J'aime bien la version "dépouillée" d'Eva CASSIDY avec une voix angélique et une guitare nylon tout aussi efficace.yves benisty a écrit :Un post spécial “The water is wide”...
....ça n'est pas ma version préférée, mais ça permet de parler d'un instrument qui semble né d'une union illicite, la harpe guitare ((harp guitar) ; si je vous dis que le final est grandiose, peut-être que vous écouterez jusqu'au bout...
La magie d'une telle chanson est que quiconque la reprend, dans la mesure où il la respecte et lui apporte sa contribution, n'est jamais perdant!
Concernant cette version à la guitare-harpe, je pense qu'ici seulement quelques instruments sont sonorisés (capturés) et la foultitude des autres pris en ambiance, avec des instruments très différents pour gagner en richesse harmonique, pour le reste, c'est effectivement impressionnant et du plus bel effet, tous ces guitaristes harpées ((smog on the water)! Mais je ne suis pas dupe sur le fait que cela n'a rien n'a voir avec, par exemple, un ensemble harpes et guitares! Mais ça le fait, indéniablement, au moins pour l’œil!
une autre exemple d'apport de basses profondes apportées par la guitare-harpe par Stephen BENNETT, au style puritain affranchi, tiens, cela me rappelle un respi de réa!
Concernant cette union illicite comme vous dites, je dirais que c'est tout l'art du luthier que de conjuguer, de réaliser par rapport à une demande, deux instruments en un seul dont on sait pertinemment que la partie Harpe ne servira secondairement, qu'a apporter des basses profondes voire pincer plusieurs cordes accordées en accord ouvert, à la mélodie exécutée à la guitare avec une caisse de résonance ad hoc et en mettant en avant un "design" très orienté folklore médiéval celtique.
Grosso modo la même chose pourrait être obtenu du point de vue étendue sonore avec une guitare double manche avec soit une partie basse, voire baryton, mais aussi une guitare à 8 ou 10 cordes. Le terme guitare-Harpe peut apparaître un peu excessif, mais on est dans un domaine où indéniablement un tel instrument apportera quelque chose, que cela soit cosmétique, culturel, retro et novateur à la fois, voire un effet contre nature!
Il ne faut pas oublier qu'un artiste est souvent "amoureux" de son instrument, plaqué contre lui, qu'ils font corps, vibrant ensemble, que l'ensemble est propice à l'émotion et la création, il ressort que l'instrumentiste va en tirer forcément des choses qu'il lui appartient éventuellement de communiquer à celles ou ceux qui y seront sensibles.
J'avais presque oublié Dan Ar Braz... pourtant j'avais acheté à l'époque où il est sorti son magnifique album "Héritage des Celtes"...
Il a grandement contribué à promouvoir le genre.
Bon ce n'est pas très "roots", pour les puristes, mais jusque là la musique celtique qui s'exprimait quasi uniquement par la voie traditionnelle en France, ne m'émouvait que très moyennement! Comme quoi...
borders of salt, nonobstant un tempo plus lent, j'y trouve avec "the water is wide" un petit air de famille dans plusieurs passages (vers O'45 etc)! Les arrangements traduisent à mon sens une combinaison alchimique et cosmique, des éléments en harmonie, en fait rien ne doit être laissé au hasard....même dans sa version "live" on entend encoreles vagues alors qu'elle n'y sont plus ou presque....
Yves Benisty a écrit:
Si on écoute Dirty old town, que ça soit dans sa version originale ou dans celle de The Pogues, il y a indéniablement un air de parenté. À noter qu'il existe une version française de “Dirty old town”, Vieille ville de merde, chantée par Gilles Servat.
Et comme par hasard, y a dans cette chanson des ingrédients d'une autre de racines complètement différentes, et dans un tout autre style! (enfin c'est mon avis!)
Une chanson classée dans les 5OO meilleures au monde selon le magazine "Rolling STone"!
Le folklore irlandais serait-il précurseur du Rock A Billy (contraction Rock & Hillbilly) voire du Rock tout court?
écoutons les premières mesures voire les premiers mots et la diction...
Blueberry Hill
versus Dirty old town
Yves Benisty a écrit:
Et on peut en trouver plein d'autres. On dirait que tous les musiciens et chanteurs ayant un lien proche ou éloigné avec l'Écosse, l'Irlande ou l'Angleterre l'ont joué. Par exemple Mark Knopfler l'enregistre à la mort de Chet Atkins.
Chet ATKINS, une grande perte pour le monde de la guitare et dont on ne parle que par le truchement de ses élèves plus célèbres! George Harrison, Dadi...
Heureusement que les artistes (live at Secret Policeman's Third Ball 1987) se souviennent de leurs maîtres mais aussi... de leurs élèves ou héritiers avec un émouvant "Imagine"...on lit toute l'émotion à reprendre un titre légendaire issu quelque part d'un groupe qu'il aura grandement influencé par sa technique instrumentale et ses guitares de prédilection.
Imagine