A lire :
Décision du 14 février 2012 fixant des conditions particulières pour le changement des bouteilles de gaz et leur utilisation
LOI n° 2011-2012 du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (1)
• Arrêté du 26 octobre 2011 portant approbation de diverses dispositions complétant et modifiant le règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public (petits établissements)
• Arrêté du 25 octobre 2011 portant approbation de diverses dispositions complétant et modifiant le règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public
• Décret n°2010-270 du 15 mars 2010 relatif à l’évaluation clinique des dispositifs médicaux et à la communication des données d’identification à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
• Rapport au Président de la République relatif à l’ordonnance n°2010-250 du 11 mars 2010 relatif aux dispositifs médicaux.
• Ordonnance n°2010-250 du 11 mars 2010 relatif aux dispositifs médicaux.
• Décret n°2009-482 du 28 avril 2009 relatif aux conditions de mise sur le marché des dispositifs médicaux.
• Décision du 3 avril 2009 abrogeant la décision du 20 février 2004 fixant les conditions particulières d’utilisation des endoprothèses aortiques pour le traitement endovasculaire des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale.
• Arrêté du 10 décembre 2007 relatif aux critères de la prise en charge des dispositifs médicaux implantables fabriqués à partir de tissus d’origine animale visé au titre III, chapitre II, de la liste des produits et prestations (LPP) prévue à l’article L.165-1 du code de la sécurité sociale.
• Une étude inédite de l’Assurance Maladie sur les dispositifs médicaux (6 décembre 2007).
• Arrêté du 20 novembre 2007 relatif à l’agrément des contrôles de Qualité externe des dispositifs médicaux prévu à l’article R.5212-29 du code de la santé publique.
• Décret n°2007-1353 du 13 septembre 2007 modifiant l’article D.5321-7 du code de la santé publique (Commission nationale des dispositifs médicaux).
• Décret n°2007-1336 du 10 septembre 2007 portant création de la Commission nationale des dispositifs médicaux et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires).
• Arrêté du 13 avril 2007 fixant la liste des dispositifs médicaux que les infirmiers sont autorisés à prescrire.
• Arrêté du 26 janvier 2007 relatif aux règles particulières de la matériovigilance exercée sur certains dispositifs médicaux, pris en application de l’article L.5212-3 du code de la santé publique.
• Décret n°2006-1497 du 29 novembre 2006 fixant les règles particulières de la matériovigilance sur certains dispositifs médicaux et modifiant le code de la santé publique (Dispositions réglementaires).
• Arrêté du 4 décembre 2006 modifiant l’arrêté du 13 septembre 2005 relatif aux spécifications détaillées précisant les exigences essentielles auxquelles doivent se conformer les dispositifs médicaux fabriqués à partie de tissus d’origine animale.
• Arrêté du 20 avril 2006 fixant les règles de classification des dispositifs médicaux, pris en application de l’article R.5211-7 du code de la santé publique.
• Arrêté du 20 avril 2006 fixant les conditions de mise en œuvre des exigences essentielles applicables aux dispositifs médicaux, pris en application de l’article R.5211-24 du code de la santé publique.
• Arrêté du 20 avril 2006 précisant la forme et les dimensions du marquage CE devant être apposé sue les dispositifs médicaux avant leur mise sur le marché ainsi que sur leurs emballages commerciaux et leurs notices d’utilisation.
• Décret n° 2005-1180 du 13 septembre 2005 relatif aux spécifications détaillées précisant les exigences essentielles auxquelles doivent se conformer les dispositifs médicaux fabriqués à partir de tissus d’origine animale et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires).
• Arrêté du 13 septembre 2005 relatif aux spécifications détaillées précisant les exigences auxquelles doivent se conformer les dispositifs médicaux fabriqués à partir de tissus d’origine animale.
• Décret n° 2005-840 du 20 juillet 2005 relatif à la VI° partie (dispositions réglementaires) du code de la santé publique et modifiant certaines dispositions de ce code ;
NOR:SANP0522707D ;
J.O. du 26/07/2005 texte n°5 et J.O. du 26/07/2005 texte n°101
Chapitre IV. Conditions techniques de fonctionnement. Section I : activités de soins. Sous section 5 : Anesthésie.
o Articles D.6124-91 : Dispositions générales.
o Articles D.6124-92 : Consultation pré anesthésique.
o Articles D.6124-93 à D6124-96 : Anesthésie.
o Articles D.6124-94 à D6124-103 : Surveillance continue post interventionnelle.
• Arrêté du 15 septembre 2003 portant délimitation du champ de compétence des sous-commissions techniques de la Commission nationale de matériovigilance.
• Circulaire DHOS/F1 n° 2003-375 du 28 juillet 2003 relative à l’enquête portant sur la consommation, des médicaments et des dispositifs médicaux implantables à l’hôpital.
• Arrêté du 3 mars 2003 fixant la liste des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L.5212-1 et D. 665-5-3 du Code de la Santé Publique.
• Décret n° 2002-1221 du 30 septembre 2002 relatif aux catégories de dispositifs médicaux devant faire l’objet d’une communication lors de leur mise en service et modifiant le livre V bis du code de la santé publique (deuxième partie : Décrets en Conseil d’Etat).
• Décret n° 2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l’article L. 5212-1 de code de la santé publique (troisième partie : Décrets).
• Décision du 18 juin 2001 portant interdiction de restérilisation des pinces à biopsie endoscopique digestive.
• Décision du 11 avril 2001 relative à l’interdiction de fabrication, de mise sur le marché, de distribution, d’importation, d’exportation et d’utilisation des sutures chirurgicales fabriquées à partir d’intestins bovins, ovins ou caprins à usage humain et dénommées usuellement « catguts ».
Arrêté du 25 avril 2000 relatif aux locaux de prétravail et de travail, aux dispositifs médicaux et aux examens pratiqués en néonatologie et en réanimation néonatale prévus à la sous-section IV « Conditions techniques de fonctionnement relatives à l’obstétrique, à la néonatologie et à la réanimation néonatale » du code de la santé publique (livre VII, titre Ier, chapitre II, section III, troisième partie : Décrets) (Il précise les différentes secteurs des unités d’obstétrique, de néonatologie et de réanimation néonatale devant bénéficier de fluides à usage médical,(oxygène, air médical, protoxyde d’azote)
Décret no 99-145 du 4 mars 1999 relatif aux transferts de compétences en matière de dispositifs médicaux et modifiant le livre V bis du code de la santé publique (deuxième partie : Décrets en Conseil d’Etat)
• Circulaire DH/DG n° 99-426 du 20 juillet 1999 relative à l’interdiction d’utiliser des thermomètres médicaux à mercure destinés à mesurer la température interne de l’homme dans les établissements de santé.
• Décret n° 99-145 du 4 mars 1999 relatif aux transferts de compétences en matière de dispositifs médicaux et modifiant le livre V bis du code de la Santé Publique (2ème partie : décrets en Conseil d’Etat).
• Circulaire DGS/S02/DH/DAS n°99-84 du 11 février 1999, relative à la mise en place des protocoles de prise en charge de la douleur aiguë par les équipes pluridisciplinaires médicales et soignantes des établissements de santé et institutions médico-sociales.
• Lettre circulaire n° 01-245 du 29 octobre 1998 relative aux risques de brûlure oculaire par sondes de phacoémulsificateurs.(document non trouvé sur le net)
• Circulaire DGS/DH n° 98-586 du 24 septembre 1998 relative à la mise en œuvre du plan d’action triennal de lutte contre la douleur dans les établissements de santé publics et privés.
