Hitler, ce drogué hypocondriaque shooté aux amphétamines
En 1935, à la chancellerie du Reich, en pleine nuit, deux médecins furent appelés au chevet d’Hitler. Le führer se tordait de douleur. Ils décidèrent son transport en clinique. Dans son estomac, les médecins décelèrent de la Strychnine. On crut un moment qu’il s’agissait d’un attentat. C’est alors qu’Hitler révéla qu’il prenait, pour lutter contre des gaz intestinaux, des pilules à base de Strychnine et de Belladone. C’est ainsi que son entourage apprit qu’il se bourrait de médicaments.
Hitler paraissait pourtant doué d’une santé de fer. Volontaire pendant la première guerre mondiale après avoir été réformé, il avait été blessé à la jambe en 1916 et brûlé par l’ypérite en 1918. Il avait alors présenté une cécité momentanée qui avait motivé son transport dans un hôpital de Poméranie pendant trois semaines. Plus tard, pendant ses années électorales, il devait montrer une résistance étonnante.
Dès 1935, Hitler se plaint pourtant de crampes d’estomac et de gaz intestinaux. Le professeur Von Eicken, spécialiste ORL, avait aussi du l’opérer d’un polype des cordes vocales. A partir de 1942, sa santé décline encore, surtout à la suite d’une grippe sévère au cours de l’été. Le professeur Brandt, inventeur de l’injection létale et directeur du programme d'euthanasie T-4 chargé d'expurger l'Allemagne de ses aliénés et autres handicapés, s’inquiète alors du tremblement de la main gauche du Führer. Avec ses cheveux blancs, ses épaules voutées et sa jambe trainante, Hitler apparait aux yeux de son entourage "vieilli de quinze ans".
Ses médecins personnels évoqueront alors une affection nerveuse ou psychique, des complications méningées, un parkinson sénile … Mais pour le professeur Brandt, qui témoignera à Nuremberg, c’est le « dopage » d’Hitler qui conduit à son déclin physique et son vieillissement prématuré.
Car paradoxalement, ce terrible végétarien, qui refusait avec sarcasme tabac et café, réclamait au médecin dont il était le plus proche, le généraliste Theodor Gilbert Morell, toujours plus de fortifiants. Hitler avait d’ailleurs peur des microbes, s’observait à tous instant, prenait son pouls à tous propos et des pilules à toutes occasions.
A partir de 1936, le docteur Morell, surnommé le "maître piqueur" du dictateur et réputé pour ses traitements non conventionnels, administrait à Hitler du glucose intraveineux. Presque chaque jour, il faisait à son patient des injections à base de sulfamides, d’hormones, de glucose ou de sucre de raisin, de calcium, de strophantus (Tonicardiaque) ou de complexe de vitaminique B.
Dans son bunker de Prusse-Orientale, Hitler absorbait jusqu’à vingt-huit médicaments par jour. Il demandait des piqûres pour trouver le sommeil, des piqûres pour se réveiller, pas moins de sept piqûres avant chaque discours. Il s’endormait chaque nuit à l’Evipan, au Phanodorm et au Tempodorm. On pense qu’il avait arrêté la Strychnine, mais il continuait sans doute à absorber de la Belladone, puisqu’il avait une mauvaise vision qui obligeait ses secrétaires à utiliser des machines à écrire à gros caractères.
Après Stalingrad, Morell injectait tous les jours un nouvel antidépressif à son patient, le Prostacrinum, extrait de sperme et de glande prostatique. Mais surtout, il lui donnait régulièrement des pilules dorées pleine de Vitamultine, qui contenaient de la caféine et une amphétamine, la Perventin.
En 1944, le führer parait avoir présenté un ictère. Il est probable qu’il s’agissait en fait d’une hépatite médicamenteuse. Ce que ses intimes appelleront ensuite "son long suicide" prend fin à la mort du dictateur, le 30 avril 1945.
Biographie. Adolf Hitler, né le 20 avril 1889 à Braunau am Inn en Autriche (alors en Autriche-Hongrie) et mort par suicide le 30 avril 1945 à Berlin, est un dirigeant allemand, fondateur et figure centrale du nazisme, instaurateur de la dictature totalitaire désignée sous le nom de Troisième Reich (1933-1945). Sa politique, impérialiste et antisémite, en fait le responsable de millions de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Porté à la tête de l’Allemagne par le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) qu’il reprend en 1920, il devient chancelier du Reich le 30 janvier 1933, puis se fait plébisciter en 1934 comme président, titre qu’il délaisse pour celui de Führer ("guide"). Sa politique expansionniste est à l'origine du volet européen de la Seconde Guerre mondiale, pendant lequel il fait perpétrer de très nombreux crimes contre l’humanité, dont la Shoah reste le plus marquant. L’ampleur sans précédent des destructions, des pillages et des crimes de masse dont il est le responsable, tout comme le racisme radical singularisant sa doctrine et l'inhumanité exceptionnelle des traitements infligés à ses victimes lui ont valu d'être considéré de manière particulièrement négative par l'historiographie, par la mémoire collective et par la culture populaire en général. Son nom et sa personne font généralement figure de symboles répulsifs.
Source. La fin des hommes illustres, du Docteur Fernand Destaing.
lu sur egora.fr
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Et la gangrène sénile dévora le roi Soleil…
Il y avait plus de deux mois que la santé du roi Louis XIV (1638-1715), alors âgé de 77 ans, commençait à s’affaiblir.
Samedi 24 août 1715
Le roi se réveille avec un pouls faible, complètement ailleurs, se plaignant les jours suivants d’une douleur à la jambe gauche, qui était très enflée.
Samedi 26 aout 1715
Sur les coups dix heures du matin, les médecins pensèrent la jambe du Roi, dans laquelle ils donnèrent plusieurs coups de lancette. On y fit des incisions jusqu’à l’os ; et on trouva que la gangrène gagnait jusque-là.
Les jours suivants, la progression de la gangrène fut stoppée par un mystérieux remède. Un Provençal nommé Brun, inconnu de tout le monde, avait apporté un élixir qu’il prétendait infaillible contre la gangrène. On le fit parler aux médecins et, après qu’il leur dit de quoi sa drogue était composée, on en fit prendre à midi dix gouttes au Roi, dans trois cuillerées de vin d’Alicante. Sa Majesté, en prenant ce breuvage qui sentait si mauvais, dit : « Je ne le prends ni dans l’espérance ni dans le désir de guérir ; mais je sais que, dans l’état où je suis, je dois obéir aux médecins. »Cette drogue était un élixir fait avec le corps d’un animal.
Jeudi 29 aout 1715
Sa Majesté mangea, entre six et sept heures du soir, deux petits biscuits dans du vin avec assez d’appétit ; elle prit encore, à huit heures du soir, de l’élixir du fidèle Brun. Sur les dix heures et demie du soir, on leva l’appareil de la jambe pour la panser, et on trouva que la gangrène était dans tout le pied, qu’elle avait gagné le genou et que la cuisse était enflée.
