’ailleurs été appelé à plusieurs reprises au chevet de cet hôpital dont le déficit s’élevait à 37,2 millions d’euros en 2009. Les pouvoirs publics l’avaient ainsi placé sous sa tutelle en 2009 tandis que sa totale reconstruction dans les dix ans à venir avait été annoncée en 2010.

Plus de découvert à partir du 12 octobre

Ces différentes interventions n’ont cependant pas permis de pallier l’ensemble des difficultés de l’établissement, d’autant que le projet de reconstruction paraît encore aujourd’hui au point mort. Les problèmes budgétaires du CHU persistent en effet. En mai dernier, les Echos évoquaient ainsi un risque de cessation de paiement, tandis que cette semaine, le directeur du CHU, Angel Piquemal, révélait dans une lettre adressée à l’ensemble des salariés avoir été « contraint de suspendre le versement des cotisations patronales et de décaler le paiement des fournisseurs ». Plus précisément, ce sont les sommes dues aux grandes entreprises qui devraient demeurer impayées dans les semaines à venir. Cependant, Angel Piquemal a tenu à le réaffirmer aux syndicats : « les salaires sont et seront » versés.

Cette situation s’explique par le refus des banques de prolonger leurs autorisations de découvert, d’un montant de 85 millions d’euros, au-delà des 3 et 12 octobre prochain. Or, cette « ligne de trésorerie » est aujourd’hui le seul moyen pour le CHU d’assurer ses dépenses. D’une manière générale, l’établissement connaît des difficultés d’emprunt depuis désormais plus d’un an.

Un cas pas si unique ?

Face à ce qui ressemblait fort à un « désastre annoncé » non sans évoquer les situations observées dans les pays les plus fortement touchés par la crise économique, telle la Grèce, la CGT n’a pas tardé à monter au créneau. « Ces mesures sont inédites en France pour un CHU », a-t-elle clamé. Inédites, pas si sûr. La Fédération hospitalière de France (FHF) a en effet tenu à affirmer hier que la situation de l’établissement caennais n’était pas un « phénomène exceptionnel ». Si cette première déclaration ne manque pas d’être glaçante, les précisions d’Yves Gaubert, responsable du pôle financer de la FFH sur RTL sont plus rassurantes : « Ce sont des problèmes très conjoncturels qui se règlent au bout de quelques jours de manière générale ». Il a même admis que la décision de décaler certains paiements se faisait de « manière plus discrète depuis des années ». Enfin, il a assuré que « les contraintes budgétaires qui ont été fortes ces dernières années n’ont jamais affecté la qualité des soins ».

Un déficit divisé par quatre en trois ans

Par ailleurs, en dépit des apparences, la situation du CHU de Caen n’est pas aussi catastrophique qu’elle l’a été ces dernières années. Certes, comme le résume sobrement Angel Piquemal, « le CHU de Caen a systématiquement dépensé davantage que les recettes qu’il a perçues ». Cependant, le nouveau patron est parvenu en deux ans à redresser significativement la situation : le déficit est en effet passé de 37,2 millions en 2009 à 19,7 millions en 2010 et enfin à 9,2 millions l’année dernière et ce au prix d’une réduction de personnel assez importante (suppression de 437 postes en deux ans). Néanmoins, ces améliorations n’empêchent pas la dette de l’établissement de demeurer la plus élevée de métropole (119 millions d’euros), en partie lié au coût du désamiantage.

Tout va très bien (madame la Marquise)

Enfin, la CGT qui interroge dans son communiqué d’hier : « L'Etat, le président et son gouvernement se trouvent face un choix de société : veulent- ils encore des hôpitaux publics ? » peut se rassurer. « En aucune façon le gouvernement ne pourrait accepter qu’un établissement public de santé se trouve en cessation de paiement » a ainsi assuré Jean-Luc Nevache, directeur du cabinet de Marisol Touraine, tandis que le député Philippe Duron (PS) a renchéri : « Le CHU pourra continuer normalement son activité dans les semaines et les mois qui viennent ». Les solutions qui seront adoptées (un crédit spécifique du ministère de la Santé ?) devraient être présentées au tout début octobre. Cependant, au-delà des réponses ponctuelles apportées au CHU de Caen, cette affaire confirme l’urgence pour le gouvernement de se pencher sur les difficultés d’emprunt des établissements de santé français. Il s’agit d’un phénomène sur lequel la FHF l’a déjà alerté à plusieurs reprises ces dernières semaines et qui est en partie liée à la faillite de la banque d’investissement Dexia.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » jeu. sept. 20, 2012 3:53 pm