• Lettre circulaire DH 98-7990 du 4 août 1998 concernant la sécurité d’utilisation de la solution d’irrigation stérile à base de glycocolle 1,5%.
• Lettre circulaire DH/EM1 n° 98-7262 du 15 juillet 1998 relative à la sécurité des dispositifs médicaux.
LOI no 98-535 du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme
• Circulaire DH/EM1 n° 95-2498 du 10 mai 1998 relatif à l’organisation de la matériovigilance.
• Circulaire DGS/DH n° 98 du 20 avril 1998, chapitre 4-2 : « Les mesures de prévention en post-opératoire ».
• Lettre circulaire n° 963-302 du 20 mars 1998 relative aux incidents ou risques d’incidents liés à l’utilisation de tables d’opérations de nouvelle génération disposant d’un plateau muni de matelas thermo-moulés monoblocs.
• Lettre d’information DH n° 1102 du 16 décembre 1997 concernant la mise sur le marché et l’utilisation des câbles bipolaires pour bistouri électrique, présentant des fiches non munies d’un système de détrompage mécanique précise qu’un arrêté du 16 décembre en interdit la mise sur le marché.
• Circulaire DH 9717770 du 1er mars 1997 relative à la sécurité d’utilisation des dispositifs médicaux : risques potentiels de contamination de l’œil par certains phacoémulsificateurs lors d’opération de la cataracte.
• Arrêté du 10 février 1997 portant délimitation du champ de compétence des sous-commissions techniques de la commission nationale de matériovigilance.
- Toute l’année 1996
• Lettre de la DH du 26 décembre 1996 sur les risques liés à l’implantation de tête de prothèse totale de hanche stérilisée ou restérilisée à la vapeur d’eau.
• Arrêté du 2 septembre 1996 relatif au regroupement de santé en vue de la désignation d’un correspondant local de matériovigilance.
• Circulaire n° 96-4459 du 12 août 1996, sécurité d’utilisation des dispositifs médicaux, incidents ou risques d’incidents liés à l’utilisation des tables d’opération.
• Lettre circulaire n° 96-2955 du 12 juin 1996 relative aux risques de brûlures liées à l’association appareil d’électrochirurgie HF système de réchauffement du patient.
• Décret n° 96 du 15 janvier 1996, relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux et modifiant le Code de la Santé Publique.
- Toute l’année 1995
• Arrêté du 3 octobre 1995 relatif aux modalités d’utilisation et de contrôle des matériels et dispositifs médicaux assurant les fonctions et actes d’anesthésie et de surveillance post-interventionnelle.
Arrêté du 3 octobre 1995 En cas de défaillance de l’alimentation normale en gaz à usage médical des matériels ou dispositifs médicaux, des systèmes techniques permettent de poursuivre les soins en cours.)
• Circulaire n° 95-2498 du 10 mai 1995 relative à l’organisation de la matériovigilance.
• Décret n° 95-292 du 16 mars 1995, relatif aux dispositifs médicaux.
• Circulaire DGS/SQ3, DGS/PH2 -DH/EM1 n° 51 du 29 décembre 1994 relative à l’utilisation des dispositifs médicaux stériles à usage unique dans les établissements de santé publics et privés.
• Décret no 94-1050 du 5 décembre 1994 relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l’anesthésie et modifiant le code de la santé publique
La sécurité anesthésique (Rapport de 1993)
Arrêté du 7 janvier 1993 relatif aux caractéristiques du secteur opératoire mentionné à l’article D.712-31 du code de la santé publique pour les structures pratiquant l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoire visées à l’article R.712-2-1 (b), de ce même code
– (Les prises d’alimentation de gaz à usage médical du secteur opératoire doivent respecter des caractéristiques techniques définies.
– L’arrêté prévoit des systèmes ou des procédures assurant la continuité de l’alimentation en cas de défaillance de l’alimentation normale.)
• Circulaire n° 340 DGS/POS A du 23 mars 1992 relative à la sécurité des malades anesthésiés.
Circulaire DH/5D/n° 335 du 3 mai 1990
• Circulaire DGS/3A/667 bis du 10 octobre 1985 relative à la distribution des gaz à usage médical et à la création d’une commission locale de surveillance de cette distribution.
• Circulaire DGS/3A/431/4B du 27 juin 1985 relative à la sécurité des malades anesthésiés dans les établissements sanitaires hospitaliers publics et privés.
• Article 10 de la loi n° 79-1140 du 29 décembre 1979 relatif aux équipements sanitaires et à leurs contrôles.
• Circulaire n° 394 du 30 avril 1974 relative à la sécurité des malades anesthésiés.
Circulaire n°146 du 21 mars 1966 relative à la réglementation des gaz médicaux et des liquides inflammables dans les établissements de soins publics ou privés (Réglementation des gaz médicaux et des liquides inflammables dans les établissements de santé publics ou privés.)
-Norme EN 737 Systèmes de distribution de gaz médicaux :
– partie 1 : prise murales pour gaz médicaux comprimés et vide (aspiration)
– partie 2 : systèmes d’évacuation des gaz d’anesthésie
– partie 3 : systèmes de distribution pour gaz médicaux comprimés et vide (aspiration)
– partie 4 : prises murales pour systèmes d’évacuation des gaz d’anesthésie
-Norme EN 738-2 Détendeur pour l’utilisation avec les gaz médicaux
partie 2 : détendeur de rampes et de canalisations
-Norme NFS 90-116 Matériel médico-chirurgical - prises murales et embouts correspondants pour fluides médicaux.
– Fascicule AFNOR FDS 90-155 Systèmes de distribution pour gaz comprimés et vide ; complément pour la conception et la réception
Contrôles effectués : corps de contrôle, Inspecteurs de l’AFSSAPS, PHISP, MISP
Voir l’article de la SOFIA sur les gaz médicaux
Les établissements classés en type U sont :
- les établissements de santé publics ou privés qui dispensent des soins de courte durée en médecine, chirurgie, obstétrique
- les établissements de santé publics ou privés qui dispensent des soins de psychiatrie, de suite ou de réadaptation, des soins de longue durée, à des personnes n’ayant pas leur autonomie de vie dont l’état nécessite une surveillance médicale constante
- les établissements ou services spécialisés qui reçoivent jour et nuit des enfants de moins de 3 ans (pouponnières)
- les établissements de cure thermale ou de thalassothérapie
Les seuils des catégories du type U sont :
- Plus de 1500 personnes 1re catégorie
- De 701 à 1500 personnes 2e catégorie
- De 301 à 700 personnes 3e catégorie
- De 100 à 300 personnes ou moins de 100 personnes (consultants, lits de jour et visiteurs) et 20 lits d’hospitalisation ou plus 4e catégorie
- Moins de 100 personnes (consultants, lits de jour et visiteurs) et moins de 20 lits d’hospitalisation 5e catégorie
L’hospitalisation concerne des soins d’une durée supérieure à 12 heures et nécessite des locaux à sommeil.
L’hôpital de jour (dispensaire, centre de transfusion, IVG, locaux médicaux de thermalisme…) est un établissement dispensant des soins d’une durée inférieure à 12 heures et ne comporte pas au sens du règlement de sécurité de locaux réservés au sommeil.