Vendredi 30 aout 1715
Le Roi fut toute la journée dans un assoupissement presque continuel et n’eut presque plus de connaissance. Le soir, on leva l’appareil à l’heure ordinaire : on trouva la jambe aussi pourrie que s’il y avait eu six mois qu’il fût mort, et l’enflure de la gangrène au genou et dans toute la cuisse.
Dimanche 1er septembre 1715
Le roi mourut à huit heures et un quart du matin, âgé de soixante-dix-sept ans moins cinq jours. Il rendit l’âme sans souffrance, comme une bougie qui s’éteint, après avoir passé la nuit sans connaissance.
Epilogue
Le jour même de la mort de Louis XIV, la Faculté de médecine reçut la lettre suivante :"A Versailles, le 1er septembre 1715.Lorsque le Roy meurt, on est dans l’usage d’appeler le doyen etun ancien de la Faculté de Médecine pour être t à l’ouverture de son corps. C’est pour cela que j’ai l’honneur de vous avertir,Messieurs, de vous rendre ici demain, deuxième de ce mois, à huit heures du matin. M. le marquis de Beringhem, premier écuyer du Roy, vous fera donner un carrosse, qui se trouvera demain à six heures du matin à la porte des Écoles de médecine où deux chirurgiens de Paris se rendront pour venir ici avec vous.Je suis, Messieurs, votre très humble et obéissant serviteur."
Le procès-verbal d’autopsie montra que la mort de Louis XIV était la conséquence d’une gangrène sénile ou diabétique : nous penchons plutôt vers la première hypothèse, les symptômes du diabète n’ayant pas été nettement constatés. Il convient, cependant, de dire que l’hypothèse de gangrène diabétique n’est pas insoutenable : le roi était un grand mangeur, surtout dans les dernières années de sa vie 4 ; or, la polyphagie ou exagération de la faim, est notée dans les traités de pathologie comme un signe révélateur de la glycosurie. Les diabétiques ont de la gingivite : le grand roi présenta le même symptôme. "Il se forma, écrit le docteur Helme, au niveau du collet de ses dents, des dépôts de tartre. Ces dépôts occasionnèrent de la gingivite et Louis XIV perdit ses dents de bonne heure." Enfin, il eut des troubles dyspeptiques, des vertiges, etc.
Les entrailles du roi furent portées sans aucune cérémonie à Notre-Dame par deux aumôniers du roi, dans un de ses carrosses. Quant au cœur, on le remit au supérieur des Jésuites de la rue Saint- Antoine, où se trouvait déjà celui de Louis XIII. Le roi en avait exprimé la volonté avant de mourir. Le 9 septembre, ce qui restait du corps du Grand Roi fut enterrer à Saint-Denis.
Biographie. Louis XIV dit le Roi-Soleil ou Louis le Grand, né le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 1er septembre 1715 à Versailles, est un roi de France et de Navarre. Son règne de 72 ans (du décès de son père le 14 mai 1643 à sa mort) est le plus long de l'histoire de l'Europe. Il marque l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme de droit divin. Louis XIV construit un État centralisé, où son rôle direct est encore accentué après le décès des ministres Colbert (1683) et Louvois (1691). Par la diplomatie et la guerre, il accroît sa puissance en Europe, en particulier contre les Habsbourg. À partir de 1682, Louis XIV dirige son royaume depuis le vaste château de Versailles, modèle architectural de nombreux palais européens et dont il a dirigé la construction. Une cour soumet la noblesse, étroitement surveillée à une étiquette très élaborée. Le prestige culturel s'y affirme grâce au mécénat royal en faveur d'artistes tels que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre. Avec d'autres, plus indépendants (le poète La Fontaine, le philosophe Blaise Pascal, l'épistolaire Madame de Sévigné, le moraliste La Bruyère ou le mémorialiste Saint-Simon), ils font du règne l'apogée du classicisme français. On parle, dès son vivant, de « Grand Siècle », voire de « Siècle de Louis XIV ». Sa difficile fin de règne est marquée par l'exode des protestants persécutés, par des revers militaires, par les deux famines de 1693 et de 1709 qui font près de deux millions de morts, par la révolte des Camisards et par de nombreux décès dans la famille royale. Son successeur Louis XV (un arrière-petit-fils) n'a que cinq ans à la mort du Roi, et pourtant, même après la régence, l'absolutisme perdure, marquant la solidité du régime construit par Louis XIV.
Source : Les morts mystérieuses de l'Histoire, Docteur Cabanès.
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La dépression mortelle de Philippe le bel
Au mois de novembre 1314, dans la résidence royale de Fontainebleau, gisait sur son lit de mort Philippe IV, dit Philippe le Bel, ayant à peine atteint sa quarante-sixième année.
Le pouls était pourtant bon et sans fièvre ; aucun mal visible ne se manifestait dans l’état du monarque, et cependant, ses forces avaient insensiblement disparu et il touchait à la dernière heure.
Avant de passer de vie à trépas, le patient royal n’a pas éprouvé la moindre sensation douloureuse, ni à la tête, ni au cœur, ni aux poumons, ni dans les flancs, ni aucune autre part, selon les médecins de l’époque. Il ne s’alita que trois jours avant sa mort ; et mourut dans la plénitude de sa connaissance.
Si l’on s’en rapporte au témoignage du frère du roi, la mort de Philippe le Bel avait été précédée d’une période de dépression mélancolique, dont la durée est restée indéterminée. Charles de Valois allait même jusqu’à faire retomber la responsabilité de la mort de son frère sur Enguerrand de Marigny, dont les malversations avaient causé à Philippe un si profond chagrin. C’est en se basant sur la déclaration de Charles à son neveu, Louis le Hutin, précisant cette accusation, que certains historiens contemporains, entre autres Lacabane, ont cru pouvoir affirmer que la mort de Philippe le Bel devait être attribuée au chagrin.
D’autres avancèrent l’hypothèse d’un accident de chasse ou de la fièvre typhoïde. A ce jour, le problème reste à l’étude.
Biographie. Philippe IV de France, dit Philippe le Bel ou le roi de fer (Fontainebleau, avril/juin 1268- Fontainebleau, 29 novembre 1314), fut roi de France de 1285à 1314, onzième roi de la dynastie des Capétiens directs. Surnommé par ses ennemis tout comme par ses admirateurs le « roi de marbre » ou « roi de fer », il se démarque par sa personnalité rigide et sévère. Philippe le Bel fut un roi qui souleva au cours de son règne beaucoup de polémiques, le pape Boniface VIII avec qui il eut de nombreux conflits le traitant par exemple de « faux-monnayeur ». Il pratiqua l’expulsion définitive des juifs résidents sur les terres du royaume, anéantira l’ordre religieux et militaire du temple, centralisera le pouvoir politique et administratif et assainira la situation financière du royaume.
Source : Les morts mystérieuses de l'Histoire, Docteur Cabanès.
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De l’absinthe pour les maux d’estomac d’Henri IV
Féru de médecine, le roi Henri IV (1553-1610) jouissait d’une excellente santé quand le poignard du fanatique religieux François Ravaillac vint brusquement interrompre le cours de sa vie, le 14 mai 1610.
