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Encore une journée de rassemblement IADE en ce 30 mars 2010, faisant suite au mouvement du 11 mars 2010
Devant une météo à peu près clémente, les IADE étaient environ 1000 devant l’Assemblée nationale, donnant à nouveau de la voix, du sifflet, du chant, de la musique.
Toujours fortement encadrés par un comité d’accueil...
les IADE étaient motivés comme jamais.
Étaient présents :
– Béthune (100 % grévistes)
– Saint-Omer
– Lille
– Lens
– Hazebrouck
– Arras (venu par un car)
– Boulogne sur mer
– Calais
– Tours
– Nimes
– Cherbourg
– Orléans
– Pau (5 à Paris, 3 assignés)
– Rambouillet
– l’APHP (Paris et Banlieue 90 à 100 % selon les CHU)
- Versailles
– Argenteuil (3 non grévistes, 1 IBODE gréviste)
– Montpellier (70 à 80 %)
– Tours
– Institut Curie (cancérologie)
– Mayotte
– Pontoise
– Poissy
– Beauvais
– Saint Germain en Laye
– Lyon est (90%)
– Grenoble
– Annemasse
– Bourgoin Jallieu (100%)
– Voiron
– Valence (100%) Une astreinte ce jour !
– Besançon
– Amiens
– Auxerre
– Le Mans
– Bordeaux (80-85%)
– Mont-de-Marsan (100 %)
– Dax
– Bayonne (100 %)
– Mayenne (100%) pas de programme, 2 assignés
– Château Gontier
– Alençon
– Caen
– Reims
– Rennes (Car de 59 places rempli)
– Brest
– Saint-Brieuc
– Morlaix
– Beaune (100 %, 1 assigné)
– Dole
– Bar-le-duc
– Dijon
– Perpignan (un seul IADE bien seul...)
À noter 0% de gréviste à Laval...
Et quelques IBODE de Necker les seules de la manifestation...
Beaucoup de monde regroupé sur la place du Palais Bourbon,
située sur les côtés de l’Assemblée nationale.
Les revendications sont clairement exprimées par une sono enfin digne de ce nom.
Les syndicats présents
– CGT
– CFDT
– SUD
À noter l’absence du SNIA
Une délégation a été reçue.
Il est à rappeler que le projet sera débattu la semaine prochaine,
et que 5500 amendements ont été déposés par le groupe socialiste, en vue des débats sur la retraite.
Marisol Touraine, députée socialiste, responsable des questions de santé à l’Assemblée nationale pour le groupe PS et à l’origine de la rédaction de l’amendement de suppression de l’article 30, est venue rendre compte des actions du groupe socialiste dans l’hémicycle et nous incite à poursuivre le mouvement.
Le pique-nique commence pour certains
Les IADE ont migré vers le boulevard saint Germain, qui donne sur la façade de l’Assemblée nationale,
et le pique-nique qui avait commencé déjà sur la place du palais Bourbon, s’est poursuivi.
Monsieur Maxime Gremetz député apparenté communiste de la Somme,
est venu au milieu des IADE manifester son soutien
et son engagement pour faire entendre la voix des IADE dans l’hémicycle.
Puis deuxième migration IADE vers la rue de Solférino.
Les touristes, solidaires avec les IADE, nous ont apporté un soutien sympathique.
Arrivés devant les grilles du parti socialiste, rue de Solférino, des collègues IADE de l’hôpital Necker ont accroché la banderole aux grilles du PS.
Quelque peu interloqués, les permanents du parti socialistes ne savaient pas trop ce qu’il se passait, mais ne sont pas intervenus pour l’ôter.
En revanche, le comité d’accueil traditionnel, gendarmerie nationale, habillé comme des robocop, nous a fait reculer.
Les gaz lacrymogènes étaient sortis.
Monsieur Harlem Désir, député européen et numéro deux du Parti socialiste est arrivé,
accompagné de Monsieur Jean- Marc Germain, directeur de cabinet de Martine Aubry, et se sont montrés prêts à nous recevoir.
Du coup, les gaz ont été rangés...
