yves benisty a écrit :Wahou, j'espère que ça vous a fait du bien... Cela dit, je pourrais plussoyer quelques phrases...
oui ça fait du bien! comme j'ai été IADE, je me dépense donc j'essuie...
En fait, je me demande depuis un certain temps quelle est la marge de manœuvre des chefs d'État. Est-ce que le petit Nicolas a fait la politique qu'il souhaitait faire ? Probablement pas. Est-ce que le dernier François a fait la politique pour laquelle il a été élu ? Pas plus. Et même Donald, quelle est sa marge de manœuvre ?
Les systèmes français et américains sont très différents, cela ressemble au système de cohabitation français, quelque part, lorsque le Congrès est politiquement à l'opposé, il reste la décision de la Cour Suprême lorsqu'elle est saisie, en dernier ressort, qui n'existe pas en France, c'est comme cela que l'obamacare est passé.
Le petit Nicolas a prouvé que le statut présidentiel français pouvait générer un hyper président façon "anormal", à condition que le premier Ministre endosse le rôle de potiche...Le choix de ce dernier est donc primordial pour quelqu'un qui veut jouer à Napoléon (en Allemagne les gens l'appelaient comme ça!)...
L'énorme problème est électoral, en France vous ne votez rarement pour votre élu du cœur, vous finissez par opter contre celui ou celle qui vous rebute le plus. on obtient une sorte de schizophrénie et les résultats, dans leur application, le sont tout autant. C'est le "génie" de Charles De Gaulle avec ce sens particulier de la démocratie (n'oublions pas tous les monopoles à l'époque).
Honnêtement on en constate les résultats, depuis l'après guerre les socialistes n'ont jamais été socialistes, les communistes non plus, ils prennent des positions qui feraient se retourner Karl MARX mille fois dans sa tombe, et on finit par avoir le choix ultime entre un FN aux allures plus sociales et rationnelles que le bébé d'une famille socialiste qui s'est gargarisée d'être l' ennemie de la Finance (DAAAALLAS ton univers impitoyableuuu)...Bref même De GAULLE doit se retourner dans sa dernière demeure...les pionniers de l'UE aussi! En fait je me demande lesquels ne bougent pas (mises à part les infirmières of course)...
Ce n'est évidemment pas très comique...
Ce système finira par exploser en espérant que les démons ne renaîtront pas de leurs cendres comme pour" le printemps arabe"!
On l'aura compris tout ce bazar est vraisemblablement corrompu, les syndicats sont devenus les fusibles du pouvoir, leur seuil est variable, c'est tout l'art de la manipulation, ils ne mettront pas en péril "les grands équilibres" et quand bien même ils ont auront été poussés dans leur retranchements, jusqu'à la grève générale, ils savent aussi qu'il n'y aura personne pour assurer derrière au niveau pouvoir...ce qui évolue d'ailleurs et peuvent les effrayer accessoirement, car ceux qu'on appelle les "extrême"s sont plus que jamais aux abois.
A mon avis il n'y aura pas de grandes manifs contre la casse macronique du code du travail, en dehors du rabâchage médiatique anesthésiant, car en cas de grève générale, derrière, il y aura ceux en arrière-fond, qui veulent réellement le pouvoir, et pas les tribuns et sous traitants trotskistes qui n'ont jamais pris le pouvoir nulle part dans le monde depuis un siècle d'existence, contrairement aux premiers d’obédience nationaliste.!
En Grèce, n'oublions pas pas que malgré le grand tapage initial nourrissant tous les "espoirs de gauche", Aléxis Tsípras a fini par baisser sa culotte pour continuer l'austérité et laisser le pouvoir à la banque centrale européenne.
Ils sont probablement les dernières cartouches du funeste destin de la planète gauche ramollie. Dans le paysage syndical français, SUD, par exemple, n'a pas de "chef" au niveau confédéral, alors qu'il pourrait être révoqué démocratiquement et tout simplement, et c'est le "un pour tous" qui prévaut, en droite ligne de la révolution permanente chère à Léon TROTSKI qui ne peut envisager qu'un seul pays, donc éventuellement et à un autre niveau, qu' une seule profession, puisse s'émanciper sans les autres.
D'où l'intérêt pour eux de conserver la filière d'origine infirmière en transposant le problème à une échelle que l'on connait mieux.
Car les IA serviraient évidemment de locomotive pour besoins de tous les hospitaliers. Et au final leurs intérêts propres n'en seraient que plus aléatoires...Rien n'est fait au hasard!
Question mobilisation, les dernières années la tendance était de se fendre en manifestations tranquilles jusqu'au gavage, perturbées à force par des éléments lesquels le pouvoir n'a jamais révélé qui ils étaient. Pourtant ils s'invitent à présent régulièrement (et curieusement) et sans inquiétude jusqu'à commettre le pire sur les CRS quasiment sans réaction, ce sont probablement les ordres.
D'autre part ayant contribué à faire passer la pilule du chômage et l'indigence, faute de sa clientèle progressivement abandonnée, les syndicats se sont rabattus pour prospérer sur des missions que ne partagent pas forcément la population, défense des sans papiers et autres et lorsqu'un bon vieux conflit se pointe, ils fournissent la vaseline pour clore le dialogue recto-social, enfanté par la droite sociale et adopté par la gauche libérale, deux entités dont on voit aujourd'hui les accointances familiales et d'intérêts...
Au début des années quatre vingt dix la profession IA s'inquiétait de l'alignement européen vers le bas, quand on voit le problème des travailleurs détachés, c'est sûr que si nous n'avions pas assuré nos arrières, nous n'existerions plus grâce à l'Europe. Aujourd'hui quel syndicat répudie franchement l'Europe?
Bref le système dans lequel se battent les IADE est bien rodé, mais proche du disjonctage, et bizarrement il n'y a pas beaucoup de monde pour rappeler au niveau syndical à quel endroit et pour quel motif le mouvement IADE finalement échouait, et ce ne sont pas les événements qui ont manqué en trente ans!
Aujourd'hui et plus que des ASSISES qui seront le énième fusible syndical, les IADE ont besoin d'une structure dynamique, indépendante du pouvoir et combative, avec des idées mises à jour, d'évolution de la profession, de stratégies. Pas des suppositoires lubrifiants.
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L'art est un exercice difficile pour faire passer un message, peu de musiciens y parviennent, souvent au détriment de l'enveloppe mélodique (un effort ayant été fait dans ce sens par
Ramon PIPIN
ici plutôt
quand bien même l'artiste aurait des idées claires, après il y a le fameux "système" impliquant les médias (sous tutelle, éthique et économique), qui fait que l'oeuvre reste confidentielle ou crève les hit-parade, n'atteint dans les faits pas véritablement son but, et prend la forme quelque part du
cri... désespéré, dilué dans le vide sidéral où trône éventuellement la bêtise humaine, dénué de tout danger pour l"'establishment" et équivalents, en s'enorgueillant, au passage, de la liberté de penser et d'expression, droits constitutionnels, inestimables acquis de haute lutte qu'on ne manquera pas de lui(nous) rappeler au besoin...
Je crois que ce dernier aspect résume la teneur réelle de "notre" démocratie du "cause toujours"...