L’effectif total est défini, à partir de la déclaration justifiée du chef d’établissement et forfaitairement par la somme des nombres suivants :
- 1 personne par lit ;
- 1 personne par trois lits au titre du personnel soignant ou non.
Pour les établissements de soins psychiatrique, de suite ou de réadaptation, des soins de longue durée, à des personnes n’ayant pas leur autonomie de vie dont l’état nécessite une surveillance médicale constante et pour les pouponnières, le calcul se fera sur la base de :
- 1 personne pour deux lits ;
- 8 personnes, personnel compris, par poste de consultation ou d’exploration externe.
- 1 personne par lit au titre des visiteurs.
Pour les locaux hôpitaux de jour et locaux médicaux de thermalisme l’effectif est déterminé par déclaration du chef d’établissement.
L’effectif déterminé précédemment doit être majoré de l’effectif des éventuels salles ou locaux pouvant recevoir d’autres personnes.
La liste de ces salles ou locaux est établie selon la déclaration du maître d’ouvrage ou du chef d’établissement. L’effectif de ces locaux est calculé suivant les règles fixées dans les dispositions particulières du règlement, en fonction de leur type d’exploitation.
– Textes spécifiques au type U
– ERP - Établissements Recevant du Public
- Dispositions communes(1 à 5 catégorie)
- Dispositions générales
- Dispositions particulières
- Dispositions 5 catégorie
- Dispositions spéciales
– ERP Sécurité et protection contre l’incendie
Selon les sources, il y aurait aux Etats-Unis entre 200 et 600 feux de patients par an. Vingt pour cent des victimes souffrent de séquelles graves, ou en décèdent. Au-delà du drame humain, les « ASA closed claims analysis » publiés en 2006, dont le thème portait sur les séquelles et les responsabilités chez les patients sédatés, permettent de préciser les circonstances dans lesquelles ce type d’incident survient.
Ainsi, les brûlures, et plus particulièrement celles localisées à la tête et au cou, sont souvent associées à une sédation comme mode d’anesthésie (jusqu’à 32 % des plaintes entre 2000 et 2008 contre 6 % entre 1985 et 1989). Les soins apportés au moment de l’incident sont considérés comme sub-optimaux dans un cas sur deux. Enfin, les sommes versées à l’issue de la procédure atteignent des montants non négligeables.
– Maîtrise de l’installation électrique au bloc opératoire (Ce travail est un rapport d’étudiants et doit être pris comme tel.)
§§§
Évacuation de la réanimation médicale de l’hôpital Lariboisière à Paris, incendie dans un établissement psychiatrique, évacuation d’une maison de retraite… Ces derniers mois, plusieurs incendies dans des établissements de santé ont été médiatisés. Comment y faire face lorsqu’on est soignant ?
Infirmier ou infirmière, vous maîtrisez toutes les drogues, connaissez toutes les machines. Vous savez comment réagir à chaque alarme… Même à l’alarme incendie ? Normalement, oui.
Oui, parce que vous suivez annuellement une formation incendie, formation institutionnelle, obligatoire, vous permettant de vous entraîner avec différents types d’extincteurs mais aussi de revoir les bases théoriques du feu et surtout l’organisation des secours internes avec l’évacuation des impliqués.
Oui, parce qu’au quotidien, vous avez bien entendu parfaitement le temps de vous replonger dans les documents hospitaliers pour combler les quelques lacunes qui pourraient subsister…
Cependant, je vous propose quelques pistes de réflexion, quelques questions à vous poser sur votre structure, tant sur le plan de son architecture que sur le plan fonctionnel, afin d’être le plus opérationnel possible en cas d’incendie.
Le B.A.ba de la prévention adaptée à votre service.
Outre le respect de la loi Evin, le choix des matériels et matériaux les plus adaptés… il existe un certain nombre de points clés que vous devez rechercher.
Connaissance précise des lieux :
- Emplacement des extincteurs
- Repérage et lecture des plans d’intervention et d’évacuation, généralement affichés dans les couloirs
- Repérage des issues de secours et des voies de dégagement, qui doivent restées dégagées ! Veillez à l’absence d’encombrement, notamment les jours de livraison.
- Absence d’obstacle à la fermeture des portes coupe-feu. Certaines doivent même rester fermées.
- Connaissance des procédures de l’établissement et du bâtiment dans lequel vous vous trouvez :
- Numéro d’appel incendie ou « ligne feu »
- Cloisonnement des locaux en cas d’incendie
- Connaissance des zones particulières : zones de mise à l’abri, zones protégées.
- Connaissance des sens d’évacuation. Par exemple, si la zone des chambres 7 à 9 est à évacuer : Vers où dois-je amener les patients ? vers la zone des chambres 3 à 6 ou la zone des chambres 10 à 15 ? Quelle évacuation est prévue dans votre service en cas d’incendie dans telle ou telle zone ? Les évacuations dans un établissement hospitalier se font toujours en premier lieu de façon horizontale, c’est-à-dire au même étage.
- Ressources mobilisables de votre service :
- Ressources matérielles, en particulier en soins intensifs ou réanimation : nombre et fonctionnalité des brancards, bouteilles d’oxygène, respirateurs de transport, aspirateurs de mucosités, scope-défibrillateurs, pousse-seringues électriques, sacs de secours, chariots d’urgence…
- Ressources humaines : nombre, qualifications et compétences spécifiques de vos collègues mais aussi nombre de collègues des services proches potentiellement mobilisables ainsi que les moyens de les joindre.
- Fonctionnement du générateur électrique de secours : matériel vital branché sur les prises rouges, temps de latence…
- Nombre de patients, nombre de visites et de personnels présents dans le service mais aussi pathologies nécessitant des moyens particuliers, comme les grands brûlés ou les enfants.
Au feu !!!
En cas de déclenchement d’alarme, le rôle du personnel soignant est très codifié :
– Vous devez aller vérifier l’existence de l’incendie, effectuer ce que l’on appelle « la levée de doute » :
- 1er cas : il n’y a pas le feu. Parfait ! transmettez au service de sécurité incendie qui gérera l’alarme
- 2ème cas : il y a le feu ! Mais il s’agir d’un départ de feu, il est limité, sans risque de propagation comme une corbeille en papier par exemple : C’est le moment de vous servir enfin des nombreux exercices de manipulation d’extincteur !
- 3ème cas : Il y a le feu !!!!! Mais cette fois, l’ampleur est trop importante et vous devez demander de l’aide au plus vite.
Il y a le feu et vous ne pouvez pas l’éteindre seul :
- Faites appeler ou appelez le service incendie et sécurité de votre établissement qui va organiser les secours
- Demandez l’aide de vos collègues
- Ne vous mettez pas en danger inutilement : ne rentrez pas dans une pièce enfumée si vous ne voyez pas le patient. Ce bon sens vous permettra de sauver le plus grand nombre.
- Dans la mesure du possible, contenez le feu en fermant portes et fenêtres du local incriminé.
- Commencer l’évacuation : transfert horizontal des patients vers une zone plus saine. C’est à ce moment que vous allez devoir coupler toutes vos connaissances infirmières à un sens aigu des priorités et de l’organisation :
- Quel matériel est vital pour quel patient ?
- Quel patient est à évacuer en premier ? Ce choix sera fonction des ressources humaines et matériel disponibles à l’instant auprès du patient, du temps nécessaire à l’évacuation de ce patient par rapport à d’autres, et de sa proximité avec le sinistre : Danger immédiat ? Évacuation facile ? Combien de soignants sont nécessaires ? Ai-je le matériel vital ?
