IADE : quel statut et pour quoi faire ?

Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » dim. févr. 11, 2007 3:06 pm

avec le visage tout noir, pas sûr qu'on nous voit.
Mais on pourrait nous entendre.
la SOFIA doit servir aussi à ça !
Patrick GRIVIAUD
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Message par Patrick GRIVIAUD » dim. févr. 11, 2007 3:44 pm

Michaël ROCH a écrit :Déjà actuellement dans le privé, la SS ne paie pas l'anesthésie au MAR si le nom d'un IADE apparait sur la feuille.
D'où la solution de demander à l'IADE de ne pas inscrire son identité...
Peux-tu préciser un peu ce que tu affirmes ? :?
De quelle feuille parle-tu ?
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » dim. févr. 11, 2007 4:22 pm

La notion que j'avais c'était que la SS menaçait de ne pas payer le MAR si l'IADE apparaissait seul sur la feuille ou si le MAR avait plusieurs salles simultanément.
Patrick GRIVIAUD
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Message par Patrick GRIVIAUD » dim. févr. 11, 2007 6:24 pm

Éric DELMAS a écrit :La notion que j'avais c'était que la SS menaçait de ne pas payer le MAR si l'IADE apparaissait seul sur la feuille ou si le MAR avait plusieurs salles simultanément.
C'est à peu près ça.
Normalement la Sécu ne reconnait pas l'exercice "multisite" pour un MAR et en principe ne devrait pas payer ... (certains MAR ont d'ailleurs été condamnés à rembouser les sommes versées). Dans les faits il y avait une certaine tolérance (présence d'IADEs) jusquà l'arrivée de la CCAM: aujourd'hui c'est un MAR sur maxi 2 salles, et 2 "listes" de remboursement selon que la présence du MAR est impérative ou non en salle.

Quant à ne pas inscrire son nom sur une feuille (d'anesthésie si c'est de cela dont on parle), le juge appréciera en cas de problème ...
Michaël ROCH
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Message par Michaël ROCH » dim. févr. 11, 2007 7:35 pm

Patrick GRIVIAUD a écrit :
Michaël ROCH a écrit :Déjà actuellement dans le privé, la SS ne paie pas l'anesthésie au MAR si le nom d'un IADE apparait sur la feuille.
D'où la solution de demander à l'IADE de ne pas inscrire son identité...
Peux-tu préciser un peu ce que tu affirmes ? :?
De quelle feuille parle-tu ?
De la feuille d'anesthésie!
Dans certaines structures privées, tu ne retrouves jamais de nom d'IADE sur les feuilles d'anesthésie.
Dans les faits, 1 IADE sur une salle et 1 MAR sur 1 autre.
"Officiellement", 1 MAR sur 2 salles.

Evidemment, ce n'est pas un modèle à suivre pour une reconnaissance de nos compétences!
Mais, on peut imaginer que, dans un avenir plus ou moins proche et pour des raisons pécunières, l'IADE puisse gérer seul une anesthésie de bout en bout sans présence de MAR.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » lun. févr. 12, 2007 6:05 pm

J'avoue être littéralement sidéré de lire sur Laryngo que certains collègues trouvent que le statut des SF mérite de nous inspirer.

J'aimerai bien que ces personnes nous expliquent ici (puisque chez eux le droit à l'expression est très encadré) ce qu'ils trouvent de si intéressant dans le statut SF.
Je me ferai un plaisir d'étudier leur analyse à la loupe.
Philibien bruno
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Message par Philibien bruno » lun. févr. 12, 2007 7:02 pm

ce qui peut etre mis en avant dans la profession de sage femme est peut etre le fait qu'elles assurent la prise en charge globale d'une parturiente lorsque l'accouchement ne semble pas presenter de difficultés.Mais si celui -ci se complique le gynéco -obst prend le relais .
a chaque situation un niveau de competence. C'est un peu çà qui est rechercher.quand au statut il est à discuter.il faudrait avoir aussi la vision de cette profession (SF). nous pouvons rester dans le statut d'infirmier specialisé et travailler sous le principe de la reponse graduée.
selon le terrain , la situation ,les risques ect ...iade ou iade +MAR (role d'expert). c'est une idée.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » lun. févr. 12, 2007 7:24 pm

Qu'entends-tu par la notion de prise en charge du patient indépendante du médecin ?
Y a-t-il des IADE qui voudraient prendre en charge complètement des patients (de la consult à la sortie de SSPI) sans qu'un MAR n'y mette son nez ?
Je ne vois que de gros risques à ce genre de pratique et je ne vois pas en quoi cela nous valoriserait et surtout je ne vois pas ce qu'en retirent les SF.
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Message par Gaetan CLEMENCEAU » lun. févr. 12, 2007 11:28 pm

