Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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La SOFIA quitte le CNPIA

10 AOÛT 2021

Il arrive un moment où la cohérence doit être une ligne de conduite ferme. A la SOFIA nous avons pour ambition, non de plaire à un aéropage médical quelconque, qu’il soit syndical ou d’une société savante, mais de valoriser la profession et faire reconnaitre et valider ce que nous faisons quotidiennement dans les établissements de santé de France et ultra marin.

Cette reconnaissance, la SOFIA la porte par ses propositions qu’elle a faite à l’IGAS et à la commission parlementaire menée par le député du Rhône, M. Cyrille Isaac-Sibille. C’est la juste valorisation de nos actes qui sont trop souvent occultés par la communauté médicale, qui endosse tous les actes d’anesthésie effectués sur le territoire français alors qu’il est impossible de le faire pour les quelques 12000 MAR du public et du privé sans l’apport des IADE. C’est aussi une vision du futur qui englobe et valorise les IADE dans la diversité de leur action professionnelle.

Ce positionnement est aussi le reflet de ce que la profession porte en elle et qu’elle a manifesté lors d’une consultation nationale par une des entités du CNPIA.

La SOFIA porte la voix des IADE mais n’en est pas propriétaire. D’autres semblent confondre leur mission avec une extension de prérogative qui n’est pas de mise.

Constatant que le CNPIA n’apporte aucune réponse probante à la profession dans ses aspirations, ni dans son développement professionnel, la SOFIA préfère se retirer du CNPIA.

Il est à signaler, afin d’être tout à fait transparent, que la SOFIA n’a pas cotisé pour l’exercice 2021, suite à ces constatations. Elle avait déjà manifesté son désir de quitter le CNPIA en mai, mais avait accepté de surseoir devant l’insistance du bureau du CNPIA.

Le CNPIA prendra sans doute le prétexte de la non cotisation de la SOFIA, pour expliquer notre départ, libre à lui. La SOFIA considère que la gestion de ce conseil national professionnel ne peut être faite que par les personnes pour qui il est censé travailler : les IADE de terrain. Ce qui n’est pas le cas quand les cadres sont majoritaires dans les décisions bien trop souvent déclarées à posteriori et sans concertation. De plus les cadres n’exercent plus la profession car considérés comme personnel d’encadrement, selon les fiches de paye.
Le CNPIA ne représente que le SNIA et le CEEIADE, composante de cadres totalement détachés du terrain, n’exerçant plus depuis longtemps et professant des schémas dépassés car non actualisés. La profession ne peut se reconnaitre dans ces cadres éloignés du soin.

C’est bien la SOFIA qui quitte le CNPIA et pas le CNPIA qui exclue la SOFIA. Le mail envoyé au conseil d’administration l’atteste.

Nous souhaitons que les deux entités restantes travailleront dans le sens de la profession. La SOFIA se concentrera sur ses travaux et gardera son indépendance de ton. Elle combattra tout tirage de couverture vers une seule personne arrivée tardivement dans le jeu et représentante de ses seuls intérêts, quand il y a quelques années, cette personne, cadre supérieur (donc n’exerçant pas notre profession et ne pouvant légitimement nous représenter) écrivait que les IADE ne sont pas en pratique avancée, avant de faire un virage sur l’aile digne des meilleurs opportunistes carriéristes.
On a beau se barder de tous les titres pour épater le chaland naïf, la SOFIA a suffisamment d’expérience pour ne pas sombrer dans ce travers. L’illusionniste ne réussira pas son tour de magie. Le truc est éventé depuis longtemps.

AB