- Passer la relève des secours à l’équipe chargée de la sécurité incendie : identification et localisation précise du sinistre, existence ou non de dangers potentiels, nombre de personnes concernées, nombres de personnes en danger, nombre de personnes hospitalisées à protéger, mesures déjà prises, point de rassemblement actuel des victimes.
- Suivez les consignes des professionnels du secours.
Si vous avez révisé quelques données en lisant ces quelques lignes, mission accomplie ! Mais n’hésitez pas à (re)suivre la formation incendie spécifique à votre institution, seule garante de votre sécurité et de celle de vos patients.
Déborah Fradin, Infirmière anesthésiste, Infirmière sapeur-pompier – SDIS 77
source actusoins
Solution Hydro alcoolique (SHA)
Pour ou contre ?
La consommation de SHA est prise en compte par des indicateurs qui notent la "qualité" des établissements envers la lutte contre les infections nosocomiales.
Gels et solutions hydro-alcooliques : Recommandations sur les produits de désinfection des mains par le grand public
Comment choisir un gel hydro-alcoolique ?
Société française d’hygiène hospitalière
Précautions d’usage
- Ne pas appliquer sur des mains sales (Il s’agit d’un désinfectant et non d’un nettoyant)
- Ne pas utiliser avec d’autres produits antiseptiques et autres produits
- Ne pas appliquer sur des plaies ouvertes
- Ne pas avaler ou respirer ses vapeurs
- Ne pas fumer !
- Produit irritant pour les yeux
- Produit inflammable et craignant le gel
Pour autant, il y a aussi des opposants aux SHA, comme sur le portail securité.com
Le Ministère de la Santé impose aux Etablissements de soins la mise en place de Solutions Hydro-Alcooliques afin de lutter contre les infections nosocomiales.
Cette disposition, en contradiction directe avec les dispositions du Ministère de l’Intérieur n’est pas pas sans poser de problèmes de mise en œuvre.
Ces produits ne sont pas tenus de se conformer aux règles d’étiquetage compte tenu de leur classification "médicament à usage humain".
– Disposition du ministère de la santé.
D’après les dispositions de ces circulaires, chaque établissement de Santé est noté en fonction de sa consommation de SHA .
Il est donc imposé à chaque établissement une consommation, voire une surconsommation de solutions hydro-alcooliques.
Les Établissements ne sont ainsi pas notés sur les infections résiduelles mais sur leur quantité de produit qu’ils utilisent. De plus, il est bien spécifié que les solutions alcooliques sont obligatoires donc ne peuvent être remplacées par un autre désinfectant moins dangereux !
– Dispositions du Ministère de l’Intérieur
- Article U 3
- Produits dangereux
§ 1. L’utilisation de produits, de matériels et d’équipements dangereux est autorisée dans les locaux recevant du public, dès l’instant où leur emploi est rendu nécessaire par l’activité exercée, sous réserve du respect des dispositions contenues soit dans le présent règlement, soit dans des instructions techniques établies conjointement par les ministres chargés de l’intérieur et de la santé.
§ 2. Les produits, matériels et équipements dangereux, à poste fixe, tels que les produits à point éclair inférieur à 55 °C, sont interdits dans les circulations.
Le point éclair est la température la plus basse à laquelle un liquide émet suffisamment de vapeurs pour pouvoir s’enflammer au contact d’une énergie d’activation (flamme le plus souvent).
Pour information, le point éclair des SHA
- Manugel PE : 23C°
- Propalco PE : 18C°
- Hibisprint PE : 16C°
- Stérilium PE : 23C°
- Phisomain PE : 23C
- Bactiseptic PE : 20 °C
Fiche de données de Sécurité MANUGEL
Avoir un point éclair de 23°C ne semble pas suffire.
Locaux à risque (tableau)
– Rappel : Le point éclair est la température minimale pour laquelle la concentration des vapeurs émises est suffisante pour produire une déflagration au contact d’une flamme ou d’un point chaud dans les conditions normalisées, mais insuffisante pour produire la propagation de la combustion en l’absence de la flamme "pilote".
Lorsque l’on parle de "liquide inflammable", on fait un abus de langage dans la mesure ou un liquide n’est pas directement inflammable. Ce sont les vapeurs émanant de ce liquide pour former avec l’air un mélange gazeux, lui même inflammable, qui donnent à ce liquide cette caractéristique.
Il en est de même avec les solides, on parlera donc plus généralement de substances inflammables.
On met en évidence une température minimum à laquelle l’émission de vapeurs est suffisante pour former avec l’air le mélange gazeux inflammable sous l’action extérieure d’une flamme.
Ce niveau de température minimum est appelé point éclair (ou flash point pour les Anglosaxons).
Plus le point éclair est bas, plus la substance est inflammable, donc dangereuse.
On note un second niveau de température, au delà du point éclair, nommé point d’inflammation, nécessaire et suffisant pour que la combustion du mélange gazeux soit entretenue et perdure.
A noter que cette inflammation peut avoir lieu sous l’action d’une source extérieure (flamme) ou être spontanée, on parlera alors de point d’auto-inflammation. (source pointeclair.fr)
Le CCLIN paris nord :
– 2.2.5. Substances et préparations inflammables.Les substances et préparations seront classées comme inflammables en fonction des résultats des essais visés à l’annexe V. La phrase indiquant les risques sera attribuée selon les critères suivants :
- R 10. Inflammable.
Substances et préparations liquides dont le point d’éclair est égal ou supérieur à 21 °C et inférieur ou égal à 55 °C.
Toutefois, en pratique, il a été démontré que les préparations ayant un point d’éclair égal ou supérieur à 21 °C et inférieur ou égal à 55 °C n’ont pas besoin d’être classées inflammables si la préparation ne peut en aucune façon favoriser la combustion et seulement s’il n’y a aucun risque à craindre pour les personnes manipulant ces préparations ou pour les autres personnes.
Cependant, il suffit d’en renverser un peu sur le sol et de l’enflammer pour se rendre compte du danger. Pire conditionné sous forme de gel, la flamme est persistante !
On note également d’autres contradictions ou incohérence sur le site lavetesmains.net où on peut lire
« Limitation des solutions hydro-alcooliques (SHA)
Pour les spécialistes en santé publique, dans la vie courante, il faut privilégier l’eau et le savon au lieu des produits hydroalcooliques ou des savons désinfectants.
En milieu scolaire, l’eau et le savon doivent être privilégiés. Dans certaines circonstances, la solution hydro-alcoolique peut-être utilisée sous la supervision d’un adulte pour les jeunes enfants.
Concernant les femmes enceintes, dans la mesure où l’absorption par voie cutanée est quasi nulle, il n’y a pas lieu de remettre en cause l’utilisation d’une SHA durant une grossesse.
Pour les bébés, ne jamais utiliser de SHA sauf si le médecin le recommande. »
On se demande bien pourquoi pareille interdiction s’il n’y a pas absorption ?