Des ingénieurs sud-coréens sont parvenus à réaliser des injections hypodermiques sans recourir à une aiguille, lui substituant un rayon laser. L’avantage : absence de douleur, quantification ultra-précise de la quantité de substance active injectée, détermination très rigoureuse de la profondeur de l’injection.

Jack Yoh, responsable du développement de cette innovation, est professeur de mécanique et d’ingénierie aérospatiale à Séoul (Corée du sud) ; le laser utilisé n’est pas inconnu en médecine puisqu’il s’agit d’un laser Er:Yag, largement utilisé par les dermatologues. Ce que ces chercheurs ont réussi à obtenir, c’est un jet aussi fin qu’un cheveu, doté d’une puissance suffisante pour pénétrer la peau sur la profondeur programmée, soit 500 microns environ, et sans provoquer la moindre éclaboussure, même microscopique. L’image illustrant leur publication montre ce jet progressant dans l’air à la vitesse de 30 mètres par seconde.

Cette innovation fait actuellement l’objet d’un programme de développement industriel visant à mettre à la disposition des soignants un micro-injecteur sans aiguille.

Source : Er:YAG laser pulse for small-dose splashback-free microjet transdermal drug delivery.Optics Letters, 2012 ; 37 : 3894-3896 http://www.opticsinfobase.org/ol/abstra ... 37-18-3894

§§§

Le stock de RTT accumulé depuis dix ans par les médecins hospitaliers (près de 2,1 millions de jours depuis 2002) représente une somme énorme.

Malgré la rigueur et la perte de notre triple A, le gouvernement s’apprête pourtant à la payer quasiment rubis sur l’ongle. Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, a lui-même annoncé hier sur Europe 1 qu’il s’apprêtait à recevoir ce soir les délégations des fédérations hospitalières au ministère pour leur proposer un accord global permettant de trouver une solution à ce problème.

Faute de quoi, si les praticiens s’étaient décidés massivement à prendre leurs RTT cette année, dernière année d’application de la convention décennale de 2002, un certain nombre d’établissements publics auraient pu se trouver confrontés à un problème énorme d’effectifs.

"Les RTT, une inconséquence majeure des socialistes" en a profité pour lancer Xavier Bertrand sur les ondes…. Les propositions du gouvernement se résument à un accord extrêmement généreux, souligne Le Parisien en référence à la période de disette budgétaire. A savoir : obligation de prendre 20 jours de RTT sous forme de congé (sur une moyenne de 60 RTT par praticien, certains d’entre eux ayant accumulé jusqu’à 200 jours) au moment choisi par le praticien (qui peut être juste avant le départ en retraite).

Puis répartition des jours restants entre jours à payer - pas plus de 80 sur une période de quatre ans - et jours à placer en futurs points de retraite. A raison de 300 euros la journée, calcule le quotidien, voilà un "cadeau" de 24 000 euros par praticien hospitalier… Et une enveloppe de 500 millions d’euros, éructe la Csmf, qui refuse que "les médecins libéraux paient pour l’hôpital".

Mais certaines centrales syndicales considèrent qu'il s'agit d'un marché de dupes et que par exemple, on voudrait leur faire payer les points de retraite à un prix exorbitant. Leur signature ne semble pas du tout acquise. Il n'empêche, la Csmf compare "les conditions infernales imposées aux praticiens libéraux dès qu’il s’agit de mettre en application les mesures conventionnelles portant sur leurs honoraires au motif que les caisses sont vides" et ces 500 millions, si facilement mis sur la table.

L’Objectif national d’évolution des dépenses d’assurance maladie (Ondam) pour l’hôpital en 2012 (2,5 %) est supérieur de 0,5 points celui de la ville (2,1 %), soit 550 millions d’euros, rappelle la Csmf. La centrale s’indigne de cet état de fait et exige l’équité budgétaire. "Les médecins libéraux qui travaillent jusqu’à 70 heures par semaine n’ont pas à financer les RTT de leurs confrères hospitaliers aux 35 heures" s’indigne-t-elle dans un communiqué.