Le 14 mai à quatre heures un quart, rue de la Ferronnerie à paris, un catholique fanatique frappait mortellement le fondateur de la lignée des Bourbons de deux coups de couteaux, reconnus par les médecins de l’époque comme seule cause de la mort.
Le premier coup, porté entre la deuxième et la troisième côte, n’avait pas pénétré. Dans le second, l’arme, passant obliquement entre la cinquième et la septième côte, avait traversé le poumon gauche et coupé "
le tronc de l’artère véneuse à y mettre le petit doigt un peu au-dessous de l’oreille (oreillette) gauche du coeur", selon le rapport du médecin légiste, retranscrit ci-dessous.
"Du roy deffunct Henry le Grand ; IVe de ce nom, roy de France et de Navarre, qui a esté faite le quinziesme jour de may mil six cent dix, à quatre heures du soir. Ayant esté blessé le jour précédent d’un cousteau, estant dedans son carosse, dont il seroit décédé incontinent, après avoir dit quelques paroles et jetté du sang par la bouche.
Une playe au costé gauche, entre l’aisselle et la mammelle, sur la deux et troisième coste d’en haut, d’entrée, du travers d’un doigt, coulant sur le muscle pectoral, vers ladite mammelle, de la longueur de quatre doigts, sans pénétrer au dedans de la poictrine. L’autre playe en plus bas lieu, entre la cinq et sixiesme coste, au milieu, du mesme costé, d’entrée de deux travers de doigts, pénétrant la poictrine, et perçant l’un des lobes du poulmon gauche, et de là couppant le tronc de l’artère véneuse (veine pulmonaire) à y mettre le petit doigt, un peu au-dessus de l’oreille gauche du coeur. De cet endroit, l’un et l’autre poulmon a tiré le sang, qu’il a jetté à flot par la bouche, et du surplus se sont tellement remplis, qu’ils s’en sont trouvé tous noirs, comme une ecchimose.
Il s’est trouvé aussi grande quantité de sang caillé en la cavité de ladite poictrine, et quelque peu au ventricule droict du coeur ;lequel ensemble les grands vaisseaux qui en sortent, estoient tous affaissez de l’évacuation ; et la veine cave, au droict du coup (fort près du coeur) a paru noircie de la contusion faite par la pointe du couteau ; Par quoy tous ont jugé que cette playe estoit seule et nécessaire cause de la mort.
Toutes les autres parties du corps se sont trouvées fort entières et saines, comme tout le corps de très bonne température et de très-belle structure."
Sans cette mort violente, le roi de 56 ans avait encore de beaux jours devant lui. De fait, il n’eut, pendant sa courte vie, que des indispositions bénignes, à part quelques accès de goutte qui le tourmentèrent de temps à autre. Il souffrit aussi de l’estomac, pour lequel ses médecins lui recommandèrent l’usage de l’absinthe et de l’aloès. Il croyait à la vertu des eaux thermales, à l’efficacité des bains de mer, et buvait régulièrement du lait d’ânesse noire. Mais les remèdes phares d’Henri IV, souvent malade pour avoir trop mangé, étaient la diète et les lavements laxatifs.
Biographie. Henri IV, né Henri de Bourbon (13 décembre 15533 à Pau - 14 mai 1610 à Paris), fut roi de Navarre (Henri III de Navarre, 1572-1610) puis roi de France (1589-1610), premier souverain français de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne. Confronté aux guerres de religion, il y fut d'abord impliqué en tant que prince du sang et chef protestant avant d'accéder au trône de France (baptisé catholique à sa naissance, il dut changer plusieurs fois de religion avant son accession au trône). Pour être accepté comme roi de France, il se reconvertit à sa religion d'origine, le catholicisme, et signa l'Édit de Nantes, traité de paix tolérant dans certaines limites le culte protestant, qui mit fin pendant deux décennies aux guerres de religion. Alors qu'il préparait une guerre contre l'Espagne, il fut assassiné le 14 mai 1610 par un fanatique charentais, François Ravaillac, rue de la Ferronnerie à Paris.
Source : Les morts mystérieuses de l'Histoire, Docteur Cabanès.
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Louis XI, ses hémorroïdes et ses bains de siège aux limaces
Louis XI (1423-1483) a souffert, presque toute sa vie, des hémorroïdes. Elles ont été son tourment constant, et elles suffiraient, presque seules, à expliquer l’irritabilité de caractère, l’humeur agressive de ce sombre et maladif monarque, qui avait ses heures de gaieté – une gaieté de pince-sans-rire, mais qui n’allait pas sans une certaine causticité.
Le roi de France, dit fort à propos Le Prudent, fit appel à de nombreux médecins européens pour tenter de mettre fin à ses souffrances malvenues. Le grand docteur italien Ferrari, pionnier de la télémédecine, donna par exemple une consultation à distance au monarque pour ses hémorroïdes, dont voici l’exacte retranscription.
Consultation pour le roi de France sur les hémorroïdes :
"
D’après le rapport de très respectable Manuel de Jacob, parlant au nom de Sa Très Sacrée Majesté le Roi de France, Sa Majesté aurait des hémorroïdes dont Elle souffre quelquefois. Et puisque j’ai reçu l’ordre de mon très Illustre Maître le prince duc de Milan, d’avoir à donner par écrit les remèdes à apporter à cette affection, ainsi ferai-je.
Les hémorroïdes sont diverses ; elles ont des aspects différents. Il en est de sourdes qui ne donnent pas de sang, mais qui à certains moments s’obstruent et alors se tuméfient. Parmi elles, il en est d’extrêmement douloureuses et d’ailleurs ce sont de toutes les plus douloureuses.
D’autres donnent du sang trop abondamment, et alors que dans le premier cas il est nécessaire de provoquer une émission sanguine, à seule fin d’arrêter ou d’atténuer la douleur, ici, au contraire, il est nécessaire de s’opposer à cet écoulement de sang exagéré, de peur que les organes royaux, par suite surtout du refroidissement du foie, ne viennent à s’affaiblir. Et comme j’ignore de quelle sorte d’hémorroïdes est affligée Sa Majesté, je laisserai de côté nombre de choses subtiles et théoriques que je pourrais dire, et sur les causes et sur les remèdes à leur opposer quand elles donnent modérément, quand elles sont indolentes, etc. ; je ne parlerai pas non plus des accidents que peut provoquer une perte sanguine trop considérable, ni du régime à suivre. Non que ces différents points n’aient leur intérêt, mais les très savants médecins de Sa Majesté pourront là-dessus la mieux renseigner que moi-même. Je me contenterai donc de donner les formules de certaines médecines qui pourront utilement être employées contre les diverses espèces d’hémorroïdes, me bornant à les énumérer, m’attachant surtout à indiquer celles que j’emploie d’ordinaire, que j’ai expérimentées dans des cas semblables.
Or donc, si les hémorroïdes ne donnent pas de sang et sont très douloureuses, comme il arrive souvent, il y a deux indications à remplir : en premier lieu, atténuer la douleur ; en second lieu, favoriser l’écoulement du sang. A cet effet, pour atténuer la douleur, on prendra des bains de siège dans la décoction que voici : graines de lin, feuilles de guimauve, fenugrec ; limaces trouvées dans des lieux humides et sans carapaces, fleurs et feuilles de bouillon blanc deux parties de chaque. Faire bouillir le tout dans deux seaux d’eau, jusqu’à évaporation de la sixième partie. Verser la décoction dans un récipient concave dans lequel on pourra s’asseoir.