– Lire
l’article sur l’hygiène hospitalière
l’article du parisien Le gel pour les mains nocif pour les enfants
Un autre article de l’association santé environnement France recense les dangers des SHA. On y lit :
Les dangers liés à la composition des solutions hydro-alcooliques
La composition de ces gels varie d’un produit à l’autre, et en y regardant de plus près, ces gels peuvent contenir des substances chimiques qui peuvent avoir des impacts sur notre santé, surtout s’ils sont utilisés quotidiennement et plusieurs fois par jours. Alors quelles sont ces ingrédients nocifs présents dans les gels hydro-alcooliques ? Il y a bien sûr l’alcool qui peut être irritant et qui peut causer des problèmes en cas d’ingestion mais il y en a d’autres…
Le triclosan
Le triclosan est un antibactérien utilisé dans les gels hydro-alcooliques mais aussi dans de nombreux autres produits d’hygiène personnelle comme les savons, les dentifrices, les déodorants.
Déjà considéré comme perturbateur endocrinien ayant des effets néfastes sur la thyroïde, le triclosan est aussi accusé, comme tout antibactérien de développer une résistance à certains antibiotiques. Mais ce n’est pas tout : récemment, une étude[2] menée par des toxicologues de l’Université de Californie - Davis aux USA a montré que le triclosan peut avoir des effets délétères sur les fonctions musculaires, et notamment celles du cœur. Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs américains ont soumis des vairons (des petits poissons) et des souris à des doses de triclosan comparables à celles reçues par l’homme dans la vie quotidienne. Ils ont alors découvert que chez ces souris, les muscles se contractaient avec plus de difficultés, y compris le muscle cardiaque. Vingt minutes après l’exposition, les rongeurs présentaient une réduction de leur fonction cardiaque de 25 %, et une réduction de 18% de la force de préhension (la faculté ou l’action de saisir des objets). Quant aux vairons étudiés, ils ont montré une réduction sensible de leur capacité à nager après 7 jours d’exposition à l’antibactérien. Chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque, le triclosan pourrait avoir un effet significatif en raison de son utilisation massive.
Suite à cette étude, les réactions des industriels ne se sont pas fait attendre… La société américaine Johnson & Johnson, qui commercialise notamment les marques Roc, Neutrogena, Biafine et Le Petit Marseillais a annoncé qu’il retirera le triclosan de ses produits d’hygiène d’ici à 2013 dans les produits pour bébé et 2015 dans les produits pour adultes. La société Colgate Palmolive, quant à elle, avait déjà supprimé dès 2011 cet antibactérien de tous ses produits, à l’exception du dentifrice Colgate Total, destiné à combattre les gingivites.
Une autre étude[7] récente a également avancé un risque augmenté d’allergie. Les chercheurs ont analysé 623 échantillons d’urine d’enfants. Ils ont alors constaté qu’environ 50% des enfants norvégiens présentent des niveaux détectables de triclosan contre 80% des enfants américains, correspondant à un niveau d’exposition comparable entre les enfants. Par ailleurs, l’analyse a montré que les niveaux de triclosan mesurés dans l’urine sont associés à des taux élevés d’immunoglobuline E (IgE) et au développement de la rhinite chronique (nez bouché/rhume des foins) chez des enfants âgés de 10 ans. Le triclosan modifie la flore bactérienne sur la peau, dans la bouche et dans les intestins. Une modification de la flore, avec la suppression de « bonnes » bactéries peut entraîner un risque accru d’allergies, ce qui explique l’association entre le triclosan et une incidence accrue d’allergies.
Les éthers de glycol
Certains gels hydro-alcooliques peuvent aussi contenir des éthers de glycol, mentionnés sur les étiquettes comme éthylène glycol ou propylène glycol. Ce sont des solvants appartenant à une famille de substances chimiques utilisée depuis des décennies en raison de leurs propriétés remarquables : ils peuvent se mélanger à la fois dans l’eau et les graisses, ce qui permet de mélanger entre elles des substances non miscibles. Ils sont également peu volatils et odorants mais ils sont aussi très nocifs pour la santé… S’ils sont ingérés ou inhalés dans des concentrations de vapeur très élevées, ils peuvent causer une dépression du système nerveux central pouvant entraîner des maux de tête, des nausées, des vertiges, une somnolence et même le coma. Par ailleurs, en cas de contact prolongé certains d’entre eux sont irritants pour la peau et les yeux et peuvent être responsables de dermite d’irritation en cas de contact répété[3]. Outre les effets irritants et neurotoxiques, les éthers de glycol sont suspectés d’être reprotoxique et de nombreuses études scientifiques l’ont prouvé.
Autre effet des éthers de glycol sur la reproduction : les malformations congénitales. Pour preuve, une équipe de chercheurs[5] américaine a recherché les anomalies cliniques et cytogénétiques chez 41 enfants de 28 femmes employées entre 1970 et 1977 dans une compagnie fabriquant des transistors. Parmi les 41 enfants (âgés de 10 à 28 ans au moment de l’étude), 6 avaient été exposés in utero au EGME (ethylene glycol monomethyl ether) et 35 n’avaient pas été exposées pendant la grossesse. Les 6 enfants exposés in utero présentaient divers degrés de retard mental et de dysmorphie. Sur les 35 enfants non exposés in utero, 29 ne montraient aucune anomalie ; les autres présentaient des signes légers et différents des exposés (doigts palmés, anomalies génitales). Des analyses complémentaires ont mis en évidence une fréquence plus élevée d’aberrations chromosomiques et de cassures chez les exposés in utero comparés aux non-exposés.
D’autres études scientifiques ont révélé que les éthers de glycol peuvent affecter la qualité du sperme et ainsi favoriser la stérilité chez les hommes. Des chercheurs[5] de l’INSERM ont étudié les effets de l’exposition passée et actuelle à des produits contenant des éthers de glycol sur la qualité du sperme et les hormones reproductives chez 109 hommes employés par la municipalité de Paris. Des informations sur le style de vie, le métier, l’exposition et les antécédents médicaux des participants ont été recueillis et des échantillons de sperme, de sang et d’urine ont été prélevés. L’exposition passée aux éthers de glycol a été associée au risque accru de diminution de la concentration du sperme, de la mobilité des spermatozoïdes et de leur apparence morphologique par rapport aux valeurs de référence de l’OMS.
Même si les gels hydro-alcooliques sont une alternative pratique au lavage des mains, son utilisation doit rester exceptionnelle, c’est-à-dire uniquement en l’absence de point d’eau. La meilleure façon de se laver les mains en toute sécurité reste l’eau et le savon. Par ailleurs, il est important de tenir ces produits hors de portée des enfants et d’éviter les gels « aromatisés » qui peuvent davantage attirer les enfants.
Références bibliographiques :
[1] Produits hydro-alcooliques destinés à l’usage cutané : étude rétrospective des cas d’intoxications recensés dans les CAPTV en 2009, septembre 2010.
[2] Cherednichenko G, Zhang R, Bannister RA, Timofeyev V, Li N, Fritsch EB, Feng W, Barrientos GC, Schebb NH, Hammock BD, Beam KG, Chiamvimonvat N,Pessah IN., Triclosan impairs excitation-contraction coupling and Ca2+ dynamics in striated muscle. Proc Natl Acad Sci U S A. 2012 Aug 13.
[3] Fiche solvant INRS, Ethers de glycol, 2011.
[4]El-Zein RA, Abdel-Rahman SZ, Morris DL, Legator MS., Exposure to ethylene glycol monomethyl ether : clinical and cytogenetic findings., Arch Environ Health. 2002 Jul-Aug ;57(4):371-6.
