Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Petit aperçu sans prétention, de ce qui peut être intéressant dans le domaine sanitaire actuellement.

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L’OMS recommande 29 moyens de mettre fin aux infections en chirurgie et d’éviter les superbactéries

Communiqué de presse

3 novembre 2016 | GENÈVE - La préparation à une intervention chirurgicale devrait toujours comporter un bain ou une douche, mais pas le rasage, et les antibiotiques ne devraient être utilisés qu’en prévention des infections avant et pendant l’opération, pas après, selon les nouvelles lignes directrices de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui visent à sauver des vies, à réduire les coûts et à arrêter la propagation des superbactéries.

Les Lignes directrices mondiales pour la prévention des infections sur le site opératoire (Global Guidelines for the Prevention of Surgical Site Infection) comportent une liste de 29 recommandations concrètes faites par 20 des plus éminents experts mondiaux à partir de 26 études des données les plus récentes.

Ces recommandations ont été aussi publiées aujourd’hui dans The Lancet Infectious Diseases et sont conçues pour lutter contre la charge croissante des infections liées aux soins de santé qui pèse à la fois sur les patients et les systèmes de santé dans le monde entier.

« Personne ne devrait tomber malade en allant consulter ou en recevant des soins », a déclaré le Dr Marie-Paule Kieny, Sous-Directeur général à l’OMS pour Systèmes de santé et innovation. « La prévention des infections en chirurgie n’a jamais été aussi importante, mais elle est complexe et nécessite toute une panoplie de mesures. Ces lignes directrices sont un outil très précieux pour protéger les patients. »

Les infections du site opératoire sont dues à des bactéries qui s’introduisent au cours des incisions faites pendant l’intervention. Chaque année, elles menacent la vie de millions de patients et contribuent à la propagation des résistances aux antibiotiques.

Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 11% des patients opérés sont infectés au cours de l’intervention. En Afrique, jusqu’à 20 % des femmes ayant une césarienne contractent une infection de la plaie, ce qui compromet leur santé et leur capacité de s’occuper de leurs enfants.

Mais le problème des infections du site opératoire n’est pas réservé aux pays pauvres. Aux États-Unis, elles contribuent à plus de 400 000 journées supplémentaires d’hospitalisation, augmentant les dépenses totales de 900 millions de dollars (US $) par an.
Prévention des infections avant, pendant et après l’acte chirurgical

On trouve dans les lignes directrices 13 recommandations à appliquer avant l’intervention et 16 pendant et après l’acte chirurgical pour la prévention des infections. Elles vont de simples précautions, comme s’assurer que les patients se baignent ou prennent une douche avant l’opération ou décrire le meilleur moyen de se laver les mains pour les équipes chirurgicales, à des orientations sur les antibiotiques à utiliser en prévention, les désinfectants à employer avant les incisions et les sutures à faire.

« Tôt ou tard, nombre d’entre nous devrons se faire opérer mais personne ne souhaite contracter une infection sur le billard », a déclaré le Dr Ed Kelley, Directeur à l’OMS du Département Prestation de services et sécurité. « En appliquant ces nouvelles lignes directrices, les équipes chirurgicales peuvent réduire les effets néfastes, améliorer la qualité de vie des patients et faire leur part pour arrêter la propagation des résistances aux antibiotiques. Nous recommandons aussi aux patients se préparant pour une opération de demander à leur chirurgien s’il applique les conseils de l’OMS. »

Il n’y avait jusqu’à présent aucune ligne directrice internationale, fondée sur des bases factuelles, et il y a des incohérences dans l’interprétation des faits et des recommandations dans les directives nationales existantes. Les nouvelles lignes directrices de l’OMS sont valables pour tous les pays, peuvent être adaptées aux conditions locales et prennent en compte la validité des données scientifiques disponibles, les conséquences en termes de coût et de ressources, ainsi que les valeurs et les préférences des patients.

En donnant des recommandations plus détaillées sur la prévention des infections, elles viennent compléter la Liste de contrôle de sécurité chirurgicale, un document populaire de l’OMS indiquant un grand nombre de mesures de sécurité.
Enrayer la propagation de la résistance aux antibiotiques

Point important, les lignes directrices recommandent de n’utiliser les antibiotiques pour la prévention des infections qu’avant et pendant l’opération seulement, une mesure cruciale pour arrêter la propagation de la résistance aux antimicrobiens. Il ne faut pas les utiliser après les interventions, comme c’est souvent le cas.