Sa Majesté prendra un bain de siège de quatre heures. A la sortie du bain, il sera fait sur l’endroit malade une onction destinée à l’adoucir et à l’insensibiliser autant que possible avec l’onguent suivant : huile de graines de lin, huile de camomille, un jaune d’oeuf, poudre de nénufar desséché. Ajouter un peu de cire. Sur cet onguent sera appliqué un emplâtre ainsi composé : limaces comme plus haut, feuilles de mauve, de guimauve et de mélilot, fleurs de nénufar, graines de lin. Faire bouillir et agiter. Ajouter huile de violette et moelle de jambe de veau, un peu de safran, et appliquer l’emplâtre sur la région douloureuse. Si, cependant, il y avait chaleur intense et douloureuse à l’endroit malade, pour empêcher l’attraction des matières en ce point, il sera nécessaire de faire une diversion.
On saignera donc d’abord la veine basilique du côté droit ; six ou huit heures après, nouvelle saignée de la salvatelle du côté gauche. De chaque veine, on retirera environ deux onces de sang. Si, malgré tout, la douleur persistait, on pourrait ajouter à l’onguent ci-dessus formulé, et pour détruire toute sensibilité : opium, safran. Sa Majesté en éprouvera un grand soulagement.
Mais il se peut faire que la douleur, bien qu’atténuée, ne soit pas complètement éteinte ; alors il sera bon le lendemain de saigner la saphène du pied droit, à moins toutefois que la sensibilité soit surtout exagérée du côté gauche, auquel cas la saignée porterait sur le pied gauche et serait de une once et demie au plus.
Le sang ne sort pas naturellement des hémorroïdes ? Il faut provoquer son écoulement. Si elles sont pendantes, on posera une sangsue ou deux sur les veines tuméfiées, en ayant soin de choisir des sangsues non venimeuses. Voici comment il faut s’y prendre pour les faire adhérer : on introduira la sangsue à l’intérieur d’un tube, puis l’endroit choisi pour la saignée sera recouvert d’un peu de sang de poulet. Ceci fait, et sans tarder on applique le tube sur cette région. La sangsue prisonnière adhérera aussitôt et sucera le sang de la veine. On retire alors le tube en laissant pendre la sangsue. Quand elle sera bien gorgée de sang, on la saupoudrera de sel, et l’on placera au-dessous d’elle un petit bassin dans lequel elle tombera et rendra le sang qu’elle a sucé.
L’endroit paraît-il décongestionné ? Tout est bien ; sinon on appliquera une seconde sangsue de la même manière, après quoi, on mettra sur la région malade une compresse imprégnée de l’onguent ainsi composé : jaune d’oeuf, huile de rose et safran en très petite quantité. Voilà qui suffit pour les hémorroïdes externes et apparentes.
Sont-elles internes et latentes ? Alors il les faut ouvrir, et provoquer l’émission sanguine au moyen de compresses appliquées sur l’anus, et ayant pour effet de dilater les pores des veines et de faire sortir le sang. A cette intention, le suppositoire que voici sera composé : R. Hiera de plusieurs espèces et mastic préparé, deux parties ; myrrhe, une partie ; miel, quantité suffisante. Faire des suppositoires de médiocre dimension, mais assez épais. Le suppositoire sera beaucoup plus efficace s’il est fait avec une racine d’iris enveloppée dans un morceau de laine, lequel sera cousu puis trempé dans la composition ci-dessus formulée, à laquelle on ajoutera de l’huile de lys, de rue ou de scorpion. Voici encore une formule pour suppositoires très actifs : amandes amères, feuilles de rue, pulpe de colloquinte ; musc, safranc, moëlle de cerf dissoute ; bdellium, en petite quantité et dissout dans du vin blanc. Ces suppositoires seront longs et appliqués sur l’anus. On les renouvellera toutes les heures, et ce, pendant cinq heures consécutives.
Que si, en raison-même de l’activité de ces médicaments, S. M. éprouverait de la douleur, l’indication serait de l’atténuer par un suppositoire renfermant des substances ad hoc, en ayant soin toutefois de ne pas choisir des substances qui mettraient obstacle à l’écoulement du sang. En effet, j’ai en vue ici ces hémorroïdes chez lesquelles il faut favoriser la sortie du sang, celles qui, à époques fixes forment une tumeur, et donnent alors lieu à une hémorragie, ou bien arrivent à l’état de tumeur mais ne coulent pas. On fera, par exemple, un suppositoire avec une racine de chou ou de blette, ou mieux encore avec une racine de raifort, que l’on plongera dans de l’huile de rose additionnée d’un jaune d’oeuf ou de l’huile de violette.
Voici un moyen de faire sortir sans grande douleur les hémorroïdes sourdes et latentes : Faire un suppositoire en se servant des mêmes racines que précédemment, qu’on enveloppera dans de la laine et, qu’on laissera tremper dans de l’huile de pêcher, de camomille, etc., etc.
On traite quelquefois les hémorroïdes sourdes par l’incision et la cautérisation et, pour ce faire, il est divers procédés et inventions. Quelquefois encore on emploie la ligature des hémorroïdes, mais il est besoin dans toutes ces interventions d’une très grande habileté, et je n’ose ici louer ni conseiller semblable pratique sur une si illustre Majesté. Souvent en effet, j’ai été témoin d’accidents au cours de ces opérations.
Si donc les hémorroïdes sont apparentes et sourdes, et si l’on a dessein de les dessécher et d’en amoindrir le volume, sans crainte alors on peut recourir à ce médicament, qu’on appliquera sur trois ou quatre des veines tuméfiées, en ayant soin toutefois d’en laisser une intacte : R. Antimoine, corne de cerf brûlée, corail, hématite, encens. Ajouter huile de myrte. Oindre les veines avec cette mixture au moyen d’une compresse.
En très peu de jours, les hémorroïdes auront diminué de volume. Veut-on les faire disparaître complètement ? Ceci est possible, à condition pourtant qu’elles ne soient ni anciennes, ni sujettes à donner du sang à époque fixe. Ce doivent être exclusivementhémorroïdes se tuméfiant périodiquement et occasionnant des douleurs vives. Dans ce cas, on peut user du même liniment mentionné plus haut, en y joignant une légère saignée de la veine basilique. On donnera aussi les potions appropriées dont parle Avicenne à la fin de son chapitre des Liquides, après avoir traité des médicaments à appliquer sur les hémorroïdes.