§§§

Le gouvernement doit trouver "une solution rapide" au délicat dossier des RTT accumulées en 2002 par les médecins hospitaliers, a estimé mercredi l'intersyndicale Avenir hospitalier, rappelant que ces jours doivent être pris en congés d'ici à fin 2012. 2,1 millions de RTT ont ainsi été accumulées. La ministre de la Santé Marisol Touraine est consciente du problème et souhaite trouver une solution.

"Pour l'instant, les médecins hospitaliers sont très inquiets, une solution rapide doit être trouvée pour les rassurer et les installer dans la confiance", écrit l'intersyndicale dans un communiqué. "En effet, tant que la date butoir de 10 ans n'est pas abrogée, les jours épargnés en 2002 doivent être pris en congés d'ici fin 2012. Il reste donc trois mois pour trouver une solution décente et honorable", ajoute-t-elle.

La loi sur les 35 heures à l'hôpital prévoyait que les jours de RTT non pris par les médecins et transférés sur un CET (compte épargne temps) en 2002 devaient être pris au plus tard en 2012, ceux de 2003 en 2013, etc. "La prise de ces jours en congés non programmés faute d'une solution dans des effectifs déjà tendus risque d'aggraver les tensions au sein des établissements", redoute Avenir hospitalier.

Un protocole d'accord avait été signé le 23 janvier sous le précédent gouvernement avec sept syndicats d'hospitaliers et d'internes sur cette question des 2,1 millions de RTT accumulées. Les médecins avaient obtenu trois options, selon ce protocole qui supprimait de fait toute date butoir : les congés, la monétisation (se faire payer les RTT) ou le transfert sur un CET en vue d'une cessation progressive d'activité et de points de retraite complémentaire. Mais le décret permettant la mise en place du dispositif n'a jamais été publié.

"Je sais que le temps presse pour que les médecins ne perdent pas les droits accumulés dans leur compte épargne temps", avait déclaré Mme Touraine dans son récent discours sur le Pacte de confiance pour l'hôpital.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » lun. sept. 24, 2012 6:24 pm

Mortalité postopératoire : beaucoup plus élevée qu’on ne le pense

Si la mortalité après chirurgie cardiaque est l’objet d’innombrables publications (elle est évaluée à moins de 2 % en moyenne), aussi étrange que cela puisse paraître, on dispose de peu de données sur la mortalité après chirurgie non cardiaque. Quelques rares travaux nationaux ont donné des chiffres de 1,3 % à 2 %, mais il ne s’agissait en règle générale ni d’études exhaustives, ni d’évaluations prospectives.

EuSOS (pour European Surgical Outcomes Study) est une étude internationale prospective qui permet d’en savoir plus sur la réalité du terrain en Europe. Ce travail conduit sous l’égide des Sociétés européennes de réanimation et d’anesthésie a consisté à collecter des données concernant tous les patients de plus de 16 ans opérés durant une semaine (entre le 4 et le 11 avril 2011) dans 498 centres répartis dans 28 pays européens. Etaient exclus de l’étude les sujets devant bénéficier d’une intervention cardiaque, neurochirurgicale ou obstétricale, d’une chirurgie ambulatoire ou d’un acte de radiologie interventionnelle, ces divers gestes étant généralement conduits dans des circuits spécialisés différents de ceux de la chirurgie générale.

Sur les 46 543 dossiers utilisables, la mortalité hospitalière, la durée de l’hospitalisation et le taux d’admission en réanimation ont été principalement colligés.

2 % de morts en Suisse, 17,9 % en Pologne !

