De retour de Crète. D'un point de vue plongée, tout ce que j'ai écrit sur Gozo pourrait être répété : c'est beau, l'eau est claire, de jolis paysages, mais pas grand chose à voir à cause probablement de la surpêche.
Je n'ai pas eu de thermocline, mais peut-être y en a-t-il si on plonge profond ?
Peu de courant, une eau à 25°C en juillet (généralement, le pic est en septembre). Pas mal de pollution maritime (et terrestre, la Crète s'est fait toper pour ses décharges à ciel ouvert). Des paquets de cigarette, des gobelets en plastique, des bouteilles en plastique, des sacs en plastique... J'ai même vu un bassin !!! (avec son contenu qui flottait autour...).
Si vous aimez les antiquités, vous serez servi : plein de belles choses à voir, des sites et des musées plutôt bien faits, des églises très bien entretenue... En été, il vaut mieux se lever de bonne heure, parce qu'il fait chaud dès la fin de matinée. Attention, les sites et les musées ferment tôt, généralement vers 15h30.
Attention, la Crète a l'air petite mais ça fait la même superficie que la Corse, et c'est moins large, donc c'est assez long. Par conséquent, aller d'Est en Ouest (et vice-versa) prend pas mal de temps (et le réseau routier n'est pas merveilleux). Il faut bien trois heures pour aller de Héraklion (au milieu) à la pointe Est de l'île. Donc si votre hébergement est à l'Est, abandonnez l'idée d'aller visiter les gorges de Samaria, à l'Ouest de l'île.
D'un point de vue historique, la Crète a été envahie par tous les peuples avoisinants, et on trouve des traces de ces invasions.
On se demande généralement « la Crète, c'est la Grèce, quid de la crise ? ». Pas d'inquiétude, les distributeurs de billet de banque font très bien la différence une CB locale et une CB d'un touriste. Et vous pourrez tirer tout le liquide que vous voudrez (en fonction de votre contrat de CB). Et heureusement, parce que ça va être difficile de payer en carte bleue, refusée partout, ou au moins dissuadée (« ça va de « ça serait mieux si... » à « il y a un supplément... »).
Par rapport à Gozo, les prix sont plus élevés. Louer une voiture coûte autour de 30 € par jour, l'essence est au même prix qu'en France, les restaurants ne sont pas donnés (mais comme c'est très copieux, on peut manger pour pas cher, il suffit de ne prendre qu'un plat ou un plat et une entrée, ça suffit largement). Tout ce qui est souvenir coûte très cher. Pour les musées, c'est gratuit pour les étudiants et moitié prix pour les mineurs.
Pour ce qui est de la faune sous-marine, on y croise des sars, des saupes, des mérous (très timides car pêchés), des daurades et autres classiques de la Méditerranée. Des girelles-paon (rainbowfish, pejeverde), très jolis, mais très rapides... Des soles, des turbos et quelques raies. Si vous avez de la chance, un grondin volant (c'est très beau, et ça se déplace lentement, de jolies photos et vidéos à faire). Quelques poulpes, bien cachés le jour, mais visibles en plongée de nuit. Des barracudas. J'ai aussi croisé des poissons-flûte et quelques poissons-hachette (Pempheris, peut-être bien un poisson lesepsien ?). Des vers de feu, quelques nudibranches (doris), des lièvres de mer, des vers plans, des spirographes (très timides) et sabelles, anémones, oursins, porcelaines, étoiles de mer, bernard-l'hermite, et de petits congres... Vous me direz « c'est pas mal ! ». Mais il m'a fallu sept plongées bouteille et de la randonnée palmée pour voir tout ça...
Pour la petite histoire, un poisson (ou un organisme, d'une façon plus générale) lesepsien est un poisson qui est venu de la Mer Rouge en passant par le canal de Suez et qui a réussi à s'acclimater en Méditerranée.
- Un poulpe pendant une plongée de nuit
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- Vous l'avez certainement déjà vue dans votre assiette, la sole disparait dans le décor pour échapper aux prédateurs
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- Avec un léger bricolage informatique, on la voit un peu mieux...
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