Et parmi ces potions, il prescrit, à prendre et dans la boisson : le galbanum sec et pulvérisé, dans une potion d’absinthe ou de plantain, ajoutant que le galbanum, pris sous cette forme, fait disparaître les hémorroïdes dont il vient d’être parlé. Il ajoute encore que, si l’on prend de cette potion par trois fois, les hémorroïdes ne récidivent pas. Quant à moi, je n’oserais pas conseiller à Sa Majesté Royale une dose aussi forte en une seule fois. Je serais d’avis qu’elle commençât par la dose de ij. pour atteindre 3i. et qu’elle n’augmentât pas cette dernière. Et cela suffit pour
les hémorroïdes sourdes et qui ne donnent pas de sang. Pour celles qui, au contraire, saignent très abondamment, la première indication pour arrêter ce flux de sang consiste dans un régime approprié. En effet, il faut craindre tout ce qui est susceptible de produire l’inflammation, exercices corporels ou intellectuels ; s’abstenir des aliments, boissons et médecines trop subtiles et excitantes.
La nourriture sera non seulement très styptique, mais il faudra veiller à ne manger que des aliments légers afin de conserver la liberté du ventre, car si les fèces venaient à durcir, elles pourraient au moment de leur évacuation occasionner des accidents. Ces règles observées, une autre indication consiste dans une diversion par une légère saignée de la basilique, par des ventouses posées sur les régions hépatique ou splénique, par une émission sanguine nasale.
Si le sang est trop aigre et trop subtil, par suite de son mélange avec la bile, comme il arrive souvent, on aidera sa digestion ; on le refroidira et on le rendra plus épais, au moyen de sirops, breuvages et autres médecines composées à cette intention ; puis on s’occupera de l’évacuation de la matière aigre. Le sang est-il aqueux, ce qui est mauvais, il le faudra sécher avec certains médicaments que je n’indique pas, laissant ce soin aux excellents médecins de Sa Majesté très Sacrée.
Cependant, je vais mentionner ici quelques médecines, tant pour l’usage interne que l’externe, ayant pour effet de resserrer les pores des veines et d’épaissir le sang. Et en premier lieu, je mentionnerai dans la première catégorie les mirobolans confits, citrons, canelle, et la préparation de scorie de fer de Razès. Car, si deux fois en la semaine on en prend, dans de l’eau de plantain, ou dans de l’eau ayant bouilli, on en retirera grand avantage. Que si, à l’écoulement de sang, se joint de la difficulté pour évacuer les fèces, on pourra prendre du bdellium en pilules : deux suffiront.
Pour l’usage externe, et afin de faire contracter les veines, on appliquera l’onguent suivant : R. noyaux de dattes, noix de cyprès brûlé, corail rouge, hématite préparée, acacia, terre sigillée, encens, santal blanc, glands, enveloppes de grenades, semences d’euphorbe et de plantain. Ajouter suc de menthe et basilicon.
De cette mixture oindre les hémorroïdes. Et si, au flux de sang s’ajoute de la douleur, voici un remède qui m’est particulier : chercher de ces vers à cent pattes, qu’on appelle encore porcellion et qu’on trouve dans les endroits humides, dans les huches par exemple, ou bien des scarabées. On les pilera avec soin, puis on les fera bouillir et longtemps dans l’huile de graines de lin en quantité suffisante. De ce liniment on oindra les veines tuméfiées. Pour atténuer encore les douleurs, et en même temps resserrer les veines, on prendra un bain de siège dans la décoction suivante : R. plantain, fleurs et feuilles de bouillon sauvage, graines de lin, enveloppes de grenades, balaustes, galles, nénufars. Faire bouillir le tout dans de l’eau et du vin noir styptique jusqu’à évaporation d’une moitié. Et de tout cela je suis satisfait et prêt à en écrire plus long et à m’étendre davantage sur ce sujet, s’il est besoin."
Dr FERRARI
Biographie. Louis XI de France, dit le Prudent, né le 3 juillet 1423 à Bourges, mort le 30 août 1483 au château du Plessis-lez-Tours (commune de La Riche, Indre-et-Loire), fut roi de France de 1461 à 1483, sixième roi de la branche dite de Valois (Valois directs) de la dynastie capétienne. Son intense activité diplomatique, perçue par ses adversaires comme sournoise, lui valut de la part de ses détracteurs le surnom d’"universelle aragne". Son règne voit le rattachement de plusieurs grandes principautés mouvantes au domaine royal par des moyens parfois violents : territoires mouvants du duché de Bretagne (1475, Traité de Senlis), des ducs de Bourgogne (1477, confirmé en 1482 par le traité d'Arras avec Maximilien Ier de Habsbourg), Maine, Anjou, Provence et Forcalquier en 1481, par la mort sans héritier de Charles V d'Anjou, et une partie des domaines de la maison d'Armagnac, qui, brisée par l'affrontement avec le pouvoir royal, s'éteignit peu après. La ligne directrice de sa politique fut le renforcement de l'autorité royale contre les grands feudataires, par l'alliance avec le petit peuple. Alors que l'évêque tombé en disgrâce Thomas Basin développa la légende noire du roi (tyran laid, fourbe et cruel, enfermant ses ennemis dans les "fillettes"), le décrivant dans son Histoire de Louis XI comme un "fourbe insigne connu d’ici jusqu’aux enfers, abominable tyran d’un peuple admirable", le "roman national" édifié par les historiens du XIXe siècle en a fait un « génie démoniaque » (expression de Jules Michelet) père de la centralisation française.
Source : Les morts mystérieuses de l'Histoire, Docteur Cabanès.
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Du poison dans les cheveux de Napoléon
Quand Napoléon Ier (1769-1821) mourut sur l’île Sainte-Hélène à l’âge de 51 ans, personne ne savait qu’il était malade, le gouvernement anglais ayant toujours pris soin de laisser entendre que leur illustre prisonnier jouissait d’une santé parfaite. La nouvelle causa d’abord une profonde stupéfaction, puis laissa court à de nombreuses fables sur les circonstances de la mort de l’empereur des français.
D’après le désir qu’avait manifesté Napoléon, son corps fut ouvert le 6 mai 1821 à 14 heures par François Antommarchi (prosecteur expérimenté) assisté de sept médecins britanniques, afin de constater la cause physique de sa maladie, et de profiter dans la suite de ce document dans le cas où son fils serait attaqué de quelque incommodité offrant des analogies avec le mal qui était sur le point de l’emporter lui-même (Napoléon était persuadé qu’il mourrait d’une maladie semblable à celle qui avait enlevé son père Charles Bonaparte, à savoir un cancer de l'estomac).Son autopsie a donné lieu à de nombreuses controverses depuis 1821.
Le médecin corse de Napoléon François Antommarchi et cinq médecins anglais notent dans leurs procès-verbaux de l'autopsie l'existence d'un ulcère gastrique chronique perforé (ce qui aurait provoqué une péritonite fatale) probablement en évolution vers le cancer et de lésions pulmonaires liées à la tuberculose. Un autre procès-verbal réalisé ans plus tard le 12 septembre 1823 par le docteur Walter Henry confirme cet ulcère aggravé par la présence d'« amas d'ulcérations cancéreuses ou de squirres ».
En 2003, une analyse vint contredire la version officielle de la mort. Elle fut réalisée par le Dr. Pascal Kintz, président de l’Association Internationale des Toxicologues de Médecine Légale, qui démontra que l’Empereur avait été intoxiqué à l’arsenic, un produit dont il constata la présence en doses massives, non sur la surface comme cela avait été le cas dans les analyses précédentes, mais dans la médulla, le cœur des cheveux du souverain.