[5] Multigner L, Ben Brik E, Arnaud I, Haguenoer JM, Jouannet P, Auger J, Eustache F., Glycol ethers and semen quality : a cross-sectional study among male workers in the Paris Municipality. Occup Environ Med. 2007 Jul ;64(7):467-73.
Quelques données sur le Propylène glycol, Propane diol-1,2
Le Propylène Glycol est aussi beaucoup utilisé comme excipient de médicaments.
Composition du SHA
Voici la liste des constituants entrant dans la composition d’une solution hydroalcoolique : (il peut en exister d’autres).
(Edit du 17 décembre 2013) Et pour corroborer les doutes, la FDA américaine a les savons antibactériens dans le viseur. et en septembre 2016, c’est confirmé.
Comme pour tout usage, il convient sans doute de s’en tenir à un usage rationnel et limité. De se laver les mains régulièrement, de porter des gants et de les jeter après chaque soin.
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Quand les souris font la danse du SHA...
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Hygiène des mains : plus de dermatites de contact irritative chez les professionnels de santé
29 janvier 2016 | Rédaction ActuSoins
Les campagnes visant à améliorer l’hygiène des mains pour prévenir les infections au staphylocoque doré résistant à la méticilline (Sarm) ou à Clostridium difficile ont entraîné une hausse des cas de dermatite de contact irritative au Royaume-Uni entre 1996 et 2012 (+ 4,5 fois), selon une étude parue dans le British Journal of Dermatology (BJD).
A l’aide d’un registre sur les maladies professionnelles renseigné par des dermatologues depuis 1996, les chercheurs ont comparé les tendances annuelles avant et après la mise en place, à partir de 2006, de campagnes de sensibilisation à l’hygiène des mains. L’analyse montre que l’incidence des dermatites de contact irritatives a augmenté de manière significative chez les professionnels de santé, avec un rapport des taux d’incidence de respectivement 1,1 et 1,05 pour les cas attribués à l’hygiène des mains uniquement et les cas attribués à l’hygiène des mains et le travail en conditions humides.
Bien sûr, les professionnels de santé doivent continuer à se laver les mains. Il faut trouver des produits et des pratiques qui réduisent le risque de dermatite, soulignent les auteurs.
(Source : APM)
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Gel hydroalcoolique : des effets nocifs en cas d’usage intensif
Par Bruno Rougier – Radio France publié le 23/07/2015
Les solutions hydroalcooliques qui sont préconisées pour se désinfecter les mains pourraient être nocives pour notre santé, selon une étude menée par l’Université du Missouri aux Etats-Unis. Ils favoriseraient l’absorption par notre peau de Bisphénol A. Cette substance qui est connue pour être un perturbateur endocrinien peut notamment avoir une influence sur la qualité et la quantité du sperme. Il serait aussi à l’origine de fausses couches, de certains cancers. D’ailleurs la France a interdit la présence de bisphénol A dans tous les contenants alimentaires : biberons, boîtes de conserve, canettes et dans les tickets de caisse.
L’étude américaine pointe d’autres effets négatifs possibles de ces gels hydroalcooliques comme des irritations, des allergies, des maux de tête, des nausées ou des vertiges.
L’Association Santé Environnement France avait déjà tiré la sonnette d’alarme en 2013 en affirmant qu’un usage régulier et prolongé de ces gels pouvait provoquer des dérèglements hormonaux.
Il est donc préférable, en cas d’épidémie, de se laver les mains à l’eau et au savon. Mais il ne faut pas non plus s’inquiéter si l’on utilise ces gels de temps en temps, les effets nocifs n’apparaîtraient qu’en cas d’usage intensif de ces gels.
Code couleur des gaz médicaux et autres
Décision du 14 février 2012 fixant des conditions particulières pour le changement des bouteilles de gaz et leur utilisation
- Les couleurs conventionnelles de l’ensemble des bouteilles de gaz, à usage médical ou industriel, présentes dans les établissements de santé publics et privés, changent par application de la norme européenne NF EN 1089.
- Ces changements qui permettent notamment de distinguer le parc des bouteilles de gaz à usage médical dont le corps est toujours blanc sont méconnus ou mal interprétés, ils peuvent être source de confusion, particulièrement entre les bouteilles d’oxygène médicinal et toute bouteille d’un autre gaz à usage médical et ainsi être à l’origine d’un risque d’accidents graves pour les patients et pour les utilisateurs ;
- L’objectif est de remplacer, à terme, les anciennes bouteilles de gaz par des bouteilles conformes au nouveau code couleur communément admis et défini par la norme NF EN 1089.
- Ainsi, les contraintes logistiques de changement de parc de bouteilles conduisent à échelonner, et ce, selon les gaz, les périodes de réalisation des changements des bouteilles.
Les gaz dont le code couleur est proche suivent un même calendrier.
Le remplacement est organisé par type de gaz et par établissement de santé impliquant une action coordonnée du fournisseur et de l’établissement de santé.
A retenir
Symboles et indications figurant sur les emballages domestiques
Les symboles et indications suivants figurent sur les emballages domestiques contenant les substances ou préparations dangereuses.
Tableau des incompatibilités
Les gaz industriels sont stockés en bouteilles. La couleur de leur ogive indique la nature du gaz contenu.
ATTENTION, les bouteilles dont le fût est de couleur blanche sont des stockages de gaz médicaux.
Des bactéries plus tolérantes aux gels hydro-alcooliques ?
Par Hugo Jalinière le 22.02.2018 source : sciencesetavenir.fr
Une espèce bactérienne responsable d’infections en milieu hospitalier a développé une tolérance aux solutions hydro-alcooliques largement utilisées à l’hôpital depuis une vingtaine d’années.
L’utilisation des solutions hydroalcooliques (SHA) est recommandée à l’hôpital depuis le début des années 2000 pour prévenir les infections nosocomiales.
Une espèce de bactéries responsable d’infections en milieu hospitalier aurait développé une tolérance... aux solutions hydro-alcooliques (SHA), des gels censés précisément annihiler les bactéries indésirables. Si la résistance aux antibiotiques est déjà un enjeu mondial de santé publique comme le rappelle fréquemment l’Organisation mondiale de la santé, cette nouvelle revêt un caractère particulièrement anxiogène. Car les SHA sont le moyen le plus efficace pour éviter que les bactéries ne se transmettent de main à main. Elles ont en été introduites au début des années 2000 dans les hôpitaux, non seulement parce qu’elles facilitent l’observance du lavage des mains (geste plus rapide et moins contraignant), mais aussi parce que leur action s’est vite révélée plus efficace qu’un lavage au savon. Depuis 2001, le Comité technique des infections nosocomiales recommande ainsi " une friction des mains avec une SHA en remplacement du lavage des mains traditionnel par un savon doux ou une solution désinfectante ", et les recommandations actualisées de 2009 préconisent même de supprimer le savon antiseptique pour les mains des soignants car il n’est pas assez efficace et mal toléré.
