Qui et que doit être l'infirmier urgentiste demain en France
Posté : ven. juin 15, 2007 1:41 pm
Permettez-moi de vous exprimer ces quelques pistes de réflexion pour avoir votre avis sur ce sujet d'actualité (et de conflit) sur qui et que doit-être l'infirmier urgentiste de demain en France.
Je pense et j'affirme que l'infirmier urgentiste de demain devra être un infirmier anesthésiste-réanimateur et urgentiste (ou oxyologue pour la terminologie).
En effet, de part l'histoire des SAMU/SMUR de France (crées par les médecins anesthésistes-réanimateurs (MAR)), la médecine d'urgence notamment pré-hospitalière EST en tout point liée à l'anesthésie et la réanimation. Je n'oublie pas l'histoire du Service de Santé des Armées et de ses médecins militaires qui se rassemblent aujourd'hui sosus le Collège des Anesthésistes Réanimateurs et Urgentistes (Oxyologues) militaires (CARUM).
De ces faits de l'histoire, et des positions de chacuns, c'est-à-dire de tous ces mêmes médecins qui peuvent appartenir à 3 ministères différents (Santé, Intérieur pour les professionnels de santé des sapeurs-pompiers, et Défense), la place de l'infirmier EST souhaitée, obtenue ou plus ou moins développée.
Quelle doit-être alors la formation de cet infirmier à l'heure du recul démographique des professions de santé, de l'exigence de qualité et de sécurité de cette population française vieillisante, de plus en plus demandeuse de soins ?
Je pense, tout d'abord, que cette formation doit être validée par les autorités de tutelle que du seul ministère de la Santé, quelque soit le lieu d'exercice de l'activité (SAU-SAMU/SMUR, SSSM des SDIS - sapeur-pompier, SSA - militaire).
Son contenu peut et doit tourner autour de la formation actuelle d'infirmier anesthésiste, mais sa durée et sa forme doivent être effective en 5 ans post-baccalauréat, pour pouvoir être reconnu Master (et aller de pair avec un salaire à la hauteur des responsabilités et du niveau de formation). Les domaines de la réanimation doivent y être approfondies par des stages obligatoires et des apports théoriques conséquents ( à l'instar de nos collègues belges qui possèdent une formation d'infirmier en soins intensifs et aide médicale urgente : un an de plus après leur 3 ans d'infirmier ; ou bien, de nos collègues suisses qui proposent la spécialité en soins intensifs en un an là aussi).
Pour ce qui est de la médecine d'urgence, son contenu doit y être complètement repensé dans la forme : comme par exemple, les formations de type européen URGAPP* (IEFS METZ) anciennement ATMU* copié des stages CITERA de l'armée, ou des approches anglo-saxonnes telles ACLS, PHTLS... ou ces formations sont axées sur la pratique : étude de cas : attitudes gestuelles et comportementales adéquates, avec une évaluation rigoureuse et répétée dans le temps. les CESU, notamment ceux sièges des CHU et des 25 écoles d'infirmiers anesthésistes , devraient être les instigateurs de ces nouvelles formations (en plus de l'AFGSU que tous les 95 CESU de France doivent maintenant proposer). Des stages obligatoires en SAU-SAMU/SMUR doivent y être suivis.
Au total, disons oui à la réponse graduée en médecine d'urgence notamment pré-hospitalière par ce "paramédic" à la française que doit être l'infirmier anesthésiste-réanimateur/urgentiste. Nous pourrons alors envisager sereinement l'attractivité de la spécialité et la reconnaissance enfin de la profession infirmière.
Bien à vous, et en étant à l'écoute de toutes vos remarques ; je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire.
Gaëtan CLEMENCEAU
IADE CH CHOLET
ISPV SSSM SDIS 49 sapeur-pompier
IADE réserviste SSA/UIISC 1 Nogent-le-Rotrou (28)
Je pense et j'affirme que l'infirmier urgentiste de demain devra être un infirmier anesthésiste-réanimateur et urgentiste (ou oxyologue pour la terminologie).
En effet, de part l'histoire des SAMU/SMUR de France (crées par les médecins anesthésistes-réanimateurs (MAR)), la médecine d'urgence notamment pré-hospitalière EST en tout point liée à l'anesthésie et la réanimation. Je n'oublie pas l'histoire du Service de Santé des Armées et de ses médecins militaires qui se rassemblent aujourd'hui sosus le Collège des Anesthésistes Réanimateurs et Urgentistes (Oxyologues) militaires (CARUM).
De ces faits de l'histoire, et des positions de chacuns, c'est-à-dire de tous ces mêmes médecins qui peuvent appartenir à 3 ministères différents (Santé, Intérieur pour les professionnels de santé des sapeurs-pompiers, et Défense), la place de l'infirmier EST souhaitée, obtenue ou plus ou moins développée.
Quelle doit-être alors la formation de cet infirmier à l'heure du recul démographique des professions de santé, de l'exigence de qualité et de sécurité de cette population française vieillisante, de plus en plus demandeuse de soins ?
Je pense, tout d'abord, que cette formation doit être validée par les autorités de tutelle que du seul ministère de la Santé, quelque soit le lieu d'exercice de l'activité (SAU-SAMU/SMUR, SSSM des SDIS - sapeur-pompier, SSA - militaire).
Son contenu peut et doit tourner autour de la formation actuelle d'infirmier anesthésiste, mais sa durée et sa forme doivent être effective en 5 ans post-baccalauréat, pour pouvoir être reconnu Master (et aller de pair avec un salaire à la hauteur des responsabilités et du niveau de formation). Les domaines de la réanimation doivent y être approfondies par des stages obligatoires et des apports théoriques conséquents ( à l'instar de nos collègues belges qui possèdent une formation d'infirmier en soins intensifs et aide médicale urgente : un an de plus après leur 3 ans d'infirmier ; ou bien, de nos collègues suisses qui proposent la spécialité en soins intensifs en un an là aussi).
Pour ce qui est de la médecine d'urgence, son contenu doit y être complètement repensé dans la forme : comme par exemple, les formations de type européen URGAPP* (IEFS METZ) anciennement ATMU* copié des stages CITERA de l'armée, ou des approches anglo-saxonnes telles ACLS, PHTLS... ou ces formations sont axées sur la pratique : étude de cas : attitudes gestuelles et comportementales adéquates, avec une évaluation rigoureuse et répétée dans le temps. les CESU, notamment ceux sièges des CHU et des 25 écoles d'infirmiers anesthésistes , devraient être les instigateurs de ces nouvelles formations (en plus de l'AFGSU que tous les 95 CESU de France doivent maintenant proposer). Des stages obligatoires en SAU-SAMU/SMUR doivent y être suivis.
Au total, disons oui à la réponse graduée en médecine d'urgence notamment pré-hospitalière par ce "paramédic" à la française que doit être l'infirmier anesthésiste-réanimateur/urgentiste. Nous pourrons alors envisager sereinement l'attractivité de la spécialité et la reconnaissance enfin de la profession infirmière.
Bien à vous, et en étant à l'écoute de toutes vos remarques ; je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire.
Gaëtan CLEMENCEAU
IADE CH CHOLET
ISPV SSSM SDIS 49 sapeur-pompier
IADE réserviste SSA/UIISC 1 Nogent-le-Rotrou (28)