Une autre étude récente, publiée dans la revue Nature Clinical Practice Gastroenterology and Hepatology, tente quant à elle de prouver que Napoléon présentait une lésion gastrique tumorale compatible avec un cancer de l'estomac. Cette étude repose sur les descriptions faites par Antommarchi, dans son deuxième compte-rendu d'autopsie publié en 1825, quatre ans après celle-ci.
Antommarchi décrit entre autres des « glandes lymphatiques [...] le long des courbures de l’estomac [...] en partie tuméfiées, squirrheuses, quelques-unes même en suppuration » ainsi qu'un « lobe supérieur [pulmonaire] parsemé de tubercules et de quelques petites excavations tuberculeuses ».
Au final, le mystère reste entier, l’autopsie réalisée par le médecin de l’empereur à l’époque ne permettant toujours pas d’établir de diagnostic clair. La cause officielle du décès de Napoléon dans les livres d’histoire actuels est le cancer de l’estomac.
Biographie. Napoléon Ier, né le 15 août 1769 à Ajaccio en Corse et mort le 5 mai 1821 sur l'île Sainte-Hélène, au Royaume-Uni, est le premier Empereur des Français du 18 mai 1804 au 6 avril 1814 et du 20 mars 1815 au 22 juin 1815. Il fut, sous le nom de Napoléon Bonaparte, un général des armées de la Révolution, commandant en chef des armées d'Italie et d'Orient. Parvenu au pouvoir en devenant en 1799 Premier Consul à la suite du coup d'État du 18 brumaire, puis consul à vie le 2 août 1802 jusqu'au 18 mai 1804, date à laquelle il est proclamé empereur par un sénatus-consulte suivi d'un plébiscite. Il est sacré Empereur en la cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804 par le pape Pie VII. Au cours de son règne, Napoléon tente de mettre un terme à la série de guerres que mènent les monarchies européennes contre la France depuis 1792, conduisant les hommes de la Grande Armée du Nil et de l'Andalousie jusqu'à Moscou. Il porte le territoire français à son extension maximale avec 134 départements en 1812, transformant Rome, Hambourg, Barcelone ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il conquiert et gouverne la majeure partie de l’Europe continentale et place les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes européens. Enfin, Il réorganise et réforme durablement l'État et la société. Objet, dès son vivant, d'une légende dorée comme d'une légende noire, il a acquis la notoriété pour son habileté militaire et politique, mais aussi pour son régime autoritaire, et pour ses campagnes causant la mort de plus d'un million de civils, soldées par de lourdes défaites en Espagne, en Russie, et à la bataille de Waterloo qui met fin en 1815 à l'Empire napoléonien.
Source : Les morts mystérieuses de l'Histoire, Docteur Cabanès.
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Les enfants consanguins de Louis XIV
Le Roi-Soleil et son épouse étaient très étroitement apparentés, ce qui expliquerait la mort en bas âge de cinq de leurs six enfants, selon les auteurs
d'une étude réalisée par Hervé Delacour, de l'Hôpital d'instruction des Armées Bégin (Saint-Mandé), publiée dans la revue Immuno-analyse & Biologie spécialisée.
Durant l'Ancien Régime, les mariages royaux obéissaient toujours à des considérations politiques et les familles régnantes se sont assez vite retrouvées plus ou moins toutes apparentées. Le mariage de Louis XIV et de l'infante d'Espagne Marie-Thérèse d'Autriche scella avant tout le rapprochement de la dynastie des Bourbons avec celle des Habsbourg. Arrangée par le cardinal Mazarin, leur union, qui fut célébrée le 9 juin 1660 à Saint-Jean-de-Luz, apporta la paix avec l'Espagne.
Pour des biologistes, cette stratégie présentait des risques évidents pour la santé des descendants. Louis XIV et Marie-Thérèse étaient doubles cousins germains. Le père de Louis était le frère de la mère de Marie-Thérèse et sa mère était la sœur du père de sa jeune épouse. Vingt et un de leurs ascendants possédaient de plus un coefficient de consanguinité élevé, "traduisant une union entre petits cousins ou apparentés plus proches", selon l’étude.
Des six enfants qui naquirent de l'union des deux époux, trois périrent dans leur première année. "Impossible à établir avec certitude, la consanguinité de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche a pu jouer un rôle non négligeable dans cette mortalité infantile", soulignent les auteurs. Car si les causes de la mort de leurs progénitures restent inconnues, le taux de mortalité des enfants issus du lit conjugal est supérieur à celui des onze enfants que Louis eut avec ses deux maîtresses, la duchesse de La Vallière et la marquise de Montespan.
Un seul des enfants du couple royal atteignit l'âge adulte: Louis de France, surnommé «le Grand Dauphin», mort à 49 ans et grand-père de Louis XV. À partir des données généalogiques de plus de 280 de ses ascendants, les biologistes ont calculé que son coefficient de consanguinité était de 0,173. Un chiffre très élevé, qui le place juste derrière Philippe III d'Espagne (0,212).
Dans des temps encore plus reculés, la mort du jeune pharaon égyptien Toutankhamon, à seulement 19 ans, il y a plus de 3000 ans, a elle aussi été attribuée en partie à son taux de consanguinité élevé, sa mère n’étant autre que la sœur de son père Akhenaton.
Les personnes ayant un coefficient supérieur ou égal à 0,0625 (enfants issus d'un mariage entre cousins germains ou apparentés plus proches) présentent "un risque accru de mortalité infantile de 3,5 % par rapport à celles issues d'une union entre non apparentés", indiquent les auteurs. Ce coefficient peut désormais être calculé en ligne pour n'importe quelle famille grâce à un logiciel baptisé "FSpeed" .
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Charlemagne le décrépit et sa pneumonie
La santé du monarque Charlemagne (742-814) s’était maintenue bonne jusqu’à un âge avancé. Ce n’est que dans les quatre dernières années de sa longue vie que le roi des francs ressentit les atteintes de la maladie : il eut des accès de fièvre passagers et des crises douloureuses de rhumatisme – ou de goutte.
On prétend que c’est en revenant de la chasse qu’il éprouva les premiers symptômes du mal qui devait l’emporter. D’après la version la plus généralement acceptée, une pleurésie se déclara et le septième jour de sa maladie. Le 28 janvier, à neuf heures du matin, après avoir reçu la communion, Charlemagne, âgé de soixante-douze ans, rendit son âme à Dieu.
À cette époque, on ne savait pas encore ausculter et les médecins donnaient le nom de pleurésie à toute affection caractérisée par une douleur dans le côté. Mais, aujourd’hui, il n’est pas possible de méconnaître une pneumonie dans une maladie qui se caractérise :
1° Par une fièvre vive à début subit ;
2° Par un point de côté qui se déclare consécutivement ;
3° Par un affaiblissement progressif ;
4° Par une fièvre continue, avec soif intense et perte d’appétit.