Le premier enseignement de ce travail unique en son genre est que la mortalité hospitalière est plus élevée que ce que l’on estimait jusqu’ici puisqu’elle s’est établie à 4 % en moyenne. Sans vouloir noircir le tableau, il faut peut-être souligner ici le fait que ces résultats ne reflètent pas toute la réalité puisque les 498 centres ayant participé à l’étude étaient tous volontaires et souvent des CHU et que l’on peut supposer que dans des hôpitaux plus petits, la mortalité puisse être plus élevée encore.
Sans surprise, cette mortalité brute était globalement corrélée à la lourdeur de l’intervention, à l’urgence de l’acte opératoire (multipliée par 3,2 pour la chirurgie en extrême urgence), à la spécialité (par exemple plus de deux fois plus élevée pour les interventions vasculaires que pour la chirurgie du sein), à la présence de co-morbidités (notons un risque multiplié par près de 4 en cas de cirrhose) ou au score ASA (échelle de gravité de l’American Society of Anesthesiologist).

Nettement plus dérangeante est la constatation de la très grande disparité de la mortalité hospitalière postopératoire en Europe. Ainsi, la mortalité hospitalière brute qui est de 1,2 % en Islande culmine à 21,5 % en Lettonie ! La France se situe dans la moyenne de ce « palmarès » avec une mortalité brute de 3,2 %, un peu supérieure à celle de l’Allemagne (2,5 %) et légèrement inférieure à celle du Royaume-Uni (3,6 %). Schématiquement, les pays riches d’Europe occidentale ont les taux de mortalité les plus bas tandis que les chiffres les plus élevés s’observent en Europe centrale et de l’Est (11,2 % en Slovaquie, 17,9 % en Pologne…) avec toutefois une exception pour la République Tchèque (2,3 %). Pour certains pays, ces différences intra-européennes sont cependant un peu atténuées lorsque les résultats sont ajustés par les facteurs connus pour influencer la mortalité postopératoire.

La qualité du système de soins et les moyens qui lui sont consacrés semblent donc grossièrement des facteurs tout aussi déterminants de la mortalité hospitalière que les éléments dépendant de la pathologie concernée ou du patient lui-même.

Des lits de réanimation insuffisants

A côté de ces différences criantes de mortalité, EuSOS met en lumière des utilisations très variables de la réanimation postopératoire en Europe. Ainsi, en Allemagne, 11,6 % des patients sont admis en réanimation après l’intervention contre 2 % en Pologne et 5,8 % en France. Ces variations s’expliquent en partie par les définitions différentes selon les Etats de ce qu’est un service de réanimation et de l’existence de salle de réveil qui font office de services de soins intensifs dans certains pays. Malgré ces réserves il faut constater avec Rupert Pearse et coll., qui signent cette étude, que l’utilisation des services de réanimation est loin d’être optimale en postopératoire puisque parmi des patients qui sont décédés, 73 % n’ont à aucun moment de leur hospitalisation séjourné en réanimation.
Améliorer cette situation préoccupante impose des efforts importants dans plusieurs directions, efforts rendus d’autant plus difficiles que nombre des pays européens sont frappés par la crise.

Pour la plupart des anciens pays du bloc soviétique, des investissements massifs dans la modernisation et la qualité des systèmes de soins sont sans doute prioritaires.

Pour les Etats d’Europe occidentale, un plus grand nombre de lits de réanimation et une meilleure utilisation des services existants semblent des pistes à suivre. En prenant peut-être exemple sur la chirurgie cardiaque au décours de laquelle, malgré la lourdeur du geste opératoire, la mortalité est relativement limitée en partie grâce à un séjour en réanimation programmé pour la quasi-totalité des patients.


Dr Anastasia Roublev (JIM)

Pearse R et coll.: Mortality after surgery in Europe : a 7 day cohort study. Lancet 2012; 380: 1059-65.

http://www.thelancet.com/journals/lance ... 9/fulltext
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » mar. sept. 25, 2012 3:06 pm

Un infirmier libéral, se décrivant noyé par la paperasse, "installé dans l'escroquerie" selon le procureur, a comparu, hier, devant le tribunal correctionnel de Quimper pour avoir escroqué 370 000 € aux organismes sociaux.

Dé-bor-dé, cet infirmier libéral. Au point de se laisser envahir par des tonnes de prescriptions en retard, qu'il remplissait "à la louche", mais toujours en sa faveur. Face à lui, le président du tribunal de Quimper, Bernard Mollié, "fatigué" de ses explications. Il faut dire que les sommes indûment perçues par ce professionnel de santé se sont montées à 370 000€.

