Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Le score de Glasgow - Score de Liège- Critères de Vittel
Article mis en ligne le 4 décembre 2006
dernière modification le 9 janvier 2020

par Arnaud Bassez

L’échelle de Glasgow

Kelvingrove Art Gallery and Museum (Glasgow)

Échelle développée par Graham Teasdale et Bryan Jennet à l’institut de neurologie de Glasgow (Écosse) en 1974 pour les traumatismes crâniens.

Glasgow adulte
Glasgow bébé

Teasdale G, Jennett B, Assessment of coma and impaired consciousness : a practical scale, Lancet, 1974 ; 2 : 81-84 University Department of Neurosurgery, Institute of Neurological Sciences, Glasgow G51 4TF, United Kingdom

score de Glasgow

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Le score de Liège

Le Grand Curtius (Liège)

L’échelle de Glasgow-Liège (Glasgow-Liege Scale ou GLS) a été inventé en 1982 par JD Born et ses collaborateurs, dans le but d’améliorer le score de Glasgow (GSC), qui a certaines limites notamment dans les comas profonds. Il démontre alors que l’efficacité prédictive des réflexes du tronc cérébral est meilleure que celle de la réponse motrice.

L’utilisation de ces deux paramètres dans une seule échelle, l’échelle de Glasgow-Liège, améliore la précision du pronostic pour les patients souffrant d’un traumatisme crânien grave.

Il ne fait que reprendre l’échelle de Glasgow en y ajoutant une partie spécifique correspondant à l’évaluation des réflexes du tronc cérébral (réflexe fronto-orbiculaire, réflexe oculocéphalique ou oculovestibulaire vertical, réflexe photomoteur, réflexe oculocéphalique ou oculovestibulaire horizontal, réflexe oculocardiaque).
Le GLS étend la sensibilité du GCS dans les phases de coma profond, mais n’est pas plus sensible pour évaluer des patients en état végétatif ou en état de conscience minimale.

Moins connue et plus complexe, cette échelle n’est pas vraiment utilisée en pratique, la plupart des équipes préfèrent l’échelle de Glasgow, plus simple pour la transmission et l’évaluation répétée de l’altération de l’état de conscience. On y ajoute la présence ou non d’altération des réflexes du tronc cérébral.

La présence des réflexes du tronc cérébral est cotée de 0 à 5, ce qui fait passer la classique échelle de Glasgow allant de 3 (coma profond) à 15 (personne parfaitement consciente) à une échelle de Glasgow-Liège allant de 3 à 20.

Réflexes du tronc cérébral

  • Fronto-orbiculaire (orbitaire) 5
  • Oculo-céphalogyre vertical 4
  • Photomoteur 3
  • Oculo céphalogyre horizontal 2
  • Oculo-cardiaque 1
  • Rien 0
Echelle de Liège
  • Réflexe fronto-orbiculaire (orbitaire) : fermeture des paupières après percussion glabellaire (Point de l’os frontal situé entre les arcades sourcilières.)
  • Réflexe oculo-céphalogyre vertical/horizontal : mouvement des yeux dans le sens vertical/horizontal dans le sens inverse du mouvement imposé de rotation de la tête.
  • Réflexe photomoteur : contraction de la pupille lors d’une stimulation lumineuse.
  • Réflexe oculo-cardiaque : diminution de la fréquence cardiaque lors de pression sur les yeux.

L’évaluation pratique de la dysfonction du cerveau à un traumatisme crânien grave

Valeur pronostique relative de meilleure réponse du moteur et réflexes du tronc cérébral chez les patients présentant un traumatisme crânien sévère.

Les critères de Vittel

Critères de Vittel

Vittel

 Variables Physiologiques

  • Score de Glasgow < 13.
  • Pression artérielle systolique < 90 mmHg.
  • Saturation en O2 < 90%.

 Éléments de cinétique

  • Éjection d’un véhicule.
  • Autre passager décédé dans le même véhicule.
  • Chute > 6 mètres.
  • Victime projetée ou écrasée.
  • Appréciation globale (déformation du véhicule, vitesse estimée, absence de casque, absence de ceinture de sécurité).
  • Blast.

 Lésions anatomiques

  • Trauma pénétrant de la tête, du cou, du thorax, de l’abdomen, du bassin, du bras ou de la cuisse.
  • Volet thoracique.
  • Brûlure sévère, inhalation de fumées associée.
  • Fracas du bassin.
  • Suspicion d’atteinte médullaire.
  • Amputation au niveau du poignet, de la cheville, ou au dessus.
  • Ischémie aiguë de membre.

 Réanimation préhospitalière

  • Ventilation assistée.
  • Remplissage > 1000 ml de colloïdes.
  • Catécholamines.
  • Pantalon antichoc gonflé.

 Terrain (à évaluer)

  • Âge > 65 ans.
  • Insuffisance cardiaque ou coronarienne.
  • Insuffisance respiratoire.
  • Grossesse (2e et 3e trimestres).
  • Trouble de la crase sanguine.

 Interprétation :
Les critères de Vittel sont des critères de gravité pour le triage des patients traumatisés. La présence d’un seul critère suffit à caractériser la gravité du traumatisme, sauf pour le terrain où il s’agit d’une évaluation au cas par cas. Par ailleurs, des critères de gravité extrême étaient définis car associés à une mortalité très élevée : pression artérielle systolique < 65 mmHg (mortalité : 65%), score de Glasgow à 3 (mortalité = 62%), et saturation en O2 < 80% ou imprenable (mortalité 76%).

Références :
Riou B, Thicoïpé M, Atain-Kouadio P, et al. Comment évaluer la gravité ? In : Samu de France, éditeur. Actualités en réanimation préhospitalière : le traumatisé grave. Paris : SFEM Éditions ; 2002. p. 115-28.

Scores et critères de gravité (Urgences 2008 Vivien, Riou, Carli)

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A voir en complément d’autres scores.

surface corporelle, Poids idéal, poids maigre, Index de corpulence (BMI), clairance de la créatinine, Calcul de l’eau totale, Calcul DER, Calcul de l’azote corporel total, IGS 2, Glasgow, Liège, Malinas, Aldrete, fast track, Paul F.White, Boyd, Dubois, Geban & George, Haycock, Mosteller, IBW, Lorentz, Devine, Peck’s, LBM, James, Hume’s, Forbes & Bruinig, BMI, Cokcroft et Gault, Scwarz, Jellife, GOS, DRS, Fine, Forrest, Rockall, Epworth, Brulûres, EVS, Ramsay, OPS, Cheops, QDSA, Mallampati, ASA, Guedel, Cormack-Lehane, NYHA, Altemeier