Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Chevaliers du guet
Article mis en ligne le 13 janvier 2014
dernière modification le 7 décembre 2022

par Arnaud Bassez

Le sommeil et l’anesthésie sont à la mode

Les effets néfastes du manque de sommeil.

Une toute récent étude de l’Université de Surrey jette une regard nouveau sur l’effet du sommeil sur nos gènes. Les résultats montrent qu’un manque de sommeil affecte près de 711 gènes ! La majorité de ceux-ci sont liés à l’expression du système immunitaire et de à la réponse au stress. Concrètement, le manque de sommeil affecte ces gènes en réduisant leur expression. Ils sont donc moins efficaces. Ce n’est pas la première étude qui obtient des résultats en ce sens. On retrouve par exemple dans la littérature des liens entre le manque de sommeil et l’obésité ou même entre le manque de sommeil et la maladie d’Alzheimer.

Note : Une nuit de sommeil typique dure entre 7 et 8 heures.

Effects of insufficient sleep on circadian rhythmicity and expression amplitude of the human blood transcriptome

Source petit érudit.com

Le manque de sommeil favoriserait Alzheimer

Avec l’âge, le manque de sommeil augmente le risque de diabète

Bien dormir pour éviter le cancer de la prostate

Le sommeil protège contre le cancer de la prostate, selon les résultats d’une étude présentée à la conférence de la Prostate Cancer Foundation, qui a eu lieu du 18 au 21 janvier dernier. Le mécanisme impliquerait la mélatonine.

Les chercheurs américains ont suivi pendant 7 ans 928 hommes islandais. Les sujets qui dormaient le mieux avaient des taux de mélatonine plus élevés que les autres et avaient un risque de survenue de cette tumeur diminué de 75%.

Les auteurs ont tout d’abord confirmé que les sujets présentant des troubles du sommeil avaient un taux de mélatonine plus bas que les autres.

Les analyses ont ensuite montré que 111 hommes ont présenté, Les auteurs ont alors pu mettre en évidence que les hommes ayant les taux de mélatonine les plus élevés avaient un risque de développer un cancer de la prostate diminué de 75%.

"Nos résultats montrent à quel point il est important de maintenir des cycles de sommeil stables", conclut Sarah Markt, auteur principal de cette étude, même si de plus amples études apparaissent nécessaires.

Préviendra-ton un jour le cancer de la prostate par une supplémentation en mélatonine ? Il est encore trop tôt pour le dire, jugent les experts.

(source egora et Futura Santé)

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Une étude dévoile comment l’anesthésie atteint notre cerveau

par Yohan Demeure
22 janvier 2018 science post.fr

Nous connaissons évidemment les effets de l’anesthésie puisque ce procédé est depuis longtemps abondamment utilisé. Cependant, la science vient tout juste de comprendre le mode d’action des anesthésiants. En effet, nous savons désormais comment l’anesthésie atteint le cerveau !

L’anesthésie générale (AG) est un acte médical dont l’objectif est la suspension temporaire (et réversible) de la conscience et de la sensibilité douloureuse. Or depuis plus d’un siècle, le mécanisme cérébral de ce genre de perte de connaissance artificielle n’est connu qu’en partie. Des chercheurs australiens de l’Université du Queensland viennent de résoudre ce mystère dans une étude publiée dans la revue Cell Reports le 9 janvier 2018.

Il s’avère que les médicaments hypnotiques utilisés pour une anesthésie générale ont un effet bien plus important que celui de « suractiver » les GABA A – les neurotransmetteurs inhibiteurs du système nerveux central – et donc de causer un sommeil artificiel. Selon les chercheurs, les médicaments tels que le propofol ou l’étomidate (en injection) perturbent intégralement la communication neuronale du cerveau !

Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont immobilisé la protéine nommée syntaxine 1A (STX1A), présente dans chacune des synapses du cerveau. Il s’agit justement de cette protéine qui est responsable de l’inhibition du processus par lequel les neurones communiquent entre eux.

« C’est assez surprenant que l’action puisse se produire sur les milliards de synapses dans le cerveau humain. L’effet est bien plus systémique que d’allumer ou d’éteindre un interrupteur de sommeil  », a déclaré Bruno van Swinderen, principal meneur de l’étude.

