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Les examens biologiques
Article mis en ligne le 5 décembre 2011
dernière modification le 3 juillet 2021

par Arnaud Bassez

Actualisation 3 juillet 2021

A priori bien maitrisés, on s’aperçoit qu’il n’en n’est rien sur certains dosages.

  • L’hémoglobine.
    L’hémoglobine est la protéine qui permet le transport de l’oxygène et celui du gaz carbonique. Ce taux est très important car il permet de définir l’anémie. En cas de diminution de l’hémoglobine du sang total, c’est-à-dire 12 chez la femme et 13 chez l’homme (11 chez la femme enceinte) il est possible d’avancer qu’il y a anémie.
  • L’hématocrite.
    L’hématocrite est le volume occupé par les globules rouges dans 1 l de sang. Chez l’homme, l’hématocrite normal est de 0,40 l de globules rouges dans 1 l de sang. Chez la femme, l’hématocrite normal est de 0,35.
    Cet examen permet de juger de l’importance d’une hémorragie aiguë (hématocrite effondré). Il permet également de juger de l’intérêt d’un apport de globules rouges par transfusion, ce qui est quelquefois nécessaire.
  • Le volume globulaire moyen.
    Il s’agit du volume globulaire moyen qui s’exprime en femtolitres. Il faut 1 suivi de 12 zéros femtolitres pour former 1 ml. Le femtolitres est une unité de volume extrêmement petite. Le volume globulaire moyen est donc le volume d’un globule rouge ; il varie normalement entre 82 et 98.
  • T.C.M.H
  • C.C.M.H

Ceci est la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine. Ceci correspond à la concentration en hémoglobine exprimée en gramme pour 100 ml de globules rouges ; il faut bien faire le distinguo entre le globule rouge et le sang dans sa totalité.
Si la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine est inférieure à 32 le liquide est hypochromique, c’est-à-dire qu’il n’y a pas assez d’hémoglobine dans chaque globule rouge. On parle d’anémie hypochrome quand il y a carence en fer : elle est le résultat ou pas d’une hémorragie.
Il est donc intéressant de doser la sidérémie, c’est-à-dire le taux de fer dans le sang et surtout la ferritine, transferrine.

  • Les globules blancs ou leucocytes.
    Ce qui suit porte le nom de numération des globules blancs. La numération des différentes catégories de globules blancs est exprimée en milliards par litre. Il faut se reporter aux chiffres en pourcentage qui sont indiqués sur les résultats de l’analyse de sang.
  • Polynucléraire neutrophiles.
    On parle de neutropénie pour un chiffre inférieur à 1,5 et de neutrophilie pour un chiffre supérieur à 7. La neutrophilie caractérise une infection.
  • Polynucléraire éosinophiles.
    Les éosinophiles doivent être proches de 0 ou 0,5. Leur élévation indique éventuellement une parasitose (voir éosinophiles dans vulgaris)
  • Polynucléraire basophiles.
    Le taux normal de basophiles est de 0,1.
  • Lymphocytes.
    Le chiffre normal est situé entre 1,5 (lymphopénie) et 4 (lymphocytose).
  • Monocytes.
    Le chiffre normal est situé entre 0,2 (mono cytopénie) et 0,8 (monocytose).

Globalement, il est possible de dire que quand il y a leucémie on constate une augmentation quelquefois considérable du nombre de lymphocytes, ou de neutrophiles, ou des éosinophiles.

  • Plaquettes
    Les plaquettes sanguines, appelées également thrombocytes, sont de petites cellules du sang qui ont un rôle extrêmement important à jouer au cours de la coagulation sanguine. Le résultat s’exprime sous la forme de milliers de milliards, c’est-à-dire 10 puissance 9, par litre.
    Les valeurs normales se situent entre 150 000 et 400 000. Au-dessous de 150 000, il peut exister une thrombopénie. Mais il faut savoir que le risque hémorragique est très important en dessous de 50 000.
  • Le bilan lipidique désigne plusieurs dosages réalisés sur le même prélèvement et permettant d’apprécier le risque éventuel de lésions vasculaires due à une substance : le cholestérol. Le cholestérol est transporté par les protéines et non pas sous forme libre à l’intérieur de la circulation sanguine. Le cholestérol est susceptible de se déposer à l’intérieur des parois des vaisseaux et d’entraîner éventuellement une thrombose des artères et des veines à cause de la constitution d’un caillot sanguin auquel le cholestérol participe.