Il y manque, pourrait-on objecter, un symptôme : c’est l’expectoration. Mais, chez les vieillards, la pneumonie ne s’accompagne que très rarement de ce symptôme, pour ne pas dire exceptionnellement. La vieillesse imprime à toutes les manifestations morbides un cachet particulier… Il existe pour le vieillard des immunités spéciales… Aussi les désordres les plus graves se traduisent- ils par des symptômes peu accentués : ils peuvent même passer inaperçus, et c’est dans l’âge sénile qu’on observe le plus grand nombre de maladies latentes.
C’est surtout dans la pneumonie lobaire qu’on remarque cette absence presque complète des signes généraux. Tous les pathologistes sont d’accord sur ce point. "Chez le vieillard, dont l’organisme réagit peu la première pneumonie est insidieuse, le frisson est insignifiant, et le point de côté peut passer inaperçu ; la coloration du visage et la sécheresse de la langue sont quelquefois les seuls signes révélateurs ; c’est en vain qu’on attend les crachats rouillés, qui n’apparaissent pas…en un mot, la pneumonie est défigurée par l’âge de l’individu." Charlemagne étant dans sa soixante-douzième année quand il a succombé, les observations précédentes s’appliquent de tout point à son cas.
Biographie. Charles Ier (742-814), dit le grand, est considéré comme un des pères de l’Europe pour avoir assuré le regroupement d'une partie notable de l'Europe occidentale et posé des principes de gouvernement dont ont hérité les grands États européens. Fils de Pépin le Bref, il est roi des Francs à partir de 768, devient par conquête roi des Lombards en 774 et est couronné empereur à Rome par le pape Léon III le 25 décembre 800, relevant une dignité disparue depuis l'an 476 en Occident. Monarque guerrier, il agrandit notablement son royaume par une série de campagnes militaires, en particulier contre les Saxons païens dont la soumission a été très difficile et très violente (772-804), mais aussi contre les Lombards en Italie et les Musulmans d'Espagne. Souverain réformateur, soucieux d'orthodoxie religieuse et de culture, il protège les arts et les lettres et est à l'origine de la « renaissance carolingienne ».
Source : Les morts mystérieuses de l'Histoire, Docteur Cabanès.
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Le mystère de la mort de Toutankhamon est levé
Le jeune pharaon a succombé à 19 ans à une maladie des os combinée au paludisme, selon une étude. Les analyses montrent aussi qu'il est le fruit d'un inceste.
Toutankhamon dont la cause du décès, il y a plus de 3.000 ans, restait un mystère serait mort du paludisme combiné à une affection osseuse, selon une étude publiée mardi aux Etats-Unis. Le célèbre pharaon est mort tellement jeune, à 19 ans, et sans héritier, que les égyptologues ont abondamment spéculé sur l'hypothèse de maladies héréditaires dans la famille royale de la XVIIIe dynastie, ainsi que sur la cause de son décès après neuf ans sur le trône, explique Zahi Hawass, responsable des antiquités égyptiennes au musée du Caire, le principal auteur de cette étude.
Les chercheurs se sont appuyés sur plusieurs méthodes dont la radiologie et l'analyse ADN pour cette recherche effectuée sur 16 momies dont onze, y compris celle de Toutankhamon, étaient apparemment membres de la famille royale. Ces travaux conduits de 2007 à 2009 visaient à déterminer les liens de parenté des momies et l'existence de caractéristiques pathologiques héréditaires chez Toutankhamon. Ils ont permis d'identifier le père du pharaon comme étant Akhenaton, époux de la légendaire reine Néfertiti.
Le fils d'Akhenaton et de sa soeur
Les deux momies partagent plusieurs caractéristiques morphologiques uniques et ont le même groupe sanguin. Les auteurs de cette recherche ont aussi déterminé que la mère du jeune pharaon, qui n'est pas Néfertiti, est la momie KV35YL, apparemment la soeur d'Akhenaton. L'analyse génétique montre en effet une consanguinité entre les parents. Le mariage entre frère et soeur était commun dans l'Egypte des pharaons.
«Ces résultats laissent penser qu'une circulation sanguine insuffisante des tissus osseux, affaiblissant ou détruisant une partie de l'os, combinée au paludisme, est la cause la plus probable de la mort de Toutankhamon» et ce à la suite d'une fracture de la jambe, écrit Zahi Hawass dont les travaux paraissent dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) du 17 février.
Ce diagnostic a pu être établi surtout grâce aux tests génétiques et radiographiques qui ont révélé une série de malformations dans la famille de Toutankhamon, comme la maladie de Kohler qui détruit les cellules osseuses. Le jeune pharaon avait aussi un pied bot. Les analyses d'ADN ont également mis en évidence la présence de trois gènes liés au parasite Plasmodium falciparum responsable du paludisme chez quatre des momies étudiées, dont celle de Toutankhamon.
«Des cannes et une pharmacie pour l'au-delà»
«Ce diagnostic est conforté par la découverte dans sa tombe de cannes et d'une pharmacie pour l'au-delà», précisent les chercheurs. Cette recherche a également écarté l'hypothèse émise à partir des peintures ou statues de l'époque, que Toutankhamon ou tout autre membre de la royauté souffraient de gynécomastie, développement des seins chez les hommes, ou du syndrome de Marfan, maladie génétique rare pouvant entraîner des déformations physiques.
«Il est improbable que Toutankhamon ou Akhenaton aient eu une apparence étrange ou efféminée», estiment les auteurs. Ils rappellent que les pharaons se faisaient souvent représenter avec leur famille de manière idéalisée.
Toutankhamon et ses ancêtres étaient peu connus jusqu'à la découverte en 1922 dans la vallée des rois par le Britannique Howard Carter de sa tombe intacte avec un fabuleux trésor, dont son masque mortuaire en or massif.
AFP
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La fistule anale du Roi Soleil et sa "grande opération"
C’est au cours de l’année 1686 que Louis XIV a ressenti les premiers symptômes d’une maladie dont la postérité retient, jusqu’à aujourd’hui encore, les péripéties. Ainsi, comme le plus simple de ses sujets, le Roi-Soleil souffrait en sa chair et devait se plier aux exigences de médecins hésitant entre servilité courtisane et déontologie professionnelle.
L’une des premières mentions de la fistule provient du marquis de Dangeau, un diariste très proche du roi. Enfévrier 1686, il note que Louis se plaint d’une "tumeur à la cuisse", formule à la fois pudique et trompeuse : le roi ose-t-il tout dire de son mal naissant ? La discrétion du malade, et surtout le fait qu’il se laisse de moins en moins voir éveillent les soupçons alors que son médecin attitré, Antoine Daquin, multiplie les interventions sans succès. Emplâtres fantaisistes et suppuratifs vitriolés se succèdent sur un abcès qui est placé près de l’anus et qui finit par s’ouvrir quinze jours après le début des tourments royaux. Le chirurgien intervient à la lancette pour sonder le mal et tenter de le cautériser à l’aide de liquides astringents et franchement acides. D’autres potions suivent mais sans effets probants : que peuvent les pétales de roses de Provins ou le mystérieux baume du Pérou sinon entretenir le mal au lieu de le cautériser tout à fait ?
