Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Archaïque et vieilles dentelles

Le Conseil National Professionnel Anesthésie Réanimation et Médecine Péri-Opératoire (cnp armpo) nous fait la grâce d’un énième communiqué anti IADE.

Qu’en est-il cette fois-ci ?

IADE en pratique avancée CNP ARMPO

Les MAR s’opposent à l’évolution d’une autre profession que la leur, sachant que la caste médicale a ce défaut majeur de se croire omnipotente et omnisciente. Ce que contredisent certaines fautes d’orthographe dans ce communiqué, où le nom et l’adjectif délégant (responsabilité d’un délégant ; agent délégant) sont à distinguer du participe présent déléguant, ou encore la fâcheuse habitude de mettre notre acronyme au pluriel, alors que celui-ci n’est pas un nom commun. Mais passons. Le génie a ses faiblesses.

Donc l’évolution des IADE en pratique avancée ne serait pas une bonne chose pour ... eux.

En effet, la qualité des soins aurait à en pâtir, quand des études montrent qu’une prise en charge par un personnel qualifié ne réduit pas les chances du patient au contraire. De plus, les dits MAR se gardent bien de nous expliquer comment les plus de 11 millions d’actes estimés selon la dernière étude de 2010 sur le sujet, se déroulent sous leurs seules gouvernes ?

Assurément avec les IADE qui tiennent les salles seuls d’A à Z. Cela permet de se remplir plus aisément les poches quand on est seul médecin mais que 3 ou 4 travaillent chacun dans une salle pour le compte (bancaire) de ce mar, ou l’étude du confort de la salle de repos vs celui des couloirs ou des bureaux des services d’anesthésie vers lesquels se réfugient nos spécialistes de l’anesthésie en Bluetooth "pour quelques minutes" de plusieurs heures.

Augmenter rapidement les compétences de l’ensemble des paramédicaux apparait inéluctable face au manque de médecins. Cette solution existe depuis des années dans de nombreux pays avec une efficience avérée. Mais pour le CNP des MAR, mettre les IADE en pratique avancée ne serait pas un bénéfice pour la société. Pour la société civile professionnelle sans aucun doute.

Les aspects juridiques des nouvelles formes de coopération entre professionnels de santé

Sur quelles certitudes le cnp armpo se base-t-il pour avancer cet argument ? Sur celui d’autorité qui pollue le champ sanitaire depuis toujours. Celui du médical first and only !

Mais n’étant pas à une contradiction prête dans leur propos, les mar sont passés du POUR la pratique avancée des IADE en 2015, via le snphar-e, ou la SFAR en janvier 2016, ou encore le 15 février 2021, au CONTRE toujours avec le même syndicat cette fois hostile à notre corporation emmenant dans son sillage le cortège des autres syndicats et la société savante médicale, jamais en peine d’incohérence, sous la bannière du CNP ARMPO.

La SFAR en soutien des IADE pour la pratique avancée. 15 février 2021
Levons l’incompréhension sur la relation IADE-Anesthésistes-Réanimateurs. Pr C. Ecoffey 15 Janvier 2016 SFAR
La pratique avancée en anesthésie. Le danger organisé pour tous (Snphar-e juillet 2021)

Au lieu de penser réellement à la qualité des soins, à son efficience, à une redistribution des rôles et des missions de chacun, dans son domaine de compétence, les mar préfèrent comme d’habitude ne voir aucune tête soignante dépasser.

Arc-boutés sur des concepts dépassés, les mar ne veulent pas voir les choses évoluer. Archaïsme des idées et des mentalités quand tu les tiens.
Mais le projet de loi de financement de la sécurité sociale nº 4523 pour 2022, prévoit des IPA pour une expérimentation de trois ans..

Moins formé que les IADE en terme de volume horaire, moins bien formé à l’urgence que les IADE, les IPA accèdent malgré tout, via les textes d’octobre 2021 à une reconnaissance professionnelle qu’on nous refuse sans autre explication que celle de la crainte de perdre pouvoir et argent.