A mon avis, il ne s'agit pas d'une prise en charge indépendante du médecin. Il s'agit d'un accueil par un autre professionnel de santé (en l'occurence une sage-femme, qui j'en conviens existe depuis plus longtemps que nous aux yeux du grand public (nos patients), accueil autonome avec un dossier médical de suivi élaboré par le collaborateur médical, en l'occurence le médecin gynécologue-obstétrcien, au cours de la grossesse. Et en pratique courante, vous en conviendrez, médecin que la sage-femme peut interpeller à tout moment, du début de travail juqu'à certains points de suture après la délivrance ; en passant par la césarienne en urgence sans que cela offusque ce même médecin ou la parturiente et ses proches.
Je pense que notre reconnaissance (et notre salaire) passera par la connaissance de notre existense par nos patients, et peut aussi passer en partie par ce modèle de travail.
Cela sera possible si :
- nos collaborateurs MAR, au vue de leur démographie à venir, accepte ce modèle de travail pour les patients ASA I et II. C'est le cas pour moi, dans mon établissement public de l'ouest de la France, avec la plupart de nos MAR, où notre quotidien est 1 MAR/2 salles et 1 IADE par salle.
- si nous sommes présentés à la consultation par nos MAR comme des collaborateurs présents chaque jour au bloc opératoire. Faudrait-il alors changer de nom : Anesthésiste tout court ?
- par la reconnaissance de notre formation au niveau MASTER BAC +5, auquelle je crois savoir et dont je partage l'avis, nous manquerait quelques 500 heures de cours théoriques (notamment, on pourrait y valider la rachianesthésie, et peut-être 2 blocs plexiques très couramment utilisés : bloc axillaire ou huméral et le bloc fémoral.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mar. févr. 13, 2007 6:43 am

Nous sommes entièrement d'accord sur ce modèle d'activité - excepté la participation à la consult où je ne vois pas ce que nous pourrions apporter - mais il ne nécessite absolument pas que nous changions de statut.
En effet, et contrairement aux SF, nous n'avons pas d'indépendance vis à vis du patient car il faut que le MAR puisse intervenir rapidement si nous avons un problème. Il doit donc rester à proximité, ce qui maintient un lien de dépendance que n'a pas la SF.
L'organisation que tu décris est celle du N+1 proposée par Marty, qui peut s'appliquer dans le cadre du rapport Berland et sur la base des compétences actuelles.
Entièrement d'accord pour rappeler que les textes nous autorisent à réaliser les ALR sans cathéter permanent. Il faudrait donc un complément de formation en stage.
pour valider le master il faudrait que notre formation soit reconnue comme "supérieure et universitaire" ce qui n'a aucune chance de se produire tant que nous aurons ces deux années d'exercice entre le DE infirmier et la formation IA.
Il faut donc prioritairement se battre pour un enchaînement direct des formations comme les puer.
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. févr. 13, 2007 11:09 am

changer de nom : En 2000 cela avait été demandé par le CNIA (collectif national des IADE).
Le résultat : + de 60 % ne voulait pas changer de nom.
Moi très franchement, je dirais que le passage d'infirmier aide anesthésiste à Infirmier spécialisé en anesthésie réanimation pour finir (?) par infirmier anesthésiste diplômé d'État n'a rien changé à notre travail au quotidien.

Je ne parle pas des textes qui ont évolué, ni de la perte du vocable réanimation.
Globalement on ne peut pas dire que cela ait changé grand chose.
Donc c'est une voie à réflexion, mais qui ne me parait pas essentielle à ce jour, bien que j'y soit favorable à titre personnel en prenant soin (!) d'éviter le terme technicien, car si nous le sommes fatalement tous à notre niveau, nous avons une composante soignant qui nous distingue des quebequois par exemple.

500 heures théoriques c'est beaucoup. Je ne suis pas sûr que cela suffit à les remplir par les ALR. à moins que l'on y intègre la pratique.
Pourquoi pas sous la forme obligatoire d'un DIU ALR validant, qui permettrait aux IADE titulaires de ce DIU d'avoir le grade master.

Pourquoi pas effectivement privilégier cette voie des Diplôme inter universitaire. Valider sans doute les DIU obtenus. (douleur, médecine de catastrophe, formation pour être formateur aux gestes d'urgence (AFGSU en mieux) et un DIU de responsabilité et droit juridique).