Cobayes
Il apparaît nettement que le malade rechigne à se faire opérer alors que, depuis Hippocrate, on savait pratiquer une incision à l’aide d’un fil. Mais les risques étaient considérables, et chaque opération risquait de donner lieu à une hémorragie ou à une infection encore plus grave que la maladie initiale. Louis XIV ne peut donc se résoudre à cette opération et préfère, pour faire aumieux, s’habituer à la souffrance en évitant de trop la montrer à sa Cour. Mais à la fistule se surajoute bientôt la goutte (son père et son grand-père s’en plaignaient déjà !), et le monarque se retrouve dans une situation désormais intolérable.
on songe un temps à une cure thermale en guise de traitement résolutif, et les poètes de la Cour, avec le zèle et la précipitation qu’on suppose, adressent déjà des compliments au monarque à l’occasion de son déplacement à Barèges. Mais c’était là sans compter avec le changement d’avis du roi : un tel voyage risquerait fort de fragiliser son image alors que les protestants de toute l’Europe maudissent la révocation de l’édit de Nantes qu’il a signée l’année précédente. Louis restera dans son palais et se fera opérer, une fois pour toutes, quand il jugera le moment opportun.
Le bruit court que les pauvres de l’hôpital général de Versailles servent de cobayes au chirurgien qui doit opérer le souverain. Quelques-uns seraient morts pour que le roi survive à cette dangereuse et très douloureuse opération. Toujours est-il que le secret est gardé, et seule une poignée de proches va être mise au courant de la décision royale de subir la "grande opération" à l’automne.
Tremblements
La nouvelle de l’opération, le 18 novembre 1686, résonne comme un coup de tonnerre : beaucoup croyaient le roi guéri depuis longtemps, même s’il ne se montrait guère, et rares étaient ceux qui auraient pu penser que Louis s’en remettrait aux bons soins et à la dextérité de son premier chirurgien, le célèbre Charles-François Félix de Tassy. L’opération se déroule sans problème, et le malade convoque dans la foulée un Conseil des ministres. Il le présidera depuis son lit pour prouver à la Cour et au monde qu’il est tiré d’affaire… ce qui est une manipulation de l’opinion !
Alors que les Te Deum se multiplient dans les églises, que les poètes, les peintres et les compositeurs s’empressent d’immortaliser l’événement, Louis sait bien que ses souffrances ne sont pas terminées. Au début du mois de décembre, les incisions reprennent, toujours en vain, toujours avec douleur, toujours avec appréhension, toujours avec discrétion : le malade souffre, mais tout roi qu’il est, il a décidé de confier sa vie à ses médecins en laissant les thuriféraires s’exclamer loin de ses tourments chirurgicaux. Ému par la circonstance et l’importance de ses coups de bistouri, le chirurgien du roi Félix de Tassy contractera des tremblements qui le poursuivront jusqu’à la fin de ses jours, en tout cas c’est ce que dit la légende.
Désinformation
Au début de l’année 1687, le mal semble vaincu, la fièvre est tombée, le roi se laisse voir davantage et s’efforce de reprendre une activité normale, étiquette oblige : les médecins semblent satisfaits (on scarifie tout de même l’abcès qui persiste le jour même du Nouvel An) et le bistouri à lame courbe et souple de Félix de Tassy entre dans l’Histoire (il est visible au musée d’Histoire de la médecine à Paris). Louis doit encore attendre le 15 mars pour remonter à cheval, signe d’un rétablissement complet de sa santé.
Pendant ce temps, la monarchie n’a de cesse de rappeler le courage du souverain et d’instrumentaliser l’événement en conférant à l’épisode toutes les caractéristiques d’une victoire militaire. Louis a été courageux, il a tenu ses plans secrets, il a affronté le mal avec grandeur, il n’a jamais eu peur de mourir, et il sort vainqueur de la maladie : on l’a vu aussi grand dans son lit qu’à la tête des armées, ressassent les poètes et autres spécialistes de l’encomiastique royale. La désinformation a préparé le terrain, et la plupart des sujets du monarque ignorent tout des multiples opérations qu’il a subies en réalité.
À l’occasion de cet épisode à la fois douloureux et glorieux, les médecins du roi ont aussi prouvé que leur art, si décrié sur scène, pouvait prolonger les jours de leur patient, ce qui ne tenait pas de l’évidence à l’époque. La "grande opération" a servi la cause de la chirurgie et de la monarchie : la première y a gagné de nouvelles lettres de noblesse (Voltaire s’en souviendra dans son Siècle de Louis XIV) quand la seconde a voulu confirmer le caractère symboliquement immortel du prince. Établir un parallèle historique entre l’art de guérir et l’art de régner ne serait donc pas sans fondement, puisque, comme la politique, la maladie a ses grandeurs et ses servitudes les plus intimes.
ps : La fistule anale du roi-soleil : grandeurs et servitudes de la maladie
La fistule anale dont Louis XIV fut atteint au cours de sa quarante-huitième année est un événement historique à part entière et non une simple anecdote rapportée par de fâcheux courtisans.
C’est au cours de l’année 1686 que Louis XIV a ressenti les premiers symptômes d’une maladie dont la postérité retient, jusqu’à aujourd’hui encore, les péripéties et les conséquences les plus curieuses. Parce qu’il s’agit d’un roi, mais prioritairement parce que cet épisode est révélateur des liens très étroits qui existaient entre le corps sacré du souverain et son corps mortel, celui qui était inexorablement soumis à toutes les affres de la maladie et de la vieillesse. Ainsi, comme le plus simple de ses sujets, le Roi-Soleil souffrait en sa chair et devait se plier aux exigences de médecins hésitant entre servilité courtisane et déontologie professionnelle.
LES SOUPÇONS DE LA COUR
De quelles sources dispose-t-on aujourd’hui pour établir, avec exactitude, la nature du mal dont le roi a souffert? Tout d’abord, du témoignage de ses médecins, et en premier lieu les étonnantes pages du Journal de santé.
L’une des premières mentions de la fistule provient du marquis de Dangeau, un diariste très proche du roi. En février 1686, il note que Louis se plaint d’une «tumeur à la cuisse», formule à la fois pudique et trompeuse: le roi ose-t-il tout dire de son mal naissant? La discrétion du malade, et surtout le fait qu’il se laisse de moins en moins voir éveillent les soupçons alors que son médecin attitré, Antoine Daquin, multiplie les interventions sans succès. Emplâtres fantaisistes et suppuratifs vitriolés se succèdent sur un abcès qui est placé près de l’anus et qui finit par s’ouvrir quinze jours après le début des tourments royaux. Le chirurgien intervient à la lancette pour sonder le mal et tenter de le cautériser à l’aide de liquides astringents et franchement acides. D’autres potions suivent mais sans effets probants: que peuvent les pétales de roses de Provins ou le mystérieux baume du Pérou sinon entretenir le mal au lieu de le cautériser tout à fait ?
Source : La Revue du Praticien.fr
Auteur : Stanislas Perez, qui a publié aux éditions Champ Vallon « La Santé de Louis XIV, une biohistoire du Roi-Soleil » (v. La Revue du Praticien du 31 mai 2008) ainsi qu’une édition du « Journal de santé de Louis XIV » aux éditions Jérôme Millon (v. La Revue du Praticien du 31 janvier 2005).