Pour Schweyer (2010), les professionnels sont d’autant plus dépendants les uns des autres que le mouvement de spécialisation s’accentue et que les frontières entre spécialités, autres professions de santé et « nouveaux métiers » sont instables. La délégation des compétences est aussi à l’ordre du jour. Elle interroge directement l’identité des médecins et la définition de leur « vrai métier », mais aussi celle des infirmières soucieuses d’être reconnues comme des partenaires à part entière et non comme de simples exécutantes.

  Le bon fonctionnement des services de soins : ce qui fait équipe ?
Marc Dumas, Florence Douguet, Youssef Fahmi
Dans RIMHE : Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise 2016/1 (n° 20, vol. 5), pages 45 à 67
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Le bon fonctionnement des services de soins : ce qui fait équipe ? Marc Dumas, Florence Douguet, Youssef Fahmi Dans RIMHE : Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise 2016/1 (n° 20, vol. 5)

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Plusieurs revues de la littérature permettent de faire le point sur la question de l’efficacité de l’extension des compétences des professionnels non médicaux dans les soins primaires.

La première méta-analyse statistique sur l’impact de la délégation est publiée en 1995 ; elle est réalisée sur 38 études contrôlées sur le risque de morbidité et abordant le rôle des infirmières à compétence étendue (Brown et al., 1995). Cette méta-analyse montre que les infirmières obtiennent une meilleure observance aux recommandations thérapeutiques, une meilleure satisfaction des patients et un meilleur contrôle des indicateurs intermédiaires tels que la pression sanguine ou le taux de glycémie. Par ailleurs, les infirmières demandent plus de tests de laboratoire et passent plus de temps avec le patient. Elles sont équivalentes au médecin en termes de qualité des soins, de prescription, de nombre de visites par patient et de recours à un service d’urgences. Les auteurs regrettent que la qualité des données économiques ne permette pas d’étendre la méta-analyse à un critère d’efficience.

Les conclusions d’une analyse de la littérature, cette fois non statistique et réalisée à partir de 248 articles, convergent dans le même sens : les patients sont satisfaits par les soins prodigués par les infirmières ; aucune différence n’est constatée sur le plan des qualités techniques des soins et des résultats pour le patient. Par ailleurs, l’auteur ajoute que l’emploi d’infirmières tend à améliorer la continuité des soins, ainsi que l’accès aux soins tant en zones rurales que pour les populations difficiles (Shamian, 1997).

 Efficacité et efficience du partage des compétences dans le secteur des soins primaires (revue de la littérature 1970-2002) Fabienne Midy fevrier 2003-

Efficacité et efficience du partage des compétences dans le secteur des soins primaires (revue de la littérature 1970-2002) Fabienne Midy fevrier 2003

Un organisme international tels que l’ICN (Internatonal Council of Nurses) reconnait que l’exercice actuel des IADE est un exercice en Pratique Avancée. Il en est de même avec l’IFNA(International Federation of Nurse Anesthetists).

La loi "Rist" n° 2021-502 du 26 avril 2021, induit des transferts d’actes et de responsabilités. Par la voie et la validation du statut AMPA (Auxiliaire médicale en pratique avancée) que la SOFIA valide car il s’agit bien de statut ici avant tout.

Communiqué de presse Organisations infirmières PLFSS 2022

Ne pas reconnaitre le statut de pratique avancée à la profession IADE c’est être totalement dans un autre temps. Celui des crinolines et des vieilles dentelles. C’est être en contradiction avec les organismes internationaux qui valident depuis longtemps cette pratique avancée pour les infirmiers anesthésistes. C’est être d’une époque dépassée, d’une recherche désespérée d’un temps perdu.

Il serait temps pour les mar du cnp armpo de sortir de leur bureau, d’intégrer les blocs opératoires pour s’apercevoir de ce qui s’y passe. Les patients sont dans la grande majorité des cas pris en charge par les IADE de France et ultra marin. Cela est vérifié et ne peut être contredit par aucune étude. On ne lutte pas contre les faits. Ils sont têtus parait-il.

AB