Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
Slogan du site
Descriptif du site
Y-a-t-il un IADE dans l’hôpital ?

En cette période de Noël, les cadeaux pleuvent....

Visiblement ceux de l’année 2008 laisseront un drôle de goût à de nombreux salariés du privé et du public (ou ex-public pour certains !).

Pour nous IADE, il y a déjà la déception de la LMD...et maintenant un texte en préparation pour 2009 par la DHOS : deux décrets relatifs à l’activité de soins en chirurgie.

Voici le lien de ce texte à lire (et relire ?) attentivement avant la parution des décrets....

Je vais passer sur les quotas d’activité, sur les dérogations de fonctionnement en cas d’éloignement et sur la souplesse d’organisation laissée à l’établissement...Tout cela sent le réchauffé, histoire de faire table rase sur les plus petites structures, qu’elles soient efficaces ou non, qu’elles soient "sécuritaires"ou non, il ne faut visiblement plus de petites structures !

Mais les deux points qui pourraient changer notre rôle dans certains établissement se situent dans trois phrases :

-"Les établissements autorisés en médecine ou en chirurgie devront garantir la continuité médicale des soins, éventuellement en mutualisant des astreintes avec d’autres établissements..."

On s’en doutait mais maintenant c’est clair non seulement il faudra être un super professionnel (passe encore, nous avons bien
un"super président") mais en plus il nous faudra connaitre les locaux de deux ou trois établissements sur lesquels on pourra tourner...il nous faut être toujours plus rentables !

Et la fourniture du GPS est inclus ?

Et le meilleur pour maintenant...

"Pour la chirurgie, l’équipe devrait comprendre des chirurgiens, des médecins anesthésistes-réanimateurs, des infirmiers, ... éventuellement un infirmier anesthésiste"
"Le projet indique aussi que lorsque l’intervention chirurgicale nécessite une anesthésie générale ou locorégionale, un médecin anesthésiste-réanimateur, ou à défaut un infirmier anesthésiste, est présent "pendant la durée de l’intervention".

Donc, est-il à prévoir que notre présence sera "éventuellement" inutile !
Les MAR vont donc rester seuls en salle, voici une évolution positive !

Ont-ils pensé que les MAR était aussi une catégorie sinistrée ?

Ou pensent-ils que les MAR effectueront notre (minuscule ?????) part de travail de préparation, d’accompagnement, de réorganisation ?

Ou pensent-ils que des IDE pourraient faire le travail de remplissage, de maintenance (et plus si affinité !)...? Ferait-on un bond en arrière de 30 ans (qui a dit comme pour la TV ?)

Que faut-il comprendre par "à défaut"...?

Que lorsque l’administration ne peut faire autrement, il faudra faire avec nous ? (faute de mieux ?)

J’ai plus de questions sur un avenir pas très radieux que de réponses.
Et je passe le cas des (trés rares) petits hôpitaux qui vont subsister et dans lesquels l’IADE participe à quelques taches "sans importance"(!!) hors de l’anesthésie (hémovigilance,douleurs,...et j’en passe !).

La vision de la sécurité vue par ce texte me laisse rêveur !

Si je n’étais pas en colère, cette prévision de texte me laisserait sans voix...

Après la baisse du nombre d’heures de formation des IDE, après le discrédit de la place des IBODE dans les blocs (par des médicaux super écoutés...), nous nous croyions à l’abri mais une fois de plus nous avons eu tort !

Il va falloir se réveiller et vite !

Ou alors s’exiler à la campagne (mais en évitant un plateau bien connu des vaches...)

Christophe Leroy