Du printemps 2008 à la mi-décembre2010, le prévenu, âgé de 38 ans, a abusé six organismes sociaux, CPAM et MSA en tête. Falsification de dates, de nature et de durée de soins sur un nombre incalculable d'ordonnances, majoration des déplacements de nuit, des frais kilométriques, établissement des demandes d'entente préalable... Il a fallu 900 heures aux agents de la CPAM pour déceler l'ensemble de ses faux en écriture jusqu'ici passés inaperçus dans le flot des feuilles de soins électroniques.

Cet infirmier, installé en libéral à Quimper depuis 2002, ignorait, à l'écouter, qu'il lui était interdit de modifier une ordonnance. Il produisait, en outre, des photocopies, et pas les originaux, rendant la supercherie plus difficile à déceler. MePaublan, avocate de la CPAMet de la MSA, rappelle que le corps du texte du médecin a parfois été intégralement réécrit par ses soins. "Vous étiez le roi du correcteur blanc", ironise le magistrat. "J'étais seul à faire mes démarches administratives. Pour moi, ça n'était pas grave de modifier les ordonnances, étant donné que les soins étaient à faire", lui objecte le prévenu.

Il faudra la condamnation d'un autre infirmier libéralquimpérois, en avril dernier, pour qu'il se rende compte qu'il faisait "beaucoup d'erreurs, jamais volontaires en fait". Le président égrène ses acquisitions de maisons ou d'appartements, en 2003, 2004, 2006, 2007, 2008 et 2010. "Ce n'est pas la cupidité qui vous a animé, Monsieur?", questionne-t-il. Le prévenu, inamovible: "Je pense en tout cas que je suis un très bon infirmier".

Le procureur, un peu estomaqué, requiert trois ans de prison, dont deux avec sursis, 30 000 € d'amende et une interdiction définitive d'exercer. Délibéré dans un mois.

source le telegramme.fr

(Mais que fait l'ONI? non je déconne...)
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » ven. oct. 05, 2012 7:25 pm

Le venin du mamba noir, un redoutable serpent africain, contient des substances antidouleur capables de rivaliser avec la morphine, mais avec beaucoup moins d'effets secondaires, indiquent des chercheurs français dans une étude publiée mercredi 3 octobre dans la revue britannique Nature.

Depuis la fin des années 1990, les scientifiques ont mis en évidence l'existence d'une famille de protéines, les ASICs, impliquées dans la sensation de la douleur, essentiellement présentes dans la membrane des neurones. Le rôle des ASICs et surtout les substances capables de bloquer leur action constituent donc des pistes privilégiées pour trouver de nouveaux traitements antidouleur.

Dans leur quête d'antalgiques de nouvelle génération, Sylvie Diochot et Anne Baron, de l'Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (CNRS, université de Nice-Sophia Antipolis), ont étudié le venin du mamba noir (Dendroaspis polylepis polylepis). Le venin de ce serpent, l'un des plus grands d'Afrique, n'est pas fulgurant chez l'homme mais presque toujours mortel si la morsure n'est pas traitée.

MOINS D'EFFETS INDÉSIRABLES QUE LES OPIACÉS

Les chercheurs français ont analysé les composants de ce venin et ont isolé deux peptides, des protéines courtes, qui sont capables de supprimer la sensation de douleur en inhibant certains ASICs. "Ces peptides, que nous baptisons 'mambalgines', ne sont pas toxiques chez les souris mais démontrent un puissant effet analgésique", à la fois au niveau local et sur le système nerveux central, "qui peut être aussi fort que celui de la morphine", expliquent-ils dans leur étude.

Selon l'étude, ces mambalgines présentent beaucoup moins d'effets indésirables que les opiacés : aucun signe de dépression respiratoire n'a été constaté chez les souris testées, avec un phénomène d'accoutumance bien inférieur à celui de la morphine. "Il est essentiel de mieux comprendre les mécanismes de la douleur pour développer de nouveaux analgésiques. Les peptides découverts chez le mamba noir ont le potentiel pour remplir ces deux objectifs", estiment Sylvie Diochot et Anne Baron.

source afp
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » ven. oct. 12, 2012 6:57 pm

Un médecin régulateur du SAMU de Poitiers vient d’être mis en examen suite à la mort par crise cardiaque d’un patient âgé de 32 ans le 28 juin 2006.