Les antibiotiques sont des médicaments utilisés pour prévenir et traiter les infections bactériennes. La résistance survient quand les bactéries changent en réaction à l’utilisation de ces médicaments. Elle se développe naturellement au cours du temps, mais l’usage abusif des antibiotiques chez l’homme et l’animal accélère fortement le processus.

La résistance aux antibiotiques compromet les succès de la médecine moderne. Sans antibiotiques efficaces pour la prévention et le traitement des infections, les transplantations d’organes, la chimiothérapie du cancer et certaines interventions chirurgicales comme les césariennes et la pose de prothèses de hanches deviendront beaucoup plus dangereuses. Cela entraînera une prolongation des hospitalisations, une augmentation des frais médicaux et une hausse de la mortalité.

De nombreuses études montrent que la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures de prévention fait baisser sensiblement les effets nocifs des infections du site opératoire. Une étude pilote dans 4 pays africains a mis en évidence que l’application d’une sélection des nouvelles recommandations pouvait entraîner une baisse de 39% du nombre des infections du site opératoire. S’appuyant sur ces exemples de réussites, l’OMS prépare un guide et un kit pratique qui aideront les autorités nationales et locales à appliquer les recommandations.
Pour plus d’informations, veuillez prendre contact avec :

Simeon Bennett
Chargé de communication, OMS
Téléphone : +41 22 791 4621
Portable : +41 79 472 7429
Courriel : simeonb@who.int

Global guidelines on the prevention of surgical site infection
En anglais

source http://www.who.int

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Quand on nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour revaloriser les IADE (7500 environ dans la fonction publique). Il suffit de lire ci-dessous. Il y a quelques réserves financières, mais pas pour tous.

A l’approche des présidentielles, la "République" recase ses meilleurs potes !

9 déc. 2016 Par Le Renifleur Blog : LA REVUE DE PRESSE ODORANTE DU RENIFLEUR

"Avant la présidentielle, Marisol Touraine et Ségolène Royal recasent leurs collaborateurs", constate Capital sur son site. Mais elles sont loin d’être les seules comme le détaille le magazine économique.

Marisol Touraine, la ministre de la Santé, veut nommer Frédéric Varnier, un conseiller de son cabinet, à la direction de l’Institut Gustave-Roussy (IGR) de Villejuif, en passant outre l’avis du directeur de l’établissement hospitalier. Mi-novembre, le conseiller budgétaire de Ségolène Royal, Noam Leandri, a été nommé au poste de secrétaire général de l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.

À six mois de la fin du mandat présidentiel, les ministres commencent à recaser leurs collaborateurs, une habitude bien ancrée dans l’administration comme le montrent nos exemples.

La saison des reclassements a démarré dans les sphères politiques à l’approche de la fin du mandat de François Hollande. Le 21 novembre, Ségolène Royal a ainsi placé Noam Leandri, son conseiller budgétaire, au poste de secrétaire général de l’Ademe.

Ce matin, Le Parisien a révélé que la ministre de la Santé, Marisol Touraine, comptait recaser un conseiller de son cabinet, Frédéric Varnier en tant que directeur général adjoint de l’Institut Gustave-Roussy (IGR) de Villejuif (Val de Marne), sans tenir compte de l’avis de son président, le professeur Alexander Eggermont.
En droit, c’est effectivement la ministre qui nomme le directeur adjoint général par arrêté, mais historiquement, le directeur général de l’IGR choisit son adjoint. La ministre aurait déjà fait rédiger l’arrêté ministériel nommant Frédéric Varnier à ce poste, provoquant un tollé au sein de l’établissement. Ces deux cas ne sont pas isolés comme le démontre les exemples suivants.

Sébastien Gros et Christian Gravel : Ces collaborateurs de Valls sont devenus préfets hors cadre

Début 2015, Manuel Valls a nommé deux de ses fidèles « préfet hors cadre » : son chef de cabinet Sébastien Gros et son ex-directeur de cabinet à la mairie d’Évry, devenu directeur du Service d’information du gouvernement (SIG), Christian Gravel. Ils auront droit à un bon salaire (entre 5.193 euros et 6.376 euros brut par mois), ainsi qu’à une jolie retraite (4.000 euros) cumulable avec leurs autres pensions. Isabelle Sima, chef de cabinet de François Hollande, a eu droit à une promotion identique. Dans un rapport de 2013, la Cour des comptes recensait 75 préfets hors cadre dont une cinquantaine sans affectation et suggérait de supprimer ce statut. « Le coût annuel de ces postes est de 25 millions d’euros », selon Jean-Yves Archer, spécialiste des finances publiques.