Les protéines qui transportent les corps gras dans le sang sont appelées LDL et VLDL selon qu’elles proviennent du foie ou de l’intestin.
Plus la quantité de cholestérol transporté par les protéines est importante de plus le risque au niveau des vaisseaux est intense.
Il existe d’autres protéines qui sont les HDL qui transportent quant à elles, à l’inverse, le cholestérol des tissus vers le foie. De ce fait elles participent à la protection des vaisseaux sanguins. En ce qui concerne les HDL, c’est l’inverse et important à comprendre, plus la quantité de cholestérol transportée par les protéines HDL est faible plus le risque vasculaire est élevé. Inversement plus la quantité de cholestérol transporté par les protéines HDL est importante moins il y a de risque de survenue d’accident vasculaire. Autrement dit il est exact d’avancer que les protéines HDL sont bonnes pour l’organisme au contraire des LDL et des VLDL. Voir également apolipoprotéine et triglycérides.

Le prélèvement de sang doit être effectué après 12 heures de jeûne et un résultat normal est vérifié 15 jours après.

On dose de cholestérol total qui doit être compris entre 1,60 g et 1,99.
On dose ensuite le HDL cholestérol qui doit être compris entre 0,50 à 0,60

  • Urée.
    Ceci est l’équivalent de l’ammoniaque. Le dosage de l’ammoniaque dans le plasma (ou mesure de l’ammoniémie) est difficile car il nécessite de prendre de précautions particulières. Une élévation de l’ammoniémie au-dessus de 50 microvolts par litre est pathologique. Cette élévation s’observe chez les adultes concernés par une cirrhose du foie et chez les enfants (ou parfois les adultes) atteints de maladies héréditaires dans lesquelles la formation de l’urée est bloquée ou simplement inhibée. Tout ceci concerne le métabolisme de l’azote. Généralement, avec l’urée, et il est nécessaire de doser le potassium et la créatinine pour savoir s’il y a une insuffisance rénale.
  • Créatinine.
    La créatinine plasmatique est une substance qui est produite par les muscles ; c’est un excellent témoin du fonctionnement rénal. Sa concentration à l’intérieur du sang augmente si la fonction rénale est déficitaire, c’est-à-dire que la filtration des reins diminue. Mais le taux de créatinine plasmatique diminue si les masses musculaires diminuent ce qui se produit chez les personnes âgées. Il existe des formules plus ou moins complexes qui permettent d’obtenir le débit, plus précisément une mesure du débit de filtration glomérulaire à partir de la créatinine plasmatique. Il s’agit de la formule de Cockroft.

On peut définir 70 ml par minute comme limite inférieure de la normalité. Au-dessous, il y a une insuffisance rénale modérée qui devient sévère ensuite, selon le malade.
À partir de 10 ml par minute, une hémodialyse devient obligatoire.
Chez l’homme le chiffre de 124 µmole par litre ou de 14 mg par litre ne doit pas être dépassé. Chez la femme, le chiffre est de 97 µmole par litre soit 11 mg par litre.

  • Calcium.
    Il s’agit de la calcémie, c’est-à-dire du taux de calcium dans le sang. La calcémie normale est supérieure à 85 mg par litre et inférieure à 105 mg par litre, soit 2,14 et 2,78 mmol par litre.
  • Calcium ionisé

Représente la fraction biologiquement active du calcium circulant. Son dosage est indiqué dans l’étude du métabolisme calcique au cours des affections malignes, des hyper- ou hypoparathyroïdies, des néphropathies avec déséquilibre acidobasique, des pancréatites aiguës, les situations d’urgence au cours des transfusions sanguines massives et chez les grands brûlés.

Seule une petite partie du calcium total mesuré dans le sang, appelée « calcium libre » ou « calcium ionisé », est active au niveau des tissus. Généralement, le taux de calcium total reflète très bien la fraction de calcium libre ou ionisé. Il y a cependant des situations où ce n’est pas le cas. Un taux bas d’albumine dans le sang fait diminuer le taux de calcium total mesuré, mais pas celui de la fraction libre. Le calcul du taux de calcium ajusté pour l’albumine peut alors donner une image plus juste de la fraction libre.