Une délégation de 10 personnes, représentants les régions a été reçue dans les locaux du parti socialiste, faisant ainsi oublier la bagarre devant leur grille en 2001.
Y siégeaient :
– Messieurs Désir n°2 du PS et Germain (directeur de Cabinet de Mme Aubry) représentants le Parti socialiste.
– Xavier Bataille (IADE CHU Tours)
– Guillaume Borgnet (IADE CHU Rouen)
– Olivier Picard (IADE CHU Nîmes)
– Damien Guillou (IADE CHU Necker APHP)
– Emmanuel Barbe (IADE CHU Bordeaux)
– Jean Jacques Lefebvre (IADE CHU Grenoble)
– Stéphane Lelièvre (EIA AP-HP)
– Carole Dufour (IADE CH Versailles)
– une IDE (CHU Paul Brousse AP-HP)
– Arnaud Bassez (IADE CHU Ambroise Paré AP-HP)
Après un récapitulatif de ce qu’est un(e) IADE, études, formations, compétences, rôle et fonctions diverses (hémato, pharmaco, infectio vigilance...) les explications ont porté sur la notion de pénibilité, de sédentaire que nous ne sommes pas, puisque assurant 365 jours par an, jour et nuits, jours fériés et chômés, une présence auprès des patients.
Nous avons exprimé le fait que jour et nuit, à n’importe quelle heure, nous devions être à 100 % de notre efficience, car l’anesthésie ne supporte pas l’à peu-près, et que cela est une exigence physique mais également psychologique, qu’il faut prendre en compte dans la pénibilité.
Nous avons évoqué l’insulte fait envers la profession IADE qui se retrouve être la moins revalorisée, alors qu’elle est celle qui totalise le plus d’années d’études. "Plus on étudie, moins on est payé"
La différence qui s’amenuise entre la rémunération d’un(e) IDE et d’un(e) IADE, ne favorisant pas l’émergence de vocation.
La diminution drastique des promotions professionnelles, permettant à tout IDE fonctionnaires d’accéder à la formation IADE, organisant de fait, une pénurie prévisible de IADE et une paupérisation de notre métier.
Le master a été largement évoqué, suite à la commission Attali et Les accords de Bologne. Les IADE étant les seuls à pouvoir prétendre à un master 2, avec les grilles indiciaires liées à cette reconnaissance.
Nous avons parlé des pratiques avancées, qui sont la bête noire des médecins anesthésistes, qui y voient là, le danger de nous reconnaitre enfin comme des véritables professionnels de l’anesthésie.
Nous avons parlé de la VAE, et des possibles déviances des IDE d’endoscopie par exemple, qui pourraient, avec une formation très insuffisante, sans le concours sélectif et les deux années pleines et intensives d’études IADE, délivrer des drogues d’anesthésie en contradiction totale avec le discours sécuritaire anesthésique de la SFAR.
L’existence même de ces IDE nous ferait revenir des années en arrière, (1994 date limite), avec les faisant fonction, qui ne maitrisaient pas l’acte d’anesthésie dans sa globalité.
Le fait que dans les travées de l’Assemblée Nationale, résident beaucoup de médecins, pas forcément proches de nos mouvements et nos aspirations a été soulevé.
il a été souligné que les IADE ne veulent pas prendre la place des médecins anesthésistes, mais qu’ils souhaitent que l’on reconnaisse la leur.
Nous avons enfin évoqué le fait que nous avions face à nous, des décideurs, des politiques pouvant influer sur le cours de la vie sociale des français, mais que nous avions également face à nous, des citoyens, potentiellement consommateurs de soins, et qu’ils leur fallait réfléchir sur ce qu’ils souhaitaient avoir dans les hôpitaux, quant ils leur confieraient ce qu’ils ont de plus précieux, à savoir leur famille.
– des professionnels de santé, formés à la pratique et la gestuelle de l’anesthésie, sanctionnés par un diplôme d’État.
– ou bien des ersatz, sans formation digne de ce nom, favorisant les accidents et les drames.
Les deux hommes ont été très attentifs et sensibilisés par nos propos.