Jean-Paul Huchon : L’ex-patron de l’Ile-de-France est en mission pour l’avenir du tourisme

Une mission sur le tourisme à Paris après les attentats de novembre, avec à la clé une rémunération de 4.000 euros mensuels. Tel est le hochet offert par Manuel Valls à Jean-Paul Huchon, après ses dix-huit années passées à la tête de la région Ile-de-France. Le cacique du PS vient de rendre son rapport, pour lequel il s’est notamment rendu à Berlin, Londres et New York. Il y suggère... la création d’un Observatoire du tourisme.

Laurent Grandguillaume : Le député PS préside un nouveau comité Théodule

L’utilité du Conseil de simplification, chargé de mesurer le « choc » du même nom, est discutable. Cette commission, présidée par le député PS Laurent Grandguillaume, accueille pourtant du beau linge : Nicole Bricq, ex-ministre PS de l’Environnement, Jean-Pierre Duport, un ancien préfet de 74 ans, ou encore Thierry Wahl, ex-conseiller général PS des Hauts-de-Seine. « Leur rapport assure que l’on a économisé 2 milliards, mais c’est peu crédible, il n’y a aucun outil pour quantifier les mesures de simplification », soutient-on au think tank Ifrap.

En tout, la République entretient 469 structures du même genre, pour un coût de 25 millions d’euros par an. Une quarantaine d’entre elles ne se sont jamais réunies entre 2012 et 2014, à l’instar de la Commission conciliation du télépéage, de l’Observatoire de la récidive et de la Commission nationale des nomenclatures économiques et sociales.

Claude Revel et Brigitte Girardin : Elles ont toutes les deux été catapultées à la Cour des comptes

François Hollande aime récompenser ses camarades de la fameuse promotion Voltaire de l’ENA. Ainsi la chiraquienne Brigitte Girardin a-t-elle été nommée conseillère maître à la cour des comptes (9.000 euros mensuels) en 2015. Claude Revel, ex-déléguée interministérielle à l’Intelligence économique, a aussi rejoint l’institution de la rue Cambon. Dominique Bertinotti, ex-ministre déléguée à la Famille, a été pour sa part mutée au Conseil d’État en 2014.

Thierry Lepaon : Le syndicaliste démis de ses fonctions a été recasé dans un machin

Viré de la direction de la CGT parce qu’il avait dépensé 100.000 euros pour aménager son appartement de fonction, Thierry Lepaon ne s’est pas ennuyé longtemps. En juillet dernier, François Hollande l’a bombardé directeur de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme.

Trois mois plus tôt, c’est le hiérarque de FO Stéphane Lardy qui était nommé inspecteur général des affaires sociales. Luc Guyau, ex-président de la FNSEA, a été nommé en 2011 inspecteur général de l’agriculture en Conseil des ministres. Et Jean-Christophe Le Digou, ex-numéro 2 de la CGT, promu en 2009 conservateur des hypothèques à Corbeil-Essonnes. Le syndicalisme mène à tout.

Jean-Pierre Bel : Il est « envoyé personnel » de l’Élysée aux Caraïbes et en Amérique latine

L’ex-président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel, a été nommé par l’Élysée en janvier 2015 « envoyé personnel pour l’Amérique latine et les Caraïbes ». Cela ne fera jamais qu’un ambassadeur sans ambassade de plus ! Le Quai d’Orsay en abrite déjà 22, parmi lesquels Patrizianna Sparacino-Thiellay, ex- conseillère de Najat Vallaud-Belkacem, nommée en 2015 ambassadrice chargée de la dimension internationale de la Shoah.

L’ancien ministre Gilles de Robien a été pour sa part, pendant huit ans, ambassadeur « chargé de promouvoir la cohésion sociale » et Serge Lepeltier, battu aux élections régionales en 2010, est devenu ambassadeur au changement climatique. Nous avons aussi un ambassadeur du sport : Antoine Anfré, précédemment en poste à Niamey. Ces diplomates fantômes coûteraient 10 millions d’euros par an.

