Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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La SFAR veut nous en faire voir de toutes les couleurs !
Les étiquettes d’identification des seringues
Article mis en ligne le 7 novembre 2006
dernière modification le 10 août 2022

par Arnaud Bassez

Nouvelle recommandation de la SFAR, concernant la « Prévention des erreurs médicamenteuses en anesthésie » en date de Novembre 2006.

Maintenant, nos éminences grises se sont penchées sur l’identification des seringues qui gisent au fond du plateau de drogues.

Les IADE en général, sont les plus pointilleux, sourcilleux et rigoureux en la matière, et pour cause, ce sont eux qui majoritairement (je n’ai pas les chiffres…) préparent les drogues le matin, quand les MAR sont encore loin de l’hôpital.

Toutefois, les IADE sont des professionnels de l’anesthésie, et en tant que tels, respectueux des bonnes procédures qui tendent à la qualité optimale et au zéro défaut.

Donc, parce que ça se fait ailleurs, il faut le faire en France.
Soit, copions donc les idoles d’outre Manche et d’Atlantique, et mettons des couleurs sur nos seringues (ça mettra de la gaieté c’est déjà ça)

Il va falloir vous y faire, chers collègues, car ce que la SFAR ne dit pas, ce que cette recommandation va s’adresser principalement aux préparateurs de seringues patentés que sont les IADE.
Mais si vous savez bien, ces personnes qui prennent tellement de place que certains les soupçonnent de vouloir s’octroyer leur exercice.
Ça y est ça vous revient ?

Que nous proposent nos experts ?

Prévention des erreurs de reconstitution
(…) le choix des médicaments d’anesthésie devrait être restreint au strict nécessaire et faire l’objet d’une concertation incluant les médecins anesthésistes et le pharmacien de l’établissement.

La notion du strict nécessaire risque d’être délicate à mettre en place. Un MAR = une technique.

Le stock disponible de chaque spécialité doit être restreint au minimum.

Bien entendu il appartiendra aux MAR, responsables de toute la procédure d’anesthésie, de contrôler la commande de pharmacie afin que l’armoire de stockage ne déborde pas.

Un système de rangement clair, commun à l’ensemble des sites de travail, incluant armoires, chariots d’urgence, table d’anesthésie et plateaux devrait être adopté.

Il va falloir prévoir des sessions de formation à la reconnaissance des tiroirs pour nos MAR.

(…) Les similitudes de forme, de couleur et de dénomination entre les spécialités présentes sur un lieu de travail devraient être systématiquement identifiées, signalées et, si possible, éliminées.

Actuellement, circulent dans le bloc où j’exerce, des ampoules de néosynéphrine ressemblant à s’y méprendre à celles de déxaméthasone et/ou de néostigmine.

Voila donc qui nous promet des jours meilleurs.
Enfin nous ne verrons pas beaucoup de différences, car nous identifions à priori correctement nos seringues.

Mais soyons vigilants. Cela évitera les fâcheries.

Donc commencez par réviser vos codes couleurs. Et gare aux cas de Daltonisme ! C’est la crise de nerfs assurée…

Identification des seringues des médicaments de l’anesthésie : Codes internationaux de couleurs et de trames.

Classe pharmacologique
Exemples

  • Couleur Pantone®* et trame
    Pantone Inc. est une société américaine, basée au New Jersey, qui a créé le Pantone Matching System (PMS), un système permettant d’identifier les couleurs pour l’impression au moyen d’un code spécifique. Depuis plus de cinquante ans, Pantone Inc. inspire les designers, les marques et tous ceux qui souhaitent connaître de nouvelles tendances ou trouver la teinte la plus appropriée pour les objets de décoration, la mode et le design. Ce système, appelé aussi pantonier, est basé sur une palette de couleurs créée dans l’unique but de pouvoir reproduire, autant de fois que nécessaire, une couleur unique et exacte. (source easyflyer.fr)

Le nuancier Pantone est un nuancier universel utilisé dans le domaine de la conception graphique et dans l’imprimerie qui reprend plus de 992 couleurs codifiées.
Ce principe permet à deux interlocuteurs de se retrouver dans la multitude de couleurs existantes et de définir avec exactitude à l’un comme à l’autre la couleur désignée.

Anti-émétiques
métoclopramide, ondansétron
saumon 156

Hypnotiques
thiopental, étomidate, kétamine, propofol
jaune

Benzodiazépines
diazépam, midazolam
orange 151

Antagoniste des benzodiazépines
flumazénil
orange 151 et bandes blanches diagonales

Curarisants
succinylcholine, atracurium, cisatracurium, vécuronium, rocuronium
rouge fluorescent 805 ou rouge vif

Antagonistes des curarisants
néostigmine
rouge fluorescent 805 ou rouge vif et bandes blanches diagonales

Opioïdes
morphine, fentanyl, sufentanil, remifentanil, alfentanil
bleu 297

Antagonistes des opioïdes
naloxone
bleu 297 et bandes blanches diagonales

Neuroleptiques
droperidol
saumon 156

Sympathomimétiques
adrénaline, noradrénaline, éphédrine, phényléphrine
violet 256

Anti-hypertenseurs
Nicardipine, nitroglycérine, phentolamine
violet 256 et bandes blanches diagonales

Anesthésiques locaux
lidocaïne, bupivacaïne, ropivacaïne, lévobupivacaïne, mépivacaïne
gris 401

Anticholinergiques
atropine
vert 367

Autres
ocytocine, héparine, protamine, antibiotiques
blanc
(protamine blanc et bandes
noires diagonales)

Nb : les agents antagonistes sont identifiés à l’aide d’étiquettes dont la trame est hachurée.

Vous pouvez télécharger la recommandation ci-dessous ainsi qu’un exemple d’étiquette.

prévention des erreurs médicamenteuses en anesthésie (recommandations de la SFAR 2006)
étiquettes
Dépliant Labelkit 2013
Aucun conflit d’intérêts à la présentation de cette plaquette.
Preconisations-2016- Prévention des erreurs médicamenteuses en anesthésie reanimation SFAR-SFPC-version-finale-25-oct-2016

Arnaud BASSEZ

IADE/Enseignant CESU

Administrateur