La synthèse faite par monsieur Harlem Désir et Monsieur Germain était très pertinente, et démontre une capacité à visualiser les failles du projet Bachelot et les injustices qu’il véhicule.
Ils se proposent de faire remonter ceci auprès des députés de leur groupe, à l’Assemblée ainsi qu’au Sénat. Nos interlocuteurs ont réaffirmé la détermination du Parti Socialiste à lutter contre ce texte vecteur de régression sociale et préambule à la réforme globale du système de retraite.
Monsieur Jean Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, avait mis à l’ordre du jour du bureau national du 30 mars, le sujet du projet Bachelot.
Cette discussion serait menée sous l’égide de madame Marisol Touraine et avec la présence du président du groupe socialiste au Sénat, monsieur Jean-Pierre Bel, afin d’établir une conduite à tenir en vue de l’étude future au Sénat, du projet Bachelot, le 4 mai 2010.
M. Germain a insisté sur le nécessaire travail auprès des parlementaires pour les jours et semaine à venir.
Il est également essentiel à ses yeux, que nous médiatisions fortement notre action auprès de la population, en les informant sur le contenu de notre formation, de notre niveau de compétence, d’expertise et du rôle pivot dans le domaine de la sécurité anesthésique en France.
Ils nous proposent d’avoir un interlocuteur pour relayer nos revendications auprès des députés, si besoin.
Ils ont bien noté le fait que le projet est une injustice totale faite à la profession IADE et une régression sociale.
La réunion s’est clôturé à 15 H 15, car nos collègues provinciaux avaient pour certains des impératifs d’horaires, en vue du retour.
Une assemblée générale était prévue à la bourse du travail à 15 heures.
Vous en trouverez le compte-rendu en fin de page, ainsi que deux vidéos, dues à une infirmière du mouvement R.A.A.D.I.C
J’ai appris à ma sortie, que nos collègues de Montpellier, ont été gazés par les forces de l’ordre.
Je note, pour ma part, une déception dans les troupes IADE. Elle concerne l’organisation de la manifestation.
Et une colère : l’absence du SNIA.
Les jours qui suivent nous diront si nos actions auront été couronnées de succès ou pas.
Tout à été fait dans la mesure de nos moyens, pour nous faire entendre.
Le rendez-vous de Solferino est une réussite certaine.
L’action et le mouvement continus. La journée du 7 mai est retenue pour initier un autre mouvement devant le ministère de la santé.
Des débrayages d’une heure sont prévus les 7-8 et 9 avril, lors de la présentation de l’article 30 à l’Assemblée Nationale. Pas sûr que cela ait un impact quelconque...si ce n’est d’obliger les IADE à rester plus tard pour compenser le programme en retard. Et je sais que des collègues de province, m’ont dit qu’ils faisaient des heures supplémentaires, pour finir le programme froid. Et ce systématiquement.
Si donc, c’est se pénaliser soi-même ou le collègue qui nous relève...
Les provinciaux ne monteront sans doute plus aussi nombreux à Paris, pour d’évidente raison de coût.
Il est donc vital de trouver des actions locales marquantes à faire, chacun.
Soyons tous unis et solidaires.
Pour la profession IADE dans son ensemble.
une vidéo France 5 (allez à 4’40) pour y voir notre collègue Bruno Franceschi, s’exprimer sur la profession IADE.
ps : si vous avez des photos, des vidéos, envoyez-moi les liens ou documents, ils seront mis en ligne.
sofianesth at gmail.com (remplacez at par @)
Le site de la SOFIA plus que jamais est votre partenaire. Je relaie vos actions, vos idées.
Vous pouvez venir les exprimer sur le forum, après inscription.
Pour ceux qui ont mis un visage sur mon patronyme, je les invite à venir mettre une voix sur leur visage.
Une fois sur le forum, pour revenir sur la page d’accueil, il vous suffit de cliquer sur le logo
Arnaud BASSEZ
IADE
Administrateur du site.