Rost et Frédéric Boccara : L’économiste et le rappeur ont rejoint la planque absolue, le Cese

Avec trois saisines parlementaires en cinq ans, on ne peut pas dire que le Conseil économique, social et environnemental (Cese) soit un acteur majeur de la République. Le coût annuel de cette docte assemblée consultative s’élève pourtant à 38 millions d’euros. L’indemnité mensuelle des 233 conseillers issus de la société civile s’élève à 3.746 euros. Si le Cese, dont la fonction est de rédiger des rapports n’est pas très utile, il est en revanche « idéal pour distribuer un poste honorifique aux copains », résume Jean-Luc Touly, auteur des « Recasés de la République » (First).

Pour la dernière fournée d’octobre, il y avait 500 candidatures pour 40 places. Parmi les heureux élus, le rappeur Rost, l’athlète Muriel Hurtis, le réalisateur Régis Wargnier, la navigatrice Isabelle Autissier, la présidente de la Fondation TF1 Samira Djouadi, le rédacteur en chef d’« Alternatives économiques » Guillaume Duval ou encore Frédéric Boccara, « économiste atterré » et membre du PCF. Parmi les proches du pouvoir, signalons : l’ancien député PS Jean Marie Cambacérès, le candidat PS malheureux aux régionales dans le Vaucluse, Jean-Louis Joseph, l’ex-numéro 2 de la CFDT Jacky Bontems, admirateur de François Hollande (qui a préfacé l’un de ses ouvrages), Jean Grosset, conseiller social du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, et Jean-Luc Benhammias, ex-Vert et ex-MoDem.

source https://blogs.mediapart.fr/le-renifleur/blog/091216/lapproche-des-presidentielles-la-republique-recase-ses-meilleurs-potes

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Même une seule cigarette par jour fait grimper le risque de mortalité précoce

Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 08/12/2016

Fumer une cigarette quotidiennement pendant son existence fait grimper le risque de décès prématuré de 64%.

Une étude de l’Institut national américain du cancer montre que chez les petits fumeurs, la probabilité de mourir d’un cancer du poumon est près de douze fois plus grande que chez les non-fumeurs.

Le tabac tue aussi les petits fumeurs. Même si on ne consomme qu’une seule cigarette par jour, le risque de mortalité prématurée est nettement accru par rapport à une personne qui ne fume jamais, pointe une étude publiée lundi.

Ainsi, fumer une cigarette ou moins en moyenne quotidiennement pendant son existence fait grimper le risque de décès prématuré de 64%, voire de 87% pour ceux fumant entre une et dix cigarettes par jour, ont déterminé les chercheurs de l’Institut national américain du cancer (NCI) dans une étude publiée par la revue médicale JAMA Internal Medicine.

"Il n’y a pas de niveau sans risque"

"Les résultats de cette étude confirment le bien-fondé des mises en garde contre le tabac et le fait qu’il n’y a pas de niveau sans risque", souligne Maki Inoue-Choi, directeur de la division d’épidémiologie du cancer au NCI, principal auteur de ces travaux.

Le tabagisme est responsable de cinq millions de morts par an dans le monde, rappelle le chercheur.

Chez les petits fumeurs, ceux qui ont arrêté la cigarette voient aussi le risque de mortalité diminuer par rapport à ceux qui continuent à fumer. Et plus ils arrêtent jeunes, plus le risque diminue, souligne encore l’étude.

12 fois plus de risques de cancer

La mortalité prématurée chez les petits fumeurs résulte surtout de cancers du poumon.

Le risque de mourir de cancers pulmonaires est en effet neuf fois plus important pour les personnes qui fument régulièrement une cigarette par jour ou moins, par rapport à celles n’ayant jamais touché une cigarette.

Chez ceux qui fument régulièrement entre une et dix cigarettes par jour, la probabilité de mourir d’un cancer du poumon est près de douze fois plus grande que chez les non-fumeurs selon l’étude.

La faible consommation peu étudiée

Si les dangers du tabac ont été bien documentés depuis 1964, quand le médecin en chef des Etats-Unis a publié pour la première fois un rapport mettant en garde contre le tabagisme, les effets sur la santé d’une faible consommation de cigarettes -moins de dix par jour- n’avaient jamais été bien étudiés.

Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les données médicales de plus de 290 000 adultes blancs âgés de 59 à 82 ans, dont 22 337 (7,7%) fumaient, 156 405 (54%) étaient d’anciens fumeurs et 111 473 (38,4%) n’avaient jamais fumé.

Parmi les fumeurs, 159 ont indiqué fumer moins d’une cigarette par jour en moyenne durant leur vie et près de 1500 ont dit consommer de une à dix cigarettes quotidiennement.

source http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/meme-une-seule-cigarette-par-jour-fait-grimper-le-risque-de-mortalite-precoce_1858425.html

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Bientôt un outil capable de reconstituer la voix des muets ?

