Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Radioprotection et dosimétrie
Article mis en ligne le 15 juin 2007
dernière modification le 14 décembre 2013

par Arnaud Bassez

À l’heure où les problèmes inhérents à la radiologie font la une des journaux, il apparait nécessaire de faire un point sur la radioprotection et les textes qui la régissent.

Les rayonnements ionisants sont utilisés en médecine à des fins thérapeutiques, ils peuvent aussi représenter un danger pour le patient et le soignant. Il est donc important de s’en protéger. C’est l’objet de la radioprotection.

Exposition externe

L’exposition est externe si la source de rayonnements est à l’extérieur de l’organisme d’une personne. C’est le cas d’une exposition à une source radioactive ou à des rayons X.

Dans le cas d’un risque d’exposition externe, la radioprotection obéit à trois règles :
 L’éloignement de la source et de l’individu, car l’intensité des rayonnements diminue avec la distance
 La réduction au minimum de la durée d’exposition aux rayonnements
 La mise en place d’écrans de protection qui peuvent arrêter ou atténuer les rayonnements (murs de béton, parois en plomb et verres spéciaux chargés en plomb)

exposition interne

L’exposition est interne si la source de rayonnement est à l’intérieur de l’organisme d’une personne. Ce cas résulte de l’incorporation de radioactivité par inhalation, ingestion ou encore passage à travers la peau.

Dans le cas d’un risque d’exposition interne, la radioprotection obéit aux règles suivantes :
 Le confinement statique ou dynamique des matières radioactives dans des conteneurs adaptés
 La protection des voies respiratoires par le port de masques ou d’appareils autonomes
 La protection du corps par l’utilisation de vêtements de protection adaptés,
 dans les cas extrêmes, un temps de contact limité et contrôlé avec la matière radioactive.

Les recommandations internationales

Depuis 1928, la Commission Internationale de Protection Radiologique édite des recommandations destinées à la protection des individus contre les rayonnements, reprises par la communauté internationale. Ces recommandations reposent aujourd’hui sur trois principes généraux :

 La justification des activités conduisant des individus à être exposés à des rayonnements. Le bénéfice économique et social procuré par l’activité concernée doit être supérieur au préjudice subi par l’individu.
 L’optimisation de la protection. Le niveau d’exposition à des rayonnements ionisants doit être le plus bas qu’il est raisonnablement possible compte-tenu des aspects sociaux et économiques.
 La limitation des doses individuelles. Aucun individu ne doit être exposé à des doses " inacceptables ". Des limites de dose sont fixées pour les personnes du public et pour les travailleurs.

Compte tenu de ces principes, la Commission Européenne a défini dans sa directive 96/29 une limitation des doses :

 pour les personnes du public, elle est de 1 millisievert par an (mSv/an)
 pour les travailleurs, les doses sont limitées à 100 mSv tous les 5 ans, la dose d’une année ne devant pas dépasser 50 mSv.

Ces limites sont définies hors bruit de fond naturel. Elles ne s’appliquent ni à l’exposition des patients traités par des rayonnements, ni aux personnes exposées à un accident.

La partie de cette directive concernant les personnes du public a été transposée dans le droit français par un décret de mars 2002.

La dosimétrie individuelle

La dosimétrie individuelle consiste à mesurer ou évaluer les doses de rayonnements reçues durant l’activité professionnelle. Elle permet de faire le suivi médical par le médecin du travail.

Les articles R.231-93 et R. 231-94 du code du travail définissent les classements radiologiques (catégorie A ou B). Ces articles sont abrogés par l’article 9 du Décret n° 2008-244 du 7 mars 2008 relatif au code du travail (partie réglementaire)

La dosimétrie est obligatoire en zone surveillée et en zone contrôlée.

En application de l’article R 231-89 (abrogé par le Décret n°2008-244 du 7 mars 2008 - art. 9 (V) « Les travailleurs susceptibles d’intervenir en zone surveillée ou contrôlée bénéficient d’une formation à la radioprotection organisée par le chef d’établissement ».

En outre en application des articles L1333-11 Modifié par Ordonnance n°2010-177 du 23 février 2010 - art. 26 et R1333-74 Modifié par Décret n°2007-1582 du 7 novembre 2007 - art. 26 JORF du 9 novembre 2007, du code de la santé et de l’arrêté du 18 mai 2004 relatif aux programmes de formation portant sur la radioprotection des patients exposés aux rayonnements ionisants, les personnels médicaux et paramédicaux doivent bénéficier d’une formation spécifique relative à la radioprotection des patients exposés aux rayonnements ionisants.

La Direction générale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (DGSNR), qui dépend des ministères chargés de l’Industrie, de l’Environnement et de la Santé, assure la coordination générale des contrôles et inspections, et délivre les autorisations (voir le site de l’autorité de sureté nucléaire l’ASN ) pour les installations civiles et les transports.

§§§

Moralité : Écoutons l’animateur radio et observons la manip (phalloïde)

en savoir plus :

Radiologie

wikipedia

Le portail du risque QHSE

Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie rubrique Portail "Risques"

Les textes législatifs

Arnaud BASSEZ

Administrateur

Formateur AFGSU


Documents
dosimétrie (document CERMEP) 64.7 kio / PDF

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