COMPTE-RENDU DE L’AG DU 30 MARS
NDLR : les deux photos et les vidéos de l’AG et de la sortie de la rue Solférino sont issues du mouvement R.A.A.D.I.C (Regroupement Apolitique Asyndiqué Des Infirmiers en Colère !) Merci à Fabienne pour son envoi.
Suite au mouvement syndical initié par 4 syndicats (CGT, FO, Sud Santé et SNIA) portant sur le protocole d’accord du 02 février, et notamment l’article 30 (non-reconnaissance de la pénibilité professionnelle…), une assemblée générale s’est déroulée à la bourse du travail pour donner suite à cette manifestation.
Tout d’abord, le projet de loi qui devait être discuté au parlement ce 30 mars, a été reporté au 07 avril du fait de nombreux amendements déposés par les députés (surtout de l’opposition).
Il a donc été décidé durant cette assemblée générale après un vote car de nombreux professionnels étaient opposés à une reconduction de mouvement de masse, impossible à maintenir jusqu’au 07 avril, de :
– réaliser des actions locales (débuter le programme opératoire plus tard…) qui seront couvertes par des préavis de grève déposés quotidiennement par le syndicat CGT (consulter leur site)
– continuer à alerter les parlementaires (députés, sénateurs) sur ce projet de loi ainsi que les médias
– de participer massivement avec tout le cortège des infirmiers (IDE, IBODE, puer et IADE) à un mouvement national le 07 mai avec un parcours dans Paris.
Parallèlement à cette assemblée générale, une délégation comprenant une IDE, 7 IADE de province et de Paris et 1 EIADE a été reçu au siège du parti socialiste, première force d’opposition au gouvernement pour exposer les motifs de contestation et les revendications.
Cette délégation fut reçu par Mr H. Désir (n°2 du PS) et Mr J-M. Germain (directeur du cabinet de Mme M. Aubry) qui transmettront les doléances exprimées à Mme Marisol Touraine (députée socialiste qui assure les liaisons entre le Sénat et le Parlement).
Durant cette rencontre, la délégation a, auprès des 2 interlocuteurs :
– redéfini la profession d’IADE (exclusivité, 7500 IADE, 8 Millions d’actes,…)
– et la profession d’IDE
– exposé avec vigueur la nécessité d’abroger l’article 30 sur la pénibilité du travail
– exprimé le désir de rediscuter les revalorisations salariales comme elles sont écrites dans le projet de loi (+3000 euros pour les IDE Vs +2000 euros pour les IADE) selon une reconnaissance professionnelle
– soulevé la crainte de voir disparaître la profession IADE de part :
• l’arrêt du financement de la promotion professionnelle dans la FPH,
• l’absence de considération financière des IADE
• l’absence de reconnaissance professionnelle par un diplôme universitaire Master, comme il l’était défini dans les accords de Bologne
au « bénéfice » d’une VAE qui braderait la sécurité anesthésique.
Au terme de cette entrevue, Mr Désir nous a assuré de transmettre l’information auprès de ces confrères, d’informer l’opinion publique et de nous aviser des avancées du dossier (nous lui avons remis nos coordonnées).
Stéphane LELIEVRE EIA
NB : Selon les syndicats, environ 1500 manifestants aujourd’hui à Paris. De très nombreux représentants de la province, toujours très fortement mobilisée : Caen, Bretagne, Languedoc Roussillon, Lille…
Une relative absence d’organisation de la manifestation avec des syndicats particulièrement transparents : à tel point qu’en fin d’après midi, après que le cortège ait été trimballé par les forces de l’ordre entre l’arrière de l’Assemblée Nationale et la rue de Solférino, le cortège s’est scindé en 2 groupes…
Une volonté évidente et manifeste des syndicats présents de noyer la manifestation dans une formation généraliste sur la « problématique de l’hôpital et des paramédicaux »… très loin de nos préoccupations.
Et toujours : aucune couverture médiatique … (excepté Bruno Franceschi interviewé dans l’émission de Michel Cymes sur France 5)
Suggestions :
– que chacun d’entre nous envoie un mail sur le site du magazine de la santé pour revendiquer une émission consacrée aux Infirmiers Anesthésistes.
S.Z.