Le 10 décembre 2016 - par Ysabelle Silly

Des chercheurs français ont mis au point un appareil capable de reconstituer la parole d’une personne qui ne peut pas émettre de sons.

Les équipes de scientifiques du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du BrainTech Laboratory de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont conçu un synthétiseur vocal produisant une parole intelligible.
L’appareil traduit l’articulation silencieuse en parole

Sa fonction ? Recréer la voix d’une personne qui n’est pas capable de parler (muets, paralysés et aphasiques ). En pratique, il suffit de bouger la langue, les lèvres et la mâchoire.

Un algorithme d’apprentissage, mis au point au préalable, permet de décoder ces mouvements articulatoires silencieux grâce à des capteurs posés sur la langue, les lèvres et la mâchoire. Enfin, le système les verbalise en temps réel en parole de synthèse.
Une future interface permettant de restaurer la parole à partir du cerveau

Les scientifiques expliquent dans la revue PLOS Computational Biology que cet appareil pourra être utilisé par n’importe quelle personne, après une courte période de calibration. Il n’y aurait aucune restriction de vocabulaire.

Prochaine étape : développer une interface cerveau-ordinateur permettant la restauration de la parole à partir de la seule activité du cerveau.

source http://www.topsante.com/medecine/troubles-orl/extinction-de-voix/vivre-avec/bientot-un-outil-capable-de-reconstituer-la-voix-des-muets-614619

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Le paludisme a déstabilisé l’Empire romain

par Anne-Laure Lebrun

Des traces génétiques du parasite du paludisme ont été retrouvées dans les dents d’une soixantaine de cadavres en Italie datant de plus de 2 millénaires.

Publié le 10.12.2016

Le paludisme est connu depuis l’Antiquité. Cette maladie parasitaire transmise par les moustiques serait notamment responsable de la mort d’Alexandre Le Grand en 323 av JC à Babylone. Les historiens estiment même qu’elle aurait participé à la chute de l’Empire romain.

Une thèse validée par une étude parue dans Current Biology.

Des chercheurs de l’université McMaster ont en effet découvert des traces du parasite sur des corps vieux de plus de 2 000 ans retrouvés dans plusieurs régions d’Italie. Des vestiges qui confirment que le paludisme a accompagné l’Empire romain dans ses conquêtes à travers le monde.

Suivre l’évolution du paludisme

Les scientifiques ont réussi à mettre la main sur du matériel génétique du parasite en analysant les dents de 58 adultes et 10 enfants enterrés depuis les 3 premiers siècles de notre ère. Ces cadavres ont été retrouvés dans 3 cimetières de la péninsule italique : Isola Sacra et Velia, deux communes situées sur la côté italienne et connues pour être des ports et des lieux d’échanges importants, et Vagnari, une ville suspectée d’être un site funéraire pour les paysans qui travaillaient pour l’Empire.

Cette information génétique, encore présente dans les mitochondries du parasite (les mini-centrales énergétiques des cellules), est cruciale pour savoir quand et où les corps ont pu être infectés. Elle donne également des pistes pour comprendre l’évolution de la maladie chez l’homme.

Des victimes du parasite le plus dangereux

« De nombreux écrits relatent des fièvres semblables à celles que provoquent le paludisme en Grèce antique et à Rome, mais les espèces responsables étaient encore inconnues, explique Stéphanie Marciniak, étudiante en post-doctorat à l’université d’état de Pennsylvanie. Nos données confirment qu’il s’agissait de Plasmodium falciparum, et il semble qu’il a affecté des populations vivant des environnements écologiques et culturel différents ». Pour les chercheurs, ces résultats soulèvent de nouvelles questions sur la propagation du parasite et le fléau qu’il a pu représenté dans l’Empire romain.

Aujourd’hui, P.falciparum est l’un des parasites du paludisme le plus dangereux. Endémique en Afrique sub-saharienne, il est responsable de la plupart des cas mortels dans le monde. En 2015, 214 millions de cas de et 438 000 décès, dont la majorité sont des enfants de moins de 5 ans, selon l’Organisation mondiale de la santé.

source http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/18827-Le-paludisme-a-destabilise-l-Empire-romain

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E-cigarette : les risques pour les mineurs alarment les Etats-Unis

par Marion Guérin

Aux Etats-Unis, un rapport public pointe l’explosion de l’usage de e-cigarette chez les lycéens et s’alarme des risques.

