Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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L’alibi de la Lybie

Le fils du dictateur libyen, Seif al-Islam Kadhafi a été le pivot central des négociations qui ont permis la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin d’origine palestinienne, détenus en Libye pendant plus de huit ans.

Après avoir révélé que la signature d’un contrat d’armements entre la France et la Libye aurait favorisé la libération des otages, Seif al Islam Kadhafi a admis dans un entretien diffusé par la chaîne de télévision Al –Jazira que les soignants avaient bien été victimes de torture.

Le médecin d’origine palestinienne, récemment naturalisé bulgare, Achraf Ahmad Joumaa Hajouj avait été le premier à dénoncer ces actes lors de ses auditions en juin 2002. (simulacres de viols organisés par les gardiens, mettant parfois en scène un chien de la police, recours à des électrochocs).

Libéré le 24 juillet, le médecin a été le prisonnier qui a évoqué le plus les tortures qu’il avait subies.

« Pendant huit mois, j’ai passé toutes mes journées et toutes mes nuits à genoux, les mains attachées derrière le dos. Dès que ma tête tombait de fatigue, je recevais un coup de chaussure en pleine figure »

« Les bourreaux attachaient mes parties génitales avec des câbles électriques et me traînaient ainsi dans une cour »

Face à ces déclarations, le fils du " guide suprême" a reconnu : « Ils ont été torturés à l’électricité et on les a menacés de s’en prendre à leur famille ».

Enfin, le fils du dirigeant libyen a également admis que les infirmières et le médecin étaient innocents : « Un désastre a eu lieu, il y a eu une tragédie, cependant elle n’était pas délibérée, mais due à des négligences »

En attendant les affaires continues. On n’arrête pas une démocratie en marche.

AB