Depuis six ans, Hinda Guemache, la compagne d’Emmanuel Granier, décédé le 28 juin 2006 se bat pour faire reconnaître l’erreur qu’elle considère fatale d’une femme médecin régulateur du SAMU. Cette dernière vient d’être mise en examen.

Les faits se sont déroulés le 28 juin 2006. Emmanuel Granier est réveillé en pleine nuit. Il souffre de douleurs à la poitrine et au bras gauche. Il est 4 h 32 quand il appelle le SAMU. La conversation avec le médecin régulateur se passe mal. Le courant ne passe pas mieux quand sa compagne prend le relais vingt minutes plus tard et le ton monte. “J'ai eu l'impression qu'elle m'en voulait personnellement. Son ton était totalement déplacé, elle était méprisante”, assure Hinda Guemache.

Le médecin finit par envoyer une ambulance libérale - “à vos frais”, aurait insisté selon Hinda Guemache, le médecin régulateur - pour transporter le trentenaire vers les urgences. Quand l'ambulancier vient chercher son patient, celui-ci semble plus calme. Il est dehors et fume une cigarette. Vers 5 h 30, l'ambulance part vers les urgences du CHU, le bilan du patient est bon. A peine dix minutes plus tard, l'ambulancier contacte la régulation du SAMU. Le patient convulse. Il n'a plus de pouls, il ventile par intermittence. Une équipe du Smur rejoint l'ambulance, mais le patient succombe à un malaise cardiaque.

La compagne de la victime accuse. “Pour moi, cette femme médecin qui assurait la permanence du SAMU n'a pas fait ce qu'il fallait. Elle pouvait l'entendre hurler et pleurer au téléphone. Il avait tous les symptômes de la crise cardiaque. Elle n'a pas posé les bonnes questions, elle nous faisait la morale. Il aurait pu être sauvé. On a appelé trois fois le SAMU. Ça a duré trois-quarts d'heure”.

Ni le médecin mis en cause ni le CHU n’ont souhaité s’exprimer à ce stade de la procédure.

§§§

Les anesthésistes rêvent leurs secteurs d’exercice idéaux

A la veille de l’avant dernière réunion conventionnelle sur le sujet de la limitation des dépassements d’honoraires, les anesthésistes de l’AAL, membres du BLOC (syndicat réunissant les praticiens à plateau technique lourd), font des propositions.

Ils imaginent trois cas de figure, destinés à rendre la profession en libéral plus attractive vis-à-vis des jeunes, afin de remédier à la désertification de la profession, constituée de praticiens d’une moyenne d’âge de 55 ans, dont 53 % partiront à la retraite d’ici dix ans.

Secteur 1 : majorations de 25 à 100 % d’une série d’actes ou de forfaits, sous conditions (praticien présent en permanence, travaillant au maximum sur deux salles, avec un infirmier anesthésiste dans l’autre salle),

Contrat d’accès aux soins : il serait ouvert à tous les anesthésistes, quel que soit leur secteur d’origine. Ils s’engageraient à travailler au maximum sur deux salles en même temps, avec un infirmier anesthésiste dans l’une des deux salles. Engagement de pratiquer au moins 30 % de l’ensemble de leurs actes en secteur 1, avec les charges sociales afférentes (prises en charge aux 2/3 par l’assurance maladie). Possibilité pour les 70 % restant de prendre des dépassements pouvant aller jusqu’à 50 %. Application des charges du secteur 2 sur ces actes (sans aucune prise en charge). Enfin, augmentation de 100 % du forfait pour les actes d’urgence, quelque soit le moment de la réalisation de l’acte.
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » sam. oct. 13, 2012 2:20 pm

Un an ferme et interdiction d’exercer pour une infirmière fraudeuse

Une infirmière de 40 ans a été condamnée mercredi à un an de prison ferme et deux années supplémentaires avec sursis pour avoir détourné 650 000 euros aux dépens de la caisse d'assurance maladie grâce à un système de surfacturation.

Le tribunal correctionnel de Lyon a également infligé une interdiction définitive d'exercer à l'infirmière, qui devra rembourser 729 000 euros correspondant aux sommes illégalement perçues et aux cotisations sociales liées.

