Les MAR au créneau
Posté : dim. mars 14, 2010 11:38 am
« Qui trop embrasse, mal étreint. » dit le proverbe.
C'est tout le problème de nos MAR.
Certes, la démographie médicale actuelle permet tout à fait de ramener les MAR en salles d'intervention pour assurer toutes les anesthésies. Ce n'est pas moi qui le dit mais un ancien Président de la SFAR qui l'avait bien expliqué lors des assises IADE voici 10 ans.
MAis cela implique que les MAR quittent les missions annexes qu'ils assument, notamment dans les organes de pouvoir internes et externes aux établissements de soins.
S'ils font ce choix, ils risquent alors de voir des chirurgiens, voire des médecins (notamment gastro-entérologues) venir décider à leur place des grandes orientations politiques de la santé et de la place de chaque spécialité. Pas sûr que cela les enchantent, eux qui ont conquis de haute lutte leur position dominante actuelle.
S'ils choisissent d'occuper les postes de décision, ils ne seront plus assez nombreux sur le terrain. Alors, à qui vont-ils déléguer une partie de leur activité ? Car il est peu probable que la demande de soin aille en diminuant.
Mais je suis d'accord pour que les IADE ne se voient reconnus que ce que les MAR veulent bien leur déléguer. À condition que ces délégations soient clairement identifiées pour ce qu'elles sont et réglementairement reconnues comme telles. Quand un MAR dit à un IADE de maintenir la TA aux valeurs pré-op, ce n'est pas une prescription et même pas un protocole. C'est une indication dont il convient qu'il conserve la maîtrise. Si l'IADE remplit cette mission, il devra user d'une compétence diagnostique pour identifier les raisons des modifications hémodynamiques et d'une compétence prescriptrice pour décider des produits et des posologies nécessaires à l'adaptation tensionnelle.
Dans ce cadre, je n'ai aucun problème à me trouver à mon aise et n'en réclame pas davantage. Je n'ai aucune envie particulière de prescrire à d'autres professionnels de santé que moi-même. Je n'ai aucune envie de poser un diagnostic qui soit utile à un autre. Je laisse volontiers aux médecins le soin de prendre des décisions dont les implications dépendront de l'action de tierces personnes quand la responsabilité leur en incombera totalement. Je veux bien assumer la responsabilité de mes choix mais je ne suis pas pressé de me voir responsable de ce que d'autres auront fait ou pas.
C'est tout le problème de nos MAR.
Certes, la démographie médicale actuelle permet tout à fait de ramener les MAR en salles d'intervention pour assurer toutes les anesthésies. Ce n'est pas moi qui le dit mais un ancien Président de la SFAR qui l'avait bien expliqué lors des assises IADE voici 10 ans.
MAis cela implique que les MAR quittent les missions annexes qu'ils assument, notamment dans les organes de pouvoir internes et externes aux établissements de soins.
S'ils font ce choix, ils risquent alors de voir des chirurgiens, voire des médecins (notamment gastro-entérologues) venir décider à leur place des grandes orientations politiques de la santé et de la place de chaque spécialité. Pas sûr que cela les enchantent, eux qui ont conquis de haute lutte leur position dominante actuelle.
S'ils choisissent d'occuper les postes de décision, ils ne seront plus assez nombreux sur le terrain. Alors, à qui vont-ils déléguer une partie de leur activité ? Car il est peu probable que la demande de soin aille en diminuant.
Mais je suis d'accord pour que les IADE ne se voient reconnus que ce que les MAR veulent bien leur déléguer. À condition que ces délégations soient clairement identifiées pour ce qu'elles sont et réglementairement reconnues comme telles. Quand un MAR dit à un IADE de maintenir la TA aux valeurs pré-op, ce n'est pas une prescription et même pas un protocole. C'est une indication dont il convient qu'il conserve la maîtrise. Si l'IADE remplit cette mission, il devra user d'une compétence diagnostique pour identifier les raisons des modifications hémodynamiques et d'une compétence prescriptrice pour décider des produits et des posologies nécessaires à l'adaptation tensionnelle.
Dans ce cadre, je n'ai aucun problème à me trouver à mon aise et n'en réclame pas davantage. Je n'ai aucune envie particulière de prescrire à d'autres professionnels de santé que moi-même. Je n'ai aucune envie de poser un diagnostic qui soit utile à un autre. Je laisse volontiers aux médecins le soin de prendre des décisions dont les implications dépendront de l'action de tierces personnes quand la responsabilité leur en incombera totalement. Je veux bien assumer la responsabilité de mes choix mais je ne suis pas pressé de me voir responsable de ce que d'autres auront fait ou pas.