Des bactéries plus résistantes à l’alcool
Mais la possibilité que les bactéries deviennent résistantes aux SHA n’avait quasi jamais été envisagée. Et pour cause, l’alcool qu’elles contiennent est censé tuer les bactéries bien plus rapidement que le savon en dissolvant leur membrane externe. L’efficacité du savon repose, elle, sur une action mécanique, en évacuant la couche de graisse sur l’épiderme avec les bactéries qui s’y trouvent. Mais des chercheurs australiens de l’université de Melbourne ont observé l’évolution inquiétante d’Enterococcus faecium, ces vingt dernières années. Leur étude publiée sur le serveur de prépublication en biologie bioRxiv montre que cette espèce bactérienne responsable d’infections nosocomiales est devenue plus tolérante à l’alcool. Pour cela, l’équipe dirigée par le Pr Tim Stinear a analysé 139 échantillons prélevés entre 1997 et 2015 en milieu hospitalier. En testant ces bactéries sur des souris, elle montre ainsi que les bactéries les plus récentes étaient dix fois plus tolérantes à l’alcool que les colonies issues de lignées plus anciennes. Des expériences qui indiquent que le génome des bactéries s’est probablement adapté, rendant leur membrane plus résistante à l’alcool.
" Il s’agit d’un travail tout à fait sérieux et crédible ", nous précise Philippe Glaser, responsable du laboratoire Écologie et évolution de la résistance aux antibiotiques de l’Institut Pasteur. Le chercheur, qui n’a pas participé à l’étude, précise avoir “sélectionné le résumé du Pr Tim Stinear pour une communication oral lors du congrès sur la résistance bactérienne que nous organisons au mois de mars à l’Institut Pasteur”. Les auteurs remarquent dans leurs travaux que si les infections dues aux staphylocoques dorés résistant à la méticilline ont fortement chuté, celles provoquées par des bactéries du genre Enterococcus ont quintuplé sur cette période.
Mise à jour du 27/02/18
A la suite de la parution de notre article, la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) a publié un communiqué contre le " bad buzz " auquel il donne lieu.
NB : Je mets l’intégralité de la réponse de la SF2H, qui n’est pas retranscrit, mais simplement interprété dans l’article original de science et avenir. (AB)
L’anti bad buzz : un combat quotidien que mène la SF2H
février 2018 sf2h.net
Avant même que nos nouvelles recommandations sur l’hygiène des mains ne soient diffusées, voilà l’occasion d’utiliser le chapitre sur la lutte contre le bad buzz que le Conseil scientifique de la S2FH a souhaité y inclure.
Merveille des merveilles, nous voilà aujourd’hui face aux retombées d’un article australien accessible sur la plateforme BioRxiv en vue d’une publication dans la revue en open access Biology. Pour ceux qui se demandent ce qu’est BioRxiv, c’est une plateforme lancée en novembre 2013 qui permet de rendre publique des articles non encore relus par des comités de lecture puisque la plateforme vérifie juste l’absence de plagiat avant de les dispatcher à l’une des 52 revues associées au projet et choisie pour leur soumission par leurs auteurs. Donc ici on atteint un niveau d’évaluation scientifique préalable avant mise en ligne de zéro. Quand on sait que cette plateforme reçoit chaque mois plus de 1 000 articles dits scientifiques, la lutte contre la bad buzz deviendra bientôt une mesure de santé publique. D’ailleurs la SF2H a récemment proposé ses services au Ministère de la Santé dans ce domaine qui inquiètent nos dirigeants actuels.
Revenons donc à la pépite du jour intitulée : « Increasing tolerance of hospital Enterococcus faecium to hand-wash alcohols » dont rien que la fin du titre, sur le lavage des mains à l’alcool, montre qu’aucun de nos collègues de prévention de l’infection n’y a collaboré, ce qui est effectivement le cas lorsqu’on passe en revue la liste des auteurs. Mais là c’est plutôt une bonne nouvelle.
Comme dans tout bon bad buzz la presse s’est faite écho de cette « publication » et Science et avenir a titré : « Des bactéries résistantes aux gels hydro-alcooliques ! » avec l’interview d’un médecin de notre Institut Pasteur expliquant pourquoi il avait sélectionné ce papier pour leur congrès du mois de mars prochain. On devrait donc continuer à en entendre parler. Il est d’ailleurs intéressant de voir que les médias grand public affichent plus de retenue que les scientifiques et Le Parisien n’a pas oublié le point d’interrogation dans son : « Et si les bactéries n’avaient plus peur des gels hydroalcooliques ? ». L’article finit même par un message positif du même médecin interviewé incitant à ne pas rejeter les SHA. Et c’est à mon avis une forme de traitement médiatique encourageante qui traduit une évolution positive.
Évidemment, toute donnée expérimentale est utile à étudier à condition de ne pas en tirer des conclusions hardies pour les patients de demain et dangereuses pour les patients d’aujourd’hui. Si elle arrive à terme cette publication viendra grossir les rangs de ces travaux ésotériques comme cette publication britannique de 2007 où les auteurs identifiaient une « pousse optimale » de Pseudomonas aeruginosa en présence d’une concentration de 1% de la malheureuse SHA testée…
Après, la tolérance des bactéries à l’alcool est quelque chose de connue sur le plan scientifique et elle est même recherchée depuis longtemps dans l’industrie pétrolière où des bactéries sont sélectionnées pour participer à la biocatalyse lors de la production de carburant. Récemment des chercheurs Belges et sud-africains ont réussi, au prix d’effort expérimentaux majeurs, à obtenir des souches d’ E. coli tolérante à 6,5% d’éthanol. Mais bon la marge jusqu’à 80% est immense et rien ne dit qu’un jour cela pourra exister ni que la bactérie, qui aurait muté à l’extrême pour modifier sa paroi à cette fin, serait tout simplement viable. Je vous rassure personne n’a cette ambition dans la pétrochimie.
Mais revenons à notre bad buzz du jour. Si vous lisez l’article australien il vous faudra attente la ligne 331 pour lire : « In preliminary experiments, various concentrations of alcohol and Efm inoculum sizes were assessed. At ‘full strength’ isopropanol (70%), killing was complete and resulted in greater than 8 log10 reductions in broth culture and an inability to detect differences between isolates.”. Donc en clair aucune des souches testées n’était résistante à une concentration d’alcool que l’on peut trouver dans une solution hydro alcoolique. Et avec 8 log d’efficacité on est même au moins mille de fois plus sensible que l’exigence normative qui par principe mime des conditions extrêmes que l’on pense ne jamais devoir être rencontrées dans la réalité. Le « à pleine puissance » utilisé par les auteurs pour décrire la concentration normale en alcool, est assez drôle à lire d’ailleurs.
En fait c’est avec une concentration en isopropanol de 23% que les auteurs ont commencé à observer ce qu’ils appellent une évolution de sensibilité au fil des années des souches d’E. faecium testées. Et c’est de là qu’on nous annonce l’existence d’une résistance aux SHA. Pour les amateurs de voitures c’est donc comme si vous testiez une Ferrari Testarossa mais que vous décidiez de brider ses 380 chevaux à 130 ce qui vous donnerait un déjà très intéressant Peugeot SUV 3008. Toutefois, après l’avoir fait tester à des pilotes cette Ferrari mode 130 chevaux, vous seriez en droit d’écrire : « Ferrari : en perte de vitesse !!! ». La probabilité que votre papier soit accepté dans une revue automobile me parait proche de zéro mais par contre n’hésitez pas à tenter votre chance dans une des revues scientifiques en lignes modernes et payantes, ça pourrait le faire !
Pierre Parneix
Président de la SF2H
Addendum : Il faut noter de façon positive que le 27 février 2018, le journaliste Hugo Jalinière, a actualisé son article pour y intégrer le point de vue différent de la SF2H.