L’étude a également permis de comprendre pourquoi certains patients ont communiqué à propos de déficits cognitifs suivant une anesthésie générale. Il s’avère que ceux-ci étaient pour la plupart des personnes chez qui la connectivité cérébrale – ou les liens entre les neurones – était fragile.

Enfin, les scientifiques poursuivent leurs recherches afin de déterminer à quel point l’efficacité des médicaments anesthésiants repose sur la perte de conscience pure d’un côté, et sur le blocage des synapses de l’autre. Le but ? Permettre l’élaboration d’une nouvelle génération d’anesthésiants.

Sources : Technology Networks – Science & Vie

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Être sous anesthésie générale, est-ce dormir ?

Par K.J. Le 10 nov 2016, source : science et vie.com

L’expression "endormir" est un abus de langage ! Sous anesthésie générale, le patient bascule directement dans un état de conscience minimale.

"Je vais vous endormir et je vous retrouve après l’opération en salle de réveil." C’est avec ces mots que le médecin rassure le patient avant de lui administrer de quoi l’anesthésier entièrement.

Mais pour être tout à fait précis, le spécialiste devrait plutôt dire : "Je vais vous plonger dans le coma, mais ne vous inquiétez pas, il est réversible."

De quoi angoisser pas mal de patients avant de les envoyer sur le "billard". Pourtant, c’est bien la conclusion à laquelle est parvenue en 2010 une équipe de chercheurs américains.

L’anesthésie générale équivaut à un coma pharmacologique

Après trois années passées à comparer les caractéristiques de l’anesthésie générale, à savoir la perte de conscience, de sensibilité à la douleur, des fonctions respiratoire, motrice et thermorégulatrice et l’amnésie, avec les états de sommeil et de coma, leur constat a été sans appel : l’anesthésie générale est un coma pharmacologique, pas un sommeil !

Pour preuve, alors que le dormeur traverse plusieurs phases, passant du sommeil léger au sommeil plus profond et inversement, sous anesthésie générale, le patient est directement plongé dans un état spécifique, identique à celui des comateux, et il y est chimiquement maintenu. Le cerveau devient alors très calme et l’activité des neurones est grandement réduite.

Du côté des professionnels du sommeil

Comme dirait une chanson, nous sommes les gardiens du sommeil de leur nuit.

À la découverte du bloc opératoire : qui fait quoi ?

Anesthésie : un sommeil contrôlé

Anesthésie : un risque pour les enfants ?

Quand l’anesthésie fait peur !

IADE : fonction infirmière/infirmier anesthésiste

Quelques aphorismes et proverbes sur le sommeil

  • « La durée de sommeil nécessaire à chacun est d’environ encore cinq minutes... de plus. »
    Max Kauffman
  • « Certains hommes parlent pendant leur sommeil. Il n’y a guère que les conférenciers pour parler pendant le sommeil des autres. »
    Alfred Capus
  • « Le sommeil est la moitié de la santé. »

Proverbe français

  • « Les rêves sont la littérature du sommeil. »
    Jean Cocteau
  • « Il est bien des amours qui commencent par le rêve et finissent par le sommeil. »
    Jean Sarment
  • « Se taire en classe, c’est respecter le sommeil des autres. »
    Anonyme
  • « Le rire et le sommeil sont les meilleurs remèdes du monde. »
    Proverbe irlandais
  • « Le sommeil a les avantages de la mort sans son petit inconvénient. »
    Albert Cohen
  • « Le sommeil est un emprunt fait à la mort pour l’entretien de la vie. »
    Arthur Schopenhauer
  • « Les rêves ont été créés pour qu’on ne s’ennuie pas pendant le sommeil. »
    Pierre Dac
  • « Le sommeil est encore plus parfait, quoi qu’en disent les hygiénistes, quand on le partage avec un être aimé. »
    David Herbert Lawrence
    ( Extrait de Amants et fils)
  • « On s’est longuement interrogé sur les causes du sommeil. La principale est l’envie de dormir. »
    Professeur Ougudu

Explication du titre chevalier du guet

Pour les fans. La boutique en France (moins fournie)

Enfin, n’oublions pas la définition de l’anesthésie pour un chirurgien : "un patient à moitié endormi pour un anesthésiste à moitié réveillé".

Arnaud BASSEZ

IADE/formateur AFGSU

Administrateur.