Il est parfois nécessaire de mesurer directement la fraction libre au pH normal du corps en raison de modification du pH sanguin ou de la présence d’agents liant le calcium, comme les lactates. Cette mesure se nomme « calcium ionisé à pH 7,4 ».
L’interprétation du taux de calcium total ajusté pour l’albumine ou de calcium ionisé à pH 7,4 se fait comme celle du calcium total.
Les variations du calcium ionisé sont parallèles à celles du calcium total sauf en cas d’acidose où la fraction ionisée est augmentée en raison de la diminution de la liaison au protéines. En cas d’alcalose, la fraction ionisée est diminuée.

  • Sodium
    Les dosages du sodium, du potassium, du chlorure et du bicarbonate font partie de ce que l’on appelle le ionogramme.
    En ce qui concerne le sodium, la natrémie (c’est-à-dire le taux de sodium dans le sang) normale est supérieure à 136 millimoles par litre et inférieure à 143 mmol par litre.
  • Potassium
    Le taux de potassium doit être compris entre 3,5 et 5,5.

Le dosage du potassium dans le sang porte le nom de kaliémie. Le dosage du potassium dans le plasma sanguin, c’est-à-dire la partie liquidienne du sang, n’a pas à l’inverse de la natrémie, de liaison avec le métabolisme de l’eau. On entend par métabolisme l’utilisation de l’eau en l’occurrence. Il faut savoir que les cellules sont très riches en potassium comme (notamment les globules rouges). Ainsi l’éclatement de globules rouges, qu’on appelle hémolyse, ou leur destruction quand on fait un prélèvement sanguin, provoque une augmentation du potassium dans le plasma : il s’agit donc de ce que les biologistes appellent un artefact, il ne doit pas être pris en considération. Donc si le potassium augmente légèrement, ce n’est pas très grave. Il faut toutefois y porter une attention, en cas d’anesthésie pour estomac plein, dite séquence rapide. La célocurine augmentant le taux de potassium par les fasiculations qu’elle induit.

  • Chlorures
    Le dosage du chlorure (plus précisément pour les spécialistes l’ion chlorure) dans le plasma porte le nom de chlorémie. En fait, il s’agit d’un terme qu’il ne faut pas utiliser mais qui est consacré par l’usage car on ne dose pas le gaz chlore mais l’ion chlore Cl-. C’est la raison pour laquelle il faut lui préférer le terme de chlorurémie.
  • Protides totaux (protidémie).
    La protidémie désigne la concentration des protéines dans le sang, plus précisément dans le sérum sanguin, c’est-à-dire la concentration sérique.
    La protidémie est comprise entre 65 et 85 g par litre. Chez le nouveau-né, elle est plus faible et n’atteint des concentrations adultes qu’à l’âge de deux ans.
    La protidémie augmente quand le sujet est déshydraté, mais la concentration des protéines dans le sang est la même. Il ne perd pas non plus de globules rouges, c’est la raison pour laquelle on parle alors d’hémoconcentration. (Voir également hématocrite).
    La protidémie peut aussi augmenter dans un ensemble de maladies que l’on appelle dysprotéinémies, comme le myélome multiple ou la maladie de Waldenstrom.

À l’inverse, on constate une hypoprotidémie quand le sujet perd des protéines alors qu’il ne perd pas d’eau. On appelle cela la fuite des protéines dans les urines, c’est ce qui survient au cours du syndrome néphrotique ou à l’intérieur du tube digestif quand le patient souffre par exemple d’entéropathie exudative ou de diminution de la synthèse des protéines liées à une atteinte du foie comme cela survient au cours de la cirrhose alcoolique entre autres.

source : vulgaris-medical.com

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A lire

Un très bon site plutôt complet

Pour voir rapidement les dosages et les normes, le site soins-infirmiers propose un dossier très bien fait.

Un très bon site explique la coagulation. A consulter sans hésiter.

Les groupes sanguins.

Sinon, les applications smartphones sont toujours possibles.

Bilan electrolytique sanguin

Arnaud BASSEZ

IADE/ formateur AFGSU

Administrateur


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