Pour enchainer la formation IDE et IADE, il faudrait favoriser l'accès aux stages plus pointus.
Bloc (du côté de l'anesthésie et pas que du côté panseuse)
réa
smur
clud
sspi

car pour certains, le chemin est long pour arriver à l'école des IADE.
C'est une reflexion personnelle qui ne prend pas toujours le même temps pour tous.
Moi je savais que je ferai ça avant même d'avoir le DE infirmier.
Un stage au bloc m'a fait découvrir cet univers. Les IADE me sont apparus bien plus utiles et compétents qu'ailleurs. Cette notion de pousser au delà de ce que je savais, des portes de la connaissance m'a semblé aller de soi.
Je voulais savoir pourquoi je faisais 2 mg de Stroumzi et pas 3.

Est-ce que tous ont le même cheminement ?
est-ce que les IDE connaissent le bloc ? et les IADE ?
Et puis, il y a une fascination mêlée de peur.
Il y a une stagiaire IDE en 3e année au bloc actuellement. (côté panseuse).
Elle m'a posé des tas de questions, car elle a bien vu que mon boulot dépassait ses notions, ce qu'elle pensait savoir du métier IDE...elle a vu que j'étais seul à gérer un patient, à l'extuber seul, à décider de sa sortie en sspi seul, à manager seul mon truc...bref comme tout bon IADE français digne de ce nom.

Mais pour ça, il faut vraiment favoriser l'accès aux spécialités qui nous concernent. Et limiter les stages à la con, qui n'apportent rien de concret.
Éric DELMAS

Message par Éric DELMAS » mar. févr. 13, 2007 4:08 pm

En fait la meilleure option serait, à mon humble avis de favoriser des formations sur période bloquée afin qu'elles ne soient pas fermées à ceux qui vivent dans des zones éloignées des CHU.
Comme le dit Arnaud, il faut que cela relève de la volonté de chacun car, de toutes façons, des IADE "classiques" seront toujours indispensables pour épauler les MAR sur les ASA 3 et 4.
Surtout que tout le monde n'a pas forcément envie de prendre plus de responsabilités et de risques professionnels.
Le complément de formation devrait porter sur les matières faiblement traitées lors de la spécialisation - et qui expliquent pourquoi on demande deux années d'exercice avant de passer le concours - à savoir la réanimation et la médecine d'urgence.
Ces deux matières sont essentielles au bloc et sont variablement maîtrisées selon le parcours de chacun.
De fait, il faudrait qu'à terme la voie royale passe par une formation supérieure de cinq ans (3 pour devenir IDE, immédiatement suivis de 2 pour IADE). La voie "indirecte" resterait ouverte pour les IDE qui le souhaitent.
Philibien bruno
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Message par Philibien bruno » mar. févr. 13, 2007 6:41 pm

juste pour repondre .en aucuns cas la prise en charge est independante du medecin.je suis contre.Mais elle est assurée par un iade en collaboration avec le Mar .L'iade etant responsable de ses actes et non le Mar.Mais celui -ci est present si une difficulté apparait ou qu'elle est previsible . je pense que le Mar reste le patron du navire avec des iades qui assurent leur quart. à la barre.C'est ce qui se fait dans de nombreux endroits.(public ou privé).
Arnaud BASSEZ
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Message par Arnaud BASSEZ » mar. févr. 13, 2007 7:03 pm

Éric DELMAS a écrit : De fait, il faudrait qu'à terme la voie royale passe par une formation supérieure de cinq ans (3 pour devenir IDE, immédiatement suivis de 2 pour IADE). La voie "indirecte" resterait ouverte pour les IDE qui le souhaitent.
Il faudrait cependant reconnaitre tous les autres...c'est-à-dire tous les autres.

N'y a t-il pas à terme un risque de "IADE à 2 vitesses ?"
les master class prestigieux (5 ans d'affilé)
les ordinary people. (comme nous tous, 3 + 2)
Et si on ne fait pas les 5 ans d'affilé, est-ce que le ministère le reconnaitrait différemment ?
Philibien bruno
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Message par Philibien bruno » mar. févr. 13, 2007 7:18 pm

L'experience (dans les services ex rea ou urgence ou autre) n'apporte-elle pas des atouts: le contact avec les patients ; les echanges entre personnel; l'experience de terrains et d'autres difficultés. c'est pas le prestige des diplomes qui compte;c'est les individus.et leur qualité professionnelle.On a la chance d'avoir une formation egale sur le territoire .elle doit rester de qualité et ouverte à tous (le concours).il faut qu'elle reste exigeante .c'est tout.
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