C’est une étonnante sortie de la part du Surgeon General. Le Dr Vivek H. Murthy, l’équivalent américain de notre Directeur Général de la Santé (DGS), s’est fendu ce jeudi d’une déclaration en forme d’offensive contre la e-cigarette, dont l’utilisation parmi les mineurs est perçue comme un « problème de santé publique ».

Alors que certains pays considèrent la vapoteuse comme un outil de sevrage tabagique et saluent le rôle qu’elle a joué dans la réduction du tabagisme, la formule de Vivek Murthy a laissé plus d’un observateur pantois. Immédiatement, les défenseurs de la vape y ont vu la main corrompue de Big Tobacco, l’industrie du tabac, qui aurait influencé le discours publique et scientifique.

Le rapport dénonce

A y regarder de plus près, toutefois, les inquiétudes du Surgeon General, qui appuie ses propos sur un rapport de 300 pages réalisé avec une centaine d’experts, ne sont peut-être pas infondées. Comme le note le DGS américain, l’utilisation de la e-cigarette a augmenté de 900 % parmi les lycéens, à travers les Etats-Unis. Selon ce rapport, 16 % des élèves ont vapoté en 2015, contre 13,4 % l’année dernière.

Si les travaux n’apportent pas de nouveaux éléments sur l’éventuelle toxicité de la e-cigarette, le Surgeon General souhaite alerter sur les risques liés à l’exposition de jeunes cerveaux à la nicotine. Le rapport soulève la question des aérosols produits par le vapotage, qui « peuvent exposer passivement les autres à des substances chimiques potentiellement dangereuses ». Tout en reconnaissant une moindre nocivité par rapport au tabac, Vivek Murthy insiste : la e-cigarette n’est pas un produit anodin.

Par ailleurs, le Surgeon General dénonce les manœuvres de l’industrie de la e-cigarette qui pratique un intense lobbying, entrave les initiatives législatives et sanitaires visant à réguler son utilisation et s’adonnent à un marketing agressif, notamment sur le goût des liquides, et à destination des plus jeunes. Vivek Murthy appelle à un certain nombre d’actions et d’études complémentaires afin de mieux protéger les adolescents américains.

Un expert français répond

Ni le cadre législatif, ni les niveaux de prévalence du vapotage ne permettent d’extrapoler ce constat à la France, qui a opté pour une régulation stricte - interdiction dans certains lieux publics, interdiction de vente aux mineurs... « Il faut savoir qu’aux USA les cigarettiers font la loi avec leurs cigalikes, qu’il y a de la pub partout et que les e-cigarette peuvent être vendues aux enfants », rappelle ainsi le pneumologue Bertrand Dautzenberg dans un communiqué.

Les autorités françaises bannissent, pour le moment, la publicité sur la e-cigarette et le message du ministère de la Santé a toujours été le même, martelé par Marisol Touraine : « mieux vaut vapoter que fumer mais mieux vaut ne rien fumer que vapoter ».

Selon Bertrand Dautzenberg, les conclusions du Surgeon General se rapprochent de celles dressées par le pneumologue dans le rapport de l’Office Français de prévention du Tabagisme (0FT) de 2013, qui insistait notamment sur l’interdiction de vente aux mineurs et sur la nécessité d’en savoir davantage sur la potentielle toxicité de la vape. En revanche,« un point de désaccord porte sur l’affirmation que les jeunes utilisent surtout des e-cigarette avec nicotiné alors qu’en France, cela est très clair, les jeunes non-fumeurs utilisent à plus de 60 % des e-cigarettes sans nicotine, la nicotine est surtout utilisée par ceux qui ont commencé à fumé du tabac et utilisent la cigarette électronique pour fumer moins ou sortir du tabac ».

Et le pneumologue de conclure, avec une pointe d’arrogance...très française : « Merci au surgeon Général US de suivre avec trois ans de retard l’attitude assez exemplaire qu’a eu la France en matière d’e-cigarette malgré les tensions et les incompréhensions qui persistent », ajoute le pneumologue, avec une pointe d’arrogance… très française.

source http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/18825-E-cigarette-les-risques-pour-les-mineurs-alarment-les-Etats-Unis

On peut aussi se poser la question sur les émanations des produits de désinfection des sols et surfaces, ainsi que pour les endoscopes. Quant au SHA, un article est dédié.

AB