S’échapper de la désinfection
Pour Philippe Glaser, “il faut voir que cette espèce bactérienne, Enterococcus faecium, est déjà assez résistante à des stress, ce qui explique son adaptation à l’hôpital et sa capacité à provoquer des infections nosocomiales. Elle est normalement sensible à ces traitements, mais certaines mutations peuvent diminuer cette susceptibilité et donc permettre un échappement à la désinfection. Ce travail montre que de telles souches sont sélectionnées à l’hôpital et peuvent se propager”.
L’étude suggère aussi que les SHA pourraient être mieux utilisées pour empêcher ces phénomènes adaptatifs. Il suffit en effet d’utiliser un gel contenant un peu moins d’alcool qu’un autre pour donner plus de chances à certaines de ces bactéries de survivre et leur faciliter ainsi le développement d’une tolérance. “C’était probablement naïf de penser que les “superbactéries” ne seraient pas en mesure de s’adapter aux désinfectants à base d’alcool, juge Matthew O’Sullivan, de l’université de Sydney. Quand on considère tout ce que nous avons introduit pour tenter de combattre les bactéries, on voit qu’elles trouvent toujours le moyen d’évoluer pour les contourner”, explique-t-il à nos confrères de New Scientist.
« On ne met pas de gel hydroalcoolique sur ses mains en plein soleil, à la plage ou en terrasse », préviennent les dermatologues
Propos recueillis par Anissa Boumediene
source 20minutes.fr Publié le 20/06/20 à 11h05 — Mis à jour le 21/06/20
Depuis le début de la pandémie, chacun a toujours un flacon de gel hydroalcoolique à portée de main pour pouvoir se les désinfecter où qu’il soit.
Mais alors que l’été arrive, les dermatologues alertent sur les risques d’une utilisation de solution hydroalcoolique quand la peau est exposée au soleil.
Cela peut entraîner des irritations, voire des taches brunes sur la peau, explique à 20 Minutes le Dr Catherine Oliverès-Ghouti.
Il va faire beau. Il va faire chaud. Mais malgré les températures estivales des prochains jours, le début officiel de l’été ce samedi et les grandes vacances qui arrivent à grands pas, pas question de se relâcher sur les gestes barrières pour tenir le Covid-19 à bonne distance. Le premier d’entre eux étant de se laver très régulièrement les mains. Un bon réflexe qui pour beaucoup passe par un flacon de gel hydroalcoolique que l’on peut dégainer tout au long de la journée pour se désinfecter les mains.
Un geste devenu un réflexe depuis le début de la pandémie de coronavirus, mais qui peut abîmer la peau. Alors que l’Espagne s’apprête à lancer sa saison touristique après un confinement long et strict, les dermatologues du pays lancent l’alerte cette semaine sur les risques dermatologiques liés à une utilisation intensive de gel hydroalcoolique à la plage. Pour le Dr Marta Frieyro, dermatologue à l’hôpital Quirónsalud Marbella, dans le sud du pays, l’absorption rapide du gel hydroalcoolique crée une fausse sensation d’évaporation totale du produit sur la peau, alors « qu’il reste longtemps sur sa surface » et que l’exposition de la peau au soleil peut conduire à « une brûlure », déclare-t-elle au quotidien espagnol El Mundo.
Y a-t-il vraiment un risque pour la peau ? « Oui, répond à 20 Minutes le Dr Catherine Oliverès-Ghouti, dermatologue et membre du Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (SNDV). Il ne faut pas appliquer de gel hydroalcoolique sur sa peau si on l’expose au soleil ». Et voici pourquoi.
Les dermatologues espagnols s’inquiètent d’une mauvaise utilisation de gel hydroalcoolique quand on s’expose au soleil. Que risque-t-on et pourquoi ?
Effectivement, la presse espagnole s’en fait l’écho depuis plusieurs jours. D’abord, utiliser du gel hydroalcoolique à la plage est inutile : là-bas, a priori, on ne touche aucun bouton d’ascenseur ni de poignée de porte, mais seulement ses propres affaires et le sable.
Déjà, une utilisation intensive de gel hydroalcoolique peut irriter la peau. Je reçois ces derniers temps des patients qui utilisent du gel hydroalcoolique tout au long de la journée et qui ont la peau des mains desséchée et irritée. Certains développent une forme d’urticaire, des rougeurs et décrivent des sensations de brûlure. Et c’est parce qu’ils utilisent trop de gel hydroalcoolique. La barrière protectrice de la peau est mise à nu par une surutilisation de ce produit, et mettre des crèmes hydratantes ne suffit plus à réhydrater et à soulager.
En outre, la pénurie de gel hydroalcoolique au plus fort de la crise sanitaire a mené à l’apparition de gels contrefaits ou mal dosés, dont la composition ne respecte pas les prescriptions de l’OMS et des autorités sanitaires. Certains contiennent trop d’alcool, d’autres contiennent un mélange d’alcool et d’eau oxygénée, ce qui peut entraîner l’apparition d’irritations cutanées et de brûlures en dehors même de toute exposition solaire.
Quel est le risque spécifique à utiliser du gel hydroalcoolique à la plage ?
Les mamans le rappellent tout le temps : on ne porte pas de parfum à base d’alcool à même la peau durant l’été, car si on s’expose au soleil, on risque d’avoir des taches. Eh bien non seulement c’est vrai, mais en ce qui concerne le gel hydroalcoolique, le risque est exactement le même. Il est composé d’environ 70 % d’alcool. Or, c’est une substance photosensibilisante : si on expose ses mains badigeonnées de solution hydroalcoolique à la plage, alors on risque ce que l’on appelle une dermite en breloque, une brûlure caractéristique causée par la réaction de l’alcool sur la peau avec le soleil. En clair, on développe dans un premier temps une brûlure, la peau est rouge et irritée, puis la tache prend une pigmentation marron qui peut durer des années.
Le risque vaut à la plage bien sûr, mais aussi dès que l’on s’expose au soleil, donc cette précaution vaut également pour les déjeuners, pauses-café et autres apéros que l’on peut faire à la terrasse ensoleillée des bars et restaurants. On s’attable au soleil, on se lave les mains au gel hydroalcoolique et on déjeune dehors, à l’heure où le soleil est le plus méchant avec la peau. C’est très nocif !
Quel conseil donneriez-vous aux accros du gel alcoolique ?
Evidement, il est très pratique et permet une utilisation « nomade ». Mais pour une désinfection efficace des mains, rien ne vaut un bon lavage des mains au savon, de Marseille de préférence. Le savon enlève tous les germes et virus présents sur la peau. Composé notamment d’un mélange de soude et d’huile végétale, il englobe les particules virales et les rend inactives. Donc, si on est en terrasse, on file se laver les mains à l’eau et au savon plutôt qu’avec son gel hydroalcoolique. On se les lave soigneusement, sans oublier l’espace entre les doigts et le dos des mains.
Et à la plage, il suffit d’emporter avec soi un petit flacon contenant du savon liquide pour les mains, celui qu’on utilise en rentrant du travail ou en sortant des toilettes, et on va se les laver à l’eau claire aux bornes d’eau que l’on trouve sur toutes les plages. Bien sûr, on n’oublie pas les autres bons réflexes dermatos à la plage comme en terrasse : on évite de lézarder au soleil entre midi et 16 h, et on n’oublie pas sa crème solaire. Le coronavirus circule encore, mais n’élimine pas les risques de mélanome.
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Arnaud BASSEZ
IADE/formateur AFGSU
administrateur