"C'est une excellente décision, elle est exemplaire, c'est un signal fort envoyé aux professionnels de santé qui fraudent", a déclaré Me Nathalie Simonitto, qui défendait la caisse d'assurance maladie. "Les professionnels de santé indélicats vont maintenant comprendre qu'ils risquent la prison ferme."

Leila Yahiaoui, 40 ans, était poursuivie pour avoir, entre 2008 et 2012, facturé des actes fictifs, au point de totaliser sur certaines périodes des journées de 82 heures de travail. Elle facturait trois ou quatre fois le même acte, ou encore huit trajets par jour pour des patients pensionnaires de la même maison de retraite.

L'infirmière gagnait grâce à cette organisation 20.000 euros par mois pour une activité officiellement déclarée à mi-temps.Elle avait pu faire l'acquisition d'un appartement à la montagne, d'un autre dans la région de Montpellier et, avec son mari, d'une maison et de trois voitures. Le total de leur patrimoine a été évalué à 1 million d'euros.

A la barre, l'infirmière n'a reconnu qu'une partie des faits, assurant que certains actes avaient été effectués."Je ne comptais pas mes heures, tout cela n'a jamais porté atteinte à la qualité des soins", a-t-elle dit, évoquant une négligence "avec la paperasse".

Le mari de l'infirmière, qui travaillait comme juriste au service des fraudes de la caisse d'allocations familiales, avait été tout d'abord placé en garde à vue avant d'être mis hors de cause.

source lepoint.fr
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Arnaud BASSEZ
Administrateur - Site Admin
Messages : 2507
Enregistré le : sam. nov. 04, 2006 4:43 pm
Localisation : Paris
Contact :

Message par Arnaud BASSEZ » mer. oct. 17, 2012 5:33 pm

Au fait, les prix Nobel, ça vient d’où ?

Alfred Nobel, inventeur de la dynamite et créateur des prix Nobel, photo via Wikimedia Commons. Alfred Nobel, inventeur de la dynamite et créateur des prix Nobel, photo via Wikimedia Commons.
Le Nobel d'Économie a été remis aux Américains Ivin Roth et Lloyd Shapley ce lundi 15 octobre. La semaine dernière, ce sont les Nobels de médecine, physique, chimie, littérature, paix qui ont été décernés. D'où vient cette tradition ?

Le résumé :

Ce lundi 15 octobre, les Américains Ivin Roth et Lloyd Shapley ont reçu le Nobel d'économie pour leur travaux sur la théorie des jeux.

Vendredi 12 octobre, le prix Nobel de la paix a été décerné à l'Union européenne.

Jeudi, l'écrivain chinois Mo Yan, en concurrence avec le japonais Murakami, a reçu le prix Nobel de littérature.

Mercredi, le prix Nobel de chimie a été remis aux Américains Robert Lefkowitz et Brian Kobilka pour leurs recherches sur les G-protéines. Mardi, le Français Serge Haroche et l'américain David G. Wineland avaient reçu le prix Nobel de physique pour leur travaux sur l'optique quantique et les photons.

Lundi, le Nobel de médecine avait été décerné au Japonais Shinya Yamanaka et au Britannique John Gurd pour leurs recherches sur les cellules souches.

La semaine de remise des prix Nobel est donc close.

Mais au fait, d’où vient cette tradition annuelle ?

1. Alfred Nobel, inventeur de la dynamite, voulait laisser une bonne image de lui après sa mort

Les prix Nobel, on les doit au chimiste suédois Alfred Nobel, inventeur de la dynamite.

Grâce à son invention, il monta une entreprise d’armement, qui le rendit richissime.

Au décès de son frère Ludvig, en 1888, un journal français publia par erreur la nécrologie d’Alfred Nobel. L’auteur de l’article n’était pas particulièrement tendre (voir PDF) :

"Le marchand de la Mort est mort. Le Dr Alfred Nobel, qui fit fortune en trouvant le moyen de tuer le plus de personnes plus rapidement que jamais auparavant, est mort hier"

La lecture de cette nécrologie précoce l'a convaincu de tout faire pour laisser une meilleure image de lui après sa mort.

