Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Après la sortie du rapport Debeaupuis-Blémont Concertation sur la pratique avancée infirmière, il était intéressant de faire un petit tour sur la pratique avancée.

La pratique avancée est née aux États-Unis en 1940, particulièrement sous l’impulsion de l’infirmière et docteur en éducation Hildegarde Peplau. Initialement, la pratique avancée infirmière fut fortement liée à diverses spécialisations, notamment celle de l’infirmier anesthésiste et de l’infirmier sage-femme.

Mue par cette dynamique, le Canada a vu émerger l’infirmière clinicienne spécialisée (ICS) et l’infirmière praticienne spécialisée (IPS), qui constitue les deux rôles de l’infirmier en pratique avancée (IPA). En 1954, la professeur Hildegarde Peplau créa le premier programme de maîtrise en soins infirmiers psychiatriques à l’Université Rutgers dans l’État du New Jersey.

En 1965, le rôle d’IPS vit le jour  : il s’agissait de répondre d’une part à l’augmentation des coûts liés au système de santé, d’autre part une mauvaise gestion des ressources matérielles, humaines et financières, et par ailleurs à une pénurie chronique de main d’œuvre.

À présent, plus de 60 pays ont implanté des rôles de pratique avancée infirmier dans le monde.*

A l’heure où la caste des MAR s’élève contre la pratique avancée de la profession infirmière anesthésiste, à grand renfort de communiqués rageurs et d’articles mal maitrisés dans le propos, il est toutefois intéressant de prendre le recul que la rancune ne permet plus, pour analyser quelques études sur le sujet de la pratique avancée hors du champ de l’anesthésie, donc en toute neutralité. Juste pour voir ce qu’il en ressort.

Partant du principe du low cost fortement suggéré à l’envi par la caste médicale, on s’aperçoit finalement de la high quality et du similar way si ce n’est du better than medical. Ce qui déjoue les plans de certains, notamment d’un syndicat, prompt à dégainer contre les IADE sans autre forme de réflexion, que celle menée par la peur de perdre certaines prébendes.

Preuve semble faite que la pratique avancée est une chance pour le patient, n’en déplaise à ceux qui se sentent dépositaires d’une sécurité de soins qu’ils exercent de loin, soit depuis les salles de repos, depuis leur bureau, voire leur lit lors des gardes nocturnes, en plantant le binôme attitré qui semble avoir, durant le cycle des heures de nuit profonde, toute compétence pour mener la prise en charge de patient de A à Z.

Les héros sont fatigués que voulez-vous.

AB

* extrait de l’article sur "les IADE" dans SAMU magazine édition nationale 2022, auteur Arnaud BASSEZ.