2. Un testament pour léguer sa fortune à cinq personnalités qui se sont illustrées en chimie, physique, médecine, littérature et... paix mondiale

C’est pour cette raison qu’âgé de 62 ans, en 1895, il rédigea un testament :

"Tout le reste de la fortune réalisable que je laisserai en mourant sera employé de la manière suivante : le capital placé en valeurs mobilières sûres par mes exécuteurs testamentaires constituera un fonds dont les revenus seront distribués chaque année à titre de récompense aux personnes qui, au cours de l’année écoulée, auront rendu à l’humanité les plus grands services".

La suite du testament précise que ces revenus seront divisés en cinq parties égales :

"l’auteur de la découverte ou de l’invention la plus importante dans le domaine de la physique"

idem en "chimie"

idem en "physiologie ou en médecine"

idem à "l’auteur de l’ouvrage littéraire le plus remarquable d’inspiration idéaliste"

à "la personnalité qui aura le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion ou à la propagation des congrès pacifistes"

Voici donc l’origine du prix Nobel de la physique, de la chimie, de la médecine, de littérature et de la paix.

Après la mort d’Alfred Nobel en 1896, quelque 31,5 millions de couronnes suédoises, soit aujourd’hui 1,5 milliards de couronnes (175 millions d’euros) ont été affectées comme capital, dont les intérêts sont chaque année redistribués aux lauréats.

3. Des prix distribués par 4 institutions suédoises et norvégiennes

Le testament précise aussi que les prix seront décernés par quatre institutions de Suède et Norvège (alors unies, entre 1814 et 1905) : l’Académie royale des sciences de Suède pour le prix de Physique, l’Institut Karolinska de Stockholm pour la Médecine, l’Académie suédoise pour la Littérature, et un comité de cinq personnalités choisies par le Parlement Norvégien pour le Nobel de la Paix.

Il fut alors décidé d’instituer comme légataire une Fondation Nobel pour gérer le capital des prix Nobel, pendant que les différents comités désignés par le testament se chargeraient de l’attribution des récompenses.

La première cérémonie eut lieu en 1901.

À présent, les lauréats reçoivent chacun un diplôme, une médaille, et un chèque de 8 millions de couronnes (environ 930 000 euros). Au delà du montant, ce prix leur permet surtout une renommée internationale sans équivalent.

4. Une nouvelle discipline en 1968 crée par la banque de Suède

En 1968, la Banque de Suède a créé un nouveau prix en sciences économiques. Ce n’est donc pas un prix "Nobel" à proprement parler, mais il est communément qualifié de "Nobel d’Économie".

Cette même année, la Fondation Nobel décide de figer la liste des prix : aucune nouvelle discipline ne peut être créée.

5. Pourquoi pas de prix Nobel de mathématiques ?

La légende veut qu’Alfred Nobel en aurait voulu à un certain Gosta Mittag-Leffler, un mathématicien qui lui aurait "piqué" sa maîtresse, Sophie Hess.

Mais deux suédois, Lars Garding et Lars Hömander ont contesté cette rumeur dans un article de la revue Mathematical Intelligencer intitulé "Why is there no Nobel Prize in Mathematics ?".

La vraie histoire, selon les auteurs suédois, c’est qu’il existait déjà à l’époque un prix scandinave de mathématiques… et que Nobel, de nature pratique, n’aimait pas trop cette discipline.

6. Déjà 57 Français lauréats

Déjà 56 Français ont été lauréats du prix Nobel depuis sa création. Un 57e, Serge Haroche a donc été récompensé ce mardi 9 octobre avec le prix Nobel de physique.

Avec 14 récipiendaires, c'est en littérature que la France a le plus brillé. Parmi eux : Henri Bergson, André Gide, François Mauriac, Albert Camus, Jean-Paul Sartre (décliné) ou JMG Le Clézio.

En physique, Marie Curie l'a reçu deux fois. Entre 1999 et 2008, la France a reçu au moins une fois le Prix Nobel dans chacune des 5 disciplines.

En économie, un seul Français a été distingué : Maurice Allais, en 1988. Le dernier Français à avoir reçu le Prix Nobel est Jules Hoffmann, l'année dernière, en médecine.

source http://quoi.info/
La santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.

https://www.facebook.com/SOFIA-soci%C3% ... _todo_tour

https://mobile.twitter.com/SOFIA_iade
Répondre